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QUINTA SERIE

AVVERTENZA

Il presente volume, relativo agli ultimi cinque mesi del conflitto mondiale, è l'ultimo della quinta serie dei Documenti Diplomatici Italiani. Sul piano diplomatico il periodo appare caratterizzato dal moltiplicarsi dei tentativi e delle aperture di pace degli Imperi Centrali sino alla richiesta di mediazione a Wilson, mentre si precisa e si estende l'intervento interalleato in Siberia e nella Russia settentrionale e particolare rilievo assume il problema delle nazionalità dell'Impero austro-ungarico in via di dissoluzione. Alla fine di settembre la Bulgaria chiede l'armistizio, seguita a metà ottobre dalla Turchia, e il 24 ottobre ha inizio una nuova grande offensiva dell'esercito italiano che porta il 30 all'occupazione di Vittorio Veneto. Il 3 novembre viene firmato l'armistizio di Villa Giusti, mentre già a fine ottobre gli jugoslavi e i cechi avevano proclamato l'indipendenza dei propri Stati.

I documenti pubblicati provengono dai seguenti fondi:

l) Archivio Storico del Ministero degli Affari Esteri:

a) Telegrammi di Gabinetto e ordinari in arrivo e partenza.

b) Serie politica esaminata nei pacchi riguardanti i singoli paesi e le principali questioni internazionali. c) Archivi delle Ambasciate a Londra, Parigi e Pietrogrado. d) Raccolte particolari riguardanti: le conferenze internazionali; il conflitto

europeo; la Santa Sede; la Turchia e la questione dell'Asia Minore. e) Archivi speciali: archivio di Gabinetto Carte del Segretario generale De Martino (casella 74), carte del capo di Gabinetto conte Aldrovandi Marescotti.

2) Archivio centrale dello Stato: Carte Orlando (guerra mondiale) e fondo Presidenza del Consiglio.

3) Archivio Sonnino, Montespertoli.

Alcuni documenti erano editi nelle seguenti pubblicazioni:

S. SONNINO, Diario, 1916-1922, a cura di P. Pastorelli, Laterza, Bari 1972.

S. SoNNINO, Carteggio, 1916-1922, a cura di P. Pastorelli, Laterza, Bari, 1975.

Nel licenziare il volume desidero ringraziare il prof. Pietro Pastorelli per l'amichevole collaborazione prestatami nella consultazione dell'Archivio Sonnino a Montespertoli; la dott. Maria Grazia Melchionni Biserni, che mi ha cortesemente assistito nelle ricerche all'Archivio Centrale dello Stato; la dott. Emma Ghisalberti, il dott. Andrea Edoardo Visone e la dott. Angela Polga, per la loro preziosa opera di preparazione del volume per la stampa; la dott. Anna Sforza, la signora Fiorella Giordano e la dott. Carla Moscati Luciano per la correzione delle bozze e la compilazione dell'indice dei nomi.

ETTORE ANCHIERI

IX


DOCUMENTI
1
1

CONSIGLIO SUPREMO DI GUERRA SESTA SESSIONE - PRIMA SEDUTA (l)

VERBALE I.C. 64 Versailles, 1° giugno 1918, ore 17.

Presenti: per la Francia Clemenceau e Pichon; per la Gran Bretagna Lloyd

George, Milner e Balfour; per l'Italia Orlando e Sonnino; per gli Stati

Uniti Frazier (2).

Coopération de la Flotte italienne dans l'Adriatique.

M. Clemenceau: Les Allemands sont en train de faire un gros effort pour armer la flotte russe de la mer Noire: s'Hs réussissent, ce qui parait probable, ils tenteront une sortie par les Dardanelles, dans la Méditerranée. Pour parer à ce danger, il a été décidé d'envoyer la flotte française à Mudros et de demander à l'Italie d'envoyer quelques dreadnoughts, pour renforcer la flotte française.

La question a été présentée au Conseil naval interallié, mais des difficultés se sont élevées dans le détail desquelles je ne veux pas entrer. Cette question est aujourd'hui soumise au Conseil supérieur de Guerre. C'est le premier problème que nous aurons à résoudre. Je demande à l'Amiral Thaon di Revel de nous exposer ses vues.

Amiral di Revel: Je veux d'abord faire une observation concernant le titre «Coopération de la flotte italienne dans l' Adriatique ». Ce que l'an demande à la flotte italienne, ce n'est pas de participer aux actions dans l'Adriatique, mais bien de préter son concours hors de l'Adriatique.

M. Clemenceau: C'est juste.

Amiral di Revel: L'année dernière, l'Angleterre ayant besoin d'officiers et d'hommes pour armer des contretorpilleurs a demandé à retirer la division des navires du type "Queen ", attachée à la flotte italienne, soit quatre navires. Par suite de la convention d'avri<l-mai 1915, il fut convenu que cette diV1ision serait remplacée par une division française à Corfou, division qui, par conséquent, était ainsi attachée à la première flotte alliée, sous le Commandement italien. Cette mesure a été prise alors en accord avec toutes les Amirautés. Depuis lors les dreadnoughts italiens sont restés à Tarente; H n'y en a, malheureusement, plus que 5. A Corfou, il y eut toujours la deuxième escadre

française, puis d'autres cuirassés sont venus, et depuis plusieurs mo:s c'est toute l'escadre française qui est réunit à Corfou. Il ne faut pas oublier la convention d'avril-mai 1915. Elle disait que la flotte alliée, sous le Commandement français ne devait entrer dans l'Adriatique que dans le cas où la première flotte serait appelée dans le Nord. Mais la situation s'est aujourd'hui modifiée: il n'y a plus lieu de tenir compte de cette éventualité: il serait absurde d'envoyer des dreadnoughts dans l'Adriatique. Il n'est pas nécessaire que cette seconde flotte reste à Corfou. Il suffira par exemple d'y laisser la division des navires du type "Danton ". Les autres cuirassés français peuvent sans inconvénient aller dans la mer Egée pour agir contre la flotte turco-russoallemande.

Voilà ce que j'ai à dire pour la question de principe.

Au point de vue technique, je reconnais l'avantage qu'il y aurait à tenir réunis, à Corfou, les principaux navires franco-italiens, destinés à opérer ensemble, mais il faut aussi penser à d'autres considérations de questions militaires et de questions de ravitaillement. Chaque jour les grands navires, en haute mer, courent de graves dangers et, par conséquent, il est convenu qu'il faut les faire naviguer le moins possible. S'il y avait une nécessité urgente à envoyer les navires de bataille italiens, à Corfu, je ne m'y opposerais pas, mais je ne désire pas leur faire courir de risques inutilement.

J'ai entendu dire que la situation était changée en Méditerranée; mais qu'y a-t-il de changé? En Méditerranée occidentale, la situation ne s'est pas modifiée, ou pour mieux dire, s'est modifiée en notre faveur, car la flotte autrichienne a perdu deux cuirassés, l'un d'une façon absolue, du type "Wien ", et sans doute le deuxième, du type "Viribus Unitis ". Donc, si l'on a admis en janvier 1917 que la flotte italienne et une division française suffiraient contre la flotte autrichienne, à plus forte raison c es forces seront-elles encore suffisantes.

C'est seulement dans la Méditerranée orientale que la situation s'est modifiée. Il faut prendre certaines précautions, mais notre situation est forte et je ne vois pas la nécessité d'envoyer des navires italiens à Corfou;

Sir Eric Geddes: Je propose que l'Amiral de Bon nous expose le point de vue français.

Amiral de Bon: La question exposée par l'Amiral di Revel envisage d'abord une question de principe. On aurait modifié la situation telle qu'elle avait été organisée par les accords primitifs. Mais ces accords ont été modifiés par entente entre toutes les Amirautés y compris l'Amirauté itaH:enne. La question qui se pose aujourd'hui est le résultat d'une étude faite par le Conseil naval interallié pour faire face à l'intervention d'une flotte qui n'existait pas quand les accords primitifs ont été conclus. Le Conseil navai interallié a estimé qu'à une situation nouvelle il fallait opposer des mesures nouvelles. Il est nécessaire d'avoir une flotte spéciale pour bloquer les Dardanelles, et comme conséquence il faut réunir les dreadnoughts français et italiens. L'Amiral di Revel a paru dire tout à l'heure que l'escadre italienne ne devait servir que pour l'Adriatique et qu'elle se désintéressait du reste de la Méditerranée. Les Alliés ne peuvent admettre ce point.

Enfin, tous les membres du Conseil naval interralié ont estimé que les

unités qui doivent combattre ensemble doivent s'entrainer et s'exercer ensemb~e.

C'est pourquoi tous les membres du Conseil naval interallié, y compris l'Amiral

di Revel, ont exprimé l'avis de réunir les flottes alliées.

Mais l'Amiral di Revel a parlé des risques que courront les dreadnoughts

italiens pour faire la traversée Tarente-Corfou ainsi que des inconvénients

résultant du séjour de ces cuirassés à Corfou pour leur approvisionnement.

Ce sont là des raisons de second ordre qui ne peuvent entrer en ligne de

compte avec l'intéret capita'! que présente la réunion des forces alliées en vue

de fournir le maximum d'efforts.

C'est pour cela que le ConseH naval interallié a demandé que 4 dreadnoughts

italiens soient envoyés à Corfou pour se joindre aux cuirassés français restant

dans cette base. L'avis des Amiraux alliés a été qu'il faudrait un délai de 3 à

6 mois pour qu'une réunion d'escadres de nationalités différentes atteigne sa

cohésion complète.

Mais dans l'esprit des membres du Conseil naval interaUié, rien n'est changé à la situation dans l'Adriatique, puisque la division italienne détachée à Corfou peut etre rappelée en Adriatique par l'Amirauté italienne, si une opération spéciale nécessite son concours. Ces cuirassés se trouveront dans la meme situation que les divisions françaises et anglaises qui sont allées l'hiver dernier sur le front itaUen et qui depuis ont èté rappelées en France.

Il n'y a donc rien de changé à la convention fondamentale de 1915 et aux accords passés avec l'Amiral Corsi.

La conclusion est donc que, au point de vue général, l'envoi des batiments italiens à Corfou est indispensable, mais que cette mesure ne porte pas préjudice aux conditions d'une action spéciale et ne sort pas du cadre des accords fondamentaux.

Amiral Wemyss: Au point de vue de la stratégie navale, je dois dire qu'il y a accord complet entre les Amirautés britannique et française, et je n'ai rien à ajouter à ce qu'a dit l'Amiral de Bon. Je suis d'avis que la mesure proposée renforcerait considérablement la situation nava,le des Alliés en Méditerranée et nous mettrait hors d'inquiétude. Les forces alliées en Méditerranée sont suffisantes pour parer à tous les dangers qui se présenteraient; toutefois, dans ce but, il est nécessaire d'adopter les propositions soumises par les membres du Conseil naval et de procéder à une nouvelle répartition des ft.ottes.

M. Clemenceau: Le Représentant itaUen désire-t-il répondre aux exposés faits par les Amiraux français et britannique?

Amiral di Revel: L'Amiral de Bon a dit que moi aussi j'étais convaincu que la situation a changé en ce qui concerne les forces navales; peut-etre n'aije pas bien compris. Par la Convention navale de 1915, les Alliés s'engagèrent à donner, à l'Italie, Ieur concours naval jusqu'à la destruction de la flotte autrichienne, ou jusqu'à la conclusion de la paix. Maintenant la situation parait renversée: ce sont les Alliés qui demandent le concours naval de l'Italie.

5 -Documenti diplomatici -Serle V -Vol. XI

L'Amiral de Bon a parlé du délai nécessaire pour que deux flottes apprennent à manceuvrer et à tirer ensemble; je n'ai jamais convenu que la flotte italienne doive se fondre avec la flotte française, renonçant à ses règlements, à ses méthodes, de direction de tir, etc. S'il est nécessaire que deux flottes appelées à combattre ensemble emploient les mémes méthodes, comment se fait-il que les Amirautés aient admis pendant plus d'un an à partir de janvier 1917, que les unités françaises stationnées à Corfou qui devaient, le cas échéant, soutenir la flotte italienne, soient entrainées à part?

L'Amiral de Bon dit que la pensée de l'Amirauté italienne était que la flotte italienne devait limiter son concours à l'Adriatique et à la lutte contre la flotte autrichienne; je n'ai jamais dit cela; mais méme si cela était, elle rendrait un service énorme aux Alliés, service qui ne serait pas moindre que celui que rendront les forces destinées à se battre dans la mer Egée.

L'Amiral de Bon a dit que mes objections sont d'ordre secondaire; il ne me semble pas que couler à pie soit une question secondaire.

Je désire, par conséquent, que l'envoi à Corfou de dreadnoughts italiens n'ait lieu qu'en cas de nécessité absolue. Je ne crois pas qu'il soit nécessaire de réunir ces bateaux pour leur entrainement en commun, les risques encourus étant trop graves.

On a envisagé aussi la nécessité de lutter contre la flotte de la mer Noire, si elle sortait des Dardanelles pour venir en Adriatique, ou la possibilité pour l'escadre autrichienne de sortir de l'Adriatique à la rencontre de la flotte de la mer Noire.

Mais a-t-on pensé à la distance de Nagara à Cattaro, qui est de plus de 800 milles? Que pourrait faire, par conséquent, l'escadre autrichienne si elle sortait de l'Adriatique?

Nous avons l'exemple du "Goeben" qui, malgré sa grande autonomie, a diì., une fois parti de Messine, se hàter de se réfugier dans les Dardanelles, pour ne pas courir le risque de se trouver à court de charbon; encore avait-il toutes ses chaudières briì.lées.

Les cuirassés type "Radetsky" n'ont que 1,000 milles de rayon d'action à grande vitesse. Que pourrait donc faire l'escadre autrichienne? Attaquerait-elle Malte ou Bizerte? Je ne le crois pas; elle pourrait tout au plus attaquer Catane ou Syracuse; mais nos mesures sont prises. Nous devons méme désirer que cette escadre sorte de l'Adriatique, nous devons l'y aider, car alors elle n'y rentrerait plus. Il reste donc le danger de voir l'ennemi tenter par une sortie des Dardanelles de réunir les flottes de l'Adriatique et de la mer Noire. Cela est presque impossible; tout au plus cette dernière pourrait essayer une action navale contre Salonique ou Port-Sa!d. Pour les empécher d'atteindre ce but, je l'ai déjà dit, il faut disposer en ces points de l'artillerie lourde. Nous ne pouvons envisager la réunion, pour le combat, des flottes stationnées à Milo, à Corfou et à Tarente.

M. Clemenceau: Nous nous trouvons donc en face de contradiction formelles des techniciens. Il ne reste qu'une solution: celle de voir l'avis des Gouvernements intéressés.

M. Lloyd George: Le Gouvernement anglais désire vous faire une proposition: puisque nous avons les avis des techniciens, il y aurait intéret à avoir une conversation privée entre les Chefs des Gouvenements.

(Cette proposition est acceptée et le Conseil se sépare à 18 h. 10).

ALLEGATO

APPUNTI DI ALDROVANDI (l)

CLEMENCEAU -Presenta l'ordine del giorno per la sesta sessione del Consiglio Superiore di guerra che contempla i punti seguenti:

1°) Effettivi francesi, inglesi, italiani, americani; 2°) Cooperazione della flotta italiana nell'Adriatico; 3°) Munizioni e vettovagliamenti militari; 4°) Situazione in Russia e mezzi per farvi fronte (intervento giapponese; porto

Murmans e Arcangelo; Vladivostok); 5°) Questione czeca e polacca; 6o) Reclutamento abissino; 7o) Progetto di deportazione in Australia degli austro-tedeschi residenti in Cina; So) Esame delle note collettive 26, 27 e 28 dei rappresentanti militari.

CLEMENCEAU -Per l'oggetto contemplato al capo primo chiede che si riservino le decisioni e propone che si esamini il capo secondo. Dice che i Tedeschi sono sul punto di organizzare la flotta russa del Mar Nero e che eventualmente potrebbero trasportarla per i Dardanelli nel Mediterraneo, modificando così la situazione delle flotte alleate in quel mare. Si domanda la cooperazione della flotta italiana a Corfù in aumento alla flotta francese. Dà la parola al Presidente Orlando.

ORLANDO -Credo preferibile parli prima l'Ammiraglio Revel.

REVEL -Osserva dapprima che il titolo non corrisponde alla verità di ciò che si richiede poiché il titolo accenna a cooperazione della flotta italiana nell'Adriatico, mentre di fatto si richiede alla flotta italiana di cooperare fuori dell'Adriatico. Osserva, con riferimento ai primi accordi navali fra l'Italia e l'Intesa nell'Aprile 1915, che l'Italia aveva diritto ad avere il concorso di una divisione di quattro Dreadnought, divisione a cui l'Italia rinunciò purché la Francia mantenesse la seconda squadra a Corfù. Da allora la squadra italiana si è tenuta a Taranto o a Brindisi mentre a Corfù si è riunita tutta l'armata francese. La seconda squadra francese è libera di andare in Egeo, ma, in virtù degli accordi e per le condizioni dell'Adriatico, l'Italia non può consentire a tenere quelle sue grosse navi fuori dai propri porti. Tecnicamente ogni nave grossa in mare è in grave pericolo e non sarebbe giusto correre queste grandi alee quando le circostanze non lo esigono. Di fronte all'aumento della flotta nemica nel Mediterraneo vi è il fatto nuovo che la flotta austriaca è indebolita per la perdita di due corazzate.

MILNER -Due?

REVEL -Si due, la «Vien » e la «Viribus Unitis ».

MILNER -Speriamo.

LLOYD GEORGE -Vorrei che sulla situazione nel Mediterraneo parlasse l'Ammiraglio francese.

DE BON -L'Ammiraglio Revel ha posto due questioni; la questione di principio e la questione tecnica. Egli dice che la situazione nell'Adriatico è stata modificata da quanto fu stabilito con gli accordi dell'Aprile 1915. Ma io osservo che è inutile oramai riparlare di quegli accordi perché essi sono stati modificati da nuovi accordi presi con la partecipazione dell'Ammiraglio italiano. La situazione attuale è modificata dal nuovo fatto dell'entrata in campagna di una nuova flotta. Occorre dunque costituire in Egeo un nuova flotta per farle fronte. L'Ammiraglio Revel dice che la flotta italiana deve servire per l'Adriatico e per l'Adriatico solo. Il Consiglio degli Ammiragli pensa invece che è necessario usare tutte le forze possibili contro qualsiasi nemico. E gli Ammiragli, compreso Revel, riconoscono che perché le flotte siano eft"icienti, occorre che si esercitino insieme, onde è necessaria la uscita delle corazzate italiane dal mar piccolo per concentrarsi con le altre a Corfù. I pericoli segnalati dall'Ammiraglio Revel sono piccoli di fronte ai supremi interessi di un'azione comune. Il Comitato navale ha chiesto che quattro dreadnought si rechino a Corfù per esercitarsi cogli altri. Sarebbe necessario che lo facessero al più presto, poiché occorrono quattro o sei mesi per armonizzare le navi di flotte diverse. La divisione navale italiana potrà essere sempre richiamata dal Comando italiano se sarà necessario. Ricorda che l'Ammiraglio Corsi annuì a che nell' Adriatico il Comando non fosse italiano.

AMMIRAGLIO INGLESE -Sono perfettamente d'accordo con l'Ammiraglio De Bon.

CLEMENCEAU -Gli Ammiragli francese ed inglese hanno espresso la loro opinione; l'Ammiraglio italiano vuole replicare?

REVEL -Osserva che le flotte alleate dovevano aiutare la flotta italiana per combattere la flotta austriaca. Ora si chiede invece che la flotta italiana aiuti le altre, anzi venga incorporata nelle altre, di fronte allo stesso nemico. Circa gli esercizi in comune delle navi, osserva che essi si giustificano ora con necessità che però non furono contemplate sin qui.

Per fare eseguire alle navi esercizi in comune bisognerebbe cambiare tutto il regolamento dell'artiglieria italiana per metterlo d'accordo con quello francese. Ma ciò è necessario? E se era necessario perché la seconda squadra francese era rimasta a Corfù? se essa era inefficace, mancando gli esercizi comuni, si sarebbe fatta cosa inutile. L'Ammiraglio ritiene invece che la squadra italiana possa essere ugualmente utile restando a Taranto, dove può sorvegliare e contrastare un'uscita della flotta austriaca. Difficilmente d'altronde la flotta austriaca potrebbe concorrere ad un'azione con la flotta che uscisse dai Dardanelli. E ciò in ragione della grande distanza (circa 1000 chilometri), della sua scarsa autonomia, della sua poca velocità, ecc.

L'Ammiraglio francese parla di pericoli piccoli. Ma la perdita di una nave è un grosso pericolo ed i francesi lo sanno, che hanno perduto una corazzata per mandarla da Corfù in cantiere. Non vorrei che simili danni capitassero a navi italiane senza necessità.

CLEMENCEAU -Di fronte a questo disaccordo degli Ammiragli occorre deliberino Governi.

LLOYD GEORGE -Potremo tener seduta senza tecnici.

Escono i militari.

LLOYD GEORGE -La questione è di fare un miglior uso della flotta mediterranea. Noi con le flotte andiamo incontro allo stesso pericolo cui andammo incontro con gli eserciti. Nonostante il numero delle nostre navi nel Mediterraneo il Mediterraneo è un mare più pericolo degli altri. L'Ammiraglio italiano ha detto qualcosa di straordinario e cioè che le corazzate non debbono correre il rischio di navigare.

SONNINO ORLANDO -No non disse questo; disse che le grosse navi non debbono navigare senza necessità.

LLOYD GEORGE -L'Ammiraglio Revel ha proposto che in caso di grande pericolo la flotta italiana concorra nelle operazioni del Mediterraneo, ma chi può dare il Comando in caso di grande pericolo? Chi può decidere se il grande pericolo esiste? Bisogna accordarci sul comando navale come ci siamo accordati sul comando degli eserciti. In Francia lo facemmo dopo un disastro; perché aspetteremmo un disastro per farlo nel Mediterraneo? Ciò è necessario per avere l'unità dell'azione. Occorre che le tre flotte facciano gli stessi accordi. Noi abbiamo messo un milione e ottocento mila uomini sotto gli ordini di un generale francese. Che cosa si può perdere a fare lo stesso nel Mediterraneo? Se in seguito alla disparità di opinione che oggi è risultata, accadrà un disastro navale nel Mediterraneo, l'Italia ne toccherà i danni maggiori. Mi limito a ricordare la questione del suo vettovagliamento.

ORLANDO -Abbiamo una questione tecnica ed una questione politica. Ma anche la questione politica tocca delle necessità militari. Sulla questione tecnica non parlo, benché io debba dichiarare che le ragioni date dall'Ammiraglio Revel mi persuadono molto. Egli dice: Voi credete che la flotta russa passerà i Dardanelli. Bene, questo non riguarda la flotta italiana, la quale fronteggerà la flotta austriaca, mentre un'altra flotta dovrà fronteggiare l'altra. Io non toccherò questioni tecniche di cui non m'intendo, ma voglio insistere sul chiarimento già dato da me e dal mio collega Sonnino. L'Ammiraglio Revel ha toccato forse incompletamente il punto che si riferisce ai pericoli di navigazione di grosse navi per la necessità che si hanno di recarsi in bacino. Egli non disse come quel generale, che alla domanda perché non usciva rispose: Ma perché là c'è il nemico; ma espose solo i pericoli che nell'attuale guerra di sottomarini sono rappresentati dall'uscita di navi senza espressa necessità di combattimento.

Ma sulla questione tecnica non insisto; tocco la politica.

Sono d'accordo con Lloyd George per la questione del Comando unico sul fronte continentale e sulla cooperazione delle flotte nel Mediterraneo. Ma il progetto di cui si è parlato non risolve la questione del Comando unico. Ci si è proposto di prenderei quattro grandi unità. Ma in tal modo si distruggerebbe la flotta italiana che non ne possiede che cinque. Quando si è fatto il comando unico in Francia, si è lasciato un esercito inglese. Quando ci si chiede di incorporare quattro dreadnought italiane nella flotta francese si disintegra la nostra flotta, cui non resterebbe che una sola dreadnought. L'Ammiraglio De Bon ha detto che ciò equivarrebbe al fatto delle divisioni di soldati francesi che sono venute in Italia. Aggiungo, io, passando, che il ricordo si potrebbe completare con quello delle divisioni italiane che sono state inviate in Francia. Ma queste divisioni sono incorporate negli eserciti alleati. Non possiamo fare così per la flotta. Se l'Italia perdesse l'autonomia della sua flotta tutta la Nazione se ne dorrebbe e se ne risentirebbe. La stessa Germania ha mantenuta l'autonomia della flotta turca. Confermo però che nel senso della coordinazione delle tre flotte io sono d'accordo.

SONNINO -Chiarisce nuovamente il pensiero dell'Ammiraglio Revel relativamente all'uscita delle navi. L'Ammiraglio Revel non pensa al pericolo, solo osserva che non vi è in questo caso un vantaggio corrispondente al pericolo nel mantenere grosse navi in luogo lontano dai porti di carenaggio.

Lloyd George ha posto tutta un'altra questione: la questione della coordinazione degli sforzi nel Mediterraneo. Siamo pronti a discuterla, ma purché non si disintegri la flotta italiana. Accettiamo il Comando unico inglese nel Mediterraneo come ne accettiamo uno francese in Francia. Accettiamo, come ha detto il Presidente, l'alto comando che possa coordinare i movimenti delle tre flotte. Ciò non ha niente a che fare con la tesi dell'Ammiraglio Revel, né la infirma.

CLEMENCEAU -Non sono d'accordo che siano due questioni diverse l'invio delle dreadnought italiane a Corfù e l'alto comando nel Mediterraneo. Ma noi non dobbiamo restare gli uni agli altri di fronte a questa tavola per dire che non siamo d'accordo.

Dobbiamo cercare la conciliazione. Bisogna dire se siamo pronti ad accettare l'unità di comando proposta da Lloyd George. I Francesi sono pronti ad obbedire. Sono pronti anche gli Italiani?

SONNINO -Consento.

CLEMENCEAU -Prego non interrompere.

ORLANDO -Sonnino interrompe per consentire.

CLEMENCEAU -Si, ma è ciò che mi inquieta. Se dunque l'Ammiraglio in capo decide che gli Italiani debbano andare a Corfù, gli Italiani vi andranno? Se dunque l'Ammiraglio in capo ordinerà che essi escano per esercitarsi con le altre navi, gli Italiani obbediranno? Se siamo d'accordo su questo, noi siamo d'accordo per accettare Il Comando comune.

SONNINO -L'unità del comando generale ha dei vantaggi per la causa comune. Se questi vi sono, noi non abbiamo obiezioni a sopportarne anche i pesi. Ma se non vi è nulla di nuovo non vi è ragione di sopprimere la flotta italiana soltanto per aumentare la flotta dell'Ammiraglio Gauchet.

ORLANDO -Occorre fare proposte pratiche circa l'organizzazione delle forze navali nel Mediterraneo. Adottiamo in principio la massima, ma occorre fare qualche cosa d'altro.

GEDDES -Il pericolo per l'entrata in bacino di cui si è parlato, è un pericolo che la flotta inglese corre tutto l'anno.

LLOYD GEORGE -Propone una formula che constati l'accordo.

SONNINO -ORLANDO -Propongono che sia consegnata a ciascuna delegazione perché la studi e se ne riparli domattina.

CLEMENCEAU -Prego non interrompere. di Francia Italia e Gran Bretagna invieranno al Presidente Wilson un telegramma circa gli effettivi americani.

La seduta è tolta alle ore 19,40.

Il progetto comunicato nella serata dalla missione inglese è del seguente tenore:

RESOLUTION IN REGARD 'l'O AN ALLIED NAVAL COMMANDER-IN-CHIEF IN THE MEDITERRANEAN

The Supreme War Council, having heard the views of Admiral di Revel, Admiral de Bon, and Admiral Wemyss, and having studied the Report of the Allied Naval Council, are agreed that the new naval situation created in the Mediterranean by the German seizure of the Russian Black Sea Fleet, can be met by a proper distribution and coordination of the existing Allied Naval Forces in the Mediterranean, Adriatic, and Aegean. They are further agreed that this object can best be secured by applying to the Allied Fleets in the Mediterranan the principle of unity of command already adopted on land. They have, therefore, decided to appoint Admiral Lord Jellicoe to coordinate the movements of the Allied Naval Forces in the Mediterranean, Adriatic and Aegean, as well as to arrange for the preparation and conduct of naval operations in those waters. Admiral Jellicoe will make his generai dispositions subject to the approvai of the Allied Naval Council, but each Commander-in-Chief will bave the right of appeal to his Government if, in his opinion, the safety of his Fleet is compromised by these generai dispositions. Details as to Admiral Jellicoe as duties and powers are to be laid down forthwith by the Allied Naval Council on the basis that it is the intention of the Supreme War Council that Admiral Jellicoe shall be in effective strategie command in the Mediterranean, Adriatic, and Aegean.

(l) -Si pubblica il testo francese del verbale che, come risulta da una nota del Segretariato collettivo, era quello ufficiale. (2) -Alla riunione parteciparono anche i rappresentanti militari. Interprete Mantoux.

(l) Si pubblicano in allegato questi appunti di Aldrovandi sulla seduta del Consiglio Supremo del 1• giugno che contengono anche il resoconto della seconda parte della riunione che non appare nel verbale ufficiale.

2

IL CONSOLE A SALONICCO, DOLFINI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1295/74. Salonicco, 1° giugno 1918 (per. il 2).

Mio telegramma n. 72 (1). Questa federazione sionista venuta a visitarmi in consolato, mi ha pregato trasmettere a V. E. seguente telegramma:

« Sionisti Salonicco sono lieti esprimere a V. E. e Governo italiano sentimenti gioia e gratitudine eterna per riconoscimento ufficiale diritti israeliti Palestina costituito da lettera ambasciatore Londra indirizzata nome vostro al nostro capo Sokolov (2).

Adesione Italia quest'opera di giustizia storica forma pegno prezioso vittoria causa sionista e aumenta affetto sinceramente nutrito sempre più per nobile popolo italiano».

3

IL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. s. N. Parigi, 2 giugno 1918, ore 16,15.

Sopra questione distribuzione forze navali Mediterraneo Consiglio Superiore Interalleato ha ieri preso la deliberazione creare comando unico affidandolo ammiraglio Jellicoe. Ciò corrisponde alle prime intese corse tra Roma e Londra per mezzo di V. E.; vi sarebbe quindi da esserne soddisfatti. Segnalo all'E. V. tuttavia che andamento discussione rivelò che molto facilmente si era su questo punto stabilito un'intesa anche fra inglesi e francesi. Può quindi temersi che invio parte nostre navi Corfù possa essere ottenuto ugualmente per la via traversa del comando unico mentve V. E. avevami comunicato che lord Milner riteneva comando unico rende inutile spostamento nostra flotta da Taranto. Occorre quindi vigilare e pigliare accordi verbali in tempo. Noi saremo qui sino domani.

(l) -Cfr. serle V, vol. X, n. 747. (2) -Cfr. serie V, vol. X, n. 648.
4

CONSIGLIO SUPREMO DI GUERRA SESTA SESSIONE - SECONDA SEDUTA

VERBALE I. c. 65. versailles, 2 giugno 1918, ore 16,45.

Presenti: per la Francia Clemenceau e Pichon; per la Gran Bretagna Lloyd

George, Milner e Baltour; per l'Italia Orlando e Sonnino; per gli Stati

Uniti Frazier (1).

Coopération de la Flotte italienne.

M. Orlando: Je désirerais que nous discutions de nouveau entre nous les termes de la proposition à laquelle nous avons abouti à la séance d'hier. Je voudrais que les Chefs des Gouvernements en discutent les termes, et qu'ils prennent les avis de leurs Conseillers maritimes. Suspendons donc, si vous le voulez bien, la séance du Conseil supérieur de Guerre.

M. Clemenceau: J'accepte cette proposition.

(La séance est donc ajournée pour permettre aux Chefs des Gouvernements de discuter cette question, après avis de leurs Conseillers maritimes).

(La discussion s' engagea, mais aucune décision ne put aboutir).

Coopération américaine.

Lord Milner explique que la question de la coopération américaine a été discutée pendant deux jours entre les Généraux anglais et français et leurs Conseillers militaires, le Général Foch et le Général Pershing et finalement avec le Représentant du Gouvernement italien. La solution de ces discussions a été l'acceptation de la Résolution suivante.

On remarquera que le dernier paragraphe de la Résolution a trait à un télégramme séparé contenant la convention que le Géné,ral Foch, le Général Pershing et Lord M1Iner ont convenu de recommander au Gouvernement des Etats-Unis. Ceci est un appendice à la Résolution.

Le Conseil supérieur de Guerre accepte donc le texte ci-dessous:

Résolution pour la Coopération américaine.

Les Premiers Ministres de France, d'Italie et de Grande-Bretagne, réunis actuellement à Versailles, désirent envoyer le message suivant au Président des Etats-Unis:

«Nous tenons à exprimer nos remerciements les plus vifs au Président Wilson pour la remarquable promptitude avec Iaquelle l'aide américaine, au delà de ce qui nous semblait possible, a été pretée aux Alliés durant le mois

passé pour faire face à de très urgents besoins; la crise cependant existe encore: le Général Foch nous a présenté un exposé de la plus haute gravité, qui démontre que la supériorité numérique de l'ennemi en France, où 162 divisions alliées sont opposées à 200 divisions allemandes, est très grande. Cet exposé nous montre qu'il n'est pas possible d'augmenter Ie nombre des divisions franco-britanniques (au contraire, il est extrémement difficile d'alimenter les effectifs).

Il y a un grand danger de voir perdre la guerre à moins qu'une arrivée de troupes américaines nous permette de remédier à l'infériorité numérique des .A:lliés aussi rapidement que possible. Le Général Foch recommande dane d'urgence que le plus grand nombre possible d'unités d'infanterie et de mitrailleuses, dont les Alliés ont le plus grand besoin, continue à étre envoyé d'Amédque, pendant les mais de juin et de juillet pour écarter le danger immédiat d'une défaite aUiée durant la période actuelle, étant donné que les réserves dont nous disposons doivent étre épuisées avant celles de l'ennemi. En outre, et si l'on considère l'avenir, il fait remarquer qu'il n'est pas possible d'envisager une victoire finale à moins que l'Amérique ne soit capable de fournir une armée suffisante pour permettre aux Alliés d'obtenir la supériorité numérique. Il estime que l'ensemble des forces américaines nécessaires, dans ce but, ne doit pas étre inférieur à 100 divisions. Il recommande la levée continuelle de nouveaux contingents américains, qui, à son avis, ne doivent pas étre inférieurs à 300.000 hommes par mais en vue de constituer une force américaine globale de 100 divisions dans le plus bref délai possible. Nous estimons que le Général Foch, qui mène la campagne actuelle avec une hab~leté consommée et dont le jugement militaire nous inspire la plus grande confiance, n'exagère pas les nécessités actuelles.

Nous avons confiance en le Gouvernement américain pour fai:re tout en son pouvoir aussi bien pour parer aux besoins requis par la situation présente que pour procéder à la levée continuelle de nouveaux contingents, levée calculée pour fournir, dans le délai le plus bref, la supériorité numérique que le Commandant en Chef des Armées alliées juge indispensable pour la victoire finale.

Un télégramme séparé donne le texte de l'accord que les Généraux Foch et Pershing et Lord Milner ont signé pour recommander au Gouvernement des Etats-Unis l'envoi de troupes américaines pour l es mois de juin et de juillet.

Signé: CLEMENCEAU, LLOYD GEORGE, ORLANDO

Accord conclu entre le Général Foch, le Général Pershing, et Lord Milner

au sujet des Transports de Troupes américaines dans les mais de Juin et

de Juillet 1918.

Nous faisons les propositions suivantes, étant admis que 250.000 hommes au maximum pourront étre transportés dans chacun des mais de juin et de juillet, par l',emploi combiné des flottes américaine et britannique.

Nous proposons:

(a) Pour le mois de juin:

1° Priorité absolue sera donnée au transport de 170.000 hommes de troupes de combat (6 divisions moins l'artillerie et les trains de ravitaillement en vivres et munitions, soit 126.000 hommes; le complément, 44.000 hommes, devant ètre constitué par des troupes de combat de remplacement).

2° 25.400 hommes destinés au service des chemins de fer, dont 13.400 demandés par le Ministère français des Transports.

3° Le supplément sera constitué par des troupes à désigner par le Général Commandant l'Armée américaine.

(b) Pour le mois de juillet:

l o Priorité absolue sera donnée au transport de 140.000 hommes de troupes de combat (définies comme ci-dessus), de 4 divisions soit 84.000 hommes et de 56.000 hommes de remplacement.

2° Le supplément sera constitué par des troupes à désigner par le Général Commandant l'Armée américaine.

(c) -Il reste entendu que si le tonnage permet de transporter plus de 250.000 hommes, le tonnage excédent sera employé au transport de troupes de combat définies comme ci-dessus. (d) -Les effectifs transportés en juillet comprendront au besoin des hommes incomplètement instruits, car nous considérons que les nécessités de l'heure présente justifient de la part du Gouvernement des Etats-Unis cette exception temporaire aux principes de l'instruction et particulièrement parce que la France et la Grande-Bretagne ont dù. faire de mème.

Versailles, le 2 juin, 1918.

(Le Conseil se sépare à 19 heures pour se réunir le lendemain à 15 heures).

(l) Alla seduta parteciparono anche l rappresentanti militari. Interprete Mantoux.

5

L'INCARICATO D'AFFARI PRESSO IL GOVERNO BELGA A LE HAVRE, DE RISEIS, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1293/17. Le Havre, 2 giugno 1918 (per. il 2).

Il primo ministro barone di Broqueville ha rassegnato le sue dimissioni. Gli altri ministri restano in carica. La direzione del Governo è stata assunta dal signor Cooreman ministro di Stato.

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IL MINISTRO AD ATENE, ROMANO AVEZZANA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1186/37. Atene, 3 giugno 1918, ore 14,30 (per. ore 21,30).

In attesa di presentare le mie lettere credenziali ho fatto ieri visita a questo ministro degli Affari Esteri. Politis mi ha ricevuto colla maggiore cordialità.

Mi disse che era intendimento suo e di Venizelos di fare il possibile per ricondurre i rapporti fra i due Governi a sentimenti di reciproca fiducia. Per ragioni di equilibrio egli considerava non solo desiderabile ma indispensabile che l'Italia avesse in Grecia una situazione superiore all'attuale e che maggiore vi fosse la sua influenza. L'ambiente era ora viziato dallo stato d'animo degli agenti subalterni che da un lato e dal'l'altro facevano mostra del loro zelo esagerando ed alcune volte creando incidenti favoriti da divario di alcuni interessi. Aveva dato e rinnoverebbe istruzioni per evitarli e sperava che la stessa linea di condotta sarebbe stata da noi adottata. Gli ho risposto che apprezzavo molto le sue amichevoli dichiarazioni e lo assicurai che V. E. ed il R. Gove·rno erano animati verso la Grecia dagli identici sentimenti. Pareva anche a me che per rendere più sereno l'ambiente fosse indispensabile liquidare le vertenze in corso e prevenire che altre ne sorgessero. Avrei fatto appello per raggiungere questo risultato alle buone disposizioni che mi aveva spontaneamente manifestato.

Quantunque non fossi ancora al corrente degli affari mi sembrava che fra le più urgenti questioni da sistemare vi fosse quella dei nostri sudditi libici in Creta circa la quale il R. console a Canea mi aveva segnalato nuovi abusi. Conoscevo l'animo di V. E. al riguardo come deciso a non transigere sulla questione di principio sia per motivi di diritto che per ragioni di prestigio. Non avevo ancora esaminato il caso ma mi sembrava necessario venire su di esso ad una conclusione nel senso da noi desiderato. Qualora ciò non fosse possibile per il momento si sarebbe potuto cercare una soluzione di fatto come per esempio quella di dare istruzioni alle autorità greche di Creta di non molestare quei libici di cui il R. console avrebbe fornito la lista definitiva, rinviando gli accordi di principio ad epoca propizia. Era questa una mia idea personale su cui non conoscevo il pensiero di V. E. e che io stesso mi riservavo di modificare se dalla maggiore conoscenza della questione mi risultasse poco opportuna. Politis mi rispose era disposto ad esaminare con spirito conciliativo queste proposte qualora mi risolvessi a farle. Come V. E. sa, Bosdad non aveva molta fiducia nella sincerità del signor Politis. Lo svolgersi delle relazioni potrà mostrare il valore delle dichiarazioni surriferite.

7

CONSIGLIO SUPREMO DI GUERRA SESTA SESSIONE - TERZA SEDUTA

VERBALE !.C. 66. Versailles, 3 giugno 1918, ore 15.

Presenti: per la Francia Clemenceau e Pichon; per la Gran Bretagna Lloyd

George, Milner e Balfour; per l'Italia Orlando e Sonnino; per gli Stati

Uniti Frazier (1).

Pool des Ravitaillements militaires.

M. Clemenceau: La question à examiner maintenant est, suivant l'ordre du jour, la question du "Pool des RavitaiHements militaires ".

A ce sujet j'ai reçu une lettre du Général Pershing m'annonçant qu'un accord avait été signé entre les Anglais et lui. La France avait déjà adhéré à cet accord; j'ai su d'autre part que les Italiens et les Belges l'avaient accepté de leur còté.

Nous sommes donc tous d'accord.

(Voir le texte de cet accord en Annexe).

Situation en Russie et moyens d'y jaire jace.

M. Clemenceau: Nous arrivons maintenant à la question de la Russie. La question principale est celle de l'intervention japonaise. Je donne la parole à M. Pichon, pour qu'il nous explique l'accord intervenu entre les Ministres des Affaires Etrangères, au cours de la réunion de ce matin.

M. Pichon: Nous sommes tombés d'accord sur deux points:

1° Nécessité de l'intervention alliée en Russie pour protéger la cote mourmane et Arkhangelsk.

2° Les Alliés, à l'exception de l' Amérique, considèrent l'intervention japonaise comme désirable.

En ce qui concerne le deuxième point, nous avons reconnu, comme le montrent les récents discours du Président du Conseil japonais et du Ministre des Affaires Etrangères, que nous n'avions jamais fait de proposition précise et officielle au Japon. Les Ministres des Affaires Etrangères de Grande-Bretagne, d'Italie et de France ont donc décidé que leurs Gouvernements devaient approcher le Gouvernement japonais pour lui demander s'il accepterait une intervention aux conditions suivantes:

(a) -Le Japon s'engage à respecter l'intégrité territoriale de la Russie. (b) -Par égard au principe reconnu de la liberté des peuples, le Japon s'engage à ne pousser aucun parti politique. (c) -Les Japonais devront pousser leur intervention à l'ouest aussi loin qu'il le faudra pour rencontrer les Allemands.

Les trois Ministres sont d'accord pour dire que ces conditions sont indispensables et nous désirons les soumettre au Conseil supérieur de Guerre avant de les proposer au Gouvernement japonais.

Lorsque la réponse du Gouvernement japonais nous sera parvenue, nous serons alors en mesure d'expliquer d'une façon précise au Président Wilson, quelles sont les conditions du Japon: nous aurons plus de chance de modifier l'aversion qu'il éprouve envers l'intervention japonaise.

M. Baljour: Nous sommes tous trois d'accord sur ces trois conditions. La seule question qui subsiste est celle de l'acceptation par les Etats-Unis. Nous ne devons pas pousser le Japon à intervenir s'il ne se soumet pas à ces conditions. S'il n'accepte pas, alors nous n'avons rien à proposer au Président Wilson. Je crois savoir que le Japon se refuse à intervenir sans le consentement des Etats-Unis. Là donc est le nreud vital de ce problème. Nous faisons donc ici une démarche préliminaire à la démarche décisive.

M. Sonnino: Je suis parfaitement d'accord avec M. Balfour. Nous avons accepté ces conditions. J'ai soumis l'idée de s'adresser d'abord au Gouvernement japonais, car le Japon n'a reçu aucune invitation officielle pour intervenir. Je ne crois pas cependant qu'il soit utile d'en faire pour le Conseil supérieur de Guerre l'objet d'une Résolution. La question est en effet plut6t politique que militaire. Il ne faut pas perdre de vue que dans le passé M. Wilson a soulevé des objections, disant que pour certaines questions nous étions sortis du programme du Conseil supérieur de Guerre en abnrdant ici des questions politiques. Il nous faut avoir l'ceH à cela. Aujourd'hui, il ne s'agit pas de Résolution mais d'un accord de procédure dont nous informons nos collègues.

M. Clemenceau: En résumé, les Gouvernements alliés donnent leur adhésion à la démarche à faire.

M. Pichon: Il faudra que les Gouvernements français, anglais et italien se mettent d'accord sur un texte à soumettre au Gouvernement américain.

M. Clemenceau: Nous acceptons tous cette proposition.

M. Pichon: La seconde question que nous devons examiner est celle d'une intervention alliée pour protéger les ports de Mourman et Arkhangelsk. Ces ports sont aujourd'hui menacés par les Allemands. Maintenant que la mer Baltique et la mer Noire sont sous le contròle de l'ennemi, ces ports et les voies ferrées qui y aboutissent sont nos seules voies d'accès vers l'intérieur de la Russie. Il est donc urgent de prévoir une organisation défensive en ces points. La question a déjà été examinée par le Conseil naval interallié et par le Conseil supérieur de Guerre. Il a été pris, à Abbeville, la décision d'envoyer vers ces ports des détachements serbes et les Tchèques stationnés à l'ouest de Omsk. Mais cela est une solution incomplète: les Alliés doivent fournir du personnel pour encadrer ces détachements.

Les Gouvernements français et anglais se sont déjà préoccupés de la défense de ces points: il y a en rade de Kola deux croiseurs angiais et un français qui ont envoyé de petits détachements à terre vers Kem, &c. Nous exerçons aussi une surveillance sur la voie ferrée d'Arkhangelsk à Vologda. Mais il reste urgent de devancer les Allemands. C'est aux militaires d'envisager une solution.

M. Balfour: Je suis d'accord pour dire que cette question est plus militaire que politique, quoique son importance politique ne soit pas niable. Nous ne pouvons espérer l'aide japonaise dans cette région. Les trois Ministres alliés qui se sont rencontrés ce matin ont tous été d'accord sur l'importance qu'il y a à conserver ces ports pour notre liaison avec la Russie, mais ils n'ont pu apprécier l'importance des forces déjà sur piace ou qui seraient nécessaires éventuellement. Je crois savoir cependant qu'un croiseur américain se dirige vers ces ports.

Général Bliss: Je le crois aussi, mais n'en ai pas reçu l'avis officiel.

M. Balfour: Ce que l'on peut faire ou ne pas faire, cela est du domaine des possibiiltés ou des impossibiiltés militaires. Je crois savoir qu'il y a là-bas, entre autres, à Mourmansk 700 hommes d'infanterie de ma,rine et queiques éléments de garde rouge. Des Tchèques y sont attendus: c'est notre plus grand

secours, car nous ne pouvons songer actuellement à prendre des hommes au front occidental. Lord Milner: Il n'y a pas encore de Tchèques sur piace.

Baron Sonnino: D'après mes renseignements, les troupes tchèques seraieni entichées de bolchévisme.

M. Pichon: Le Général Belin demande à nous exposer les vues militaires de la question.

Le Général Belin donne lecture de la Note suivante: l o Importance pour les Alliés de Mourmansk et d'Arkhangelsk.

Depuis le début des hostilités, les ports russes de l'océan Glacial sont devenus l'unique moyen de relations rapides entre la Russie et l'Europe occidentale. L'importance de ces ports, aux yeux de l'Entente, s'est accrue depuis la menace qu'a fait peser sur eux l'avance germanique dans les provinces baltiques et en Finlande.

L'importance de Mourmansk et d'Arkhangelsk est à la fois: Politique, grace aux moyens de pénétration en Russie qu'ils donnent aux Alliés pour la surveiller; Economique, car ce sont les seuls débouchés commerciaux encore libres de la Russie et de la Sibérie; Militaire, en raison des possibilités de renforcement par les A:llemands de la guerre sous-marine dans l'océan Glacial et par suite de la liaison qu'ils pourraient assurer avec une expédition militaire en Sibérie.

2° Historique de la Question.

Depuis que la Finlande est débarrassée de tout élément russe et bolchévique les Gouvernements finlandais et allemand ont tourné les yeux vers la cote mourmane et la voie ferrée qui la relie à Pétrograd.

A Port-Mourman, les autorités locales, faisant appel aux Alliés, ont essayé d'y constituer un centre de résistance aux entreprises allemandes. L'Entente a envoyé pour les aider quelques forces navales. De plus, à la Conférence d'Abbeville, les Gouvernements alliés ont envisagé la coopération momentanée à la défense de ces ports des troupes serbes et tchèques en voie de transport en France.

Le Gouvernement bolchévique n'a pris jusqu'ici aucune décision en ce qui concerne le concours des Alliés à la féfense contre les entreprises allemandes des ports du Nord. Il s'est borné à décréter la création nour leur défense d'une division qui n'est encore qu'à l'état embryonnaire. D'autre part, l'opinion publique en Russie semblerait bien disposée à l'égard d'une intervention alliée, réclamée avec insistance par beaucoup de partis.

3° L'Efjort nécessaires des Alliés

A. -Doit comporter une action militaire.

(a) -San urgence. La menace germano-finlandaise qui se précise de jour en jour rend une action alliée dans les ports du Nord extremement urgente. (b) -Ses caractères. -L'opération dans les ports àu Nord doit etre interalliée et conjuguée avec l'opératìon en Sibérìe. Elle ne doit absorber qu'un minimum de forces alliées en raison de la bataille qui se livre actuellement sur le front franco-britannique. (c) -Son but. -Il faut considérer qu'Arkhangelsk restera l'unique port reliant l'Entente à l'Hinterland russe, car la voie ferrée de Mourmansk aboutit trop près de Pétrograd pour qu'il soìt possìble de la maìntenir en notre possession. D'autre part, pour conserver la libre disposition d'Arkhangelsk, il faut garder militairement: (a) -La còte mourmane sur l'océan Glacial. (b) -La còte de la mer Bianche, de Kandalachka à Soroka.

B. -Une Action navale interalliée camme l'action militaire. Son but:

(a) -Coopt"rer à la défense propre des deux ports de Mourmansk et Arkhangelsk; (b) -Surveiller les routes maritimes reliant ces ports à l'Europe occidentale et à l'Amérique; (c) -Interdire le trafic allemand; (d) -Assurer la liaison entre Arkhangelsk et les ports de la mer Bianche desservis par la voie ferrée de Mourmansk.

M oyens déjà réalisés:

Un cuirassé (anglais) et trois croiseurs (français, anglais, américain) sta

tionnent déjà à Kola. A Mourmansk se trouvent en outre: 500 marins alliés débarqués des batiments de guerre. Le groupe d'artillerie Morlière. l train blindé.

2.000 Serbes. En outre, le Gouvernement russe a promis le transport à Arkhangelsk des

éléments tchèques (environ 25.000 hommes) se trouvant encore à l'Ouest d'Omsk. Eftort complémentaire à réaliser par l'Entente:

(a) Commandement. -En raison de la présence des unités serbes et tchèques, un Offici:er général jrançais assurerait le commandement des forces de la défense terrestre.

La défense maritime serait sous le commandement d'un Amiral anglais comme cela existe déjà.

(b) Les troupes. -Des troupes alliées seraient indispensables. Le noyau en serait formé par les troupes déjà sur place. D'après les propositions du Général Lavergne, l'infanterie devrait comprendre en outre 4 ou 5 bataillons alliés (français, anglais, éventuellement américains).

Pour encadrer les troupes serbes et tchèques, il serait nécessaire d'envoyer en outre des spécialistes officiers et hommes de troupe ainsi que quelques officiers tchèques des contingents tchécoslovaques en France.

(c) Le matériel. -Il n'y aurait lieu d'envoyer que le matériel strictement indispensable, impossible à trouver dans les stocks encore à Arkhangelsk (vivres, munitions, habillement, etc.).

Lord Milner: Je désire demander au Général Belin si le projet de Résolution qu'il vient de nous lire a été discuté et accepté par les Représentants militaires.

Général Belin: Non, nous ne l'avons pas discuté.

Général Bliss: Nous l'avons étudié, mais ne l'avons pas discuté; en principe nous étions d'accord.

Général di Robiìant: Cette question nous a été soumise, mais, au moment de la discuter, nous avons vu qu'elle se compliquait de politique, et sur la demande du Général Bliss nous l'avons ajournée. Notre intention était de demander au Conseil supérieur de Guerre de nous autoriser à la discuter, malgré son còté politique.

(Cette proposition est acceptée et il est décidé que les Représentants militaires vont se réunir immédiatement pour se mettre d'accord sur le texte).

Question tchèque et polonaise.

M. Clemenceau: Nous avons à examiner maintenant le paragraphe 5 de l'ordre du jour. Je demande à M. Pichon de nous exposer ses vues.

M. Pichon: Les Ministres qui se sont réunis ce matin ont tous été d'accord pour dire qu'il est hautement désirable d'embarquer à destination du front occidental les Tchèques actuellement réunis à Vladivostok. Cette décision a été prise à Abbeville et il était convenu que le transport maritime de ces troupes était entrepris par le Gouvernement britannique. M. Lloyd George nous dit que, vu le manque de tonnage le Gouvernement britannique ne peut transporter aujourd'hui plus de 4.500 à 5.000 Tchèques avant le 1er juillet, Quelque cela n'alt pas été spécifié, il était question à Abbeville que le Gouve,rnement britannique demanderait le concours du tonnage japonais: cela n'a pas été fait.

J'ai, à ce sujet, une observation à faire: elle concerne la question du transport des Allemands déportés de Chine, que nous avons aussi à étudier.

Il y aura, le 15 juin, à ShanghaY, l bateau anglais et 2 japonais affectés spécialement à ce transport, vers l'Australie, des Allemands actuellement en Chine. Je propose, vu l'urgence, qu'il y a à transporter les Tchèques, d'affecter ces bateaux à ce service. J'aimerais à connaitre l'avis des techniciens à ce sujet.

Je dois dire que le Conseil de ce matin a envisagé cette proposition avec sympathie.

M. Baltour: C'est une toute nouvelle question que soulève M. Pichon: elle est fort complexe. Lorsque cela nous a été soumis, nous ne savions pas quel trouble cela était susceptible d'amener dans le programme des transports.

La semaine dernière, à Londres, nous avons examiné avec soin cette question. Nous avions décidé de nous en tenir à la décision d'Abbeville et de faire tout notre possible avec nos moyens limités.

Telle était notre position jusqu'à la proposition de M. Pichon, ce matin.

Nous l'avons accueillie avec sympathie, à cause des besoins d'effectifs urgents,

pour le front occidental. Il nous faut penser à l'enchevetrement des problèmes

de tonnage: i:l est fort difficile de modifier les ordres en cours d'exécution.

Les Allemands viennent d'élever une forte protestation contre l'internement en Australie de leurs sujets actuellement résidant en Chine. Ces sujets, jusque-là, n'étaient pas surveillés en Chine et genaient considérablement notre politique, aussi bien par le commerce que par une active propagande. Nous avons eu beaucoup de peine pour obtenir du Gouvernement chinois qu'H accepte cette déportation. Si, aujourd'hui, devant la protestation allemande, qui s'élève, nous disons aux Chinois que nous avons modifié nos plans, le Gouvernement chinois attribuera cette modification à la crainte et non seulement les Allemands resteront en Chine, mais leur prestige sera accru.

La proposition de M. Pichon mérite donc d'etre étudiée avec soin; à cause de ses conséquences poHtiques et des difficultés de tonnage.

M. Pichon: Je désire répondre à l'objection de M. Balfour.

De toutes façons il y aura un retard dans le transport de ces Allemands. Nous devons prendre en considération la protestation allemande. Le Gouvernement beige nous a officiellement demandé d'étudier cette question avec soin, à cause des représailles possibles, par les Allemands, sur les sujets belges en terdtoire envahi. Le meme problème se pose pour les populations envahies du nord de la France. Le Gouvernement britannique, d'autre part, insiste pour que nous ne paraissions pas nous incliner devant la menace allemande.

Un échange de vues et de correspondance s'ensuivra qui retardera certainement l'exécution de cette décision.

Pendant ces pourparlers, nous avons le temps d'expédier les troupes tchécoslovaques et de faire revenir les transports pour la déportation des sujets austro-allemands.

M. Baljour: Les AUemands n'ont pas, je crois, adressé de protestation à la Chine; cette question se résume donc à une discussion entre nous.

M. Lloyd George: Je demanderai à M. Graeme Thomson de me dke quelles sont les disponibi:lités japonaises en tonnage et si les Japonais peuvent transporter les troupes tchèques concurremment avec les déportés allemands.

M. Graeme Thomson: Je crois qu'i:ls pourraient aisément. le faire: je désire cependant faire une réserve, car j'ignore leurs engagements et projets militaires.

M. Lloyd George: Il n'y a pas de raisons pour ne pas donner suite aux déportations. M. Thomson, qui est expert en la matière, nous dit que les Japonais peuvent transporter les troupes tchéco-siovaques et les déportés allemands. Il ne faut pas méler les deux questions.

Si Ies Japonais n'interviennent pas, ils auront du tonna-ge disponlble. Si, au contraire, ils interviennent, tout leur tonnage sera accaparé par leurs besoins militaires.

6 -Documenti diplomatici -Serie V -Vol. XI

M. Clemenceau: Je crois que nous perdons de vue la principale question. Actuellement l'intéret de tous l es Alliés est de repousser l'Allemand hors de France. A Abbeville, l'Angleterre a promis d'intervenir auprès des Japonais. Elle ne l'a pas fait, par crainte, je crois, que cela n'empeche leur intervention en Sibérie. Je ne discute pas si elle a eu tort ou raison: l'intervention japonaise, le transport des Tchèques ou des déportés, toutes ces questions découlent du problème principal.

Si la proposition faite par M. Pichon est refusée, il manquera sur notre front 50.000 hommes de bonnes troupes, dont nous avons le plus grand besoin.

Au moment où l'appoint américain nous a désappointés, au moment où les Anglais ont tant de mal à remettre la machine sur pieds, je supplie ce Conseil de laisser les Chinois dormir en paix et de nous donner, dans un délai raisonnable, de deux ou trois mois, le 50.000 hommes en question.

M. Lloyd George: Le Conseil do i t décider entre deux politiques ou tout au moins doit fixer une priorité entre elles. Au point de vue du tonnage les deux questions sont inconciliables. Si le Japon entreprend une grande action en Sibérie, il ne pourra transporter les Tchèques, et vous ne devez compter que sur les 4.000 ou 5.000 Tchèques que nous pouvons transporter.

Il est possible, d'autre part, de penser que la meilleure solution pour diminuer la pression allemande sur notre front, est de pousser les Japonais à intervenir plutòt que de transporter 50.000 Tchèques.

De plus, ces Tchèques, doivent etre transportés de Chine aux Etats-Unis ou au Canada, d'où il faudra les embarquer pour la France; tout le tonnage ètant utilisé au maximum, ces troupes tchèques prendront la piace de troupes amèricaines; ce n'est donc pas 50.000 hommes que vous aurez en plus, mais

50.000 Tchèques au lieu de 50.000 Américains. Le seui avantage est donc d'avoir ces troupes ardentes et bien entrainées au lieu d'Américains dont l'instruction est à compléter.

Ou le Japon intervient, ou nous lui demandons de transporter les Tchèques: voilà les deux solutions que nous devons envisager.

M. Clemenceau: Je ne crois pas que la question soit bien posée. Pourquoi le Gouvernement japonais n'interviendrait-il pas? Je le crois plutòt disposé à intervenir seui; pendan t que nous consulterons le Président Wilson, plongé dans la politique de refus, que nous lui connaissons, la question restera sans solution. Pendant ce temps, nous n'aurons ni le concours des Japonais, ni celui des Tchèques?

Toute chose a ses inconvénients et toute chose ses avantages.

Le courage de l'homme politique est de choisir. Moi, mon choix est fait. Aujourd'hui nous souffrons d'une crise d'effectifs. Il n'est pas indifférent aux hommes qui se battent de savoir que 50.000 hommes de bonnes troupes leur

arrivent. J'ai reçu un télégramme du Consul d'Irkhoutsk insistant pour le transport immédiat de ces hommes, car l'ennemi fait tout ce qu'il peut pour Ies arrèter et l'on doit craindre de les voir décourager par l'exemple bolchéviste.

Le Comité tchéco-slovaque nous a dit que le jour où il y aurait 50.000 Tchèques sur le front occidenta,l, il y aurait un mouvement à Prague extremement plus important que le dernier.

Devons-nous attendre des semaines la décision du Président Wilson? S'il existe un moyen d'obtenir rapidement sa réponse, je m'incline bien volontiers, sinon nous aurons manqué les deux buts que nous nous proposons. Je ne crois pas à la décision du Président Wilson, car les derniers télégrammes le montrent plus obstiné que jamais dans sa politique de refus. S'il se déci:de enfin, nous aurons perdu beaucoup de temps.

Pour la question des Américains, ils ne seront pas perdus pour nous; ils ne seront que retardés de deux ou trois mois. Comme l'a dit M. Lloyd George, il nous faut choisir. Moi, mon choix est fait. Que chacun prenne ses responsabilités, comme je prends les miennes.

M. Orlando: Je dois dire que les soldats tchèques sont des soldats de premier ordre. La quantité n'est pas seule à envisager; il faut penser aussi à la qualité. Je ne suis qu'un tiers dans cette discussion, mais tenais à rendre ce témoignage aux merveilleuses troupes tchèques.

M. Balfour: Personnellement, j'ai été très impressionné par l'exposé que vient de nous faire M. Clemenceau. Je n'ai pas eu à examiner la question des effectifs, mais admets, comme l'a dit le Président du Conseil, qu'elle ait une grande importance. C'est pour cela que je ne veux pas me prononcer contre la politique suggérée. J'ai cependant une observation à faire. Si nous demandons aux Japonais leur concours pour le transport de ces Tchèques, il nous faut renoncer à l'intervention japonaise en Sibérie. Si nous acceptons cette politique, il nous faut renverser tous nos projets, et ne pas approcher les Gouvernements japonais et américain: il nous faut abandonne,r notre politique en Russie, tout cela tant qu'il restera des Tchèques à transporter.

Il nous faut tout sacrifier pour obtenir des renforts en effectifs sur notre front. Soit. Alors transportons les Tchèques et abandonnons momentanément l'idée de demander au Japon s'il accepte nos conditions et à l'Amérique, sa décision.

Voilà le problème.

M. Pichon: Je ne crois pas qu'il y ait à choisir entre les deux, et que les deux solutions soient incompatibles. Nous devons tenir compte du temps nécessaire pour négocier d'abord avec le Japon, avec l'Amérique ensuite. Il y aura un échange de télégrammes et une perte de temps. Puis les Japonais ne nous donneront pas satisfaction, de suite. D'où nouveaux pourparlers, nouvel échange de télégrammes. Comme nous ne voulons soumettre au Président Wilson qu'un projet définitif, nous avons au moins deux mois devant nous pour transporter les Tchèques au Canada. Je ne crois donc pas qu'il y ait à choisir. Il nous faut mener les deux problèmes de front, nous le devons.

Baron Sonnino: Je crois que M. Balfour pousse son raisonnement trop loin. Non seulement il nous dit que le transport des Tchèques empechera ou retardera l'intervention japonaise, mais il désire que la déportation des sujets ennemis de Chine passe avant les transports tchèques. Il se soulève toujours des dlfftcultés lorsqu'on doit prendre des décisions. Aujourd'hui nous ne devons pas n'envisager qu'une question à la fois. Les trois bateaux affectés au transport des prisonniers pourraient fort bien au préalable transporter les Tchèques. Nos négociations avec le Japon dureront certainement plus longtemps, que jusqu'au 15 juin.

M. Balfour: Nous pouvons essayer de décider le Japon à transporter ces troupes et pendant ce transport entamer les pourparlers.

M. Clemenceau: Ma conscience d'Allié me pousse à dire que le transport de ces Tchèques est le plus urgent.

Baron Sonnino: M. Balfour peut-il donner la priorité aux Tchèque::; ou aux déportés? Nous ne pouvons pas transporter les deux à la fois.

M. Baltour: D'autant moins que ce sont les memes bateaux.

M. Clemenceau: Je vous fais une proposition: Nous décidons de faire venir les Tchèques (30 000 ou 40 000), dont 4.000 à 5.000 par le tonnage anglais. Nous prions M. Balfour de consentir à retarder le transport des Allemands en Australie de deux ou trois mois et nous demandons au Japon un simple supplément de tonnage.

M. Balfour: Oui, mais il faut dire à M. Wilson et au Japon que l'on ne peut envisager d'intervention avant deux ou trois mois.

M. Clemenceau: Nullement. Je ne demande pas une opération d'ensemble. Vous transportez 5 000 Tchèques avec votre tonnage, nous utllisons les trois bateaux affectés aux déportés et le Japon fournit un petit supplément pour le salde des Tchèques.

M. Pichon: Ils ne sont que 10.000 à 15.000 à Vladivostok: les autres sont en route, il est essentlel d'enlever les premiers pour faire de la piace aux autres.

M. Clemenceau: Je n'en demande que 15.000 pour commencer: cela sera sumsant pour provoquer une émeute à Prague.

M. Lloyd George: Voici ce que je vous propose: « Pour accélerer le transport des troupes tchéco-slovaques de Vladivostok

en France, ainsi qu'il a été convenu à Abbeville, le Conseil supérieur de Guerre décide que:

« (i) Le Gouvernement britannique doit demander l'aide du Japon en tonnage à moins que ce tonnage ne soit nécessaire pour une expédition à Vladivostok et jusqu'au moment où il sera utilisé pour une telle opération.

« (ii) Le tonnage actuellement alloué au transport des sujets allemands et autrichiens de Chine en Australie doit étre affecté au transport des troupes tchéco-slovaques, dans la mesure du possible, sans compromettre les programmes en vigueur et ceux relatifs aux transports militaires essentie,ls ».

(Cette Résolution est acceptée par les Membres du Conseil supérieur de Guerre).

Recrutement abyssin.

M. Clemenceau: La question suivante est celle du recrutement abyssin. Nous sommes tous d'accord pour la soumettre d'abord aux Représentants militaires.

(Cette proposition est acceptée).

Intervention à Mourmansk et Arkhangelsk.

M. Clemenceau: Les Représentants militaires sont tombés d'accord sur la nécessité d'une intervention alliée dans les ports de l'océan Glacial. Je vous propose de demander au Général Belin lecture de l'accord en question.

(Le Général Belin donne lecture de la Note collective N. 31, dont le texte forme l'Annexe A).

(Le texte proposé par les Représentants militaires est adopté sans modification par les membres du Conseil supérieur de Guerre).

Questions polonaises et tchèques.

M. Pichon: Je vous demande de donner lecture de l'accord intervenu ce matin entre les Ministres des Affaires Etrangères concernant les questions tchèques et polonaises. Cette communication ne vous est faite qu'à titre d'information.

(Lectures des deux textes qui jorment l'Annexe B).

(Il est convenu que le texte de ces notes pourra etre accompagné de déclarations supplémentaires laissant à chaque Gouvernement le choix de l'heure et de l'occasion).

Examen des Notes collectives.

M. Clemenceau: Il nous reste maintenant à examiner les Notes collectives

N. 26, 27, 28, 29 et 30. Quelqu'un a-t-il une observation à faire contre l'approbation de ces Notes?

(Personne ne soulevant d'objection, les Notes 26, 27, 28, 29 et 30 sont acceptées).

Général Bliss communique un càblogramme du Président Wilson acceptant les Notes 26 à 29 inclus: il n'a pu se prononcer sur la Note 30, dont le texte ne lui est pas encore parvenu.

Déclaration à faire à la Presse.

Les Présidents du Conseil se mettent ensuite d'accord sur le texte de la déclaration à faire à la Presse et décident que la publication de la Note aura lieu mercredi matin dans les journaux des pays alliés

(Le texte de cette déclaration forme l'Annexe C).

Note collective N. 4.

Lord Milner: Je demande à attirer votre attention sur la Note collective

N. 4, dont le texte n'a jamais été approuvé, quoique personne, je crois, n'alt d'objection à formuler. Il est nécessaire, je crois, qu'une solution intervienne afin de pouvoir poursuivre l'exécution de ces recommandations.

(Aucun membre ne soulevant d'objection la Note collective N. 4 est adoptée).

Note collective N. 22.

M. Orlando: Je veux attirer aussi votre attention sur la Note collective

N. 22, qui, à mon avis, a été acceptée à la 5• Session à Abbeville. Cependant, alors que les Gouvernements français, américain et italien la considéraient ainsi, la Grande-Bretagne ne donne pas son adhésion. Je demande avec insistance que cette Note soit acceptée pour pouvoir exécuter les prescriptions qu'elle comporte.

Lord Milner: Je ne peux m'engager sans un nouvel examen de la Note. Je vais l'étudier avec soin, et réglerai cette question par correspondance aussi rapidement que possible.

(La séance est levée à 19 heures et la 6• Session du Conseil supérieur de Guerre est close).

ANNESSO A

NOTE COLLECTIVE N. 31

Intervention alliée dans les Ports russes de l'océan Glacial.

Dans leur réunion commune du 23 mars, 1918, le Conseil naval interallié et !es Représentants militaires permanents avaient étudié la possibilité de l'envoi à Mourmansk et Arkhangelsk d'une expédition militaire interalliée, chargée de la protection des stocks de matériel militaire entreposés dans ces ports.

Tout en reconnaissant l'impossibilité momentanée de réaliser pareille opération, ils avaient exprimé cependant dans leur Note collective N. 17 bis, le vceu que l'effort naval en cours à Mourmansk fiì.t continué pour maintenir ce point en la possession des Alliés aussi longtemps que possible.

Les Représentants militaires permanents considèrent que depuis cette époque, la situation générale, en Russie et particulièrement dans !es ports du Nord, a complètement changé.

En effet:

(c) -Il est à espérer que la présence d'unités serbes et tchèques rendra possible la devenue imminente: la Finlande, tombée entièrement sous la domination allemande, se tourne franchement contre l'Entente et ne cache pas ses vues sur la Carélie, la presqu'ìle de Kola et le chemin de fer de Mourmansk. L'Allemagne prépare activement la marche sur Pétrograd; (b) -L'occupation de ces ports est demandée avec insistance tant par !es Représentants alliés, en Russie, que par la plupart des partis russes, et serait un complément indispensable d'une intervention alliée en Siberie. (c) -Il est à espérer que la présence d'unités serbes et tchèques rendra possible la défense terrestre des bases maritimes, sans qu'on soit obligé d'y transporter un corps expéditionnaire nombreux; (d) -Les unités serbo-tchèques, rassemblées en ces points, ne pourront ètre transportées immédiatement, en France et, en cas d'avance rapide des armées germano-finlandaises, elles risquent d'ètre faites prisonnières, si on ne les organise et si on ne les soutient sans retard. - (a) -Les voies de communication maritimes et terrestres qui aboutissent aux deux ports de Mourmansk et d'Arkhangelsk sont les seules qui restent aux Alliés pour pénétrer au creur de la Russie, garder le contact des nationalités et combattre l'influence allemande;

Cb) Ces ports sont les seuls débouchés économiques encore libres de la Russie et de la Sibérie vers l'Europe occidentale;

(c) L'occupation, par l'Allemagne, du seul port de Mourmansk, dont elle pourrait faire une excellente base de sous-marins, rendrait inutilisable, pour l'Entente, la route maritime d' Arkhangelsk;

{d) Par contre, l'occupation de Mourmansk et d'Arkhangelsk par l'Entente, constituerait un flanquement pour les Armées alliées qui seraient appelées éventuellement à opérer en Sibérie et permettrait une liaison plus rapide et plus facile avec ces dernières;

(e) Il ne sera possible d'obtenir l'assentiment des Tchéco-Slovaques au maintien dans ces régions d'une partie de leurs forces, que si l'Entente leur donne, sur place, l'appui matériel et moral de quelques unités alliées, à c6té desquelles elles combattraient les Allemands.

Dans ces conditions les Représentants militaires estiment:

1° Qu'un effort militaire doit etre fait, par les Alliés, pour maintenir en leur possession:

En première urgence, le port de Mourmansk;

Ultérieurement Cou mème simultanément, si possible), le port d'Arkhangelsk;

2° Que, pour limiter cet effort au minimum, il conviendrait d'obtenir du Conseil national tchéco-slovaque l'assentiment au principe du maintien dans ces régions, pendant tout le temps nécessaire, de quelques unités tchèques, étant entendu que le nombre de ces unités serait réduit au minimum indispensable, l'excédent devant ètre transporté en France, comme il a été précédemment convenu;

3° Que, sous réserve du concours ci-dessus défini, l'effort à produire par les Alliés peut alors ètre limité à l'envoi, dans les ports russes de l'océan Glacial:

(a) De quelques bataillons anglais, français, américains ou italiens (4 ou 6 au total);

Cb) D'officiers et de spécialistes (Alliés et Tchèques, de France) pour compléter l'instruction et l'encadrement des troupes serbo-tchèques ainsi que pour assurer les services de l'ensemble du corps d'occupation;

(c) Du matériel et des approvisionnements qu'il ne serait pas possible de trouver sur piace; 4° Que l'organisation du commandement pourrait étre réalisée dans les conditions suivantes:

Le Commandement sera unique; il sera chargé, à la fois, de la direction de la défense navale et de la direction de la défense terrestre des ports russes de l'océan Glacial, ainsi que des points importants des voies ferrées qui aboutissent à chacun de ces ports. Ce commandement sera exercé par un commandant en Chef désigné par le Gouvernement britannique jusqu'à ce que le Conseil supérieur de Guerre en décide autrement. Le Représentant militaire de la Section française au Conseil supérieur de Guerre,

Signé: Général BELIN.

Le Représentant militaire de la Section britannique au Conseil supérieur de Guerre. Signé: SACKVILLE-WEST.

Le Représentant militaire de la Section italienne au Conseil supérieur de Guerre, Signé: DI ROBILANT.

Le Représentant militaire de la Section américaine au Conseil supérieur de Guerre, Signé: BLISS.

Versailles le 3 juin 1918

ANNESSO B

Déclarations concernant.

1° Les peuples tchéco-slovaques et yougo-slaves.

Les Gouvernments alliés ont pris note avec plaisir de la déclaration faite par le Secrétaire d'Etat du Gouvernement des Etats-Unis et désirent s'y associer, en exprimant leur vive sympathie aux peuples tchéco-slovaques et yougo-slaves dans leur lutte pour la liberté et la réalisation de leurs aspirations natlonales.

2° La Pologne.

La création d'un Etat polonais uni et indépendant, ayant libre accès à la mer, constitue l'une des conditions d'une paix solide et juste, ainsi que le règne du droit en Europe.

Il est entendu que chacun des Gouvernements est libre de faire des déclarations complémentaires, suivant les occasions propices qui peuvent se produire.

ANNESSO C

Déclaration à la Presse

Le Conseil supeneur de Guerre a tenu sa sixième Session dans des circonstances graves pour la coalition des peuples libres. Le Gouvernement allemand, délivré de tout danger sur son front orientai par la défaillance des armées et de la nation russes, a concentré tous ses efforts sur le front occidental. Il cherche à présent à obtenir une décision en Europe, par des attaques couteuses et désespérées contre les Armées alliées avant que les Etats-Unis puissent faire sentir tout le poids de leurs forces. Gràce à sa position stratégique et à la supériorité des chemins de fer à sa disposition, l'enneml a pu obtenir au début certains succès. Il renouvellera sans aucun doute les attaques, et les nations alliées peuvent etre exposées encore à des journées critiques.

Après avoir examiné dans son ensemble la situation, le Conseil supérieur de Guerre est certain que les Alliés supporteront les épreuves de la présente campagne avec le ferme courage qu'ils n'ont cessé de montrer pour la défense du droit. Nous mettrons l'ennemi en échec et, le temps venu, nous le battrons. Nous faisons tout ce qui est possible pour aider et soutenir nos armées sur le champ de bataille. L'établissement de l'unité de commandement a grandement amélioré la situation des armées alliées. Gràce à la prompte et cordiale coopération du Président des Etats-Unis, les conventions faites, il y a plus de deux mois, pour le transport et l'embrigadement des troupes américaines, rendront impossible à l'ennemi de l'emporter en usant nos réserves avant d'avoir épuisé les siennes.

Le Conseil supérieur de Guerre attend avec confiance le résultat final. Les peuples

alliés sont résolus à ne pas abandonner une seule des nations libres du monde au

despotisme de Berlin. Leurs armées montrent le courage et la ténacité qui leur ont

déjà permis maintes fois d'arréter l'agression allemande. Il leur sufflra de supporter l'épreuve jusqu'à la fin avec la meme endurance et la mème foi, pour assurer la victoire à la cause de la liberté. Une fois de plus, Ies peuples libres, par Ieurs admirables soldats, sauveront la civilisation.

ANNESSO D

Accords pour le Pool des Ravitaillements et Munitions entre les Armées alliées.

l. Accord entre M. Clemenceau et le Général Pershing, le 22 mai, 1918.

Il est convenu: lo Que le principe de l'unification des approvisionnements militaires et de tout ce qui est nécessaire aux armées alliées est adopté.

2. Qu'en vue de l'application de ce principe, et pour la répartition des approvisionnements aux armées alliées, un Comité, formé d'un représentant de chacune des armées alliées, sera constitué de suite.

3° Que toute décision prise à l'unanimité, nar ce Conseil, concernant la répartition du matériel et des approvisionnements, doit ètre exécutive et sera appliquée par les soins des différents services d'approvisionnements.

4° Que les détails complémentaires concernant l'organisation du Comité, ci-dessus institué, seront laissés aux soins de ce Comité, sujets à l'approbation des Gouvernements toutes les fois que ces derniers l'estimeront utile.

Nous acceptons l'accord ci-dessus établi et exprimons le désir de le soumettre aux Gouvernements britannique et italien.

Signé: G. CLEMENCEAU. Signé: JOHN J. PERSIDNG.

ACCORO ENTRE LORO MILNER ET LE GÉNÉRAL PERSHING. WAR CABINET.

MISE EN COMMUN DES RESSOURCES POUR LES ALLIÉS.

Copie de lettres échangées entre Lord Milner et le Général Pershing.

2. Copie d'une lettre en date du 29 mai, 1918, de Lord Milner au Général Pershing.

Mon cher Général,

Le Colone! Dawes m'a remis une note du 22 mai, 1918, signée par M. Clemenceau et par vous. Nous approuvons de tout creur votre but de coordonner, dans la mesure du possible, aussi bien l'emploi des divers moyens dont on dispose que la répartition des approvisionnements entre les armées alliées en France. Notre département des approvisionnements a, cependant, exprtmé un doute sur la mise en pratique d'une unification des approvisionnements et des moyens dont nous disposons. Je suis heureux de constater, cependant, que ces doutes n'étaient basés que sur une conception erronée que l'on s'était faite de la part et du but de votre proposition.

Je crois comprendre, maintenant, d'après votre mémorandum et les explications complémentaires du Colone! Dawes:

2° Qu'il importe, en premier lieu, d'éviter le double emploi des moyens dont on dispose dans les dépéìts de stations-magasins et les voies ferrées et de répartir, d'une façon utile, les ressources en personnel. Le service proposé n'est pas institué dans le but de s'immiscer dans la distribution des rations pas plus que dans les organes chargés de cette répartition dans les différentes armées, ni non plus de se meler de questions ayant trait à leur administration intérieure.

3° Que la nécessité d'une décision unanime a été introduite, dans cet accord, afin de Iaisser chaque armée libre de déterminer si le principe de coordination est ou n'est pas applicable à chaque cas soumis. Par exemple, il pourrait arriver que votre armée semble avoir un excédent de denrées disponible, qui en réalité, ne serait pas un excédent par suite de votre éloignement de la base et du temps qui doit s'écouler avant l'arrivée des approvisionnements suivants. Le meme cas peut se présenter pour notre armée. Le Représentant de chaque armée au Comité proposé, est donc libre de juger, en connaissance de cause, lorsqu'il sera appelé à voter pour ces questions.

4° Que les décisions du Comité, une fois unanimes, doivent étre communiquées, par la voie hiérarchique, aux chefs des départements intéressés des armées respectives et ne recevront exécution que par Ieur entremise.

Si l'interprétation que je fais, de vos vues, est exacte, je serais heureux de faire un essai immédiat du système proposé et de déslgner un représentant à ce Comité. Je suppose que les Gouvernements italien et beige seront également invités à se faire représenter à ce Comité.

Sincèrement à vous, Signé: MILNER.

3. Copie d'une lettre du Général Pershing à Lord Milner.

Quartier général à Commandant en Chef du Corps expéditionnaire américain en France.

Le 2 juin, 1918

Mon cher Lord Milner,

J'ai été très heureux de recevoir votre lettre du 29 mai, déclarant que vous acceptiez notre projet de pian de coordination en vue de l'emploi des moyens disponibles et de la répartition des ressources parmi les Armées alliées en France. L'interprétation que vous faites de mes vues, dans votre lettre, est exacte. J'espère que vous voudrez bien désigner, aussi rapidement que possible, un représentant à ce Comité.

J'ai informé M. Clemenceau que vous acceptiez ce pian et lui ai proposé d'inviter les Gouvernements italien et beige à se f:.ire représenter à ce Comi.té.

Sincèrement à vous, Signé: JOHN J. PERSHING.

(l) Alla seduta parteciparono anche i rappresentanti militari. Interprete Mantoux.

l 0 Que votre pian ne doit s'appliquer qu'aux approvisionnements et besoins des armées en France. j }'t ! :

8

IL REGGENTE L'AMBASCIATA IN RUSSIA, TOMASI DELLA TORRETTA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1208/111. Vologda, 3 giugno 1918, ore 17 (per. ore 7 del 7).

Mi risulta che Governo francese ha dato istruzioni al suo ministro a Stoccolma di far conoscere al Governo finlandese per mezzo del suo rappresentante

accreditato in Svezia che ogni azione intrapresa contro Murman sarebbe stata considerata dalla Francia come una uscita della Finlandia dalla neutralità. Da notizie qui pervenute risulta che generale Mannerheim oltre che per continue difficoltà avute col comando tedesco ha rassegnato sue dimissioni di comandante in capo dell'esercito finlandese perché contrario alle progettate operazioni contro Murman. Risulta invece che una parte del Senato finlandese e Capo di Stato Maggiore tedescofili irriducibili e sostenitori della realizzazione del programma della grande Finlandia spingono con tutta la loro forza alla conquista del Murman e della penisola di Cola ed anche all'occupazione di Pietrogrado.

9

IL REGGENTE L'AMBASCIATA IN RUSSIA, TOMASI DELLA TORRETTA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1205/112. Voogda, 3 giugno 1918, ore 17,12 (per. ore 11 del 17).

Avendo saputo che rappresentante inglese a Mosca ha fatto passi presso Governo in relazione all'incidente delle truppe czeco-slovacche, dopo aver conferito in proposito con questo ambasciatore di Francia ho giudicato opportuno inviare al generale Romei seguenti istruzioni: «Truppe czeco-slovacche rappresentano truppe alleate che hanno combattuto in territorio russo. Avendo Russia cessato partecipare guerra dette truppe non furono armate dal territorio russo. Questione truppe russe in Francia non ha alcun rapporto coll'attuale incidente truppe czeche ed in ogni caso essa riguarda solamente Francia e Russia, mentre truppe czeche interessano tutti gli alleati. Basandosi su questo concetto V. S. vorrà concertarsi col suo collega di Francia per appoggiare tutti quei passi che saranno giudicati opportuni circa truppe czecoslovacche mantenendo fermo punto di vista di non consenUre disarmo. Per ovvie ragioni d'ordine politico ... (l) in modo speciale che l'Italia partecipa ad ogni azione riguardante czechi ». Aggiungo che Governo degli Stati Uniti ha telegrafato che presidente degli Stati Uniti dava massima importanza al congresso di Roma delle nazionalità oppresse ed in questo telegramma veniva fatta speciale menzione dei czeco-slovacchi. Ambasciatore degli Stati Uniti ha fatto pubblicare qui tale comunicazione. Anche questo fatto mi ha fatto giudicare ancora più opportunità invio surriferite istruzioni e spero che V. E. vorrà approvarle (2).

(l) -Gruppo lndecifrato. (2) -Ritrasmesso a Parigi, Londra e Washlngton con t. gab. 849 dell'8 giugno. Sonnino rispose con t. gab. 847 del 6 giugno ore 21 :«Approvo istruzioni date da V. S. al generale Rome! di cui nel suo telegramma n. 112 ».
10

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO (l)

T. GAB. S. 1246/125. Washington, 3 giugno 1918, ore ... (per. ore 10,30 del 5).

Mio telegramma gab. 122 (2).

Sono stato ricevuto oggi, 3 giugno, da Wilson al quale ho espresso compiacimento e gratitudine del Governo e del popolo italiano per la straordinaria celebrazione del 24 maggio, manifestandogli tutto il pregio che si annette da noi ad una sempre più stretta amicizia e collaborazione con questo paese. Wilson parlando con accentuata cordialità mi ha chiesto di ben esprimere al R. Governo che dalle manifestazioni americane ha esulato completamente ogni impronta di ufficialità artificiale e che nell'assumere iniziativa di quella manifestazione egli si è sentito sorretto da un così spontaneo consenso di popolo da confermargli con sommo suo gradimento il sentimento unanime di questa nazione verso la nazione italiana. Egli mi ha detto che, sebbene gli si osservi che da oltre cento anni nessuna bandiera estera aveva sventolato sulla White House, era stata felicemente issata la bandiera italiana a fianco della bandiera americana a testimonianza oltre tutto dei suoi sentimenti personali. Si è diffuso con compiacimento sul numero dei nostri soldati combattenti che hanno risieduto agli Stati Uniti e che portano nelle nostre file l'eco della solidarietà dell'amicizia americana. Mi ha soggiunto di preannnuziare a

V. E. che si sta concretando adesso qui il coscienzioso piano per l'invio quanto più sollecito di una spedizione americana al nostro fronte. Ha valutato compiacendosi importanza di questo fatto in rispondenza pure alla amicizia senza riserva che egli sa essere nutrita da noi per questa nazione. Mi ha detto da ultimo che sebbene egli fosse restio a farsi rappresentare nei vari comitati intralleati per la ripartizione tra gli alleati delle suppellettili di guerra e generi alimentari, aveva deciso proprio adesso di consentire in vista dell'influenza che, sopra una più equa distribuzione commisurata al riconoscimento dei bisogni di ciascuno, poteva esercitare la presenza nel comitato dei rappresentanti di una nazione disinteressata ed imparziale. Allusione mirava al sostegno dei diritti italiani che anche su questo terreno ho sempre patrocinato.

11

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1192/126. Washington, 3 giugno 1918, ore ... (per. ore 23,15 del 4).

Giovedì, venerdì e sabato scorsi si tennero presso questo Dipartimento di Stato della guerra tre lunghe conferenze nelle quali fu convenuto di affidare

al generale Treat il comando delle truppe che andranno in Italia. Se il quantitativo di queste truppe (circa il quale si attendeva entro oggi una risposta da codesta missione militare americana) richiede un comando di grado superiore, il comando sarebbe affidato al generale Wood, in sott'ordine del quale passerebbe Treat. Il ministro della guerra Baker ha dichiarato confidenzialmente che le truppe destinate in Italia si stanno radunando e che esse dovrebbero costituire un vero corpo di spedizione. Il primo scaglione sarebbe già in partenza se l'Inghilterm non avesse fatto notare che date le vicende in Francia, essa deve chiedere al Governo degli Stati Uniti il rilascio di alcuni vapori attualmente in servizio fra gli Stati Uniti e la Francia per il trasporto in Francia di truppe inglesi che sono pronte in Inghilterra. Ciò determina nuove trattative per i trasporti necessari alle truppe da inviarsi in Italia il cui ritardo dovuto alla richiesta inglese sarebbe d'altronde, a dire di Baker, soltanto ... (1).

Secondo che mi viene assicurato sa,rebbe stato già dato dal R. Governo il gradimento alla nomina del generale Treat ed altre informazioni si attenderebbero da Roma.

(l) -Ed. in S. SoNNINO, Carteggio 1916-1922, a cura di P. Pastorelli, Bari. Laterza. 1975, n. 292. (2) -T. gab. 1174/122 del 29 maggio con il quale Cellere aveva comunicato di aver manifestato a Lansing, secondo le istruzioni ricevute, il compiacimento italiano per la celebrazione del 24 maggio.
12

IL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. s. N. Parigi, 4 giugno 1918, ore 14,10.

Ieri l'altro ebbe luogo laboriosa lunga discussione sul saputo accordo navale. Noi avevamo accettato comando unico con ammiraglio inglese ed avevamo con molta larghezza aderito alle ,richieste che si facevano. Avevamo bensì insistito perchè a noi fosse riservata la piccola guerra navale dell'Adriatico che si connette con necessità di tutti i giorni e di tutte le ore, per cui non sarebbe né possibile né utile fare capo continuamente all'ammiraglissimo. Su questo punto si era concordata una formula accettata da noi come dagli inglesi. Vi era soltanto una divergenza circa l'aggettivo che meglio potesse corredare quelle operazioni che dovevano essere riservate al nostro comando. Era Uh punto molto particolare che non toglieva che accordo dovesse essere ritenuto virtualmente raggiunto, quando bruscamente e senza alcuna ragione sufficiente. Lloyd George disse che di fronte alla nostra attitudine egli mandava tutto a monte e che accordo si sarebbe fatto tra Francia ed Inghilterra. L'atto era intanto più sgarbato quanto meno nostra attitudine conciliante vi aveva dato causa, sicchè tanto io quanto Sonnino non d mostrammo per nulla impressionati per questa esplicita minaccia di isolamento che ci veniva fatta. Nella giornata di ieri Capo dello Stato ... (l) hanno cercato di fare riprendere i negoziati ... (l) questione con intesa con gli Inglesi. Noi abbiamo risposto che discussione essendo stata bruscamente interrotta dagli inglesi, non spettava a noi riprenderla, essendo ciò per noi una questione di dignità. Così conferenza si sciolse ieri senza che questione navale fosse stata risolta.

Incidente che appare dovuto ad una ingiustificata irritazione di Lloyd George è tanto più incomprensibile e spiacevole in quanto mentre conflitto appare tra inglesi e italiani, sostanzialmente ne godono e ne profittano francesi. Mi risulta su ... (l) che essi accettavano il fatto compiuto malvolentieri comando supremo inglese nel Mediterraneo; mentre ora sono doppiamente felici: primieramente per averlo evitato e poi perché ciò sarà attribuito a nostra colpa.

(l) Gruppo indecifrato.

13

IL MINISTRO PRESSO IL GOVERNO SERBO A CORFU', SFORZA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1313/56. Corfù, 4 giugno 1918, ore 17 (per. ore 9,51 del 5).

Secondo telegramma pubblicato nel bollettino serbo della stampa le autorità militari austro-ungariche avrebbero comunicato al Governo che esse non possono contare al fronte italiano sulle truppe boeme, serbe, croate e romene, perché alla prima occasione si arrendono, il che permise recenti successi italiani.

14

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1194/319. Parigi, 5 giugno 1918, ore 14,10 (per. ore 18,45).

Journal des Débats di ieri sera riproduce da un giornale cattolico di Rouen il sunto di una lettera del cardinale Dubois al cardinale Gasparri intorno all'art. 15 della convenzione di Londra e il testo della risposta del segretario di Stato. Secondo quel giornale il testo dell'articolo 15 del quale il cardinale Dubois avrebbe verificato autenticità nel suo ultimo viaggio a Roma porterebbe che le tre Potenze firmatarie si impegnano ad appoggiare l'Italia nel «non permettere ai rappresentanti della Santa Sede di intraprendere una azione diplomatica relativa alla pace o alla soluzione delle questioni connesse con la guerra». Risposta del cardinale Gasparri lamenta diffusamente che l'articolo 15 non permetta alla Santa Sede di esercitare la sua missione di pace ma non cita alcun testo. Queste fa.Ise versioni che si continuano a pubblicare dell'articolo 15 nuocciono molto. Mentre nel campo socialista si biasima il preteso nostro imperialismo, nel cattolico ci si accusa d'opporci ad ogni azione pacifista della Santa Sede e nei campi opposti i nostri avversari denunziano l'Italia di essere un ostacolo alla pace. Una rettifica che rimettesse le cose a posto smentendo il falso testo pubblicato dai bolscevichi e da Bevione sarebbe a mio giudizio assai opportuna. So che V. E. è contrario alla pubblicazione del vero

articolo temendo che ciò possa condurre un po' alla volta alla pubblicazione dell'intera convenzione. A mio remissivo pa,rere questo pericolo non sarebbe da temere in quanto il solo testo veramente alterato nelle pubblicazioni suddette è quello dell'art. 15. Ad ogni modo una qualche manifestazione ufficiosa che richiamasse quanto meno le dichiarazioni fatte tempo fa da V.E. alla Camera mi sembrerebbe assai utile per arrestare una campagna che appoggiandosi sul falso ci danneggia assai fra gli elementi cattolici in Francia. Sarei in ogni caso gratissimo a V.E. se volesse farmi avere il testo ufficiale delle dichiarazioni fatte da V.E. alla Camera sull'argomento. Invio per posta la pubblicazione del Journal des Débats. (l)

(l) Gruppo lndecifrato.

15

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. P. 1195/226. Londra, 5 giugno 1918, ore 23 (per. ore 10 del 6).

Circa m1ss10ne affidata a tre ulliciali per fondazione qui sezione TrentoTrieste, ho telegrafato Gallenga con preghiera di comunicare il mio telegramma a V.E. «Mi permetto invocare suo autorevole intervento perchè venga accolta mia preghiera nel triplice intento:

1°. Che nessuna missione specie se avente scopo politico giunga qui senza previo consenso di V. E. e senza ordini diretti di lei all'ambasciata.

2°. Che possibilmente prima di inviare missioni simili si chieda subordinato parere mio; che si restrmga 11 plO. possibile l'invio di ufficiali in missioni di varia indole».

16

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO

T. 812/1079 bis. Londra, 5 giugno 1918.

Dal telegramma di V. E. di ieri sera (2) ho rilevato che purtroppo Lloyd George ha dato una nuova prova di quella impulsività e nervosità e leggerezza riconosciute e deplorate anche dai suoi più fidi amici. Il suo atto, come V. E. ben osserva fu incomprensibilmente sgarbato. Resta ora ad esaminare conseguenze per noi mancata soluzione questione navale. Se esse non presentano alcun pericolo prossimo o futuro. è chiaTa nostra convemenza di lasciare cadere progetto di intesa, ed attendere se mai siano alleati a riprendere in:ziativa.

Qualora invece lsoramento abbìa presto o tardi a risultare per noi nocivo, potrebbe forse essere consigliabile di riprendere conversazione, ad eliminare spiacevole malinteso e porci al riparo di sgradite sorprese che, dato temperamento di Lloyd George, e suoi procedimenti non sempre impeccabilmente corretti, è prudente non escludere a priori in modo assoluto.

Qualora quindi, per considerazioni di cui solo V. E. è giudice, apparisse giovevole per noi qualche nuovo tentativo per raggiungere intesa, sono a chiedermi se non potrei io, a titolo di iniziativa meramente personale, giustificata dalla comunicazione datami dell'accaduto, adoperarmi sia presso Milner, sia appianare difficoltà e studiare con l'uno o con l'altro una soluzione da noi accettabile che sottoporrei poi all'approvazione di V. E. In tal modo conversazione potrebbe essere ripresa senza menomazione alcuna dignità R. Governo. Vorrei anche, se Ella lo ritiene opportuno, lasciare capire in base alla comunicazione di V.E. che brusca interruzione discussione Parigi, ha prodotto su V.E. sgradita impressione.

Prima di aprir bocca su questo delicato argomento m'importa naturalmente conoscere desideri di V.E. e ricevere suoi ordini, con opportune indicazioni circa formula che potremmo accettare. Per mia eventuale norma le sarei pure assai grato significarmi se Milner partecipò discussione, e pure qualche indicazione sul contegno tenuto da Balfour, se cioè egli manifestò tendenze concilianti, ovvero si associò acquiescente all'intransigenza di Lloyd George (1).

(l) -Sonnino rispose con t. gab. 839 del 6 giugno, ore 20: «Avantieri le è stata spedita raccolta miei discorsi alla Camera in cui si contiene anche dichiarazioni 16 febbraio ultimo relative articolo 15 del trattato di Londra». (2) -Cfr. n. 12.
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IL MINISTRO PRESSO IL GOVERNO SERBO A CORFÙ, SFORZA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO (2)

T. GAB. P. 1211/60. Corfù, 5 giugno 1918 (per. il 9).

Col telegramma gabinetto n. 58 (3) di ieri ho riferito a V. E. come Pasic intenda, appena tornato qui da Salonicco, ripartire per l'Europa, facendo prima sosta Roma onde conferire con lei.

Da accenni che Pasic già mi fece qualche tempo fa, ho ragione di ritenere ch'egli vorrebbe avere con V.E. scambi di idee circa Albania. Mi disse che per tutte le eventualità parevagli opportuno un principio di accordo generale fra noi, che non potrebbe che giovare per garantire i nostri reciproci interessi essenziali in Albania. Pur assicurando genericamente della costante nostra buona volontà di fronte a quanto fosse essenziale per la Serbia, gli osservai che il problema albanese non esisteva per sè stante e che, comunque, dipendeva dai risultati generali della guerra; e feci cadere la conversazione.

Qualche giorno fa Pasic toccò meco di nuovo dell'argomento, ma sotto l'apparenza dei bisogni attuali della guerra. Mi disse che nessuna forza, anche modesta, doveva ormai risparmiarsi contro il nemico, e che gli pareva Essad potrebbe essere utilmente sfruttato per un sistema di guerriglia che turbasse

nell'interno dell'Albania la tranquillità attuale dell'occupazione austriaca ed eccitasse rivolte fra le tribù.

Gli risposi che lo scopo mi pareva desiderabilissimo; ma che, dati gli odi fra gli albanesi, non sapevo se il nome di Essad sarebbe utile come segnacolo di rivolta, appena fuori della breve zona della sua influenza feudale.

Mi par evidente che Pasic parlò di operazioni militari solo perchè il suo primo accenno prettamente politico non aveva avuto seguito, ma che il suo pensiero era ancora rivolto verso un'intesa politica.

Se V.E. credesse dettarmi una linea di linguaggio diversa da quella di riserva assoluta che ho tenuta, le sue eventuali istruzioni mi giungerebbero certo prima che Pasic parta di qui per Roma (1).

(l) -Per la risposta di Orlando cfr. n. 19. (2) -Ed. in SONNINO, Carteggio, clt., n. 293. (3) -T. gab. posta 1190/58 del 4 giugno, non pubblicato.
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IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, A PARIGI, BONIN, E A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE

T. GAB. 841. Roma, 6 giugno 1918, ore 20,30.

In relazione a colloqui avuti con Pichon e con Balfour ho creduto opportuno far rimettere a Pichon seguente progetto di telegramma di istruzioni da inviarsi al R. ambasciatore a Tokio. Prima di spedirlo attenderò di conoscere se Governo francese ed inglese aderiscono dare analoghe istruzioni ai rispettivi ambasciatori a Tokio.

(Solo Parigi) Prego V.E. comunicarmi al più presto pensiero di Pichon. (Solo Londra) Prego V.E. comunicare il progetto di cui si tratta a Balfour e telegrafarmene al più presto il pensiero.

(Tutti): Testo -I tre Governi alleati di Francia d'Inghilterra e d'Italia di fronte al progressivo impossessamento economico e politico da parte degli Imperi centmli delle regioni finora facenti pa,rte dello Stato russo, riconoscono la necessità e l'urgenza di una intrapresa militare, da eseguirsi sovratutto dagli eserciti giapponesi col concorso di distaccamenti alleati, che movendo da Vladivostok e procedendo verso Occidente senza predeterminate limitazioni, garantisca i mezzi di comunicazione con la Russia europea e assicuri le popolazioni russe dalla invasione germanica.

Gli alleati dichiarano solennemente di non avere in ciò alcuna mira di acquisto territoriale, né verso la Russia né verso la Cina, e di volere ricostituire la integrità dello Stato russo, ad eccezione di quanto è stato già deliberato e dichiarato per la Polonia una ed indipendente, col rispetto dei principi di libertà e di autonomia (selfgovernment) delle popolazioni e senza alcuna ingerenza nelle questioni interne politiche o di partito.

Essi chiedono al Governo giapponese di volersi associare esplicitamente a questa dichiarazione, impegnandosi a condurre l'impresa militare con quella maggiore prontezza che è richiesta dalle presenti necessità della situazione.

7 -Documenti diplomatici -Serie V -Vol. XI

Tutto ciò beninteso subordinatamente al pieno assenso degli Stati Unitl d'America».

(Solo Washington) Quanto precede per sua notizia personale. (l)

(l) Sonnino rispose, con t. gab. 859 del 10 giugno, ore 13,15: «Approvo che Ella mantenga contegno riservato In conformità atteggiamento riferitomi con telegramma cui rispondo».

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IL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. 815. Roma, 6 giugno 1918, ore 23.

A telegramma 812 (2).

Convengo pienamente nell'idea manifestata da V.E. di trattare sabato argomento in via di conversazione amichevole con Balfour e lord Milner. Quest'ultimo non fu presente alla discussione, ma ho visto ne fu in seguito informato. Balfour fu invece presente, ma non prese la parola; ebbi la sensazione che ci desse ragione e credo anche utile parlarne con Geddes che fu presente e partecipò alla discussione con formule conciliative di guisa che debbo credere sia anche egli rimasto male per l'uscita di Lloyd George. Tali sue conversazioni non ledono nostra dignità appunto perché hanno carattere personale. D'altra parte come le telegrafai (3) gli stessi inglesi pareva desiderassero cercare un riparo ma facevano dipendere ciò da una mia iniziativa che non volli prendere. Conseguenze rottura per ciò che riguarda accordo navale sono g.radite ai francesi ed anche al nostro ammiragliato. Io trovo spiacevole che vi sia questa ·ragione di risentimento tra gli alleati. Credo che V.E. farà bene a dire come io sia rimasto ancora più addolorato che offeso non potendo rendermi conto di quello scatto dopo l'attitudine estremamente conciliante di cui avevamo dato prova e mentre accordo poteva dirsi completo e cercavasi soltanto un aggettivo. Per restare nel tema marittimo direi che si è voluto naufragare nel porto (4).

20

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. 7653. Roma, 6 giugno 1918, ore 24.

Conformità proposta contenuta nel suo telegramma n. 571 (5) del 1° marzo destinato a distaccamento italiano Palestina capitano cavalle•ria marchese An

sarebbe certamente preferibile ».

tonio Meli Lupi di Soragna con incarico tutelare interessi civili non aventi attinenza operazioni militari. Prego V.E. disporre perché egli sia accreditato presso Comando inglese in tale sua veste con l'intesa che egli potrà ove lo creda fissare sua residenza a Gerusalemme.

(l) -Per le risposte di Bonin a Imperlali cfr. rispettivamente 1 nn. 29 e 31. (2) -Cfr. n. 16. (3) -Cfr. n. 12.

(4)Con t. 819 del 7 giugno, ore 11, Orlando comunicò: «Credo utile aggiungere che se ed In quanto Iniziativa della stessa conversazione potesse provenire dal suo lnterlocutore inglese,

(5) Cfr. serie V, vol. X, n. 321.

21

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, E A PARIGI, BONIN

T. 655. Roma, 6 giugno 1918.

(Per Parigi). Ho diretto ad Imperiali seguente telegramma:

(Per tutti). In lettera privata Allenby aveva fatto sapere che avrebbe invitato Senni recarsi Gerusalemme. R. agente diplomatico al Cairo avendo indirettamente chiesto intendimenti Allenby circa tale visita gli fu riferito essere chiaramente stabilito non doversi riconoscere a Senni alcuna qualità ufficiale e che avrebbe dovuto richiedere permesso recarsi Palestina per via normale come per i privati. Ho risposto al Cairo che Senni non poteva spogliarsi qualità sua personale; che permesso recarsi Gerusalemme era già stato da noi chiesto per la via che avevamo ritenuta opportuna; che a titolo privato Senni non aveva nulla da chiedere. Prego V.E. far rilevare a Balfour nuova scortesia di Allenby il quale non si rende ancora conto come noi abbiamo diritto a tutelare in Palestina nostri interessi ad ugual titolo che gli altri alleati e che egli deve considerare nostri rappresentanti ufficiali non alla stessa stregua dei privati. Poiché d'altro canto Allenby credette opportuno tempo addietro invitare senatore Adamoli recarsi Gerusalemme senza formalità ora richieste a Senni, trattamento che si vorrebbe fare ora Senni è tanto più strano. (l)

22

IL MINISTRO AD ATENE, ROMANO AVEZZANA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1324/38 GAB. (2). Atene, 6 giugno 1918 (per. il 6).

Ho presentato ieri lettere credenziali. S.M. il Re ha risposto al mio discorso di cui V.E. conosce termini parafrasandolo. Riferisco parte più importante: «La nostra fede nel trionfo finale della nostra causa rimane incrollabile. Essa ci permette di considerare fin d'ora il regolamento dei nostri futuri rapporti e di dirigere tutti i nostri sforzi a prepararne la base più favorevole. Fra Grecia e Italia vi è non solo comunanza di istituzioni e di aspirazioni, ma vi sono anche per ragioni di vicinanza, della configurazione geografica e delle con

dizioni particola,ri della loro esistenza dei molteplici interessi sol1dali. Basta compenetrarsi di questa concezione per regolare facilmente i nostri rapporti politici ed economici nel senso della tradizionale amicizia dei due paesi destinati intendersi ed aiutarsi in una feconda collaborazione. Il mio Governo non desidera che realizzare questa politica nella maniera pronta e più completa>>.

(l) -Per la risposta di Imperlali cfr. n. 56. (2) -Partito come telegramma di gabinetto è stato protocollato In arrivo nella serle ordinaria.
23

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

R. 2053/708. Londra, 6 giugno 1918 (per. il 13).

L'assenso dato da questo Governo alla domanda del Vaticano che, durante il giorno del Corpus Domini, non avessero ad effettuarsi raids aerei su Colonia, ha qui incontrato forti critiche. Queste sono state suggeifite non tanto dal sentimento che consigliò l'assenso, ma quanto dal fatto che i tedeschi non rispettarono l'accordo e fecero in quello stesso giorno incursioni su Parigi.

Lord Robert Cecil ha creduto opportuno rispondere alle vivaci critiche in un pubblico discorso. Egli osservò: l) che la decisione fu presa dal War Cabinet e non già dal Foreign Office; 2) che, comunque, tutti i vantaggi morali e politici della decisione presa erano dalla parte del Governo Britannico, il quale aveva dato prova di cortesia e di rispetto verso il mondo cattolico, è riesclto così a dimostrare la profonda differenza fra i propri metodi e quelli germanici; e 3) che la riprovevole condotta tenuta dal Governo tedesco mentre non ha infirmato la bontà della decisione presa dal Governo Britannico, ha avuto d'altra parte l'effetto di mettere in guardia quest'ultimo contro l'ammissione di altre eventuali identiche domande.

24

IL MINISTRO DEGLI ESTERI SONNINO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. GAB. 843. Roma, 7 giugno 1918, ore 21.

A proposito dei telegrammi scambiati recentemente tra il Presidente del Consiglio e V.E., (l) credo opportuno trasmetterle la formula sulla quale era quasi intervenuto accordo a Versailles. Per maggiore chiarezza indico ciascun periodo della formula con un numero d'ordine.

«1°) Il Consiglio Supremo di guerra in vista di assicurare la migliore coordinazione delle forze navali alleate nel Mediterraneo ha deciso di applicare

alle flotte alleate nel Mediterraneo il principio dell'unità del comando già adottato per gi eserciti di terra.

2°) Il Consiglio ha di conseguenza deciso di incaricare l'ammiraglio Jellicoe, in effettivo comando strategico, di coordinare i movimenti delle forze navali alleate nel Medite,rraneo come di disporre per la preparazione e la condotta delle operazioni navali in quelle acque.

3°) Ciascun comandante in capo delle forze navali britanniche francesi e italiane avrà il diritto di appellarsi al suo Governo se, a suo giudizio, il corso delle operazioni è compromesso dalle disposizioni generali date dall'ammiraglio Jellicoe.

4°) Nulla di quanto è contenuto in questo accordo precluderà alla marina italiana di intraprendere operazioni speciali nell'Adriatico di sua propria iniziativa, purché l'ammiraglio Jellicoe sia tenuto generalmente informato delle sue intenzioni».

Per notizia di V. E. avverto che la frase <<in effettivo comando strategico» del paragrafo secondo fu proposta da Lloyd George. La frase del quarto paragrafo fu formulata da Lloyd George in sostituzione di quella contenuta in una nostra controproposta che era del seguente tenore: «La condotta delle operazioni speciali che si riferiscono all'Adriatico resta affidata al Comandante in capo italiano».

La discussione si restrinse da ultimo sugli aggettivi con cui si qualificavano le «operazioni» da farsi ad iniziativa del comando italiano nell'Adriatico, di cui al paragrafo quarto. Io proponevo anche in seguito alle vivissime insistenze dell'ammiraglio di Revel, di aggiungere a «speciali>> (in inglese « particular ») le parole «e ordinarie». Gli inglesi volevano ritirare la parola «particular » proponendo di sostituirvi quella «minor», i francesi suggerivano la parola «courantes ». Fu a questo punto che intervenne lo scatto di Lloyd George che portò alla brusca interruzione della conversazione che non fu più ripresa.

Informo da ultimo V. E. che quanto a Geddes mia opinione è che sia preferibile non discutere con lui, che mostrò sempre di non avere altro fine che mettere innanzi sovra ogni altra cosa il Consiglio navale interalleato, che io ritengo pernicioso sia fatto intervenire nella questione.

Invio per corriere verbale sedute.

(l) Cfr. nn. 3, 12, 16 e 19.

25

IL REGGENTE L'AMBASCIATA IN RUSSIA, TOMASI DELLA TORRETTA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. R. 1281/114. Vologda, 7 giugno 1918, ore 22,31 (per. ore 4,30 del 21).

Generale inglese Poole ha preso comando in capo delle forze alleate a Murmann, ha creduto dover riunire ammiraglio americano e comandante francese per esaminare la situazione politico-militare. Risultato di questa riunione è stato l'invio di un telegramma identico a Parigi, Londra e Washington col quale viene affermata <<l'urgente necessità di riconoscere ufficialmente il Governo massimalista » e che un commissario dello stesso Governo venisse inviato a Murmann per cooperare nella difesa del porto. Generale Poole è appena giunto a Murmann, ammiraglio americano non è mai sceso dalla sua nave, comandante francese non ha ugualmente mal lasciato Murmann. Tutti e tre dunque ignari della situazione generale prematura in un estremo lembo della Russia senza mezzo di conoscere quanto accade, hanno creduto dover abbordare la questione politica e suggerire ai rispettivi Governi una decisione di tanta gravità. Si crea quindi a Murmann quella deplorevole situazione che si era già creata a Mosca ed ora fortunatamente sorpassata, ma per il momento ambasciatore di Francia venuto a conoscenza di quanto precede ha telegrafato al comandante francese di occuparsi esclusivamente di questioni tecniche e allo stesso tempo ha telegrafato a Parigi per segnalare nuovamente pericolo derivante dalla tendenza del generale Poole di esorbitare dal suo mandato che deve essere esclusivamente quello di provvedere alla difesa del porto di Murmann e della linea ferroviaria.

26

IL REGGENTE L'AMBASCIATA IN RUSSIA, TOMASI DELLA TORRETTA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1285/115. Vologda, 7 giugno 1918, ore 22,30 (per. ore 7,10 del 21).

L'incidente czeco-slovacco avendo preso [proporzioni] più gravi, come ho riferito a V. E. questo ambasciatore di Francia chiese al suo collega d'America ed a me di fare appoggiare dai nostri consoli a Mosca presso il commissariato degll Affari Esteri passo già iniziato e restato senza risultato dall'addetto militare francese presso il commissariato Guerra.

Avendo già preso l'iniziativa di fare 'intervenire il nostro addetto militare in favore czeco-slovacchi, ho creduto di aderire a tale richiesta ed ho dato al

R. console a Mosca istruzioni identiche a quelle già date al generale Romei (1). Ambasciatore degli Stati Uniti fece altrettanto. Consoli di Francia, Inghilterra, Italia, America si sono quindi recati da

Cicerin a sostenere nostro punto di vista.

Majoni mi telegrafa che Cicerin è stato molto impressionato di tale passo collettivo, ha detto di non potere abbandonare le esigenze del disarmo, che avrebbe riferito in ogni modo al Governo e avrebbe comunicato la risposta.

Da notizie poi giunte da altre fonti mi risulta che ambasciatore di Germania fa pressioni perché Governo continui a pretendere disarmo.

Fra i commissari vi sarebbero poi dei dissensi in proposito. Lenin rimproverebbe a Trotsky di avere spinto le cose troppo innanzi colla sua intransigenza ed è d'avviso che occorra arrivare ad un accomodamento.

Trotsky invece continua a sostenere il punto di vista del disarmo affermando che truppe czeco-slovacche appoggiano la contro-rivoluzione d'accordo coll'Intesa

e che incidente provocato a bella posta è... (l) col prossimo intervento giapponese in Siberia.

Intanto l'addetto militare giapponese ha dimostrato di interessarsi in modo particolare alla questione e siccome in questo momento Governo dei Soviet ha paura del Giappone, addetto militare francese ha chiesto a questo ambasciatore di Francia di autorizzarlo a fare intervenire il collega del Giappone per altri eventuali passi presso Governo onde liquidare incidente nel modo più favorevole.

L'ambasciatore di Francia ha consentito ed avendo anche da parte mia trovato opportuno intervento, d'accordo coll'ambasciatore di Francia ho dato istruzioni al R. Console ed al generale Romei di associarsi nei loro passi al collega giapponese (2).

(l) Cfr. n. 9.

27

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1206/227. Londra, 7 giugno 1918, ore 22,50 (per. ore 11,35 dell' 8).

Odierno Times trova poco soddisfacenti le dichiarazioni del Consiglio Supremo circa le aspirazioni nazionali czeco-slovacche e jugoslave (3), osservando non essere siffatte dichiarazioni in consonanza con quelle previe del nostro presidente del Consiglio e di Cecil.

28

IL RAPPRESENTANTE A ROMA DELL'UNIONE DEI PARTITI POLACCHI, LORET, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

L. P. Roma, 7 giugno 1918.

Ritengo mio dovere preciso, prima che Le pervengano i ringraziamenti del nostro Comitato Nazionale Centrale, di manifestare a V. E. i sentimenti della nostra più viva riconoscenza per la dichiarazione di Versailles riguardante la Polonia (3).

Noi polacchi ricorderemo sempre che il Governo italiano per bocca di V. E., è stato il primo a far propria quella politica a favo.re della Polonia, che ora ha ricevuto la sua solenne sanzione nel Convegno dell'Intesa.

È inutile che aggiunga che questi miei sentimenti sono condivisi dai signori Skirmunt e Zamoysky, assenti in questo momento da Roma; e che la mia viva gratitudine mi ha determinato di non più oltre differirli.

(l) -Gruppo indecifrato. (2) -Ritrasmesso a Londra, Parigi e Washington con t. gab. 918 del 22 giugno, ore 20. (3) -Cfr. n. 7, annesso b.
29

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1209/325. Parigi, 8 giugno 1918, ore ..... (per. ore 19,35).

Telegramma di V. E. n. 841 (1).

Pichon che ho oggi veduto mi ha detto che a suo avviso era miglior partito non presentare al Governo giapponese una dichiarazione identica dei tre Governi alleati ma semplicemente inviare agli ambasciatori a Tokio istruzioni concordi in base ai principi contenuti nel progetto di V. E. e poi se il Governo giapponese consente incaricare i quattro ambasciatori a Washington di mettersi d'accordo sopra un formula comune da presentarsi al Governo degli Stati Uniti. Così procedendo si guadagnerebbe tempo poiché si avrebbe a concordare una sola formula invece di due. Principii da porre a Tokio sarebbero nel pensiero di Pichon quelli appunto accennati da V. E., cioè: 1° disinteressamento territoriale; 2°) non ingerenza nelle questioni interne; 3°) avanzata verso ovest quanto più innanzi possibile flno ad incontrare i tedeschi. A ciò Pichon consiglia aggiungere un accenno a due altri concetti che avranno buon effetto presso Wilson, cioè: l0 ) rispetto delle conquiste della democrazia russa; 2°) aiuto da dare al popolo russo mediante il ristabilimento delle comunicazioni. Pichon aveva avuto ieri una lunga conversazione con Sukyne segretario russo di Kerenscki, ex segretario dell'ambasciata russa a Washington, il quale gli ha detto essere sua imp!l'essione fondata che Wilson si lascerà persuadere purché la spedizione interalleata non sia molto numerosa come ad esempio di 50 mila giapponesi e di alleati, forza sufficiente allo scopo. Se ora Wilson [si mostra] contrario a azione giapponese, non lo sarebbe ad un'azione interalleata ma non si accontenterebbe d'una partecipazione soltanto simbolica degli alleati e la vorrebbe effettiva. Pichon non ne ammetteva, alleati europei non disponendo di forze esuberanti ed essendo assolutamente necessario riservare al fronte francese il maggiore contingente possibile di forze americane.

30

IL MINISTRO AD ATENE, ROMANO AVEZZANA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1210/39. Atene, 8 giugno 1918, ore 19,15 (per. ore 6 del 9).

Ho fatto ieri visita al signor Venizelos.

Il presidente del consiglio dopo il consueto scambio di cortesie e rinnovate espressioni di amicizia mi disse che quantunque egli non volesse in una prima intervista entrare in particolari teneva a che io facessi conoscere a V. E. ed al

R. Governo insieme il suo vivissimo desiderio di addivenire con l'Italia ad una intesa su tutti i punti sui quali v'era divergenza di vedute. Nessuno di essi rappre

sentava un interesse vitale per l'Italia per cui riteneva possibile un componimento. Era suo intendimento di presentarsi al congresso della pace a fianco dell'Italia con un accordo già fatto anziché comparirvi cercando nell'appoggio delle altre potenze la realizzazione delle principali aspirazioni della Grecia.

Gli risposi che in fatto io non ero né preparato né autorizzato a discutere questo soggetto ma potevo assicurarlo che tanto il presidente del consiglio che

V. E. erano animati dalle migliori disposizioni verso la Grecia e che desideravano che queste dichiarazioni che io facevo con loro autorizzazione fossero accolte con completa fiducia.

La discussione di questioni territoriali era un argomento di natura delicata che poteva essere pericolosamente abbordato senza una sufficiente preparazione mentre la guerra richiedeva il più completo accordo fra gli alleati. Per il momento ritenevo che il nostro compito fosse quello di togliere dai nostri rapporti ogni asprezza e preparare l'ambiente ad una feconda collaborazione dei due popoli.

Deviai poi la conversazione su altri soggetti ( 1).

(1) Cfr. n. 18.

31

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1213/229. Londra, 8 giugno 1918, ore 21,26 (per. ore 9,30 del 9).

Telegramma di V. E. n. 841 (2).

Oggi ho consegnato a Balfour il testo del telegramma di V. E. con opportune trasposizioni di parole per garanzia della cifra. Segretario di Stato mi ha detto aveva telegrafato a Rodd per la comunicazione a V. E. del testo della nota da lui rimessa a questo ambasciatore del Giappone. Nei termini del telegramma di V. E. egli sostanzialmente concorda. Preferirebbe soltanto che invece di dire «ricostituire integrità Stato russo » fosse detto «ricostituire Stato russo».

Nel fare questa osservazione ha aggiunto che egli aveva in mente la Finlandia.

32

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO

T. 1116. Londra, 8 giugno 1918.

Telegrammi di V. E. nn. 815 e 819 Gab. (3).

Recatomi oggi da Balfour per comunicargli telegramma del ministro degli Affari Esteri circa intervento giapponese (2), ho, alla fine della conversazione

ufficiale su quel tema, accennato a titolo strettamente privato e personale alla questione del comando marittimo.

Ho detto che V. E. con la sua abituale benevolenza mi aveva messo sommariamente al corrente dell'andamento della discussione e del modo subitaneo e brusco col quale essa erasi terminata. Balfour mi ha qui interrotto chiedendomi con premura se V. E. era stata << froissé )), aggiungendo cio' gli dorrebbe sia per la naturale dovutale deferenza, sia per la speciale simpatia che egli e tutti i suoi colleghi professano per lei, di cui tanto apprezzano sagacia e spirito conciliante. «Più che froissé )>, ho replicato, «mi è sembrato scorgere leggendo tra le righe del telegramma che S. E. sia rimasto sorpreso ed addolorato, non arrivando a spiegarsi dopo suo contegno così conciliante, il motivo del contegno così diverso del primo ministro, al momento, per giunta, in cui accordo poteva dirsi completo».

Proseguendo ho detto che V. E. non era entrato in particolari circa termini precisi divergenza, né mi aveva dato alcuna istruzione di riprendere conversazione limitandosi ad informarmi semplicemente dell'avvenuto. Fedele però al mio sistema di fare il possibile per eliminare malintesi e risentimenti non certo desiderabili fra alleati ed amici, in questa come in tante altre precedenti circostanze non esitavo a prendermi la libertà di parlargli della cosa, offrendo la modesta ma volenterosa azione mia personale qualora si desiderasse qui avvalersene ad ogni buon fine.

Balfour ha mostrato apprezzare mia offerta per la quale mi ha ringraziato osservando non essere escluso che della medesima egli abbia ad approfittare. Ha pol aggiunto che quantunque presente alla fine della discussione non ne ricordava bene particolari. Impressione complessiva del primo ministro e di Geddes era stata che in realtà accordo non fosse desiderato dal nostro Stato Maggiore navale. Al che ho contrapposto la manifesta buona volontà dimostrata da V. E. Col mio passo generico e di carattere strettamente privato e personale, mi pare di avere schiuso l'uscio ad eventuali nuove aoerture di ouesto Governo senza avere io nemmeno personalmente preso iniziativa entrando nel merito questione. mentre d'altra parte ho fatto ben sentire perché era bene ciò si sapesse che contegno di Lloyd George non era passato inosservato. Ciò fatto ritengo dovermi pel momento arrestare ed attendere Balfour od altri m'inviti a discor· rere. In tal caso ascolterò e riferirò.

(l) -Ritrasmesso a Parigi e Londra con t. gab. per corriere 864 dell'H giugno. (2) -Cfr. n. 18. (3) -Cfr. n. 19 e nota 4 a!lo stesso.
33

IL MINISTRO AD ADDIS ABEBA, COLLI DI FELIZZANO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1336. Gibuti, 8 giugno 1918 (per. il 9).

2 giugno. Rispondo suo telegramma n. 623 (1). Comunicazione fatta a V. E. da codesto ambasciatore di Francia si riferisce ad un telegramma trasmesso un mese addietro dal ministro di Francia al suo

Governo in seguito a colloquio avuto con Ras Tafari sulla eventuale ripresa trattative rottura relazioni Etiopia Imperi centrali. Per le dicerie fatte al riguardo dal ministro di Francia e per confidenze avute da Ras Tafari stesso sono in grado di precisare che nel suddetto colloquio ministro di Francia ha chiesto esplicitamente al Ras se esso fosse veramente disposto ed in grado di indurre Governo etiopico a rompere relazioni con gli Imperi centrali alle stesse condizioni e con gli stessi compensi chiesti dal Ras nelle precedenti trattative compresa domanda 30.000 fucili 6.000.000 cartucce e partecipazione Etiopia congresso pace che erano state dapprima respinte dalle Potenze dell'Intesa; aggiungendo che in caso affermativo Governo francese avrebbe a sua volta chiesto consenso e concorso Governo etiopico per procedere su vasta scala arruolamenti in Abissinia. Ras Tafari rispose allora in termini evasivi che egli era sempre disposto a continuare precedenti trattative ma che in caso riuscita sarebbe stato più opportuno e lusinghiero per l'Etiopia partecipare direttamente guerra inviando Europa corpo spedizione militare, anzichè autorizzare arruolamenti per conto altre Potenze firmatarie del trattato. Nessuna assicurazione od affidamento venne dato da Ras Tafari sulla portata nuove trattative ed io conosco troppo carattere ed abitudini del Ras per illudermi sul significato e sul valore delle risposte date al ministro di Francia. Dalle conversazioni da me avute su questo soggetto con Ras Tafari e con altri [personaggi] in grado di conoscere e di riflettere intenzioni e spirito Governo etiopico e del paese nei riguardi del conflitto europeo e per la conoscenza che ho della situazione interna abissina mi credo in dovere dichiarare:

1°) che il Governo etiopico non ha e non ha mai seriamente avuto intenzione rompere relazioni con Imperi Centrali e che precedenti affidamenti dati in proposito da Ras Tafari rispondevano ai suoi sentimenti personali e più ancora alle [questioni] interne del momento che gl'i facevano ritenere opportuno appoggio e concorso Intesa per doma,re resistenze Ligg Jasu; ma tanto Imperatrice che gli altri membri del Governo etiopico sono sempre stati e sono più che mai ora contrari rottura relazioni Imperi Centrali e Ras Tafari stesso è convinto della impossibilità effettuare tale progetto e del pericolo cui si esporrebbe nel sostenerlo, confermando accusa ripetutamente mossagli di essere venduto all'Intesa.

2°) che la eventualità di una partecipazione effettiva della Abissinia alla guerra europea non è mai stata neppure vagamente ventilata dal Governo etiopico e che incontrerebbe certamente opposizioni maggiori ancora che non semplice rottura e che sarebbe d'altra parte resa materialmente inattuabile dalla situazione interna dell'Impero.

3°) che anche ammettendo possibilità entrata in guerra Abissinia valore e la misura militare della sua partecipazione sarebbero assolutamente trascurabili se essa si effettuasse con arruolamenti per conto Intesa, che incontrerebbero la fiera opposh~ione del Governo e delle popolazioni e diventerebbe addirittura irrisoria se essa dovesse effettuarsi con invio Europa di un corpo spedizione abissino.

4°) che il significato e il valore politico della partecipazione Abissinia alla guerra europea sarebbe sproporzionato al concorso militare che essa sarebbe in grado di dare e tale significato e le sue conseguenze sarebbero specialmente nocivi nei riguardi dell'Italia perché il principale argomento che potrebbe indurre Abissinia partecipare guerra e che gli agenti francesi non hanno mancato di prospettare e di illustrare al Governo etiopico è che sua entrata in guerra costituirebbe per essa la migliore e più sicura garanzia contro le aspirazioni e le velleità dell'Italia a suo danno.

Mi permetto infine aggiungere mia ferma convinzione che [data la] situazione presente internazionale e la situazione presente Abissinia la sola cosa che si può e si deve da essa pretendere è che si mantenga nella più fiduciosa e benefica neutralità verso Intesa agevolando per tutti quei rifornimenti che è in grado di dare.

Mio collega inglese condivide pienamente mia opinione.

(l) Cfr. serie V, vol. X, n. 752.

34

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, A PARIGI, BONIN, E AL MINISTRO A BERNA, PAULUCCI (1)

T. 669. Roma, 9 giugno 1918, ore 19,45.

Barrère mi comunicava che Pichon desiderava sapere se nel caso di persistente ostinazione della Svizzera a non tener conto delle nostre esigenze nei suoi patti con la Germania il R. Governo conveniva con quello francese sulla opportunità di denunciare tutti i nostri accordi relativi alla S.S.S. Il Governo inglese accettava tale idea.

Ho risposto che come prima impressione la cosa mi pareva di somma gravità specialmente per l'Italia e che nella presente situazione generale e specialmente militare non la ritenevo affatto consigliabile nemmeno come semplice minaccia. La Svizzera non aveva che da lasciarsi apparentemente violentare dalla Germania nel consentire il passaggio delle truppe degli Imperi Centrali attraverso il territorio federale per mettere gli alleati in gravissime condizioni !asciandoli assalire alle spalle. Non conveniva assolutamente tendere troppo la corda con la Svizzera che aveva più in mano come armi di minaccia verso noi di quel che non avessero gli alleati verso di lei (2).

35

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, A PARIGI, BONIN, A TOKIO, CUSANI GONFALONIERI, E A WASHINGTON. MACCHI DI CELLERE

T. GAB. 851. Roma, 9 giugno 1918, ore 22.

(Meno Tokio): Mio telegramma n. 841 (3).

(Meno Parigi): Telegramma di V. E. n. 325 (4).

(-4) Cfr. n. 29.

(Meno Tokio e Parigi): R. ambasciatore a Parigi telegrafa quanto segue: «Pichon che ho oggi veduto ... » (come nel telegramma gab. 1209/325). (Meno Tokio e Londra): R. ambasciatore a Londra telegrafa quanto segue: «Oggi ho consegnato... ecc. » (come nel telegramma gabinetto n. 1213/229) (1).

(Meno Tokio): Barrère mi riferiva osservazioni Pichon, aggiungendovi quella che conveniva nella nostra dichiarazione a Tokio non accennare a Polonia né a Cina.

Ho risposto che volendo noi, per rispondere alla prima delle obiezioni del presidente Wilson, enunciare l'intento di ricostituire l'integrità dello Stato russo, avevo ritenuto utile fare espressa eccezione della Polonia per la cui indipendenza avevamo fatto a Parigi precisa dichiarazione; ma comunque non insistevo su questo punto.

Quanto alla Cina, un qualche accenno sembravami necessario per !rispondere all'ultima obiezione di Wilson nei riguardi delle eventuali ambizioni giapponesi.

Quanto a concetti da aggiungere, suggeriti da Pichon, ero recisamente contrario al fare ,alcun accenno alle conquiste della democrazia russa, perché ogni dichiarazione di questa natura avrebbe l) allienato da noi tutto l'elemento conservatore o monarchico russo, compresa gran parte dei cadetti, gettandoli nelle braccia della Germania, mentre noi dovevamo oggi solo preoccuparci di riunire tutti i partiti contro il comune nemico; 2) perché avrebbe potuto non piacere al Giappone; 3) perché bastava la dichiarazione da noi concordata a Parigi di non ingerenza nelle questioni interne.

Non avere nulla in contrario nell'esprimere il desiderio di aiuto al popolo russo mediante il ristabilimento delle comunicazioni; anzi essere questo concetto già contenuto nella prima parte della formula da me suggerita.

Accettavo idea di lasciare precisa formula delle dichiarazioni da farsi a Tokio, e poi nel caso di assenso giapponese, a Washington agli ambasciatori nelle rispettive sedi. A Washington interverrebbe anche ambasciatore giapponese.

Barrère mi comunicava che il presidente Wilson in una recente conversazione con Jusserand, aveva espresso il proposito, quando si dovesse attuare una impresa in Siberia, di prendervi parte con alcune divisioni amertcane, e ciò anche nell'intento di eliminare preoccupazioni e gelosie russe di fronte ai giapponesi.

Ho risposto che per parte mia ero tavorevole all'idea di un concorso americano effettivo all'impresa.

In conformità di quanto precede ho telegrafato al R. ambasciatore a Tokio quanto segue:

(Anche Tokio) Nelle conferenze di Parigi coi miei colleghi francese ed inglese essendo risultato che al Governo giapponese non era mai stata fatta una precisa richiesta per la forma del suo intervento in Siberia, è stata prospettata l'opportunità di farla ora, ed in modo che elimini le obiezioni frapposte dal presidente Wilson all'intervento giapponese. Formula da me fatta conoscere a

Pichon e Balfour ed alla quale ho apportato le modificazioni suggerite dalle loro osservazioni, sarebbe del seguente tenore:

«I tre Governi alleati di Francia, d'Inghilterra e d'Italia di fronte al progressivo impossessamento economico e politico da parte degli Imperi Centrali, delle regioni finora facenti parte dello Stato russo, riconoscono la necessità e l'urgenza di una intrapresa militare da eseguirsi in gran parte dagli eserciti giapponesi col concorso di distaccamenti alleati che, movendo da Vladivostok e procedendo verso occidente senza predeterminate limitazioni, garantisca i mezzi di comunicazione con la Russia europea e assicuri le popolazioni dalla invasione germanica.

Gli alleati dichiarano solennemente di non avere in ciò alcuna mira di acquisto territoriale, né verso la Russia né verso la Cina, e di volere ricostituire Io Stato russo, col rispetto dei principi di libertà e di autonomia delle popolazioni e senza alcuna ingerenza nelle questioni interne politiche o di partito.

Essi chiedono al Governo giapponese di volersi associare esplicitamente a questa dichiarazione, impegnandosi a condurre l'impresa militare con quella maggiore prontezza che è richiesta dalle presenti necessità della situazione.

Tutto ciò, beninteso, subordinatamente al pieno assenso degli Stati Uniti d'America, di cui sarebbe pure gradito il concorso effettivo nell'impresa».

Prego V. E. concertarsi coi suoi colleghi di Francia e di Inghilterra per fare al Governo giapponese una comunicazione corrispondente ai concetti contenuti nella formula surriferita.

La comunicazione dovrà essere fatta da V. E. al Governo giapponese contemporaneamente ma non congiuntamente ai suoi colleghi. Quando Giappone consenta i quattro ambasciatori a Washington concerterebbero la formula finale da proporsi agli Stati Uniti (1).

(Solo Washington) Quanto precede per sua notizia esclusivamente personale.

(l) -Ed. in S. SONNINO, Diario, vol. III, a cura di P. Pastorelli, Bari, Laterza, 1972, pag. 277. (2) -Per le risposte di Bonin e Imperiali cfr. rispettivamente i nn. 48 e 52. (3) -Cfr. n. 18.

(l) Cfr. n. 31.

36

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. RR. 1218/231. Londra, 9 giugno 1918, ore 22,35 (per. ore 6 del 10).

In risposta alla mia domanda, Balfour mi ha comunicato le sue impressioni complessivamente non ultra pessimiste sull'attuale situazione militare in Francia. È superfluo riferirle perché al riguardo V. E. ha potuto già personalmente formarsi un'opinione. In via strettamente privata e confidenziale Balfour mi ha confidato che dall'insieme delle informazioni raccolte risulta chiaro che le truppe francesi le quali hanno ora già riacquistato valore e gagliardia, hanno all'inizio di questa seconda offensiva ceduto troppo facilmente permettendo al nemico di riprendere con perdite relativamente modeste posizioni fortissime facilmente difendibili del Chemin des dames e dell'Aisne. In complesso, aggiungeva Balfour, è capitata ai francesi oggi la stessa disgrazia che toccò a voi. Le truppe erano

da troppo tempo senza combattere e presso i soldati la stanchezza della guerra si faceva sentire. Per quanto sicuro che di questa informazione V. E. sia già al corrente, ho voluto nondimeno riferire personalmente gli apprezzamenti di Balfour perché resti traccia, per quanto segretamente nella corrispondenza, dei medesimi i quali confermano l'osservazione da me fatta a S. M. il Re Giorgio nella tragica udienza dell'ottobre scorso, nel senso cioè che disgrazie come quella di Caporetto possono capitare a tutti. Balfour mi ha fatto oggi grandi elogi di Clemenceau. Qui le notizie del contegno dei francesi sono penetrate. Non se ne vede naturalmente traccia nei giornali. Mi risulta però se ne parli e se ne mormori assai nelle conversazioni private anche in relazione alle aspirazioni circa l'Alsazia-Lorena.

(l) Per la risposta di Cusanl cfr. n. 49.

37

IL MINISTRO AD ATENE, ROMANO AVEZZANA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1226/40. Atene, 10 giugno 1918, ore 13,50 (per. ore 18).

Il mio arrivo ed il mio indirizzo al Re avendo provocato nella stampa unanimi commenti e voti nel senso di un accordo sulle questioni che dividono l'Italia e la Grecia, ne ho preso occasione per chiedere ai miei colleghi d'Inghilterra e J<,rancia che già conoscevo personalmente, il loro pensiero in proposito.

Il ministro d'Inghilterra mi ha detto ritenere che Venizelos desiderasse questo accordo essendogli anche necessario per dimostrare alla nazione smaniosa della sua entrata in guerra. Riteneva, benché parlasse a titolo personale, che anche il suo Governo lo avrebbe visto volentieri.

Ministro di Francia credeva al contrario che Venizelos non aspirava ad ingrandimenti territoriali che non ne aveva parlato né a Londra, né a Parigi per cui linea di confine verso l'Albania rimaneva fissata dal protocollo di Londra. Secondo lui Venizelos mirava soprattutto ad occidentalizzare la Grecia rinviando ad altra epoca e forse ad altre generazioni il compimento delle aspirazioni nazionali verso Costantinopoli e l'Asia Minore.

Dichiarazioni che Venizelos mi ha fatto (mio telegramma 39) (l) e che ritengo sincere danno piuttosto ragione alla prima opinione. La seconda si presta a sospetti. Può convenire alla Francia mantenere aperto un conflitto fra Italia e Grecia per avere la Grecia dipendente ed essere sola a compiere quell'opera di occidentalizzazione che si risolve in controllo e che tende ad un vero protettorato. Germania ci ha dato deliberato esempio del come si possa senza possedimenti territoriali, prevalendosi di interessi in contrasto, ottenere in un paese una influenza predominante.

Certo nell'apprezzamento delle dichiarazioni di Venizelos concorrono vari elementi. Il primo è quello di che cosa egli intenda quando parla di venire ad una intesa. Le sue pretensioni potrebbero senz'altro escludere la ... (2). Avendogli

nella mia conversazione francamente accennato ad una certa ripugnanza della opinione pubblica in Italia a fare concessioni alla Grecia ritenendo che questa dopo averle ottenute altre ne reclamerebbe, egli mi ha detto [di poter] a ciò rispondere che tale pericolo potrebbe essere eliminato concludendo un accordo che trattasse di tutto. Anche queste parole sono vaghe e richiedono chiarimenti. Se V. E. lo consente potrei richiederli quando se ne presenti occasione a titolo d'informazione personale (1).

(l) -Cfr. n. 30. (2) -Gruppo indecifrato.
38

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO (2)

T. P. 841 G/267. Parigi, 10 giugno 1918, ore 14,45 (per. ore 19,30).

Mi viene segnalata una certa agitazione di questi elementi czechi e jugoslavi a noi sfavorevole, essendosi diffusa tra essi la voce che dichiarazioni dei tre presidenti del Consiglio (3) sarebbero state più ampie, se non vi si fosse opposto governo italiano. Si lavora in pari tempo per ottenere da Governo francese più ampie dichiarazioni in favore di quelle nazionalità. Ti segnalo tale circostanza perché la situazione che ne deriva, viene sfruttata da coloro che vorrebbero confiscare a favore della Francia le maggiori simpatie di queUe nazionalità e può avere ripercussione anche sulle truppe czeche e jugoslave al nostro fronte. Ho telegrafato nello stesso tempo a Sonnino.

39

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1221/232. Londra, 10 giugno 1918, ore 15,08 (per. ore 21) (4).

Telegramma di V. E. n. 843 (5).

Ringrazio l'E. V. per le fornitemi indicazioni.

Delle medesime mi varrò qualora Balfour od altri m'invitassero a discorrere in seguito odierna mia conversazione circa la quale V. E. sarà ragguagliata dal presidente del Consiglio cui contemporaneamente telegrafo (6).

(l) -Sonnino rispose con t. gab. 869 del 12 giugno, ore 17: «Non ritengo opportuno, nel presente momento, chiedere a Venizelos chiarimenti, sia pure a titolo d'informazione personale di V. S., circa dichiarazioni generiche da lui fatte >>. (2) -Da ACS. Presidenza del Consiglio. (3) -Cfr. n. 7, annesso b. (4) -Il telegramma, come risulta dalla minuta conservata nel fondo ambasciata a Londra, fu redatto 1'8 giugno, Insieme al n. 32 cui si fa riferimento nel testo. (5) -Cfr. n. 24. (6) -Cfr. n. 32.
40

IL MINISTRO A STOCCOLMA, TOMMASINI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1231/106. Stoccolma, 10 giugno 1918, ore 19 (per. ore 17,40 dell'11).

Con telegramma in data 3 corrente S. E. Gallenga mi ha trasmesso una comunicazione per Prato (qui inviato per il servizio di propaganda) in cui gli si davano istruzioni di mettersi in contatto con Gulkiewitch partecipandogli da parte di Giers costituzione lega russa a Roma per rigenerazione Russia d'accordo alleati e pregandolo stabilire per il suo tramite contatto con codesto presidente lega russa. Prato doveva anche fare passi analoghi presso Burtzetf ed altre persone i cui nomi erano indecifrabili per errori di trasmissione. Nell'informare

S. E. Gallenga che Prato non è ancora arrivato, mi sono permesso osservare che l'organizzazione delle leghe russe all'estero è piuttosto azione politica che azione di propaganda e che quindi mi sembra opportuno che io riceva istruzioni da

v. E. o almeno d'accordo con lei. In ogni caso conviene che le istruzioni siano impartite a me che mi riservo eseguire nella forma che ritengo più indicata e non a funzionari da me dipendenti e che possono avere soltanto mansioni esecutive sprovvisti di qualsiasi carattere politico. S. E. Gallenga ha replicato quanto segue:

«Mio telegramma per Prato doveva intendersi con significato informativo. Poiché tali informazioni fanno parte integrale delle direttive che desidero siano comunicate a Prato quale inviato della propaganda per l'azione che egli deve svolgere secondo le istruzioni ricevute da me, prego comunicargli telegramma appena giungerà costà».

Prego telegrafarmi: l) se V. E. consideri che azione relativa lega russa all'estero rientri esclusivamente nel campo della propaganda e che quindi io debba eseguire senz'altro istruzioni che S. E. Gallenga crederà impartirmi in proposito; 2) se agenti propaganda qui res1denti possano ricevere istruzioni all'infuori di me ed eseguirle anche quando io non lo ritenga opportuno, sia per la sostanza sia per la forma. Mi permetto ricordare che formalmente Gulkiewitch è ancora mio collega e che quindi è poco riguardoso per lui e per me fargli comunicazioni mettendomi da parte. In generale io dovrei declinare ogni responsabilità qualora agenti propaganda potessero lavorare qua indipendentemente da me (1).

41

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, E A PARIGI, BONIN

T. GAB. 861. Roma, 10 giugno 1918, ore 20.

Come avevo preveduto a Parigi, dichiarazione dell'Intesa circa libero accesso della Polonia al mare (2) poteva provocare risentimento della Lituania e fu

8 -Documenti diplomatici -Serie V -Vol. XI

perciò che procurai nella conferenza del due corrente con Balfour e Pichon di attenuare la formula dapprima da loro proposta. Ora è pervenuto al Presidente del Consiglio seguente telegramma:

« Conseil Interallié Versailles publie trois juin déclaration proclamant nécessité création Etat Polonais indépendant et uni avec libre accès à la mer. Camme ce programme ne peut se réaliser qu'au détriment de la Lituanie, dont le Conseil interallié a feint ignorer l'existence, le Conseil national lituanien, gardien des intéréts suprèmes de la nation lituanienne, proteste contre cette violation des droits du peuple lituanien, par les Etats de l'Entente qui ont affirmé à de multi:ples reprises combattre pour la justice et le droit des nations de disposer d'elles mémes. Conseil national lituanien ».

Il presidente del Consiglio si è trovato d'accordo meco nel trovare preferibile non dare alcun seguito al telegramma surriferito.

(l) -Per la risposta di Sonnino cfr. n. 109. (2) -Cfr. n. 7, annesso b.
42

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1222/233. Londra, 10 giugno 1918, ore 21,47 (per. ore 9,30 dell'11).

Telegramma di V. E. n. 851 (l).

Hardinge da me informato delle vedute di V. E. circa la comunicazione al Giappone, ha ascoltato senza aggiungere alcuna osservazione. A riguardo del contegno presidente, il sottosegretario di Stato diceva sembrargli che francesi corrano un po' troppo nello sperare in una pronta modificazione delle note vedute americane. Di siffatta modificazione nessun indizio si ha ancora qui. Sono giunte invece notizie di tendenze nei circoli commerciali in senso contrario ad intervento giapponese. Altra persona bene informata mi ha manifestato l'impressione che sulle decisioni di Wilson una benefica influenza potrebbe esercitare l'opinione di Foch tenuto da Wilson in gran conto. Naturalmente però prima di far intervenire Foch occorre ottenere assenso formale del Giappone.

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IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, A PARIGI, BONIN, E AL MINISTRO A BERNA, PAULUCCI

T. 671. Roma, 10 giugno 1918.

Mio telegramma n. 669 (2). Barrère ha chiarito che non si tratta di denunciare tutti i nostri accordi relativi S.S.S. bensl soltanto articolo 3 del regolamento interno.

Rispondo che denuncia non sembra consigliabile.

(Per Berna) per motivi indicati telegramma di V. S. n. 651 (1).

(Per Parigi e Londra) perché tale denuncia avrebbe portata pratica minima poiché ditte tedesche in Svizzera potrebbero sempre ricevere merce tolto regime S.S.S.; perché numero ditte tedesche beneficianti articolo 3 è molto limitato; perché denuncia articolo porterebbe a stato di cose non corrispondente a quello creato da esigenze germaniche; perché politicamente non ci conviene specie in questi momenti adottare in Svizzera misure che per essere in se stesse inadeguate per scopo cui mirano non avrebbero altro effetto pratico se non quello di creare malumore contro Intesa a tutto beneficio suoi nemici.

(l) -C!r. n. 35. (2) -Cfr. n. 34.
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L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1227/128. Washington, 10 giugno 1918, ore... (per. ore 17 dell'11).

Ho diretto testè al presidente del consiglio seguente telegramma:

«1061 Riservatissimo -Telegramma di V. E. 832 (2). A dissipare ogni dubbio ho parlato oggi col ministro della Guerra Baker. Egli mi ha detto di attendere soltanto una risposta telegrafica dal generale Pershing rispetto alle spese di viaggio del contingente di truppe che è pronto a mandare da qui in Italia, lasciando comprendere che questa sua domanda anziché intesa a far gravare le spese di viaggio su di noi mira a esonerarcene considerando detto contingente come una partecipazione spontanea del Governo americano ad un teatro di guerra del fronte comune. Ad ogni modo appena ricevuta la risposta saprà dirmi in quale giorno il contingente sarà pronto affinché da parte nostra si provveda al mezzo di trasporto. Questo primo contingente sarà composto di un reggimento di fanteria di 3600 uomini. Il ministro della Guerra mi ha aggiunto che questo reggimento dovrebbe dal porto di sbarco andare a Roma, da lì a Padova e poi al fronte. Mi riservo di fare ulteriori comunicazioni.

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L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. PER CORRIERE 1249/328. Parigi, 10 giugno 1918 (per. il 14).

Ho avuto una lunga conversazione col signor René Pinon ben noto all'E. V. come specialista di politica balcanica e che credo essere l'autore del progetto al quale si riferisce il mio telegramma di Gabinetto n. 283 per corriere (3).

Egli infatti è venuto a parlarmi a fondo della possibilità di staccare la Bulgaria dagli Imperi Centrali e dell'opportunità di tentarlo. Il suo ragionamento è il seguente: Re Ferdinando è uomo di smisurate ambizioni e senza imbarazzi di scrupoli. Un vero tiranno del '500. I suoi presenti alleati nulla gli possono dare di più di quello che ha già ottenuto, visti i loro impegni colla Turchia. Gli alleati dell'Intesa possono invece, ora che la Russia ha cessato di esistere come grande Potenza, ofirirgli quanto può più sorridere alle sue sfrenate ambizioni, cioè Costantinopoli che l'Intesa non ha più interesse di riservare ad una Turchia irrimediabilmente vassalla della Germania. Il distacco della Bulgaria dagli Imperi centrali darebbe la vittoria a breve scadenza all'Intesa poiché ricostituirebbe un fronte danubiano che farebbe tosto crollare la resistenza austriaca. Il signor Pinon osservava che un simile risultato anche se si considera poco probabile pure è tale da giustificare qualche tentativo per conseguirlo. E chi è in miglior situazione per tentarlo sarebbe il Governo italiano che fra quelli dell'Intesa è il meno inviso alla Bulgaria e troverebbe a Sofia orecchio più attento. Naturalmente ciò non potrebbe tentarsi se non per mezzo di emissari incaricati di esplorare il terreno e facilmente sconfessabili, ed egli mi accennava alla possibilità di trovarne fra gli ebrei di Salonicco. Ho ascoltato naturalmente il signor Pinon con molta attenzione, ma senza dirgli parola che significasse adesione alle sue idee; anzi misi innanzi tutte le ragioni per le quali vi è da ritenere che la Bulgaria al pari dell'Austria sia ormai irremissibilmente legata alla Germania. Ho avuto poi occasione di parlare dello stesso argomento con il signor Jules Cambon che è certamente uno dei consiglieri più ascoltati da Clemenceau in fatto di politica estera e che conosceva le idee del signor Pinon. Egli le ritiene poco attuabili, sopratutto per il carattere infido di Re Ferdinando che per prima cosa comunicherebbe ogni tentativo che si facesse presso di lui alla Germania. Ciò avverrebbe certamente in caso di insuccesso, ma io non ci vedrei gran male, e del resto la scarsa stima nella quale si tiene il carattere e la lealtà di Re Ferdinando sarebbe la base stessa dell'eventuale tentativo. Cambon però aggiungeva con maggiore ragione che Re Ferdinando non ha ormai bisogno di tradir nessuno. La miglior politica per lui è di tenere il suo grosso esercito intatto e inoperoso, limitandosi sul fronte di Salonicco a qualche piccola azione di pattuglie per significare che egli è ancora in guerra. Quando si verrà alla pace egli potrà con quelle importanti forze intatte far quello che vorrà nei Balcani attesoché nessuna grande Potenza appena uscita dallo sforzo immane della grande guerra sarà disposta a ricominciarne un'altra colla Bulgaria per difendere la Turchia. Anche in questa osservazione vi è del vero; si potrebbe però obiettare in primo luogo che anche la Bulgaria stessa alla fine del presente conflitto ne subirà la stanchezza in modo da non potere facilmente aprirne un altro; in secondo luogo che essa non potrà per molto tempo ancora acquistare di fronte alle altre Potenze europee un'autonomia finanziaria ed economica sufficiente per potere intraprendere una grossa avventura da sola contro la volontà di tutte. Ove quindi volesse pescar nel torbido le converrebbe profittare dei presenti sconvolgimenti e non aspettare che le acque si calmino per sommuoverle un'altra volta.

Ad ogni modo e comunque anche a me sembri assai difficile che la Bulgaria possa indursi a mutar campo, pure le conseguenze di quella eventualità sarebbero cosi importanti e vantaggiose che ho creduto utile non lasciare ignorare alla E. V. l'opinione manifestatami in proposito dal signor Pinon. Aggiungerò prima di finire che egli mi parlò in modo da farmi capire che egli eventualmente presterebbe volentieri l'opera sua per trovar fra quegli israeliti salonicensi di cui mi parlava i possibili intermediari Cl).

(l) -Non rinvenuto. (2) -Non pubblicato. (3) -Cfr. serle V, vol. X, n. 680.
46

IL CONSOLE GENERALE A ZURIGO, CIAPELLI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO (l)

L. R. Zurigo, 10 giugno 1918.

Il reverendo don Albino Ronchail, direttore di questa Missione di Don Bosco, persona sulla cui serietà e sui cui sentimenti si può fare il più sicuro affidamento, mi comunica quanto segue:

«A nome e per incarico dell'imperatore d'Austria, una missione austriaca, di cui faceva parte il Burian, giunta al confine germanico -a Costanza -ha dichiarato ad una persona italiana (che don Ronchail assicura di fiducia) che l'imperatore manifesta vivo desiderio di poter addivenire ad uno scambio di vedute di alta importanza mediante una persona di fiducia del governo italiano, alla quale verrebbero manifestate da un incaricato dell'imperatore le proposte. La persona di fiducia del governo italiano dovrebbe venire a Zurigo, dove le sarebbe indicato il luogo del convegno».

Don Ronchail, che da tempo è in relazioni col servizio militare di Berna, non desidera che di questa sua comunicazione abbia comunque sentore il comando supremo né la R. legazione.

L'incaricato austriaco insistette su questo punto: anzi fece dare la parola d'ono,re che non ne sarà fatto cenno né a Berna né al comando supremo. Io sarò, eventualmente, a disposizione di V. E., verso il 20 corrente, a Brescia, corso Magenta, 3.

47

IL MINISTRO A STOCCOLMA, TOMMASINI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1240/10. Stoccolma, 11 giugno 1918, ore 19,11 (per. ore 12,40 del 12).

Riferendomi ad un articolo pubblicato nella Reichspost dell'8 corrente, in cui si dice che questa legazione d'Inghilterra avrebbe parlato dell'intenzione

delle Potenze dell'Entente di staccare Austria-Ungheria dalla Germania sacrificando l'Italia, questo ministro d'Inghilterra mi ha detto di avere telegrafato al suo Governo di non essersi mai espresso in tal senso e ritenere articolo in questione una mistificazione tendenziosa. Lo ho ringraziato aggiungendo che avrei comunicato a V. E. la sua dichiarazione (1). Non ho nessuna ragione di dubitare della assoluta lealtà del mio Collega inglese circa il quale confermo mio rapporto n. 194 del 1° ottobre 1917 (2) in tutto e per tutto. Si deve forse a taluna delle circostanze da me allora esposte se la Reichspost ha creduto tirare in ballo arbitrariamente la sua persona per dare apparenza di verosimiglianza al tentativo di intrattabile discordia ·fra gli Alleati.

(l) Per la risposta di Sonnino cfr. n. 65.

(2) Ed. in S. SONNINO, Carteggio, cit., n. 294.

48

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1347/471. Parigi, 11 giugno 1918, ore 20,40 (per. ore 1,35 del 12).

Telegrammi di V. E. n. 669 e 671 (3).

Margerie con cui ho parlato stamane della denunzia dell'articolo 3 accennata da Barrère e della risposta datagli da V. E. mi disse che egli considerava incidente come esaurito. Governo francese era stato alquanto malcontento del modo onde Governo elvetico aveva valutata concessione del carbone ma non aveva alcuna intenzione di esercitare sopra di esso una pressione che possa indisporlo.

49

L'AMBASCIATORE A TOKIO, CUSANI CONFALONIERI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1236/68. Tokio, 11 giugno 1918, ore 21,15 (per ore 11,15 del 12).

Telegramma di V. E. n. 851 (4).

Ministro di Francia che non ha fino ad ora ricevuto le istruzioni, è stato informato ieri da questo sottosegretario di Stato per gli Affari Esteri che allo ambasciatore del Giappone a Parigi è stata rimessa analoga comunicazione. Mi pare che qualora per quel tramite si ottenga l'adesione di questo Governo senza dover far passi qui, sarà utile per non accentuare apparenze dissidi con gli Stati Uniti. In ogni caso scrupolosamente mi attengo alle istruzioni di V. E.

(-4) Cfr. n. 35.
(l) -Cfr. In SoNNINO, Carteggio, cit., n. 296 una lettera di Rodd a Sonnino del 14 giugnoche smentisce la notizia pubblicata dalla Reichspost. (2) -Non pubblicato. (3) -Cfr. nn. 34 e 43.
50

IL REGGENTE L'AMBASCIATA IN RUSSIA, TOMASI DELLA TORRETTA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1275/120 (1). Vologda, 11 giugno 1918, ore 21,55 (per. ore 18,25 del 17).

Questo ambasciatore degli Stati Uniti ha ricevuto dal suo Governo un telegramma segreto con cui viene informato che il Gabinetto di Washington sta esaminando seriamente la questione dell'intervento interalleato in Siberia con larga partecipazione del Giappone. Contemporaneamente è stato invitato ad indicar il modo come questo intervento dovrebbe praticamente effettuarsi, facendo proposte concrete, i vantaggi che ne deriverebbero agli alleati ed il modo come sarebbe accolto dall'opinione pubblica russa l'intervento interalleato (2).

51

IL MINISTRO A STOCCOLMA TOMMASINI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1348/282. Stoccolma, 11 giugno 1918 (per. il 12).

Commentando notizia della Reichspost secondo cui Dalmazia dovrebbe riunirsi alla Croazia e Bosnia Erzegovina dovrebbe mandare 40 deputati parlamento ungherese, giornale liberale Dages Nyeter osserva che essa va accolta con riserva perché rappresenterebbe ingrandimento Ungheria a spese dell'Austria. Del resto tale soluzione non potrebbe soddisfare jugoslavi che verrebbero divisi in due Stati mentre un milione e mezzo di sloveni ne sarebbero tenuti fuori.

52

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1349/620. Londra, 11 giugno 1918 (per. il 12).

Telegramma di V. E. n. 669 (3).

Crowe col quale ho discorso oggi mi ha detto non essere bene al corrente della questione sollevata da Barrère e si è riservato esprimermi suo avviso dopo avere eseguito opportune indagini. In tesi generale ha osservato che per quanto risultava a lui Governo francese si è mostrato flnora sempre premuroso di evitare tensione colla Svizzera.

(l) -Questo stesso telegramma è riportato una seconda volta nel registro dei telegrammi di gabinetto In arrivo col n. 1343 e l'indicazione pervenuto alle ore 20 del 27. (2) -Ritrasmesso a Londra, Parigi e Washlngton con t. gab. 908 del 19 giugno, ore 20. (3) -Cfr. n. 34.
53

L'AGENTE E CONSOLE GENERALE AL CAIRO, NEGROTTO CAMBIASO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. RR. 1352/207. Cairo, 12 giugno 1918 (per. il 13).

Padre Diotallevi mi disse relazioni custodia di Terra-Santa con autorità inglesi sono divenute agitate mantenendosi egli discorde indipendente. Picot sarebbe partito per la Francia per mettere suo Governo al corrente situazione che giudica poco favorevole agli interessi francesi. Autorità britanniche gelose mettono inciampi alla sua attività e loro rapporti sarebbero tesi. Padre custode dichiarò che posizione francesi in Palestina in sostanza non è migliore della nostra. Quanto a sionismo lo qualifica come un ottimo mezzo o pretesto di propaganda e di invadenza inglese. Padre custode si propone dare incremento scuole e fare opera italianità.

54

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1359/628. Londra, 12 giugno 1918 (per. il 13).

Giorni fa Sykes osservò a Sokolov che nostra dichiarazione non conteneva a differenza di quella di Balfour alcuna menzione rispetto comunità non ebraiche in Palestina.

Omissione sembrava avesse prodotto impressione sfavorevole sugli arabi ed analoga osservazione mi fu fatta da Sokolov il quale disse sarebbe stato bene nell'interesse generale rettificare ed aggiunse mi avrebbe scritto per comunicarmi frasi esatte dichiarazione Balfour. Finora però non ne ha fatto nulla. Iersera mi pervenne intanto, speditomi da ignoti, un numero della rivista sionistica. Nel medesimo è riprodotta mia comunicazione accompagnata da commenti di riconoscenza, apprezzamenti, ecc. Nella chiusa ho notato però seguente passaggio meritevole attenzione di V. E.:

«È da notare che dichiarazione italiana parla di un centro nazionale ebraico in Palestina e mentre garantisce ebrei libertà contro danno (préjudice), non fa alcun accenno alle comunità non ebraiche in Palestina. L'ultima omissione è ovviamente deliberata e devesi notare che il Governo italiano non reclama alcuna parte negli affari interni della Palestina eccetto esso lavorerà per un centro nazionale ebraico in Palestina».

A suo tempo notai anch'io omissione, ma V. E. avendo tassativamente prescritto termini testuali comunicazione non ritenni lecito sollevare nuove ob[ezioni. A mio parere una rettifica s'imporrebbe specie dopo le interpretazioni malevole della rivista s!Ìonistica; si potrebbe, se V. E. lo crede, scrivere a Sokolov una nuova lettera a seguito della precedente specificando che il R. Governo non aveva menzionato le comunità non ebraiche, perché gli era sembrato che il suo interessamento alle medesime non avesse nemmeno bisogno di essere affermato, ma che, comunque, gli importava dichiarare, ad ogni buon fine, che anche su questo punto esso si associa pienamente alle dichiarazioni di Balfour e di Pichon (1).

55

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. R. 1251/236. Londra, 13 giugno 1918, ore 22,35 (per. ore 9 del 14).

Nel corso della conversazione di avant'ieri Sykes mi disse confidenzialmente che invadenza francese basata sui noti diritti protettorato gli cagionava molti fastidi. Prindpio adottato da questo Governo è che se all'interno delle chiese si lascia ai religiosi la libertà di rendere o meno i tradizionali onori al rappresentante della Francia queste prerogative non si estendono oltre i limiti degli edifici ecclesiastici. Per conseguenza il governatore più d'una volta ha dovuto recentemente respingere solite domande e proteste presentate da Picot quale protettore interessi religiosi dei latini. Recentemente ancora è avvenuto un nuovo increscioso incidente. In occasione di una certa protesta annuale dei latini circa una messa che armeni debbono o non debbono dire nella chiesa di S. Giacomo, custode chiese se doveva fare la protesta direttamente o pel tramite di Picot. Telegrafatosi qui, capo dipartimento competente in assenza Sykes rispose lasciando libertà giudizio al custode, il quale per un motivo o per l'altro fece per mezzo del rappresentante francese la protesta che governatore però rifiutò di ammettere. In conclusione, diceva Sykes, che questo protettorato per quanto non voluto nè qui, nè da noi, nè dal Vaticano, continuerà a dare molto filo da torcere a tutti. Avendo io raffermato che per quanto concerne noi mai riconosceremo questo diritto divenuto ormai caduco, anacronistico e comunque in stridente opposizione con i principi di parità derivanti dalla pattuita internazionalizzazione, replicò testualmente Sykes: «Ragionando con criteri pratici è impossibile riconoscere possibilità di ben governare un paese con un regime internazionale. Dovrà pertanto presto o tardi stabilirsi a chi affidare il Governo della Palestina sia esso Re Spagna, Presidente o un terzo qualunque».

Questa osservazione di Sykes mi ha rimesso in mente quella incidentalmente fatta mesi fa da altre persone autorevoli, che cioè al postutto non sarebbe cattiva soluzione affidare il Governo della Palestina agli americani.

Da quanto precede non intendo venire a conclusioni positive. Riferisco solo per debito d'informazione. Mia impressione è però che si va avvicinando il momento del riesame di tutti gli accordi per l'Asia Minore e per conseguenza anche quelli concernenti la Palestina.

Di fatto, a proposito di possibile imminente visita di Picot, Sykes mi disse che desiderava avere con lui un preliminare scambio di vedute per preparare

poi le basi delle discussioni fra i Governi. In seguito alla scomparsa della Russia ed al complesso degli eventi, osservava egli, tutti quegli accordi non sono in armonia con la situazione presente. Occorrerà dunque rivederli, modificarli e renderli tali da poter essere sottoposti all'approvazione del presidente col quale è indispensabile venire ad una intesa sull'avvenire della Turchia. Una mezza parola sfuggita a Sykes mi lasciò pure l'impressione che Francia non si mostri finora almeno del tutto consenziente alla tesi inglese che cioè la scomparsa della Russia toglie valore anche all'accordo franco-britannico (1).

(l) Per la risposta di Sonnino cfr. n. 66.

56

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1364/631. Londra, 13 giugno 1918 (per. il 1.4).

Telegramma di V. E. n. 655 (2).

Una conversazione avuta ava:g.tieri con Sykes ha confermato ancora più conclusioni mio telegramma n. 214 (3). Alle osservazioni rivoltegli, palesò: l) che dell'invito Allenby a Senni qui e rasi affatto ignari: 2) che questione Senni e per essa quella della parificazione nostra situazione con quella francese doversi a tal fine ormai considerarsi come risoluta in seguito invio nostro umciale; 3) che ciò stante Allenby di propria iniziativa privata invitava Senni, visita non poteva avere che carattere privato e che in tutto ciò !ungi dal ravvisare scortesia ravvisava atto amichevole. A tutte le mie insistenze per ottenere egli intervenisse presso Allenby oppose chiaro rifiuto dicendo che dopo tutte le sue premurose cure per trovare il modo di darci soddisfazione non potrebbe ora riaprire la questione. Nel corso della conversazione a proposito della partenza Picot mi parve intravedere possibilità o almeno aspirazione all'abolizione noto commissariato da lui organizzato.

Altre informazioni con telegramma di gabinetto (4).

57

IL COMANDANTE DEL CORPO CECOSLOVACCO IN ITALIA, GRAZIANI, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO

N. R. P. 720. ..... (5) 13 giugno 1918.

Ieri sera ho dovuto compiere una gravissima repressione fra le truppe Czecoslovacche fucilando otto soldati, per troncare le diserzioni improvvisamente manifestatesi e che minacciavano di assumere carattere collettivo: in una sola

(-4) Cfr. n. 55.

compagnia ieri si erano allontanati 18 uomini (compreso un caporale) e per

dichiarazione dell'Ufficiale Istruttore (giurista) czeco del Reggimento era immi

nente la diserzione di molti altri.

Nella coscienza dei miei doveri di Comandante responsabile ho giudicato non potere attendere la convocazione di un Tribunale straordinario, ma dover dare subito un esempio salutare.

Alla protesta dignitosa e misurata del Capitano Seba delegato a rappresentare il Consiglio Nazionale, ho risposto con lettera di cui allego copia (1).

Ho creduto doveroso comunicare quanto sopra a V. E. per la ripercussione p()litica che questi fatti potrebbero avere ed anche perché sono incline a pensare come il Comandante del 4° Reggimento (34°) che agenti austriaci sparsi tra la popolazione possano aver preso contatto con qualcuno dei reparti Czechi. altrimenti difficilmente si potrebbero spiegare queste diserzioni.

(l) -Per la risposta di Sonnino cfr. n. 144. (2) -Cfr. n. 21. (3) -Cfr. serie V, vol. X, n. 700. (5) -Nel documento manca l'indicazione del luogo in cui venne redatto.
58

L'AMBASCIATORE A TOKIO, CUSANI CONFALONIERI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1254/69. Tokio, 14 giugno 1918, ore 17,25 (per. ore 9 del 15).

Telegramma di V. E. n. 9 (2).

L'ambasciatore di Francia ha fatto stamane la sua comunicazione. L'ambasciata d'Inghilterra avendo ricevuto dal suo Governo solamente comunicazione del contenuto memorandum rimesso a Chinda, è andato a dire a questo ministro degli affari esteri che non aveva istruzioni di fare una comunicazione ufficiale ma sapere essere modo di vedere del suo Governo in proposito in armonia con quello del Governo francese e del Governo italiano. Io mi sono li~itato a confermare a voce a questo ministro degli affari esteri tale armonia aggiungendo testualmente la frase di V. E. circa il pieno consenso e la partecipazione degli Stati Uniti.

Questo ambasciatore di Francia ha destato fin dall'inizio diffidenza dell'ambasciatore degli Stati Uniti evidentemente ripercossa a Washington. Oggi parte per Washington questo addetto navale francese finora facente le funzioni di addetto militare per collaborare colla missione speciale francese colà attesa.

59

IL MINISTRO A STOCCOLMA, TOMMASINI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1370/288. Stoccolma, 14 giugno 1918, ore 19,30 (per. ore 18,35 del 15).

Generale Mannerheim che sembrava non dovere muoversi per ora dalla Svezia riparte domani per Finlandia.

Egli avrebbe affermato recarvisi soltanto per una settimana per affari personali e tornare poi subito qua.

In questi giorni egli ha avuto un colloquio col mio collega britannico a cui st è rivolto per ottenere che una sua figlia la quale si trova in Inghilterra ottenga permesso di venire a raggiungerlo.

Egli ha confermato di aver desiderato evitare intervento tedesco e non volere partecipare ·alla politica finlandese finché continua attuale stato di cose. Ha però affermato che in Finlandia è generale desiderio di ottenere uno sbocco all'Oceano glaciale e ingrandimento nella Carella magari anche rispettando ferrovia Murman e chiesto se Potenze dell'Entente non potrebbero trovare combinazione soddisfacente al riguardo.

Gli ha risposto che cosa gli sembrava molto difficile non solo finché dura occupazione tedesca ma anche finché Governo finlandese persiste nelle direttive attuali e persone come Sario ne facciano parte.

(l) -Non rinvenuta. (2) -Numero particolare eli protocollo per Tokio del n. 35.
60

IL MINISTRO A STOCCOLMA, TOMMASINI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1367/290. Stoccolma, 14 giugno 1918, ore 19,40 (per. ore 14,15 del 15).

Questo ministro affari esteri ha convocato oggi me insieme a ministri Francia e Inghilterra e Stati Uniti ed ha rimesso a ciascuno di noi una nota identica in cui è detto che il Governo svedese dopo aver esaminato accordo firmato a Londra 29 maggio lo ha approvato e confermato per essere eseguito ed osservato secondo la sua forma ed il suo tenore alla condizione tuttavia di una dichiarazione corrispondente da parte nostra: a tale proposito prego farmela pervenire. Il ministro Affari Esteri ci ha fatto poi la seguente dichiarazione verbale circa un passo della lettera segreta n. 7 annessa all'accordo in cui si parla della possibilità della requisizione di navi svedesi: <<sebbene sia stato detto che l'iniziativa di tale passo risalga al signor Carlsson (un delegato svedese) io credo mio dovere per evitare qualsiasi malinteso di fare l'espressa riserva che il Governo svedese, nell'aderire all'accordo, non ha inteso di riconoscere in nessun modo nei Governi alleati il diritto di procedere ad una tale requisizione». Prego telegrafarmi se posso fare al Governo svedese dichiarazione richiesta nella nota rimessami. Prima sanzionare accordo Governo svedese lo ha sottoposto al comitato segreto parlamentare. I delegati conservatori si sarebbero rifiutati di approvarlo col pretesto di essere stati messi davanti al fatto compiuto mentre invece il Governo ha tenuto comitato segreto sempre al corrente delle diverse fasi dei negoziati.

(l) Cfr. serle v. vol. X, n. 762.

61

IL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO, AL CAPO DI STATO MAGGIORE DELL'ESERCITO, DIAZ

T. u. 885 G. Roma, 14 giugno 1918, ore 22.

La notizia dell'incidente delle diserzioni fra gli czechi (l) mi ha prodotto una assai penosa impressione sia per il fatto in se stesso sia per la repressione che ne è seguita. Per ciò che riguarda quest'ultimo punto, credo che occorra un grandissimo tatto. Certo non si può né si deve rinunziare a quelle forme dl repressione che sono inseparabili da una severa disciplina militare. Non so e non posso giudicare circa l'ammissibilità di esecuzioni senza giudizio: sembrami però che ciò debba essere evitato salvo il caso di estrema ed assolutr. necessità. Anche prescindendo da tale considerazione, è inutile che io segnali a V.E. la situazione specialmente delicata che viene creata dalla qualità speciale di questi soldati. Io terrei sommamente che in rapporto all'esercizio di tale giurisdizione sommaria, il generale che l'ordina apparisca non un generale italiano ma un delegato del Comitato nazionale poichè, senza di ciò, non saprei davvero su quale base potrebbe fondarsi la giurisdizione stessa. V.E. vedrà se e sino a qual punto siffatta complessa e delicata attitudine possa con sicurezza attendersi dall'attuale comandante.

Offensiva austriaca sul Tonale sembrami indichi qualche cosa di più di una semplice dimostrazione. È probabile che siasi tentato un colpo di mano il quale, riuscendo, poteva dare notevoli risultati. Ma ritengo più probabile che il vero scopo dell'offensiva sia quello di assicurarsi il proprio fianco destro per l'ipotesi di una loro successiva offensiva. Eventualmente, prego V.E. di non farmi mancare notizie sopratutto riassuntive.

62

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1250/237. Londra, 14 giugno 1918, ore 22 (per. ore ... del 15).

Mio telegramma gab. 227 (2).

Il ministro di Serbia venutomi ieri a vedere, parlò in termini corretti e riguardosi dell'agitazione e preoccupazione destata in seno al Comitato jugoslavo da nota dichiarazione del Consiglio Supremo (3). Il ministro rilevò la stridente differenza di termini adoperati per la Polonia con quelli per la Jugoslavia, discordanza tra il linguaggio del Comitato supremo ed i patti di Roma,

(l} Cfr. n. 57.

discordanza con dichiarazioni del nostro presidente del Consiglio e serle conseguenze che possono derivare a danno della Intesa da disillusioni jugoslave nell'interno della Monarchia e nei combattenti al nostro fronte, ecc. Ministro concluse che questi circoli jugoslavi ed anche inglesi erano rimasti specialmente addolorati delle informazioni venute da Parigi che ad una formula assai più soddisfacente per essi aveva il Comitato Supremo dovuto rinunziare in presenza della recisa opposizione nostra, fatto questo ispirante particolare sorpresa dopo le recenti manifestazioni ed intese di Roma.

Risposi di quanto era avvenuto a Versailles essere io totalmente ignaro, questione esorbitante dalla mia competenza ed essermi pertanto impossibile ingerirmene.

Replicò il ministro che aveva creduto bene di avvertirmi di quanto avviene, nella speranza si trovi il modo con qualche dichiarazione supplementare sia collettiva sia singola di arrestare questo fermento di cui ripetè, conseguenze potrebbero essere molto dannose per noi tutti e molto piacevoli per i nemici.

Nel riferire quanto precede a V. E. a titolo di doverosa informazione, aggiungerò risultarmi anche da varie altri fonti, compresi i nostri corrispondenti, che affermazioni del ministro di Serbia si possono considerare esatte.

(2) -Cfr. n. 27. (3) -Cfr. n. 7, annesso b.
63

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

R. 2194/747. Londra, 14 giugno 1918.

La solita ed antica accusa dell'errore commesso dagli alleati nel non rispondere alla nota del Papa, della scorsa estate, e dell'opposizione dei medesimi a qualunque tentativo di pace della Santa Sede, fu portata di nuovo jeri, alla Camera alta, da Lord Braye.

Il Governo, per bocca di Lord Stanmore rispose in modo del tutto analogo alle precedenti dichiarazioni.

Circa l'art. 15 del trattato di Londra Lord Stanmore osservò: «Come lo stesso interrogante disse, ciò che la clausola dell'art. 15 intendeva, era che la Gran Bretagna appoggerebbe l'Italia nella eventualità in cui il Governo italiano facesse obbiezioni all'invio da parte del Papa d'un proprio rappresentante alla Conferenza della pace. Ma questa sembrava essere una via da seguire perfettamente ragionevole: alla Conferenza avrebbero preso parte i rappresentanti delle Potenze belligeranti. I rappresentanti di un Sovrano neutro non sarebbero stati in ogni caso ammessi, salvo col consenso generale di tutti i belligeranti. Naturalmente, tale articolo non poteva essere annullato: esso faceva parte del trattato. Se esso era impegnativo nella guisa stessa di qualsiasi altra parte del trattato stesso non poteva essere quindi annullato che per generale consenso di tutti i firmatari del trattato stesso ».

64

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1253/339. Parigi, 15 giugno 1918, ore 14 (per. ore 18).

È venuto qui per pochi giorni il signor Wilson, consigliere di legazione americano per Berna. Da informazioni abbastanza attendibili mi risulta che egli è stato ultimamente in relazione in Svizzera con un emissario bulgaro e che lo scopo della sua venuta a Parigi sarebbe di abboccarsi qui con Frazier e con Gibson che sono più al corrente del oensiero del oresidente, circa la possibilità di staccare la Bulgaria dagli Imperi centrali e l'opportunità di una politica intesa a quel fine (1).

65

IL MINISTRO DEGLI ESTERI SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A PARIGI, BONIN, A LONDRA, IMPERIALI, E A W ASHINGTON, MACCHI DI CELLERE (2)

T. GAB. 888. Roma, 15 giugno 1918, ore 20.

(Meno Parigi): R. ambasciatore a Parigi telegrafa quanto segue:

«Ho avuto ... ecc.» (come nel telegramma gab. 1249/328) (3).

Ho risposto a Bonin quanto segue:

(Solo Parigi): Telegramma di V.E. n. 328. (Per tutti): Riguardo trattative eventuali con Bulgaria nostra posizione è netta:

1° -Non credo affatto alla loro riuscita:

2° -Data però difficoltà della situazione generale non ho obiezioni a che chiunque ci crede, sia Governo inglese, francese o americano, tenti anche questa carta, pur tenendo al corrente gli alleati dell'andamento delle pratiche.

3° -Noi però ci asteniamo completamente da ogni iniziativa.

Le ragioni vere ma da non comunicarsi che mi muovono a ciò sono che ogni intromissione nostra prenderebbe l'aspetto di una mossa ispirata da sentimenti poco amichevoli verso serbi e greci, onde il tentativo, al cui esito utile non credo e che verrebbe naturalmente ad essere risaputo, darebbe ai terzi una nuova arma per metterei in mala vista coi jugoslavi e coi greci (4).

(-4) Per la risposta di Bonin cfr. n. 80.
(l) -Ritrasmesso a Londra, Washington e Berna con t. gab. 893 del 16 giugno. (2) -Ed. in SoNNINO, Carteggio, cit., n. 298. (3) -Cfr. n. 45.
66

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. 679. Roma, 15 giugno 1918, ore 22.

Telegramma di V.E. n. 628 Cl).

Osservazione Sykes devesi ad incompleta trasmissione dichiarazione da farsi a Sokolov (2) omissione che ora soltanto si rileva. Testo trasmesso risulta infatti seguente: «nella intesa però che non venga nessun pregiudizio allo stato giuridico e politico delle già esistenti comunità religiose ed ai diritti civili e politici che gli israeliti già godono in ogni altro paese».

Pertanto V.E. cui rivolgo preghiera non esitare mai segnalarmi qualunque dubbio possa esserle prodotto da mie istruzioni potrà dirigere a Sokolov rettifica informandolo errore essere dovuto trasmissione telegrafica.

Non potevasi supporre del resto che nostra dichiarazione potesse differire da quella inglese e francese data la identità della politica alleata ed il fatto che ci eravamo già associati a dichiarazioni di Balfour che contengono appunto riserva per comunità non ebraiche.

Prego V.E. verificare che telegramma sia giunto costà incompleto ed avanzare eventualmente reclamo che si fa anche da qui.

67

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1262/238. Londra, 15 giugno 1918, ore 22,20 (per. ore 16,30 del 16).

Mio telegramma gab. n. 226 (3).

Con lettera pervenutami ieri tenenti Fresco e Serrao mi partecipano che «in conformità accordi presi dalla presidenza centrale Trento-Trieste con S.E. Gallenga » essi hanno costituito a Londra sezione locale formata da elementi inglesi appartenenti a ceti sociali e tendenze politiche diverse nonché da elementi della nostra colonia.

Predetti signori chiedono quindi se sezione può fare affidamento sul mio appoggio. Dal canto suo S.E. Gallenga mi ha ripetutamente telegrafato non avere quegli ufficiali ricevuto alcun incarico dal suo ufficio.

In ossequio norme usuali nostro servizio debbo pregare V.E. impartirmi istruzioni necessarie circa risposta da dare ai predetti signori ai quali feci ieri verbalmente sapere che l'avrei provocate (4).

(-4) Per la risposta di Sonnino cfr. n. 79.
(1) -Cfr. n. 54. (2) -Cfr. serle V, vol. X, n. 648. (3) -Cfr. n. 15.
68

IL MINISTRO A STOCCOLMA, TOMMASINI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1372/295. Stoccolma, 15 giugno 1918 (per. il 16).

Anche generale Linder che apparteneva all'esercito svedese col grado di

colonnello e che al principio della guerra civile era partito per la Finlandia,

da dove è originario, ritorna stasera colà col generale Mannerheim.

Sebbene si persista a dire che loro partenza è determinata esclusivamente

da ragioni private e che la loro assenza dalla Svezia sarà di brevissima durata,

va tuttavia notato che essa giunge affatto inattesa anche alle persone che

quotidianamente Ii avvicinano.

69

IL CONSOLE GENERALE A MOSCA, MAJONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1511/59 GAB (1). Mosca, 15 giugno 1918 (per. il 4 luglio).

Nella conversazione avuta stamane con ambasciatore di Francia qui per qualche giorno, parlando egli della situazione generale fattasi acuta per quanto riguarda Governi alleati in seguito nota circa navi da guerra francesi, inglesi, americane, mi ha detto essere certo che intervento alleati in Estremo Oriente avverrà entro il mese corrente.

Ha deplorato in pari tempo contegno tenuto dal Governo americano. Ho telegrafato quanto precede alla R. ambasciata.

70

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

D. 2055/17. Roma, 15 giugno 1918.

Ad opportuna conoscenza di V.E. ed in relazione al suo telegramma Gab. 226 (l) mi pregio trasmetterLe l'unita copia di una lettera diretta dal Presidente del Consiglio ai Ministeri della Guerra e della Marina, ai Capi di stato maggiore dell'Esercito e della Marina, nonché al Sottosegretario di Stato S. E. l'On. Gallenga, circa l'invio a Londra di missioni aventi carattere politico.

9-Documenti diplomatici -Serle V -Vol. XI

ALLEGATO

ORLANDO A ZUPELLI, DEL BONO, GALLENGA, DIAZ E THAON DI REVEL

L. 1624. Roma, 9 giugno 1918.

Il R. Ambasciatore a Londra prendendo occasione dalla missione affidata a tre ufficiali per fondare colà una Sezione della Trento-Trieste, esprime il desiderio che nessuna missione avente scopo politico sia colà inviata senza il previo consenso del Ministero degli Esteri e senza che questo abbia dato in proposito ordini diretti a quella Ambasciata.

Fa presente inoltre l'opportunità che prima d'inviare missioni venga sentita la R. Ambasciata., e che si restringa il più che sia possibile l'invio di ufficiali in missione di varia indole.

Richiamo l'attenzione dell'E. V. sulle considerazioni di quel R. Ambasciatore det-' tate indubbiamente dalla conoscenza degli ambienti locali, perché siano tenute presenti nel caso che si intendesse in avvenire inviare missioni a Londra.

Gradirò un cenno al riguardo.

(l) -Partito come telegramma di gabinetto è stato protocollato in arrivo nella serle ordinaria. (2) -Cfr. n. 15.
71

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO (l)

L. Roma, 15 giugno 1918.

Con lettera in data 8 corrente n. 3 (2), S.E. il sottosegretario di Stato all'Interno per la Propaganda all'estero mi ha informato circa difficoltà occorse a Londra in occasione dell'invio di tre ufficiali italiani in quella capitale per iniziativa dell'Associazione <<Trento e Trieste».

Con altra lettera di pari data S.E. Gallenga informava circa difficoltà occorse col R. ministro a Stoccolma a proposito di un'azione progettata dall'ufficio di propaganda in ordine alla « Lega Russa » nuovamente costituita.

Dall'esame di dette lettere e dei relativi annessi risulta l'opportunità di precisare nettamente il campo nel quale l'opera del sottosegretario della Propaganda all'estero può svolgersi in modo autonomo ed il campo nel quale è necessaria una stretta coordinazione col ministero degli Affari Esteri e cogli organi da esso dipendenti all'estero.

Della prima specie è il complesso dell'azione intesa a valorizzare la nostra guerra e tutto ciò che si riferisce alla propaganda in senso stretto della parola. Della seconda specie è qualunque altra forma di operosità che entra nel campo dell'azione politica e che sia dipendente dalle direttive della nostra politica estera. In quest'ultimo campo è necessario che qualunque azione dipenda dal ministero degli Esteri e dai suoi organi locali.

Passando ora all'esame dei due casi concreti in principio citati, si osserva che dalle comunicazioni del marchese Imperiali è risultato che gli inviati della

«Trento e Trieste>> non sembrano aver dato prova di quel tatto e di quella accortezza che la delicata missione richiedeva. Le cose si svolsero come appresso. Il ministero degli Esteri, preavvisato da S. E. Gallenga dell'iniziativa della «Trento e Trieste», rifiutò di accordare agli inviati il passaporto distinto e fece presente che occorreva mettere speciale attenzione alle qualità personali degli inviati stessi. Come linea di massima fu comunicato in questa ed altre occasioni al sottosegretariato per la Propaganda che l'azione di riavvicinamento coi jugoslavi, la quale ebbe il suo punto culminante nel recente congresso di Roma, non doveva significare la rinunzia ai postulati adriatici in base ai quali l'Italia è entrata in guerra, e che pertanto poteva continuare la propaganda intesa a sostenere la legittimità dei postulati stessi, ma occorreva por mente ad evitare nell'esecuzione di tale linea di condotta, ogni aspra polemica, procedendo con garbo e con misura. Evidentemente gli inviati della «Trento e Trieste» mancarono dei requisiti personali a ciò indispensabili. E' necessario ora ottenere che l'azione di quegli inviati, come quella di qualunque cittadino italiano all'estero, sia inspirata alla massima deferenza per le direttive che il R. ambasciatore riterrà di impartire ad essi nell'interesse generale.

Quanto alla « Lega Russa » per la rigenerazione della Russia, si proponeva di mettere in relazione l'organizzazione costituitasi a Roma con quella di Stoccolma. Dato il carattere notoriamente antimassimalista di detta Lega, è chiaro che si tratta di un'azione di carattere prevalentemente politico per la quale occorreva il previo assenso del ministero degli Esteri o del locale nostro rappresentante diplomatico. Accludo copia di un telegramma n. 1231 in data lO corrente del R. ministro a Stoccolma (l). Le ragioni addotte dal commendator Tommasini mi sembrano del tutto giustificate. Quando fosse decisa un'azione nel senso propugnato dalla «Lega Russa», non vi ha dubbio che sarà necessario che le relative istruzioni agli agenti della propaganda in Svezia passino pel tramite di quel R. ministro, il quale avrà così modo di formulare eventuali osservazioni in proposito.

Sarò grato a V. E. di voler dare al sottosegretariato di Stato per la Propaganda all'estero opportune disposizioni nel senso suespresso.

(l) Ed. In SONNINO, Carteggio, cit.• n. 297.

(2) Non pubblicata.

72

IL MINISTRO A BUENOS AYRES, COBIANCHI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

R. 402/36. Buenos Ayres, 15 giugno 1918.

La visita a Buenos Ayres dell'Ambasciata Straordinaria Britannica presieduta da sir M. Bunsen, ha provato chiaramente una volta di più il curioso stato di fatto di un paese nel quale le simpatie della maggioranza sono francamente alleatofile, nel quale i migliori esponenti delle classi intellettuali, dell'alto commercio, della finanza ed anche della politica fanno a gara a tributare

1 più espressivi onori al rappresentante di S. M. il Re d'Inghilterra, mentre il Governo si rinchiude nel cerchio di formule compassate di fredda cortesia come se temesse di compromettersi con qualunque gesto di spontanea simpatia. Il Presidente che proprio in quell'epoca si era assentato per alcuni giorni pare intendesse far ricevere l'Ambasciata dal Vice Presidente, ma in seguito alle garbate allusioni del Ministro Inglese si decise a far ritorno alla Capitale. La sua assenza sarebbe stata tanto più notevole in quanto secondo la interpretazione che il Dottor Irigoyen fa della Costituzione la sola e vera espressione della Sovranità Popolare risiede nella Sua persona al di fuori e al di sopra delle istituzioni Rappresentative della Nazione.

L'Ambasciata giunse, festosamente accolta dalla popolazione e da tutti gli Istituti più importanti ed in modo speciale dalla nostra collettività da me espressamente invitata a rendere il massimo onore al paese amico (ed il Collega Inglese mi indirizzò in nome di Sir Maurice Bunsen una cordialissima lettera piena di calde espressioni di riconoscenza). La impressione dell'Ambasciatore fu buona, specialmente parmi per le eventuali conseguenze del dopoguerra; quanto alla condotta presente dell'Argentina non pare presenti indizi di volersi in nessun modo modificare.

Abbastanza commentato fu il fatto che proprio all'indomani della partenza dell'Ambasciatore Inglese il Ministro degli Affari Esteri ricevesse in udienza l'ex Segretario della Legazione tedesca, ricevendolo come Incaricato d'affari.

(l) Cfr. n. 40.

73

IL MINISTRO DEGLI ESTEIU SONNINO, ALL'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE

T. GAB. 894. Roma, 16 aprile 1918, ore 18.

Telegramma di V. E. Gabinetto n. 126 (1).

Ministero guerra informa che in base trattative corse coi rappresentanti del Governo americano e col generale Pershing in Francia, si era d'accordo che i mezzi di trasporto per le prime truppe americane destinate alla nostra fronte, sarebbero stati forniti dall'Italia ed anzi, avendo il generale Pershing comunicato al generale Robilant che un reggimento di fanteria americano della forza di circa 3700 uomini è già pronto a partire per l'Italia da un porto del nord America, quel Ministero si è data premura di interessare quelli dei Trasporti e della Marina perchè il trasporto marittimo ne possa essere subito studiato ed organizzato.

Prego mettere in giusta luce quanto precede in relazione alla obiezione che al pronto invio in Italia delle truppe americane si oppone necessità mettere disposizione Francia tutto il tonnellaggio attualmente disponibile negli Stati Uniti.

(l) Cfr. n. 11.

74

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1263/341. Parigi, 16 giugno 1918, ore 20,45 (per. ore 6,35 del 17).

Mio telegramma n. 339 (1).

Dalla stessa fonte apprendo a titolo confidenziale che incaricato di Re Ferdinando di Bulga1ia giunto a Berna sarebbe certo Schipkeff, ricco industriale bulgaro. Egli sarebbe stato incaricato chedere al Governo americano un prestito promettendo in compenso di fatto la passività della Bulgaria che si adopererebbe anche a ostacolare comunicazioni fra Imperi Centrali e Turchia. Wilson avrebbe trasmesso proposte in Washington e ne avrebbe ricevuto istruzioni offrire a titolo di contro-proposta prestito in compenso aiuto militare delle truppe bulgare all'esercito di Salonicco. Schipkeff avrebbe portato queste controproposte a Sofia da dove non è stato ancora risposto. Wilson venuto qui a consultarsi con persona indicata precedente mio telegramma ritornerà prossimamente a Varna. Dò questa notizia con ogni riserva (2).

75

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1383/343. Washington, [16] giugno 1918 (per. il 17)

Wilson profittando recente visita agli Stati Uniti di numerosi giornalisti messicani ha riaffermato loro che Messico deve riporre nell'amicizia americana quell'ampia fiducia che un abile propaganda nemica ha cercato in quest'ultimo anno tradurre in aperta sfiducia. Ha dichiarato essere estraneo alla sua politica intromettersi negli affari interni del Messico spiegando che il passato intervento delle truppe americane fu determinato dal solo desiderio aiutare Messico sbarazzarsi di un uomo che impediva in quel momento alla Repubblica di sistemarsi. Ha concluso che il solo timore legittimo di un paese quello cioé di essere attaccato ingiustamente per fini egoistici da un'altra nazione non deve potere esistere nel Messico rispetto Stati Uniti. Questa affermazione ribadisce che Wilson pur non dissimulandosi pericolo della insidiosa situazione messicana non intende raccogliere le interessate provocazioni che fomentate dagli Imperi Centrali nascondono propositi impegnarlo in quel paese in discordie che aggraverebbero stato di cose presente. Ritengo che anche nel caso imbarazzante e grave per gli alleati di seri disordini nelle zone petrolifere, sopra il criterio dell'intervento prevarrebbe quello di fornire armi e munizioni ad un capo messicano che si

assumesse di sostenere per conto proprio la lotta contro i disturbatori. Politica Insomma che permetta, in ogni caso, agli Stati Uniti di non essere distolti dalla loro attività militare in Europa.

(l) -Cfr. n. 64. (2) -Ritrasmesso a Londra, Washington e Berna con t. gab. 900 del 17 giugno.
76

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1384/344. Washington, [16] giugno 1918, (per. il 17).

Nel discorso ai giornalisti messicani di cui al mio telegramma n. 343 (1), Wilson ha fatto anche importanti dichiarazioni rispetto alla politica degli Stati Uniti nella guerra. Egli ha detto di ritenere che l'influenza degli Stati Uniti nel mondo sta divenendo in certo modo «somewhat pervasive » perchè le nazioni meno potenti si vanno persuadendo del sincero desiderio degli Stati Uniti di fare opera disinteressata. «Noi siamo i rappresentanti di quei paesi che non avevano educazione militare e anticipo con orgoglio il giorno nel quale potremo provare all'evidenza non solo che non desideriamo nulla da questa guerra ma che non accetteremo nulla da essa poiché si tratta assolutamente di operare disinteressatamente». Aggiungendo che durante il periodo di neutralità gli fu difficile persuadere i Governi europei che la sua azione non era egoista e che le sue parole non erano quelle di un «signore accademico » che adduceva soltanto i principi idealistici, ha detto sperare adesso tutti siano persuasi della -verità del movente dell'intervento degli Stati Uniti. Wilson addentrandosi poi nelle relazioni pan-amer:cane ha rivendicato il movente della sua nota passata e fallita iniziativa per un accordo di garanzia territoriale fra le nazioni di questo continente. Quell'accordo, a suo dire, doveva eliminare fra gli Stati Uniti e l'America Latina la diffidenza derivante dal fatto che la dottrina di Monroe era stata fatta senza l'adesione dell'America Latina propensa perciò a considerare Stati Uniti come un ... (2) maggiore volenti o nolenti gli Stati dell'America centrale e meridionale. «Come è già a tutti noto, egli ha detto, pel passato se non era possibile aggressione da oltre Oceano, non vi era nulla che vi proteggesse da aggressione da parte nostra. Avevo constatato che nostra politica era ritenuta dai più come mirante al vantaggio nostro anziché dei nostri vicini. Perciò proposi l'accordo per comune garanzia di indipandenza politica e integrità territoriale di tutti i firmatari. Accordiamoci in modo che se uno di noi Stati Uniti compresi violasse tali principi tutti gli altri si sollevino contro. Così voi sareste protetti anche contro di noi. Questa è la specie di accordo che deve essere il fondamento della vita futura delle nazioni del mondo L'intera famiglia delle nazioni deve garantire ad ogni membro che nessuna di esse violerà indipendenza politica e integrità territoriale delle altre.

Questa è l'unica possibile base della pace futura del mondo e confesso che ero orgoglioso che fossero gli Stati dei due continenti americani quelli che mostrassero al resto del mondo come poter trovare una base di pace ».

(l) -Cfr. n. 75. (2) -Gruppo indec!frato.
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IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AL CONSOLE GENERALE A ZURIGO, CIAPELLI (l)

L. R. P. Roma, 16 giugno 1918.

Malgrado la maggiore rispettabilità della persona entrata in contatto con

V. S. (2), il passo in questione appare per ora così incerto e involuto (una missione che fa una dichiarazione a un terzo ignoto che un tale personaggio ha manifestato un vivo desiderio ecc. ecc.) da non ispirare alcuna fiducia di sincerità, e da apparire piuttosto una insidia promossa di propria iniziativa da qualche terzo spontaneo negoziatore. Non sarebbe perciò possibile prendere tutto ciò in pratica considerazione che quando l'offerta si presentasse con maggiore garanzia di serietà, e comunque mi preme subito far noto che di qualunque apertura sarebbe da noi data notizia agli alleati (3), senza l'assenso dei quali ogni negoziato riuscirebbe vano.

78

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, ALL'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE

T. 685. Roma, 17 giugno 1918, ore 15.

Telegramma di V. E. n. 280 (4). Comm. Sereni non ha ancora nulla ricevuto da Lewis Epstein converrebbe perciò V. E. ne informasse giudice Brandeis per opportune sollecitazioni. Prego anche V. E. favorirmi maggiori notizie su progettata azione sanitaria americana ed a quali direttive politiche essa si ispiri (5).

79

IL MINISTRO DEGLI ESTERI SONNINO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. GAB. 901. Roma, 17 giugno 1918, ore 19,30.

Suo telegramma Gabinetto n. 238 (6).

(-5) Per la risposta di Cellere cfr. n. 154.

Credo opportuno che alla lettera dei tenenti Fresco e Serrao V. E. risponda verbalmente: 1). Si approva l'azione intesa a propugnare nell'opinione pubblica inglese la legittimità delle rivendicazioni per le quali l'Italia è entrata in guerra. 2). Coloro che si occupano di tale propaganda debbono,. come del resto qualunque cittadino italiano all'estero, attenersi con ogni deferenza alle direttive che il R. ambasciatore credesse opportuno di impartire. 3). L'azione di propaganda, per essere efficace, deve apparire spontanea e di privata iniziativa senza alcun carattere di impronta ufficiale. E in caso contrario potrebbe anche essere sconfessata dalle RR. autorità. 4). La suddetta azione di propaganda deve essere eseguita con tatto e moderazione evitando polemiche ed ogni modalità aggressiva.

Di quanto precede informerò S. E. Gallenga per una opportuna conoscenza.

(l) Ed. in SONNINO, Carteggio, cit., n. 299.

(2) -Cfr. n. 46. (3) -Cfr. n. 202. (4) -Cfr. serie V, vol. X, n. 723. (6) -Cfr. n. 67.
80

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1266/343. Parigi, 17 giugno 1918, ore 20,45.

(per. ore 9 del 18).

Telegramma di V. E. n. 888 ( 1 >.

Consento pienamente nell'opinione di V. E. circa la scarsa probabilità di buon esito che offrirebbero eventuali trattative con la Bulgaria e circa il pericolo di una nostra iniziativa. Non credo poi che l'iniziativa potrà essere presa né favorita dal Governo francese, 11 quale, sia esso presieduto da Clemenceau, da Briand o da altri, non si spoglia mai delle sue simpatie elleniche. Credo solo che ci convenga per ora seguire con attenzione le eventuali trattative inglesi o americane come quelle accennate nei miei telegrammi nn. 339 e 341 (2) e appoggiarle ove prendessero consistenza.

81

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, E A PARIGI, BONIN

T. PER CORRIERE 8228. Roma, 17 giugno 1918.

Comunico per opportuna notizia della E. V. che il 15 maggio scorso ebbe luogo a Giaffa una cerimonia ebraica nella quale il capo rabbino inviò i più caldi ringraziamenti all'esercito ed al Governo inglese per la liberazione della Palestina. Nelle varie sinagoghe furono cantate preghiere anche per «Our King George V», e l'inno ebraico fu preceduto dall'inno nazionale inglese.

Così l'Inghilterra fedele al suo programma, continua a favorire ogni manifestazione religiosa ebraica di cui si vale per mettere pubblicamente in rilievo i benefici della sua amministrazione liberale in confronto del regime turco e per guadagnarsi più larghe simpatie fra la popolazione giudaica della Palestina.

(l) -Cfr. n. 65. (2) -Cfr. nn. 64 e 74.
82

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. PER CORRIERE R. 8229. Roma, 17 giugno 1918, ore 22.

Secondo notizie ora pervenute, Picot avrebbe incontrato varie difficoltà a Gerusalemme non soltanto per la sua azione spesso invadente ed inopportuna, ma anche per l'azione politica inglese che, diretta a valersi del sionismo come mezzo e strumento di propaganda e di affermazione inglese, porrebbe in seconda linea gli interessi alleati con evidente scapito anche delle comunità specialmente cattoliche sulle quali tanto noi come la Francia basiamo la nostra influenza. Non per sollevare oggi discussione alcuna che mostri dissenso fra gli alleati su questo punto, ma al fine di essere bene in possesso di tutti gli elementi della situazione, prego V. E. di voler informarmi minutamente di quanto può riferirsi a questa questione che riveli le tendenze della politica inglese.

83

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, A PARIGI, BONIN, E A W ASHINGTON, MACCHI DI CELLERE

T. 688. Roma, 17 giugno 1918.

(Per Washington e Parigi). Tommasini mi telegrafa che quel ministro Affari Esteri ha rimesso a lui e colleghi Francia Inghilterra e Stati Uniti nota identica in cui è detto che il Governo svedese dopo aver esaminato accordo firmato a Londra 29 maggio lo ha approvato e confermato per essere eseguito ed osservato secondo la sua forma ed il suo tenore alla condizione tuttavia di una dichiarazione corrispondente da parte nostra.

(Per Londra). Il Comm. Tommasini mi telegrafa: (Cifrare il telegramma da Stoccolma n. 290 (l) dal principio fino ad «una tale requisizione »). (Per tutti). Ho risposto autorizzando Tommasini fare dichiarazione se i colleghi alleati avranno istruzioni in tal senso redigendola negli stessi termini.

(l) Cfr. n. 60.

84

IL MINISTRO A STOCCOLMA. TOMMASINI. AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1392/112 GAB. (l). Stoccolma, 17 giugno 1918 (per. il 18).

Giornale conservatore germanofilo Dagligt Allehanda avendo riprodotto articolo della Reichspost di cui al mio telegramma gabinetto n. 110 (2), questo ministro d'Inghilterra ha pubblicato comunicato in cui dichiara che nessuna proposta austriaca di pace separata ai danni dell'Italia, buona amica ed alleata dell'Inghilterra, è stata mai portata a conoscenza sua da una fonte qualsiasi e se lo fosse, sarebbe stata accolta col disprezzo che meritava.

85

IL CONSOLE A SALONICCO, DOLFINI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. R. 1393/86. Salonicco, 18 giugno 1918 (per. il 19).

In seguito rivelazioni fatte quest'ufficio è riuscito ottenere alcune fotografie di documenti dai quali risulta attività spiegata da Essad pascià in favore degli austriaci durante il periodo da luglio 1915 a gennaio 1916, epoca ritirata serbi.

Dalla medesima fonte apprendo che Essad continuerebbe a mantenere relazioni con gli austriaci a mezzo di persone che si recherebbero in territorio nemico a titolo di informatori portando invece sue corrispondenze. Tali fatti sarebbero stati dimostrati dall'inchiesta compiuta da un agente di polizia francese certo Bareil, il quale non avrebbe potuto però darvi seguito per ordine di questo comando in capo alleati e dettato da considerazioni di ordine politico. Una stretta vigilanza sarebbe però esercitata intorno ad Essad. Ciò non pertanto il detto agente Bareil, partito ieri per la Francia portando seco summenzionati documenti intenderebbe al suo arrivo a Parigi interessare direttamente Governo Francese nel senso di mostrare attività equivoca Essad. Mentre mi riservo inviare a suo tempo dettagliato rapporto con documenti, faccio presente che mi sono affrettato telegrafare quanto sopra essendo stato informato che Essad sarebbe prossimo ottenere dal Governo britannico suo riconoscimento ufficiale quale capo Governo albanese (3).

(l) -Partito come telegramma di gabinetto è stato protocollato in arrivo nella serie ordinaria. (2) -Cfr. n. 47. · (3) -Sonnino telegrafò il 23 giugno a Parigi, Atene e Salonicco (t. 711): «In relazione notizia riferita da Dolfini circa prossimo riconoscimento ullìciale Governo inglese di Essad quale cape Governo albanese, comunico che Graham ha dichiarato R. ambasciatore Londra che notiziF. è priva di fondamento».
86

IL MINISTRO A STOCCOLMA, TOMMASINI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1402/115 GAB. (1). Stoccolma, 19 giugno 1918, ore 18,25 (per. il 20).

A proposito dell'articolo del Reichspost di cui ai m1e1 telegrammi gabinetto 110 e 112 (2), qualche giornale svedese ha accennato ad un ex corrispondente della Neue Freie Presse ora qui residente, che sarebbe stato intermediario fra questa legazione di Inghilterra e Governo austro-ungarico. Suddito ungherese Sil Vara che fu fino alla dichiarazione di guerra corrispondente della Neue Freie Presse da Londra, che ha abitato 17 anni Inghilterra, che dimora ora qua, e si è ritenuto oggetto della citata allusione, ha pubblicato dichiarazione in cui smentisce recisamente di aver scritto articolo della Reichspost e di aver avuto una parte qualsiasi nei fatti in esso menzionati.

Nel confermare mie precedenti informazioni circa questo ministro d'Inghilterra aggiungo risultarmi che Silvara avrebbe avuto invece qua contatto con questo corrispondente del Times (Sharp) il quale se ne sarebbe servito anno scorso per entrare in rapporti coi socialisti minoranza tedeschi.

Di tale contatto ebbe a suo tempo cognizione questa legazione d'Inghilterra dove Sil Vara è considerato come persona di tendenze simpatia per l'Intesa e specialmente per l'Inghilterra, tanto che a cagione di esse non gli si permetterebbe ritornare in Austria-Ungheria.

Non escluderei che nelle conversazioni fra i due giornalisti si sia anche parlato di quella tale separazione della monarchia dalla Germania che fino a questi ultimi tempi ha avuto in Inghilterra e Francia tanti fautori, ma non ho ragione di credere che esse abbiano preso mai forma concreta ed ancora meno sleale e pregiudizievole per gli interessi italiani.

Non va però accolto senr.a riserva giudizio di questa legazione inglese circa Sil Vara, che è fortemente sospetto di fare doppio giuoco e di non essere in così cattivi rapporti con le autorità degli Imperi centrali come vuole far credere.

87

IL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. S. N. Quartier Generale, 19 giugno 1918, ore 20.

Sono felice confermare da qui l'impressione veramente grandiosa del nostro autentico e grande successo. La nostra legittima gioia è solo offuscata da

possibilità di carattere politico militare le quali oltre presentarsi logicamente possibili, sono confermate da informazioni provenienti da fonte ineccepibile. Mi risulta infatti in maniera assolutamente sicura che offensiva austriaca fu determinata da precisi ordini verbali di Berlino, e che nel piano del nemico è formalmente compresa la promessa da parte dei tedeschi di venire in aiuto dell'alleata. La nostra vigorosa resistenza e le brillanti contro-offensive hanno turbato questo piano che si fondava sopra un successo iniziale dei soli austriaci ma, viceversa, deve ritenersi accresciuta la spinta non solo morale ma anche materiale che proverà la Germania di salvare l'Austria da un vero disastro che potrebbe avere gravi ripercussioni interne. Sembrami fuori di questione che gli alleati nostri abbiano la stessa ragione morale e lo stesso interesse di venire immediatamente in nostro aiuto ove minaccia tedesca si aggiungesse a quella austriaca. Certo è troppo prematuro formulare in proposito precisa richiesta; molto dipenderà dalle immediate fasi del fronte occidentale; tuttavia ho creduto opportuno richiamare la sua attenzione su questo argomento decisivo perché faccia qualche allusione preparatoria in codesti ambienti poltici e militari dirigenti. Specialmente sarà utile qualche apertura con lord Milner e col generale Wilson.

(l) -Partito come telegramma di gabinetto, è stato protocollato in arrivo nella serie ordinaria. (2) -Cfr. nn. 47 e 84.
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IL REGGENTE L'AMBASCIATA IN RUSSIA, TOMASI DELLA TORRETTA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1344/122. Vologda, 20 giugno 1918, ore 0,16 (per. ore 2,45 del 29).

19 giugno.

Le truppe czeco-slovacche continuano a dominare la situazione infliggendo gravi perdite alle truppe rosse. Giunge notizia non ancora controllata che esse abbiano preso Ekaterinaburg. In tutte le città che man mano cadono in loro mani i massimalisti vengono rovesciati dalle popolazioni. A Omsk ed a Movenicolajew si è costituito un Governo provvisorio. Anche Samar è in mano czeca. Il Governo russo è grandemente preoccupato. Da notizie qui giunte risulta che è ormai convinto che le sue truppe deboli e disorganizzate non possono liquidare situazione e che Siberia occidentale può essere sul punto andare perduta per Governo dei Soviet. Bande contro-rivoluzionarie di Semenoff hanno preso contatto cogli czechi e quattro reggimenti cosacchi sono in marcia verso Samar per unirsi agli czechi stessi. Germania esercita le più forti pressioni perché il Governo imponga il disarmo delle truppe czeche. Viene affermato ma la notizia merita conferma che ieri Lenin e Trotzky avrebbero accettato che Germania invii due corpi d'armata in Siberia per liquidare i czecoslovacchi. Se notizia esatta truppe tedesche dovrebbero passare per Mosca e Vologda. Viene quindi anche affermato che Mosca verrebbe tosto occupata dai tedeschi e che il Governo si trasporterebbe altrove.

89

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, ALL'AGENTE E CONSOLE GENERALE AL CAIRO, NEGROTTO CAMBIASO

T. 701. Roma, 20 giugno 1918, ore 16.

Suo telegramma n. 214 (l).

Ministero Colonie d'accordo con governatore Tripolitania consente in massima criteri codesto alto commissario esposti telegramma 187 di V. S. (2). Desidera però prima siano chiariti e determinati seguenti punti: l 0 ) Necessità

R. Governo sia informato in precedenza istruzioni che recherà Macdonnell. Istruzioni impartite al capo missione italiana saranno essenzialmente le seguenti: allontanamento da Idris tutte persone sospette pencolanti ancora tra Idris e Sidi Ahmed Sceriff; consegna dei turchi se ancora ve ne sono in Cirenaica. In ogni caso imprigionamento elementi turchi che ancora fossero Cirenaica riunendoli a quelli già detenuti; azione più risoluta di Idris contro la propaganda turcofila; 2°) itinerario. Generale Ameglia propone autocolonna segua strada camionabile di Enver sino Mechili deviando poi sud ovest direzione Bengasi; 3°) Missione inglese sarà accompagnata da Salurn a Bengasi da capitani Tescione e Lami e da Chaled el Homri designato da Idris.

Scorta inglese dovrebbe limitarsi circa 25 uomini. Scorta italiana sarà circa doppio. Comanderà missione italiana colonnello Hercolani che, come più ~levato in grado, sarà ca'Po missioni riunite; 4°) benzina. Secondo quanto dichiarò recentemente generale Yorke a comandante zona Tobruk benzina sarà provveduta anche per viaggio ritorno da inglesi che la manderanno Bengasi col primo mezzo.

Governo Cirenaica terrà pronte riserve necessarie.

V. S. comunicherà alto commissario nostra adesione proposta britannica circa modalità visita Idris subordinata però ad accoglimento punti sopra indicati.

Per opportuna norma codeste autorità informo Idris travasi attualmente Zuetina.

90

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AL MINISTRO A BERNA, PAULUCCI

T. GAB. 910. Roma, 20 giugno 1918, ore 20.

Secondo informazioni pervenute da Friburgo, risulta essere stato in questi giorni in Svizzera, e precisamente a Berna, Zurigo e Lugano, monsignor Pacelli, nunzio apostolico a Monaco di Baviera, il quale avrebbe fatto pressanti

insistenze presso i vescovi francesi affinché pregassero il Papa di intervenire nell'attuale conflitto, in qualità di mediatore di pace. Le stesse pressioni sarebbero state fatte presso i vescovi svizzeri, così che è da attendersi una nuova propaganda in favore della pace tedesca.

Il noto Revertera si trova a Friburgo, presso la suocera, principessa Aldobrandini, dove conviene pure spesso l'attuale delegato del papa a Berna, monsignor Maglione.

Prego eseguire riservate indagini e telegrafarmi quanto le risulti in proposito (1).

(l) -Con t. 1381/214 del 17 giugno, non pubblicato, Negrotto aveva comunicato a Sonnino che le autorità egiziane desideravano conoscere, appena possibile le decisioni di massima del governo italiano circa la proposta d! missione presso Idris. (2) -Cfr. serie V, vol. X, n. 734.
91

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, ALL'INCARICATO D'AFFARI A PECHINO, VARE'

T. 704. Roma, 20 giugno 1918, ore 21.

Legazione Cina riferisce disordini irredenti Tientsin richiesta loro internamento e ordini dati da Governo cinese non lasciare più entrare altri irredenti provenienti dalla Siberia.

Pregola far revocare tali ordini e confermo mio telegramma n. 610 (2).

In attesa partenza ormai prossima per costì materiale e militari per inquadramento Manera inizi arruolamento voìontario elementi idonei e S. V. provveda rimpatriare ogni propizia occasione tutti gli altri escludendo malfidi che potranno essere trattati come altri sudditi nemici.

92

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. POSTA 1320/345. Parigi, 20 giugno 1918 (per. il 26).

Télégramme collectif des ministres de France, d' Angleterre, d'Italie et des Etats-Unis à Jassy:

«Pour compléter les renseignements déjà fournis par les télégrammes des 22, 26, 30 mars et des 24 et 25 avril dernier (3) nous signalons parmi les conditions de la paix imposée à la Roumanie celles qui font le mieux ressortir l'hypocrisie monstrueuse et l'insatiable voracité de l'impérialisme allemand.

1. -Les allemands ont exigé dans un des procès-verbaux la mention que le traité ne comporte ni annexion ni indemnité. En ce qui concerne les annexions le « condominium » de la Dobroudja et les « rectifications » de fron

tière le long des Karpathes enlèvent à la Roumanie environ 26.000 kilomètres carrés et plus de 800.000 habitants soit le dixième de sa population totale.

Les raisons stratégiques invoquées pour justifier les rectifications de frontières sont un prétexte dérisoire. En effet, si les Empires centraux sont victorieux, la Roumanie devenue colonie allemande ne peut etre un danger pour eux. Par contre, ils ne peuvent ignorer que son intégrité serait rétablie par la victoire de l'Entente. La vérité est que ces rectifications englobant les plus riches foréts des Karpathes n'ont d'autre objet que d'arrondir les chasses des féodaux hongrois et d'assurer par les accaparrements des bois de construction la fortune des sociétés forestières, dans lesquelles sont intéressés les dirigeants allemands et austro-hongrois. Il serait intéressant de révéler ce but de guerre aux milieux socialistes d'Allemagne et d'Autriche-Hongrie.

Les allemands affirment que ces rectifications portent exclusivement sur des régions désertes. Or elles annexent à la Hongrie 170 villages dont la population dépasse 130.000 habitants. Cette population représente l'élément le plus pur de la race roumaine, qui au cours des invasions successives, avait cherché dans les hautes montagnes un refuge inviolable sous la domination turque.

Enfin les conditions du manopole au profit de l'Allemagne de l'exploitation et de la vente du pétrole ainsi que des exportations des céréales représentent encore une nouvelle indemnité de guerre illimitée. Rien que pour les céréales et pour l'année courante entre la valeur réelle de ces denrées et les prix imposés par l'Allemagne... (1).

Il ne faut pas oublier que les austro-allemands se reservent le droit de fixer les quantités à exporter, quantités devant étre évaluées, non d'après l'importance des récoltes, mais d'après les besoins des Puissances centrales. Cette clause permet d'imposer après la paix à la Roumanie un rationnement pouvant aller jusqu'à la famine.

D'ailleurs les prix des céréales achetées par Empires centraux doit étre avancé par le Gouvernement roumain auquel ils ouvriront un compte courant qu'ils régleront ou non selon leur bon plaisir.

Le traité fixe un délai pour l'approbation de la paix par le Parlement roumain en... (l) prévoyant pas pour des ratifications. L'inertie d'un des Gouvernements intéressés suffira donc à prolonger indéfiniment, au profit des austroallemands, !es avantages exorbitants qu'ils tirent de l'état théorique de guerre. A titre de précédent on peut citer la paix de Bucarest de 1913 qui n'est pas encore ratifiée par le Parlement bulgare.

La ratification par le Parlement roumain sera dépourvue de toute base légale. En effet ce parlement aura été élu sous les bai:onnettes allemandes sans le concours des deux grands partis historiques, sans la participation des soldats qui n'ont pu rentrer dans leurs foyers et selon loi électorale abrogée par le Parlement dissous qui seul avait qualité pour établir un nouveau regtme sur la base du suffrage universel dont le principe était déjà voté. Enfin, le choix des candidats a été soumis aux autorités allemandes malgré les garanties qu'elles obtenaient déjà dans abstention des partis ententistes et dans l'investiture préalable de M. Marghilloman.

Loin de libérer méme partiellement la Roumanie la paix consommera son asservissement et sa ruine. Six divisions ennemies continueront à occuper son territoire méme après la ratification que l'Allemagne peut ajourner tant qu'elle voudra. Les chemins de fer, la navigation fluviale, les postes et les télégraphes restent aux mains de l'ennemi. Un délégué allemand est placé dans chaque Ministère secondaire à la demande du Gouvernement roumain. Selon la réduction imposée par l'Allemagne, la Roumanie ne conservera que des forces de police. Le matériel de guerre ainsi que les munitions sont placés dans les dépòts en territoire occupé sous la garde du commandement allemand.

Les allemands ont créé une société allemande d'exploitation agricole au capitai de 80 millions. Cette société au moyen d'une expropriation déguisée sous forme de bai! forcé à long terme, conclu à la faveur de l'occupation et reconnu par les traités de paix, recherche le monopole de la production agricole de la Roumanie. Il y a encore là une spéculation des capitalistes austroallemands utile à dénoncer à la social-démocratie.

Des ordonnances promulguées par les autorités militaires allemandes la veille de la signature de la paix astreignent toute la population male du territoire occupé c'est-à-dire des deux tiers de la Roumanie, de 14 à 60 ans aux travaux ordonnés par les autorités allemandes. Le refus d'obéissance entrainerait la déportation, un emprisonnement d'un à cinq ans et dans certains cas, non spécifiés la peine de mort.

En résumé le traité imposé à la Roumanie constitue le démenti le plus cynique que les actes de l'Allemagne aient jamais donné à ses déclarations. Il comporte l'annexion à peine déguisée de tout le pays, la spoliation du demaine public et après la paix l'exploitation la plus barbare et la plus épuisante. Il fait de la Roumanie un bagne où toute la population est condamnée aux travaux forcés pour le compte de ses ennemis.

Cet exemple de paix allemande mérite d'autant plus d'étre médité que les délégués allemands devant la stupeur des délégués roumains ont déclaré que les conditions sont fort modérées des rançons qui sont prévues dans les projets de traité à imposer à la France, à l'Angleterre et à l'Italle après la victoire des Empires centraux ».

(l) -Cfr. nn. 102, 115 e 126. (2) -T. 610 del 24 maggio, non pubblicato, con il quale S0nnino aveva comunicato ad Aliotti che il Ministero della Guerra aveva approvato l'organizzazione di un corpo di irredenti ma che, per assicurare la consistenza di tale nucleo, riteneva necessario inviare un piccolo corpo di spedizione con personale e materiale per l'inquadramento. (3) -Ctr. serie V, vol. X, nn. 468 e 469.

(l) Gruppi indecifrati.

93

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, A PARIGI, BONIN, A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, E AL REGGENTE L'AMBASCIATA IN RUSSIA, TOMASI DELLA TORRETTA

T. GAB. 917. Roma, 21 giugno 1918, ore 20.

(Meno Vologda): R. ambasciata a Vologda telegrafa quanto segue: « Generale inglese ecc. ecc. (telegramma 1281/114) (1).

(Solo Vologda): Telegramma di V. S. n. 114 -Nel comunicare il telegramma suddetto ai RR. ambasciatori a Parigi, Londra e Washington ho soggiunto quanto segue:

(Per tutti): Concordo coll'opinione telegrafata dall'ambasciatore di Francia e prego V. E. esprimersi analogamente con codesto Governo dichiarando <:he per mio conto sono assolutamente contrario a riconoscere oggi Governo massimalista (1).

(l) Cfr. n. 25.

94

IL REGGENTE L'AMBASCIATA IN RUSSIA, TOMASI DELLA TORRETTA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1303/124. Vologda, 21 giugno 1918, ore 22,45 (per. ore 16,30 del 23).

Mi risulta che un battaglione di truppe francesi è pronto in Francia per essere sbarcato ad Arcangelo. Recentemente truppe inglesi ed americane sono state sbarcate a Murman ed ho conoscenza che altre ne arriveranno quanto prima. A Murman stesso e lungo la linea ferroviaria sono state già da certo tempo inviate truppe serbe composte di ex prigionieri di guerra. Nei due porti di Arcangelo e Murman vi sono navi da guerra francesi, inglesi ed americane. Nel nord della Russia si va svolgendo già dunque un'azione militare dei nostri alleati destinata ad avere una importanza capitale sia nei rapporti della lotta contro la Germania, sia nei rapporti di possibili ripercussioni di politica interna della Russia, sia a più lunga scadenza riguardo ai rapporti tra essa e le Potenze occidentali.

In tale condizione di cose mi permetto attirare nel modo più serio l'attenzione di V. E. sulla necessità, a mio modo di vedere, assoluta che l'Italia non resti più a lungo estranea a questa azione politico-militare dei suoi alleati nel nord della Russia. Se sua assenza dovesse ancora prolungarsi ne risulterebbe secondo me irreparabile danno ai suoi interessi politici ed economici presenti e futuri in questo paese.

Per tutte le azioni degli alleati in Russia e per la necessità che l'Italia vi partecipi, mi riferisco a quanto ebbi a telegrafare a V. E. fin dal 24 aprile u.s. col mio telegramma gab. 48 (2).

95

IL REGGENTE L'AMBASCIATA IN RUSSIA, TOMASI DELLA TORRETTA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1304/125. Vologda, 21 giugno 1918, ore 22,45 (per. ore ... del 23).

Situazione creatasi per l'incidente delle truppe czeche è andata assumendo per il Governo carattere di estrema gravità. Interruzione delle comunicazioni con la Siberia inasprisce il problema del vettovagliamento in modo spaventoso

10 -Documenti diplomatici -Serle V -Vol. Xl

e 1e popolazioni specialmente dei grandi centri sono minacciate di restare prive assolutamente di viveri. Da questo punto di vista la situazione diventa particolarmente grave a Mosca. Per cui temo che la fame possa produrre una sommossa che potrebbe anche venir sfruttata dai controrivoluzionari. Il pericolo effettivamente esiste. Non avendo tutti i commissari del popolo approvato la politica di Trotzsky riguardo agli czechi ora che la situazione generale del Governo è fortemente scossa per sua causa si parla insistentemente di una crisi nel Governo stesso. Si prevedono quindi importanti cambiamenti nella composizione del consiglio dei commissari del Governo il quale impotente ad avere ragione degli czechi, avanti al pericolo del trionfo della contro-rivoluzione in Siberia ed al di qua degli Urali, sentendosi minacciata la sua esistenza stessa a Mosca, cerca affannosamente una rapida liquidazione dell'incidente czeco. Ci troviamo quindi avanti ad una nuova crisi che segue a breve distanza quella superata poche settimane fa. La scomparsa misteriosa da Ekaterinaburg del granduca Michele fratello di Nicola messa in rapporto agli avvenimenti di Siberia contribuisce ad aumentare il panico di cui il Governo sembra invaso. I commissari del popolo si sono creati una guardia speciale per la loro sicurezza personale (l).

(l) -Per le risposte vedi rispettivamente l nn. 106 e 120. (2) -Cfr. serie V, vol. X, n. 591.
96

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1288/244. Londra, 21 giugno 1918, ore 23.10 (per. ore 7,30 del 22)

Telegrammi di V. E. nn. 893, 900 (2).

Circa eventuali conversazioni con Bulgaria basandomi sull'esperienza di sette anni tra Sofia e Costantinopoli sottopongo a V. E. le seguenti mie impressioni:

Re Ferdinando mira ovviamente ad assicurare in un modo o nell'altro alla Bulgaria una posizione egemonica nella penisola balcanica. A raggiungere tale intento egli non conosce scrupoli, e sarebbe capacissimo di tradire gli attuali suoi alleati. A tale decisione però ritengo verrebbe soltanto il giorno in cui avesse acquistata la convinzione di trovarsi imbarcato su di una nave cominciante a fare acqua. Situazione generale militare dell'Intesa al momento presente non mi pare tale ancora da ispirargli siffatta convinzione. Donde traggo impressione che sue aperture non siano che una semplice lustra col triplice scopo:

0 ) d'impedire o ritardare una rottura con l'America della cui assistenza finanziaria avrà ineluttabilmente bisogno dopo la guerra;

2°) di ricattare i suoi alleati di cui vuolsi sia malcontento per insoddisfatte sue cupidigie nella pace di Bucarest;

3°) di seminare possibilmente zizzania fra l'Intesa e la Grecia, la Serbia e la Romania.

Caduta di Radoslavoff verosimilmente provocata secondo il solito sottomano dal Re ed avvento al potere di Gueschoff e di Malinoff non dovrebbe essere interpretata come un mutamento radicale di politica, ma invece come un espediente di politica interna ed un tentativo di darla ad intendere all'Intesa e specialmente all'America.

Per tutti questi motivi a me apparirebbe oggi capitale errore da parte dell'Intesa prestarsi al giuoco dell'infido Sovrano facendogli offerte territoriali che servirebbero solo ad agevolare i suoi ricatti. Esprimendo questo subordinato parere mi trovo in coerenza con quello insistentemente manifestato durante i travagliati ed infelici negoziati del 1915. Unico saggio e prudente contegno mi parrebbe quello del massimo riserbo: ascoltare, tenere a bada, non compromettersi in alcun modo c impedire inutili pericolosi allettamenti e seduzioni nella stampa.

Hardinge con cui discorrevo in proposito giorni sono mi disse che un tale Hargieff aveva cercato recentemente di iniziare conversazioni col ministro di Inghilterra a Berna il quale declinò. Da notizie private giuntegli Hardinge avrebbe motivo credere che il presidente stia ora esaminando la situazione dell'America verso la Bulgaria. Wilson si preparerebbe a chiedere di uscire dall'ambiguità e schierarsi apertamente fra gli amici od i nemici degli Stati Uniti dell'America del Nord minacciandola nella seconda eventualità di trattarla ora e dopo la guerra alla medesima stregua degli altri nemici.

(l) -Ritrasmesso a Parigi e Londra con t. gab. 937 del 25 giugno. (2) -Cfr. n. 64 nota l e n. 74 nota 2.
97

IL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. RR. P. S. N. Roma, 21 giugno 1918.

S.E. -Diaz durante la mia permanenza al fronte mi parlò a lungo della situazione alquanto anormale in cui si trova il tenente colonnello Bodrero, al seguito del Principe Alessandro di Serbia. Rendendosi conto della situazione, S. -E. Diaz non fa proposte formali di richiamo; ma mentre ritiene molto desiderabile che l'anormalità di tale situazione abbia a cessare appena ciò sia possibile, desidera che su di ciò si porti la tua personale attenzione (D.

(l) Per la risposta di Sonnino cfr. n. 103.

98

IL MINISTRO A STOCCOLMA, TOMMASINI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1412/308. Stoccolma, 21 giugno 1918 (per. il 22).

Schonlinoff ha detto a Gajda che egli si propone di fare tra breve a nome partito socialista rivoluzionario russo (di cui è segretario e delegato ufficiale a Stoccolma e dalla cui direzione in Mosca ha ricevuto istruzioni in tal senso) una dichiarazione per invocare intervento armato degli alleati in Russia d'accordo con un nuovo Governo basato sulla Assemblea Costituente. Intervento dovrebbe effettuarsi da tutte le Potenze dell'Intesa e non solo da una confinante la quale potrebbe profittarne per fini egoistici, dovrebbe avere carattere esclusivamente militare allo scopo di ricostituire fronte russo-germanico rispettandovi sovranità e integrità territoriale Russia e evitando qualsiasi ingerenza nella politica interna.

99

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO, E ALL'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE (l)

D. (2) Roma, 21 giugno 1918.

Mi viene segnalata una nota Editoriale comparsa nel periodico The Daily News di Chicago dell'll giugno, sotto il titolo «Fatti preparatorii per la Conferenza della pace», che qui appresso trascrivo:

«Alcuni mesi fa si annunciò che il Presidente Wilson aveva nominato il Colonnello House a capo di un Ufficio al quale è affidato l'importante servizio di procurare al Governo una grande varietà di informazioni utili per quando verrà il tempo di studiare i termini della pace. Fu fatto sapere che i dati sarebbero stati raccolti, analizzati, tabellati e che il risultato di questo lavoro sarebbe stato messo nelle mani dei delegati americani alla Conferenza Internazionale della pace che presto o tardi dovrà riunirsi per negoziare e redigere i trattati di pace.

Problemi intricati e oscuri saranno di fronte alla conferenza della pace quando il tempo sarà maturo. Per risolverli nettamente e con competenza occorre una grande quantità di cognizioni esatte: storiche, geografiche, etniche, religiose, linguistiche, economiche, politiche. Si avanzeranno pretese su territorii, popolazioni, sfere d'interesse, che dovranno essere ammesse o respinte alla luce dei fatti e delle attuali condizioni.

I commissari americani saranno provvisti dei dati richiesti relativamente ai Balcani, alle provincie irredente dell'Italia, al sistema politico austro-unga

rico, alla Polonia, alle colonie africane tolte alla Germania, alle questioni persiane, siriane, di Palestina e cento altre. Carte, statistiche, censimenti e documenti saranno preparati in forma opportuna per decidere le dispute e fornire una base per giusti accomodamenti.

Gli Stati Uniti sono rimasti isolati e indifferenti alle complicazioni del vecchio continente. Più che ogni altra potenza essi han bisogno di accurate e complete cognizioni dei fatti e delle sue condizioni. Con l'aiuto delle informazioni che sta ora raccogliendo l'Ufficio del Colonnello House, i delegati americani alla conferenza della pace saranno preparati a prestare la loro opera per comporre un giusto e durevole accomodamento tra le Nazioni».

<Per Washington) Mi riservo di inviare a V. E., perché li faccia giungere all'Ufficio in questione, quegli scritti serii che verranno pubblicati a sostegno della legittimità delle rivendicazioni italiane, intanto Le accludo l'articolo del dott. Attilio Tanaro, intitolato «Il Trattato di Londra e le rivendicazioni nazionali'>, comparso sul bollettino (N. 5 e 6) della Reale Società Geografica Italiana.

(Per Presidenza Consiglio) Ho inviato al R. Ambasciatore a Washington, perché faccia giungere all'Ufficio in questione, l'articolo del Dott. Attilio Tamaro intitolato <<Il Trattato di Londra e le rivendicazioni nazionali», comparso sul Bollettino n. 5 e 6 della Reale Società Geografica Italiana, e sarò grato a V. E. se, sempre allo stesso scopo, vorrà segnalarmi gli scritti più serii a sostegno della legittimità delle rivendicazioni italiane che venissero a dì Lei conoscenza.

(l) -Da ACS. Presidenza del Consiglio. (2) -Il dispaccio venne inviato a Washlngton col n. 2107 e al Presidente del Consiglio col n. 2108.
100

IL SEGRETARIO GENERALE AGLI ESTERI, DE MARTINO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

RELAZIONE. Roma, 21 giugno 1918.

Con telegramma n. 1175 del 29 maggio (l) u.s. il R. Ambasciatore a Londra informava che il Signor Sykes gli aveva accennato a conversazioni che dovranno aver luogo presto o tardi per riesaminare tutti i passati accordi circa l'Asia Minore. Altra «persona bene informata» confermava a Imperiali quanto precede aggiungendo che il Presidente Wilson << non voleva nemmeno guardare i predetti accordi». Con telegramma n. 1251 del 14 corrente (2) il Marchese Imperiali informa avergli detto il Signor Sykes che desiderava avere col Signor Picot « un preliminare scambio di vedute per preparare poi le basi di discussioni fra i Governi», circa la revisione di tutti gli accordi per l'Asia Minore ecc.

La questione merita la più seria attenzione da parte del R. Governo. Non credo ormai possibile che si ripeta una conclusione formale di accordi franco

inglesi circa la Turchia d'Asia senza la partecipazione dell'Italia, ma per contro sovrasta minaccioso il pericolo che i due Governi Alleati si intendano previamente fra loro in via ufficiosa e poi mettano l'Italia in presenza di un fatto compiuto di intese preliminari con danno nostro di per se stesso evidente. Rammento che furono appunto i Signori Sykes e Picot che ufficiosamente prepararono fra loro la struttura di quegli accordi franco-inglesi che dettero luogo a sì vivaci nostre controversie ccgli Alleati a proposito dello sbocco al mare della regione di Konia, ecc. (vedere i noti pro-memoria agli Alleati del 22 ottobre 1916 ecc. ecc.). È certo che se avessimo potuto essere presenti a quelle trattative preliminari, prima che esse fossero concluse, molte difficoltà avrebbero potuto evitarsi.

Non sembra azzardato supporre che il ripetuto accenno del Signor Sykes costituisca un avvertimento amichevole, se non addirittura un invito, da parte inglese. Nei riguardi del Mediterraneo Orientale e degli interessi italiani, la politica inglese e quella francese sono, come è noto a V. E., in antagonismo. La tradizionale politica inglese nel Mediterraneo Orientale fu sempre nel senso di rafforzare la posizione dell'Italia per bilanciare la pretesa francese alla preponderanza. L'accordo di Adalia ne fu l'esempio più chiaro, come pure l'atteggiamento a noi favorevole degli Inglesi nella discussione dell'agosto 1917. Inoltre l'intervento italiano nelle trattative preliminari non può che essere vantaggioso all'Inghilterra a scopo di negoziare in migliori condizioni.

Si può osservare che abbiamo a nostro favore un titolo vantaggioso costituito dai passati accordi che ebbero culmine nella intesa dell'agosto 1917 (1). Ma è da notare lo -che la mancanza del consenso russo -per quanto ora impossibile -può sempre essere opposta come argomento artificioso d\ nullità formale; 2° -che se gli alleati si intendono fra loro sulle nostre spalle, a nulla del tutto ci gioverà avere in mano un accordo superato dai fatti e contro il quale si eleverà la opposizione dirimente del Presidente Wilson. Quell'accordo sarà, allora veramente un «pezzo di carta».

È da notare che negli ultimi tempi le cose non ebbero svolgimento a noi favorevole. La richiesta italiana, equa e moderata, di partecipare al « Quartiere Generale Politico» per gli affari dell'Arabia (telegramma 293 del 18 febbraio scorso) (2) non ebbe seguito. Alla presa di Maan hanno assistito ufficiali inglesi e francesi solamente (telegramma 1055 del 29 aprile da Gedda) (3). Non ebbe neppure seguito la nostra richiesta di essere messi a parte della trattazione degli affari attinenti ai Luoghi Santi musulmani ed all'Arabia che il Signor Sykes disse avevano luogo al Cairo ed a Gedda (telegramma 293 del 18 febbraio u.s.). Le difficoltà per la Palestina non sono ancora risolute.

Circa l'attuale politica britannica in Levante è caratteristica l'informazione indiretta giuntaci da Berna nello scorso aprile circa un lavoro inglese per propugnare una forma politica federativa in Turchia.

Parrebbe pertanto opportuno dare istruzioni al R. Ambasciatore a Londra di prospettare al Governo inglese il nostro desiderio di partecipare al lavoro

preliminare dei Signori Sykes e Picot (1). Il Marchese Imperiali valendosi delle sue relazioni personali potrebbe anche esprimersi personalmente nel senso sin qui esposto od altro analogo con Sykes e con altre personalità. La differenza di vedute tra Francia ed Inghilterra (accennata nel telegramma da Londra n. 1251 del 14 corrente) sulla questione se la scomparsa russa toglie valore all'accordo franco-britannico, può offrire a noi propizio campo di azione diplomatica.

Ma abbiamo ora anche un altro utile campo di azione: il Governo di Washington. Da informazioni diverse, compresa quella da Londra citata in principio, risulta che il Governo americano intende dire la sua parola, e farla valere, riguardo l'avvenire della Turchia. Sykes ha affermato essere indispensabile venire ad un'intesa col Presidente Wilson. Ora, è evidente che la tesi italiana dovrà riscuotere maggiori simpatie a Washington in confronto delle tesi inglese e francese. In presenza del corso della guerra mi sembra ormai da scartare la possibilità di nostri acquisti territoriali diretti in Anatolia. Noi dovremo per forza propugnare la tesi deìle zone di sfruttamento economico, integrata nella tesi dell'equilibrio del Mediterraneo orientale condizione necessaria di una pace durevole, e appoggiata all'argomento della forza demografica italiana e della sua situazione essenziale di Potenza mediterranea. Invece Gran Bretagna e Francia non rinunceranno facilmente a pretese territoriali sulla Siria e Mesopotamia. pretese che a Washington non potranno non essere giudicate alla stregua consueta dell'imperialismo ecc. ccc. Ond'è che mi pare che potremmo noi utilmente prendere l'iniziativa sui nostri alleati e concorrenti di spiegare tutto ciò a Washington, dove le questioni europee sono conosciute tanto superficialmente. Iniziativa di spiegare e dimostrare. Abbiamo visto a proposito della questione adriatica quanto danno ci procurò la precedenza dell'azione spiegativa compiuta dai jugoslavi e dagli Imperi Centrali, ora fortunatamente eliminata.

(l) -Cfr. serie V, vol. X, n. 760. (2) -Cfr. n. 55. in realtà del 13 iiugno. (l) -Cfr. serie V, vol. VIII, n. 897, pp. 617-618. (2) -Cfr. serie V, vol. X, n. 257. (3) -Cfr. serie v. vol. X, n. 612.
101

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

R. 2262/762. Londra, 21 giugno 1918 (per. il 4 luglio).

Ieri vennero presentate e discusse alla Camera dei Comuni due mozioni pacifiste, presentate dai deputati Morrell e Snowden. La prima intesa a raccomandare al Governo di non perdere l'occasione di definire i problemi della guerra mediante un compromesso; e la seconda intesa ad ottenere una pronta revisione dei trattati segreti (con uno speciale, violento e gratuito attacco al Governo del Re), sotto il riflesso che questi documenti sono in contraddizione con lo scopo di guerra pel quale l'Impero britannico entrò in guerra, e, pertanto costituenti una barriera alla conclusione d'una pace democratica.

Alle due mozioni rispose i.l Signor Balfour col discorso, elle ho l'onore di trasmettere (l) a V. E. La discussione ebbe un valore affatto accademico, tanto che la Camera chiuse la discussione, senza procedere a voto.

(l) Le istruzioni furono c\ate coi nn. 144 e 153.

102

IL MINISTRO A BERNA, PAULUCCI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1293/30. Berna, 22 giugno 1918, ore 1,45 (per. ore....).

Risposta al suo telegramma gabinetto n. 910 (2).

Le indagini da me fatte subito ieri mattina qui a Berna ebbero esito negativo. Allo stesso palazzo federale si ignora presenza in Svizzera di monsignor Pacelli che fu qui due mesi or sono. Mi recai nel pomeriggio di ieri a Friburgo dove nulla si sa di questo nuovo preteso negoziato. Se la cosa è esatta sembra strano che niente sia trapelato nei circoli clericali di quella città. Incaricai persona di mia fiducia amica del vescovo di fare al più presto serie attive indagini in proposito e non mancherò di ritelegrafare a V. E. sull'argomento (3).

103

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO

T. CONFIDENZIALE 9010. Roma, 22 giugno 1918, ore 14.

Telegramma di V. E. 21 giugno S. N. (4).

Non mi sembra opportuno procedere ora al richiamo del tenente colonnello Bodrero che fu esplicitamente ed insistentemente richiesto da S.A.R. il Principe di Serbia per una carica che la Francia copre con un ufficiale superiore e l'Inghilterra con un ammiraglio e le cui mansioni furono nettamente delimitate d'accordo col nostro Comando Supremo. Ciò potrà essere fatto in appresso se la sua presenza darà luogo a qualche inconveniente.

104

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, ALL'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE

T. 707. Roma, 22 giugno 1918, ore 16.

A Boston certo Yekunah Barak, commissario speciale Palestina codesto Stato, avrebbe dichiarato in congresso sionistico che repubblica israelitica avrà

(-4) Cfr. n. 97.

presto suo rappresentante negli Stati Uniti. Nel segnalare quanto precede prego

V. E. verificare tale notizia informandomi anche su seguito che ha costà movimento sionistico e quali specifiche tendenze politiche riveli.

Converrà anche avere informazioni sull'Yekunah e sapere di quale autorità gode (1).

(l) -Non si pubblica. (2) -Cfr. n. 90. (3) -Cfr. nn. 115 e 126.
105

IL MINISTRO A BERNA, PAULUCCI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. P. 1291/31. Berna, 22 giugno 1918, ore 21 (per. ore 2,10 del 23).

Il professore americano Herron, cui si riferiva il mio telegramma n. 28 del 29 maggio (2), mi ha detto che la Bulgaria sta tentando nuovi approcci ma sino adesso senza risultato apparente, il presidente Wilson desiderando fatti e non parole.

Egli mi ha pure confidato in via riservata che nella prossima settimana avrà un colloquio col noto De Fiori che si dice inviato presso di lui dal Ludendorff e che è ripartito in questi giorni per la Germania. Il professore mi ha pregato di andare a vederlo a Ginevra verso la fine del mese per dirmi i particolari di detto futuro colloquio.

106

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T.GAB. 1292/350 Parigi, 22 giugno 1918, ore 21,25 (per. ore 2,10 del 23).

Telegrammi di V. E. nn. 864 (3) e 917 (4).

Ho accennato ieri a Pichon l'esistenza a Berna d'un ufficio di propaganda disfattista tenuto da bolcevichi al soldo della Germania e del quale fa parte il francese Guilbeau. Egli mi disse che esso è strettamente sorvegliato anche dalle autorità francesi. Pichon mi confermò i reclami del Governo massimalista per i pretesi maltrattamenti di soldati russi in Francia; Egli mi disse che quei soldati avevano dato molto filo da torcere alle autorità francesi e che le misure prese a loro riguardo erano di indispensabile prudenza. A quanto ho potuto capire un certo numero di essi sarebbe stato mandato nei possedimenti coloniali francesi. Quanto alle proteste del Governo massimalista Pichon mi disse che il Governo francese le aveva tenute nello stesso conto che le domande di richiamo di Noulens e del console francese di Vladivostok; erano state cioè semplicemente lasciate senza risposta. Questo linguaggio a

riguardo del Governo massimalista che in Pichon non ha mai mutato mi fa sicuro che il Governo francese non si presterà mai al singolare suggerimento dei militari di Murman oggetto del telegramma di V. E. n. 917 gabinetto.

(l) -Per la risposta di Cellere cfr. n. 154. (2) -Cfr. serie V, vol. X, n. 763. (3) -Deve trattarsi di un numero errato perché il t. 864 tratta di altro argomento. (4) -Cfr. n. 93.
107

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1307/132. Washington, [22] giugno 1918 (per. il 23).

Telegramma di V. E. 908/151 (1).

Ieri in un lungo colloquio durante il quale cercai a più riprese portare la discussione sull'argomento della spedizione interalleata in Siberia, il Signor Philips manifestamente imbarazzato e riservato mi disse per altro da ultimo: <<in sostanza non sappiamo ancora che cosa decideremo. Non lo sa lo stesso Wilson che raccoglie espressamente in questi giorni notizie e impressioni da varie parti».

Osservai che ciò significava per lo meno l'abbandono dall'anteriore opposizione ad ogni piano di spedizione ed egli vi convenne. Ribadii allora che una decisione favorevole tanto più avrebbe sortito effetto quanto più fosse stata pronta. E tornai ad affacciare quanto imbarazzante sarebbe per il Governo degli Stati Uniti che il Giappone decidesse in determinate circostanze di precedere da solo. Questo argomento infatti è forse quello che impressiona maggiormente qui ove in sostanza l'avversione alla spedizione siberiana poggia sulla radicata diffidenza verso il Giappone. Mi risulta segretamente a questo riguardo che pochi giorni fa Lansing confidava a taluni che coi giapponesi stabiliti in Siberia il pericolo giallo sarebbe alle porte d'Europa e minaccerebbe realmente la civilizzazione occidentale. Si diffida pure qui dell'« autocrazia» giapponese che farebbe causa comune con la sconfitta autocrazia per abbattere in Russia qualunque regime democratico. Lansing si esprimeva a tale proposito così: «Ogni conferma nei messaggi di Wilson del fine democratico che deve coronare la vittoria degli alleati è una pietra gettata nel giardino dell'autocrazia giapponese>>.

Ritengo che ciò malgrado Wilson finirà per convertirsi al punto di vista degli alleati e per aderire alla campagna siberiana. Può essere questione di tempo.

Al Dipartimento della Guerra l'argomento forma pure oggetto di studio. Un generale addentro nelle cose mi riassumeva confidenzialmente il pensiero del Dipartimento stesso così: <<Compito della spedizione è certamente grave e di difficile attuazione. La transiberiana non potrebbe essere adattata alle esigenze della guerra moderna che dopo lungo lavoro. D'altra parte l'azione rivoluzionaria degli czecoslovacchi se aiutata militarmenté può avere successo. Sforzo degli alleati dovrebbe tendere a far unire le forze czecoslovacche a quelle del generale Semenoff. (Questi non era stato ancora battuto e obbli

gato a ritirarsi in Cina). Si formerebbe in tal modo una catena di forze che l'esercito giapponese con contingenti alleati completerebbe muovendo da Vladivostok.

(l) Cfr. n. 50, nota 2.

108

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AL MINISTRO A STOCCOLMA, TOMMASINI

T. GAB. 921. Roma, 23 giugno 1918, ore 20.

Suo telegramma gabinetto n. 117 (l). Comunicai al presidente del Consiglio (2) suo telegramma 1231/106 (3)

osservando che dato il carattere notoriamente antimassimalista della Lega Russa, si tratta di azione prevalentemente politica per la quale occorre assenso di questo Ministero o di codesta R. legazione. Soggiunsi che le ragioni da lei addotte nel citato telegramma mi sembrano giustificate e che quando fosse decisa un'azione nel senso propugnato dalla Lega Russa, le relative istruzioni agli agenti della propaganda in Svezia dovranno passare pel tramite di V. S. che avrà così modo di formulare eventuali osservazioni (3).

Non avendo ancora ricevuto risposta dal presidente del Consiglio, converrà intanto che Prato si astenga da qualunque azione nel senso suddetto sino a nuovo avviso.

109

IL REGGENTE L'AMBASCIATA IN RUSSIA, TOMASI DELLA TORRETTA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1360-1373/126 (4). Vologda, 23 giugno 1918, ore 22,59 22 giugno. (per. ore 17 del 29) (5).

Il movimento antimassimalista agevolato dall'ammutinamento czeco-slovacco si allarga tanto in Siberia quanto nella Russia europea tra Samars, Celabinsck e gli Urali. I cosacchi e gli altri elementi massimalisti si vanno sempre più raggruppando intorno al nucleo delle truppe czeche. Questi avvenimenti continuano ad esercitare grande influenza sulla situazione del Governo già fortemente scossa per altri motivi. Gli operai di Pietrogrado nella loro incredibile instabilità d'idee e di programma spinti specialmente dalla fame sono in questi momenti decisamente contro il Governo e reclamano l'immediata riunione dell'assemblea costituente. Nelle omcine Puti!off che furono il

vero focolare della rivoluzione... (l) di Pietrogrado vi trovò accoglienza ostile, fu fischiato e dovette smettere di parlare. Ieri sera lo stesso Volodarki uscendo da altro comizio è stato ucciso a colpi di rivoltella dopo che una bomba lanciata contro la sua automobile non aveva esploso. In questa situazione la riunione del Soviet dei Soviets della Russia che avrà luogo a Mosca il 28 corrente e dove il consiglio dei commissari del popolo deve rendere conto della sua politica, presenta pel Governo le più gravi difficoltà. Fra i massimalisti stessi ed anche tra i membri del Governo si è andata operando una profonda scissione. Da diversi indizi si avrebbe ragione di ritenere che il Soviet dei Soviet dichiarerà la sua sfiducia al Governo attaccandolo specialmente sulla mancata azione per i viveri che ha causato l'attuale spaventevole carestia e sulla politica estera che non ha dato la pace colla Germania malgrado gli immensi sacrifici fatti e sta anche per provocare l'intervento degli alleati. In tale stato di cose la permanenza al potere di Lenin e Trosky sembrerebbe non potersi prolungare. Si parla pure di possibili cambiamenti, di una formazione di blocco e di una nuova combinazione ministeriale dalla quale i massimalisti estremi potrebbero essere esclusi. Occorre però tener presente che mentre tutto ciò si verificherebbe sicuramente in altri paesi, qui gli avvenimenti, data l'instabilità delle idee e l'impotenza alla lotta, possono prendere un'altra piega. Nello stesso modo che Lenin con l'aiuto di pochi aderenti riuscì ad impedire la riunione dell'Assemblea Costituente perché la maggioranza era a lui avversa, potrebbe ora egualmente, per quanto con maggiore difficoltà, non lasciare riunire il Soviet dei Soviet che oggi gli si manifesta contrario. Neppure si può affermare che questo una volta riunito manterrà un contegno che oggi manifesta apertamente. Si può per ora solo affermare che se Lenin e Trosky saranno obbligati a ritirarsi, anche se sostituiti da altri massimalisti il massimalismo avrà ricevuto il più terribile colpo perché esso si personifica in questi due uomini i quali sono i soli fondatori che rappresentano una vera forza. Eliminarli dal Governo significherebbe il fallimento del re

gime massimalista ed il rapido avviarsi al dissolvimento di esso.

(l) Con t. gab. 1289/117 del 21 giugno Tommasini aveva telegrafato a Sonnino: << P1·ato giungendo qua domani, sarebbe urgente che io riceva istruzioni da V. E. in merito al mio telegramma di gabinetto n. 106 ».

(2) Cfr. n. 71.

(3) -Cfr. n. 40. (4) -Il t. 126 da Vologda venne trasmesso in due parti che vennero registrate in arrivo separatamente con i numeri 1360 e 1373. (5) -La seconda parte c!el telegramma pervenne alle ore 14,30 del 30 giugno.
110

IL SOTTOSEGRETARIO AGLI ESTERI, BORSARELLI, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. PER CORRIERE R. 9554. Roma, 23 giugno 1918, ore 24.

Di seguito al telegramma posta n. 7414 del 31 scorso mese (2) trascrivo qui di seguito quanto mi ha comunicato il marchese Negrotto circa il discorso pronunciato dal dottor Weizmann a Gerusalemme al pranzo offerto il 27 aprile u.s. dal tenente colonnello Stors:

«L'allusione all'Inghilterra non potrebbe essere più chiara né certamente è per dispiacere a quella parte della opinione pubblica che si dimostra favorevole alla continuazione dell'amministrazione britannica anche dopo la guerra e risponde poi alle mire di certi dirigenti i quali considerano indispensabile

per lo meno il controllo su di una regione che dovrebbe, per così dire, adempiere all'ufficio di « stato cuscinetto >> fra l'Egitto e la Soria.

La missione sìonista, formata in gran parte di inglesi o di simpatizzanti con le idealità inglesi, lavora decisamente in questo senso né può sottrarsi all'influenza delle autorità britanniche che del sionismo si servono come di uno strumento di penetrazione e di preponderanza in Palestina. La sua azione appare limitata per ora a convegni, discorsi in cui sono trattate questioni finanziarie e politiche.

Mi consta che questo ministro degli Stati Uniti, che pure è persona molto equanime e di sentimenti anglofili, ha detto riservatamente ad un mio Collega che il modo di agire dell'Inghilterra in Palestina non corrisponde alle idee del presidente Wilson e che non ha mancato di far ciò rilevare in lettere private dirette al Segretario di Stato Lansing. Anch'egli si lagna della impossibilità in cui si trova di promuovere gli interessi americani colà. I francesi quantunque abbiano ottenuto un trattamento, sotto certi aspetti, di favore rispetto agli altri alleati, non si trovano in realtà in migliore posizione e so che anche fra essi vi è del malumore contro l'invadenza economica dell'Inghilterra.

Un nostro distinto connazionale che occupa una posizione elevata nella Comunità israelita e che è in rapporti d'amicizia col Dr. Weizmann,, mi confermò implicitamente la verità di quanto scrivevo qui sopra. Di idee pratiche e moderne, quest'ultimo, al pari del Rotschild, del Montefiore e di molti altri israeliti appartenenti alle alte classi sociali, si sentono più inglesi che sionisti e sembrano preoccuparsi principalmente della loro nazionalità inglese. Sono quindi, involontariamente, al servizio degli interessi e delle aspirazioni britanniche anche quando, in buona fede, lavorano per la realizzazione del programma sionista.

Mi si assicura che fra l'elemento arabo, non ostante le assicurazioni e le vaghe promesse, si vede con inquietudine questo lavorio anglo-sionista il quale non trova, per ovvie ragioni, neppure simpatie fra i cristiani delle varie confessioni.

Riassumendo sembra, allo stato delle cose, potersi affermare che il << Sionismo >> nato e cresciuto in America, è stato asservito dall'Inghilterra per nascondere, e favorire nello stesso tempo, i suoi fini politico-economici in Palestina>>.

(l) -Gruppo indecifrato. (2) -Non pubblicato.
111

L'AGENTE E CONSOLE GENERALE AL CAIRO, NEGROTTO CAMBIASO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. RR. 1423/218. Bulkeley Ramleh, 23 giugno 1918 (per. il 24).

Signor Picot ha indirizzato tempo fa al cardinale Arnette una lettera per invocare l'aiuto del mondo cattolico in favore dei cattolici in Palestina. Apprendo che ministro d'Inghilterra ha protestato presso la Santa Sede contro tale ingerenza giudicata esorbitare dal suo mandato. Anche padre custode di Terrasanta che ebbe ora soltanto di ciò notizia dall'alto commissar,io ha manifestato apertamente suo malcontento per un passo che considera come una mancanza di riguardo personale e come indebita intromissione nelle sue mansioni da parte di Picot.

112

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. GAB. CONFIDENZIALE 932. Roma, 24 giugno 1918, ore 13,30.

Risulterebbe che codesti ministri di Grecia e Serbia starebbero concertandosi per un'azione parallela presso il Foreign Office intesa a stabilire che il programma di propaganda fatto da un servizio ufficiale e responsabile nei paesi nemici specialmente in Turchia e Bulgaria sia, per l'influenza che detta propaganda potrà avere sui futuri n;:'goziati di pace, determinato dopo uno scambio di idee con Grecia e Serbia.

Prego V. E. voler con le dovute cautele seguire azione dei suoi colleghi e telegrafarmi quanto le risulterà in proposito (1).

113

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, E A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE (2)

T. GAB. 933. Roma, 24 giugno 1918, ore 21.

Page mi informa di un telegramma del suo Governo che accenna a critiche fatte a Roma sulla condotta degli Stati Uniti verso l'Italia e protesta contro tali malignazioni.

Il Governo americano ha sempre cercato di portare la sua cooperazione dove più poteva sembrare utile alla causa comune senza distinguere tra l'uno e l'altro alleato. Esso farà valere, al momento della pace, i principi che lo hanno mosso a entrare in guerra, così di fronte all'Italia come agli altri; e ritiene che da questo lato l'Italia non abbia motivo alcuno di sospettare e di temere. Invoca dall'Italia a tener sempre conto in mare come in terra delle necessità di coordinamento dell'azione degli alleati e di subordinamento degli scopi particolari a quelli generali.

Ho risposto che di accuse e recriminazioni contro il Governo degli Stati Uniti d'America non avevo avuto mai sentore alcuno per quanto riguardasse l'Italia. Page stesso riconosceva di ignorarle completamente. Riguardo alla ne

cessità di coordinamento dell'azione in mare come in terra, supponevo che si alludesse in qualche modo a quanto avvenne, riguardo al passaggio di grosse navi italiane a Corfù sotto il comando francese e alla questione del comando unico del Mediterraneo, nell'ultima conferenza a Versailles dei primi di giugno. Gli raccontai confidenzialmente i particolari di quelle discussioni, ripetendo che l'Italia non aveva avuto né aveva tuttora obiezioni da fare al principio del comando unico navale nel Mediterraneo, purché si escludesse ogni ingerenza o intervento di consigli navali interalleati e si tenessero in considerazione le necessità di una certa prontezza e libertà di movimenti del comando della flotta italiana nell'Adriatico, in dipendenza delle particolari condizioni geografiche delle due coste di quel mare, accentuate dalle condizioni generali della guerra moderna dei sottomarini. Gli ultimi gloriosi fatti di Pola e di Premuda davano nuovo risalto alle osservazioni fatte dal nostro Stato Maggiore navale a Versailles (l).

(l) -Imperiali rispose con t. gab. 1396/261 del 5 luglio, ore 22,10: «Ho interrogato tre persone in grado di sapere ed ho avuto identica risposta, che cioè nessuna apertura venne fatta al Foreign Offlce dai ministri di Grecia e di Scrbia per concordare un'azione di propaganda in Turchia e Bulgaria ». (2) -Ed. in SONNINO, Diario, cit., pp. 279-280.
114

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, A PARIGI, BONIN, E A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE

T. GAB. 934. Roma, 24 giugno 1918, ore 20,30.

Senza prendere iniziativa al riguardo, prego V. E. interrogare codesto Governo telegrafandomi per conoscere sue vedute circa la questione delle truppe czeco-slovacche in Russia cui si riferiscono i vari telegrammi da Vologda (2) comunicati a codesta ambasciata, e circa l'opportunità che i nostri rappresentanti entrino in contatto diretto coi ceko-slovacchi per guidarli ed assisterli (3).

115

IL MINISTRO A BERNA, PAULUCCI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1310/32. Berna, 24 giugno 1918, ore 20,40 (per. ore 0,50 del 25).

Faccio seguito al mio telegramma Gab. n. 30 (4).

Presidente della Confederazione e consigliere federale Motta coi quali ho avuto occasione di parlare della voce corsa in questi giorni del convegno di Friburgo dove i monsignori Pacelll e Maglione si sarebbero incontrati col principe Blilow, affermano trattarsi di un « canard » di pessima lega. Barone di Montenach deputato cattolico di Frlburgo al Consiglio degli Stati mi ha parlato pure di questa diceria aggiungendo che sola enunciazione dell'offensiva pacifista che episcopato svizzero farebbe d'accordo con quello francese basta a denotare la sua assurdità. Del resto tanto n vescovo di Lugano come quello

di Friburgo vi sarebbero decisamente contrari. So pure da quanto disse ieri l'altro monsignor Maglione a palazzo federale, che il Santo Padre non farà nuovi passi se non sarà quasi sicuro della riuscita. Da indiscrezioni fatte qui dal ministro di Grazia e Giustizia belga Carton de Viart testé giunto da Roma, anche il cardinale Gasparri sarebbe contrario a fare cosa che incontrasse disapprovazione da parte nostra.

Aggiungo infine che presidente della Confederazione mi smentì pure in modo assoluto che Svizzera intenda non... (l) fare adesso scandagli per pace e seguire esempio che viene dall'Olanda. << Tutti sanno del resto, egli concluse, che la Confederazione interverrà senza esitazione se e quando dalle due parti si domandasse sua mediazione».

(l) -Per le risposte cfr. nn. 132 e 138. (2) -Cfr. i nn. 9 e 26. (3) -Per le risposte cfr. i nn. 121, 122 e 130. (4) -Cfr. n. 102.
116

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, A PARIGI, BONIN, A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DELLA GUERRA, ZUPELLI, E AL CAPO DI STATO MAGGIORE DELL'ESERCITO, DIAZ

T. GAB. 935. Roma, 24 giugno 1918.

R. incaricato d'affari in Russia telegrafa quanto segue in data 21 giugno:

«Mi risulta... sino alla fine (come nel telegramma gabinetto n. 1303/124) (2), nel quale facevo presente che in questa nuova fase... sino alle parole << già a intervenire» (come nel telegramma Gabinetto n. 1012/48) » (3).

Per mio conto sono pienamente d'accordo con le idee manifestate dal marchese Torretta. Del resto la questione della partecipazione italiana all'azdone militare interalleata di Murman fu trattata e risolta in senso affermativo nell'ultimo congresso di Versailles.

(Per Guerra e Stato Maggiore) Prego farmi conoscere se e quali provvedimenti sono stati presi in vista di un'urgente effettuazione di una nostra partecipazione all'impresa.

Analoga comunicazione ho diretto al Ministero Guerra, Comando Corpo Stato Maggiore.

117

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1436/371. Washington, [24] giugno 1918 (per il 25).

Discutendo al comitato del Senato per affari militari un progetto di legge per assegnazione nuovi fondi all'esercito, il senatore Hitchcok presentò un emendamento perché nel progetto legge trovi posto un capitolo con stanziamento fondi per organizzazione di una «legione slava».

Poiché Wilson scrisse al suddetto senatore approvando, emendamento sarà presentato e certamente votato al Senato. Fino ad ora non c'è accordo politico su formazione eventuale di questa legione che dovrà comprendere le tre frazioni di slavi, la polacco-russa, la czeco-slovacca, la jugo-slava serba, ma l'idea raccoglie il favore delle numerose società slave degli Stati Uniti che si ripromettono un numero rilevante di volontari. Queste misure che hanno importanza maggiore pel fatto essere state appoggiate dal presidente della Repubblica oltre essere una concessione alle domande degli attivissimi organi di propaganda slava agli Stati Uniti, possono risultare di giovamento alle autorità militari come non indifferente aumento dell'esercito federale e forse anche servire come primo esperimento di legioni straniere nelle quali troverebbero posto tutti i sudditi esteri dei paesi alleati.

Stampa insinua perfino che si voglia prossimamente cominciare negli Stati Uniti la istruzione di contingenti di soldati forniti dalle repubbliche dell'America latina in guerra con Potenze centrali.

(l) -Gruppo indecifrato. (2) -Cfr. n. 94. (3) -Cfr. serie V, vol. X, n. 591.
118

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1316/356. Parigi, 25 giugno 1918, ore 13,50 (per. ore 20).

La nostra vittoria è largamente commentata dalla stampa francese che è unanime nell'esaltare le nostre truppe ed il nostro comando. Ricevo numerose felicitazioni; consiglio municipale ha pure votato rallegramenti. L'impressione è ottima e grazie anche alla splendida condotta delle truppe italiane sul fronte francese possiamo dire d'essere oggi qui alla moda come lo erano gli americani 15 giorni or sono. È però da avvertire la tendenza che qui si va disegnando a esagerare le conseguenze immediate della sconfitta austriaca. Quasi tutti i giornali ci invitano a passare energicamente all'offensiva per abbattere definitivamente l'Austria di cui si esagerano del pari le debolezze interne e per alleggerire la pressione tedesca su questo fronte. È una tendenza della quale dobbiamo tener conto poiché essa può creare qui illusioni nocive ai nostri interessi nell'eventualità, che non è da escludere, che la Germania accorra sul nostro fronte in aiuto dell'Austria e che noi dobbiamo a nostra volta chiedere rinforzi ai nostri alleati.

119

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, ALL'AMBASCIATORE A TOKIO, CUSANI GONFALONIERI

T. GAB. 943. Roma, 25 giugno 1918, ore 21.

Telegramma di V. E. n. 69 (1).

11 -Documenti diplomatici -Serle V -Vol. XI

Prego telegrafarml risposta di codesto ministro Affari Esteri alla sua comunicazione relativa spedizione in Siberia nonché quale seguito abbia avuto passo fatto dall'Intesa e adoperarsi per sollecita definizione questione (l).

(l) Cfr. n. 58.

120

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1313/243. Londra, 25 giugno 1918, ore 22,10 (per. ore 8 del 26).

Telegramma di V. E. n. 917 (2).

Balfour mi ha detto che non si pensava qui menomamente a riconoscere 11 Governo bolcevista. Anche Lockart che aveva dimostrato in passato tendenze piuttosto favorevoli ai massimalisti, scrive ora che essi sono sulla china discendente e che il riconoscerlo è assolutamente fuori questione.

121

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1318/246. Londra, 25 giugno 1918, ore 22,10 (per. ore 7,35 del 26).

Telegramma di V. E. gab. n. 934 (3).

Balfour mi ha detto che non si pensava qui menomamente a riconoscere il Governo bolcevista. Anche Lockhart che aveva dimostrato in passato tenaver saputo che la questione dovrà formare oggetto di esame in una conferenza dei ministri alleati la quale dovrebbe riunirsi la settimana prossima. Balfour mi ha informato pure che sull'impiego delle truppe czeco-slovacche in Russia le sue vedute non coincidono con quelle francesi. Alla conferenza di Abbeville cui egli non assisteva fu deciso doversi dette truppe trasportare al più presto in Francia. Ciò a lui sembra poco pratico ritenendo di gran lunga preferibile trattenere quelle truppe in Russia dove possono formare un efficiente nucleo di raggruppamento delle varie forze interalleate, mentre per contro il trasportarle in Francia esige uno spreco di tempo e soprattutto di tonnellaggio prezioso. Osservazioni furono comunicate a Clemenceau il quale replicò seccamente doversi rispettare decisioni di Abbeville. Recentemente Balfour è tornato alla carica e Clemenceau pur non consentendo ancora si sarebbe mostrato alquanto meno reciso. Balfour non ricordando bene se V. E. era al cor

100 rente di tutto quanto precede mi ha pregato di rendernela ad ogni buon fine edotto. Egli ha in conclusione osservato sembrargli che i francesi si arroghino circa le «truppe czeco-slovacche un diritto del quale gli sfuggiva il fondamento».

(l) -Per la risposta cfr. n. 135. (2) -Cfr. n. 93. (3) -Cfr. n. 114.
122

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1314/357. Parigi, 25 giugno 1918, ore 22,15 (per. ore 5 del 26).

Telegramma di V. E. Gabinetto n. 934 (l).

Ho approfittato di una conversazione che ho avuto stamane con Margerie per chiedergli il modo di vedere del Governo francese circa i czeco-slovacchi in Russia.

Egli mi ha detto che i czeco-slovacchi hanno in passato manifestato ripugnanza ad essere impiegati militarmente in Russia e di questo sentimento si era fatto interprete anche il generale Sarryk. Per deferenza ad esso oltre che per altri motivi il Governo francese preferiva adoperare quegli elementi in Europa. Quei distaccamenti dovevano quindi dirigersi parte a Murman, parte a Vladivostok e sono gli stessi ostacoli che hanno trovato al loro passaggio da parte dei bolceVIi.chi che hanno portato quelle truppe a rappresen~ tare ora una parte importante nella situazione della Russia.

A quanto ho compreso il Governo francese non crede che esse possano esercitare dove che sia in Russia un'azione veramente efficace e persiste nel desiderio di ricuperarle per il suo fronte. Si opporrà pertanto al loro disarmo chiesto dai bolcevichi perché tale misura significherebbe la loro dispersione e peggio. Margerie mi disse che gli eìementi diretti verso Murman incontrano tali difficoltà da parte dei bolcevichi che si pensa ora a inoltrarli anche quelli verso la Siberia orientale e Vladivostok.

123

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1435/675. Londra, 25 giugno 1918 (per. il 26).

Balfour mi ha fatto oggi una accoglienza accentuatamente cordiale. Mi ha detto che non sapeva trovar parole adeguate ad esprimermi suo compiacimento condiviso sinceramente da tutto il paese per nostra vittoria. Essa è stata «un raggio di sole e di speranza per tutta l'alleanza». Quanto mi ha detto Balfour

è la pura verità. Impressione prodotta è stata davvero enorme. Ieri in tutta Londra non si parlava che di noi in termini di ammirazione. Mia moglie ed io siamo inondati di rallegramenti. Sui commenti della stampa ed impressioni generali del pubblico tutto quello che posso scrivere è che gli uni e gli altri hanno pienamente confermato e magari anche sorpassato le previsioni di cui mio telegramma gabinetto 493 del 4 novembre (1). Con legittimo orgoglio e senza esagerazione credo quindi poter confermare che la provvida azione del Governo, le gesta gloriose dell'esercito e della marina, la sanità e virilità dimostrata dal paese nella gravissima crisi con tanto onore superata ci hanno fatto d'un tratto riconquistare con tasso interesse il prestigio di cui godevamo prima dei disgraziati incidenti di ottobre.

(l) Cfr. n. 114.

124

IL VICE-PRESIDENTE DEL CONSIGLIO NAZIONALE DEI PAESI CECOSLOVACCHI, STEFANIK, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO (2)

L. Roma, 25 giugno 1918.

Il Consiglio Nazionale dei paesi czecoslovacchi si rivolge alla E. V. per esprimere alla Nazione Italiana amica ed alleata i sentimenti di profonda gioia al momento in cui l'esercito italiano, dopo aver resistito valorosamente all'urto delle orde tedesco-magiare, ha loro inflitto un colpo formidabile.

Il cuore dei patrioti czecoslovacchi nella Boemia, Moravia, Slesia, Slovachia esulterà di gioia alla notizia che una parte dell'esercito czecoslovaco nazionale ha avuto già l'onore di combattere a fianco delle truppe Italiane.

Il comunicato del Comando Supremo, i discorsi della E. V. come pure quelli di S. E. l'on. Bissolati hanno dato risalto alla nostra collaborazione, benché essa sia stata modesta in rapporto ai nostri desideri.

La solidarietà di :interessi e di sentimenti dei due popoli italiano e czecoslovaco è dunque da oggi sigillata dal sangue versato in comune.

Quest'alleanza, dovuta all'anima generosa ed idealista dell'Italia, è nello stesso tempo la manifestazione di simpatia vera e ponderata, di confidenza profonda degli czecoslovachi verso una grande Nazione. Questa alleanza sarà un giorno un elemento essenziale della pace mondiale.

I popoli martiri aspettano lo svolgimento della presente battaglia con la certezza dell'esito felice giacché un nemico minato, senza forza morale, non potrà resistere allo slancio ed alla bravura delle truppe italiane ispirate da un ideale oggi comune a tutti gli onesti.

Il popolo czecoslovaco, cosciente del suo diritto e della sua forza, è senza riserve con l'Italia e con gli Alleati in questa lotta suprema. Alcun sacrificio non lo farà indietreggiare, purché contribuisca a stringere la gola di un nemico infame.

(l) -Non pubblicato. (2) -Da ACS. Presidenza del Consiglio.
125

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. GAB. 948. Roma, 26 giugno 1918, ore 20.

Dalla seconda frase del suo telegramma n. 246 (l) non rilevo chiaramente se si tratti di una conferenza tra i ministri alleati (meglio «rappresentanti~ alleati) a Vologda o fra i ministri alleati (meglio «presidenti dei Consigli~) cioè una conferenza del Consiglio Supremo di guerra. Di quest'ultima non è informato minimamente il presidente Orlando. Per il caso si tratti di una riunione del Consiglio Supremo di guerra V. E., senza prendere iniziative in proposito, ma nel solo ed unico caso che essa fosse già desiderata da Lloyd George e Clemenceau, vorrà ricordare a Lloyd George la proposta che egli fece nella riunione di Londra che la prossima sede doveva essere l'Italia. Ciò non ebbe seguito per la situazione militare sopravvenuta in Francia; ma nulla impedirebbe che oggi si realizzasse la proposta di Lloyd George e sarebbe anche equo se si consideri che nessun'altra riunione ebbe luogo nel nostro paese dopo Rapallo.

Gradirò V. E. mi telegrafi maggiori chiarimenti, ed il risultato dei passi che Ella eventualmente svolgesse all'uopo (2).

126

IL MINISTRO A BERNA, PAULUCCI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1324/37. Berna, 26 giugno 1918, ore 21,10 (per. ore 4,30 del 27).

Riferimento al mio telegramma gabinetto n. 32, del 24 corrente (3).

La personalità clericale di Friburgo che avevo pregato occuparsi della cosa mi informa oggi che monsignor Pacelli fu tre settimane fa non a Friburgo ma a Zurigo dove rimase vari giorni in stretto incognito. Egli ha avuto questa notizia «da fonte assolutamente sicura >> ma non ha potuto sapere quali persone egli abbia veduto dn quella città e quale fosse lo scopo del suo viaggio.

(l) -Cfr. n. 121. (2) -Per la risposta di Imperiali cfr. n. 143. (3) -Cfr. n. 115.
127

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A TOKIO, CUSANI CONFALONIERI, A LONDRA, IMPERIALI, A PARIGI, BONIN, E A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE (l)

T. GAB. 956. Roma, 26 giugno 1918, ore 22.

L'ambasciatore del Giappone mi ha comunicato la

(Meno Tokyo) seguente

(Per tutti): nota del suo Governo in risposta a quella ricevuta 1'8 giugno dal Governo inglese per conto proprio, della Francia e dell'Italia.

(Meno Tokyo): «Il Governo giapponese è sempre stato desideroso di coordinare per quanto possibile la sua politica con quella dei Governi alleati relativamente alle misure da prendersi per fronteggiare la situazione in Siberia. Nel tempo stesso in più di una occasione ha messo in chiaro che esso annette una particolare importanza all'appoggio morale e materiale degli Stati Uniti per ogni azione di indole militare da esercitare in Siberia. Il Governo giapponese comprende che il suo atteggiamento di contare in tal modo sull'appoggio degli Stati Uniti è stato pienamente apprezzato e preso in considerazione dai Governi d'Inghilterra, Francia e Italia nel formulare le proposte contenute nel memorandum che il primo segretario per gli Affari Esteri di S. M. Britannica ha voluto consegnare nelle mani dell'ambasciatore del Giappone a Londra il 7 giugno. Tuttavia avuto riguardo alla posizione assunta dal Governo giapponese nella sua comunicazione al Governo americano del 19 marzo u.s., esso non si ritiene in grado di esprimere il proprio avviso sulla questione ora proposta dell'intervento degli alleati prima di avere una completa intelligenza di quanto realmente sia stato concordato fra le tre Potenze e gli Stati Uniti. La corrispondenza scambiata fra il Governo giapponese e quello americano in proposito fu comunicata a suo tempo ai tre Governi ed il Governo giapponese nutre fiducia che le sue intenzioni al riguardo non siano state male intese

-o misconosciute. Esso ha anche attentamente esaminato le tre condizioni propostegli nella eventualità di un'azione comune in Siberia e ritiene doverosa franchezza di fare le seguenti osservazioni per informazione confidenziale del Governo inglese in anticipazione dell'eventualità contemplata dai tre Governi. I principi enunciati nei punti l o e 2° di quelle condizioni sono interamente in accordo con le ripetute dichiarazioni del Governo giapponese e sono del tutto accettabili da esso. Relativamente alla terza condizione richiedente che la spedizione alleata avanzi in direzione ovest il più lontano possibile, il Governo giapponese simpatizzando interamente con il fine che si intende con ciò di raggiungere, ha sottoposto la questione al suo più attento esame. Esso è dolente di non potersi impegnare ad estendere ad ovest la sfera della sua attività militare oltre i confini della Siberia orientale in vista delle gravi difficoltà che una simile operazione comporterebbe praticamente. Il Governo giapponese desidera inoltre di ben determinare che esso annette grande importanza all'unità di comando nella eventualità di un'azione comune in Siberia. In con

.siderazione della situazione geograHca del Giappone come della entità della forza militare che dovrà impiegare per l'azione progettata, il Governo giapponese ritiene di potere giustificatamente esprimere la speranza che il supremo comando di tutti i contingenti internazionali in Siberia sarà affidato al Giappone».

(Per tutti): Ho risposto che avrei conferito con gli alleati sul merito delle dichiarazioni giapponesi. Personalmente deploravo che col palleggiarsi le decisioni ultime tra Giappone e Stati Uniti si perdesse un tempo prezioso per l'azione.

L'adesione esplicita del Giappone alle dichiarazioni delle tre Potenze occi· dentali, anche se subordinata al raggiungimento di un accordo completo tra i cinque alleati, avrebbe dissipato senz'altro tutti i dubbi intorno alla diffidenza e alla reazione che un intervento straniero potesse provocare nell'animo russo, dubbi che costituivano forse la ragione principale delle esitazioni degli Stati Uniti.

(l) -Ed. in SONNINO, Diario, cit., pp. 280-282.
128

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1326/249. Londra, 26 giugno 1918, ore 22 (per. ore 7,35 del 27).

Salvo qualche differenza nella forma, accoglienza questa stampa discorso «Kuhlman » è nella sostanza complessivamente sfavorevole. Anche giornali radicali a tendenza pacifista quali Daily News and Leader e Manchester Guardian non se ne mostrano soddisfatti.

Hardinge con cui discorrevo oggi dell'argomento, osservava, in risposta ad una mia osservazione, che se «Kuhlman » ha pensato ad adescare velatamente Inghilterra, «all'amo da lui gettato non vi è probabilità che qui si abbocchi».

129

IL SEGRETARIO GENERALE AGLI ESTERI, DE MARTINO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. PER CORRIERE 9736. Roma, 26 giugno 1918, ore 23.

Per notizia dell'E. V. trascrivo qui di seguito quanto riferisce il marchese Negrotto circa l'azione del Signor Picot in Palestina:

« Picot continua a tenersi estraneo al movimento sionista perché lavora in altro campo. Già protettore dei Latini, egli cerca ora di attrarre a sé i Greci e gli Armeni e fra questi ultimi, promuove arruolamenti destinati alla « Léglon d'Orient » a Cipro. Non ha mancato nessuna funzione della Pasqua ortodossa.

Gli armeni, privi di appoggio, trovano comodo di avvicinarsi alla Francia anche per ragioni sentimentali e di lingua mentre i Greci, dopo lo sfacelo russo, in essa vedono l'unico sostegno.

Il signor Picot ha passato qualche giorno al Cairo conducendo vita appartata e misteriosa, conformemente al sistema adottato da questa agenzia Diplomatica di Francia che evita, per quanto è possibile, ogni contatto con i colleghi este11i.

Anche qui era corsa la voce che Picot sarebbe prossimamente partito per la Francia, ma tale voce sembra priva di fondamento. Egli infatti è di già ritornato a Gerusalemme.

Da quanto mi viene riferito da diverse parti, la posizione del signor Picot sarebbe alquanto scossa poiché il suo fare altezzoso ed autoritario e la mancanza di tatto e di misura avrebbero finito per indisporre tutti in Palestina. Il padre custode si lagna della sua invadenza non ostante che, negli ultimi tempi, abbia assunto un contegno più conciliante.

Con gli inglesi mantiene apparentemente ottimi rapporti ma si capisce che non è vista di troppo buon occhio la sua ingerenza che limita, in un certo campo, quella che pretendono esercitare le autorità militari in Palestina».

È noto già a V. E. che Picot è poi già partito dalla Palestina.

130

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1332/135. Washington, [26] giugno 1918, ore... (per. ore 20 del 27).

Telegramma di V. E. gabinetto n. 934/168 (1).

Questo ministro degli Affari Esteri che ho interrogato oggi al riguardo mi ha detto movimento truppe czeco-slovacche in Russia è contemplato qui con simpatia e ha escluso potesse partire da Washington un monito qualunque per il loro disarmo. Quanto alla opportunità che i nostri rappresentanti entrino in contatto diretto con i czeco-slovacchi per guidarli e assisterli questo ministro degli Affari Esteri senza escluderla sembra arrestarsi piuttosto alle difficoltà materiali di praticare siffatta assistenza.

Mi sono accorto del resto che questo ministro degli Affari Esteri era poco preparato stamane a rispondermi. Perciò pur confermando a V. E. il movimento czeco in Russia entra nelle vedute di queEto Governo mi riservo di telegrafare dopo aver attinto a fonte più precisa.

(l) Cfr. n. 114.

131

IL MINISTRO A STOCCOLMA, TOMMASINI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1451/316. Stoccolma, 26 giugno 1918 (per. il 28).

Generale Mannerheim è tornato qua 22 corrente. Un suo amico che è giunto con lui mi ha assicurato che durante il suo breve ultimo soggiorno in Finlandia egli non si è occupato di politica rendendosi conto che gli avvenimenti hanno preso colà una piega tale da escludere qualsiasi sua collaborazione. Tuttavia io non ritengo impossibile che egli abbia cercato adoperarsi per diminuire attriti che esistono fra elementi finlandesi e quelli svedesi. Anche generale Linder di cui a mio telegramma 295 (l) è tornato con Mannerheim. Egli ha rifiutato offerta statagli fatta di essere reintegrato col grado di colonnello nell'esercito svedese e nominato comandante di un reggimento di cavalleria. Si dice che egli intenda andare in Germania quale rappresentante esercito finlandese. Condizioni economiche della Finlandia sono aggravate in seguito all'occupazione tedesca perché mentre nessuna delle merci promesse dalla Germania vi è giunta, tedeschi hanno incettato e portato via quello che vi trovavano specialmente burro caffè sapone tabacco.

132

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. RR. PER CORRIERE 1389/252. Londra, 26 giugno 1918 (per. il 3 luglio).

Telegramma di V. E. gabinetto n. 933 (2).

Ad ogni buon fine informo che qui fino a sei settimane fa critiche e lagnanze contro inazione, disorganizzazione, lentezza americane erano generali e sconvenientemente mordaci. Naturalmente nulla traspariva in pubblico e le persone responsabili usavano Linguaggio guardingo, ma l'argomento era oggetto di tutte le conversazioni private ed i termini di linguaggio erano tali da provocare sovente acri risposte da parte di signore di nascita americane sposate ad inglesi. Oggi le cose sono mutate. L'affluenza sempre maggiore delle truppe americane ed il loro valoroso contegno da tutti riconosciuto e decantato hanno convertito in caldi elogi le critiche anteriori. Nel fondo però dell'anima inglese malgrado tutte le ostentazioni in contrario sembra a me permanga un residuo della tradizionale gelosia. Essa viene poi ora ad essere acuita per la posizione sempre più preminente e gradatamente preponderante che nella direzione suprema dell'alleanza va sempre più prendendo il presidente. Dal canto loro americani non se ne stanno sempre silenziosi né si privano di esprimere opi

nion1 ed apprezzamenti non sempre di encomio sugli alleati europei. Sere sono, ad esempio, Cravath dopo pranzo disse in mia presenza a tre altri convitati che i francesi erano scappati al Chemin des Dames dopo aver ucciso un loro generale, aggiungendo che la cosa sentiva di tradimento.

Su quest'ultimo punto riterrei ormai che dopo San Quintino e Chemin des Dames gli alleati inglesi e francesi potrebbero ricordarsi reciprocamente il classico «voeniam petimusque damusque vicissim » tenendo presente che disgrazie del genere sono capitate. capitano e capiteranno agli eserciti più valorosi di questo mondo senza che il loro onore ed il loro prestigio rimangano menomamente oscurati da siffatti passeggeri rovesci, quando essi sono poi riparati in modo mirando ed eroico, siccome lo hanno proprio ora dimostrato e continueranno, confido, a dimostrarlo le gesta gloriose dei soldati italiani.

(l) -Cfr. n. 68. (2) -Cfr. n. 113.
133

IL MINISTRO A LISBONA, SERRA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

R. R. 307/81. Lisbona, 26 giugno 1918.

I giornali di Lisbona recano il testo della lettera che il signor Bernardino Machado ha diretto al signor Lloyd George.

In questo documento, di cui unisco il testo, l'ex Presidente della Repubblica Portoghese muove violenti attacchi alla politica britannica in Portogallo durante gli ultimi sei mesi.

Il signor Bernardino Machado che non sa consolarsi del perduto potere, comincia col qualificare di terrorista, dittatoriale e demagogico il regime del signor Paes, il quale con un simulacro di elezioni avrebbe condotto al potere elementi germanofili.

La politica di questi uomini, dice il signor Machado, è di oppressione alla democrazia portoghese, la quale fu sempre alleata dell'Inghilterra. Egli considera l'attuale situazione in Portogallo come un sintomo sporadico di teutonismo e ritiene che in tali condizioni il Governo britannico avrebbe ancora dovuto aspettare lungo tempo prima di riconoscere il nuovo stato di cose, lamenta che il generale Barbardiston, capo della missione militare inglese, fu il primo a visitare nel suo accampamento il campo degli insorti e che il giorno della proclamazione a Presidente del signor Sidonio Paes il detto Generale lo accompagnò in tutte le cerimonie pubbliche acclamandolo in forma tale da far credere che il Governo Inglese avesse preso sotto la sua protezione la nuova Repubblica. Infine egli protesta in via generale contro il riconoscimento diplomatico del nuovo Capo dello Stato, riconoscimento che secondo il suo modo di vedere non avrebbe mai dovuto aver luogo. La lettera del signor Machado, la quale fa seguito a proclami da lui e dall'ex Ministro della Guerra lanciati alle truppe portoghesi al fronte occidentale non ha in fondo nessuna base poiché egli oramai non ha nessuna veste per dirigersi al Capo del Governo Britannico; essa inoltre rappresenta un cumulo di esagerazioni e parte da un punto di vista erroneo.

Il signor Machado crede o mostra di credere che l'Inghilterra non era alleata al Portogallo ma a lui personalmente ed al partito repubblicano democratico. Ora giova ricordare che il Governo di S. James non ha mai fatto nulla per accreditare anche lontanamente simile leggenda e, senza ricorrere a tutto quanto si seppe che era avvenuto durante il viaggio a Londra dello stesso signor Bernardino Machado e del signor Alfonso Costa, basta ricordare che Sua Maestà il Re Don Manoel è ospite del Governo br,itannico e che i suoi fautori hanno sempre liberamente fatto in Inghilterra quanto hanno potuto e voluto per una restaurazione la quale finora non si è verificata forse perché Sua Maestà Don Manoel non l'ha mai desiderata.

Circa la fretta ingiustificata che il Governo britannico avrebbe messa per il riconoscimento del signor Paes i miei precedenti rapporti hanno messo in piena luce questo punto e tutti oramai sanno in Portogallo che il Governo inglese malgrado la necessità di venire ad una pronta soluzione di questo difficile problema per gli interessi degli alleati nella guerra si mostrò della più grande correttezza, usando le dimore protocollari le più minuziose, anche a rischio di vedersi preceduto dalla Spagna e dal Brasile e da tutti i neutri in generale e fino al punto che, come ho riferito alla E. V. il suo ministro divenne apertamente inviso al nuovo Presidente.

Questa accusa quindi non regge, come non calza l'accusa di germanofilia al nuovo Governo, poiché il Signor Paes fin dal primo giorno ha sempre fatte le più ampie affermazioni di solidarietà cogli alleati e se solo in piccola quantità ha spedito nuovi contingenti ciò è stato perché lo stesso Governo inglese ha declinato le sue offerte.

Il Signor Machado ricorda inoltre, come ho accennato, i buoni rapporti fra il Capo della Missione Militare Inglese ed il Signor Paes (il che del resto è in contraddizione coll'accusa di germanofilismo (ma mette in oblio che alcuni dei suoi ministri ed il comandante della squadra trovarono salvezza sui «destroyers » inglesi che erano nel porto di Lisbona, e che se alcuni uomini politici non furono passati ,immediatamente per le armi e se lui stesso poté salvarsi in !spagna, ciò si dovette alle raccomandazioni che il Ministro d'Inghilterra e gli altri Ministri alleati fecero al Governo Provvisorio ed alla fiducia che questi espressero alla Giunta rivoluzionaria che questa non si sarebbe resa responsabile di crudeltà che potevano macchiare il buon nome della nazione portoghese.

Il fatto è che l'ex Presidente il quale sembra sia stato abbandonato dagli stessi democratici ed evoluzionisti crede di personificare in sé tutto il Portogallo e non si rende conto del vero stato delle cose. Il Governo britannico non si occupa né di questo né di quel partito, non combatte né questa né quella tendenza e solo cerca di mantenersi amico di tutti ed in buon accordo col capo del potere.

Questo modo di agire assicura piena indipendenza della nazione lusitana e dovrebbe essere di gran sollievo e consolazione per i veri portoghesi, quando per l'accecata violenza delle lotte intestine alcuni politicanti non occultano l'aspirazione ad un intervento straniero che sarebbe la definitiva rovina del Paese.

134

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, ALL'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE Cl)

T. GAB. S. 958. Roma, 27 giugno 1918, ore 19.

Nel marzo 1915 e nel maggio 1916 furono stipulati accordi tra Inghilterra, Francia e Russia relativamente all'Impero ottomano. Alla Russia era attribuito Costantinopoli con gli stretti, la Tracia meridionale e parte del litorale asiatico più le isole del mar di Marmara, Imbros e Tenedos. Alla Francia in amministrazione diretta la Siria, Adana, Sivas e Diarbekir e come zona d'influenza la Mesopotamia settentrionale. All'Inghilterra in amministrazione diretta la Mesopotamia meridionale compreso Bagdad più Acri e Caifa, e come zona d'influenza il territorio sino alla Palestina. La Palestina da istituire in regime internazionale. Per l'Arabia varie clausole speciali.

Questi accordi furono comunicati al Governo italiano dietro nostre insistenze nell'ottobre 1916 e ne seguirono difficili e lunghi negoziati per la nostra accessione.

L'articolo IX del Trattato di Londra del 26 aprile 1915 sancisce tre punti: 1° -Salvaguardia per l'Italia del principio dell'equilibrio del Mediterraneo orientale. 2° -attribuzione all'Italia di una zona «équitable >> cioè proporzionale a quelle attribuite agli alleati. 3° -che le nostre aspirazioni saranno riconosciute nelle regioni attigue alla zona di Adalia, dove l'Italia possiede già diritti constatati. Per conseguenza abbiamo precisato le nostre rivendicazioni nei vilayet di Aidin, Konia e Adana.

Nei negoziati che seguirono conclusi nel luglio-agosto 1917, dovemmo rinunziare ad Adana e Mersina per quanto quella regione costituisca lo sbocco naturale della regione di Konia. Il resto, compreso Smirne, ci fu riconosciuto come amministrazione diretta, più un territorio a nord di Smirne, fino al golfo di Edremi, come zona d'influenza. Per insistenza della Francia ciò tu tuttavia subordinato al consenso della Russia, il quale d'altronde né allora né dopo si poteva richiedere causa le condizioni interne di quel paese.

Spedirò quanto prima a V. E. il testo di questi accordi e i più importanti documenti della corrispondenza scambiata con gli alleati.

Ciò premesso, informo V. E. che da qualche tempo giunge notizia di un interessamento del Governo americano all'avvenire della Turchia asiatica. Secondo notizie da Londra il presidente Wilson si mostrerebbe assai contrario al complesso degli accordi in proposito fra gli alleati. A Londra si ritiene essere però indispensabile venire a un'intesa col presidente Wilson. Intanto sembra delinearsi una divergenza tra Inghilterra e Francia, la prima propendendo a ritenere che la scomparsa della Russia toglie il valore degli accordi in questione.

In tale stato di cose, sarebbero da prevedere sia scambi ufficiali d'idee della Francia e dell'Inghilterra con codesto Governo, sia trattative comuni dei tre Governi interessati. E sorge la questione se non sarebbe opportuno che

provvedessimo a non !asciarci precedere nello spiegare e dimostrare a codesto Governo il fondamento e la legittimità dei nostri interessi, onde evitare che, come accadde per la questione adriatica, si radicassero costà idee preconcette a nostro danno.

Dai miei discorsi In Parlamento V. E. conosce il nostro punto di vista. Non proseguiamo fini imperialistici. Vogliamo che, di fronte ad eventuali ingrandimenti altrui, sia mantenuto l'equilibrio delle forze nel Mediterraneo orientale perché. lo -senza di ciò sarebbe vana la speranza di instaurare una pace duratura fra le Potenze interessate. 2° -perché l'Itaila è Potenza essenzialmente mediterranea ed una sua menomazione in quel campo ne segnerebbe la decadenza politica ed economica. 3° -perché il naturale sviulppo demografico dell'Italia le impone la necessità di tutelare la sua naturale espansione futura in quel campo. Per conseguenza, se altre Potenze mediterranee (e nel numero comprendiamo naturalmente l'Inghilterra) faranno acquisti in Levante, l'Italia dovrà acquistare proporzionalmente. E nello stesso modo che acquisteranno gli altri, cioè mediante domini dirett,i ovvero mediante zone d'influenza o di sfruttamento economico, dovrà acquistare l'Italia.

Questo concetto non deve assolutamente, per ovvie ragioni, implicare la menoma rinuncia preventiva nei riguardi degli alleati a quanto fu pattuito con essi circa la modalità delle nostre affermazioni territoriali in Turchia. Tuttavia è chiaro che il nostro programma inspirato essenzialmente all'idea della proporzionalità e dell'equilibrio delle forze, si accosta molto più ai concetti di Wilson che non il programma dell'Inghilterra e della Francia il quale mira in assoluto e positivo all'acquisto diretto di determinati territori turchi

Quanto all'Arabia e al Mar Rosso si deve tener presente che l'Italia è Potenza rivierasca del Mar Rosso ed è Potenza coloniale musulmana. Nemmeno in quel campo si può dunque ammettere una nostra menomazione.

Lascio a V. E. di giudicare, secondo il momento e la occasione, se e come intrattenere codesto Governo in via personale od ufficiosa di questi argomenti, mettendo in rHievo che la funzione mediterranea dell'Italia, ora come in passato, è funzione di equilibrio e costituisce una preziosa garanzia di pace, e che è nostro costante desiderio procedere nel maggiore accordo possibile cogli Stati Uniti.

(l) Ed. In SONNINO, Carteggio, clt., n. 301.

135

L'AMBASCIATORE A TOKIO, CUSANI GONFALONIERI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1335/72. Tokio, 27 giugno 1918, ore 20,20 (per ore 6 del 28).

Telegramma di V E. n. 11 (l).

Ministro degli affari Esteri mi ha detto:

«Noi non vogliamo entrare nel gruppo delle quattro Potenze per persuadere la quinta, bensì essere richiesti unanimamente dalle altre quattro».

Evidentemente Giappone preferisce essere pregato perché bisognoso larghi appoggi americani per fare spedizione militare. Non è inclinato alla causa comune... (l) interessi immediati.

(l) Numero particolare di protocollo del n. 119.

136

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, A LONDRA, IMPERIALI, E A PARIGI, BONIN

T. GAB. 960. Roma, 27 giugno 1918, ore 22.

Mio telegramma Gabinetto n. 956 (2). (Per Parigi e Londra) Ho telegrafato al R. ambasciatore Washington quanto segue:

<Per tutti) Prego V. E. associarsi ai passi che faranno colleghi per trarre presso codesto Governo dalla nota giapponese maggior partito possibile per indurlo ad una adesione alla impresa siberiana in tempo utile.

137

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, E A PARIGI, BONIN

T. GAB. 961. Roma, 27 giugno 1918, ore 22.

A Rodd che mi parlava stamane di un<:t ripresa delle trattative pel comando unico navale nel Mediterraneo, dopo avergli minutamente narrato tutto l'andamento della discussione di Versailles (3), ho detto che R. Governo era disposto, quando ne fosse richiesto, a riprendere le trattative con l'Inghilterra al punto ultimo a cui il consenso comune era stato raggiunto a Versailles prima della dichiarazione improvvisa dì rottura per parte di Lloyd George. Basi essenziali di un accordo secondo me erano:

l0 ) -Che si escludesse ogni ingerenza del Consiglio navale interalleato sulle questioni mediterranee oggetto dell'accordo !imitandoci, analogamente a quanto si fece per il generale Foch, al conferimento a lord Jellicoe del comando supremo unico per il Mediterraneo e

2°) -si tenesse nel debito conto la necessità dì una certa libertà e prontezza dì azione per parte del comando italiano nell'Adriatico. Governo inglese avrebbe dovuto dire se accettava la formula ultima cui eravamo giunti a Versaìlles (4) e che ad ogni buon fine consegnai a Rodd.

Quando il Governo inglese adottasse detta formula lasciavo ad esso la cura di intavolare l'argomento su queste basi con la Francia per potere arrivare all'intesa generale.

Ho detto a Rodd che non era consigliabile che venisse qui a discutere un ministro inglese o altro personaggio finché non fosse evidente il consenso sulle basi dell'accordo e gli ho raccomandato di pregare a mio nome il suo Governo di non portare questa materia in discussione alla conferenza di Versailles ma di trattarla preferibilmente per via diplomatica finché non si fosse raggiunto accordo (l).

(l) -Gruppi lndeclfratl. (2) -Cfr. n. 127. (3) -Cfr. n. 12. (4) -Cfr. n. 24.
138

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI SONNINO

T. GAB. S. 1351/136. Washington, [27] giugno 1918, ore... (per. ore 17,30 del 28).

Telegramma di V. E. gab. n. 933/167 (2).

Poiché né da Lansing né da altre parti mi si era accennato mai, neanche vagamente, all'argomento toccato presso V. E. da Page, non ho potuto escludere la possibilità di un qualche malinteso. Ho chiesto perciò ieri a Lansing di dirmi francamente da che cosa muovesse ed a chi fosse diretto il lamento di questo Governo contro supposte critiche e malignità fatte a Roma circa la condotta e gli intendimenti degli Stati Uniti verso l'Italia.

Mi felicito di questo passo. Lansing mi ha spiegato infatti subito che la sua comunicazione a Page mirava soltanto a diffidare il R. Governo contro l'atteggiamento e le parole di due o tre americani residenti in Italia i quali essendo nemici di Wilson si sforzano, a suo dire, di porre in cattiva luce presso di noi la sua attitudine attribuendogli una predisposizione a favorire qualsiasi europeo che si affretti a prendere in considerazione le sue lezioni di guerra, insinuazioni intenzionali contro le quali egli intendeva protestare. Ciò spiega la riaffermazione che Page doveva fare a V. E. degli intendimenti del Governo degli Stati Uniti a nostro riguardo.

Quanto al richiamo circa necessità coordinamento azione degli alleati e subordinamento degli scopi particolari a quelli generali, ho potuto accertare senza nulla tradire che esso non si connette menomamente alle discussioni mentovate da V. E. dell'ultima conferenza di Versailles. Fra gli americani cui alludeva Lansing il più ostìco perché il più acre contro Wilson è il signor Whitney Warren. E accennandomi stamane ai suoi stretti rapporti con «alcune autorità italiane» Lansing intendeva alludere indubbiamente alla sua intimità coll'ammiraglio Thaon di Revel resa palese oltretutto dalla collaborazione di quest'ultimo alle pubblica~ioni del primo a sostegno dell'Italia. In questa cooperazione Wilson e Lansing hanno creduto evidentemente di riscon

trare un connubio che riesce loro sgradito nel tentativo di attribuire a questo Governo una minore considerazione degli scopi italiani. Ed hanno voluto ammonire: non è esatto come vi si lascia credere da chi ne ha interesse che disconosciamo gli scopi italiani. Dobbiamo soltanto coordinarli (e questo conviene teniate presente anche voi) all'azione degli alleati ed agli scopi generali della guerra.

In sostanza un cittadino americano prominente è nello stesso tempo grande amico nostro e grande nemico di Wilson il quale gli attribuisce di associarsi alla difesa della causa italiana a scopo di animosità personale e per fini politici malignazioni sugli intendimenti e la condotta di questo Governo nei nostri riguardi. Contro siffatte pretese o reali malignazioni Wilson protesta e ci pone in guardia quando gli è sembrato vedere una troppo stretta intimità e collaborazione fra le nostre supreme autorità navali e il Warren che egli ci avverte non essergli persona grata.

V. E. vedrà nel suo alto discernimento quale rimedio possa portare costà a questa situazione delicata.

(l) -Vedi In SoNNINo, Carteggio, cit., n. 301 una lettera di Sonnino a Orlando dello stesso 27 giugno, dal contenuto analogo a quello di questo telegramma. (2) -Cfr. n. 113.
139

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI SONNINO

T. GAB. 1340/13. Washington, 27 giugno 1918, ore... (per. ore 24 del 28).

Mio telegramma 135 gabinetto (1).

L'indeterminatezza delle risposte di Lansing trova spiegazione nella franca dichiarazione di Phillips, e cioè che di tutte le questoni grandi e piccole concernenti la Russia si è impadronito da qualche giorno Wilson per un esame di coordinazione e per una decisione finale circa la linea di condotta che adotterà questo Governo. Fino ad allora ( la decisione non dovrebbe tardare) il Dipartimento di Stato è necessariamente costretto al riserbo. Ciò conferma il contenuto del mio telegramma n 132 gabinetto (2).

140

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1337/138. Washington, 27 giugno 1918... (per. ore 17 del 28).

Telegramma di V. E. gab. 917/163 (3). Interrogando Phillips rispetto telegramma identico diretto a Parigi, Londra e Washington dai rispettivi capi

militari a Murman, gli ho detto che V. E. era assolutamente contraria a riconoscere oggi il Governo massimalista.

Phillips confermandomi l'arrivo del telegramma al Dipartimento di Stato mi ha detto che non era neanche da prendere sul serio e che in questo senso sarebbe stato telegrafato all'ambasciata degli Stati Uniti a Vologda.

Confermo dal canto mio che nessuna preoccupazione deve regnare oggi circa un possibile riconoscimento del Governo massimalista da parte degli Stati Uniti il quale vi è assolutamente avverso.

(l) -Cfr. n. 130. (2) -Cfr. n. 107. (3) -Cfr. n. 93.
141

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. RR.../689 (1) Londra, 27 giugno 1918.

Sykes mi annunziò ieri arrivo di Picot che egli si propone condurre seco per qualche giorno sua campagna al fine di procedere ad un personale scambio di vedute su tutte le varie questioni attinenti Turchia Asiatica. In via confidenzialissima Svkes mi avvertì avere dal linguaggio Picot notato essere funzionario francese più del necessario edotto di particolari attinenti conversazioni corse tra noi. Avendo io manifestato sorpresa, disse Sykes ritenere più che probabile indiscrezioni siano state commesse da frati di Gerusalemme verso i quali opina occorra conservare estremo riserbo perché pronti a pettegolezzi ed intrighi.

142

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, E A PARIGI, BONIN

T. GAB. 969. Roma, 28 giugno 1918, ore 22.

(Solo Londra): Ho telegrafato al R. ambasciatore a Parigi quanto segue:

(Per tutti): Questo ambasciatore di Francia mi ha detto che sarebbe intenzione di Pichon di inviare posdomani domenica in occasione della consegna da parte del signor Poincaré della bandiera alla legione czeco-slovacca in Francia un telegramma del seguente tenore a Balfour ed a me:

«M.le Président de la République remet aujourd'hui son drapeau à l'armée tchéco-slovaque constituée par enròlement volontaire sur le front français.

(1} Telegramma tratto dal fondo ambasciata a r.ondra e non Inserito nelle raccolte del telegrammi in arrivo ordinari e di gabinetto.

12 -Documenti diplomatici -Serie V -Vol. XI

Le Gouvernement de la République, fidèle aux principes du respect des nationalités et de la libération des peuples opprimés pour lesquels il combat avec ses alliés, saisit cette occasion pour reconnaitre le Conseil national comme l'organe suprème du mouvement tchéco-slovaque dans les pays de l'Entente et s'inspirant des sentiments de haut idéal exprimés par M.le président Wilson, considère comme justes et fondées !es revendications de peuple tchécoslovaque et déclare qu'il appuiera de toute sa sollicitude les aspirations à l'indépendance pour lesquelles ses soldats combattent dans les rangs alliés ».

Naturalmente tanto Balfour che io avremmo dovuto rispondere al telegramma del signor Pichon.

Ricordo che nelle ultime conversazioni di Parigi quando si propose una dichiarazione per i popoli oppressi dci.l'Austria-Ungheria io, per ragioni che illustrai ampiamente, non aderii per il Governo italiano ad una formula troppo impegnativa, ma ne suggerii un'altra analoga a quella del presidente Wilson che fu poi accettata. Siccome Balfour fece sapere che Benes da lui fatto successivamente ed espressamente interrogare, si era manifestato per quanto riguardava i czeco-slovacchi poco soddisfatto della formula Wilson, fu stabilito che avremmo bensì mantenuto la formula da me suggerita ed accettata collettivamente per tutti indistintamente i popoli oppressi dell'Austria Ungheria, ma che i Governi restavano liberi di fare «singolarmente» quelle ulteriori dichiarazioni riguardanti gli czeco-slovacchi ed altre speciali nazionalità che fossero state possibili quando nei singoli paesi si presentassero opportune circostanze, come era già avvenuto in Italia e come si prevedeva sarebbe tra poco avvenuto in Francia.

La formula collettiva è quella stata pubblicata alla chiusura dell'ultima conferenza di Versailles (1).

Tutto ciò ricordato osservai a Barrère che quanto mi si chiedeva ora aveva l'aria di voler ritornare sul già deciso, imponendo realmente dichiarazioni collettive ulteriori sotto forma di scambio di telegrammi tra i tre Governi alleati dove si era stabilito di fare ulteriormente solo dichiarazioni singole caso per caso. Dissi che non mi associavo ad una politica di questa specie, e che non mi sarei piegato a questa che aveva l'aspetto ed era effettivamente una imposizione contraria ai patti conclusi. Ed illustrai nuovamente le ragioni che avevano fatto prevalere il mio concetto a Parigi ed a Versailles, che cioè fare dichiarazioni collettive ampie per i czeco-slovacchi ci avrebbe obbligato, a breve scadenza a farne altre collettive altrettanto ampie per gli jugoslavi, i rumeni, ecc.; precisando davanti ai singoli popoli l'impegno dello smembramento dell'Austria; il che avrebbe avuto effetti dannosi nelle presenti circostanze della situazione militare, alla quale i Governi sembravano contrapporre sempre più ampi fini di guerra, dando così armi ai partiti contrari alla resistenza ed alla guerra. Conclusi che non avevo da oppormi alla manifestazione che, in conformità delle intese, il Governo francese facesse singolarmente, ma che non potevo aderire a questa proposta di Pichon che risollevava indirettamente la questione cercando di darle una soluzione contraria

a quella già fissata. Barrère mi disse che avrebbe riferito al suo Governo quanto gli avevo detto. (Solo Londra): Prego V. E. intrattenere su quanto precede in via assolutamente personale e confidenziale Balfour (1).

(l) Cfr. n. 7, annesso b.

143

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1341/255. Londra, 28 giugno 1918, ore 22 (per. ore 5,35 del 29).

Telegramma di V. E. 948 (2).

Balfour parlò esplicitamente di una riunione del Consiglio Supremo di Versailles. Chieste oggi spiegazioni confidenziali a Drummond ebbi da lui la conferma della contemplata riunione. Gli argomenti sono: l'impiego delle truppe americane e la decisione definitiva sull'intervento degli alleati in Russia e relative comunicazioni da rivolgere al presidente degli Stati Uniti d'accordo con Foch. Drummond era sorpreso che nessun avviso fosse ancora giunto al presidente del Consiglio ed a V.E. da parte del Governo francese che erasi assunto tale incarico. Riteneva però che a quest'ora comunicazione deve essere stata già fatta a Roma. Ad una osservazione personale mia nel senso indicato da V. E. Drummond ha replicato che i ministri britannici avevano consentito recarsi Versailles sia pel fatto di trovarsi quivi insediata tutta la macchina del Consiglio Interalleato il che semplifica indubbiamente i lavori, sia per atto di cortesia verso il vecchio presidente del Consiglio francese il quale per l'età avanzata e per la sua indispensabilità in Francia al momento presente può difficilmente assentarsi anche pochissimi giorni. Data tale ultima circostanza interpretando lo spirito delle istruzioni di V. E. ho creduto preferibile astenermi dal chiedere speciale udienza a Lloyd George ciò che avrebbe dato al mio passo un carattere quasi ufticiale con prospettiva di dubbio risultato.

144

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, E A PARIGI, BONIN

T. PER CORRIERE 733. Roma, 28 giugno 1918, ore 23 (3).

(Per Parigi) Ho diretto al R. ambasciatore a Londra la comunicazione che qui è trascritta per conoscenza della E. V. Detta comunicazione risponde al telegramma pure qui trascritto e direttomi dal marchese Imperiali.

(Per tutti) Telegramma gabinetto n. 236 (1).

Prendo atto che governatore Gerusalemme ha più di una volta dovuto respingere le domande e le proteste presentate da Picot quale protettore degli interessi religiosi dei latini, e del recente rifiuto opposto alla trasmissione fatta a mezzo del rappresentante francese della protesta del padre custode circa la messa degli armeni nella chiesa di S. Giacomo.

Devesi però rilevare che i molti fastidi cagionati alle autorità inglesi dalla questione del protettorato sono dovuti alle autorità stesse le quali non attribuendovi in un primo momento importanza pure segnalata loro ripetutamente da parte nostra, non hanno immediatamente presa quella posizione precisa che avrebbe troncato fino dal nascere ogni dubbiosa ed incresciosa discussione.

Per certo il diritto di protettorato religioso, cessato il regime capitolare diviene caduco ed anacronistico, e nella nuova sistemazione della Palestina esso dovrà cessare totalmente, cosi com'è cessato in tutti i paesi dove scomparso il dominio turco è finito il regime delle capitolazioni.

Noi non sappiamo però vedere come da queste difficoltà che sono certamente superabili, si debba trarre la conclusione che l'assetto internazionale veduto dagli alleati non appena fu posta la questione della Palestina sia di impossibile attuazione. Per certo la questione non è di facile soluzione, ma noi siamo convinti della possibilità di trovarla, sempreché essa sia esaminata con serenità ed equilibrio dalle Potenze Alleate. Non mancano esempi di felice cooperazione internazionale, come non mancano studi da cui trarre utili ammaestramenti e di insegnamento.

Ora la affermazione del signor Sykes non è isolata, gli accenni a difficoltà sono stati fatti alla E. V. dal signor Balfour e l'insistenza con la quale si parla di una soluzione molto diversa da quella fin qui vagheggiata è continua nella stampa inglese, specie sionistica, e nelle manifestazioni sionistiche stesse.

Egli è perciò tanto più necessario che l'E. V. colga una qualche occasione per riaffermare questo nostro punto di vista che non è insolubile, ma certo diverrà più difficile se il signor Sykes ed il signor Picot prepareranno da soli le basi delle discussioni fra i Governi.

A parte che noi non possiamo ammettere di essere estranei a questi preliminari scambi di idee, sta di fatto che le conclusioni cui potrebbero venire il signor Sykes ed il signor Picot non terrebbero certo conto del nostro punto di vista e dei nostri interessi. Esse costituirebbero però un principio di accordo, sia pure non impegnativo, tra Francia ed Inghilterra su tale punto, ed il Governo inglese e quello francese potrebbero poi trovarsi nell'imbarazzo di fronte alle legittime nostre osservazioni così come è avvenuto tutte le volte che noi non abbiamo partecipato fin dall'inizio all'esame delle questioni che interessano tutti gli alleati.

L'E. V. vede dunque come sia indispensabile chiarire lealmente al signor Sykes la situazione, e non dubito punto che V. E. saprà venire con l'abituale Suo tatto ad una conclusione utile anche per noi.

(l) -Per le risposte di Imperiali e Bonin cfr. nn. 160 e 171. (2) -Cfr. n. 125. (3) -Il telegramma era stato redatto il 22 giugno ma, come risulta dal numero dl protocollo, parti il 28 giugno.

(l) Cfr. n. 55.

145

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. 734. Roma, 28 giugno 1918, ore 23.

Suo telegramma 574 (1).

Commendatore Sereni prega comunicare a Sokoloff che comitato comunità israelitiche ha scelto come suoi delegati il cav. Angelo Levi Bianchini e dottor Giacomo Artom. Comm. Sereni desidera anche conoscere giorno preciso in cui delegati americani giungeranno Roma (2).

146

IL MINISTRO A LISBONA, SERRA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1461/57. Lisbona, 28 giugno 1918 (per. il 28).

Giornali pubblicano nota ufficiosa che annunzia prossima ripresa relazioni diplomatiche fra Portogallo e Santa Sede conseguente ristabilimento rappresentanza.

147

IL MINISTRO A L'AJA, SALLIER DE LA TOUR, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1463/159. L'Aia, 28 giugno 1918 (per. il 29).

Trasmetto seguenti notizie situazione in Austria quali risultano da informatore questo addetto militare e da altri: «Vari commercianti qui giunti e che hanno lasciato Austria-Ungheria fra il 20 e 23 riferiscono che recente sconfitta ha recato costernazione anche per maggiore dipendenza in cui Vienna viene a trovarsi rispetto a Berlino. Vi è tendenza non aggiungere fede comunicati ufficiali ed esagerare proporzioni sconfitta e perdite subite. Si producono recriminazioni tra truppe delle varie nazionalità in quanto che slavi ed ungheresi dicono erano in riserva e mitragliavano reparti che piegavano.

Ire contro inetto stato maggiore che non eseguì piano studiato dallo stato maggiore germanico, non seppe usare le riserve ed organizzare servizio rifornimento alle truppe combattenti. Si vocifera che vi saranno esoneri generali e grandi cambiamenti nel comando.

All'interno ovunque agitazioni e tumulti che in Boemia, Galizia assumono carattere rivoluzione. In Galizia prevalgono aperte aspirazioni nazionaliste nel senso della ricostituzione di una Polonia completa ed indipendente.

A Vienna hanno preoccupazioni annonarie. Borgomastro ha deferito mantenimento ordine all'autorità militare che ha represso energicamente uno sciopero di metallurgici. Provvedimenti militari sono stati presi anche in tutte le maggiori città. In Ungheria situazione è ancora peggiore. Crescono adii contro Germania ed Austria. Spedizioni viveri in Cisleitania esasperano popolazione. Si rafforzano aspirazioni completa separazione da Vienna. Società segrete fanno propaganda fra masse operaie ed eccitano a scioperi generali. Ogni tanto scoppiano grandi scioperi parziali anche nelle fabbriche munizioni. Repressioni sanguinose dei tumulti per opera czechi ed austriaci, accrescono esasperazione.

Complessivamente avvilimento per insuccesso militare, recriminazioni, animosità nazionali, stanchezza guerra, odio crescente per Germania, intollerabile disagio hanno prodotto situazione della massima gravità che finora si è a stento giunti a fronteggiare con provvedimenti militari. Non si può ancora parlare di rivoluzione, ma di questa si scorgono segni precursori.

Significativo è il fatto segnalato costà alcuni agenti di questi centri informazioni militari di battaglioni ersatz e landsturm mandati dalla Germania in Austria prima si fosse determinato insuccesso offensivo nel Veneto>>.

Questi circoli politico-finanziari considerando che situazione Austria Ungheria si fa ogni giorno più grave e minacciosa, alla borsa Amsterdam cambio e valori austriaci si sono fortemente risentiti delle allarmanti notizie che giungono da Vienna.

(l) -T. 1433/574 del 25 giugno. non pubblicato, con il quale Imperlali chiedeva di conoscere con urgenza i nomi del delegati italiani nella commissione slonlsta. (2) -Imperlali rispose con t. 698 del 3 luglio che i delegati americani sarebbero stati a Roma verso il 20 luglio.
148

IL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO, AL VICE-PRESIDENTE DEL CONSIGLIO NAZIONALE DEI PAESI CECOSLOVACCHI, STEFANIK (l)

L. Roma, 28 giugno 1918.

L'entrata in linea a fianco dei nostri soldati dei prodi legionari czeco-slovacchi è stata salutata con gioia in tutta l'Italia, giacché quel fatto segna per sé solo la più solenne condanna di tutto un sistema di governo universalmente condannato e vieppiù riafferma la giustizia della causa nostra per

la quale combattono i popoli liberi e quelli che degnamente aspirano alla libertà.

L'Italia è lieta di accomunare la sua causa con quella del popolo czecoslovacco, che con ardimento magnanimo e col tradizionale valore insorge contro il suo secolare tiranno, ardentemente confidando nella vittoria dell'Intesa che sarà pure la vittoria di quante nazionalità vogliono in questa lotta immane esser con noi con l'animo e con le opere per scuotere alla fine il giogo duro e indegno.

La comunanza d'ideali e di fede, che avvince l'Italia e la Boemia si è testè gloriosamente rafforzata sul campo di battaglia, dove la sorte arrise al nostro valore e al nostro diritto: dal sangue versato in comune, balza ancor più salda l'amicizia fra i nostri due popoli.

I sentimenti, di cui Ella si è fatta interprete, in nome del popolo czecoslovacco (1), trovano piena rispondenza nell'animo degl'Italiani: con egual fede noi attendiamo il giorno della comune vittoria e con ugual fervore auguriamo alla Boemia il pieno compimento delle sue aspirazioni, del quale la rendon degna le tradizioni gloriose e il secolare martirio e la eroica coscienza.

Intanto, agli czeco-slovacchi caduti sul suolo d'Italia vada il più puro sentimento della nostra commozione e della nostra gratitudine; ai combattenti, il nostro fervido plauso di ammirazione; a tutti il saluto nostro augurale e fraterno.

(l) Da ACS. Presidenza del Consiglio.

149

IL MINISTRO AD ATENE, ROMANO AVEZZANA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1358/47. Atene, 29 giugno 1918, ore 4,20 (per. ore 1,30 del 30).

Venizelos durante la visita che gli ho fatto in contraccambio a quella fattami per la nostra vittoria mi ha detto che Sterghiades gli aveva riferito il discorso tenutosi (mio telegramma 132-26) (2) circa le idee di esso Venizelos sulle linee generali che dovrebbero presiedere ad una eventuale e desiderabile intesa fra la Grecia e l'Italia.

Egli tèneva a confermarmi le dichiarazioni del governatore dell'Epiro aggiungendo qualche maggiore schiarimento. Quantunque la Grecia abbia ad un certo momento aspirato ad annettersi il territorio albanese della Musachia fin sotto Berat egli era rivenuto da questo progetto e si limitava a chiedere il territorio albanese delle provincie di Koritza e Argirocastro. Riteneva anche desiderabile la costituzione di un'Albania indipendente sotto l'amicizia dell'Italia ma non avrebbe potuto vedere di buon occhio sorgere di un vero

protettorato italiano che facendo dell'Italia una potenza balcanica avrebbe turbato l'equilibrio degli stati della penisola. Aggiungeva inoltre che nessun accordo esiste fra la Serbia e la Grecia per ciò che riguarda l'Albania.

Gli ho risposto che avevo inteso con molto interesse le sue parole ma che da parte mia come gli avevo già detto precedentemente non avevo alcuna autorizzazione per discorrere di questo argomento.

(1) Cfr. n. 124.

(2) Numero errato.

150

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1353/362. Parigi, 29 giugno 1918, ore 15,15 (per. ore 20).

Presidente della Repubblica si recherà domani in località del fronte per consegnare la bandiera ai czeco-slovacchi. Pronunzierà un discorso che a quanto mi ha detto Pichon accentuerà le disposizioni del Governo francese in favore delle nazionalità oppresse. Governo francese invierà poi ai Governi Londra, Washington e Roma telegramma annunziante che riconosce ufficialmente i czeco-slovacchi.

Mi sembra indispensabile che la nostra risposta sia inspirata a sentimenti anche più favorevoli in modo che confronto non abbia da raffreddare lo zelo dei czeco-slovacchi sul nostro fronte.

151

L'AMBASCIATORE A TOKIO, CUSANI CONFALONIERI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1367/73. Tokio, 29 giugno 1918, ore 19,25 (per. ore 17 del 30).

Stampa pubblica informazioni ufficiose che questo ministro degli affari esteri aveva proposto intervenire immediatamente qualora alleati, compresa America, ne richiedessero il Giappone, ma che ha incontrato opposizione nel consiglio consultivo degli affari esteri che decise la sospensione della partecipazione. Secondo le informazioni di questo R. addetto militare, Giappone potrebbe mobilitare prontamente contingente ottimo e sufficiente a raggiungere gli obiettivi delle Potenze alleate. Tuttavia l'artiglieria di medio calibro è scarsa; l'aviazione da guerra non c'è; i mezzi di trasporto automobilistici militari quasi nulla, civili pochissimi e scadenti; parco del genio militare insufficiente ad integrare la mancanza delle ferrovie e strade in Siberia. Se tutto ciò non fosse fornito abbondantemente e immediatamente dagli alleati, la spedizione militare sarebbe praticamente inefficace anche a causa della distanza e stagione inoltrata.

152

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1355/363. Parigi, 29 giugno 1918, ore 22,10 (per. ore 11,35 del 30).

Telegramma di V. E. Gabinetto n. 956 (1).

Memoriale giapponese ha prodotto sopra Pichon assai buona impressione. Anche riserva di non pronunziarsi definitivamente se non dopo intervenuta intesa fra le tre Potenze e gli Stati Uniti gli era stata giustificata da questo ambasciatore del Giappone con la considerazione che visti intensi pregiudizi nazionali che si nutrono in America verso il Giappone conveniva evitare ogni più lontana parvenza di pressione del Governo di Tokyo sul Governo federale. Pichon faceva oggi previsioni ottimiste; Bergson gli aveva telegrafato da Washington di aver avuto buona impressione dai suoi primi colloqui con Wilson. Pichon crede che basteranno quattro divisioni giapponesi e non più di 12.000 uomini di truppa alleati; America non dovrebbe fare sensibili prelevamenti su truppe che invia in Europa attesoché suo contingente potrebbe limitarsi a due reggimenti. Clemenceau e generale Foch avevano telegrafato a Wilson rappresentando necessità pronta decisione in vista anche del fatto che i tedeschi prelevavano nuove truppe dalla Russia per mandarle sul fronte francese. Circa riserva fatta dai giapponesi di non spingersi oltre Siberia orientale, Pichon la spiega con l'estrema prudenza caratteristica di quel Governo, ma non esclude che all'atto pratico si spingano oltre quando avranno potuto constatare facilità impresa che Pichon crede sarà agevolata oltre ogni previsione da consenso delle popolazioni avide di rovesciare la tirannia massimalista.

153

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, E A PARIGI, BONIN

T. GAB. 970 (2). Roma, 29 giugno 1918, ore 22,30.

(Per Parigi) Ho comunicato quanto appresso al R. ambasciatore a Londra:

(Per entrambi) Mi riferisco al mio telegramma per corriere del 22 corrente n. 733 (3). La possibilità che fra i signori Sykes e Picot abbiano luogo scambi d'idee o trattative preliminari ci interessa non solo per la questione di Palestina, ma anche per il complesso delle questioni attinenti alla Turchia di Asia.

Sarebbe per l'Italia danno e pericolo grave se ancora una volta i Governi alleati di Inghilterra e Francia si intendessero previamente fra loro, sia pure

in via ufficiosa, e poi mettessero il R. Governo in presenza di un fatto compiuto di intese preliminari. Giova ricordare che furono appunto i signori Sykes e Picot che ufficiosamente prepararono fra loro la struttura di quegli accordi franco-inglesi che dettero luogo a sì vivaci nostre controversie. È certo che se avessimo potuto essere presenti a quelle trattative preliminari, prima che fossero concluse, molte difficoltà avrebbero potuto evitarsi. Una nostra esclusione, ora, non sarebbe spiegabile neppure con pretesti apparenti come avvenne in passato.

I ripetuti accenni fatti a V. E. dal signor Sykes possono apparire anche come un avvertimento amichevole. Sarebbe difatti interesse inglese assicurare la nostra partecipazione alle discussioni preliminari. La tradizionale politica inglese fu sempre di rafforzare la posizione dell'Italia nel Mediterraneo orientale per bilanciare la pretesa francese alla preponderanza. L'accordo di Adalia ne fu l'esempio più chiaro, come pure l'atteggiamento a noi favorevole degli inglesi nelle discussioni dell'agosto 1917. Inoltre l'intervento italiano nelle eventuali trattative preliminari non potrebbe che essere vantaggioso all'Inghilterra a scopo di negoziare in buone condizioni.

Prego pertanto l'E. V. di voler manifestare a codesto Governo e al signor Sykes che non intendiamo assolutamente essere esclusi da trattative preliminari circa le questioni della Turchia di Asia, del Mediterraneo Orientale e del Mar Rosso. Lascio al giudizio di V. E. valersi degli argomenti sopra accennati e di altri analoghi a suo criterio. A scopo di argomentazione, ella potrebbe forse in via amichevole e personale far rilevare che negli ultimi tempi le cose non ebbero svolgimento a noi favorevole. La nostra equa richiesta di partecipare al «Quartiere Generale politico » per gli affari dell'Arabia e di essere messi a parte della trattazione degli affari attinenti ai Luoghi Santi musulmani che il signor Sykes disse aveva luogo al Cairo e a Gedda, non ebbe seguito (telegramma 293 del 18 febbraio u.s.) (l). Alla presa di Maan hanno assistito ufficiali inglesi e francesi solamente. Le difficoltà per la Palestina non sono ancora risolute (2).

(Per Parigi) La informo di quanto precede non perché Ella ne faccia oggetto di comunicazioni a codesto Governo, ma per metterla in grado di raccogliere e telegrafarmi ogni utile notizia o indicazione circa i propositi e l'atteggiamento del Governo francese in merito agli argomenti sopra enunciati.

(l) -Cfr. n. 127. (2) -Inviato per corriere a Parigi. (3) -Cfr. n. 144,
154

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1472/382. Washington, [29] giugno 1918, ore ... (per. ore 11,30 del 30).

Telegrammi di V. E. nn. 685 e 707 (3).

Ho potuto vedere oggi soltanto giudice Brandeis di ritorno da convenzione sionista di Pittsburg in cui, mi affretto a dirlo, Italia è stata freneticamente acclamata.

Brandeis mi ha detto che il ritardo di Levi Epstein nel recarsi in Italia è conseguenza del ritardo dell'arrivo della missione sanitaria americana in Inghilterra ave egli doveva aspettarla. Questa missione la di cui partenza fu postergata per difficoltà di trasporto risulta adesso arrivata in Inghilterra da un paio di giorni. Brandeis ritiene perciò che Epstein sarà presto libero muoversi. Ad ogni modo gli telegraferà sollecitando e ripetendo anche in mio nome che sua presenza in Italia è assai desiderata. Quanto signor Yekunah Barak, Brandeis mi ha detto che è un bravo giovane che lo aiuta efficacemente. e anche la causa sionista, ma che non rappresenta nulla, non fa parte del comitato sionista, né potrebbe far dichiarazione come quella attribuitagli che fra le altre cose è priva di senso comune e in piena contraddizione con direttive e propositi della organizzazione. Rispetto questi propositi Brandeis mi ha confermato che essi escludono in modo positivo qualsiasi aspirazione alla formazione immediata di uno stato ebraico indipendente in Palestina e mirano unicamente ad assicurare colà un « homeland » che permetta agli israeliti, da qualunque parte convengano, di raccogliersi, offrendo loro il destro di sviluppare man mano una unità organica.

Brandeis mi ha rammentato la forma patriarcale in cui hanno saputo organizzarsi in Palestina le varie colonie ebraiche anche sotto il regime turco. Queste forze vitali dovrebbero avere mezzi e libertà fondersi in un'unità morale. L'unità della lingua essendone fattore indispensabile, la organizzazione sionista tende già a rimettere in vita colà unica la lingua ebraica della Bibbia.

Quanto missione sanitaria mandata da qui confermo quanto telegrafato in precedenza. Stati Uniti non essendo in guerra con Turchia non avrebbero potuto inviare truppe in Palestina. Volendo d'altra parte cooperare con alleati alla sua liberazione dal giogo turco e d'accordo con alleati nella ripristinazione sionista sopra indicata, governo Stati Uniti ha consentito: 1°) che si reclutassero agli Stati Uniti israeliti non cittadini americani i quali per via del Canadà raggiungono Inghilterra per esservi incorporati in una speciale legione che con apposito distintivo su uniforme viene mandata in Palestina. Per questo reclutamento si trova espressamente agli Stati Uniti un generale inglese; 2°) che il comitato sionista organizzasse una missione che, per avere carattere soltanto sanitario, può essere prettamente americana.

Sono entrambe forme mascherate di contributo americano alla campagna alleati in Palestina e loro finalità non possono essere quindi discordanti dalle finalità degli alleati.

Del resto tutto ciò passa apertamente per Londra in pieno accordo con Governo inglese.

Il movimento sionista negli Stati Uniti è potente.

Wilson ne subisce la influenza.

Mi sono adoperato sempre a coltivare nel suo seno le simpatie che infatti vi esistono fortissime per Italia.

Miei eccellenti rapporti personali con Brandeis mi permettono rappresentargli tutto quello che piacesse a V. E. manifestare circa eventuali intendimenti

o desideri R. Governo (l).

(l) -Cfr. serie V, vol. X, n. 257. (2) -Per la risposta di Imperiali cfr. 11. 201. (3) -Cfr. nn. 78 c 104.
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L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1371/141 Washington, 29 giugno 1918 (per. ore 13,35 del 30).

Mai come ora Italia ha suscitato ammirazione unanime di questo paese. Commenti della stampa sono un pallido riflesso dell'impressione profonda che la vittoria sul Piave ha suscitato in ciascuno e che si estrinseca in ogni forma dalle innumerevoli felicitazioni che mi pervengono agli osanna cui porge occasione qualsiasi riunione pubblica o comizio indetto per altri fini. Questo entusiasmo del quale sotto ogni aspetto sarebbe puerile dissimulare i grandi benefici ha creato d'altra parte colla riaffermazione del valore italiano e colla malefica diffusione quotidiana delle esagerate condizioni rovinose dell'Austria, speranze smodate e maggiori aspettative contro le quali ho stimato reagire fin da principio per non subirne danni immeritati. Ho cercato di imprimere presso ciascuno che l'esercito austriaco è tuttora forte e superiore di numero; che la Germania non mancherà di adoperare le sue forze per rimediare allo scacco subito dall'alleata; che ciò potrebbe mettere da un momento all'altro l'Italia in una condizione d'inferiorità contro cui non possono né il valore né l'abilità strategica; che è perciò dovere degli alleati di concorrere in ogni eventualità a rafforzare quel fronte e quell'esercito che ha manifestato di poter essere in particolar modo il più vulnerabile per il nemico e apportatore di vittorie non comuni. Questo medesimo concetto ho manifestato ieri in forma piana a Lansing concludendo che speravo vedere in determinate circostanze l'esercito americano dividere coll'esercito nostro la gloria del trionfo. Né ristarò dall'insistere. Ma poiché nessun motivo e nessuna tendenza si oppongono oggi qui a una stretta cooperazione militare italo-americana tranne che la sommissione impostasi da questo Governo alle decisioni militari interalleate, è manifesto che arbitro della situazione rimane Parigi soprattutto a traverso i generali Foch e Pershing. Se le nostre necessità belliche e l'opportunità del dislocamento di un forte contingente di truppe americane al fronte italiano saranno ammesse nei Consigli interalleati e riconosciuti e segnalati a Washington dal generalissimo francese e da Pershing, non sarà di certo il Governo degli Stati Uniti a farvi opposizione.

Sarò grato a V. E. comunicare a S. E. il Presidente del Consiglio in risposta ai suoi telegrammi 921 e 935 {2) e a completamento dei dati che gli telegrafai direttamente circa l'invio in Italia del primo reggimento americano dalla Francia.

(l) -Ritrasmesso il 2 luglio a Imperiali con t. per corriere 10031 c a Orlando con t. 9522. (2) -Non pubblicati.
156

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. POSTA 1392/256. Londra, 29 giugno 1918 (per. il 4 luglio).

Ai tenenti Fresco e Serrao venuti ad informarmi della sezione Trento e Trieste, da essi di propria iniziativa qui istituita, comunicai, in base ordini di V. E. (telegramma Gabinetto 901) (l) condizioni alle quali avrei potuto concedere appoggio.

Predetti signori, nel lasciare Londra, riferirono ad un mio segretario, con preghiera insistente di ragguagliarmene, circa colloquio avuto con Steed. Quest'ultimo nel sentenziare col suo solito fare cattedrattico e dittatorio sulle note questioni jugoslave. avrebbe fra l'altro dichiarato dovere Trieste diventare città libera, e retrostante territorio seguirne la sorte. Donde indignazione ed allarme predetti tenenti. Per quanto abituato oramai esagerazioni Steed, trovai strabilianti e poco verosimili precitate opinioni attribuitegli. Comunque mi parve, per ovvie considerazioni, desiderabile subito chiarire la cosa. Ne dissi dunque una parola privata a Drummond, attirando la sua attenzione su quanto precede, tanto più poi in quanto a dire nostri tenenti, Steed avrebbe chiaramente lasciato intendere essere sue vedute condivise da Balfour e Lloyd George. Drummond ringraziatomi vivamente, per opportuno avvertimento di cui apprezzava amichevole intenzione, assicurò avrebbe subito proceduto necessaria investigazione. Ieri egli mi ha letto lettera di persona che aveva interrogato Steed. Quest'ultimo nega enfaticamente avere espresso attribuitegli vedute circa Trieste, della quale dimostrò solo convenienza per l'Italia stessa di fare un porto franco. Al riguardo, aggiunge Steed, essere tale pure opi..:· nione di V. E. manifestatagli nell'agosto scorso. Del pari Steed nega energicamente di avere accennato a consonanza tra vedute sue e quelle dei ministri britannici. Parmi ciò stante nostri tenenti siano caduti in un equivoco. Ho potuto pure accertare ciò anche in altro modo, facendo cioè interrogare da Preziosi cautamente altra persona che assisteva al colloquio, e che ha pienamente confermato quanto mi riferiva Drummond. Evidentemente i nostri debbono aver confuso «porto franco» con «città libera».

Di tutto quanto precede parmi opportuno informare ad ogni buon fine

V. E. nell'intento di tagliar corto ad eventuali astiose polemiche provocate da equivoco.

Nel colloquio con Drummond colsi pure occasione per manifestare rincrescimento e deplorazione per alcune recenti e sconvenienti manifestazioni della New Europe, delle quali non era difficile intuire origine. Al riguardo a titolo meramente personale e segreto Drummond mi confidò che vanagloria e presunzione di Steed spesso cagionano a Balfour noie ed imbarazzi provocandone vivace risentimento. Per parte mia vengo alla conclusione che Steed, per essersi imposto a lord Nortchliffe che ne segue ciecamente dettami in

fatto di politica estera, della quale poco s'interessa e pochissimo s'intende, viene indirettamente a beneficiare dell'influenza notoria del suo capo presso circoli circondanti Lloyd George.

(l) Cfr. n. 79.

157

L'AMBASCIATORE DI GRAN BRETAGNA A ROMA, RODD, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO (l)

L. P. Roma, 29 giugno 1918.

Mr. Balfour has instructed me to communicate to you confidentia!ly the enclosed telegram which I have received from him. It is not the only indication of the kind which we have received from the Hague.

ALLEGATO

BALFOUR A RODD

His Majesty's Legation at the Hague have been approached by a reliable person from whom they gather that the German Legation there are most anxious to get into touch with them in order to see if it might not be possible to approach the question of peace. It was added that Herr Delbriick would come at once from Berlin to carry on negotiations if the slightest indication were given that His Majesty's Government would be prepared to entertain the idea.

The informant states it appears clear that Germany is very anxious both on account of the Austrian situation and conditions in Germany.

He was told that it would be quite Ubeìess to put the suggestion forward as, until Germany had evacuated Belgium and Northern France, there could be no question of peace talk (2).

158

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. PER CORRIERE 9934. Roma, 30 giugno 1918 ore 16.

Telegramma di V. E. n. 689 (3).

Le conversazioni fra V. E. e Sykes sono qui tenute assolutamente segrete e loro tenore non è stato comunicato neanche al Cairo. Indiscrezioni pertanto non possono derivare che dal passaggio delle comunicazioni attraverso

T. -gab. 1350/360, pari data (ritrasmesso a Londra e Washington con T. gab. 980 del 30 giugno) il quale termina con la frase seguente: «Pichon ravvicinando questo fatto col discorso di Kuhlmann e confusione che questo sembra aver prodotto nell'ambiente parlamentare tedesco vi ravvisava sintomi di stanchezza di cui vi sarebbero indizi anche al fronte ove si osserva che l soldati tedeschi si arrendono assai più facilmente che tempo fa».

il territorio francese. È pertanto indispensabile che V. E. si valga per le comunicazioni riservate di quei mezzi che sono stati messi a disposizione di codesta ambasciata e che valgono a garantire meglio il segreto.

(l) Ed. in SONNINO, Carteggio, cit., n. 302.

(2) -Le notizie contenute in questo documento furono comunicate anche da Bonin con (3) -Cfr. n. 141.
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L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1477/366 (1). Parigi, 30 giugno 1918 (per. il 30).

Ho parlato ieri con Pichon dell'azione sionistica in Palestina e del favore che essa sembra trovi in Inghilterra. Egli mi diss~ che anche il Governo francese è disposto ad appoggiarla trovandovi utile occasione di acquistarsi le simpatie dell'elemento israelita internazionale. Ne aveva ravvisato buon frutto anche Ucraina dove gli israeliti incominciano a porre intralcio al rifornimento di cereali per le Potenze centrali. Mi aggiunse che Picot il quale si trova ora in Inghilterra non è per ricorso [sic] sue idee cattoliche personalmente favorevole al sionismo ma si conforma come di ragione alle direttive che gli vengono date.

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L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. R. 1374/368. Parigi, 30 giugno 1918, ore 21,35 (per. ore 8,50 del1° luglio).

Il telegramma di V. E. n. 969 (2) si è incrociato col mio telegramma numero 362 (3). Prego V. E. consentirmi rappresentarle l'inconveniente che a mio giudizio porterebbe seco la nostra astensione nella presente circostanza. Il Governo francese fa una manifestazione in virtù della facoltà lasciata a ciascun Governo e non possiamo impedirlo. D'altra parte il nostro silenzio, soprattuttto se come mi ha detto Pichon l'Inghilt~rra risponderà, avrà per effetto di farci apparire la Potenza meno amica delle nazionalità oppresse mentre siamo quella più direttamente impegnata nella lotta contro l'Austria-Ungheria. Quel sospetto è stato già sfruttato qui a nostro danno da quanti tendono a far prevalere presso quelle nazionalità l'influenza francese sulla nostra. L'inconveniente mi sembra tanto più grave che si tratta ora degli czeco-slovacchi che costituiscono la nazionalità sulla quale possiamo maggiormente contare, che ci ha dato i maggiori pegni, che ha già combattuto a fianco dei nostri soldati. Converrebbe a mio giudizio che per lo meno non ci lasciassimo precedere dalla Francia nel riconoscere esplicitamente e cordialmente i consigli delle nazionalità czeco-slovacche. Abbiamo fatto per molto tempo tale concessione ai polacchi assai meno fidi e meritevoli. L'ipotesi di dover fare altrettanto per

gli jugoslavi e i romeni non e m vista perché la loro organizzazione è assai meno progredita e non siamo prossimi a vedere contingenti di quelle nazionalità combattere con noi. Temo realmente che la nostra astensione in questa occasione abilmente sfruttata da chi può avervi interesse indisponga contro noi gli czeco-slovacchi combattenti al nostro fronte e anche possa aumentare la combattività delle truppe austriache di quelle o d'altre nazionalità.

(l) -Partito come telegramma di gabinetto fu protocollato in arrivo nella serle ordinaria. (2) -Cfr. n. 142. (3) -Cfr. n. 150.
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L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1363/369. Parigi, 30 giugno 1918, ore 21,35 (per. ore 6 del 1° luglio).

Il signor Cochin deputato di Parigi e membro dell'Accademia francese parte stasera per Roma dove si reca per cercare d'ottenere dal Papa una manifestazione in favore della Polonia. Mi ha detto che ivi potrà essere ricevuto da V. E. e che avrebbe vivo desiderio ossequiare Sua Maestà al Quartiere Generale. È uomo molto influente nei circoli conservatori perciò sarei lieto, se la cosa non dispiace a Sua Maestà, che egli potesse essere ricevuto dal nostro Augusto Sovrano. Mi permetto in pari tempo di raccomandarlo alla benevola accoglienza di V. E.

Egli si metterà naturalmente anzitutto in rapporti con Barrère.

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IL MINISTRO A BERNA, PAULUCCI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1375/38. Berna, 1° luglio 1918, ore 20,40 (per. ore 0,55 del 2).

Il presidente della Confederazione mi ha parlato oggi con una certa amarezza dei tentativi per la pace che si fanno all'Aja e a Madrid chiedendo se avevo qualche esatto particolare su tali negoziati mancando il Dipartimento politico di sicure indicazioni al riguardo.

Avendogli risposto negativamente egli ha osservato che l'Olanda e più ancora la Spagna hanno una certa libertà d'azione che non può avere la Svizzera aggiungendo poi queste significanti parole: «Notizie fanno credere avere Germania ed Austria-Ungheria tastato il terreno da questa parte. Noi saremmo lietissimi d'intervenire ma non vogliamo cedere agli inviti che ci vengono solo da una parte. La Svizzera agendo unilateralmente si inimicherebbe subito l'altra parte. Sì, noi saremmo ben felici di poter agire, egli ha concluso, ripetendo quanto mi aveva detto pochi giorni fa (vedi mio telegramma n. 32) (l) ma solo quando saremmo richiesti a farlo da ambedue i belligeranti.

(l) Cfr. n. 115.

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L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1382/257. Londra, 1° luglio 1918, ore 22 (per. ore 11 del 2).

Telegramma di V. E. n. 980 (l)

La risposta inglese alle aperture germaniche mi suggerisce una osservazione che ad ogni buon fine sottopongo a V E. per quel che può valere. È anzitutto da presumere che la predetta risposta contempli unicamente le trattative con la Germania. In tal caso le condizioni preliminari da essa imposte non danno luogo a rilievi. Se invece le aperture germaniche contemplassero, siccome è verosimile, anche la pace austriaca mi pare evidente il nostro diritto a reclamare che l'evacuazione dei territori italiani occupati nel corso della guerra sia dagli alleati imposta egualmente quale condizione preliminare per ogni conversazione con l'Austria. Che la questione belga costituisca per tutti indistintamente gli alleati una questione generale di principio e che pertanto la restaurazione in pristino del Belgio sia indispensabile e preliminare condizione di ogni discussione si comprende e si ammette. Per contro non mi parrebbe ammissibile che gli alleati reclamino a priori dalla Germania l'evacuazione dei territori invasi dalla Germania nel corso della guerra e non reclamino nei medesimi termini aprioristici l'evacuazione dei territori italiani in mani austriache. Se ciò avvenisse l'Italia si presenterebbe ai negoziati in condizioni di stridente inferiorità rispetto alla Francia.

Per quanto mi sembri probabile che l'importante argomento faccia oggetto di esame nella prossima riunione del Consiglio Supremo, sarei tuttavia grato a V. E. di manifestarmi al riguardo il pensiero del R. Governo per norma di linguaggio mio eventuale (2).

A prima vista le aperture germaniche accoppiate al discorso di Kuhlmann, che evidentemente non ha parlato a va.!Vera, mi fanno l'impressione di un tentativo di seminare diffidenze e dissidi tra gli alleati e l'America del cui concorso efficace i tedeschi cominciano ora ad occuparsi e forse pure a preoccuparsi.

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IL MINISTRO A STOCCOLMA, TOMMASINI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1491/330. Stoccolma, 1° luglio 1918 (per. il 3).

Viaggio Branting Inghilterra ed i discorsi da lui tenuti ivi provocano critiche anche da parte della stampa liberale. Giornale liberale Dagenshuheter ha pubblicato ieri a tale proposito una nota di evidente ispirazione ufficiosa

(l} Cfr. n. 157, nota l.

13 -Documenti diplomatici -Serie V -Vol. XI

in cui si dice fra altro: «Non si può negare che le note di Branting in fatto di politica estera sembrano avere dato alle sue manifestazioni una tinta che dal punto di vista svedese va deplorata. La sua posizione avrebbe dovuto imporgli prudenza affatto speciale. Egli è uomo privato e nessuno (tanto meno Governo svedese che ha mostrato lamentarci atti imparzialità della sua politica di neutralità) può essere tenuto responsabile di quello che egli crede pensare e dire ma ciò non toglie che le sue accentuate manifestazioni personali possono provocare impressione poco vantaggiosa alla Svezia ed anzi tali da cagionarle difficoltà. Branting ha coscienza di ciò e che la sua condotta mal corrisponde a tale coscienza va tanto meno lasciata senza rilievi in quanto che non è prima volta che i suoi sentimenti hanno con conseguenza svantaggiosa preso sopravvento sulla sua saggezza».

(2) Per ln risposta di Sonnino cfr. n. 180.

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IL MINISTRO A BERNA, PAULUCCI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. POSTA 1398/39. Berna, 1° luglio 1918 (per. l'8).

La Bulgaria non ha ancora rinunciato all'idea di poter negoziare una pace separata coll'Intesa che le assicuri l'attuale uti possidetis con tutti i vantaggi da essa conseguiti sinora nella lotta. I suoi emissari, dopo aver tastato terreno dalla parte degli Stati Uniti ed essere riusciti intanto ad impedire quella dichiarazione di guerra che pareva imminente da parte di questa Potenza, si sono rivolti adesso all'Inghilterra. Il mio collega inglese mi ha narrato in via confidenziale i particolari dei vari colloqui da lui avuti con un importante giornalista bulgaro inviato a Berna dal partito Malinoff, oggi al potere. Sir Horace Rumbold ha potuto mettere in pratica le istruzioni fornitegli fin da qualche mese fa dal Foreign Oflìce sul tipo della risposta da porgere a qualsiasi eventuale domanda da parte nemica, dichiarando all'emissario che la Gran Bretagna ed i suoi alleati esaminerebbero con benevolenza le giuste aspirazioni di quel paese conformemente ai principi che sono lo scopo stesso della nostra guerra. Ha invitato il suo interlocutore a mettere, come suol dirsi, le carte in tavola per vedere quali sarebbero le questioni da studiare e le difficoltà da vincere. Nulla è stato sinora deciso, perché dall'Inghilterra si desidera avere pure qualche prova della serietà di questo passo, per non perdersi in chiacchiere inutili ma poter concludere invece qualche cosa di positivo. È curioso come il mio collega britannico anticipi quasi gli eventi credendo fermamente nell'esito di questi negoziati fatti pel tramite delle due Potenze anglo-sassoni. Egli dice, e l'emissario bulgaro nel suo linguaggio sembrò dargli ragione, che la Bulgaria confida pel suo risorgimento economico principalmente negli Stati Uniti, diffidando dell'aiuto germanico ed austroungarico troppo interessati. Sir Horace è talmente convinto della serietà della cosa che davanti alla mia poca fede si disse pronto a propormi una scommessa, e per forte somma, che la Bulgaria prima della fine dell'anno corrente avrebbe fatto con noi la pace separata.

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L'AMBASCIATORE DEGLI STATI UNITI A ROMA, PAGE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

N. 2080. Roma, 1° luglio 1918 (per. il 2).

With reference to my Notes and conversations with you, relative to the Czech-Slovac and Jugo-Slovac ambitions, I have received a telegram from my Government informing me that in arder that there shall be no misunderstanding in regard to the meaning of the statement wich was given out by the Department of State on May 29th, 1918, to the effect that the nationalistic aspirations for freedom of the Czech-Slavs and Jugo-Slavs have the earnest sympathy of the United States. I am instructed by my Government to state that the position of the United States Government is that an branches of the Slav races should be completely freed from German and Austrian rule.

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CONSIGLIO SUPREMO DI GUERRA SETTIMA SESSIONE -PRIMA SEDUTA

VERBALE I.C. 69. Versailles, 2 luglio 1918, ore 16.

Presenti: per la Francia Clemenceau e Pichon; per la Gran Bretagna Lloyd George, Milner e Baltour; per l'Italia Orlando e Sonnino; per gli Stati Unitt Frazier (l).

M. Clemenceau, Président: La 7ème Session du Conseil supérieur de Guerre est ouverte et nous allons commencer la discussion, si vous le voulez bien, par la question N. 5 de l'ordre du jour. M. Lloyd George a quelque chose à nous dire à ce sujet.

Intervention alliée en Sibérie et en Russie.

M. Lloyd George: Je ne voudrais pas commencer la discussion de cette question, sans d'abord demander à mes collègues de s'associer à moi pour féliciter le Gouvernement italien de la belle victoire qu'il vient de remporter.

(Le Conseil supérieur de Guerre, tout entier, s'associe à ces félicitations).

En ce qui concerne l'intervention alliée en Sibérie, je ne veux pas en refaire l'historique: un mémoire a été établi (voir Annexe A), et il est actuellement entre les mains de tous les membres de ce Conseil. Je ne veux rien y ajouter. Toutefois, M. Balfour a une modification à apporter au dernier paragraphe de la p. 4, dont la 2ème phrase est la suivante:

« Les Japonais ont maintenant accepté d'envoyer une expédition en Sibérie, jusqu'à la hauteur d'Irkoutsk, si toutefois ils sont assurés de l'approbation et du concours effectif du Gouvernement américain ».

Pour de nombreuses raisons, M. Balfour propose de remplacer cette phrase par la suivante:

«Les Japonais ont maintenant accepté d'envoyer une expédition en Sibérie, à condition d'etre assurés de l'approbation et du concours effectif du Gouvernement des Etats-Unis, et quoiqu'ils ne soient pas engagés pour le présent à aller au-delà d'Irkoutsk, il n'y a pas de raison de penser que là doit s'arreter la limite de leur effort ».

(Cette modification est acceptée).

M. Pichon: Ce document est parfait et contient toutes les informations qui peuvent appuyer l'intervention japonaise. Je veux toutefois attirer votre attention sur les passages des pp. 2 et 5 où il est fait mention de M. Kerensky; je crois qu'il est préférable de supprimer ce nom, pour que le Conseil supérieur de Guerre ne soit pas suspecté de favoriser tel ou tel parti.

M. Clemenceau: Ces deux passages sont supprimés.

M. Pichon: Je tiens aussi à faire une observation au sujet de l'importance des forces demandées pour faire face à la situation en Russie. A la p. 5, il est dit:

«Les Tchèco-Slovaques ont fait savoir aux consuls des pays alliés à Vladivostock qu'il faudrait, à leur avis, 100.000 hommes pour sauver la situation ».

Dans le paragraphe 2 des conclusions, il est dit: «que les forces envoyées doivent etre considérables ». Au paragraphe 3, on dit: «l'envoi immédiat d'une armée considérable ».

M. Lloyd George: C'est volontairement que nous avons insisté sur l'importance de cette force, car il y a aux États-Unis une impression que la question peut etre solutionnée avec de faibles forces, par exemple une division et un ou deux bataillons de spécialistes. Je crois que c'est une dangereuse illusion et c'est pourquoi j'ai insisté sur l'importance des effectifs à engager en parlant de 50.000 à 60.000 hommes, dont la grande masse à fournir par le Japon.

L'opinion du Conseil supérieur de Guerre est qu'une armée importante est nécessaire et doit comprendre au moins 100.000 hommes. Le Général Foch a lui aussi donné ce chiffre. Les Tchèco-Slovaques, de leur c6té, demandent une armée de secours de 100.000 hommes.

Baron Sonnino: Je propose qu'on laisse figurer dans le texte le chiffre de 100.000 hommes, mais qu'on remplace les mots «considérables » par «suffisantes », dans les paragraphes soulignés par M. Pichon.

(Ces modifications sont acceptées).

M. Pichon: J'appelle enfin votre attention sur le paragraphe suivant que le Général Foch me prie de dire qu'il ne peut accepter:

Paragraphe (c): «On ne peut raisonnablement prévoir une supériorité d'effectifs en faveur des Alliés leur assurant la victoire sur le front occidental au cours de l'année 1919 ».

Nous ne pouvons dire cela puisqu'il a été reconnu que si nous recevions des États-Unis les quantités de troupes que nous avons demandées, et que l'on nous envoie, nous aurions, en 1919, une supériorité d'effectifs sur l'ennemi, meme si le front russe n'était pas reconstitué.

This could not now be called in doubt.

Baron Sonnino: On pourrait dire, en remplacement du paragraphe (c) : « Pour abréger la durée de la guerre moyennant la reconstitution du front russe».

(Cette modification est acceptée).

Baron Sonnino: Je voudrais aussi attirer votre attention sur le paragraphe 3 du N. 2 des conclusions: « les relations les plus intimes doivent exister entre l'armée interalliée et les armées russes ».

Si l'on se représente le nombre d'armées, ou soi-.disant telles, qui existent en Russie, je crois qu'il serait préférable de remplacer les mots « armées russes » par le mot «peuple russe».

Le Président Wilson accepterait, sans doute, ce texte.

(Cette modi!ication est acceptée).

M. Clemenceau: Personne n'ayant plus d'objections à faire, nous sommes tous d'accord sur le texte définitif. Quel est maintenant le meilleur procédé pour le faire parvenir au Président Wilson?

M. Pichon: Je propose que l'on demande à M. Balfour d'envoyer une copie de ce document à Lord Reading, qui se mettrait d'accord avec les autres Ambassadeurs sur la meilleure façon de présenter le document au Président, au nom des Gouvernements français, britannique et italien.

M. Orlando: Je propose que chacun des Gouvernements télégraphie à son Ambassadeur pour lui dire de coopérer avec Lord Reading dans les conditions énoncées plus haut.

Général Foch: Tout cela doit étre fait sans retard.

La résolution suivante est acceptée:

1° Le Conseil supérieur de Guerre approuve le texte du mémoire ci-joint (voir Annexe (A)), qui doit étre envoyé par les Gouvernements français, britannique et italien au Président Wilson, pour appuyer le principe d'une intervention alliée en Russie et Sibérie.

2° Le Conseil supérieur de Guerre décide que M. Balfour sera chargé de transmettre immédiatement ce mémoire à l'Ambassadeur de Grande-Eretagne à Washington, qui devra se concerter avec ses collègues français et italien (qui recevront des instructions de leurs Gouvernements dans ce sens) sur le moment et la manière les plus favorables pour soumettre ce mémoire au Président Wilson.

Rentorts amencains à partir du mois d'aout -Tonnage britannique -Audition de M. Tardieu, Commissaire Général.

M. Clemenceau: Nous revenons maintenant à la question N. l, et je vous propose de donner la parole à M. Tardieu.

M. Tardieu: Les mesures que nous avons à examiner aujourd'hui sont les conséquences des décisions prises à la derniére Session du Conseil supérieur de Guerre et plus spécialement du télégramme envoyé au Président Wilson par MM. Clemenceau, Lloyd George et Orlando. Ce télégramme demandait au Président Wilson d'élever son armée au chiffre de 100 divisions, ce qui entrainerait des incorporations mensuelles de 300.000 hommes. Il nous faut maintenant en examiner les moyens.

Le télégramme des Premiers Ministres a été remis au Président par M. Jusserand, le 6 juin. Le Président a répondu qu'en ce qui le concernait il ne voyait aucune objection à admettre ce chiffre, qui pourrait etre augmenté, si besoin en était. Les résultats de la visite de M. Jusserand au Président ont été communiqués aux Gouvernements britannique et italien par l'entremise de leurs Ambassadeurs.

A la suite de cette acceptation, les mesures à prendre ont été examinées par le Général Commandant en Chef les Armées alliées en France et le Général Pershing. De plus, le Gouvernement français a étudié, de san còté, tout ce qui se rapportait à la fourniture des mitrailleuses, canons et avions, etc., nécessaires à la dotation de l'Armée américaine, au fur et à mesure de l'arrivée des divisions. Le résultat de cette étude montre que le Gouvernement français dispose de tout ce qui est nécessaire à cette dotation, à l'exception des chevaux, à partir du mois d'aoù.t.

Le Gouvernement français a estimé que la première condition indispensable à l'arrlvée de ces troupes et de ce matériel était le maintien des moyens existants en juin et juillet, pour le mais d'aoù.t et les mais suivants jusqu'à la fin de l'année.

Cette question a été discuté à Washington, entre les représentants britannique et français, et leur conclusion fut qu'il était possible de maintenir les dispositions actuelles du tonnage jusqu'à la fin de l'année. A l'issue de cet entretien, Lord Reading a càblé en Grande-Bretagne pour recevoir des instructions, tout en exprimant tautefais sa confiance en l'acceptation par son Gouvernement.

La deuxième questian à envisager était d'examiner les dispositions à prendre par le Gauvernement des États-Unis pour faire face à la demande d'effectifs du nauveau programme du 2 juin 1918. Le 23 juin 1918, une canférence eut lieu au Grand quartier-général entre les Généraux Foch et Pershing (M. Clemenceau était présent), et un télégramme fut envayé au Président Wilsan. Voici le texte de ce télégramme:

« Pour avoir la victaire en 1919, il est nécessaire d'arriver à une supériarité numérique qui ne peut étre obtenue que si nous avons en France 80 divisians américaines en avril et 100 divisions en juillet ».

A Versailles, le 2 juin 1918, les trois Premiers Ministres, paur atteindre ce résultat, ant demandé au Président Wilson une incarporation mensuelle de 300.000 hammes. Cette incorporation se décompose comme suit:

1° Paur la création de nauvelles divisians, à raison de six par mais, ainsi que des éléments de carps d'armée, d'armée et servlces d'arrière qui y carrespondent, 250.000 hommes par mais à partir du ler juillet 1918.

2° Pour les remplacements que nous fixons, d'après l'expérience des armées françaises, à 20 pour cent par an de l'effectif total, un chiffre qui variera suivant les mois, mais qui, pour l'ensemble de la période considérée, portera le chiffre mensuel ci-dessus de 250.000 à 300.000 hommes.

3° Les mesures ci-dessus nous assureront l'existence et le remplacement en France d'une armée de 46 divisions en octobre, 64 en janvier, 80 en avril, 100 en juillet.

(Signé) F. FOCH.

JOHN PERSHING.

M. Clemenceau y ajouta quelques instructions: «Je vous serai obligé de communiquer cette dépéche à M. de Billy, à qui M. Tardieu càblera d'autre part les bases détaillées du plan ci-dessus.

Il y aura lieu également de mettre Lord Reading au courant, d'abord parce que la dépéche Foch-Pershing ne fait que préciser l'applica.tion du programme de Versailles; ensuite, pour appuyer la demande qui sera faite à l'Angleterre, en exécution de mon cable récent sur la question de maintenir le tonnage britannique actuellement au service des États-Unis.

Si au cours de la conversation le Président parlait de l'insuffisance possible du tonnage, il y aurait lieu d'insister sur la nécessité absolue, en tout état de cause, de prendre dès maintenant les mesures de recrutement; car c'est elles qui doivent déterminer les moyens de transport et non pas les moyens de transport qui doivent fixer les effectifs.

En cas de manque momentané de tonnage, les divisions existeraient et tout retard dans leur envoi ultérieur serait évité. (Signé) «CLEMENCEAU ».

M. Jusserand nous a rendu compte de la réponse.

Le Président se réservait le droit d'en conférer avec son Ministre de la Guerre et ses conseillers techniques, mais les recommandations des Généraux Foch et Pershing lui paraissaient raisonnables. L'Ambassadeur de France, M. Jusserand, en présentant ce texte. avait saisi l'occasion et insistait auprès du Président pour que le recrutement des troupes américaines ne soit pas limité aux disponibilités du tonnage. Ce recrutement ne devait pas dépendre du tonnage disponible; l'enròlement devait précéder le transport.

Ce fait a été clairement démontré par l'exemple récent; un certain nombre de tonnes étant subitement disponibles, il avait été possible de transporter en France beaucoup plus de troupes qu'il n'était prévu.

Le Président a répondu qu'il était tout à fait d'accord pour ne ralentir en rien l'enròlement. Comme résultat à cet entretien, le Général Bliss venait de recevoir un càble de M. Baker, le Secrétaire d'État à la Guerre, disant:

«Les Généraux Foch et Pershing ont envoyé une recommandation collective demandant que les Etats-Unis élargissent grandement leur programme militaire et envoient en France, pendant 1918-1919, beaucoup plus de troupes que le programme actuel n'en comporte.

Nous étudions ici les moyens d'y donner satisfaction. Cela implique de graves questions de matériel et de fabrication qui ne permettent pas de donner

de réponse immédiate. II est de la plus haute importance qu'aucune réponse faisant espérer l'acceptation de ce programme ne soit donnée avant que les études ne soient terminées. II est hautement désirable, cependant, que l'on maintienne, pour le mois d'aout, le méme tonnage de troupes que pour le mois de juillet ».

Escomptant cette acceptation, des études détaillées du problème ont été entreprises pour déterminer quelle serait Ia meilleure méthode d'exécution. Des tableaux ont été préparés montrant le nombre d'hommes et de chevaux qui pourraient étre transportés.

La question du transport des chevaux est extrémement importante, car la France, qui a fait un gros effort pour donner des chevaux à l'armée américaine en juin et en juillet, ne peut continuer en aout.

En tenant compte des considérations précédentes, et en songeant au ravitaillement nécessaire aux forces prévues, aux munitions, à l'augmentation indispensable du matériel roulant, etc., nous avons tenté d'établir des prévisions mensuelles de tonnage. Quoique nous ne soyons pas encore parvenus à mettre ces chiffres au point, il nous est permis de dire, à première vue, qu'il ne se présentera pas de dilficultés pour le transport des hommes, mais il reste une grosse, une très grosse question: celle du transport des ravitaillements.

Voici les chiffres bruts que je peux vous donner, à titre de première approximation:

3,000,000 de tonnes en juillet.

3,500,000 de tonnes en aout.

4,000,000 de tonnes en septembre.

Cette progression continuera, dans les mois suivants, proportionnellement, puisque le ravitaillement augmentera en méme temps que le nombre d'hommes.

Lord Milner: Avez-vous compté ici Ics chiffres maxima?

M. Tardieu: Oui, mais j'insiste sur le fait que mes chiffres ne sont donnés qu'à titre approximatif.

M. Lloyd George: Qui a fait tous ces calculs? Nous ignorons tout de cette question.

M. Tardieu: Ces calculs ont été faits de concert par l'état-major américain et l'état-major français. (J'en ai parlé à Sir Joseph Maclay hier; mais cela n'est qu'un exposé très approximatif à l'usage de ce Conseil).

M. Lloyd George: Mais pourquoi parler de tout cela? Puisque depuis le mois de mai, tous les arrangements à ce sujet ont été faits directement entre la Grande-Bretagne et l'Amérique. Or, Sir Joseph Maclay n'en a eu connaissance qu'hier! Je ne vois pas pourquoi ce Conseil est saisi de tout cela. Tout le tonnage en question est en effet fourni soit par l'Amérique, soit par nous. C'est donc une question à solutionner entre nous deux.

M. Tardieu: Mais aucun accord ni arrangements n'ont été pris à ce sujet. A la suite de la demande mensuelle de 300.000 hommes nous avons du voir si la demande était acceptée; ensuite nous avons fait une étude très superficielle pour pouvoir apprécier le tonnage que cela représentait. Quand cette étude sera faite, alors les accords seront signés, comme le propose M. Lloyd George. Nous avons simplement voulu voir les conséquences, au point de vue du tonnage, d es décisions du Conseil supérieur de Guerre à sa dernière séance; l es études en sont à peine commencées, ici, par les représentants militaires.

M. Lloyd George: Ces études n'ont jamais été faites ici, ni par les représentants militaires, ni par aucun Comité interallié.

M. Tardieu: L'étude à laquelle je fais allusion n'a été entamée que depuis 48 heures, lorque la réponse du Président Wilson est parvenue.

M. Lloyd George: Voici la procédure à suivre:

Nous avons en juin transporté 250,000 Américains, dont 150,000 sur tonnage britannique. Tous l es arrangements nécessaires ont été pris aux États-Unis entre les représentants américain et britannique; mais il y a de nombreux points à examiner, tels que les possibilités de déchargement dans les ports français, qui concernent les autorités françaises, facilités d'embarquement aux ÉtatsUnis, qui regardent les autorités américaines, les moyens de transport à discuter entre l'Amérique et l'Angleterre. &c., qui peuvent étre examinés à Versailles. Je crois, cependant, que toutes ces études seraient avantageusement discutées par les experts, avant d'étre soumises au Conseil supérieur de Guerre.

Il est tout à fait inutile d'en parler ici, alors que nous ne les connaissons pas et lorsque les autorités compétentes n'en ont pas encore été saisies. Sir Joseph Maclay n'en a été saisi qu'hier.

Je crois que la première chose à faire est que l'Amérique dise d'abord ce qu'elle peut faire. Le Général Bliss s'en est dejà inquiété. Puis quand les ÉtatsUnis d'Amérique nous auront donné cet état, nous disant qu'ils peuvent fournir le tonnage, nous examinerons la meilleure solution pour combler le déficit.

Général Bliss: J'ai appris, il y a quelques jours, qu'un plan a été établi pour le transport de 4,160,000 hommes d'ici juillet 1919; tous l es ravitaillements nécessaires à cette force doivent étre transportés par bateaux provenant des cales américaines. On m'a demandé d'établir le tonnage global nécessaire pour le ravitaillement continu de cette force. J'ai reçu mission de demander à mon Gouvernement pour l'information de ce Conseil, s'il pouvait fournir seui le tonnage nécessaire. J'ai reçu une réponse à mon cable, disant que l'on étudie la question.

M. Tardieu: Je crois que nous sommes tous d'accord avec M. Lloyd George; l'étude que j'ai faite n'avait pour but que de me permettre de prévoir quel serait l'ensemble possible du tonnage nécessaire, toutefois, sans entrer dans les détails. Je n'ai pas cherché à savoir comment l'on pourrait se procurer ce tonnage: mon intention était d'obtenir des chiffres donnant approximativement le tonnage nécessaire à l'exécution du programme en cours.

M. Lloyd George: Voici ce que je propose: D'abord, le Général Bliss s'informera auprès de son Gouvernement du tonnage qu'il peut fournir pour le transport et l'entretien, en Europe, des forces

américaines. Lorsque ces chiffres seront parvenus, le Gouvernement britannique s'efforcera de combler le déficit du tonnage nécessaire.

M. Clemenceau: La proposition me parait très bonne et d'accord avec la

méthode que préconisait M. Tardieu. Nous sommes tous d'accord. La résolution suivante est alors acceptée: Le Conseil supérieur de Guerre décide:

l. Le Général Bliss est prié de demander à son Gouvernement dans quelle mesure les États-Unis peuvent fournir le tonnage nécessaire aux transports, en France, des troupes américaines demandées (100 divisions pour le 1•r aout 1919), et de leurs ravitaillements.

2. Le Gouvernement britannique, dès qu'il sera en possession de ce renseignement, examinera dans quelles conditions pourra etre trouvé le tonnage déficitaire: il reste entendu, qu'en ce qui concerne le mois d'aout, la GrandeBretagne fera le meme effort que pour juillet.

(La première Séance de la Vllème Session est levée à 18 h. 30, et la 2ème Séance est fixée au 3 juillet, 15 heures).

ANNESSO A

Intervention alliée en Sibérie et en Russie.

Le Conseil supérieur de Guerre estime que depuis sa dernière réunion un changement complet s'est produit dans la situation en Russie et en Sibérie, et que ce changement fait de l'intervention alliée dans ces régions une nécessité impérieuse et urgente.

En premier lieu, l'action récente des troupes tchéco-slovaques a transformé la situation en Sibérie. Il y a aujourd'hui dans ce pays, en possession du chemin de fer dans la Sibérie occidentale, une force de 50,000 hommes de nationalité slave, entièrement désintéressés quant à la politique intérieure de la Russie, et déterminés à combattre l'Allemagne pour libérer leur propre pays. Le succès des troupes tchéco-slovaques prouve que la masse de la population sibérienne n'est plus du còté des Bolcheviks et doit étre bien disposée envers la cause des Alliés. Il fait aussi disparaltre la crainte de voir une intervention alliée rencontrer, de la part des populations à l'est de l'Oural, une opposition assez sérieuse pour rendre très difficile la pénétration vers l'Oural à travers la Sibérie occidentale. A condition que l'intervention ait lieu à temps, il y aura, en Sibérie occidentale, une Armée slave à laquelle les patriotes russes pourront se rallier, et ceci écarte le risque de jeter l'opinion publique russe dans les bras de l'Allemagne, comme il aurait pu arriver dans le cas d'une intervention faite par des forces presque exclusivement japonaises. Toutefois, cette armée tchéco-slovaque est exposée au danger grave d'étre coupée par l'organisation des prisonniers allemands et austro-hongrois d'Irkoutsk et le Conseil national tchèque a adressé aux consuls alliés à Vladivostok une demande d'aide militaire immédiate. Il appartient aux Alliés d'agir sans délai, s'ils ne veulent pas laisser fi\craser ces braves alliés de leur cause. Si nous ne pouvions pas venir au secours de ces troupes fidèles, qui livrent en ce moment un combat désespéré pour notre cause, cela n'aurait pas seulement pour conséquence de discréditer à jamais les Alliés, mais cela pourrait produire un effet désastreux sur les populations de la Russie elle-méme, de l'Autriche-Hongrie et des Balkans en leur prouvant que les Alliés ne peuvent pas, ou ne veulent pas faire des efforts efficaces pour sauver le monde slave de la chute complète sous la domination germanique. D'autre part, faire pénétrer un corps expéditionnaire jusqu'à Irkoutsk pour triompher de l'organisation des prisonniers allemands et tendre la main aux Tchéco-Slovaques serait probablement une entreprise simple et rapide si l'on s'en occupait immédiatement.

C'est pourquoi l'intervention en Sibérie est une nécessité urgente, à la fois pour sauver les Tchéco-Slovaques et pour saisir une occasion de se rendre maìtres de la situation en Sibérie que les Alliés peuvent ne jamais retrouver.

En second lieu, un grand changement s'est produit dans les affaires intérieures de la Russie méme. Il n'est pas douteux que le pouvoir des Bolcheviks est à son déclin. Il devient de jour en jour plus évident à toutes les classes de la population russe, y compris les anciens soldats, les paysans et les ouvriers, que les Bolcheviks ne peuvent pas tenir leurs promesses de millénium social, et que ce qu'on peut attendre du régime Bolchevik, c'est l'anarchie, le désordre et la famine. Les rapports de tous nos représentants en Russie s'accordent à ce sujet. De plus, il est clair que les Bolcheviks n'ont pas de force réelle sur quoi appuyer leur gouvernement. Il leur a été absolument impossible de former une véritable armée. Ils ne restent au pouvoir que parce que la Russie est trop divisée pour créer une autre organisation qui prendrait leur place. Toutefois, beaucoup de témoignages nous montrent que les meilleurs éléments de la Russie libérale et démocratique commencent à relever la téte et à entrer en contact les uns avec les autres. Ils sont mus tant par le dégout pour les méthodes autocratiques des Bolcheviks que par la détermination de ne pas accepter l'humiliation et le partage du pays à BrestLitowsk et par la crainte grandissante de la domination germanique.

On peut dire que tous les éléments de la population russe, à l'exception de la minorité décroissante des Bolcheviks, reconnait aujourd'hui qu'une intervention est nécessaire et inévitable, parce que c'est la seule alternative à l'anarchie et aux désordres continuels, aboutissant à la famine universelle.

Le seul point sur lequel les opinions diffèrent est de savoir si cette intervention doit étre celle des Alliés ou celle des Allemands. Les réactionnaires et les agents de l'Allemagne mélés aux Bolcheviks préfèrent naturellement l'intervention allemande. Les éléments libéraux et démocratiques demandent avec instance une intervention alliée et ne cachent pas que, malgré leur désir d'étre aidés économiquement, leur besoin le plus essentiel est un secours militaire.

A moins d'obtenir une aide efficace des Alliés, pour la lutte armée, et une base sur laquelle ils puissent se rallier, ceux qui représentent le mouvement pour la liberté et la régénération nationales seront infailliblement écrasés par les forces réactionnaires, appuyées par les bai:onnettes allemandes.

Une intervention alliée est donc une néeessité urgente pour sauver la Russie de l'établissement d'une autorité soutenue par !es Armées allemandes. Si !es Alliés veulent aider utilement la Russie libérale, ils ne doivent pas seulement occuper Mourmansk et Arkhangelsk, afin de tenir les tétes de pont d'où des troupes pourraient au besoin s'avancer rapidement du nord de la Russie vers le centre; il faut aussi qu'ils se rendent maitres de la Sibérie jusqu'aux monts Ourals dans le plus bref délai.

Si les Allemands s'emparaient de la Sibérie occidentale et en méme temps d'Arkhangelsk et de Mourmansk, ils fermeraient les dernières voies de communication entre la Russie et le monde extérieur, et s'assureraient la possession des ressources alimentaires sans lesquelles la Russie mourrait de faim.

Les Allemands ont déjà réussi à faire de la mer Noire un lac allemand; ils avancent aussi vite que possible vers la Caspienne, afin de dominer le Volga et les communications fluviales de la Sibérie occidentale, et ils se préparent à occuper avant l'hiver la còte Mourmane. S'ils réussissaient dans ces entreprises, la domination allemande en Russie serait complète. Ils n'auraient pas seulement le contròle de toutes les ressources de la Russie, mais sous peine de famine ils pourraient forcer les populations russes à les servir, non seulement en leur fournissant de la main-d'ceuvre, mais peut-etre en allant jusqu'à leur donner des recrues pour leurs armées en campagne.

Tout espoir de régénération de la Russie, dans un sens vraiment démocratique, a pour condition la saisie par les Alliés, sans perdre un moment, du grenier à blé de la Sibérie occidentale.

En troisième lieu, l'intervention alliée est essentielle pour l'issue heureuse de la guerre. On ne peut douter que, si les Allemands ne parviennent pas à obtenir une décision en Occident, dans les quelques semaines qui viennent, ils se retourneront vers l'est et s'efforceront, par tous les moyens dont ils disposent, de paralyser tout ce qui permettrait à la Russie de se régénérer, avant la fin de la guerre. Ils savent, aussi bien que nous, que les Alliés n'ont que des chances m1mmes de victoire sur le front occidental en 1919, à moins que l'Allemagne ne soit forcée de déplacer de nouveau une partie considérable de ses forces de l'Occident vers l'Orient. Ce sera, par conséquent, un des principaux objets de sa politique d'empecher qu'un front allié se reforme dans l'est de l'Europe pendant l'automne et l'hiver prochain. Et elle cherchera à le faire, soit en établissant en Russie un Gouvernement qui lui soit favorable, soit en détruisant toute possibilité de résistance organisée à sa désorganisation. Si les Alliés veulent etre vainqueurs, en 1919, ce doit etre un des objets essentiels de leur politique que de provoquer et d'assister le mouvement national en Russie, afin de reformer un front orientai, ou tout au moins d'encourager dans les territoires occupés, derrière les lignes allemandes, un vigoureux esprit d'indépendance, capable de forcer l'Allemagne à maintenir dans l'Europe orientale des forces considérables.

Une intervention alliée dans le plus bref délai est donc nécessaire si nous voulons commencer à organiser ce front orientai dont l'existence est indispensable pour que les Alliés terminent la guerre à leur avantage en 1919, et cette intervention doit avoir lieu avant que l'Allemagne ait concentré ses efforts, une fois de plus, sur ses plans d'encerclement et de domination de la Russie.

A l'heure actuelle, l'intervention, au point de vue pratique, est plus facile qu'elle n'a jamais été. Les Japonais ont maintenant accepté d'envoyer une expédition en Sibérie à condition d'étre assurés de l'approbation et du concours effectif du Gouvernement des Etats-Unis, et quoiqu'ils ne soient pas engagés pour le présent à aUer au-delà d'Irkoutsk, il n'y a pas de raison de penser que là doit s'arreter la limite de leur effort. Ils ont aussi accepté les deux conditions que le Conseil supérieur de Guerre regarde comme les conditions nécessaires d'une intervention alliée, à savoir: le désintéressement en ce qui concerne la politique intérieure de la Russie, et la promesse d'évacuer le territoire russe. Les troupes tchéco-slovaques occupent déjà la Sibérie occidentale. L'addition à l'armée japonaise de détachements d'Amérique et des autres pays alliés aurait pour effet de créer une force véritablement interalliée, et acceptable à la fois de l'opinion russe et celle de nos pays respectifs, surtout si des troupes russes, avec des Chefs russes, y étaient associées dès que cette force fera son apparition en territoire russe. Si les Alliés agissaient immédiatement. il doit leur etre possible de s'emparer du chemin de fer d'un bout à l'autre de la Sibérie jusqu'à l'Oural dans l'espace de quelques semaines. Il ne nous manque aujourd'hui que l'assentiment et la coopération du Gouvernement des Etats-Unis pour mettre en mouvement une entreprise don t le succès est probable et qui, si elle réussit, ne peut manquer d'avoir des résultats décisifs sur la suite de la guerre.

D'autre part, le Conseil supérieur de Guerre considère comme de son devoir de dire qu'à son avis le refus d'intervenir immédi.atement ne pourrait manquer d'avoir des conséquences évidemment désastreuses pour la cause des Alliés .Tout d'abord ce refus équivaudrait à l'abandon du peuple russe au militarisme triomphant de l'Allemagne et à la destruction de tout espoir d'une résurrection de la Russie pendant la guerre comme Alliée libérale des démocraties occidentales.

En second lieu, il aurait pour effet de réduire le blocus à une impuissance permanente, car si l'Allemagne réussissait à établir son pouvoir de fait en Russie centrale ou en Sibérie, elle serait par là libérée de ses plus graves inquiétudes en ce qui concerne ses approvisionnements en matières premières, aussi bien qu'en aliments.

En troisième lieu, cela signifierait une prolongation indéfinie de la guerre et l'abandon de tout espoir sérieux de victoire sur les Alliés en 1919.

Quatrièmement, ce serait abandonner une fois de plus l'armée d'une petite nation, la nation tchéco-slovaque, à la merci du Gouvernement de Berlin, avec des conséquences désastreuses et inévitables dans les sentiments des peuples slaves en Russie, dans les Balkans et dans le monde entier.

Si on veut que la politique d'intervention armée réussisse vraiment, il faut y employer des forces militaires adéquates. Les représentants des Alliés en Russie sont d'accord pour dire che, quelie que soit l'importance de l'aide économique des Alliés, l'intervention militaire est absolument nécessaire. Les Tchéco-Slovaques ont fait savoir aux consuls des pays a!liès à Vlndivostok qu'il faudrait, à leur avis, 100.000 hommes pour sauver la situation. Il est donc évident que. si les autres Alliés doivent envoyer ce qu'ils pourront, ce sont les Japonais qui doivent fournir les éléments principaux du corps expéditionnaire.

C'est pour ces raisons que le Conseil supérieur de Guerre, après un examen attentif de la situation militaire, et de ce que les Alliés peuvent espérer faire sur les différents théàtres de la guerre, est arrivé à la conclusion que:

1. -Le devoir impératif s'impose aux Alliés de préter immédiatement un concours armé à la Russie, pour les raisons suivantes:

a) Pour permettre à la nation russe de se délivrer de l'oppression allemande et pour empècher l'exploitation sans bornes de la Russie dans l'intérèt allemand, tant sur le terrain militaire que dans le domaine économique;

b) Pour la raison décisive d'ordre militaire mise en avant par le Général Foch dans sa dépèche au Président Wilson, c'est-à-dire le fait que l'Allemagne a déjà rappelé de Russie un certain nombre de divisions pour les expédier sur le front occidental. Une intervention alliée constituerait une première mesure à l'effet de susciter en Russie un soulèvement national contre la domination allemande, ce qui aurait pour résultat immédiat de renouveler les inquiétudes de l'Allemagne à l'égard de l'est, de l'obliger ainsi à arrèter le mouvement de ses troupes vers l'Ouest et peut-ètre mème de la contraindre à renvoyer des troupes vers l'Est;

c) Pour abréger la durée de la guerre moyennant la reconstitution du front russe;

d) Pour empècher que la Russie soit isolée de l'Europe occidentale. Il a été porté à la connaissance du Comité que si des mesures n'étaient pas prises en Sibérie, les Alliés seraient peut-ètre contraints de retirer leurs troupes du Nord de la Russie, qui se trouverait de ce fait entièrement privée de tout contact avec les Alliés;

e) Pour empècher l'Allemagne de se ravitailler dans la Sibérie occidentale et de puiser des ressources dans les approvisionnements considérables de matériel de guerre à Vladivostok, réservant ainsi ces ressources et approvisionnements aux besoins de la population russe;

j) Pour secourir les troupes tchéco-slovaques, qui ont fait des sacrifices considérables pour la cause que nous défendons.

II. --Cette intervention doit avoir un caractère interallié et des assurances et garanties, telles qu'elles ont été arrètées à la dernière Conférence de Versailles, doivent ètre donnés en méme temps au peuple russe; l'intervention devra comprendre les mesures suivantes: l. -Des troupes alliées doivent opérer en Sibérie. Il est indispensable, vu les circonstances, que cette tàche ne soit entreprise que par des forces suffisantes, ayant un caractère militaire et interallié, et il est surtout indispensable que les forces commencent leurs opérations sans tarder. Tout retard serait fatai. Le Conseil reconnait qu'en raison de la situation géographique et des problèmes de transport le corps expéditionnaire sera composé en majeure partie de troupes japonaises, mais son caractère interallié doit ètre maintenu et des unités américaines et alliées devront également y figurer. Cette armée devra avoir un commandement unique qui serait nommé par la Puissance fournissant le plus grand nombre de troupes; 2. -Augmenter les effectifs alliés à Mourmansk et Arkhangelsk dans la mesure jugée nécessaire par les autorités militaires; 3. -Envoyer des expéditions de secours sous la direction et le contròle des EtatsUnis pour ravitailler les populations russes et alléger leurs souffrances.

Le but primordial des Alliés étant de coopérer, par ces mesures, avec la nation russe à l'effet de reconstituer un front orientai comme étant le premier pas vers l'affranchissement de la Russie, les relations les plus intimes doivent exister entre l'armée interalliée et le peuple russe.

III. -Attendu:

1. -Que le Général Foch et les membres militaires alliés du Conseil supérieur de Guerre de Versailles ont été unanimes pour déclarer que l'envoi d'une armée suffisante des Alliés en Sibérie était indispensable pour assurer la victoire des Armées alliées; 2. -Qu'une expédition dans les conditions nécessaires ne peut étre entreprise sans le concours du Japon, et que le Japon n'est pas disposé à préter un concours efficace sans l'encouragement et l'appui du Gouvernement des Etats-Unis; et 3. -Prenant en considération qu'il ne reste que peu de temps pour commencer des opérations militaires en Sibérie avant l'hiver et que la pénétration allemande en Russie fait des progrès rapides; le Conseil supérieur de Guerre de Versailles fait appel au Président Wilson et lui demande de donner son approbation à la politique ci-dessus indiquée, de façon à permettre sa mise à exécution avant qu'il ne soit trop tard.

Versailles, le 2 juillet 1918.

(l) Alla seduta partecipano anche 1 rappresentanti militari. Interprete Mantoux.

168

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, ALL'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE

T. GAB. 999 bis. Versailles, 2 luglio 1918, ore 18,05.

Consiglio Supremo di guerra ha approvato promemoria da presentarsi a Wilson per intervento alleato in Siberia. Testo è stato comunicato per telegrafo a codesto ambasciatore britannico con istruzioni mettersi d'accordo con

V. E. e con collega francese per sua presentazione a Wilson. Prego ragguagliarmi circa seguito di questo passo (1).

169

IL MINISTRO A STOCCOLMA, TOMMASINI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1500/337. Stoccolma, 2 luglio 1918, ore 18,40 (per. ore 23 del 3).

In una conversazione amichevole ho domandato ieri a questo ministro Affari Esteri se egli non ritenga inopportuna sconfessione ufficiosa di Branting (mio telegramma 330) (l). Ho osservato che intonazione di essa sembra molto aspra trattandosi di una personalità come Branting tanto più che dei suoi discorsi in Inghilterra non si conosce testo esatto. Credo che Governo svedese non dovesse essere contrariato se uomini ottimi ma senza veste ufficiale avevano affermato che politica tedesca in Finlandia e questione Aland avevano diminuito simpatie per la Germania in Svezia. Né mi sembra incriminabile altra affermazione attribuita a Branting che attitudine Germania renda per ora impossibile pace di conciliazione. Ho ricordato che finora Governo svedese non aveva mostrato tale zelo nel biasimare espressioni persone che potevano spiacere una parte belligerante e che per esempio non aveva dato segni di vita quando Regina Vittoria dichiarò pubblicamente a Berlino che tutte le sue simpatie erano per la Germania.

Il ministro per gli Affari Esteri mi ha risposto che anche a lui era sembrata inopportuna intenzione della nota; che se discorsi di Branting fossero quelli a cui io ho alluso egli non li riterrebbe censurabili, mentre troverebbe imprudenti (se effettivamente fatte) esortazioni attribuitagli per spingere Intesa a schiacciare Germania; che non sapeva che la nota in questione fosse d'origine umciosa e in ogni caso non proviene da lui.

Ho risposto che se nota non è ufficiosa,, Governo svedese avrebbe fatto [meglio] a farlo sapere perché molto probabilmente essa è considerata tale ovunque e specialmente in Germania.

Ministro ha ribattuto molto vivamente che non avrebbe mai fatta comunicazione nel senso da me accennato per non dare alimento a polemiche giornali.

Stampa svedese conservatrice annunzia già stamane che agenzia Wolf ha saputo da fonte autorevole che Governo svedese disapprova nel modo più reciso manifestazioni di Branting ed ha espresso il suo rincrescimento in proposito al ministro di Germania a Stoccolma ».

(l) -Cfr. nn. 172 e 173. (2) -Cfr. n. 164.
170

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. RR. 1383/259. Londra, 2 luglio 1918, ore 22,37 (per. ore 5 del 3).

S. M. il Re Giorgio ha accennato stamane a notizie giunteglì da fonte italiana di alcune aperture che ci sarebbero state rivolte da parte austriaca. Ho risposto essere affatto ignaro della cosa. Al riguardo Hardinge mi ha detto che in base alle predette informazioni venute dalla Svizzera il Governo austro-ungarico avrebbe incaricato un Governo neutro (Spagna) di tastare il terreno presso di noi. Quel Governo avrebbe declinato ingerirsi a meno di essere messo in grado di comunicare proposte concrete. Alla domanda da me rivoltaglì circa le aperture germaniche di cui al telegramma di V. E. gab. 980 (1). Hardinge ha risposto confermando. Il telegramma qui giunto dall'Aja non parlava punto di Delbruck né faceva alcun altro nome.

Hardinge per conto suo non annette alcuna importanza a questi tentativi che giudica semplici e soliti tranelli. Egli condivide la mia impressione circa il motivo che può averli inspirati (2).

171

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1384/260. Londra, 2 luglio 1918, ore 22,37 (per ore 5,35 del 3).

Come ho telegrafato poc'anzi (3) telegramma di V. E. n. 696 (4) giuntomi solo ieri sera ore 23. Balfour già partito per Parigi. Giornali d'oggi pubblicano testo telegrammi scambiati tra lui e Pichon. V. E. avendo prescritto parlare in

via esclusivamente personale a Balfour non ho creduto intrattenere dell'argomento Hardinge o Cecil. Attendo dall'amministrazione telegrafica chieste spiegazioni circa ritardo inesplicabile consegna telegramma. Ad ogni buon fine rilevo che telegramma responsivo di Balfour chiudesi con frase seguente: «Ci è grato di pensare che accanto agli alleati si trovano non solo czeco-slovacchi ma anche jugo-slavi e polacchi valorosi combattenti per la causa della libertà».

(l) -Cfr. n. 157, nota l. (2) -Per la risposta di Sonnino cfr. n. 202. (3) -Con t. gab. n. 258, pari data, non pubblicato (4) -Cfr. n. 142.
172

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, A PARIGI

T. GAB. 1394/S.N. Washington, 3 luglio 1918 (per. il 4).

In una lunga riunione degli ambasciatori dopo aver coi miei colleghi d'Inghilterra e di Francia presa conoscenza del promemoria del Consiglio Supremo di guerra (1), abbiamo discusso e convenuto sul miglior modo di illustrarlo presso Wilson tenuto conto di quanto risultava a ciascuno di noi circa il suo più recente pensiero in materia, nonché di tutte le nuove circostanze di fatto. Poiché per una circostanza fortunata Wilson aveva rimandato ad oggi un'udienza all'ambasciatore d'Inghilterra già fissata per ieri, abbiamo delegato a quest'ultimo la presentazione odierna del promemoria di noi tre. Data la gravità del momento attuale e la circostanza favorevole della situazione pericolosa delle truppe czeco-slovacche posta in rilievo con tanta efficacia dal memorandum, siamo d'avviso che se non si vincesse oggi la battaglia presso Wlson vi sarebbe da disperare per l'avvenire. Wilson pronunzierà domani un discorso nel quale da quanto mi consta confidenzialmente avrà larga parte la riaffermazione del diritto alla libertà delle nazionalità soggette all'Austria. La contraddizione che risulterebbe tra le sue parole ed il rifiuto di aiutare le truppe czeco-slovacche in Russia potrebbe nuocergli. A mio modo di vedere anche il fatto che secondo la proposta odierna la spedizione non avrebbe più carattere prevalentemente giapponese deve poter influire favorevolmente su Wilson la cui concezione ultima di un appoggio economico sorretto da forze di polizia potrebbe quindi rimanere paralizzata. Se ciò malgrado Wilson perdurasse nella sua resistenza dovremmo considerare la partita probabilmente perduta per lui. Ci riuniremo nuovamente dopo l'udienza. Telegraferò.

173

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, A PARIGI

T. GAB. 1366 bis/144. Washington, 3 luglio 1918, ore 0,50 (per. ore...).

Mio telegramma odierno senza numero (2). Lord Reading ha veduto Wilson. Gli ha comunicato memorandum giapponese e deliberazione del Consiglio Supremo di guerra però per quest'ultima solo

in parte giacché testo non gli era ancora pervenuto nella sua interezza. Ambasciatore d'Inghilterra si è adoperato a mettere in rilievo la situazione delle truppe czeco-slovacche e grave pregiudizio che deriverebbe alla nostra causa se gli Alleati non fossero in condizioni di prestare loro adeguata protezione di fronte alla minaccia tedesca ed austriaca. Rilevò parimente necessità di azione immediata.

Wilson ha ribadito dal canto suo che non considerava possibile intervenire per la ricostituzione di un fronte orientale. Ha rafforzato questa convinzione sulla dichiarazione nostri delegati al Giappone relativa alle eventuali operazioni e sull'impossibilità di provvedere truppe, se non in numero limitato, all'infuori di quelle giapponesi. Wilson ha osservato comunque che pure non potendo stabilire un fronte orientale si potrebbe esaminare possibile soluzione intermedia e ha informato ambasciatore d'Inghilterra che stava tuttora considerando i ... (l) per una commissione economica su grande scala, commissione che ammetteva sarebbe stato necessario proteggere. Era sua idea che tale commissione dovesse essere di prim'ordine e che la politica di negoziati economici alla Russia dovesse rappresentare lo sforzo precipuo e l'assistenza militare limitarsi ad una parte secondaria. Al che l'ambasciatore d'Inghilterra ha osservato che la protezione da accordarsi agli czeco-slovacchi ed alla commissione economica avrebbe dovuto necessariamente essere adeguata. Wilson ha citato allora un rapporto del Dipartimento della guerra all'effetto che invio a Vladivostok un massimo di settemila americani e che ultimamente doveva mandarsi centomila giapponesi ciò che avrebbe significato che i giapponesi ne avrebbero avuto il comando supremo, Wilson ha aggiunto che stavano elaborando progetti i quali completati egli avrebbe discusso col Governo giapponese a fine di attenerne assenso. L'ambasciatore d'Inghilterra avendo detto presumere che anche i tre Governi alleati sarebbero stati consultati prima di giungere ad una conclusione, il presidente ha risposto che certamente non avrebbe agito senza avere comunicato coi tre Governi medesimi. Premuto da Reading rispetto azione immediata da Consiglio di guerra ha dichiarato che lo studio delle questioni alla luce delle deliberazioni di Versailles e eventuale completamento dei piani avrebbe richiesto alcuni giorni. Wilson ha promesso del resto che avrebbe portato tutta l'attenzione sopra un documento emanante da tale fonte autorevole.

Reading ha telegrafato dettagliatamente a Balfour.

Aggiunse seguente considerazione che ambasciatore di Francia ed io condividiamo: A) che non vi è alcuna prospettiva che presidente consenta alla politica integrale dell'intervento armato avente per scopo la creazione di un fronte orientale. B) che opinione di Wilson permane sempre per creazione di una grande commissione economica e civile. C) che egli riconosce alleati debbono proteggere la commissione colle armi affinché essa avanzi protetta da attacchi alle spalle e dal pericolo di essere tagliata fuori. D) che è compito degli Stati Uniti e dei loro alleati di proteggere czeco-slovacchi e che è necessaria azione immediata. Bisogna tener presente inoltre che Wilson non aveva oggi testo completo della deliberazione di Versailles e che non aveva in ogni modo avuto tempo di approfondire le motivazioni contenutevi. Appare evidente dalla

14 -Documenti diplomatici -Serle V -Vol. XI

intervista odierha che la decisione del presidente degli Stati Uniti si sta maturando se non è già matura nel senso di una commissione economica e di una forza armata che la protegga. Gli incidenti di Vladivostok e altrove e la dellberazione del Supremo Consiglio di guerra approvata da generalissimo Foch lo indurranno forse a decidersi a favorire per garanzia della commissione una forza militare più importante che quella già concepita. Il testo completo della deliberazione di Versailles giunto soltanto nel pomeriggio avanzato sarà inviato da Reading a Wilson stasera per lettera. Resta inteso che l'udienza di oggi sarà ripresa quanto prima e che risposta di Wilson sarà perciò assai prossima.

(l) -Cfr. n. 167, annesso A. (2) -Cfr. n. 172.

(l) Gruppo !ndeclfrato.

174

IL MINISTRO AD ATENE, ROMANO AVEZZANA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1390/48. Atene, 3 luglio 1918, ore 14,30 (per. ore 19).

Articoli del Secolo e Corriere d'Italia sono qui riprodotti da tutta la stampa creando un'atmosfera di eccessiva aspettazione che non può che nuocere al graduale e misurato ristabilimento dei nostri buoni rapporti colla Grecia.

175

CONSIGLIO SUPREMO DI GUERRA SETTIMA SESSIONE - SECONDA SEDUTA

VERBALE I. C. 70. Versailles, 3 luglio 1918, ore 15.

Presenti:per la Francia Clemenceau e Pichon; per la Gran Bretagna Lloyd

George, Milner e Balfour; per l'Italia Orlando e Sonnino, per gli Stati Uniti

Frazier (l) .

Renforts américains.

M. Clemenceau: Comme conclusion à la discussion d'hier, je veux vous lire le texte de la résolution concernant les troupes américaines.

(Le texte est approuvé: il figure à la fin du procès-verbal de la 1ère Séance) (2).

Situation en Russie et en Sibérie.

M. Clemenceau: Sir Eric Geddes voudra bien rendre compte au Conseil des observations qu'il a faites au cours de son voyage à Mourmanslc

Sir Eric Geddes: Je viens de rentrer d'un voyage à Mourmansk-voyage au cours duquel j'ai conféré avec l'Amiral et le Général anglais sur piace, et j'ai fait un voyage dans l'intérieur. Je n'ai pu aller à Arkhangelsk, car le port est encore bloqué par les glaces.

Mon impression générale est que le peuple russe ne fait aucune attention aux ordres du Gouvernement central de Moscou: je peux à ce sujet vous citer deux exemples typiques, deux anecdotes qui vous montreront la Russie tout entière.

Le Général bolchevique de Mourmansk, qui était auparavant dans un des meilleurs régiments de cavalerie russe, reçut dernièrement l'ordre émanant de Lénine et de Trotsky de jeter les Alliés à la mer. Dès qu'il fut en possession de cet ordre, il vint à bord du bateau amiral britannique demander ce qu'il devait faire. Après une courte entrevue, il décida d'envoyer une réponse disant que le Soviet local n'était pas d'accord avec la politique de Moscou.

M. Trotsky, alors, par un télégramme à Pétrograd, donna l'ordre d'envoyer une expédition à Mourmansk pour expulser les Alliés et considérer comme traitres tous ceux qui les aideraient. Ce jour-là, à 13 heures, il y avait une conférence à terre, à laquelle les officiers de marine assistaient, afin d'examiner une demande du Général Poole concernant les casernes.

Indifférente aux ordres reçus de Moscou, l'assemblée décida que les casernes seraient données. A ce moment parvint un message du Commissaire local disant que ce dernier s'approchait à la tete d'une division pour expulser les Alliés. Il fut décidé que les Gardes rouges de Kandalaskha seraient envoyées pour s'opposer à leur avance.

Le résultat définitif fut que le Général Poole obtint ses casernes et que les menaces de Moscou furent traitées avec le plus grand dédain. Cet exemple illustre l'une des formes de mésentente, celle entre les Soviets locaux et le Gouvernement centrai de Moscou. Il existe une deuxième forme de dìssensions qui peut etre dépeinte par l'anecdote suivante:

Une vingtaine d'hommes avaient été envoyés de Moscou pour ramener du ravitaillement pour Pétrograd. Le Soviet local consentit à donner le ravitaillement demandé, qui fut chargé dans le train. Le train partit. Sur ces entrefaites, le Comìté local du chemin de fer se réunit et décida que cela ne pouvait se faire. Ils télégraphièrent à Kandalaskha l'ordre d'arreter le train. Le train reprit le chemin de Mourmansk. Le députation de Moscou déclara qu'elle allait se rendre à Moscou pour se plaindre. Le Comité local du chemin de fer lui refusa alors un train pour voyager. Lorsqu'ils parlèrent de télégraphier ou d'écrire, on le leur refusa également.

Ainsi, non seulement les autorités locales se rient du Gouvernement centrai de Moscou, mais encore elles ont entre elles de violents dissentiments. La Russie doit, en conséquence, ètre traitée camme un pays sans politique ni Gouvernement.

Quant à la situation générale, les ofticiers sur place estiment qu'il y a deux lignes de pénétration en Russie. Dans aucun cas ils n'ont envisagé l'envoi d'une force importante capable de livrer bataille par ses propres moyens. Ils ont toujours conseillé la formation d'un petit noyau autour duquel se grouperaient les éléments anti-allemands de Russie.

La première de ces lignes de pénétration est la voie ferrée de Mourmansk se dirigeant vers le sud sur Pétrograd; la deuxième ligne est celle d'Arkhangelsk à Vologda.

Pour la prem1ere de ces voies, le Général Poole estimait qu'avec un supplément de 3.000 hommes (chiffre compris dans l'accord passé à Versailles), il pourrait progresser et grouper autour de lui peut-etre 10.000 Russes. Par la deuxième vaie, avançant avec 5.000 hommes, il a bon espoir d'attirer à lui près de 100.000 Russes. Il donne dane la préférence à cette vaie d'Arkhangelsk; dans l es deux cas l'entreprise est un coup de dé; mais l es chances so n t beaucoup plus grandes dans le deuxième cas.

(Un mémoire complet de cette politique est joint à ce procès-verbal. (Annexe B).

En ce qui concerne Arkhangelsk, le Général Poole avait, jusqu'il y a une dizaine de jours, cru que le peuple nous était favorable. Depuis ce temps, il a appris que des agents allemands étaient arrivés à Arkhangelsk et faisaient de la propagande; le résultat en est que les autorités locales ont donné ordre aux briseglaces anglais de quitter le port. De plus, les indigènes fortifient une ile qui commande l'embouchure de la rivière, qu'ils ont semée de mines.

Le Général Poole a décidé, en conséquence, d'ajourner sa visite.

Le Soviet de Mourmansk a rompu les relations avec Moscou et s'est allié au Général Poole. Ce dernier se propose de se servir de ce Soviet de Mourmansk pour approcher Arkhangelsk. Si Arkhangelsk refuse de se joindre à eux, il sera attaqué par nos forces navales, qui s'empareront aisément de l'ile en question et nettoieront les mines.

Arkhangelslc sera alors maitrisé et la population gagnée à notre cause, par d'adroites distributions de nourriture et de marchandises diverses. Une expédition de 5.000 hommes descendra alors la vaie ferrée de Vologda, dans l'espoir d'attirer a elle une force de 100.000 Russes. Le tirant d'eau de la plupart des havires actuellement dans le port ne permet pas de leur faire remonter la rivière. Quelques navires spéciaux seront envoyés dans ce but: nous voulons y envoyer deux canonnières; les Alliés sont libres d'envoyer aussi quelques bateaux.

M. Pichon: Les informations intéressantes données par Sir Eric Geddes correspondent de tout point avec celles que m'a données le Général Berthelot, qui a étudié cette mème région à san retour. D'après sa note au Ministère de ,la Guerre il y a concordance de vues quant aux chiffres et quant au programme.

Je crois que ce qu'il nous faut faire, c'est de nous en tenir à la dernière decision du Conseil supérieur de Guerre. On a mis à la disposition du Général Poole d es fare es qu'il estime suffisantes aujourd'hui; il faut cependant nous hater. J'ai reçu ces jours derniers des télégrammes nombreux de M. Barrère me disant que M. Sonnino demandait une prompte intervention.

M. Clemenceau: Nous maintenons donc notre dernière décision, mais ...

Baron Sonnino: La mettons vite à exécution.

M. Orlando: Les deux bataillons italiens sont prèts.

General Bliss: Les troupes sont prètes, mais mon Gouvernement demande quelques éclaircissements avant de les envoyer. J'avais télégraphié à la suite de la derniére décision de Versailles que six bataillons interalliés devaient ètre envoyés pour intervenir dans les ports de la mer Bianche. Mais depuis, M. Baker a reçu un télégramme lui demandant d'envoyer 5.000 hommes avec de l'artillerie des spécialistes. Il n'a pu faire cadrer cette dernière demande avec mon télégramme primitif.

Lord Milner: Je veux vous expliquer comment cela s'est produit. La résolution du Conseil supérieur de Guerre disait qu'un petit nombre de so1dats alliés, s'elevant aux maximum à un effectif de six bataillons, seraient envoyés.

Un bataillon anglais se trouvait déjà à moitié sur place, à moitié en transport. Un bataillon français était promis, lorsque le Général Poole demanda trois bataillons supplémentaires. J'ai donc consulté M. Clemenceau et le Général Foch, leur demandant s'ils voyaient un inconvénient à l'envoi de ces bataillons qui devaient ètre pris nécessairement sur le contingent américain prèt a ètre expédié sur 1e rront occidental. Lors qu'ils m'eurent donné leur acceptation, j'ai télégraphié, comme vous l'a dit le Général Bliss, et c'est ce télégramme qui, quoique ne l'étant pas, a paru en contradiction avec la décision du Conseil supérieur de Guerre.

Général Bliss: Je présume que M. Baker avait pensé que ces six bataillons seraient répartis également entre les Alliés et pour cela n'a pas compris qu'on lui demandat une force presque égale au total recommandé dans la note.

M. Clemenceau: Le malentendu n'est pas assez important pour que nous nuos y attardions.

M. Lloyd George: Ce qu'il y a de plus important, c'est que nous sachions où nous en sommes; une autorité devrait ètre chargée de l'envoi de ces troupes.

Genéral Foch: H faudrait nous entendre sur la répartition. M. Baker a demandé mon opinion par télégramme. Le télégramme de Lord Milner à M. Baker parle de deux batteries avec chevaux et munitions, en plus des trois bataillons d'infanterie; cela représente déjà un gros transport. Je n'ai vu nulle part qu'une décision de ce genre soit intervenue, mais l'accepte si c'est la limite de ce que vous demandez.

M. Lloyd George: Je vous propose le texte suivant: 1° Le Conseil supérieur de Guerre, après avoir entendu le rapport fait par Sir Eric Geddes, de retour d'une visite à Mourmansk, sur la situation navale et militaire dans le Nord de la Russie, décide que les Gouvernements français, britannique et italien expédient les détachements déjà convenus, en exécution des recommandations déjà présentées par la note collective N. 31 des représentants militaires acceptée par le Conseil supérieur de Guerre à sa 6ème Session; il sera demandé en outre au Gouvernement américain d'envoyer une force de trois bataillons et des autres unités déjà sollicitées par le Gouvernement britannique par son télégramme du 11 juin 1918. Le Conseil supérieur de Guerre invite le Gouvernement britannique à prendre l'initiative du transport de ces troupes alliées. 2° Il été décidé qu'un résumé du rapport de Sir Eric Geddes serait télégraphié de suite, avec la résolution précitée, par les soins des Gouvernements,

à leurs Ambassadeurs respectifs à Washington pour l'information du Président Wilson.

M. Clemenceau: Aucun nouveau programme n'étant proposé, le Général Bliss a exprimé l'avis que le malentendu serait aplani aisément et que le Gouvernement américain ne ferait plus d'objection.

Vladivostock.

M. Pichon: J'ai reçu un télégramme envoyé par Ies Consuls alliés à Vladivostock, nous transmettant un appel du Conseil national tchéco-slovaque; ils nous demandent un secours armé pour aider Ies Tchéco-Slovaques de Sibérie occidentale à rejoindre Vladivostock. Ils attirent notre attention, dans ce télégramme, sur l'armement progressi! des prisonniers de guerre allemands et autrlchiens d'Irkoutsk et de Tabarovsk. Ce télégramme mentionne également que !es travaux ayant pour but de miner Ies tunnels de la voie ferrée seront terminés dans trois semaines. II apparait nettement que Ies Tchèques de Vladivostock ne veulent pas s'embarquer tant que Ieurs compatriotes ne les auront pas rejoints. On escompte que l'intervention alliée ralliera autour d'elle plusieurs centaines de mille Russes.

Je pense que ce télégramme, qui émane du Corps consulaire collectif, a été envoyé à Washington, mais je crois qu'une note basée sur ce télégramme pourralt etre envoyée au Président Wilson.

M. Baljour: J'ai reçu de Pékin l'information que Vladivostock était tombé aux mains des Tchèques, par suite du refus du Soviet Iocal de Iaisser envoyer d es munitions vers l'Ouest (sans doute aux Tchèques). J'ai reçu un deuxlème télégramme me disant comment cela s'était passé. L'Ollì.cier général commandant les Tchèques a adressé au Soviet un ultimatum, expirant au bout d'une demiheure, le 29 juin, afin de lui faire déposer Ies armes. Aucune réponse ne lui ayant été faite, Ies Tchèques ont exécuté Ies menaces de Ieur ultimatum, à 10 heures, ce jour-Ià. Les locaux du Soviet ont été occupés par les Tchèques, 600 marins russes ont déposé Ieurs armes et peu de résistance a été opposée aux Tchèques à l'exception de quelques Gardes rouges, qui, cependant, se sont rendus vers le solr. Le Gouvernement sibérien a, parait-il, vu ce mouvement favorablement.

M. Pichon: C'est un nouvel argument vis-à-vis du Président Wilson.

Baron Sonnino: Ces renseignements doivent etre envoyés au Président, mais H ne faut pas trop insister.

M. Clemenceau: Quelqu'un peut-il dire quand nous recevrons la réponse du Président Wilson? II y a quelque chose qui ne se préoccupe pas de la réponse du Président: c'est la saison, et si nous continuons à attendre ainsi, la giace arrivera et rendra toute expédition impossible. Moi, j'ai des propositions à vous !aire.

M. Baljour: Je crois savoir que le Président en parlera demain dans son grand discours.

M. Clemenceau: II devait en parler, mals je sais maintenant qu'il n'en parIera pas. J'aurais préféré que sa réponse nous parvienne par voie diplomatique,

mais ce qu'il y a d'important, c'est que nous l'ayons. Je crois cependant qu'il faut nous mettre d'accord, meme dans le cas où le Président désirerait ne pas Intervenir.

Baron Sonnino: Je crois qu'il faut communiquer au Président tout ce qul s'est dit ici, mais nous ne devons prendre aucune décision d'agir avant que sa réponse ne soit parvenue.

M. Lloyd George: Il y a cependant une décision que nous pouvons prendre. Les Tchèco-Slovaques demandent, dans leur télégramme, la cession de 14.000 fusils. Or, nous avons en Amérique un très gros stock de fusils achetés avec des fonds anglais et destinés jadis à l'Armée russe. Ces fusils et une réserve de

700.000.000 de cartouches sont disponibles, si nous trouvons du tonnage. La résolution suivante proposée, fut acceptée à l'unanimité:

Le Conseil supérieur de Guerre approuve la proposition du Gouvernement britannique d'envoyer de suite à Vladivostock les 14.000 fusils et les munltlons nécessaires à l'armement des troupes tchèco-slovaques.

M. Clemenceau: Je vous propose maintenant de régler la question N. 2.

Relations entre le Commandement belge et le Commandant en Chef des Armées alliées.

M. Clemenceau: Je désire d'abord souhaiter la bienvenue au Général Gillain et le charger de remercier Sa Majesté le Roi d'avoir bien voulu nous honorer en l'envoyant au milieu de nous. Peut-il nous dire quels sont les rapports du Commandement belge avec le Commandant en Chef des Armées alliées, c'est-à-dire avec le Général Foch?

Général Gillain: Permettez-moi d'abord de vous remercier de vos paroles de bienvenue et de vous dire que le Roi a été très sensible à la démarche que vous avez faite auprès de lui.

Les relations ont été établies d'un commun accord avec le Général Foch, lorsque le Général Foch a pris son commandement; en fait elles existaient depuis la bataille de l'Yser. Les relations sont maintenues, soit par entrevues, soit par relations par l'intermédiaire d'o!llciers de liaison, soit par relations écrites, lorsque le Général Foch nous envoie des instructions écrites, soit par l'intermédiaire du quartier général britannique, qui nous communique toutes les directives du Général, directives que nous nous efforçons d'appliquer.

Pour faire face aux nécessités de la campagne, nous avons souvent, à la demande du Général Foch, étendu notre front, notamment en avril, lorsque nous avons mordu sur le front britannique. Ceci s'est fait à la suite des instructions du Général Foch.

Depuis, nous nous sommes efforcés d'appliquer les directives du Général Foch, données après l'expérience des dernières opérations. Je pense que le Général Foch n'a rien à ajouter à ces explications.

M. Clemenceau: Je remercie le Général Gillain, mais elles ne répondent pas d'une façon su!llsamment précise à ma question. Les relations entre les Alliés, avant l'établissement du principe du Commandement unique, ont toujours été très cordiales, mais seulement il faut que l'on se soumette au Commandement unique. Le Gouvernement beige, je l'ai compris, ne pouvait pas, de par sa constitution, remettre le Commandement des troupes belges entre les mains d'un Général allié, mais ce qui a provoqué mon intervent~on aujourd'hui, ce sont les réponses du Général Foch à certaines questions que je lui avais posées.

Nous allons subir une grosse offensive. L'Italie vient de repousser brillamment une grosse attaque. Les Américains, à peine débarqués, sont entrés dans la bataille avec une vigueur qui a fait l'admiration de tout le monde. Envisageant ainsi tout le front, j'ai dit que Ies Belges avaient en Ugne douze divisions qui ne retenaient devant elles que six divisions allemandes de seconde classe. Ne pourront ils entrer dans la lutte? Le Général Foch m'a dit son opinion: c'est son secret et je ne peux le dire. Je lui ai dit: « Si vous demandez aux Belges deux, trois, quatre divisions, pour aider à constituer une armée de réserve, avezvous le pouvoir nécessaire pour les obtenir? ».

Le Général Foch m'a répondu négativement.

Je n'ai pas à savoir comment le Gouvernement beige interviendra, mais ce qu'il me faut savoir, c'est si, le jour de la crise, les Belges interviendront, ou s'ils se borneront à contempler les six divisions qui Ieur sont opposées.

Nous sommes certains, malgré cela, de la victoire, mais si à sa prochaine ruée l'Allemagne est arrétée <<pile», brusquement, cela hàtera la solution et peut-étre la crise de la guerre se prononcera-t-elle plus vive.

Général Gillain: La première question qui m'est posée est d'ordre gouvernemental et constitutionnel: les troupes restent au Roi et ne peuvent passer sous Ies ordres d'un Général étranger, quel qu'il soit.

M. Clemenceau: Oui, aussi n'ai-je pas posé la question ainsi, quoique l'Italie soit dans le méme cas que vous.

Général Gillain: En stipulant que l'Armée beige a douze divisions contre six allemandes, il ne faut pas perdre de vue que nos divisions sont à effectifs très faibles, comptant à peine 5,000 fusils.

Si l'an dit que nous n'avons en face de nous que six divisions allemandes, il ne faut pas cependant oublier qu'il y a toujours derrière le front beige trois ou quatre divisions, et quelquefois plus, au répos. C'est ainsi que le 18 avril nous avons été attaqués par trois divisions venues on ne sait d'où. En fait, nous avons donc toujours contre nous huit, ou neuf divisions allemandes, soit des forces égales aux nòtres.

De plus, si l'on examine la question au point de vue du matériel humain, nous jouons avec tout notre capitai, bien faible d'ailleurs. Nous n'avons plus de réserves d'alimentation, tout est resté en pays envahi. Ainsi, cette année, nous n'avons reçu que 3,000 jeunes gens. Sur cinq jeunes gens, qui cherchent à s'évader de Belgique, en moyenne deux sont tués, deux sont repris et un seui passe.

La moindre opération où nous nous trouverions engagés nous obligerait, après à supprimer des divisions.

Nous n'arriverons pas à satisfaire nos propres besoins en artillerie et lorsque nous avons dù étendre notre front, nous avons été obligés d'emprunter de l'artillerie aux Alliés.

M. Clemenceau: Donc, si le Général Foch vous demande des divisions...

Général Gillain: Nous ne pourrions les donner, par opposition constitutionnelle... Nous avons élargi notre front et permis ainsi de libérer d'autres divisions.

M. Clemenceau: J'ai tenu à poser la question. (Aucune décision ne tut prise pour cette question).

La Situation dans les Balkans.

M. Clemenceau propose la discussion de cette question et donne la parole à M. Lloyd George.

M. Lloyd George: Je suis trés anxieux de savoir ce qui se passe dans les Balkans, au point de vue des opérations militaires. Je n'en sais rten. Les représentants militaires ont passé une résolution pour que des plans soient étudiés en vue de défendre l'intégrité de la Vieille-Grèce, en cas d'attaque ennemie. Cette résolution a été passée il y a longtemps déjà et je voudrais savoir quelle exécution a été donnée à ses prescriptions.

M. Orlando: Je n'en sais rien, non plus, de ce qui se passe sur ce théatre de la guerre.

M. Clemenceau: Je puis vous dire tout ce que je sais sur cette question, mais cela n'est pas grand'chose. J'ai compris que la situation avait considérablement changé. Les Allemands se sont retirés. Cela est connu. Les Bulgares se battent maintenant mal. Cela est connu également. J'ai des renseignements disant que des conversations trainent dans tous les pays pour que les Alliés s'entendent avec les Bulgares. Dernièrement, le Général Guillaumat est revenu de là-bas avec d es idées combattives. Il était faché, jadis, de quitter le front français. Il est fàché de quitter maintenant le front de Salonique et dit que je l'empéche de remporter une grande victoire. Il entretient encore cette idée qu'une grande victoire est possible: il y a des dissentiments dans l'armée bulgare et elle ne se bat plus comme jadis.

Le Général Guillaumat a dit aussi qu'il était très satisfait des dispositions combattives de l'armée grecque, à l'exception des officiers, qui ne sont pas surs et font de la politique. Il y a des mutineries dans les troupes grecques et des mesures répressives ont du etre prises. Cela n'a pas été sérieux, cependant. Si toutefois nous croyons, à un moment donné, une offensive nécessaire, nous pourrons l'obtenir du Général sur place.

Je vous avoue que j'avais inscrit cette question à l'ordre du jour, non pour parler de l'offensive, mais avec l'idée de faire revenir des troupes françaises: les Américains ont compensé un peu notre pénurie d'effectifs et aujourd'hui je ne maintiens pas mon idée, si nous pouvons obtenir un résultat important là-bas.

M. Orlando: La question qui se pose est purement militaire, et il faut décider si le résultat d'une offensive peut amener une victoire. J'aimerais à connaitre l'avis du Général Foch à ce sujet. A notre dernière réunion, la situation, dans les Balkans, nous était présentée comme appuyée sur la défensive: Tenir, ne pas attaquer.

Aujourd'hui, je lis, au paragraphe 3 de l'ordre du jour: « Prélèvements sur les contingents de l'Armée d'Orient »: donc un affaiblissement en vue. Au N. 4 de l'ordre du jour, je vois un recrutement yougo-slave pour renforcer l'armée serbe.

Cela donne aussi une impression de faiblesse. Alors comment la situation se transforme-t-elle à ce point que vous voulez prendre l'offensive? Si la raison est basée uniquement sur le mora! bulgare, je ne signerai pas la proposition d'offensive. Le Bulgare est le peuple le plus fourbe de ce t te guerre; cela peut paraitre difficile à còté d es Allemands; cela est, pourtant. Ils ont dépassé, en fourberie, les grands maitres de l'intrigue de la Renaissance italienne. «Il bellissimo inganno» (la stupéfiante fourberie) qu'ils ont jouée aux Roumains ne doit pas étre oubliée. En ce qui me concerne, je ne les crois en rien. Ils sont Bulgares, dane ils me trompent. Il est possible qu'ils me trompent. Il est possible qu'ils songent à tromper les Puissances centrales; mais cela, ils ne le feront que quand ils n'auront plus confiance dans la victoire des Puissances centrales. C'est une question de prix et nous n'avons jamais étudié cette question. Je vous demande donc, instamment, d'y réfléchir, si c'est sur ce motif que vous basez vos raisons d'offensive.

M. Lloyd George: Quelles sont Ies instructions données actuellement au Général Franchet d'Espérey?

M. Clemenceau: Je vais vous lire Ies directives que j'ai communiquées au Général en Chef et que le Général Belin a communiquées, le 30 juin, aux représentants militaires. Elles n'ont donc rien d'inédit.

M. Baljour: A quelle date cela a-t-il été communiqué au Général à Salonique?

M. Clemenceau: Le 23 juin.

Général Bliss: Aucune action n'a été prise par !es représentants militaires.

M. Lloyd George: Je voudrais dire quelques mots au sujet de Salonique et vous demande de m'exprimer en toute franchise.

La question de Salonique a été, dans le passé, pour !es divers Gouvernements alliés, une source considérable de soucis. Au début, le Général Sarrail, qui commandait en chef, ne consultait jamais le Général britannique sur piace, et M. Orlando pourrait peut-étre nous dire la méme chose pour le Général italien. En tout cas, le Général Milne n'a jamais été consulté et on lui envoyait des ordres, comme à un Chef de bataillon, quoique !es troupes sous ses ordres soient aussi nombreuses que d'autres.

Nous avons décidé, ici, jadis, une certaine politique à suivre: c'était une politique de défensive. Mais !es dernières instructions ont été basées sur le fait que la situation était changée, et qu'il fallait prendre l'offensive. Je tiens à attirer votre attention sur ce fait que ce sont des instructions émanant du Gouvernement français et adressées à un Général français. Cela s'est fait sans que les Gouvernements alliés soient consultés et je ne peux l'accepter. Le Général qui commande en chef les Armées d'Orient n'est pas plus français que le Général Foch ne l'est maintenant. Si nous n'avions pas pleine confiance que le Général Foch est un général interallié, nous ne l'accepterions plus. Ce meme point de vue s'applique à Salonique.

Je tl.ens aussi à attirer votre attention sur la nomination récente du Général Franchet d'Espérey; nous n'avons pas été consultés.

M. Clemenceau: Je veux vous répondre avec la meme franchise. Il n'est pas exact de dire que les ordres qui ont été donnés sont contraires aux directives acceptées par le Conseil supérieur de Guerre. Le 16 décembre 1917, le Conseil supérieur de Guerre avait accepté les deux instructions suivantes pour le Général commandant en Chef les Armées d'Orient: l) Le devoir des Armées alliées d'Orient est d'empécher l'ennemi de prendre pied en Vieille-Grèce; 2) et que, ayant terminé ses préparatifs défensifs, le Général commandant en Chef pouvait étudier un projet d'offensive.

Si vous examinez les directives que j'ai données le 30 juin, vous verrez qu'elles ne font que confirmer la deuxième résolution ci-dessus mentionnée du Conseil supérieur de Guerre, à l'exception, cependant, que, les circonstances ayant changé, l'offensive est recommandée tout spécialement.

En ce qui concerne l'autre point critiqué par M. Lloyd George, je veux vous dire que j'ai toujours été l'ennemi d'une expédition à Salonique. Cependant, après le départ du Général Sarrail, j'ai cru de mon devoir d'envoyer là-bas un homme supérieur et j'ai désigné le Général Guillaumat. A ce moment, je n'ai pas consulté les Gouvernements alliés. Je m'en excuse. Mais vous n'aviez pas été consultés pour le Général Sarrail, vous ne l'avez pas été pour le Général Guillaumat. Aucun Gouvernement n'a protesté alors. Pourquoi me fallait-il deviner qu'il fallait vous consulter pour le successeur du Général Guilla urna t?

M. Lloyd George: Je n'ai nullement envie de soulever entre nous des questions désagréables, mais il est indispensable qu'il n'y ait aucun malentendu entre nous; je veux donc préciser certains points, et surtout vous demander qu'il y ait toujours consultation préalable entre les Alliés. Il y a deux ou trois questions que je voudrais discuter.

D'abord, il y a eu un changement complet de politique, sans que les Alliés soient consultés. Le Conseil supérieur de Guerre avait recommandé qu'une étude soit faite et que les résultats lui en soient mis sous les yeux. Or, cela n'a pas été fait; jamais il n'avait été compris qu'un seul des Gouvernements pouvait en prendre l'initiative.

Les représentants militaires ont étudié la question, mais n'ont pas proposé de changement de politique. Les directives qui ont été approuvées par le Conseil supérieur de Guerre, en décembre 1917, prescrivaient:

l o Le maintien de la défensive; et 2° L'étude d'une offensive.

A mon avis, il était essentiel que !es Alliés fussent consultés avant l'envoi des nouveaux ordres du 30 juin. Mon collègue, M. Orlando, ignare meme que de tels ordres aient été envoyés. En résumé, un changement complet d'attitude a été décidé: je ne dis pas que cela ne soi t pas recommandable, mais cela aurait dil etre approuvé par !es Gouvemements intéressés et la question soumise, en vue d'un changement de politique, au Conseil supérieur de Guerre pour décision.

En ce qui concerne maintenant la nomination du Général Franchet d'Espérey, je ne veux élever aucune critique contre !es Généraux français, mais je serait très désireux, qu'à l'avenir, pour tout ce qui concerne !es expéditions interalliées, toutes les questions concernant !es directives, la politique à suivre, ou la nomination du Commandant en Chef, soient soumises, avant décision, aux Gouvernements intéressés.

M. Orlando: Pour mon compte, je crois que ces franches discussions ne nous partagent pas, mais, au contraire, cimentent notre amitié et notre confiance réciproque. A mon point de vue, voici comment je considère la question: Lorsque le Général Sarrail fut nommé, le Conseil supérieur de Guerre n'existait pas. La France a seule été responsable de la nomination des Généraux Sarrail et Guillaumat, et je comprends fort bien que le Gouvernement français ne se soit pas cru obligé de demander notre avis pour le successeur.

Je tiens cependant à dire que !es ordres émanant du Général commandant en Chef !es Armées d'Orient sont poussés beaucoup plus loin que !es directives de M. Clemenceau, du 30 juin, n'ont l'air de le faire. Ces dernières sont très modérées et conçues dans l'esprit de la résolution de décembre 1917.

Cependant, il y a une dizaine de jours, j'ai reçu du Général Diaz un télégramme m'exposant un projet d'offensive de grand style avec objectif Bérat. Le Général Ferrera paraissait avoir reçu des ordres précis pour appuyer le mouvement avec son armée. J'ai été très surpris de cela; la décision devait etre prise avant le 6 juillet, ajoutait le Général Ferrero au Général Diaz, dans son télégramme où il lui rendait compte de ce projet. C'étaient des ordres du Commandement; il ne s'agissait plus d'une étude, mais d'une véritable offensive. Sachant que le Conseil supérieur de Guerre se réunissait le 2 juillet, je n'ai pas soulevé plus tòt la question.

M. Clemenceau: Je ne connais pas le premier mot de cette offensive. Ni le Général Foch, ni mai, n'en avons entendu parler. Je prie M. Orlando de s'informer auprès du Général Diaz et de me dire qui a décidé cette offensive et qui a donné !es ordres.

Je voudrais examiner la question aux deux points de vue suivants: lo La questi an de principe. 2° La question de fait.

En ce qui concerne la question de principe, je suis tout à fait d'accord avec !es Alliés pour dire qu'il faut à l'avenir une consultation préalable pour la nomination du Commandant en Chef. Je ne m'attendais pas à une pr.')testation. mais crois aue vous avez raison. Aucun obstac!e. de plus, ne m'arretera lorsqu'il s'agira de maintenir la bonne entente entre !es Alliés.

Pour la nomination du Général Franchet d'Espérey, j'ai suivi les habitudes de mes prédécesseurs. Je me suis déjà expliqué très nettement à ce sujet, et ne veux point, pour une question de personne, desserrer les liens qui unissent les Alliés.

S'il m'apparait que le Général Franchet d'Espérey est sorti de son ròle, croyez que je saurai prendre les mesures nécessaires.

M Lloyd George dit que nous avons acc,epté, en décembre, deux choses: maintenir la défensive et préparer l'offensive, et que de ma propre autorité j'ai décidé l'offensive. Je demanderai alors à M. Lloyd George de lire attentivement mes directives. J'ai écrit: << adoptera une attitude offensive». Cela n'implique que la préparation et l'exécution de nombreux coups de main.

Si vous pensez que le mot << étude » dont il s'agit veut dire que l'on envoie un Général là-bas uniquement pour une étude, je suis pret à rappeler tout le corps expéditionnaire.

Si un Général commandant en Chef ne peut prendre l'initiative d'aucune opération militaire, alors, je demanderai à M. Lloyd George, avec son esprit si clair, de nous définir quels sont les pouvoirs d'un Commandant en Chef à Salonique.

Je suis l'homme qui a le plus critiqué l'opération balkanique; j'ai été injurié, honni par tous les journalistes pour l'avoir écrit plus de cent fois. Je n'ai jamais cru aux résultats d'une offensive, là-bas. Puis-je donc etre suspecté aujourd'hui de vouloir déclencher une grande offensive? Je le suis si peu que j'ai écrit à Lord Milner que je voulais enlever des troupes. Ce n'est pas le moment que j'aurais choisi pour une offensive.

M. Lloyd George a pu etre sous une fausse impression au début de cette discussion: il ne saurait plus l'etre, maintenant.

Pour résumer cette question, je suis d'accord pour toujours consulter M. Lloyd George, que les intérets britanniques soient ou ne soient pas en jeu. J'ai toujours été très confiant avec Lord Milner.

M. Lloyd George: Je ne veux pas insister sur la question de personne. J'ai accepté entièrement les explications de M. Clemenceau ,et note sa promesse de nous consulter à l'avenir. M. Clemenceau me demande de définir les pouvoirs d'un Général commandant en Chef. Je ne veux pas le tenter, mais cela n'est pas en jeu.

Je veux discuter les ordres qui ont été envoyés, de France, au Général Franchet d'Espérey, car, là-bas, ils ont été plus loin que ne le pense M. Clemenceau. Je voudrais que nous examinions et discutions ces instructions. Il existe des instructions en vue d'une offensive générale. Je voudrais que M. Orlando en ait une copie, car je veux faire une proposition à ce sujet. Ces instructions disent:

<< L'ennemi s'efforce actuellement d'obtenir par tous les moyens dont il dispose une décision sur le front franco-britannique; il importe que sur les théàtres extérieurs et en particulier sur le front d'Orient, les Armées alliées prennent une attitude nettement agressive....

Dans la situation actuelle, les Armées alliées de Macédoine disposent donc momentanément d'une liberté d'action qui leur permet d'imposer leur volonté à l'ennemi....

Le meilleur moyen de nous prémunir contre une attaque future possible, eonsiste à la prévenir en attaquant nous-memes....

Le but assigné à l'action offensive des Armées alliées en Orient doit consister à rompre le système des défenses bulgares, afin d'obliger l'ennemi à un recul important susceptible d'ouvrir aux armées serbe et grecque l'accès des territoires perdus. Ce résultat ne peut ètre atteint que par une action générale et concordante de toutes les forces qui constituent les Armées alliées d'Orient.

L'offensive générale doit ètre précédée par une série d'efforts offensifs partiels, échelonnés dans le temps, conduits avec une intensité croissante par l'application, et orientés en fonction d'un pian d'ensemble...

Elles rendront ainsi possible le déclenchement d'une offensive d'ensemble, dont l'exécution s'impose avant l'automne et dont nous pouvons espérer des résultats considérables ».

C'est donc un document important qui nous a été transmis le 30 juin. Je reconnais qu'une grande liberté d'a~tion doit etre Iaissée au Général commandant en Chef et Versailles ne peu décider de l'opportunit;é de certaines actions. Mais cette directive est un changement radica! de notre politique dans les Balkans et il ne faudrait pas qu'un document de ce genre puisse engager tous les Alliés. Les opérations qui y sont indiquées sont elles désirables? Je n'en sais rien; mais je ne peux donner mon assentiment à un tel programme sans l'avoir étudié, sans que les experts m'aient donné leur avis. Avant de changer ma politique, j'aimerais à savoir ce qu'en pensent les représentants militaires. Ceci ne s'applique pas aux petites opérations locales, mais à la grosse offensive dont parle la Note du 30 juin.

M. Clemenceau: Mais ce n'est qu'une étude et M. Lloyd George n'a pas fait ressortir ces mots: «Une opération générale de ce caractère ne peut etre entreprise immédiatement... ».

Cependant, il reste la question de fond. Voulez-vous faire de l'Armée de Salonique un objet de défensive? Voulez-vous en faire un instrument offensif?

M. Baltour: Ceci n'est plus uniquement une question militaire, mais un important problème diplomatique, et j'aimerais à ce sujet en conférer avec

M. Pichon et le Baron Sonnino avant la prochaine réunion.

(La 2ème Séance de la 7me Session est levée à 20 heures et reportée au jour suivant, 4 juillet, à 15 heures).

ANNESSO B

Situation navale et militaire dans le Nord de la Russie.

(Mémoire rédigé par le Premier Lord de l'Amirauté)

L'ensemble des entreprises d'ordre militaire confiées au Général Poole a pour but de fournir, aux contingents anti-allemands de Russie, un noyau et un centre de ralliement. La coopération des éléments navals, avec les troupes de terre, ne vise qu'à sauvegarder les communications du Général Poole et gràce en déploiment des unités que la marine peut mettre en ligne, à l'aider à lui constituer un soutien là où il débarque.

En supposant méme que les Alliés se désintéressent d'Arkhangelsk, l'état-major naval ne verrait par d'un oeil indifférent les ports de Petchenga et de Kola aux mains de l'ennemi. Ces ports, il est vrai, n'ont pas, pour l'ennemi, une grande valeur stratégique en

tant que bases de sous marins, dès lors le trafic à interrompre n'est pas celui d'Arkhan

gelsk; mais une fois l'ennemi installé sur la cote, il faudrait, pour l'en déloger faire une

campagne très sérieuse, couteuse et pénible.

Pour juger la situation dans son ensemble, il faut songer que la cote mourmane

a des espaces continentaux très considérables, dont l'étendue se chiffre par centaines

de milles, entre les frontières orientales de la Norvège et de la Finlande d'une part, et la

cote occidentale de la mer Blanche d'autre part, sont occupés par des marais pratiquement

infranchissables et des tourbières, traversés par quelques routes, sans ressources suffi

santes pour la subsistance d'effectifs tant soit peu nombreux et, si l'on met à part les

voies fluviales et les lacs, aussi pauvres que possible en moyens de communications. n

est possible d'affirmer, sans restriction, que de juin à la fin d'octobre, la mer Blanche est

ouverte à la navigation. Cette année la débàcle est très tardive. Arkhangelsk n'est

accessible, du coté de la mer que pendant ces mois là.

En partant de la cote septentrionale, il n'est que deux voies d'accès vers les régions

moins excentriques et plus peuplées de la Russie; elles descendent, l'une par le chemin

de fer Mourman, vers Zvanka et Pétrograd, l'autre par la voie ferrée d' Arkhangelsk

à Vologda.

C'est en suivant l'une de ces deux lignes, que le Général Poole, avec les forces dont

il dispose, doit arborer la croix de feux.

Le Général Poole, à qui cette mission a été confiée par le Gouvernement de Sa Majesté, l'a étudiée; il a foi dans la possibilité raisonnable d'un succès couronnant ce que lui-méme appelle un coup de «baccarat». C'est pourquoi lorsqu'il s'agi t de questions remises expressément à son appréciation, il n'est peut-étre pas possible, avec une connaissance très limitée du sujet, de fair reuvre utile en discutant ses conceptions ou en préconisant des idées opposées.

Le Général Poole estime qu'un renfort de 3.000 hommes, ajoutés à ceux dont il dispose aujourd'hui, lui permettrait de descendre vers Zvanka, sur la voie ferrée qui relie port Mourman à Pétrograd et de rallier un contingent indigène antiallemand que nous estimerons à 10.000 hommes. L'adoption de ce plan de comporter comme base un port libre de glaces, propre en toute saison aux évacuations ou au débarquement des renforts, et l'inconvénient, par contre, de ne laisser à la disposition de la colonne qu'une médiocre voie ferrée, très longue, passant sur d'innombrables ponts exposés à étre coupés aisément par des partis ennemis lancés de la frontière finlandaise. D'autre

part, le Generai Poole croit que, à la téte de ses effectifs actuels renforcés de 5.000 hommes il pourrait, après avoir débarqué à Arkhangelsk sous la protection de la flotte, suivre la voie ferrée d'Arkhangelsk à Vologda et grossìr ses troupes de 100.000 Russes antiallemands. Il nourrìt l'espoir de pouvoir en former de bonnes tropes irrégulières.

Il a une connaissance et une expérience que je ne possède pas et qui l'ont désigné au choix du Gouvernement de Sa Majesté; pour cette raison, j'adopte sa manière de voir. A tout considérer, il est fortement en faveur du projet d'Arkhangelsk. Ses lignes de communications par voie de terre seraient beaucoup plus courtes que si elles étaient établies le long du chemin de fer Mourman-Pétrograd et moins exposées aux raids de détachements ennemis, du genre de ceux qui étaient à redouter sur la ligue mourmane. Par contre, au lieu d'opérer d'un port libre de giace, il aurait à opérer d'Arkhangelsk qui n'est libre que de juin à fin octobre et il se trouverait dans l'impossibilité d'évacuer ou de renforcer les troupes alliées.

Toutefois, le Général Poole, en présence de ces deux projets, usant des pouvoirs que le Gouvernement lui a accordés, a décidé, selon ses préférences, de jouer le plus gros jeu et de descendre jusqu'à Vologda, en suivant la ligne d'Arkhangelsk. Indépendamment du plus grand nombre de Russes antiallemands qu'ìl espère rencontrer en adoptant cette alternative, à son arrivée à Vologda, il sera à méme de communiquer, par voie ferrée, avec 20.000 à 25.000 hommes qu'il compte réunir pour les adjoindre à son armée

(c'est à dire les troupes tchèques à l'est de l'Oural) et d'obtenir des approvisìonnements de la Sibérie. Il admet que c'est une chance à courir, mais il soutient cette idée -et je pense, avec juste raison-que si nous allons nous livrer à un jeu de hasard, nous devons miser hardiment. C'est pour quoi il est pratiquement disposé à risquer la totalité des trou

pes opérant d'Arkhangelsk en direction de Vologda et à tenter la chance, bonne ou mauvaise de recueillir une puissante force russo-tchèque sous son étendard.

Dans ces conditions, nous devons examiner, dans !es aspects locaux de la question, deux principaux points accessoires. Premièrement, sommes-nous suffisamment assurés d'empècher !es attaques sérieuses et destructrices des sous-marins sur nos voies de communications maritimes, en tant que ces attaques peuvent ètre empèchées, en ne leur permettant pas d'utiliser la còte mourmane pour des bases sous-marines? Deuxièmement, quelles difficultés doit rencontrer le Général Poole en faisant d'Arkhangelsk son « point de départ », sans compter !es difficultés tout à la fois navales et militaires que présente une opération de debarquement?

En ce qui concerne la première de ces deux questions, je crois que nous sommes à mème de nous faire une idée assez exacte de la situation.

La région autour de Pechenga, pour ainsi dire, n'est qu'une région inculte et marécageuse coupée par un petit nombre de mauvaises routes non empierrées et de mauvais sentiers aux collines basses recouvertes de bouleaux rabougris et des buissons de marais. Nous avons fait une excursion à 10 milles au sud de Pechenga, à travers un pays qui nous avait été décrit comme caractéristique, et il apparait clairement qu'aucune attaque, en grandes forces ,ne pourrait raisonnablement ètre dirigée contre Pechenga, sans que l'effort ennemi ne soit complètement hors de proportion avec !es profits à en retirer. Lorsque le système de renseignements qui vient d'ètre inauguré se sera tout à fait développé, !es autorités militaires estiment qu'une attaque de ce genre ne doit pas etre possible, sans que !es informations ne soient obtenues suffisamment à l'avance. Si !es troupes actuellement à Pechenga sont appuyées par !es canons d'un navire ou un faible effectif d'artillerie, le Général Poole estime qu'elles sont capables de se maintenir dans la petite baie. Bien que Mourmansk soit relié à l'intérieur par voie ferrée, !es conditions ne semblent pas y ètre assez différentes de celles de Pechenga (c'est seulement une question de degré), pour donner des résultats différents; le Général Poole est d'avis que des forces sensiblement égales à celles qui s'y trouvent aujourd'hui, jointes aux levées locales et aux gardes-frontières susceptibles d'ètre enròlés, doivent ètre suffisantes pour défendre la péninsule. Les voies de communications par rivières et par lacs ne sont pas sans importance et un travail perséverant peut en faire des auxiliaires utiles en cas d'avance ennemie. Le Service des Renseignements du War Office connait fort bien !es plus importantes, mais tout en tenant compte de l'aide qu'elles peuvent apporter, l'opinion du Général Poole ne diffère de l'impression générale se dégageant des informations données dans ce mémoire.

Entre Kandalachka et Soroka, le rivage occidental de la mer Bianche forme un grand nombre d'anses qui pourraient servir de relais aux sous-marins. Toutefois, !es territoires bordés par la còte sont impraticables; de plus, il est question de faire garder la voie ferrée par un contingent mobile et par des postes fixes; enfin le pays, dans le fond du cceur, n'est nullement pro-allemand, ni pro-finlandais. Ce sont là, selon le Général Poole et le Contre-Amiral Commandant à Port-Mourmansk, des garanties suffisantes coutre toute utilisation par !es sous-marins des anses formées par la còte occidentale de la mer Bianche, comme bases pourvues d'installations convenables pour l'examen et la réparation des unités, ou d'approvisionnements importants soit de combustibles, soit en articles de ravitaillement. Bien qu'en dépassant Soroka, le rivage qui contourne la mer Bianche au sud dessine d'innombrables anses, l'eau est cependant si peu profonde et la navigation si malaisée, que cette partie de la còte, affectée en outre par !es grosses difficultés générales des communications avec l'intérieur, est considérée comme dépourvue de valeur, en tant que base pour !es sous-marins ennemis, encore que !es troupes du Général Poole n'en occupent ni n'en surveillent !es voies d'accès terrestres.

Nous en arrivons donc sur la première question à conclure qu'en maintenant à peu de chose près l'effectif des forces affectées actuellement à ces opérations particulières de défense, nous n'avons pas lieu de redouter qu'il faille envisager l'hypothèse désavantageuse d'une mainmise ennemie sur la presqu'ile mourmane et le choix d'Arkhangelsk ne compromet pas sérieusement !es communications du Général Poole par la voie maritime.

Abordons maintenant la seconde question.

" En décidant de se placer à Arkhangelsk pour prendre son élan, à quelles difficultés le Général Poole doit-il parer, indépendamment de celles que soulève à la fois dans l'ordre naval et dans l'ordre militaire, la réalisation d'un débarquement? ". Le mercredi 28 juin le Général Poole a reçu de ses agents militaires à Arkhangelsk, des renseignements dignes de foi l'informant que les éléments pro-allemands de la ville disposaient d'une inftuence suffisante pour dominer la situation et comme, peu de jours auparavant, le Soviet local avait reçu l'ordre de réclamer le départ du navire brise-glaces armé, stationné dans le port, il était évident qu'un débarquement comportant un déploiement de forces militaires et navales ne rencontrerait pas un accueil ouvertement favorable de la population, mème s'il ne se heurtait pas à une résistance sérieuse. Le Général Poole était informé, en outre, que l'ile de Modyugski était défendue par des batteries de 6 pouces en bon état, que l'on était en train de poser des mines sous-marines et qu'une résistance était à prévoir. Dans ces conditions il ajourna le départ du corps de débarquement à destination d'Arkhangelsk et qui comprenait une compagnie de mitrailleurs, une compagnie d'infanterie britannique et une compagnie mixte d'officiers et d'instructeurs, qui lui avaient été envoyés pour l'instruction des recrues de toutes sortes qu'il pourrait enr6ler. Le Général Poole et le Contre-Amiral Commandant à Port-Mourman résolurent de se rendre tous deux à Arkhangelsk pour entrer en conversation avec les autorités locales et d'y arriver sans aucun appareil guerrier.

Bien que je ne fusse investi dans cette région d'aucune autorité ni d'aucun commandement militaire, le Général Poole me consulta; je tombai d'accord avec lui qu'en l'occurrence la résolution à laquelle lui et le Contre-Amiral s'étaient arrétés, était la plus opportune et que ce serait une grave erreur que de donner à la première manifestation d'approche un caractère d'hostilité, alors que les forces à la disposition du Général lui paraissaient, dans les circonstances où il se trouvait, insuffisantes pour faire face à une résistance éventuelle.

L' Amiral Kemp et le Général Poole, se proposent donc de partir pour Arkhangelsk dès que la débikle des glaces le permettra, peut-étre d'un jour à l'autre et d'y arriver sur un pacifique " yacht".

Pour le cas où ils ne réussiraient pas à assurer au débarquement des troupes le concours amiable des autorités locales, ils préconisent une action combinée des forces militaires et navales, affectant un caractère nettement hostile et qui débuterait par la prise et l'occupation de l'ile de Modyugski. Des forces militaires et navales suffisantes pour maìtriser la ville et débarquer des troupes remonteraient la rivière. Puis le corps de débarquement avancerait, autant que les circonstances s'y prèteraient, le long de la voie ferrée, vers Vologda, ralliant les éléments russes bien disposés qu'il pourrait trouver en chemin et réaliserait d'une manière générale le plan qui a été rapidement tracé au début de ce mémoire. D'aucuns peuvent craindre que le forcement d'Arkhangelsk à l'encontre de forts garnis de troupes et reliés à des mines constitue une entreprise trop hasardeuse pour les forces alliées quelles qu'elles soient, navales ou militaires, actuellement présentef> dans cette région et il tombe sous les sens que, dirigée contre une Puissance quelconque de l'Europe occidentale, capable d'organiser la résistance, l'opération serait sérieuse. Seul le c6té opéra comique de la situation qui règne en Russie septentrionale et auquel il est fait allusion plus loin, justifie entièrement une tentative de ce genre aux yeux de nos Chefs militaires et navals qui commandent sur place.

Sans aucun doute, l'entreprise tout entière n'est qu'un coup de baccarat; il est concevable qu'elle puisse ultérieurement (mais je ne puis guère admettre une date antérieure au printemps de 1919) nous placer dans la nécessité d'organiser une campagne plus vaste. Je ne suis pas qualifié pour formuler une opinion sur ce sujet, mais si l'on décide d'envoyer un renfort de 5,000 soldats alliés opérer cet hiver au sud d'Arkhangelsk, il faut, selon moi, admettre que la partie est limitée, mais essentielle. Le Gouvernement de Sa Majesté court, "dans la bonne comme dans la mauvaise fortune", les risques d'opérations guerrières dans un pays avec lequel nous sommes en termes quasi amicaux et qui peut en éprouver des ressentiments. En outre ce Gouvernement et ses Alliés

15 --Vo~:umenti diplomatici -Serie V -Vol. XI

risquent une part de leur prestige et quelque 6,000 hommes qui peuvent etre entièrement annihilés en tant que force organisée. En revanche si l'opération réussit, il est possible -et le Général Poole nourrit une confiance raisonnable dans cette possibilité -que !es effets de cette diversion portent très loin. Si elle échoue, l'évacuation par Arkhangelsk rencontrera des difficultés énormes et deviendrait probablement impossible.

En adoptant ce point de vue, j'avoue avoir èté en grande partie influencé par l'absence totale de pouvoir d'organisation qui se manifeste d'une façon générale parmi tous le Russes dans le Nord de la Russie, et par l'élément considérable " d'opéra bouffe" qui entre dans les méthodes actuelles de Gouvernement. Je ne veux pas encombrer ce mémoire d'exemples; mais si mon excursion dans le nord de la Russie n'a pas eu d'autre résultat, elle m'a appris à lire les télègrammes officiels relatifs au Gouvernement de Lénine-Trotsky, non pas avec les lunettes de Whitehall, mais avec !es lunettes qui doivent servir à lire l'histoire de l'avènement et de la chute des petites républiques de l'Amérique du Sud; c'est en raison du caractère similaire de tout ce qui est russe dans la région d'Arkhangelsk-Mourmansk que J'ai une toi suffisante dans le résultat que peut obtenir l'effort non sans grande envergure, mais concentré, bien organisè et déterminé que le Gènéral Poole se propose d'entreprendre.

A tout considérer, après mùre rèflexion et de nombreuses consultations, à rnon avis, le risque, y compris !es difficultès navales du débarquement, est de ceux que je conseillerais au Gouvernement de Sa Majesté de courir, persuadé que personne ne pense plus que le Gouvernement bolchèviste a l'intention de c:ombattre les Allemands; dans tous les cas, l'ennemi obtiendra de la Russie tout ce qu'il veut, si nous n'intervenons pas. Cette opération effectuée au nord, combinée ou non avec l'intervention de puissantes torces venant de Vladivostok, si elle réussit constituera un sèrieux échec à la domination allemande en Russie et un grand crédit pour notre prestige et nos intéréts commerciaux d'après-guerre. Si elle échoue, j'en ai exposé !es risques plus haut; toute1ois, sur un point, je m'exprime clairement: si le Gouvernement de Sa Majesté dècide de s'embarquer dans cette aventure, il doit le faire de tout cceur, dans la mesure que j'ai indiqué, mesure qui correspond, je crois, aux demandes du Général Poole sans hésitation, ce qui paralyserait inévitablement l'entreprise et réduirait !es chances de succès à une quantité négligeable. Les 5,000 hommes supplémentaires et le matériel complémentaire que demande le Général Poole ne représentent qu'une faible valeur en comparaison des énormes exigences des Armèes britanniques sur le front occidental, et n'épuiseront pas, je m'imagine, d'une façon notable, nos ressources. Ce prélèvement d'hommes et de matériel est pratiquement couvert par l'autorisation du Conseil supérieur de Guerre, en date du 3 juin 1918. D'une façon analogue, le tonnage nécessaire pour leur transport à Arkhangelsk est peu important comparé au volume général du trafic maritime dont nous avons la responsabilité (Voir le mémoire (C) ci-joint); si l'aventure audacieuse du Génèral Poole doit ètre tentée avec !es meilleurs chances, l'envoi du nombre limité d'hommes et de munitions qu'il demande doit ètre facilité de toutes manières possibles et il faut empècher toute intervention nouvelle des suggestions inèvltables et naturellement timorées de nos représentants diplomatiques, officieux en Russie. Si la décision ne dépendait que de moi, je poursuivrais, sans hésitation, une action, d'après !es clirectives exposées plus haut; dans le cas contraire, je prendrais sur-le-champ la résolution de ne rien entreprendre cette année et de m'accrocher simplement au nord de la Russie avec !es forces militaires et navales qui s'y trouvent actuellement, ou bien encore de l'évacuer complètement, bien que cette dernière alternative soulève plusieurs quesUons compliquées qui demandent un examen plus approfondi. Autant que je sache, le Général Poole estime qu'il y a des forces suffisantes, à l'heure actuelle, pour occuper la péninsule mourmane et à moins qu'il ne soit ensuite trop tard, nous pourrons reprendre l'entreprise l'année prochaine. Je ne conseille pas de suivre ce parti. Je n'aurais aucun égard pour !es désirs du Gouvernement bolchéviste et j'agirais suivant !es directives et !es désirs du Général Poole demandant 5,000 hommes clc plus-mais immédiatement.

u~ 29 iuin 1918.

(l) -Alla seduta parteciparono anche rappresentanti mll!tari. Interprete Mantoux. (2) -Cfr. n. 167.
176

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO, A PARIGI

T. 1274. Londra, 3 luglio 1918.

Questo Sovrano mi manifestò ieri in termini cordialissimi compiacimento per nostre vittorie, ammirazione per gesta valorose nostre truppe, contegno esemplare Parlamento e Paese, tributando caldi elogi azione provvida illuminata di V. E.

Sua Maestà espresse pure riconoscente soddisfazione per accoglienze romane Principe di Galles, aggiungendo aver specialmente apprezzato parole gentili da V. E. rivolte a Sua Altezza Reale; fece grandi elogi nostre truppe in Francia, lasciando vagamente intravvedere desiderio vederne aumentato numero. Ad una mia personale osservazione sulla difficoltà che potrebbe presentare distrazione di altre forze dalla nostra fronte dove è verosimile ci attendano nuovi aspri cimenti, replicò Sua Maestà. accennando all'invio di altre truppe britanniche in Italia.

Il Re accennò pure alla notizia segnalata qui da fonte italiana di tentate aperture austriache a noi (1). Disse aveva fatto telegrafare al riguardo al primo ministro perché della cosa discorresse con V. E. ( 2).

177

IL MINISTRO PRESSO IL GOVERNO SERBO A CORFÙ, SFORZA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1501/6. Corfù, 3 luglio 1918 (per. il 4).

Telegramma di V. E. 728 (3).

Ecco sunto accordo

Parte. I. Rimpatrio dei prigionieri di guerra. Saranno rimpatriati tutti i prigionieri di guerra fatti avanti lo gennaio 1916 con un aumento del 30 per cento a favore dei soldati serbi aventi più di 45 anni. Saranno rimpatriati senza riguardo a grado o numero i prigionieri di guerra inabilitati per almeno un anno a qualsiasi servizio militare. Nessuno sarà rimpatriato contro la sua volontà. I serbi da rimpatriare saranno mandati in Francia.

Parte II. Regime dei prigionieri. Si stabiliscono scambi di i:nformazioni e norme per il benessere dei prigionieri di guerra.

Parte III. Borghesi.

Si ammette in massima rimpatrio dei borghesi serbi internati in AustnaUngheria. I fanciulli serbi senza mezzi sussistenza nella Serbia occupata dall'Austria-Ungheria potranno essere trasportati in paesi neutrali. I medici chi

rurghi borghesi serbi internati potranno recarsi in Serbia per esercitare professione.

Un atto addizionale registra alcuni desiderata serbi.

Nel complesso, accordo appare molto favorevole serbi. Ultimo articolo richiede approvazione dei Governi. Quella del Governo serbo già arrivata Berna ma non ancora l'austro-ungarica.

(l) -Cfr. n. 202. (2) -Per la risposta di Orlando cfr. n. 182. (3) -Con t. 728 del 26 giugno, ore 21, era stato richiesto a Sforza "sunto stipulazioni accordo Ht>rho-uust ro-ungurico concernente scambio prigionieri di guerra validi>>.
178

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, ALL'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE

T. GAB. 1005 bis. Parigi, 4 luglio 1918, ore 10,10.

Telegramma collettivo dei Consoli alleati a Vladivostok informa che Consiglio czeco chiede insistentemente urgente invio spedizione alleata colà. Prego accordarsi con suo Collega britannico e francese per valersi con il maggiore tatto di tale documento in relazione al passo approvato dal Consiglio Supremo di cui nel mio telegramma da Versailles (1).

Primo lord dell'ammiragliato ha fatto al Consiglio Supremo di guerra relazione su suo recente viaggio a Murman indicando opportunità di agire tanto a Murman quanto ad Arcangelo, dove tra altro si ritiene che si unirebbero agli alleati elementi importanti di russi antitedeschi (circa 10.000 con una spedizione da Murman circa 100.000 con una spedizione da Arkangel). Governo britannico telegrafa testo relazione codesta ambasciata. Prego accordarsi con suo collega britannico e francese per valersi anche di tale elemento per provocare urgente decisione del presidente Wilson circa intervento in Russia, che valga a giovare tempestivamente a causa alleati, ricostituendo contro il nemico un fronte russo.

179

CONSIGLIO SUPREMO DI GUERRA SETTIMA SESSIONE - TERZA SEDUTA

VERBALE I. c. 71. Versailles, 4 luglio 1918, ore 15.

Presenti: per la Francia Clemenceau e Pichon; per la Gran Bretagna Lloyd

George, Milner e Balfour; per l'Italia Orlando e Sonnino; per gli Stati

Uniti Frazier (2).

M. Lloyd George: Quoique notre ordre du jour soit encore chargé, je tiens à vous présenter les Premiers Ministres et autres membres des Dominions

de l'Empire britannique qui ont été invités à venir cette après-midi autour de cette table, ce dont je remercie le Conseil supérieur de Guerre:

Sir L. R. Borden, Premier Ministre du Canada;

M. W. M. Hughes, Premier Ministre d'Australie;

M. W. F. Massey, Premier Ministre de Nouvelle-Zélande; Sir Joseph Ward, Ministre des Finances de Nouvelle-Zélande;

M. W. F. Lloyd, Premier Ministre de Terre-Neuve;

M. J. Cook, Ministre d'État à la Marine, Australie;

M. N. W. Rowell, Président du Conseil privé, Canada; sont présents ici, et je n'ai pas à vous dire la part que les pays qu'ils représentent ont pris à la guerre. Leurs troupes, qui se sont battues sur tous les théàtres, ont foumi 1,000,000 d'hommes, en France, à Gallipoli, en Palestine, mais surtout en France.

M. Clemenceau: C'est un très grand plaisir et un très grand honneur pour moi que de pouvoir, aujourd'hui, souhaiter la bienvenue à ces Ministres représentant le Canada, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, et Terre-Neuve.

Jadis, dans ce meme Versailles, le doge de Genes rendit visite à Louis XIV, dans son chateau. Lorsque ce demier lui eiì.t montré toutes les merveilles qu'il avait amassées, il demanda au doge de lui dire ce qui l'avait le plus frappè, et celui-ci lui répondit: « Sire, c'est de m'y voir moi-meme >).

Eh bien, messieurs, je vous fais la meme réponse, en vous voyant ici réunis; je vois tous les gens de coeur, groupés autour de nous pour la lutte supreme contre la barbarie. Vous etes venus à nous de tous les coins du globe.

Ce matin meme, M. Pichon, dans son discours pour la fete de l'Indépendance, demandait à la face de tous qu'on lui designat un seul peuple vraiment libre, ayant rejoint les Puissances centrales. Personne ne pouvait lui répondre. Au contraire, de notre c6té, sont venus tous les peuples foncièrement épris de liberté.

Vous avez répondu à notre appel, messieurs, en nous envoyant 1,000,000 d'hommes. Ce matin les Australiens ont réussi un magnifique coup de main, de bon augure, aux environs d'Amiens, capturant 1,000 prisonnie,rs.

Messieurs, je tiens à vous saluer et à vous remercier. Vous trouverez autour de cette table des représentants de tous les pays, épris de justice et dignes d'etres libres. A cette table, nous parlons librement, sans contraintes, nous nous querellons quelquefois, mais n'en restons pas moins unis. Au nom de la France, au nom des Alliés, messieurs, je vous salue.

M. Orlando: Je désire m'associer aux paroles si claires, si vibrantes que notre bien aimé Président a prononcées. Je veux aussi, au nom de l'Italie, apporter nos salutations cordiales aux représentants de ces grands pays qui composent l'Empire britannique.

L'idée impériale est née avec Rome. L'Empereur d'Allemagne a dit dernièrement que cette guerre était la lutte sans merci entre l'idée impériale britannique et l'idée impériale allemande. L'idée impériale romaine était assise sur les vieux principes de Droit, et l'idée impériale britannique n'est que la conception moderne des vieux principes romains.

Je m'incline avec émotion devant les représentants de cette grande reuvre.

La Situation dans les Balkans.

M. Clemenceau: Il nous faut revenir maintenant à la question des Balkans et conclure au sujet de la politique militaire et diplomatique à suivre à Salonique, comme suite à la discussion abandonnée au cours de la séance précédente. Les Alliés ont maintenant une armée de 500,000 hommes dans les Balkans et il nous faut étudier comment nous devons les employer au mieux des intéréts alliés.

M. Baljour: Je ne désire pas donner une oprmon sur le còté purement militaire de la question; cela est du ressort d es autorités militaires et non diplomatiques. Il y a, cependant, différents aspects de la question qui touchent de près à la politique et dont je voudrais parler.

Si nous attaquons la Bulgarie, le but n'est pas de remporter une victoire militaire uniquement, mais de détacher du groupe des Puissances centrales une nation qui, par son importance géographique, peut jouer un ròle important dans la suite de la guerre.

De quels moyens disposons-nous pour modift.er la politique bulgare? Personnellement, je suis tout à fait d'accord avec M. Orlando dans ce qu'il nous a dit hier du caractère bulgare. C'est un peuple fourbe, sans scrupule et d'un égoYsme politique complet; tout cela est concentré dans la personne du roi Ferdinand, qui n'est pas indigne, en effet, d'étre comparé à quelques-uns des peu estimables seigneurs de la Renaissance, hardis et sans scrupule. Cependant, tant que le Souverain se croira du còté des vainqueurs, il ne fera rien; le jour où il ne croira plus au succès des Puissances centrales, alors, mais seulement alors, nous pourrons peut-étre l'attirer à nous. Lorsque le roi en arrivera là, s'il y arrive jamais, un changement dans la politique bulgare se manifestera sans doute; une ,révolution politique aura peut-étre lieu avant.

Je ne sais ce que pense M. Pichon de cette question, mais je sais qu'il y a, en Bulgarie, beaucoup de mécontentement, surtout chez les offt.ciers. Si une révolution éclatait prochainement, elle serait, il ne faut pas en douter, d'un grand secours à la cause de l'Entente.

Il y a quatre causes qui peuvent affecter le mora! bulgare, et provoquer un changement d'attitude: (a) un échec militaire de l'Allemagne; (b) une déclaration de guerre des Etats-Unis à la Bulgarie; (c) une offensive simultanée dans les Balkans; (d) une révolution intérieure.

Pour obtenir le maximum de rendement, il faudrait jouer de ces quatre conditions à la fois.

Je ne crois pas que tant que !es Allemands se croiront victorieux sur le front occidental, nous réussirons à obtenir un changement, quel qu'il soit, chez Ies Bulgares ou chez tout autre allié de l'Allemagne.

Je crois aussi qu'un agent important est le fait que les Etats-Unis n'ont pas encore déclaré la guerre à la Bulgarie, mais peuvent le faire au moment qu'ils jugeront opportun.

Si nous parvenons à mettre en échec les Allemands, alors, attaquer les Bulgares. Enfin, il faut contribuer à aider au développement de tous les troubles, moutineries, etc. Ces quatre méthodes sont à employer simultanément, tant au point de vue militaire qu'au point de vue politique.

Voilà ce que je tenais à exprimer à ce Conseil, car cela peut avoir une influence sur la question d'une offensive générale, qui pourrait produire de grands effets, si elle était faite au moment favorable.

M. Clemenceau: Il n'est nullement question d'une attaque générale. Je me suis informé, nul ne sait ce que cela veut dire.

M. Balfour: Une offensive générale pourrait etre extrémement importante comme résultats si elle est faite après un échec allemand sur le front occidental.

M. Clemenceau: Je le crois aussi.

M. Lloyd George: Nous avons eu une grande discussion à ce sujet, hier, et je crois que nous sommes d'accord maintenant; je vous propose donc d'accenter la rl'lsolution dont je vais vous donner lecture.

Le Conseil supérieur décide que: l o Les représentants militaires prépareront un rapport sur l'utilité d'une offensive dans les Balkans. Des représentants diplomatiques seront, pour cette étude, adjoints aux représentants militaires. 2° En attendant le résultat de leurs travaux, il n'y aura pas d'offensive générale. 3° Le rapport des représentants militaires donnera lieu à une décision qui sera, s'il est possible, prise par voie de communication directe entre les Gouvernements intéressés, sinon, en cas de nécessité, la question sera portée devant le Conseil supérieur de Guerre. 4° La nomination du Général commandant en Chef les Armées alliées d'Orient sera, à l'avenir, soumise à l'approbation des Gouvernements intéressés.

(Cette résolution est acceptée à l'unanimité).

M. Clemenceau: J'estime que pour donner suite à cette résolution, il serait

nécessaire que nous désignions, de suite, nos représentants diplomatiques. Pour la France, je désigne M. Pichon.

M. Orlando: Notre ambassadeur à Paris sera le représentant de l'Italie.

M. Balfour: Je vous demande de ne fìxer le représentant britannique que plus tard. Si nous n'avons pas de représentant spécial (peut-étre Lord Robert Ccci!), l'Ambassadeur britannique en France nous représenterait.

M. Clemenceau: Je vous propose que la réunion ait lieu dans un délai maximum de huit jours.

(Cette proposition est acceptée).

Recrutement des Yougo-Slaves en Italie, pour assurer le recomplètement des ettecttts de l'Armée serbe.

M. Pichon: Il y a, sur ce sujet, une Note collective émanant des représentants militaires, au Conseil supérieur de Guerre, que je vous demande de lire:

Les représentants militaires permanents, considérant:

A) Au point de vue militaire:

l o Que la situation milita ire actuelle impose à l'Entente l'obligation de ne laisser inutilisée aucune ressource e n effectifs;

2° Que le renforcement de l'Armée serbe est particulièrement opportun à l'heure où l'on entreprend le retrait de Macédoine d'un certain nombre de bataillons anglais et où l'on envisage une réduction progressive des effectifs d'infanterie français;

3° Qu'avec la quantité d'hommes valides dont il dispose actuellement, dans ses dépòts, le Haut Commandement serbe est contraint, non seulement de laisser son armée dépourvue de réserves, mais encore d'envisager le moment prochain où il ne pourra plus satisfaire au courant d'entretien de ses effectifs;

4° Que les contingents yougo-slaves, de race serbe, prisonniers constituent la principale ressource à la quelle la Serbie puisse faire appel pour parer à cette éventualité.

B) Au point de vue moral: Que ce renfort aurait une influence salutaire sur ceux des Serbes qui combattent depuis quatre ans aux còtés des Alliés.

C) Au point de vue politique: 1° Qu'une telle démonstration de la part de ses anciens sujets pourrait

avoir une répercussion considérable dans l'Empire austro-hongrois, actuellement secoué par une grave crise politique intérieure à tendances séparatistes; 2° Que, par ce geste, l'Entente ne ferait que continuer la politique

déjà suivie vis-à-vis des Polonais et des Tchéco-Slovaques et affirmerait, une fois de plus. sa volonté de soutenir dans leurs revendications les nationalités opprimées.

Estiment: Qu'il est du plus haut intérét que les Puissances de l'Entente activent, dans la plus large mesure possible, le recrutement, parmi les prisonniers yougoslaves, de race serbe, de volontaires pour l'Armée serbe. Je vous propose l'adoption pure et simple de cette Note, si nous sommes d'accord sur les termes mémes.

M. Orlando: Je veux accepter cette Note collective dans le sens littéral des mots de la conclusion du dernier paragraphe. Il y est clairement mentionné qu'il ne s'agit, dans cette note, que des prisonniers yougo-slaves de race serbe. Je vous fais remarquer que cette définition ne s'applique qu'aux Bosniaques, et parmi ces Serbo-Bosniaques, les seuls, qui consentent à servir dans l'Armée serbe sont ceux appartenant à l'Eglise orthodoxe. Les Serbes, prisonniers autrichiens en Italie, ont déjà été presque tous donnés. Je suis prét à donner les autres, si toutefois ils sont volontaires.

Les Alliés doivent cependant ne pas perdre de vue que, en commençant par la France, vous avez tous conclu des accords au sujet de l'échange des prisonniers; pour nous, à chaque prisonnier donné, c'est un Italien qui revient en moins chez nous. Nous créons donc à notre Gouvernement de graves soucis politiques. Néanmoins, si la question s'applique strictement aux Serbes, j'accepte la résolution sans réserves. Si, par contre, dans l'expression "Yougo-Slaves" vous comprenez tous l es Sla ves du Sud CSlovènes, Croates, etc.), la questi o n s'élargit beaucoup et devient complexe.

Pour conclure, si les mots "prisonniers de race serbe " sont acceptés dans leur sens littéral, j'accepte la Note collective proposée. Si, au contraire, le mot "Yougo-Slave" est pris dans son sens général, il me faut faire de nombreuses réserves.

M. Pichon: Il nous faut distinguer entre les prisonniers yougo-slaves en général, qui sont environ 16.000, et ceux qui sont de race serbe et en petit nombre.

M. Orlando nous a di t qu'il consentait à relàcher ces demiers, si les mots "de race serbe " étaient envisagés littéralement.

A ce sujet, dernièrement, le Gouvernement serbe s'est adressé à l'Italie et à nous, demandant le retour de tous les prisonniers serbes: il avait aussi sollicité l'autorisation d'envoyer des offlciers dans les camps de prisonniers, pour y faire, sous la surveillance de l'Italie, une active propagande qui devait donner de grands résultats, si l'on avait soin de désigner des oflìciers orthodoxes, sinon, l'on obtiendrait des résultats mesquins.

Considérant la question plus générale des Yougo-Slaves (Croates, Slovènes, etc.), nous estimons qu'elle doit etre résolue comme les autres, par suite du grand intérét qu'il y a, tant au point de vue militaire qu'au point de vue politique, à les traiter ainsi pour notre politique vis-à-vis de l'Autriche. Nous avons décidé d'entendre les populations opprimées d'Autriche-Hongrie. Il y a donc un intérét de premie'r ordre à faire pour les Yougo-Slaves ce que l'on a fait pour les Tchèques et les Polonais.

Sur ce point, nous savons que nous sommes d'accol'd avec le Gouvernement des Etats-Unis et que M. Wilson nous approuve.

Cette mesure donnerait beaucoup de force et de cohésion à notre politique en Autriche, et encouragerait les tentatives de soulèvement contre la domination autrichienne. A l'heure actuelle, tout ce qui peut concourir, dans Ia politique occidentale, à faire soulever les Slaves contre l'Autriche, doit étre tenté et peut nous étre d'un grand secours, pour tenter de détacher l'Autriche de la guerre: malheureusement, je me suis toujours heurté à l'opposition successive des divers Gouvernements italiens.

Je demande cependant encore un effort au Gouvernement italien pour se mettre entièrement d'accord avec nous sur cette question si importante.

M. Orlando: Il y a deux points que je déskerais préciser: le premier est celui du mode de recrutement, le second celui de la question yougo-slave en général.

En ce qui concerne le mode de recrutement, s'il s'agit de marcher à l'amiable, en confiancc, j'y mettrai toute la bonne vo.lonté; mais s'il s'agit de donner un pouvoir quelconque à un Gouvernement allié et d'abandonner nos droits, je m'y refuserai de la façon la plus formelle, car chacun a le devoir de garder ses prisonniers.

Pour la question générale des Yougo-Slaves, M. Pichon a formulé certains avantages diplomatiques en faveur d'un recrutement général de tous les YougoS!aves et a conclu qu'il y avait une divergence d'opinions, quant à la quesotion de principe, entre !es Alliés et l'Italie..Je ne peux laisser cela sans réponse.

Je ne vois pas de divergence d'opinion: nous sommes entièrement d'accord. La question a été soulevée à la dernière Session du Conseil supérieur de Guerre et nous avons abouti sans difficulté à un accord. Voilà pour le point de vue diplomatique de la question.

Je ne suis pas d'accord avec M. Pichon lorsqu'il s'agit du point de vue militaire. J'accepte et suis tout à fait de cet avis, qu'il faut constituer une légion yougo-slave, mais ce n'est pas la constituer que d'en donner les renforts à la Serbie.

Les Serbes peuvent étre incorporés dans l'armée serbe, fort bien; mais povr les raisons mémes données par M. Pichon, il faut, à mon avis, conserver les prisonniers yougo-slaves et les constituer en légion nationale.

Cette opinion est en plein accord avec la décision prise par le Comité yougoslave à sa dernière conférence, à Rome. Ce Comité a déclaré nettement qu'il ne voulait pas que l'on donne !es prisonniers à la Serbie.

Il y a évidemment des difficultés, car s'il est difficile de s'entendre avec un Gouvernement existant, il l'est plus encore pour se mettre d'accord avec un Gouvernement qui n'en est pas un.

Je suis tout à fait désire~n< d~ créer une légion yougo-slave et y porte tous mes efforts avec la conscience et la ténacité que j'apporte à tous mes travaux. Je veux demander à ce Conseil, cependant, de ne pas confondre Jes Yougo-Slaves avec les Tchèques. Le Tchèque est rebelle à l'Autriche, tandis que !es Yougo-Slaves ont toujours eu certains liens traditionnels avec l'AutricheHongrie, camme les Croates.

Nous travaillons très bien, en Italie, pour empoisonner l'esprit des YougoSiaves de l'Armée autrichienne.

Nous avons choisi 200 sujets sur 16,000 pour en faire un peloton de propagande; c'est vous dire le soin que nous avons apporté à ce choix et cependant beaucoup, lorsqu'ils sont arrivés sur le front, nous ont demandé à rctourner à l'arrièrc. Cela ne veut pas dire qu'il n'y a rien à faire, mais que la propagande est lente.

Enfin, il reste la question de l'emploi de cette armée yougo-slave. M. Pichon a dit que cette armée devait étre enr6lée avec l'armée serbe, pour aller se battre en Serbie. Cela, je ne peux pas l'accepter. A mon avis, l'utilité de ces hommes est beaucoup plus grande sur le front italien pour lutter contre l'Autriche. Ils n'ont pas de raisons à se battre contre les Bulgares. Quand la légion sera formée, alors nous discuterons de son emploi, mais je ne peux admettre son emploi en Serbie.

Pour ce qui est de l'adhésion des États-Unis, demandez à M. Wilson si une légion constituée par des prisonniers faits par l'Italie, organisée par l'Italie, équipée par l'Italie peut, une fois prete, étre enlevée à l'Italie et envoyée à la Serbie.

J'aurais préféré qu'il ne fUt pas question de cela: une conférence militaire a décidé de donne'r les prisonniers serbes pour l'armée serbe. Bien, j'ai dit oui. Pour le reste, prenez acte que je m'en occupe et passons.

M. Pichon: Je voudrais ajouter quelques mots en réponse à l'argumentation de M. Orlando disant que lorsque cette question avait été discutée à la dernière session, nous étions arrivés à un accord sans discussion; nous sommes arrivés à un texte commun, il est vrai, mais ce texte ne nous avait pas donné satisfaction et il avait été convenu que nous restions libres d'y ajouter toute déclaration qui nous plairait au moment opportun. Depuis cette dernière réunion, beaucoup de choses ont été dites basées sur cette liberté d'action, qui ont dépassé de beaucoup la portée de notre dernière déclaration.

M. Orlando nous dit que les Serbes prisonniers seront donnés à l'Armée serbe. Nous sommes d'accord, je le note.

En ce qui concerne les prisonniers yougo-slaves, je n'ai jamais demandé à ce qu'ils soient donnés à l'Armée serbe. J'ai tout au plus appuyé la décision prise par la Conférence de Rome. J'ai basé ma demande au Gouvernement italien sur cette résolution et j'ai été heureux de constater que M. Orlando était disposé à enròler les prisonniers yougo-slaves dans une légion nationale. Je demande à M. Orlando de poursuivre énergiquement cette politique qui sera d'un grand poids dans la politique alliée vis-à-vis de l'Autriche. Ce que nous voulons, c'est créer en Autriche des ennuis tels que la guerre puisse s'en trouver écourtée.

Baron Sonnino: La question est beaucoup plus délicate pour nous qu'on ne peut le penser en dehors de l'Italie. Nous avons beaucoup plus à gagner que vous dans le désagrègement de l'Autriche, puisqu'elle est contre nous directement, et contre nous seuls. Il faut toute-fois faire attention, en désagrégeant l'Autriche, de ne pas se désagréger soi-méme.

La question d'échange de prisonniers que la France a été la première à entreprendre, surtout en ce qui concerne les prisonniers aptes, est de la plus haute importance pour la résolution de ce problème.

Les prisonniers que nous avons faits sont les gens sur lesquels on compte pour dèsagréger l'Autriche. Or, si nous renvoyons 50,000 Yougo-Slaves hors du pays, nous nous privons de 50,000 Italiens. Ce sont 50,000 familles qui sont sacrifiées et cela sans bénéfice pour l'Italie. Cela doit étre pris en considération; les Alliés n'y pensent pas; nous, cela nous touche de près. C'est pour cela que j'ai procédé avec tant de lenteur dans l'échange des prisonniers valides; mais à l'heure actuelle, l'opinion publique fait une pression sur le Gouvernement italien. Il n'y a pas de Gouvernement qui tiendrait contre cela.

Je dois aussi dire que les Yougo-Slaves ne seront pas aussi utiles sur le front serbe que sur le front italien. J'ai accepté que l'on relache les TchécoSlovaques, mais seulement pour leur emploi sur le front italien. Un TchécoSlovaque ou un Yougo-Slave, sur le front italien, ne sont pas seulement un combattant de plus, mais ils magnétisent leurs frères qui sont dans le camp opposé. M. Orlando vous a dit qu'il acceptait en principe la création de légions yougo-slaves sur le front italien. Le public se rendra compte qu'il a des soldats en plus et s'apaisera.

En ce qui concerne l'autorisation à consentir à des officiers serbes pour leur permettre de visiter les camps de prisonniers, afin d'y enròler des volontaires, je ne peux vraiment pas accepter une telle proposition. Je contribuerai à mener à bonne fin la politique qui a été acceptée à ce sujet, mais je ne peux accepter l'immixtion d'un autre, serait-il allié, dans mes affaires.

Il doit etre bien entendu qu'en ce qui me concerne, je ne dannerai jamais mon consentement à la cession de Yougo-Slaves au profit des régiments serbes.

D'un autre c6té, je veux bien m'engager à faire mon possible pour que tous les prisonniers de race serbe soient versés à l'armée se,rbe. Quant aux Yougo-Slaves, nous ferons également notre possible pour créer des détachements nationaux.

Nous tenons pourtant à conserver le choix des moyens qui nous paraitront les meilleurs.

M. Pichon propose un texte, qui, après quelques modifications de M. Orlando et du Baron Sonnino, est accepté comme suit:

Le Conseil supérieur de Guerre de Versailles prend acte de la déclaration faite par MM. Orlando et Sonnino qu'ils se proposent de faire ce qu'ils peuvent pour que, dans la plus large mesure possible, les prisonniers de race serbe, actuellement en Italie, puissent servir comme volontaires dans 1'Armée serbe.

Il prend acte, également, des communications faites par MM. Orlando et Sonnino qui concernent la constitution, le plus tòt possible, avec les prisonniers yougo-slaves actuellement en Italie, de légions nationales destinées à combattre en Italie l'ennemi commun.

Déclaration à la Presse.

M. Lloyd George: Je vous propose que le texte suivant soit donné à la presse et publié simultanément dans les pays arlliés:

Les Chefs des Gouvernements décident que le texte suivant se,ra donné à la presse pour etre publié le samedi, 6 juiUet, simultanément, dans les trois pays (France, Grande-Bretagne, Italie).

Le Conseil supéri.eur de Guerre a tenu sa 7ème Session. Il a présenté ses plus vives félicitations à l'Armée et au peuple italien à l'occasion de la défaite mémorable infiigée à I'armée austro-hongroise. Le Conseil supérieur de Guerre est d'avis que cette victoire, remportée à une période ccttique de la guerre, a contribué, d'une façon inestimable, au succès éventuel de 'la cause des Alliés.

Un des faits saiHants de la Session était la présence, à la 3ème ,réunion, de Sir Robert Borden, Premier Ministre du Canada; de M. W. M. Hughes, Premier Ministre d'Australie; de M. W. F. Massey, Premier Ministre de la NouvelleZélande; de M. W. F. Lloyd, Premier Ministre de Terre-Neuve, et d'autres Ministres des Dominions d'outre-mer de l'Empire britannique. Ils furent présentés par M. Lloyd George. Au nom du Conseil supéri:eur de Guerre M. Clemenceau et Signor Orlando ont adressé à ces représentants les remerciemenU! des nations alliées pour les très grands services rendus, sur '!es champs de bataille par les troupes des Dominions, durant la guerre actuelle.

Le Conseil supérieur de Guerre a examiné la situation actuelle de la guerre sous tous ses aspects, en collaboration avec le Général Foch et d'autres conseillers militaires. Il a pris d'importantes décisions à ce sujet.

Parmi ceux assistant à la Session se trouvaient: M. Clemenceau, M. Lloyd Georg,e, M. Orlando, M. Pichon, M. Balfour, Lord Milner, le Baron Sonnino, le Général Foch, Sir Henry Wilson, 'le Maréchal Sir Doug:las Haig, 'le Général Pershing et les représentants militaires permanents de VersaiJles.

(Ce texte est adopté à l'umanimité).

Il a été déddé en outre qu'H se:rait donné à la presse pour etre publié le samedi 6 juillet.

(La 7ème Session du Conseil supérieur de Guerre est terminée à 17 h. 45).

(l) -Cfr. n. 168. (2) -Alla seduta parteciparono anche i primi ministri e altri membri del Governi dP! Domln!ons dell'Impero britannico e i rappresentanti mìlitarl. Interprete Mantoux.
180

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI (l)

T. GAB. 1006 bis. Parigi, 4 luglio 1918, ore 19.

Teleg:ramma di V. E. n. 257 (2).

Ho richiamato attenzione di Brulfour su osservazioni che mi giungono ora da V. E. Balfour dichiarò sua risposta ad apertura germanica non essere stata riferita esattamente. Ritengo aver fatto comprendere a Balfour che in consimili passi è necessario tener conto situazione di tutti gli alleati.

181

IL MINISTRO A STOCCOLMA, TOMMASINI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1516/341. Stoccolma, 4 luglio 1918 ore 19,35 (per. ore 17,45 del 5).

A proposito affermazione agenzia Wolf, di cui mio telegramma 337 (3), questo ministro affari esteri ha detto ieri al mio collega di Francia avergli ministro di Germania riferito che Branting avrebbe a Londra esortato Potenze dell'Entente a schiacciare Germania e chiesto se egli trova ciò conforme a neutralità. Il ministro Affari Esteri avrebbe risposto non conoscere esattamente che cosa Branting abbia detto a Londra e non ritenere che abbia :l'livolto esortazioni in questione riconoscendo che (se le avesse rivolte) non si sarebbe comportato secondo neutralità. Egli però avrebbe aggiunto di aver chiesto spiegazioni a Branting, il quaie avrebbe negato quanto ministro di Germania gli ha attribuito, di guisa che rimostranze di quest'ultimo sarebbero senza oggetto.

Tutta la stampa conservatrice riproduce notizia agenzia Wolf rinnovando i suoi attacchi contro Branting. Quella liberale pur rinnovando le sue riserve circa atteggiamento Branting in Inghilterra cerca togliere importanza a.Ua cosa. Social Demokraten constata che non gli è riuscito ottenere nessuno schiarimento dal ministro Affari Esteri circa comunicazione fatta al ministro di Germania. Zimmervaldian politiken attacca vivacemente Governo svedese che accusa di << servilità verso Potsdam ».

Quest'agenzia ufficiosa non ha riprodotto notizia agenzia Wolf, Governo svedese tace, e, secondo quanto ha ripetuto il ministro Affari Esteri è deciso a tacere non volendo né confermare né smentire tale notizia.

Conviene osservare che ministro della Marina e ministro dell'Istruzione Pubblica i quali sono i più eminenti rappresentanti del partito socialista nel Gabinetto, sono assenti da Stoccolma. Ministri liberali danno ancora una volta spettacolo poco edificante loro debolezza e remissività di fronte influenza di Corte ed a pressioni tedesche.

(l) -Ed. in SONNINO, Carteg_qio, cit., n. 303. (2) -Cfr. n. 163. (3) -Cfr. n. 169.
182

IL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. s. N. versailles, 5 luglio 1918, ore 10.

Grazie suo tel. 1274 (l). Sono estremamente sensibile alle nobili e lusinghiere manifestazioni di S. M. Britannica e lascio V. E. considerare se e come sia il caso di esprimere per ciò tutta la mia riconoscenza. L'idea di scambiare ancora nostre divisioni con divisioni inglesi, mi riuscirebbe c:rtamente assai gradita: si tratta solo di vedere da chi e come possa essere presa l'iniziativa. Anche qui trovai grandemente valutata la nostra vittoria tanto da ... (2) un largo accenno nel comunicato della conferenza. Ciò fa piacere, ma non è senza inconvenienti perché è venuta meno ogni possibilità che ci diano altri aiuti. Mentre qui affluiscono a centinaia di migliaia gli americani, si potrebbe trovare ingiusto che noi fossimo lasciati quasi soli contro Austria. Tuttavia tale condizione di cose non mi preoccupa; mentre invece nostra situazione sarebbe grave se i tedeschi venissero contro noi.

In questa riunione ho fatto il possibile perché tale evento si tenga molto presente dagli alleati, ottenendo un maggiore successo presso inglesi. Lloyd George convenne a che ipotesi venuta tedeschi in Italia debba essere attentamente considerata e se ne è dato incarico al comitato militare di Versailles.

Sarà utile V. E. insista. Di recenti passi fatti da Austria verso Inghilterra per pace non ho inteso parlare ed escludo che Lloyd George ne abbia parlato a Sonnino.

(21 Gruppu indeclfrato.

lìG

(l) Cfr. n. 176.

183

IL MINISTRO PRESSO IL GOVERNO BERGA A LE HAVRE, CARIGNANI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

R. 282/102. Le Havre, 5 luglio 1918.

Dai giornali tedeschi si è saputo qui del manifesto del «Consiglio delle Fiandre» diretto al Governatore tedesco del Belgio per invocare l'appoggio della Germania al fine di stabilire una «Fiandra libera e indipendente». Nel manifesto, fra l'altro, è affermato che il nemico non è l'Impero Germanico, ma si bene il Governo Belga il quale s'oppone alle rivendicazioni fiamminghe.

Tale appello sarà probabilmente seguito a breve distanza dalla domanda che lo stesso consiglio delle Fiandre farà di protettorato tedesco in forza del principio delia piena libertà ai popoli di disporre deHa propria sorte.

Alla nuova azione degli <<attivisti» (così denominati i separatisti) si era preparati, essendo essi gli istrumenti delle Autorità germaniche nel Belgio.

Mi riferisco per ciò ai miei rapporti 26 gennaio 15 e 20 febbraio p.p. nn. 91, 37, 59-24, e 100-40 (1). Il Governo belga sino ad ora non ha notizie dirette al riguardo, le informazioni dalle provincie invase gli giungono lentamente, ma crede alla esattezza di ciò che la stampa tedesca ha largamente pubblicato. Anteriormente era a sua conoscenza che l'agitazione << attivisti», più che aumentare era in sensibile diminuzione, invisa come è alla popolazione sia f,iamminga che vallona, e le persone che sono alla testa di essa non hanno autorità, né seguito; sono in gran parte impiegati o professori, malcontenti di non avere una posizione sociale ed economica conforme alle loro ambizioni.

Circa la linea di condotta da tenere di fronte al movimento « fiammingante >> non sembra esservi pieno accordo fra i membri del Governo, come accennai nei sopra citati rapporti. Qualche Ministro, attribuendosi troppa importanza, vorrebbe inaugurare sin d'ora una politica di concessioni che si manifesterebbe con pubbliche dichiarazioni intese ad assicurare dopo la guerra una ,larga autonomia alle Fiandre, ma la maggioranza del Gabinetto vi sarebbe opposta, ritenendo siffatta politica debole e pericolosa.

184

IL SOTTOSEGRETARIO AGLI ESTERI, BORSARELLI, AL DIRETTORE GENERALE DEL FONDO PER IL CULTO, MONTI

T. 9758. Roma, 6 luglio 1918, ore 23.

È noto alla S. V. Illustrissima come si trovi attualmente a Roma il deputato francesco Denis Cochin, e come, secondo quanto si riferisca, egli sia già stato ricevuto in udienza da Sua Santità e dal Cardinale Segretario di Stato Gasparri.

La presenza del Denis Cochin a Roma avrebbe di mira oltre il ristabilimento delle relazioni diplomatiche fra la Santa Sede e la Francia anche la tutela della speciale posizione vantata dalla Francia in ordine alla protezione degli interessi cattolici.

Sarò particolarmente grato alla S. V. Illustrissima se vorra m via riservata informarsi della azione del Denis Coehin e riferirmi tutto quanto le sarà possibile apprendere al riguardo.

(l) Non pubblicati.

185

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, ALL'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE

T. 773. Roma, 7 luglio 1918, ore 16.

Ricevuto telegramma di V. E. n. 382 (l) particola,rmente interessante. Converrà che V. E. si adoperi pe,rché qualunque azione codesto Governo nei riguardi Palestina avvenga non soltanto in accordo con Governo inglese, ma anche previa intesa con noi. È altresì utile che V. E. nei modi forme e con la caute,la del caso cerchi far sostenere la tendenza aila formazione di un centro nazionale ebraico in armonia con altre religioni ed interessi esistenti in Palestina sotto tutela internazionale 'in contrapposto tendenza creazione vero e proprio stato sionistico sotto protettorato una sola Potenza.

186

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, E ALL'AGENTE E CONSOLE GENERALE AL CAIRO, NEGROTTO CAMBIASO

T. 775. Roma, 7 luglio 1918, ore 24.

(Per Londra) Ho telegrafato R. agente Diplomatico al Cairo quanto segue:

(Per tutti) Banco di Roma chiede essere autorizzato aprire sede Gerusa'lemme. Prego fare passi opportuni presso Allenby assicurandomi al più presto ottenuta autorizzazione.

È noto che Anglo-Egiptian Bank e l'Anglo Palestina Bank hanno già aperto sede a Gerusalemme e che il Crédit Lyonnais ha già fatto uguale domanda.

(Per Londra) Converrà che V. E. dia notizia a Sykes di questa richiesta aggiungendo come sua opinione personale che una eventuale ingiustif,icata risposta negativa potrebbe dar luogo a molte serie osservazioni da parte nostra (2).

187

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, E A PARIGI, BONIN

T. 776. Roma, 7 luglio 1918, ore 15.

(Per Parigi) Ho diretto R. Ambasciatore Londra seguente telegramma: (Per tutti) Giunge notizia che autorità miHtarì inglesi vanno prendendo misure per sistemazione servizi civili Palestina.

Sarebbe stata ristabilita sanzione imposte a datare dal lo marzo e regolata

circolazione monetaria con ritiro moneta turca ed estensione valuta egiziana.

Prego V. E. intrattenere anche di ciò Sykes e se necessario signor Balfour. È indispensabile sia chiarito che ne~la regoJaZiione delle questioni Palestina intendiamo aver ugual voce che altri alleati e nessuna sistemazione ciVlile può avvenire all'infuori di noi. Veda V. E. di ottenere su tale punto affidamenti precisi (l).

(l) -Cfr. n. 154. (2) -Per la risposta di Imperiali cfr. n. l D!l.
188

IL CONSOLE A CANEA, BARTOLUCCI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1535/47. Canea, 7 Luglio 1918 (per. l'8).

Mio telegramma 46 (2).

Numerosi libici sono venuti in consolato a protestare pe,rché vogliono obbligarli a delle corvées e perché stamane hanno arrestato la madre ed a'ltri parenti di uno di essi col pretesto che si è reso colpevole di renitenza. Queste provocazioni allarmano colonia che teme una ripresa di nuove e più gravi violenze (3).

189

L'AMBASCIATORE DEGLI STATI UNITI A ROMA, PAGE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO (4)

NOTA VERBALE 2083. Roma, 7 luglio 1918.

The Embassy of the United States has the honor to inform the Royal lVllnistry for Foreign Affa1trs that it is in receipt of a ·teleg•ram f.rom the Department of State informing it that the President has appointed Mr. Oscar T. Crosby Assistant Secre,tary of the Treasury of the United States, as Special Commissioner of Finance in Europe -and ask·ing the Embassy to bTing this appointment to the attention of the Royal Italian Government with the request that Mr. Crosby be extended all requ1site aid and facllities in the performance of those important duties which his position will demand of him.

190

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1401/374. Parigi, 8 luglio 1918, ore 20,35 (per. ore 5 del 9).

La riunione di Versailles per l'esame della situazione ne'i Balcani avrà luogo giovedì prossimo con l'intervento per 'l'Inghìlte,rra di 1lord Cectl. Prego teleg.ra

(-4) Da ACS. Presidenza del ConllillO.

16 -Documenti diplomatici -Serle V -Vol. XI

farmi al più presto possibile eventuali istruzioni del R. Governo che non fossero già in possesso del generale Robilant.

A quanto mi ha detto stasera Pichon l'argomento principale sarà possibile offensiva degli alleati sul fronte di Salonicco e sarà invitato anche il generale Guillaumat O>.

(l) -Per la risposta di Imperlali cfr. n. 243. (2) -T. 1514/46 del 4 luglio, non pubblicato, circa l'lllegale arruolamento nell'esercito greco di numerosi libici. (3) -Con t. 777 dell'B luglio, Sonnino rltrasmlse questo telegramma ad Atene, aggiungendo la seguente istruzione: «Prego intervenire efficacemente presso codesto Governo perché provveda evitare incidenti in attesa soluzione questione ».
191

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1407/146. Washington, 8 luglio 1918, ore ... (per. ore 7,43 del10).

Mio telegramma n. 145 gab. (2).

Lansing che intrattenni sabato scorso intorno alla spedizione in Siberia, mi informò che Wilson lo aveva convocato ad un'appos,ita r·iunione che doveva tenersi nello stesso pomeriggio. A questa riunione presero parte anche i ministri e i capi di Stato Maggiore della Guerra e delia Marina. Quest'oggi Wilson ha ricevuto l'ambasciatore d'Inghilterra il quale, secondo annunziò ieri aH'ambasciatore di Francia e a me, doveva comunicargli anche le deliberazioni del Consiglio Supremo di guerra circa ~a spedizione da Murman. Wilson ha informato l'ambasciatore d'Inghilterra della riunione tenutasi sabato e gli ha detto di aver chiesto ai suoi consiglieri militari e nava.U di completare con maggiori spiegazioni sui determinati punti i rispettivi rapporti sottopostigli in materia. (Mi consta confidenzialmente che i due capi di Stato Maggiore si erano manifestati ~n massima favorevoli alla spedizione in Siberia ed alla possibilità del soccorso americano).

Ciò premesso l'ambasciatore d'Inghiltel'I'a ha riferito testè all'ambasciatore di Francia ed a me ed ha telegrafato a Baifour il resto del suo colloquio con WHson nel modo seguente: È chiaro che ciò che rendeva perplesso Wilson era la poss·ibilità di provvedere al rifornimento ed equipaggiamento necessari alla proposta spedizione sibe'l"iana. Cagionava già qui una certa preoccupazione il modo come effettuare il programma di invio delle cento divisioni in Francia per il luglio 1919, e l'odierna domanda addizionale per le due nuove spedizioni che ricadevano in sostanza sugl·i Stati Uniti, l'obbligava a chiedersi se sarebbero stati in grado di provvedere a sufficienza per ogni cosa. Wilson spiegava infatti che per quanto vasta la capacità produttiva degli Stati Uniti d'America era pur tuttavia limitata e sostanzialmente assorbita dal programma deUe cento divisdoni in Francia, programma che non si pensava qui di ridurre per porta·re a compimento le proposte spedizioni di Siberia e di Murman. All'obiezione che quest'ultima spedizione era cosa di poco momento Wilson replicò che lo era adesso, ma che lo stesso carattere di rischio che le imprimeva sir Evic Geddes imponeva di prepararsi ad ogni eventualità e che nessuno poteva dire al. presente quello che ciò comporterebbe di uomini e di rifo·rnimenti. WHson ha aggiunto non

esservi dubbio d'altra parte che il Giappone avrebbe dovuto dipendere anch'esso dall'aiuto degU Stati Uniti sia pel materia·le che per il dena.ro e che ciò aggravava la prospettiva. Lo preoccupava il pensiero che questa richiesta potesse venire soddisfatta soltanto sott·raendo dall'aiuto da dare in F·rancia.

Alla domanda dell'ambasciatore d'Inghilterra se avrebbe potuto oggi dare una risposta alle questJioni sottopostegli dai Governi alleati, Wilson ha replicato che, non amando dare una ·risposta a pezzi, doveva differirila alquanto sia perché non aveva ricevuto ancora i rapporti completi dei suoi consigiieri, sia perché vuo·le attendere pe.r pronunziarsi i l"isulta.ti delle conversazioni in corso fra Lansing e questo ambasciatore del Giappone. Ha aggiunto però che rendendosi conto dell'urgenza assoluta di una decisione avrebbe risposto in brevissimo tempo.

L'ambasciatore d'Inghilterra pur astenendosi dal fare previsioni propende a vedere confermato dal colloquio... (l) che segnalai a V. E. Io ritengo che indipendentemente dalle obiezioni e daHe perplessità sopra accennate 'la sostamza e la misura delle deliberazioni di Wilson dipenderanno in gran paTte dane trattative col Giappone. Wilson non ne ha rivelato menomamente la natura. Ma poiché so che a Iui è spi:aciuta soprattutto la dichiarazione del Giappone di non poter impegnarsi ad una attività militare oltre i confini del:la Siberia orientale, credo sapere che egli vorrebbe comunque che il Giappone consentisse a uniformare la condotta della campagna alle decisioni del Consiglio Supremo di guerra; ed è ovvio che egU desideri accertare la partenza ed i ·Hmiti de'lle domande che il Giappone avanzerebbe agli Stati Uniti per coordinarle al possibile soddisfacimento dei bisogni generali. È presumibile che su questo punto specialmente verta col Governo di Tokio odierno scambio di vedute destinato a influire nella decisione finale di Washington. La quale ad ogni modo anche se di consenso, tenderà verosimilmente a mascherare la vera e propria spedizione mi:litare sotto la forma di una spedizione economica assistita militarmente. Non spedizione militare insomma ma assistenza militare. Indagherò e telegraferò.

(l) -Per la risposta di Sonnino cfr. n. 192. (2) -Non pubblicato.
192

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, ALL'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN

T. GAB. 1011. Roma, 9 luglio 1918, ore 18.

Telegramma di V. E. gabinetto n. 374 (2).

Prego V. E. tener presente che relativamente al fronte di Salonicco R. Governo non ha obiezioni ad operazioni offensive di indole partJicolare che comando locale consideri possibili in speciali opportunità, ma è atturulmente contrario ad operazioni offensive di indole generale anche perché non può in a'lcun modo e assolutamente aumentare né rifornire proprio contingente di uomini e materiali.

(l) -Gruppo indeclfrato. (2) -Cfr. n. 190.
193

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1408/378. Parigi, 9 luglio 1918, ore 21 (per. ore 13 del 10).

Ho parlato ieri sera a Pichon della eventualità d'una nuova offensiva austriaca contro noi rafforzata e condotta dalla Germania. Quell'eventualità mi pareva sicura dopo la nomina del Below la quale pur non essendo ufficiale dovrebbe darsi per certa, poiché non è stata smentita mentre dignità Governo austriaco avrebbe richiesto immediata smentita. Accennai arlla necessità in tal caso d'un pronto aiuto degli alleati da incominciarsi in tempo, visto che tedeschi avrebbero vantaggio delle linee interne.

Pichon mi disse che certamente in quel caso alleati verrebbero in nostro aiuto ma che non credeva a quella eventualità. Tedeschi non possono distrarre truppe dal fronte francese e la situazione in Russia sempre più complicata non permette loro di distrarne di là. Dal suo linguaggio come da quello dei giornali appare chiaro che parola d'ordine è qui di mostrare di non credere a offensiva tedesca contro di noi mentre a mio parere essa è fra le più logiche previsioni.

194

IL MINISTRO AD ATENE, ROMANO AVEZZANA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1538/303. Atene, 9 luglio 1918 (per. il 9).

Telegramma di V. E. (1).

Questo ministro degli Affari Esteri col quale mi sono vivamente lagnato dei procedimenti che le autorità di Creta usano ancora verso libici, mi ha assicurato che avrebbe telegrafato senza indugio severe istruzioni perché siano osservate le disposizioni già ripetutamente date nel senso da noi desiderato.

195

IL MINISTRO AD ADDIS ABEBA, COLLI DI FELIZZANO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1541/67. Addis Abeba, 9 luglio 1918 (per. il 9).

5 luglio. Dall'Egitto e dai British East Africa sono pervenute a questo ministro d'Inghilterra informazioni su pretesi preparativi che si starebbero facendo in Eritrea e nella Somalia italiana in vista eventuale spedizione militare contro l'Abissinia. È stato fra l'altro riferito che H Governo dell'Eritrea avrebbe ordinato in Egitto 60.000 ghirbe acqua per soldati.

Naturalmente ho fatto osservare mio collega Inghilterra tutta la assurdità di tali informazioni che egli ha smentito presso il Governo Egitto e East Africa.

(l) Cfr. n. 188, nota 3.

196

IL MINISTRO A L'AJA, SALLIER DE LA TOUR, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1543/168. Aja, 9 luglio 1918 (per. il 10).

Nel mondo di Amsterdam si giudica situazione interna Austria-Ungheria di più in più grave. Alcune delle più importanti banche consigliano confidenzialmente ai migliori clienti astenersi da speculazioni su fondi austro-ungarici e di disfarsi delle obbligazioni ferroviarie e della carta moneta austriaca. Fiduciario di questo addetto militare partito da Budapest 28 giugno ultimo riferisce che disordini continuavano tanto a Vienna quanto a Budapest e che erano fomentati da organizzazioni rivoluzionarie segrete di Budapest. Questa notizia è confermata da corrispondente Vienna del Nuovo Giornale di Rotterdam (1).

197

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1412/147. Washington, 9 luglio 1918, ore ... (per. ore 7,30 dell'11).

Mio telegramma n. 146 Gabinetto (2).

Questa mattina Lansing ha chiamato al Dipartimento di Stato ad ora diversa ed in precedenza di tempo me, l'ambasciatore di Inghilterra e l'ambasciatore di Francia informandoci di talune proposte rispetto all'invio di truppe a Vladivostock. Subito dopo questa intervista ci siamo riuniti all'ambasciata inglese ed abbiamo constatato che le rispettive conversazioni di Lansing non armonizzavano completamente. Onde rimuovere perciò ogni possibile malinteso abbiamo chiesto per il pomeriggio un nuovo appuntamento a Lansing che ci ha ricevuto assieme. La sostanza della comunicazione fattaci è la seguente:

1°. Il Governo degli Stati Uniti accerta se il Governo giapponese sarebbe disposto a mandare in Siberia allo scopo su menzionato un quantitativo di truppe uguale so·lamente a queno delle truppe americane. Queste ultime consiste.rebbero in settemila uomini e altrettanti dovrebbe mandarne il Giappone. La questione del comando di questo contingente misto non è stata ancora discussa. L'ambasciatore del Giappone ha comunicato con Tokyo e si è riservato di rispondere.

2°. Lansing ha iniziato conversazioni con questo ambasciatore del Giappone. 3°. Il proclama da emanarsi rispetto all'entrata delle truppe in Russia ed agli scopi da raggiungersi. dovrà essere fatto in nome delle cinque Potenze.

4". La proposta di Lansing all'ambasciatore del Giappone non contemplava apparentemente la partecipazione alla spedizione di truppe francesi, italiane ed inglesi.

5°. Appena ricevuta la risposta del Governo giapponese Lansing comunicherà coi tre ambasciatori. Ogni suggerimento o proposta addizionale rispetto al piano avanzato da Lansing saranno allora esaminati compresa la questione dell'inclusione di contingenti delle tre Potenze alla prima spedizione.

6°. Data l'urgenza di correre in aiuto degli czeco-slovacchi i1 Governo degli Stati Uniti non aspetterà che sia formata la commissione economica. Stati Uniti opinano che la situazione in Sibel.'ia ha cambiato per Ia posizione assuntavi dagli czeco-slovacchi e che si deve cogliere l'occasione di aiutare senza indugio questi ultimi a difendersi contro attacchi austriaci e tedeschi ed offrire ai russi lealmente di unirsi in questa difesa. Manderanno bensì anzitutto le truppe e più innanzi la Commissione rovesciando in tal modo l'ordine del programma originale. Questa comunicazione non può dirsi soddisfacente sotto ogni aspetto ma ha il grande vantaggio di rappresentare da parte degli Stati Uniti d'America un adesivo passo che è per giunta un passo militare. Il Governo degU Stati Uniti ritiene che una siffatta spedizione servirà a saggiare i sentimenti dei russi verso gli americani e soprattutto verso i giapponesi.

Altri passi eventualmente necessari saranno determinati d'accordo colle circostanze che si ve.rif[cheranno. Che Stati Uniti prendano parte e pa.rte preminente in un movimento militare in Siberia rappresenta taJe un'importanza~ nel mutamento della politica fin qui prevalente che nonostante gli ovvi rimarchi cui si presta Ia comunicazione odierna noi tre ambasciatori .riteniamo che ciò rappresenta un passo avanzato sulla via della politica propugnata dal Supremo Consiglio di guerra.

Questo telegramma è stato concertato coi miei colleghi che telegrafano analogamente ai rispettivi Governi. Segue un mio telegramma di commenti.

(l) -Ritrasmesso a Parigi e Londra con t. 787 del 10 luglio, ore 21. (2) -Cfr. n. 191.
198

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO

T. 1305. Londra, 9 luglio 1918.

Telegramma di V. E. da Parigi (1). A mio subordinato pa.rere sarebbe preferibile iniziativa progetto ulteriori scambi divisioni venga presa dagli inglesi. Sua Maestà avendovi accennato in conversazione strettamente privata durante co·1azione, ho creduto doveroso astenermi dal farne menzione a.Jcuna ai personaggi di questo Governo. Per contro in ogni colloquio con essi nonché con parlamentari importanti, a tutte numerosissime e cordialissime f·elicitazioni per la vittoria, ho risposto affacciando sempre possibilità se non probabilità di un invio di foTze tedesche contro di noi.

Condivido pienamente preoccupazione di V. E. per tale evento che non mi sembra cosi improbabile come lo sento generalmente consideTrure qui. Per potere tuttavia utilmente insistere nel senso prescrittomi da V. E. ie sarei grato d'inviarmi, quando Ella ne giudichi venuti> il momento, un suo telegramma in

termini tali che giustifichino una mia domanda di colloquio con Lloyd George

o lord Milner con i quali in omaggio consuetudine mi riuscirebbe difficl:le conferire senza speciale messaggio di V. E. Parlare a Balfour di questioni simili è praticamente inutile. Egli mi prometterebbe di riferire al Gabinetto di guerra, dal quale poi con ogni probabilità mi sentirei rispondere la questione avere formato già oggetto di esame ed accordi ne'l Consiglio Supremo Versailles. Attenderò quindi predetto telegramma di V. E. (l) prima di fare alcun passo.

Per quanto concerne approcci di pace temo sia sorto un equivoco. Il Re menzionò notizie giunte qui da fonte italiana di approcci fatti dall'Austria, non già all'Inghilterra, ma a noi pel tramite di un Governo neutro che sembra sia stato la Spagna. V. E. avrà del resto preso già visione del mio telegramma n. 259 (2) al Barone Sonnino.

(l) Cfr. n. 182.

199

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 6/714 (3). Londra, 9 luglio 1918.

Telegramma di V E. n. 775 (4). A mio subordinato parere sarebbe preferibile non parlare a Sykes prima di avere avuto risposta di Allenby che potrebbe forse consentire anche senza previamente interrogare Foreign Offtce. Riterrei comunque consigliabile non rivolgere nemmeno a titolo personale premonitoria velata minaccia che mi sembra tutto compreso potrebbe irritando Sykes e Balfour fare più male che bene. Ricordando ad ogni buon fine sgraditi incidenti sorti nel 1913 e 14 a proposito azione Banco di Roma in Egitto, la quale provocò serie rimostranze di Grey, voglio augurare che predetto Istituto siasi ora in via privata assicurato benevolo appoggio autorità locali (5).

200

IL DIRETTORE DEGLI AFFARI POLITICI, MANZONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

RELAZIONE RISERVATA. Roma, 9 luglio 1918.

Risulta da ottima fonte che la azione cui tende la presenza in Roma del Denis Cochin (6) sarebbe destinata a sicuro insuccesso. Si dà per certo che una viva precisa ed assoluta opposizione al ristabilimento di dirette relazioni fra la l<,rancia e la Santa Sede viene da Barrère,

(-4) Cfr. n. 186.

che sarebbe guidato a tale oppostlzone ln parte da criteri personali (desiderio di condurre da solo la politica francese anche verso la S. Sede), ma specialmente dal desiderio di non turbare l'armonia esistente con i partiti italiani (specialmente democratici) sui quaU si appoggia la politica francofi:la. Barrère temerebbe che da un ristabilimento della Ambasciata di Francia presso la S. Sede le .re,lazioni franco-italiane, così saldamente cementate dai vincoli della guerra, fossero per certo turbate tanto più che siffatto riavvicinamento accadrebbe proprio nel momento più culminante della guerra.

Vi è ta,luno, in Vaticano, che attribuisce la opposizione a V. E. L'informatore assicura di avere smentito validamente siffatta voce.

Il Denis Cochin si tratterrà ancora qualche giorno in Roma. Egli è già stato ricevuto da Sua Santità, ma insieme alla Signora, ciò che fa ritenere non abbia egli intrattenuto direttamente Sua Santità di argomenti politici.

La opposizione di Barrère, aiutato e sorretto in questo da Clemenceau produrrebbe un certo risentimento nell'ambiente vaticano, risentimento dal quale la politica italiana, ove lo sappia e lo voglia, non potrà che trarre giovamento. Queste sono le conclusioni cui è venuto l'informatore il quale, nella penultima Sua visita mi segnalò la sgradita impressione creata in Vaticano dalla rigidità colla quale la Censura impedì che si facessero ampie prevaricazioni sulla visita a Sua Santità.

(l) -Cfr. n. 210. (2) -Cfr. n. 170. (3) -Telegramma rinvenuto nel fondo ambasciata a Londra e non inserito nelle raccolte del telegrammi in arrivo ordinari e di gabinetto. (5) -Per la risposta di Sonnino cfr. n. 225. (6) -Cfr. n. 184.
201

IL GOVERNATORE DELL'ERITREA, MARTINI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1557/268. Asmara. 10 luglio 1918, ore 18,35 (per. ore 15,50 del 12).

R. legazione Addis Abeba telegrafa quanto segue: Addis Abeba 9 luglio. Prego prendere cognizione seguente telegramma e farlo proseguire Mini

stero Esteri:

« Situazione in Abissinia pur non essendosi ancora perfettamente stabilita normale, dà però affidamento che per qualche tempo non si debbano verificare inconvenienti di quaiche importanza. Ras Tafari, malgrado Ie sue deficienze di carattere e di energia, ha saputo abilmente accentrare poteri nelle sue mani, evitando conflitto coll'Imperatrice, rimasto per qualche tempo latente, e la sua autorità è oggi generalmente riconosciuta. Egli è innegabHmente stato facilitato in questo compito dalla morte dei maggiori e più vecchi capi etiopici, avvenuta in questi ultimi tempi e dal pronunziamento militare del marzo scorso che Io ha liberato dalla tutela dei ministri senza neppure fare ai capi ed ai soldati le concessioni che hanno grevemente scosso antica autorità Governo imperiale. Il punto più grave ed inquietante futura situazione in Abissinia è di fatto costituito dallo spirito assolutamente sovversivo masse soldati. Per evitare appunto conseguenza di qualche ... (l) sovranità Ras Tafari ha in questi ultimi tempi allontanato dalla capitale capi più turbolenti e ... (l)

esercito nelle diverse provincie Impero. Anche nei rapporti internazionali atteggiamento Ras Tafari è stato ed è irremissibilmente influenzato dalla situazione del paese e dallo spirito retrogrado dell'Imperatrice e della massa capi e dei soldati, e per quanto egli si sforzi tergiversare e di vincere il loro sospetto e la loro opposizione ad ogni progetto ed ogni idea progresso civile europeo, è evidente in lui preoccupazione ritegno per il pregiudizio che questo suo atteggiamento può arrecargli.

Sotto questo rapporto non si può quindi per ora affermare che il nuovo Governo etiopico sia molto migliore del precedente; esso ha però su quest'ultimo vantaggio escludere pericolo conflitto interno che i:l carattere e l'atteggiamento di Ligg-Jasu manteneva continuamente sospeso~.

(l) Gruppo lndecifrato.

202

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, E A PARIGI, BONIN

T. GAB. POSTA 1010. Roma, 10 luglio 1918, ore 20 (1).

(Solo Parigi): R. ambasciatore a Londra telegrafa quanto segue in data 2 luglio: «Sua Maestà il Re Giorgio... ecc. » (come nel telegramma gabinetto

n. 259) (2). Ho risposto ·al R. ambasciatore a Londm quanto segue: (Solo Londra): Telegramma di V. E. Gabinetto n. 259.

(Per tutti): Ignoro a quali aperture S. M. il Re Giorgio possa riferirsi, se non fosse ad una comunicazione fatta al R. console a Zurigo verso la metà del mese scorso (3) da una persona che affermava parlare a nome di un terzo ignoto, circa il vivo desiderio da parte di un personaggio austriaco di venire ad uno scambio di vedute di alta importanza mediante un mandatario dal Governo italiano. A tale comunicazione io feci rispondere (4) che il paese era in forma così incerta ed involuta da apparire piuttosto un'insidia promossa di propria iniziativa da qualche terzo spontaneo mediatore, e che non sarebbe stato perciò possibile prendere tutto ciò in pratica considerazione quando l'offerta non si presentasse con maggiore garanzia di serietà. Comunque feci subito noto che di qualunque apertura sarebbe da noi data notizia agli alleati, senza l'assenso dei quali ogni negoziato riuscirebbe vano.

Di quanto precede detti verbalmente notizia, in occasione del recente convegno di Versailles, al signor Balfour e al signor Pichon. Quanto precede per esclusiva notizia personale di V. E.

(l) -Sic ma il telegramma è inserito nel registro di gabinetto in partenza fra quelli spediti il 9 luglio. (2) -Cfr. n. 170. (3) -Cfr. n. 46. (4) -Cfr. n. 77.
203

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, E A PARIGI, BONIN

T. GAB. 1019. Roma, 10 luglio 1918, ore 19.

(Per Parigi). Ho telegrafato quanto segue al R. ambasciatore a Londra:

(Per tutti) Ambasciata di Francia mi ha fatto la seguente comunicazione:

«Il consiglio regionale della costa di Murman ha proposto all'Inghilterra, Francia, Italia e Stati Uniti per l'intermedirurio del comandante della nave «Ammiraglio Aube » a Murman, di concludere una convenzione in vista di una azione comune per difendere, rifo.rnire e organizzare la costa di Murman sino al giorno in cui si potranno stabilire delle relazioni normali tra il centro russo da un lato e gli alleati e il consiglio regionale dell'altro. Governo francese è favorevole a questa proposta. Ne infnrma il comandante della nave « Ammiraglio Aube » e domanda l'avviso dei Governi inglese e italiano. Prega quest'ultimo, se favorevole, di farlo sapere al Governo inglese il quale dovrebbe impartire istruzioni al generale Poole ».

Ho risposto all'ambasciata di Francia che concordavo con le vedute del Governo francese e che avrei fatto come faccio opportune comunicazioni al

R. ambasciatore a Londra.

204

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1415/262. Londra, 10 luglio 1918, ore 20,55 (per. ore 8 dell'11).

Sykes al quale parlai nel senso prescrittomi (l), prese al principio la cosa di traverso. Disse che dopo il contegno franco ed amichevole da lui sempre tenuto verso di me a proposito di Picot e di tutti gli affa·ri turcoasiatici, la mia domanda costituiva una prova di ingiustificata diffidenza. Inutile esporre qui ovvi argomenti responsivi miei. In sostanza Sykes affermò che nelle sue conversazioni strettamente private con Picot, delle quali egli non avrebbe praticamente alcun obbligo di prevenirmi, non eransi contemplati e esaminati progetti o strutture di accordi e intese di qualsiasi natura. Sykes riaffermò che a nessuna conversazione di argomenti involgenti i nostri interessi si verrebbe senza la nostra partecipazione. Poiché le mie conversazioni con Sykes, e su questo punto mi importa nuovamente insistere a scanso di equivoci, hanno carattere meramente ufficioso e non impegnativo, ho voluto discorrere dell'argomento anche con Hardinge, in via personale bensì ma con pa:rticolare insistenza.

Il Sottosegretario di Stato osservò parergli superfluo escludere eventualità di conversazioni circa questioni involgenti interessi italiani senza la nostra

partecipazione. Non riteneva d'altra parte che noi si desiderasse partecipare a conversazioni attinenti a questioni inte·ressanti esclusivamente la Francia e la Gran Bretagna. Replicai questioni che ci interessano sono enunciate negli accordi intervenuti. Rispose Hardinge non averli presenti. Li avrebbe riletti. Ciò premesso mi disse che Sykes e Picot nulla possono concludere e neanche imbastire senza che egli ne sia messo al corrente. Aggiunse che Picot si è lamentato ama·ramente del trattamento fattogli in Palestina, della dimcile situazione in cui lo si è posto, delle continue dimcoltà creategli, delle insufficienti attribuzioni !asciategli, ecc. Hardinge concludeva «Siamo comunque riusciti a farlo partire e converrà ora adoperarsi per impedirgli di tornare». Da due altre sorgenti sicurissime mi è stato in separate conversazioni confermato che Sikes in base alle istruzioni ricevute si è studiato e sembra continui a studiarsi di giungere ad una rescissione totale dell'accordo f·ranco-britannico. Ciò in conformità delle intenzioni di questo Governo, già da me più volte riferite, di fare « tabula rasa» di tutti gli accordi stipulati in passato circa Turchia asiatica. Quanto alla Palestina non ho alcun elemento che mi permetta di giustificare i dubbi formulati da V. E. in vari recenti telegrammi; prima impressione raccolta in private conversazioni farebbe invece ritenere che non s'intenda modificare la convenuta internazionalizzazione. Lo stesso Sykes in un più recente colloquio concludeva non vedere altra soluzione. Impressione sovra indicata è pure giustificata dall'ovvia considerazione della assai verosimile recisa opposizione francese a qualsiasi assorbimento della Palestina da parte dell'Inghilterra.

Su tutto l'insieme delle questioni de.na Turchia Asiatica mi propongo in una prossima occasione di parlare a Balfour con l'usata mia franchezza (1), sembrandomi opportuno di chiarire al più presto l'atmosfe•ra ed evitare nuovi dissensi e frizioni, oggi meno che mai desiderabili (2).

(l) Cfr. n. 153.

205

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1418/148. Washington, 10 luglio 1918, ore... (per. ore 18 dell'11).

Mio telegramma gabinetto n. 147 (3).

V. E. dividerà certamente la sorpresa che gli Stati Uniti abbiano fatto al Giappone una proposta che non comprende nei suoi termini partecipazione Francia Inghilterra Italia e che Washington dopo tutti gli sforzi degli alleati contempla effettivamente una azione militare puramente americano-giapponese. Lansing cui non mancai di manifestare il mio stupore tentò correggerlo adducendo che •l'invio di truppe in Siberia si rivelava ormai urgentissimo e che

(l} Cfr. n. 224.

gl1 alleati non avrebbero uomini pronti da manda,rvi; che gli inglesi non sono bene accetti in Russia e che la loro presenza riuscirebbe forse più invisa di quella dei giapponesi. <<Li si accusa, mi disse, di avere di mira interessi commerciali. Evidentemente non è così, ma conviene tener presente che lo si crede ». I francesi dal canto loro si sono compromessi con l'appoggio prestato a vari capi fazione; il loro [aiuto] a Semenoff per esempio li ha resi parimenti invisi presso diversi partiti in Russia. «Noi americani -proseguiva Lansing ci siamo sempre astenuti dal parteggiare per gli uni o per gli altri; non possiamo suscitare sospetti di sorta». D'altronde questa prima spedizione dovrebbe essere accompagnata da un proclama che ne affermasse il disinteresse e lo scopo di porgere assistenza immediata alle truppe czeco-slovacche contro il pericolo di attacchi da parte dei prigionieri austriaci e tedeschi in Russia. Si tratterebbe di un principio di operazioni e specialmente di una prova per saggiare un sentimento russo: le cose potrebbero poi svilupparsi. Intorno ai 70.000 czeco-slovacchi già in armi potrebbero aggrupparsene altri mediante i quali e mediante il concorso di elementi russi si potrebbe iniziare forse la formazione di un vero esercito che ricostituisse più innanzi davvero il fronte orientale colla partecipazione di tutti.

All'ambasciatore d'Inghilterra che mi seguì, Lansing, forse perché già scosso dalle mie obiezioni, attenuò alquanto le cose. Reading non ne fu meno colpito e lo dimostrò. Coll'ambasciatore di Francia Lansing si espresse anche più vagamente così da attenerne parole di consenso. Riunitici subito dopo e scambiatici le impressioni convenimmo nella necessità immediata di quell'udienza collettiva di cui al mio telegramma n. 147 e che ha confermato il nuovo piano d'azione concepito da Wilson. La visuale di questo colloquio a quattro può riassumersi nella risposta di Lansing alla domanda che io gli rivolsi così: «È presumibile che il Giappone vi chieda se e qua,le parte prenderebbero alla spedizione i tre alleati ed è possibile che esso ne reclami la partecipazione. Che cosa. rispondereste?». In tal caso, replicò Lansing, chiederei istruzioni al presidente. Quello che urge adesso è di mandare le truppe. Le nostre potrebbero muoversi subito dalle Filippine e dalle Haway. Il resto è questione di politica da determinarsi».

Sui motivi presumibili di questo improvviso e sintomatico attaccamento al Giappone con prescindenza dagli alleati si potrebbe divagare molto. Ad ogni modo parrebbe convenga attendere per ora la risposta giapponese e riassumere poi la discussione in quanto concerne partecipazione degli alleati. Assicurazione fornitaci da Lansing che al proclama accompagnante la spedizione prenderebbero parte tutti gli alleati lascia tuttora aperto il campo anche alla partecipazione effettiva.

Sarò grato a V. E. telegrafarmi suo pensiero e istruzioni; per norma di linguaggio e d'azione converrebbe fossi in grado pure di dichiarare eventualmente senza reticenze la qualità, il quantitativo e la dislocazione di uomini (con cui) Italia potrebbe contribuire. -Quanto alla spedizione da Murman Lansing ci disse che Wilson non si era pronunciato ancora (1).

{l) Per la risposta di Sonnino cfr. n. 209.

(2) -Per la risposta d! Sonnino cfr. n. 240. (3) -Cfr. n. 197.
206

IL MINISTRO PRESSO IL RE DEL MONTENEGRO A PARIGI, MONTAGLIARI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. POSTA CONFIDENZIALE 1442/30. Parigi, 11 luglio 1918 (per. il 16).

Ad ogni buon fine comunico quanto mi è stato stamane confidenzialmente dichiarato da un ministro montenegrino che l'avrebbe saputo da fonte attendibile ma confidenzialissima:

Lunedì sera sono partiti per la Svizzera il signor Legrand, capo di Gabinetto del signor Pichon, un personaggio inglese di cui si ignora il nome, e il capitano Ivanoff, bulgaro ma ufficiale nell'esercito francese. Questi devono incontrarsi con personaggi bulgari per cercare di giungere ad un accordo. I punti principali delle loro istruzioni sono:

La Bulgaria occuperebbe tutto il territorio ottomano fino a una linea Midia-Rodosto;

manterrebbe il possesso della Dobrugia;

la Macedonia diventerebbe uno Stato indipendente;

Salonicco diventerebbe città libera;

l'avvenire dell'Albania e del Montenegro sarebbe stabilito nel trattato finale di pace; l'Entente si adopererebbe per la creazione di una Confederazione balcanica (l).

207

L'AGENTE E CONSOLE GENERALE AL CAIRO, NEGROTTO CAMBIASO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. R. 1555/235. Bulkeley Ramleh, 12 luglio 1918, ore 15,30 (per. ore 2,30 del 13).

Ritornato dalla Palestina ove fui oggetto ogni sorta cortesie da parte di Allenby e altre autorità militari. Itecenti vittorie di cui tutti parlano con grande entusiasmo hanno certamente rialzato nostro prestigio.

Parlai delle varie questioni sulle quali riferirò pe,r rapporto come pure circa visita nostro distaccamento e ordini religiosi, ovunque accolto con grande deferenza.

A proposito deHa posizione Soragna ritengo sarà sistemata convenientemente. Per contro persiste rifiuto per Senni od altro console, autorità militare avendo adottato principio non ammettere funzionari civili. Si dolgono precedenti Picot, che considerano come imposizione, ma il modo con cui è trattato non deve farci rimpiangere divieto appostaci.

Sempre più sono convinto che ritorno D' Agost1no sarebbe inopportuno e nocivo. Occorre un comandante dotato molto tatto, giacché stante occupazione militare unico mezzo ottenere qualche cosa è di procedere d'accordo con inglesi, a meno che nostra voce non sia rafforzata con un notevole aumento truppe. Sionisti lavorano attivamente, favoriti da Inghilterra, provocando apprensioni fra cristiani e musulmani che si sono ravvicinati per difendersi pericolo di rimanere sommersi (l) .

(l) Ritrasmesso a Berna con t. gab. per corriere 1040 del 17 luglio con la seguente aggiunta: «Comunico quanto precede ad opportuna conoscenza di V. S. e perché Ella voglia tenermi informato su quanto in argomento verrà a di lei cognizione :o.

208

IL MINISTRO A BERNA, PAULUCCI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1422/41. Berna, 12 luglio 1918, ore 20,30 (per. ore 1,45 del 13).

Questo ministro d'Inghilterra mi ha detto risultargli da informazioni attendibili confermate da varie parti essere giunte recentemente in Tirolo sei divisioni regolari germaniche composte di 16.000 uomini ciascuna compresa nel computo l'artiglieria. Altre due divisioni sarebbero attese f.ra breve.

In Austria si verificherebbero presentemente importanti movimenti di truppe, ma non seppe preclsarmi in che senso. Notizia gli è pervenuta da alcuni informatori attesi a Berna in questi giorni che hanno fatto sapere essere trattenuti in Austria a cagione di tali spostamenti.

Ministro d'Inghilterra soggiunse poi che l'avviamento di truppe tedesche verso il fronte italiano lo sorprende risultandogli da altre parti che la Germania si prepara ad un nuovo e più ingente sforzo in Francia ma che la fonte dalla quale provengono informazioni surriferite gli fa ritenere trattarsi di cosa seria.

Questo centro militare che ho informato sarebbe propenso a ritenere notizia di carattere tendenzioso per distrarre l'attenzione dagli avvenimenti sul fronte occidentale (2).

209

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, A LONDRA, IMPERIALI, E A PARIGI, BONIN

T. GAB. 1028. Roma, 12 luglio 1918, ore 21.

(Meno Washington): R. ambasciatore a Washington telegrafa quanto segue in data 10 luglio: «Mio telegramma ecc. etc.» (come nel telegramma gab. 148) (3).

Ho telegrafato a Cellere quanto segue:

(Solo Washington): Telegramma di V. E. n. 148.

r. -10897 del 19 luglio.

(Per tutti): Io sono tuttora favorevole all'intervento internazionale, ~on partecipazione, sia pure simbolica, della bandiera italiana, inglese e francese. Italia potrebbe partecipare con circa 2000 uomini in massima parte già prigionieri austriaci fatti dai russi di nazionalità italiana e che si trovano già a Tientsin, istruiti colà da nostri ufficiali e che ci riserveremmo di inquadrare meglio con altri ufficiali ed artiglierie italiane.

(l) -Il contenuto di questo telegramma fu comunicato a Imperiali con t. per corriere (2) -Rltrasmesso a Londra e Parigi con t. gab. 1032 del 13 luglio, ore 20. (3) -Cfr. n. 205.
210

IL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. u. 1889. Roma, 12 luglio 1918, ore 22.

A telegramma 1305 (1). Ero stato personalmente scettico circa possibilità di una prossima ripresa offensiva nostro f,ronte con concorso truppe tedesche: principale ragione di tale mio scetticismo consisteva nel non credere presumibilmente che tedeschi abbandonassero preparativi della loro vastissima offensiva contro fronte occidentale. Appunto per questo comincio ora ad essere preoccupato in senso che offensiva stessa viene ritardata per ragioni inesplicabili e misteriose in guisa da rendere verosimile che vi influisca la situazione del nostro fronte. Vedo che anche critici militari di codesti giornali affacciano tale ipotesi. Ormai equilibrio forze interalleate è rotto in nostro danno. Con l'entrata in linea già avvenuta di 24 divisioni americane la cui forza equivale a 48 divisioni ordinarie, devesi ritenere finita superiorità numerica dei tedeschi che era calcolata in 40 divisioni e ciò mentre fitalia si trova con 57 divisioni contro 72 divisioni austriache con la minaccia che vi si aggiungano delle tedesche. Provvedere al fronte italiano è ormai questione di interesse comune e di giustizia. Dubito tuttavia che sia venuto il momento di fare richiesta formale; ma credo sommamente opportuno di insisterre nel rappresentare tale situazione se non con Lloyd George, almeno con lorrd MHner. Lloyd George aveva dato incarico comitato Versailles studiare situazione Italia verso ipotesi di una offensiva con aiuti tedeschi. Io ho oggi sollecitato Robilant perché tali indagini siano affrettate. V. E. potrebbe utilmente fare passi in questo senso, il che le darà occasione di far presenti tutte le altre superiori considerazioni.

211

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1552/420. Washington, [12] luglio 1918, ore... (per. ore 1 del 13).

Mio telegramma n. 371 (2). Wilson ha firmato 1en una legge per assegnazione di fondi all'esercito americano nella quale vi è un articolo che provvede per una ,legione di volon

tari jugo-slavi czeco-slovacchi e ruteni (ucraini) appartenenti alle razze oppresse dell'Austria Ungheria e dell'Impero germanico e residenti agli Stati Uniti ma non cittadini americani e soggetti alla coscrizione.

Un emendamento per la costituzione di un'analoga legione russa e un altro per l'equipaggiamento e istruzione di truppe straniere negli Stati Uniti proposti entrambi dal Senato non furono accettati dalla commissione mista del Congresso e non trovano posto nella legge ora approvata.

(l) -Cfr. n. 198. (2) -Cfr. n. 117.
212

IL MINISTRO AD ATENE, ROMANO A VEZZANA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1429/52. Atene, 13 luglio 1918, ore 14 (per. ore 23,50).

Continuano le misure di rigore che il Governo venizelista va applicando per frenare la tendenza dissolvente che, sia per la propaganda realista, che per quella germanica si era manifestata specialmente nell'esercito con sintomi aHarmanti. Non passa giorno senza che siano internate o carcerate persone appartenenti all'opposto partito, espulsi o retrocessi ufficiali sospetti di simpatizzare con quello. La terza divisione ammutinatasi recentemente a Servia e che con le altre divisioni componenti il corpo d'armata di Patrasso era destinata alla fronte dello Struma sembra sarà inviata a Florina quale riserva della fronte Monastir-Laghi, invece della nona divisione di Janina che a un certo momento sembrava vi si dovesse recare. Ritengo che questo mutamento sia dovuto al timore che l'ordine di partenza per la fronte macedone alle truppe di Janina e di Prevesa possa provocare una rivolta, dato il loro atteggiamento poco sicuro. Probabilmente pure per propiziarle si dovrà fare appello a quelle aspirazioni nazionaliste sino ad ora comuni ai due partiti. Stampa in questi giorni ha ripreso a parlare della necessità di una cooperazione delle truppe greche colle truppe italiane in Albania, cooperazione cui non credono nè il Governo greco nè Io scrittnre degli articoli, entrambi al corrente della paralisi da cui per l'acuirsi delle divisioni interne è per il momento colpito l'esercito greco coll'eccezione dei due corpi d'armata della Macedonia. Autorità francesi mostransi nondimeno ottimiste. Esse forse non considerano il fenomeno dal punto di vista militare bensì da quello politico in quanto permanendo accettandosi l'equivoco in cui si dibatte il Governo di Venizelos, questo sarà sempre più logorato e cercherà un appoggio nella protezione della Francia.

213

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1430/266. Londra, 13 luglio 1918, ore 21,40 (per. ore 5,25 del 14).

Il ministro di Serbia venutomi a vedere giorni or sono per presentarmi l'addetto militare, mi annunziò al momento di accomiatarsi che egli avrebbe pronunziato un discorso in una riunione che avrà luogo il 24 corrente alla quale, disse, avrebbe assistito e parlato pure Balfour. Il ministro due volte insistette sul suo discorso e due volte mi domandò se io avrei assistito alla riunione. Questa insistenza m'indusse a dare !risposta evasiva senza prendere impegni. Avantieri avendo veduto Balfour gli chiesi qualche partico:lare in proposito. Rispose Balfour il ministro avere alquanto precorso gli avvenimenti non avendo egli ancora preso una decisione e dato risposta definitiva. H segretario di Stato parlandomi in via stretta,mente personale non mi nascose che in vista del·le notizie qui giunte da ogni parte tutte concorda;nti sulla più che precaria situazione interna della Monarchia e tenuto conto de:l fatto ormai acquisito dell'impossibilità assoluta di staccare l'Austria dalla Germania, l'unica politica vantaggiosa per gli alleati è queHa d'intensificare sempre più la propaganda a favore dell'indipendenza delle nazionalità oppresse. Egli pertanto riterrebbe opportunissimo fare nella prossima ·riunione ampie, e calde dichiarazioni in tal senso. Ma d'altra parte gli'importa assai di tenere H massimo conto dei «feelings » di V. E. col quale è così dolente di non trovarsi in perfetto accordo nella questione presente. Se si decide a parla·re prenderà le mosse dal discorso del presidente del Consiglio essendo così certo di trovarsi su «terreno sicuro». Finora nessun invito mi è pervenuto per ·la ·riunione in cui mi si dice che par,lerà pure Steed. La possibilità di siffatto invito mi pone in imbarazzo. Da un lato è evidente il mio dovere non ascoltare dichiarazioni che potrebbero forse non coincidere appuntino con vedute di V. E. D'altro canto è obbligo di prudenza prevedere i commenti e le recriminazioni cui, specie dopo il preavviso del ministro di Serbia, potrebbe da·r luogo la mia assenza. V. E. è certamente al cor.rente dell'agitazione che, secondo mi viene assicurato da varie ottime fonti, serpeggia attualmente in questi circoli jugoslavi e presso parte niente indifferente di questa opinione pubblica nonché dei sommess1 mormorii sulla sincerità dei nostri propositi al riguardo della nazionalità oppresse segnatamente jugoslave verso le quali mi si dice si va inte,nsificando a pregiudizio nostro H lavorio di ostentata simpatia e protezione francese. SottopostoLe così H quesito e la situazione, ricorro alla cortesia abituale di V. E. pregandoLa d'impartirmi ordini per norma di mia condotta se beninteso invitato (1).

214

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. R. 1428/268. Londra, 13 luglio 1918, ore 21,45 (per. ore 5 del 14).

Telegramma di V. E. 787 (2).

Tyrrell ora a capo di un importante ufficio centrale d'informazioni politiche ha pienamente confermato le informazioni di Sallier de la Tour. Egli ha

17 -Documenti diplomatici -Serie V -VoL XI

anzi rincarato Ia dose dicendo che da tutte le parti viene concordemente segnalata l'estrema precarietà della situazione interna della monarchia. Basterebbe, diceva egli oggi, un piccolo incidente per dete·rminare i più gravi eventi. In via confidenzialissima Tyrrell accennava alla convinzione finalmente radicatasi nel Governo e nella grande maggioranza dell'opinione pubblica circa l'impossibilità di salvare l'Austria ormai interamente asservita alla Germania. Donde il subitaneo caloroso interesse per le nazionalità oppresse ed il favore che all'infuori dei soliti gruppi pacifisti genera·lmente incontra la propaganda disintegratrice, che si vorrebbe anche maggiormente intensificare.

(l) -Sonnino rispose con t. gab. 1036 del 14 luglio. ore 20: «Lascio giudice v. E. d'intervenire dopo appurato tono del discorsi che saranno tenuti nella riunione del 24 corrente». (2) -Cfr. n. 196, nota l.
215

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, E A PARIGI, BONIN

T. R. 791. Roma, 13 luglio 1918.

R. Console Generale Odessa a mezzo Fasciotti testè giunto Italia, fa presente opportunità essere rimpatriato e affidare tutela interessi italiani console di Spagna osservando che presenza R. rappresentante consolare Odessa è piuttosto nociva poiché permette autorità militari austro-tedesche ostentare apparente rispetto neutralità Ucraina, mentre tutto è nelle loro mani e nostra residenza consolare è esposta continue umilianti visite perquisizioni.

Prego V. E. telegrafarmi quali provvedimenti siano stati adottati da codesto Governo nei riguardi uffici consolari in Ucraina (1).

216

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1432/385. Parigi, 14 luglio 1918, ore 20,45 (per. ore... del 15).

Il giornale Matin di stamane ha un telegramma da Torino secondo il quale otto divisioni tedesche almeno sarebbero inviate al fronte italiano per una offensiva contro di noi e per tener a dovere truppe czeche e jugo-slave. A tale notizia corrisponderebbero le voci che circolavano ultimamente qui alla Camera dei deputati, secondo le quali aviatori francesi avrebbero constatato la scomparsa di otto divisioni da questo fronte. Olemenceau invece con cui ho parlato ieri l'altro della possibilità di un'offensiva tedesca contro noi, mi affermava non osservare alcun indizio.

Sarò grato a V. E. comunicare queste informazioni al presidente del Consiglio.

(l) Imperiali rispose con t. 1586/744 del 16 luglio: «Hardinge mi ha detto ieri che console inglese aveva già da un pezzo lasciato Odessa ». Per la risposta di Bonln cfr. n. 259.

217

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1434/386. Parigi, 15 luglio 1918, ore 14,30 (per ore 17,45).

Telegramma di V. E. n. 1032 (1).

Ho parlato ieri con Clemenceau delle notizie inviate dal R. ministro a Bema e che coincidono in certo modo con quelle di cui al mio telegramma n. 385 gabinetto (2). Clemenceau mi ripeté che non le crede vere ma messe ad arte in circolazione dagli stessi tedeschi. Mi confermò che se vi fosse un'offensiva germanica sul nostro fronte, gli alleati farebbero immediatamente il loro dovere. Egli si diceva però sicuro che l'attacco avver·rà qui e lo attendeva per oggi stesso.

218

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. R. 1435/387. Parigi, 15 luglio 1918, ore 14,30 (per. ore 17,40).

Ho avuto una conversazione ieri con Clemenceau durante la quale egli mi manifestò un certo malcontento verso Lloyd George che tende sempre ad ingerirsi nelle cose della guerra sopratutto tn quanto si riferisce aUa distribuzione delle forze sul fronte. Inglesi si dicono informati che principale attacco tedesco avverrà sul loro settore e si dolgono che rinforzi americani vengano principalmente ammassati sul fronte francese. Clemenceau dal canto suo è persuaso che principale attacco avverrà nella regione di Chalons. Oggi Clemenceau si reca a Mouchy dove assisterà ad un convegno del generale Haig con Foch e Petain. Egli mi ha anche accennato alla insufficienza dello sforzo militare inglese che egli giudica assai inferiore al francese ed al nostro. Disapprovò inoltre velleità inglesi manifestatesi anche alla riunione di Versailles dell'H corrente, di tentare negoziati con Bulgaria, velleità che egli giudica pericolose ed assurde. Tutto ciò dimostra che in questo momento non regna una grande tenerezza fra i due Governi (3).

219

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1436/388. Parigi, 15 luglio 1918, ore 21,45 (per. ore 5 del 16)

L'offensiva tedesca ricominciata stanotte si svolge su di un fronte di circa 85 chilometri da Chateau Thierry a Sainte Menehould. Stasera le impressioni

al Ministro della Guerra erano piuttosto favorevoli. Non vi è stata sorpresa ed i progressi nemici sono di scarsa importanza. In un solo punto nella regione di Dormens i tedeschi avevano progredito di qualche chilometro al di qua della Marna, ma un contrattacco americano li ha rigettati alle posizioni di partenza. II bombardamento di Parigi con pezzi a lunga portata è ricominciato.

(l) -Cfr. n. 208, nota 2. (2) -Cfr. n. 216. (3) -Ritrasmesso a. Londra con t. gab. 1038 del 16 lugl1o, ore 20.
220

IL MINISTRO A CRISTANIA, MONTAGNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1571/138. Cristiana, 15 luglio 1918 (per. il 16).

Tereschenko in intervista pubblicata stamane locale Tidenstegn dice Germania aver voluto e provocato catastrofe russa; esponendo con particolari alcuni non pubblicamente noti cinismo politica tedesca nel suo paese, fa sintesi analitica rivoluzione sviluppatasi in senso malauguratamente diverso dalle premesse ma esprime ferma convinzione Russia risorgerà unita rigenerata, smentisce categoricamente notizia viennese Miljukov recatosi Kiew per iniziare amichevoli trattative con tedeschi: quegli andovvi solo indurre cadetti uscire dal Gabinetto, ciò che ottenne, dichiarasi incondizionatamente aderente movimento czeco-slovacco-serbo che scuote talmente coscienza tutti slavi da fargli ritenere certo poscia associerannovisi anche bulgari. Agitazione costituirà forza irresistibile manifesta propria opinione dovere precipuo compito alleati consistere non nella ripresa operazioni belliche fronte russa ma provocare ristabilimento unità Russia annichilita dilaniata dai tedeschi per eliminarla come fattore attivo pace ed avere mano libera Oriente. Invoca perciò intervento tutti alleati non solo Giappone, in quanto, pur non dubitando lealtà correttezza Governo giapponese, lo teme eventualmente impotente sotto pressione opinione pubblica ritirarsi dalla Siberia orientale sostiene Russia dover essere fattore attivo negoziati pace. Trattato Brest Litowsky scomparirà colla risurrezione della Russia che sortirà da movimento in Siberia cui già partecipa collabora granduca Michele ed unirassi anche Kerenski. Considera visita Kerenski paesi alleati poter avere importanza punto di vista atteggiamento quei partiti operai ma per Russia non avere alcun significato tanto meno per riabilitazione personale Kerenski. Partecipanti .rivoluzione ed avvenimenti successivi saranno giudicati a suo tempo. Accenna che recheransi Inghilterra Francia a meno che non debbavi compiere speciale missione desiderare invece tornare in Russia appena possibile.

221

IL MINISTRO AD ATENE, ROMANO AVEZZANA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1443/53. Atene, 16 luglio 1918, ore 14,40 (per. ore 23,10).

Nei miei precedenti telegrammi ho già espresso il parere che maigrado la profonda divisione che scinde la Grecia in due partiti opposti e quasi nemici,

non era probabile che venisse abbattuto quello stato di cose. Questa scissione infatti ritarda e indebolisce il concorso militare della Grecia ma non è atta a mutarne l'attitudine e l'indirizzo preso dopo l'avvento di Venizelos a meno che questi venga a mancare o gli sia tolto l'appoggio dell'Intesa. Ma una eventualità che potrebbe perturbare profondamente il paese e renderlo ancora più debole, diviso e completamente in balìa di inHuenze esterne preponderanti, è quella di una nuova crisi dinastica. Colla scelta di Re Alessandro per rimpiazzare Re Costantino si è messo sul trono un principe di mentalità egualmente tedesca ma non preparato a regnare, sinceramente avverso a tenerlo e che considera la sua posizione altrettanto strana quanto poco seria. Si è attribuito al Governo britannico il tentativo di unirlo con una principessa inglese per consolidare la dinastia. Questo disegno se è esistito è stato frustrato dalla passione che il Re ha concepito per una giovinetta di modesti natali che egli è sempre più deciso a fare sua moglie. Al matrimonio Venizelos si è finora opposto essendo contraria tutta la opinione pubblica greca compresa quella del partito realista che si rifiuta riconoscere come Regina la signorina Manos. Da questo conflitto H prestigio del Re esce sempre più compromesso mentre maggiore diventa il suo desiderio di abbandonare il trono. In molti circoli si comincia a parlare liberamente di repubblica.

222

IL MINISTRO AD ATENE, ROMANO AVEZZANA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1438/55. Atene, 16 luglio 1918, ore 20 (per. ore 6,20 del 17).

Venizelos mi ha fatto le sue congratulazioni per la nostra avanzata in Albania e mi ha detto che essendo così aHontanato ogni pericolo dall'Epiro egli contava inviare il quinto corpo d'armata attualmente a Janina sulla fronte dello Struma, destinando a Janina la nona divisione attualmente a Prevesa che a suo tempo sarebbe anche mandata in Macedonia.

223

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1440/269. Londra, 16 luglio 1918, ore 21,40 (per. ore 11,10 del 17).

Telegramma di V. E. n. 1028 (1).

Hardlnge mi diceva Ieri che questo Governo al pari di V. E. rimane favorevole all'intervento internazionale con partecipazione di reparti delle tre bandiere alleate. Un battaglione inglese avviato a Vladivostock è già per strada. A parere di Hardinge conviene persistere nell'antico proposito e mantenere le disposizioni già prese senza però fare troppo « fusa » a Washington. Hardinge è convinto che così agendo la questione si risolverà da sé. In tal senso mi disse essere stato telegrafato a Reading. Il sottosegretario di Stato menzionava poi le decisioni del presidente circa il quantitativo del contingente americanogiapponese Umitato a settemila uomini per ciascuno. Ad una mia osservazione nella verosimile insufficienza di tali forze, ·replicò Hardinge che anche questa difficoltà sarà automaticamente superata quando all'atto pratico il presidente si renderà conto egli stesso della necessità dell'aumento del numero delle truppe. L'importante è che egli abbia accettato H principio.

(l) Cfr. n. 209.

224

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1441/270. Londra, 16 luglio 1918, ore 21,40 (per. ore 9,55 del 17).

Mio telegramma n. 262 (l). In un recente colloquio con Balfour gli ho parlato a lungo della questione dell'Asia Minore e Palestina nel senso prescrittomi da V. E.

Premesso che la soluzione delle questioni attinenti alla sorte futura della Turchia dovrà essere fatalmente dettata dalla situazione generale degli alleati al momento della pace e che intanto rimangono, come è naturale, in vigore accordi e intese preesistenti, Balfour circa note conversazioni Sykes Picot confermò quanto mi aveva detto Hardinge. Disse che non aveva finora ricevuto alcuna relazione al riguardo. Escluse comunque che esse avessero potuto avere per oggetto scambi di vedute, sia pure personali, rigua·rdo eventuali modlficazioni degli accordi esistenti e in generale questioni toccanti nostri interessi. Aggiunse che il giorno in cui a nuove intese si ritenesse necessario addivenire, gli pareva superfluo assicurarmi che delle medesime si dovrebbe f·rancamente e contemporaneamente discorrere fra le tre Potenze interessate. «Con ciò beninteso, soggiunse, non intendo impegnarmi di fare chiamare Cambon e voi ogni qualvolta in conversazioni con uno o coll'altro si venisse a parlare di tali questioni. Risposi che quello che a me importava bene di chiarire è -la naturale ferma opposizione di V. E. ad eventuali previe intese franco-britanniche anche se di carattere ufficioso o privato delle quali noi, siccome purtroppo ci è avvenuto in passato, si fosse poi informati a fatto compiuto. Rispose Balfour che i passati inconvenienti costituivano se mai un motivo di più per escluderne il rinnovarsi. Sulla questione della Palestina BaUour disse che fino a nuovo ordine

continua l'amministrazione militare. Alla mia esplicita dichiarazione che cioè

noi non intendiamo in modo assoluto accettare situazione d'inferiorità rispetto agli altri alleati, rispose Balfour che tale eventualità era implicitamente esclusa dal fatto stesso del convenuto regime internazionale. Rilevai ave·re egli stesso fornito i migliori argomenti a conforto della mia tesi. Purtroppo però finora il principio non fu, per quanto concerne noi, scrupolosamente applicato. Ricordai le difficoltà opposteci per l'invio di s~nni contrapponendo la tolleranza eccessiva usata verso Picot. A proposito del quale dissi che il mio Governo aveva accettato il noto modus vivendi unicamente perché partito Picot la parità di situazione era più o meno garantita. Qualora però Picot dovesse tornare a Gerusalemme ritenevo sicuro e credevo doveroso prevenire che 'la questione sarebbe riaperta con una rinnovata nostra domanda di avere rappresentante in una situazione conforme a quella del francese. Qui Balfour come fa sempre quando tocco tale questione, assunse il fare e il dire di un martire rassegnato. Chiamò il suo Capo di Gabinetto menzionandogli l'<< eterna» questione Picot e chiese se e che cosa si sapeva sulle intenzioni di quel funzionario. Drummond tornò poco dopo riferendo che Picot era in semplice congedo. Credetti allora dover ribadire quanto avevo dianzi ad ogni buon fine dichiarato sulle eventuali decisioni del R. Governo in caso di un ritorno di Picot. Balfour non ha fatto rilievo ma non dette su questo punto alcun affidamento limitandosi ad esprimere in generale il suo desiderio di risolvere la noiosa questione. Nel corso della conversazione Balfour mi ha chiesto ad un tratto se io ero sicuro che agli affari di Palestina V. E. prendeva speciale e diretto interesse. A questa curiosa interrogazione risposi subito che nei quasi 4 anni da che ho l'onore di averla per capo credevo non aver mai trattato o trattare questione alcuna anche d'importanza secondaria circa la quale le istruzioni non emanassero direttamente da lei. In base a tale domanda giudicherà V. E. sulla convenienza di una qualche sua esplicita dichiarazione a Rodd per confortare la mia azione qui.

(l) Cfr. n. 204.

225

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. 10733. Roma, 16 luglio 1918, ore 22.

Telegramma V. E. n. 714 (1).

Preventivo colloquio di V. E. con Sykes non doveva in nessun caso costituire minaccia nella eventualità rifiuto Allenby circa apertura sede Gerusalemme Banco Roma ma doveva far comprendere nelle debite forme la necessità che nostri diritti non siano negati per evitare appunto successive discussioni incre

sciose e maggiori difficoltà. Comunque poiché solo adesso Negrotto ha potuto iniziare pratiche con Allenby V. E. potrà ancora informarne in tempo Sykes esprimendo fiducia che nessuna obiezione venga mossa a nostro [dannol.

(l) Cfr. n. 199.

226

L'AMBASCIATORE A TOKIO, CUSANI CONFALONIERI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1589/78 (1). Tokio, 16 luglio 1918 (per. il 17).

Nei consigli della Corona e degli Affari Esteri si sta discutendo proposta americana inviare Vladivostok 7000 soldati giapponesi ed americani. Questo Governo sembra in massima favorevole ma corre voce che il partito opposto possa prendere pretesto provocare crisi m1nistedale.

Gove,rno inglese ha inviato da Hong-Kong a Vladivostnk alcune centinaia soldati affinché sia rappresentata bandiera inglese.

227

IL REGGENTE IL CONSOLATO A JANINA, GIOVENALE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1591/123. Janina, 17 luglio 1918 (per. il 17).

Causa discordie interne situazione politica è sempre critica. Gli stessi venizelisti più convinti dimostrano la loro sfiducia e riconoscono essere ardua impresa cambiare mentalità di un popolo che ha troppo amato un Re dal quale era stato avvezzo all'idea della neutralità ed a cieca venerazione della potenza tedesca. Tale sfavorevole situazione è anche messa chiaramente in rilievo della nota lettera indirizzata a Venizelos dal ministro Stati Uniti ad Atene. In simili condizioni la Grecia non rappresenterà mai un aiuto per l'Intesa seppure non le procurerà nuovi imbarazzi e nuove noie. Intanto le aspirazioni di questo paese non cessano di essere sconfinate essendovi la convinzione che la Francia sosterrà sempre i suoi pretesi diritti specie nei riguardi questione Epiro nord. Situazione militare. Mobilitazione vo corpo d'armata iniziatasi da lungo tempo non può considerarsi ultimata. D'altra parte tutto lascia ritenere che Governo greco non muoverà mai dall'Epiro la 9° divisione se non nel caso in cui dovesse essere impiegata sul fronte Albania il che non è per noi desiderabile. Disciplina è molto scossa, la coesione è così scarsa che non reg!lerebbe alle prime prove.

Comunicato R. Ministero e R. legazione Atene.

(l) Partito come telegramma di gabinetto è stato protocollato in arrivo nella serie ordinaria.

228

IL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO (l)

L. P. Napoli, 17 luglio 1918.

Vedi l'acclusa; e, eventualmente, parlamene.

ALLEGATO

DIAZ A ORLANDO

Comando supremo, 13 luglio 1918

È noto a V. E. che questo comando supremo, per mezzo degli uffici informazione delle armate, compie da tempo una paziente azione di propaganda verso le truppe boeme dell'esercito austro-ungarico in linea sulla nostra fronte, facendola svolgere da squadre di avvicinamento composte di elementi di quella nazionalità, scelti fra i prigionieri di guerra dopo sicuro accertamento dei loro sentimenti di devozione alla causa ceca e di avversione all'attuale costituzione della Monarchia austro-ungarica.

In connessione con questa azione verso le linee nemiche, si svolge altresì, per opera del servizio informazioni di questo comando supremo, un'altra azione, anch'essa imperniata sulla base del movimento boemo, e tendente a manifestarsi tanto nelle retrovie nemiche, mirando a colpire le comunicazioni ed i depositi dell'esercito austro-ungarico, quanto all'interno dell'Austria, fomentando i germi di malessere o di fermento politico e sabotando la preparazione bellica dell'avversario.

Mentre la prima azione continua a svolgersi in modo favorevole, la seconda, oltre alle naturali difficoltà derivanti dalle minori possibilità di contatti, ha incontrato, in questi ultimi tempi, altre difficoltà di natura politica, sulle quali appunto desidero richiamare l'attenzione di V. E.

Si è constatato infatti che gli ambienti boemi, disposti ad assecondare il lavorio dell'Intesa a danno dell'Austria, hanno di molto rallentato la simpatia e la fiducia verso l'Italia dopo che hanno osservato la nostra mancata adesione ufficiale alle dichiarazioni francesi ed inglesi di riconoscimento del Consiglio nazionale ceco-slovacco come legittimo e supremo organo del futuro governo boemo (1).

A differenza degli elementi più semplici, meno colti e meno sottili, che compongono le squadre di avvicinamento, e che continuano a prestare con fede ed entusiasmo la loro opera a nostro favore, gli intellettuali boemi residenti in paesi dell'Intesa hanno non benevolmente commentato l'astensione del nostro governo da un passo diretto contro la potenza che noi consideriamo come nostra maggiore nemica; e questo atteggiamento si è ripercosso talmente sullo svolgimento delle azioni che erano state già preordinate col concorso di quegli ambienti, da obbligare il nostro servizio informazioni a ricorrere al servizio informazioni britannico per continuare, sotto etichetta inglese, quella azione di sabotamento e di propaganda anti-austriaca destinata in realtà a giovare principalmente agli interessi italiani.

Ho creduto doveroso informare V. E. di questo stato di cose per Sua conoscenza, e per quel conto che Ella crederà di farne nella valutazione complessiva degli elementi politici che sono di competenza del R. governo.

(l) Ed. in SoNNINO, Carteggio, cit., n. 304.

229

IL MINISTRO A CRISTIANIA, MONTAGNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. R. 1600/141. Cristiania, 18 luglio 1918, ore 21,10 (per. ore 2,20 del 20).

Mio telegramma n. 138. (1).

Intervista a Tereschenko ha fatto buona impressione qui e contegno Ministero è giudicato favorevolmente

Tereschenko nel disapprovare visita di Kerenski nei paesi alleati, ritenendola inopportuna, avrebbe fra le altre cose detto confidenzialmente a persona degna di fede che Kerenski prima della rivoluzione ricevette contemporaneamente ai massimalisti danaro da Germania.

Accennando a von Hintze ha confermato che questi durante il suo soggiorno a Pietrogrado vi diresse ed esercitò spionaggio nelle alte sfere russe.

Mio collega americano mi ha detto in via del tutto riservata e confidenziale che Tereschencko confidandogli proposito di recarsi Vladivostok lo ha pregato attenergli permesso del suo Governo attraversare Stati Uniti unicamente a tale scopo. ' l.lr

Ministro degli Stati Uniti attende in proposito risposta da Washington.

230

L'AMBASCIATORE A TOKIO, CUSANI GONFALONIERI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1457/[80]. Tokio, 18 luglio 1918, ore 21,20 (per. ore 17 del 20).

Mentre si ritiene assicurata risposta favmevole alla proposta americana continua viva discussione circa un altro progetto d'iniziativa del Governo giapponese; mandare per suo conto considerevoli forze militari in parecchie altre localltà Siberia. Partito opposto lo combatte accanitamente pe·r ragioni di lotta politica oltre che impegno sproporzionato alle forze del paese.

231

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1453/275. Londra, 18 luglio 1918, ore 22 (per. ore 10,30 del 19).

Telegramma di V. E. n. 1038 (2).

Dacché siamo nell'alleanza non una volta mi è capitato udir da questi ministri esplicita lagnanza contro francesi od altri alleati. Da mezze parole tuttavia sfuggite in conversazioni nonché da informazioni private avrei anch'io motivo di credere, e del resto l'ho già riferito, che in questi ultimi mesi, cause

di frizioni e mutui rimproveri tra francesi e inglesi siano piuttosto in aumento anziché in diminuzione. Dati i molti punti di similarità nei caratteri di liloyd George e Clemenceau, entrambi invadenti, entrambi autoritari, non è da stupirsi se fra loro poco si intendono, è anzi maraviglioso che i dissensi non siano più aspri. Né parrebbe, a quanto sento dire, che a mantenere l'armonia possa contribuire in modo efficace l'azione di Derby il quale, secondo voci qui giunte, avrebbe giustificato previsioni fo·rmulate al momento sua nomina, col mostrarsi impari alla importantissima e delicata missione affidatagli. Tutto ciò premesso non crederei tuttavia che questi piccoli ed al postutto passeggeri dissensi, possano inspirare apprensioni. Mi parrebbe anzi che per quanto concerneci direttamente essi ci porgano agio di tirarne abilmente vantaggi nell'interesse degli obiettivi generali della nostra politica durante e dopo la guerra.

(l) -Cfr. n. 220. (2) -Cfr. n. 218, nota 3.
232

IL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO (l)

T. s. N. [Napoli,] 18 luglio 1918

Mi perviene un'informazione, soggetta ancora a controllo, ma che devo segnalarti subito per la gravità di essa. Si tratterebbe di intrighi tendenti a speculare sull'attuale ·risentimento dei cechi verso di noi, per chiedere che la divisione esistente venga dal nostro fronte inviata in Francia. E' fuori dubbio che noi avremmo tutto il diritto di rifiutarci, ma non è men vero che la conseguenza dovrebbe essere il disarmo della legione e il rinvio degli uomini ai campi di concentramento dei prigionieri: ciò che sa·rebbe gravità [estrema].

233

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T ..../761 (2). Londra, 18 luglio 1918.

Telegramma di V. E. 10733 (3). Oggi stesso ho conferito con Sykes. Come io avevo preveduto mi ha detto questione rientrare competenze Allenby al quale conveniva rivolgersi: risposi ciò sarebbe fatto. Desideravo solo prevenirlo in via amichevole noi non C'i aspettiamo ad incontrare difficoltà accoglimento legittima nostra domanda. Sykes chiese se Banco di Roma aveva già sede Gerusalemme sotto il dominio turco. Replicai non lo credevo, ma comunque, non vedevo nel fatto alcun elemento di discussione. Dal momento che per un verso o per l'altro vi sono attualmente a Gerusalemme banche di altri paesi, è giusto e naturale che ve ne siano pure italiane.

(l) Ed. in SONNINO, Carteggio, cit., n. 305.

(2) -Telegramma rinvenuto nel fondo ambasciata a Londra e non inserito nelle raccolte dei telegrammi in arrivo ordinari! e di gabinetto. (3) -Cfr. n. 225.
234

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO

T. 1379. Londra, 18 luglio 1918.

Mio telegramma 1305 (l). Generale Wilson all'ultimo momento si scusò ieri, trattenuto com'era al Gabinetto di guerra. Non potei quindi parlargli, siccome mi proponevo di fare nel senso descrittomi da V. E. Né, in vista iniziata offensiva in Francia, mi è sembrato momento propizio di conferire con lord Milner. Spero di avere Wilson a colazione settimana prossima. Se V. E. ritiene comunque utile io vada a vedere Milner mi affretterò eseguire ordini che Ella vorrà impartirmi. Io ho sempre presenti considerazioni da lei svolte suo precitato telegramma e non perdo occasione per insistere sull'argomento con tutti. Avantieri ancora ne accennai a Balfour, ma egli osservò che informazioni qui giunte non confermano invio rilevanti forze germaniche sul nostro fronte. Generale Radcliffe, venutomi a vedere, sostiene con argomenti tecnici che se i tedeschi pensano a collaborare ad una nuova offensiva austriaca contro di noi, l'invio dei loro rinforzi richiederebbe tempo sufficiente per dare agio agli alleati di provvedere. Debbo naturalmente lasciare al generale responsabilità di tali suoi apprezzamenti.

Un colonnello americano che funziona qui da ufficiale collegamento, venuto giorni [or sono] qua a colazione, mi diceva in replica a mia domanda accademica, che per il momento divisioni americane in linea sul fronte francese sono 5, non 24 e che quindi superiorità numerica nemica non è stata ancora fronteggiata. Avendo io espresso compiacimento per notizia arrivo reggimento americano sul nostro fronte e speranza di vederlo seguito da altre truppe, rispose ritenere probabile che fra non molto al reggimento tenga dietro una divisione (2).

235

L'INCARICATO D'AFFARI A PECHINO, VARÈ, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1596/S.N. Pechino, 18 luglio 1918 (per. il 19).

Telegrammi di V. E. nn. 610 (3) e 704 (4).

Per accordarsi con questi ufficiali circa situazioni irredenti è venuto da Tokio R. addetto navale. Salvo ordini in contrario, primo agosto prossimo saranno arruolati circa 700 individui idonei. Per procedere necessari prepa·rativi urge conoscere al più presto possibile qualità, quantità personale d'inquadramento e materiale provenienti dall'Italia. Oltre gruppo 700, ne sarà arruolato altro circa 200 idonei per questa guardia legazione e tappe, subordinatamente da impiegarsi eventualmente come riserva primo gruppo.

(-3) Cfr. n. 91. nota 2. (-4) Cfr. n. 91.
(l) -Cfr. n. 198. (2) -Per la risposta di Orlando cfr. n. 2~2.
236

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1462/152. Washington, 18 luglio 1918, ore ... (per. ore 20 del 20).

Desiderio di non lasciare sussistere dubbi e malintesi circa il punto di vista e propositi ormai definitivamente concertati da Wilson rispetto alla questione russa ha indotto questo Governo a formulare, pe,r norma confidenziale degli alleati, una apposita dichiarazione che sotto forma di memorandum contempla e definisce tutto il piano di azione degli Stati Uniti nella guerra. Questo memorandum Polk ha ,rimesso stamane a me ed ai miei colleghi di Francia e d'Inghilterra. Trasmetto a V. E. integralmente importante documento in separato telegramma (l) che data lunghezza testo divido in due parti. Ricspetto questione russa V. E. vi troverà condensate e confermate le previsioni sull'atteggiamento di Wilson il quale se consente a una misurata partecipazione nelle spedizioni di Siberia e di Murman ne definisce però i Hmiti e gli scopi sottraendosi ad ogni obbligo futuro qualora il limite fosse oltrepassato e gli scopi alterati. È importante a questo proposito che l'annuncio dei negoziati in corso per la cooperazione giapponese ammette ugualmente cooperazione «se necessaria » degli altri alleati e che 'la spedizione economica in Russia anziché precede,re o accompagnare seguirà ormai la spedizione militare e in modo da non doverla ostacolare menomamente. Non sfuggiranno d'altra parte all'E. V. nella loro importanza le dichiarazioni di Wilson rispetto al fronte italiano e alla partecipazione in esso delle truppe americane. V. E. vorrà vedere in queste dichiarazioni non soltanto l'ormai inequivoco riconoscimento da parte di Wilson della unicità del fronte nostro col fronte francese, bensì pure quella indiretta pressione sul generale Foch che em nel desiderio di S. E. il presidente del Consiglio (mio telegramma 150 Gabinetto) (2) e a conseguire la quale mi sono adoperato non inutilmente i giorni scorsi.

237

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1466/153. Washington, [18] luglio 1918 (per. ore 20 del 20).

Mio telegramma Gabinetto n. 152 (3).

Testo del memorandum americano:

«L'anima del popolo americano è tutta per la vittoria di questa guerra. Il Governo degli Stati Uniti è fermamente deciso a fare tutto quanto sia necessario e possibile al perseguimento della vittoria stessa. Esso desidera coope

(-3) Cfr. n. 236.

rare in tutti i modi possibili coi Governi alleati e cooperare ai loro sforzi dacché esso non ha fini propri da servire e crede che la guerra possa essere vinta soltanto con comunità di intenti e con intima armonia d'azione. Esso ha esaminato con cura ogni proposta relativa a una politica d'azione nella quale la sua cooperazione fu chiesta in questo spirito ed espone le seguenti condizioni nella fiducia che se esso si trova obbligato a declinare Ia partecipazione in qualche impresa in corso d'azione, ha inteso che lo fa soltanto perché si vede impedito a parteciparvi per considerazioni imperative sia di politica sia di fatto. In pieno accordo coi Governi alleati e dietro avviso unanime del Consiglio Supremo di guerra, il Governo degli Stati Uniti entrando in guerra adottò un piano di partecipazione militare al fronte occidentale nel quale ha impiegato il più rapidamente possibile tutte le sue risorse di uomini e di materiali. Questo piano ha eseguito con energia e successo spingendone l'esecuzione sempre più velocemente e mettendovi letteralmente l'anima e tutte le capacità di esecuzione del paese. Questa fu la sua risposta cordiale e volenterosa al parere manifestato senza esitazione tanto dai suoi quanto dai consulenti militari dei Governi alleati. Esso sta ora considerando per suggerimento del Consiglio Supremo di guerra la possibilità di portare a questo già immenso programma aggiunte assai considerevoli le quali appena fattibili graveranno al massimo grado sugli impianti industriali degli Stati Uniti e sui mezzi di trasporto dell'intero gruppo delle nazioni associate. Esso ha concentrato in tal modo tutti i suoi piani e tutte le sue risorse per questo solo assolutamente necessario proposito. In tali circostanze sentì essere suo dovere dichiarare che fino a quando la situazione militare al fronte occidentale rimanga critica esso non può consenUre interrompere o diminuire l'intensità del suo presente sforzo stornando qualsiasi parte della sua forza militare verso altri punti ed obbiettivi. Gli Stati Uniti sono molto distanti dal campo d'azione sul fronte occidentale; e più distanti ancora da qualsiasi altro campo d'azione. I mezzi necessari aU'impiego dei propri eserciti e dei propri depositi sono stati impiantati con grandi opere e difficoltà in Francia. Essi non esistono altrove. È possibile per l'America di fare assai in Francia: non è possibile per essa fare alcun che d'importante o su larga scala in qualsiasi altro campo. Il Governo americano perciò molto rispettosamente fa conoscere ai propri associati il suo giudizio ponderato, cioè che esso non dovrebbe dissipare le sue forze tentando operazioni importanti altrove. Esso considera ad ogni modo il fronte italiano come strettamente coordinato col fronte occidentale ed è pronto a stornare una parte delle sue truppe dalla Francia in Italia se il Comando Supremo giudica e desidera che debba farsi così. Il Governo degli Stati Uniti desidera rimettersi in questa faccenda (cosi come amerebbe deferirvisi in ogni altra) alla decisione del comandante in capo specialmente perché esso considera questi due fronti cosi strettamente connessi da non essere praticamente se non due parti separate di una linea unica o perché qualunque quantitativo di truppe americane mandate in Italia verrebbe necessariamente sottratto al numero di forze impiegate in Francia e sarebbe trasportato attraverso il territorio francese dai porti presentemente usati dagli eserciti degli Stati Uniti. È opinione ferma del Governo degli Stati Uniti formatasi dopo ripetuto e profondo esame dell'intera situazione in Russia, che l'intervento militare colà aumenterebbe la presente e triste confusione russa

piuttosto che sanarla, danneggiandola in luogo di sovvenirla ·e che non sarebbe di vantaggio al proseguimento del nostro scopo principale che è quello di vincere la guerra contro la Germania. Esso non può perciò prendere parte a tale intervento e sanzionarlo in principio. L'intervento militare a suo giudizio anche ammettendone l'eventuale efficacia rispetto al suo scopo immediato e dichiarato di lanciare un attacco dall'est contro la Germania, sarebbe semplicemente un modo di usare della Russia, non un modo di giovarle. Il suo popolo non potrebbe avvantaggiarsene forse affatto; concerto certamente non se ne avvantaggerebbe in tempo utile per salvare dai disastri presenti e le sue risorse sarebbero usate per il mantenimento di eserciti stranieri non per la ricostituzione del proprio. Una azione militare è ammissibile in Russia, secondo il modo di vedere del Governo degli Stati Uniti, soltanto per aiutare gli czecoslovacchi, a consolidare le loro forze ed entrare in efficace cooperazione coi loro fratelli slavi e affini pur di sostenere qualsiasi sforzo inteso al governo autonomo o al proprio armamento pel quale i russi stessi siano disposti accettare assistenza, sia da Vladivostock o sia da Murman e Arcangelo, il solo fine legittimo per il quale le truppe americane o alleate possono essere adoperate (secondo il sommesso parere degli Stati Uniti) è la custodia di depositi militari i quali possono successivamente essere necessari alle forze russe e la prestazione di quegli aiuti che possono riuscire accettabili ai russi nell'organizzazione della propria difesa. Per l'aiuto agli czeco-slovacchi v'è immediata necessità e sufficiente giustificazione. Gli avvenimenti recenti hanno reso evtdente che siffatto aiuto è nell'interesse di ciò che desidera lo stesso popolo russo e il Governo degli Stati Uniti è lieto di prestare a tale scopo la piccola forza a sua disposizione. Esso cede parimenti al giudizio del Comando Supremo rispetto allo stabilimento di una piccola forza a Murman per custodire i depositi militari di Koln e per ·rendere sicuro alle forze russe di riunirsi in corpi organizzati al nord. Ma esso per lealtà deve dichiarare che non può andare oltre questo piano modesto e sperimentale. Esso non è in grado (e non prevede di esserlo) di partecipare ad un intervento organizzato da forze adeguate sia da Vladivostock che da Murman e da Arcangelo. Esso desidera aggiungere che intende usare di queste sue poche truppe soltanto per scopi qui dichiarati e che dovrebbe ritirarle per aggiungerle alle forze sul fronte occidentale se il piano alla cui esecuzione è inteso che esso debba cooperare dovesse svilupparsi in altri punti incompatibili colla politica alla quale Governo degli Stati Uniti si sente costretto di limitarsi. Allo stesso tempo il Governo degli Stati Uniti desidera dichiarare colla massima cordialità e buona volontà che in questa conclusione non vi è ombra di critica a ciò che altri Governi associati contro la Germania possano ritenere opportuno d'intraprendere. Esso non desidera ostacolare in nessun modo la determinazione della loro politica. Esso ha inteso soltanto fare una dichiarazione perfettamente franca e definita della politica che gli Stati Uniti si sentono obbligati di adottare per quello che li riguarda e neU'uso delle loro forze militari. Esso non desidera che si creda che con siffatta limitazione delle proprie attività miri, sia pure impUcitamente, a porre un limite all'azione ed a definire la politica dei suoi associati. I piani per la protezione delle spalle degli czeco-slovacchi operanti da Vladivostock il Governo degli Stati Uniti spera di eseguirli in modo di porre e di mantenerli in stretta cooperazione con una piccola forza militare

simile alla sua propria prestata dal Giappone e se necessario dagli altri alleati e in modo da essere sicuro dell'accordo cordtale di tutte le Potenze. Esso propone di domandare a tutti gli assoeiatì in questo intervento di azione di unirsi per assicurare pubblicamente al popolo russo, nel modo più solenne, che il piano dei Governi uniti nell'azione sia in Siberia, sia nella Russia settentrionale non contempla la benché minima interferenza di qualsiasi specie co1la sovranità politica della Russia né l'intervento nei suoi affari interni né menomazione della sua integrità territoriale sia ora che in avvenire ma che al contrario ciascuna delle Potenze associate interviene per l'unico scopo di prestare soltanto faiuto che sarà accetto al popolo russo nel suo tentativo di riguadagnare il controllo dei propri affari del proprio territorio dei propri destini. Il Governo degli Stati Uniti spera e sì propone di approfittare della prima opportunità per l'invio in Siberia di una missione di uomini di affari, di tecnici agdcoli, di consiglieri, di operai, di rappresentanti della Croce Rossa di addestramento della Young Men Christians, associazione abituata a organizzare i migliori mezzi per la diffusione di informazioni utili e per l'educazione sociale in guisa di sollevare sistematicamente le necessità economiche immediate del popolo russo in tutti ì modi possibili. L'esecuzione di questo progetto seguirà né dovrà ostacolare l'assistenza militare resa al retro delle forze czeco-slovacche

moventi verso l'occidente».

(l) -Cfr. n. 237. (2) -T. 1424/150 del 12 luglio, non pubbicato, con il quale Cellere aveva comunicato a Sonnino un telegramma da lui diretto ad Orlando nel quale assicurava il presidente del Conslgllo che avrebbe cercato in ogni modo di indurre Wilson a prendere In esame la situazione del fronte ltallano.
238

IL MINISTRO PRESSO IL RE DEL MONTENEGRO A PARIGI, MONTAGLIARI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. POSTA CONFIDENZIALE 1373/34. Parigi, 18 luglio 1918 (per. il 23).

Ho l'onore d'informare V.E. che Re Nicola, dopo essere stato tranquillo per qualche tempo, sembra nuovamente voler cambiare il suo Governo. H Signor Milicovitch (croato ex-ministro) ed il prete Ninkovitch (cappellano del Re) fatti chiamare a Pau dalla principessa Zenia, più che mai inquieta, circondano il Re e lo influenzano in un senso poco desiderabile. Si pretende perfino che H prete Nìnkovitch, nuovo Rasputin, sì serva del misticìsmo per imporsi al vecchio Sovrano. Purtroppo questi individui di dubbia moralità e considerati come sospetti dalle autorità francesi non nutrirebbero sentimenti troppo favorevoli all'Italia.

Influenzato da quel gruppo il Re cerca nuovamente di creare delle diffi

coltà al Gabinetto Popovitch onde costringere ì suoi membri a dimettersi e

lasciare il posto a un ministero Plamenatz desiderato dalla principessa Zenia la

quale ha ultimamente acquistato una grande influenza sul padre. Però i mini

stri per sentimenti di patriottismo, hanno deciso di rimanere al loro posto,

malgrado i continui piccoli e spesso puerili dispetti di cui sono oggetto, fino

a che il Re non chieda Ioro formalmente di dimettersi.

L'ultima idea sorta al Re è poi quella di recarsi a Londra a visitare Re Giorgio; visita che sarebbe assai intempestiva in questo momento. I ministri sono però decisi a impedirgli quel viaggio e cercano di ottenere che si tenga tranquillo, unica attitudine che gli possa giovare nel momento attuale.

Tanto il mio collega d'Inghilterra che io abbiamo insinuato che un cambiamento ministeriale, che farebbe uscire uomini seri, stimati e considerati dall'Intesa per sostituirli con persone di dubbia moralità come il signor Plamenatz e i seguaci suoi, danneggerebbe molto la causa del Montenegro facendogli perdere le simpatie di cui gode.

239

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1456/276. Londra, 19 luglio 1918, ore 14,50 (per. ore 13,30 del 20).

Mio telegramma n. 270 (l).

Ho motivo di credere che Balfour abbia incaricato codesta ambasciata di fare a V. E. le comunicazioni suH'argomento ultima nostra conversazione. Sykes mi diceva ieri che le sue recenti conversazioni con Picot si erano precipuamente aggirate sull'eventualità che grazie aUa favorevole situazione militare potrà forse presentarsi di un nuovo sbalzo in avanti, il quale in caso di successo condurrebbe le truppe fuori dei confini della Palestina e entro quelli della Siria. In tale caso svolgendosi le operazioni sulla zona francese, la presenza di Picot al quartiere generale diventerebbe assolutamente necessaria. Al mio ritornello che se Picot tornasse comunque in Palestina noi senza dubbio esigeremo la presenza di agenti italiani Sykes mi pregò di avere pazienza e dargli tempo di studiare la soluzione da lui vagheggiata che potrà risolvere una buona volta l'odierna situazione tra noi e la Francia. Non volle però entrare in particolari, disse sua idea essere solo embrionale. Prescindendo dalla questione Picot, mi pare per ovvie considerazioni degna di nota da parte nostra la possibLlità di operazioni militari in Siria. Di esse non è dato oggi prevedere estensione ma è permesso valutarne comunque gli eventuali risultati benefici per la Francia. Per il momento tuttavia si tratta semplicemente di progetti e speranze. In quanto alla questione generale della Turchia asiatica, degli accordi ecc., sarei da disparati indizi raccolti in private conversazioni indotto a sospettare che nel Foreign Office almeno prevalgono opinioni affatto discordanti. Vi è chi riterrebbe necessario attendere Ia fine della guerra per esaminare la soluzione questione Turchia in base alla situazione militare del momento. Essi con qualche restrizione sotto forma di autonomia dell'Armenia, della Mesopotamia, andrebbero fino a rassegnarsi al mantenimento integrale dello statu-quo e della sovranità del Sultano. Precipuo partigiano di queste tesi sarebbe Cecil.

18 -Documenti rliplomatici -Serle V -Vol. XI

Come lui la penserebbe pure Hardinge. D'altra parte la scuola dei cosiddetti orientalisti capitanata da Sykes vorrebbe modificare il noto accordo armonizzandolo con le nuove esigenze assicurando però la completa indipendenza della Turchia, della Siria, della Mesopotamia, dell'Armenia e delle altre regioni dove predomina elemento cristiano. Dovrebbero escludersi qualsiasi predominio economico, sfere d'influenza economica, monopoli di concessioni a vantaggio dell'una o dell'altra potenza, tutte «anticaglie», di cui non vuole sentir parlare il presidente, strenuo partigiano, siccome si afferma egli sia, di applicare rigido principio della porta aperta. Sulle idee di Balfour e del Gabinetto di guerra nulla traspare. Sono tutte le surriferite piuttosto impressioni che vere e proprie informazioni. Ritengo però sempre utile comunicarle a V. E. per sua opportuna notizia e preparazione in caso di eventuali aperture per modificare i noti accordi. Poiché ormai il presidente è divenuto e diventerà sempre più l'arbitro supremo di tutte le controversie e a lui si attribuisce ogni sorta di idee sarebbe forse consigliabile noi si cercasse di scandagliare recondito pensiero di Wilson circa sorte futura della Turchia europea e asiatica nonché relative aspirazioni Italia e Francia e conquiste britanniche.

(l) Cfr. n. 224.

240

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. 805. Roma, 19 luglio 1918, ore 15.

Telegramma di V.E. Gabinetto n. 262 (1J.

Prendo atto che nei colloqui Sykes-Picot non sarebbesi esaminato nessun progetto o struttura accordi o intese qualsiasi e che a nessuna conversazione involgente nostri interessi si verrebbe senza la nostra partecipazione.

Occorre peraltro che V.E. faccia presente che noi abbiamo non soltanto interessi diretti ma anche interessi indiretti che possono essere toccati e colpiti da qualunque modificazione di accordi asseritamente di esclusivo interesse franco-inglese. A tale proposito V.E. potrà rilevare espressamente che nelle questioni tutte riguardanti l'Arabia noi abbiamo identico interesse che Francia Inghilterra e dobbiamo trovarci medesima posizione.

Indubbiamente conversazioni Sykes-Picot non costituiscono impegno ma possono formare base preliminare discussione nella quale nostro intervento tardivo può essere sicuro motivo difficoltà e frizioni tanto più serie se trattisi, secondo quanto risulterebbe a V.E., riprendere in esame tutti accordi relativi Turchia asiatica.

Pertanto chiarimenti dati a V.E. da Sykes e da Hardinge non sono completi né rassicurano intieramente nostro riguardo ed è perciò indispensabile V.E. ottenga più precise dichiarazioni.

(IJ (;fr. 11. 204.

241

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, E A PARIGI, BONIN

(Per Parigi) Ho telegrafato al R. ambasciatore a Londra quanto segue:

(Per tutti) «Telegramma di V.E. Gabinetto 262 (l) e mio telegramma odierno analogo argomento (2). Dubbi da me formulati circa atteggiamento politico inglese riguardo Palestina sono confermati concordi testimonianze ed avvalorati da atteggiamento francese e lamenti inspirati medesima preoccupazione. Finora principio internazionaUzzazione Palestina applicato in fatto soltanto relativamente contributo militare mentre svolgimento nostra attività in a;ltro campo non ha trovato che ostacoli. Anche premura allontanamento Picot e preoccupazione non ritorni sembra piuttosto determinata dal desiderio che alleati non abbiano colà rappresentante politico, meglio in grado controllare e riferire.

Siccome però è indispensabile che principio internazionalizzazione possa trovare fino da ora applicazione anche negli studi e ricerche campo industriale economico finora riservate iniziativa inglese sarà opportuno V.E. trovi modo concretare praticamente punti fondamentali che assicurino nostra partecipazione effettiva a tutte questioni Palestina di qualunque natura esse siano.

242

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, E ALL'AGENTE E CONSOLE GENERALE AL CAIRO, NEGROTTO CAMBIASO

T. 807. Roma, 19 luglio 1918, ore 15.

(Per tutti) R. console Salonicco telegrafa quanto segue:

«Alcuni giornali locali informano che il Governo britannico consegnerà ad Essad pascià, sulla richiesta di questi, i prigionieri ottomani di nazionalità albanese fatti sul fronte di Palestina.

Sarebbero circa 8000 concentrati in Egitto. La notizia è stata annunziata dallo stesso pascià prima della sua recente partenza da Salonicco ». Ho telegrafato quanto precede alla R. legazione (t. 1583/97 del 16 luglio ore 15,40, per. ore 6,10 del 17).

(Per Londra) Prego V. E. accertare fondamento tale notizia (3).

È opportuno V.E. sappia per valersene eventualmente che da documenti recentemente conosciuti risultano inoppugnabilmente relazioni di Essad con Austria, durante ritirata serbi attraverso Albania e con Turchia. Relazioni che

<3) Imperlali rispoHe il 22 luglio con t. 1615/776: « Hardlnge ml ha detto che notizia è priva d! qualsiasi fondamento».

sarebbero a notizia anche autorità francesi comprovano pericolo affidare ad Essad qualunque compito tanto più importante quando venisse messa a sua disposizione forza di cui è cenno giornali Salonicco. Ciò costituirebbe anche da parte Governo inglese riconoscimento autorità che egli in Albania non ha a titolo che noi possiamo ammettergli.

(Per Cairo) Prego accertare fondamento notizia (l).

(l) -Cfr. n. 204. (2) -Cfr. n. 240.
243

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1601/760. Londra, 19 luglio 1918, ore 22,40 (per. ore 17 del 20).

Telegramma di V. E. 776 (2). Sikes confermando quanto mi aveva già detto Balfour osse-rvava che 1°) in Palestina perdura naturalmente ed esclusivamente amministrazione militare; 2°) che provvedimenti indicati rientravano in tempo guerra nelle attribuzioni autorità militare; 3°) che nemmeno francesi hanno finora rivolto osservazioni e domande simili; 4°) che in tali condizioni e fino a che dura stato attuale guerra egli riteneva impossibile complicare l'azione generale del comando con nominare commissioni interalleate per affari civili.

244

L'AMBASCIATORE A TOKIO, CUSANI CONFALONIERI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1463/81. Tokio, 20 luglio 1918, ore 18,10 (per. ore 16,40 del 21).

Probabile risposta giapponese favorevole alla proposta americana conterrà riserve eventuale maggior invio truppe. In ogni caso questo Governo sta sondando Governo degli Stati Uniti il quale evidentemente è poco propenso avendo proposto piccola spedizione allo scopo di prevenirne una grande (3).

245

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1459/393. Parigi, [20] luglio 1918, ore ... (per. ore 6,30 del 21).

Pichon mi ha dato lettura di un lungo telegramma di Jusserand in cui riassume risposta del Governo federale che verrà comunicata anche al nostro Governo ( 4) circa l'intervento interalleati in Russia. Risposta di Wilson deve considerarsi un passo indietro perché sostiene la necessità per l'America di

(-4) Cfr. n. 237.

concentrare il suo sforzo sul fronte occidentale e limitare la sua azione ad un semplice aiuto ai czeco-slovacchi. Pichon se ne mostrava dolentissimo tanto più che le notizie che gli giungono sui czeco-slovacchi sono accolti dovunque in Russia come liberatori e non trovano resistenza seria. Pichon attribuisce il passo indietro di Wilson a risentimento per la decisione del Governo inglese di mandare un distaccamento a Vladivostock nella quale egli, suscettibile com'è, può avere sospettato l'intenzione di porlo innanzi ad un fatto compiuto. Pichon concludeva che conveniva tener conto a Wilson dell'efficacissimo appoggio che dà agli alleati in Occidente e cercare trarre il miglior partito in Oriente di quel concorso limitato che è disposto dare.

(l) -Dall'esame della corrispondenza telegrafica non risulta che Negrotto abbia risposto. (2) -Cfr. n. 187. (3) -Ritrasmesso a Londra. Parigi e washington con t. gab. 1062 del 22 luglio.
246

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1464/395. Parigi, 20 luglio 1918, ore 20,40 (per. ore 6 del 21).

Notizie dal fronte sono nel pomeriggio d'oggi assai soddisfacenti. Malgrado la reazione tedesca la controffensiva francese tra Aisne e Marne ha fatto sensibili progressi, e secondo le notizie attendibili che circolano stasera, le truppe tedesche puntate al sud della Marna ripasserebbero il fiiume in disordine. Impressione generale è di grande sollievo. Parecchi giornali elogiano eroica condotta truppe italiane.

Re del Belgio ha telegrafato sue felicitazioni al presidente della Repubblica francese.

247

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1603/442. Washington, 20 luglio 1918 (per. il 21).

19 luglio.

Si raduna oggi a Saratoga la convenzione repubblicana che inizia virtualmente campagna elettorale per presidenza Stati Uniti. Roosevelt vi pronuncerà un discorso in cui afferma necessità mandare al congresso nelle prossime elezioni un numero sufficiente di candidati repubblicani che possano bilanciare le forze dei partiti. Dopo considerazioni generali sulla necessità di condurre innanzi la guerra con massima energia, Roosevelt esporrà un vero e proprio programma di partito in relazione guerra. Parti più salienti del discorso che assumerà massima importanza perché espressione del sentimento del partito repubblicano sono le seguenti: Noi abbiamo avuto povera parte agli inizi della guerra. Ci proponiamo di finirla come se si trattasse di cosa essenzialmente americana. In questi momenti dovremmo avere oltre Oceano un esercito superiore agli eserciti combinati della Inghilterra e Francia: un esercito combattente da 3 milioni a 4 milioni di uomini sulle varie fronti. Il che significa un esercito di almeno di 6 milioni di uomini. Non deve esservi pace sino a che Germania non sia completamente battuta. Lasciare Germania padrona in Russia e a mezzo suoi vassalli Austria-Ungheria, Bulgaria e Turchia dominatrice dell'Europa centrale significherebbe darle interamente vinta e concederle un passo qualsiasi per poter marciare verso il dominio del mondo. Belgio deve essere reso libero e indennizzato. Francia deve ricevere Alsazia-Lorena, Turchia deve essere espulsa dall'Europa, le provincie italiane soggette ad Austria-Ungheria devonsi dare all'Italia e quelle rumene alla Rumania. Armenia deve essere libera, Palestina deve essere data agli israeliti, i cristiani della Siria devono essere protetti, mentre polacchi e le altre razze slave devono essere liberate dalla minaccia della spada tedesca. Qualora tutto ciò non si faccia, noi avremmo fallito nel rendere sicuri i popoli civili e avremmo dimostrato che nostro annunzio, chp il mondo deve essere sicuro per la democrazia è un vanto vano.

248

IL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. RR. P. 1969. Roma, 21 luglio 1918, ore 7.

Credo opportuno segnalarti che stazione radiotelegrafica di Vienna ha diramato ieri seguente dispaccio «Zurigo 19 -Il Journal dice che Sonnino abbia protestato in nome del governo italiano per la dichiarazione dell'intesa di formare un nuovo stato Czeco-slovacco temendo che questa dichiarazione porti danno aspirazioni italiane » -ignoro se effettivamente quel giornale abbia dato quella notizia, che sarebbe nettamente falsa. ma è ad ogni modo certo che divulgazione datavi da governo austriaco è, manifestamente tendenziosa ti prego di considerare se non sia il caso di sventare insidia nemico e ciò sia attuando subito idea di accreditare un nostro rappresentante presso comitato czeco sia con la diramazione di un apposito comunicato italiano che prendendo argomento dalla manovra austriaca ristabilisca i fatti e specialmente questo che Italia riconobbe comitato czeco ancora prima del recente ,riconoscimento francese.

249

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO

T. R. P. 2257/84. Roma, 21 luglio 1918, ore 12,50.

Concordando teco ho diramato per mezzo agenzia Stefani comunicato che smentisce notizia tendenziosa della stazione radiotelegrafica di Vienna circa cekoslovacchi. Non ritengo che per ora occorra fare altro.

250

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, E A PARIGI, BONIN

T. GAB. 1060. Roma, 21 luglio 1918, ore 20.

Questa ambasciata di Russia mi comunica un telegramma del Ministro degli Affari Esteri del Governo provvisorio della Siberia autonoma nel quale il detto Governo esprime desiderio mantenere relazioni di amicizia esistenti fra i due paesi e conoscere in breve termine le vedute del Governo italiano sulla organizzazione eventuale a mezzo di forze militari alleate di un nuovo fronte russo tedesco ferma restando la sovranità territoriale della Russia.

Prego farmi conoscere d'urgenza se analoga comunicazione è stata diretta a codesto Governo e quale risposta esso si proponga di dare aH'ambasciata di Russia (1).

251

IL SOTTOSEGRETARIO AGLI ESTERI, BORSARELLI, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI (2)

T. PER CORRIERE R. 10994. Roma, 21 luglio 1918.

Per opportuna conoscenza di V. E. comunico che il 17 corrente è arrivato in Egitto il capitano Antonio Meli Lupi di Soragna accompagnato dal tenente Antongini e dal sottotenente Paribeni.

Egli proseguirà subito per la Palestina per adempiere alla missione colà affidatagli da questo Ministero. Quanto precede in relazione al telegramma di V. E. n. 660 del 21 scorso mese (3).

252

IL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. 1978. Roma, 22 luglio 1918, ore 11.

Risposta al telegramma 1379 (4).

Siamo d'accordo che non convenga premere durante offensiva in Francia. In seguito temo [questione] dovrà essere ripresa non solo sotto l'aspetto della possibile venuta di truppe tedesche in Italia (che effettivamente sino ad ora non risulta da fatti sicuri) ma anche sotto l'aspetto dell'equilibrio generale delle forze nei due frontì. Numero divisioni americane già pronte in Francia mi risulta da fonte ineccepibile. Colonnello americano con cui V. E. ha parlato o non era bene informato o si riferiva alle divisioni impegnate nella battaglia il che non esclude che ve ne fossero altre in grado di servire senza essere impegnate.

( 4) Cfr. n. 234.

(l) -Per le risposte cfr. nn. 255 e 261. (2) -Il telegramma venne inviato per conoscenza anche a Bonln. (3) -Non pubblicato.
253

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. 816. Roma, 22 luglio 1918, ore 15.

Telegramma di V. E n 760 (l).

Prendo nota che provvedimenti autorità militare inglese in Palestina non pregiudicheranno sistemazione ed impediranno sviluppo interessi alleati su un piede di eguaglianza. Domanda di cui n. 4 non era stata da noi formulata e comunque desiderio fissare punti fondamentali internazionalizzazione non tendeva creare subito in Palestina nessuna commissione internazionale per affari civili.

254

L'AMBASCIATORE A TOKIO, CUSANI CONFALONIERI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. RR. 1472/82. Tokio, 22 luglio 1918, ore 18,30 (per. ore 11,15 del 23).

I gove11ni giapponese e degli Stati Uniti hanno concordato testo di una dichiarazione comune da farsi al popolo russo in senso molto liberale rispettoso sue... (2) proprietà con unico intendimento protezione czechi. Il Governo degli Stati Uniti manderà in Siberia subito dopo le truppe un corpo ben organizzato servizio Croce Rossa ed assistenza attività economica industriale commerciale. II Governo degli Stati Uniti farà sentke oggi o domani confidenzialmente al Governo giapponese che sarebbe desiderabile smentire voce di appoggio al generale Horwath, poiché esso Governo Stati Uniti è sempre assolutamente contrario a una vera spedizione militare all'infuori di quella occasionale czeca. Situazione qui si è decisamente affermata secondo l'orientazione indicata mio telegramma

n. 31 in data 26 febbraio (3). America del Nord ha preso primo posto nella... (2) giapponese e questo ministro degli Affari Esteri si mantiene segreto più di tutti con questo ambasciatore degli Stati Uniti sebbene attuali trattative ufficiali abbiano luogo a Washington. Garantisco esattezza e prego segretezza.

255

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1475/280. Londra, 22 luglio 1918, ore 22,50 (per. ore 15 del 23).

Hardinge mi ha detto avere Nabokoff comunicato telegramma analogo a quello di cui telegramma di V. E. gab. n. 1060 (4). Altro telegramma nel mede

(-4) Cfr. n. 250.

simo senso è giunto da Vladivostok a firma Petroff. Ministro britannico Pechino ha ricevuto istruzione di informare generale Horwath che questo Governo non ha per scopo di appoggiare questo o quel partito o di ingerirsi in alcun modo affari interni Russia, ma limitasi unicamente aiutare tutta la Russia a combattere la Germania, nemica comune.

(l) -Cfr. n. 243. (2) -Gruppo indecifrato. (3) -Cfr. serle V, vol. X, n. 297.
256

IL REGGENTE L'AMBASCIATA A PIETROGRADO, TOMASI DELLA TORRETTA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1646/108. Mosca, 22 luglio 1918 (per. il 28) (1).

Con nota circolare generale Krasnow partecipando alle rappresentanze diplomatiche sua nomina a Etmann del Don, lo informa che regione dei Cosacchi del Don si è proclamata repubblica democratica indipendente fino ricostituzione della Russia. Nuova repubblica essendo già parte dell'alleanza dei popoli del sud-est della Russia non è in guerra con nessuno Stato, ma solo combatte le bande massimaliste.

Genera'c propone a tutti gli Stati di riconoscere Governo locale del Don e scambiare con esso rappresentanti plenipotenziari.

257

IL CAPO DI STATO MAGGIORE DELL'ESERCITO, DIAZ, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO (2)

N. R. 1102. Quartier Generale, 22 luglio 1918 (per. il 28).

Il generale Stefanik, durante suoi ·recenti colloqui, ha fatto, circa il trattamento e l'impiego dei militari czeco-slovacchi, varie proposte sulle quali si è raggiunto un accordo soddisfacente.

Se non che il generale Stefanik ha richiesto anche che i prigionieri fatti dai czechi siano concentrati in uno speciale campo con amministrazione autonoma. Lo scopo del generale Stefanil{ è di far conoscere al nemico tale disposizione, qualora venisse presa, per fargli capire che al caso i czechi possono usare rappresaglie per l'impiccagione dei loro connazionali che cadono nelle mani degli austriaci. La questione è molto delicata dal punto di vista politico e questo Comando prega pertanto l'E. V. di fargli conoscere la sua opinione in merito, prospettando per proprio conto l'opportunità di non consentire alla

proposta del generale Stefanik se non all'espressa condizione (segreta) che rappresaglie possano essere compiute solo col nostro consenso, trovandosi i czechi in territorio italiano e quindi sottoposti alle nostre leggi.

(l) -Il telegramma venne ritrasmesso da Parigi il 27 luglio. (2) -Da ACS. Presidenza del Consiglio.
258

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1483/155. Washington, 23 luglio 1918, ore ... (per. ore 6 del 25).

Sino ad oggi nel pomeriggio il Dipartimento di Stato non aveva ricevuto comunicazione di sorta da questo ambasciatore del Giappone circa la nota proposta per la spedizione in Siberia sebbene, secondo le notizie da Tokio e da Pechino, la risposta giapponese sarebbe stata oramai qui fin da venerdì scorso. Se come ha segnalato a V. E. il R. ambasciatore a Tokio (telegramma di V. E. gabinetto n. 1062/193) (l) la risposta del Governo giapponese conteneva riserve per l'eventuale maggiore invio di truppe, non è da escludere che essendosi incrociata colla comunicazione del memorandum di questo Governo (mio telegramma 153) (2) nel quale erano definiti gli scopi ed i limiti della partecipazione americana, questo ambasciatore del Giappone abbia ritardato di notificare la risposta medesima in attesa di ulteriori istruzioni da Tokio. Polk col quale ho conferito testè mi ha detto l) che la questione della partecipazione degli alleati alla spedizione sarà senza dubbio risolta senza difficoltà in senso favorevole. A questo riguardo mi ha assicurato che Wilson è già in possesso dei dati concernenti il quantitativo del contingente italiano (telegramma di V. E. Gab. n. 1028/190) (3) che mi affrettai a notificare ad ogni buon fine al Dipartimento di Stato. 2) che il Governo cinese ha chiesto per mezzo di questa legazione di partecipare alla spedizione offrendo un apposito contingente di uomini; che già gli è stata dilazionata la risposta in attesa di conoscere le decisioni del Giappone; ma che quasi certamente Pechino sarà invitato ritirare la domanda e tenersi tranquillo per non creare complicazioni dacchè evidentemente il Giappone si opporrebbe.

259

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1624/576. Parigi, 24 luglio 1918, ore 20,30 (per. ore 6,30 del 25).

Telegramma di V. E. n. 791 (4). Consoli Francia in Ucraina risiedevano a Kief e Odessa. Console a Kief lasciò da tempo quella residenza affidando inte

(-4) Cfr. n. 215.

ressi francesi a console di Spagna e riparando a Mosca. Secondo recenti notizie giunte a questo Governo anche il console a Odessa dovette giorni or sono abbandonare suo [posto] in seguito ingiunzione quelle autorità.

(l) -Cfr. n. 244, nota 3. (2) -Cfr. n. 237. (3) -Cfr. n. 209.
260

IL MINISTRO PRESSO IL GOVERNO BELGA A LE HAVRE, CARIGNANI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

R. R. 304/108. Le Havre, 24 luglio 1918.

V. E. avrà forse saputo per altra via che alla metà dello scorso inverno il Conte Toerring, bavarese, cognato di S. M. la Regina dei Belgi, fece delle nuove offerte di pace della Germania al Belgio, incontrandosi a Berna con quel Ministro belga. Ebbi poco tempo fa di ciò notizia, ma non mi fu possibUe verificarne l'esattezza atteso il segreto che questo governo ha sinora mantenuto.

Stamane il Signor Hymans, Ministro degli Affari Esteri, mi ha pregato di recarmi da lui e m'ha incaricato di far pervenire all'E. V. ~a seguente comunicazione:

Verso il 12 marzo p.p. il Conte Toerring chiese per mezzo del Ministro dei Paesi Bassi a Berna un abboccamento al Signor Peltzer, rappresentante del Belgio in Svizzera, il quale sollecitò istruzioni daU'Havre. Da qua venne a lui telegrafato di riceve·re il Conte Toerring e dichiarargli che poteva solo ascoltarlo e se il Governo germanico facesse qualche comunicazione circa la situazione politica generale e la questione dei negoziati di pace il Governo belga ne avrebbe informato i suoi alleati.

Il Conte Toerring, il quale aveva annunziato la visita pel 21 marzo, si recò solo il 27 (in piena offensiva tedesca in Picardia con risultati favorevoli alle truppe imperiali) dal Signor Peltzer che eseguì le istruzioni ricevute. Il Conte rispose osservando che il Governo belga avrebbe fatto bene di dare risposta alle dichiarazioni del Cancelliere dell'Impero (25 febbraio) che erano favorevoli alla causa del Belgio contro il quale non si nutrivano in Germania intenzioni ostili, eccezione fatta di pochi pangermanici esuberanti. Dopo che il Signor Peltzer ebbe replicato che il suo Governo avea fatto conoscere nettamente le proprie disposizioni per trattative di pace nella risposta del 24 dicembre u.s. aUa nota del Papa dell'agosto 1917 e col comunicato ufficiale del 1° marzo seguente, il colloquio terminò rimanendo inteso che sarebbe stato ripreso allorché egli (il Ministro belga) avrebbe ricevuto nuove istruzioni dall'Hàvre.

Le istruzioni da qui telegrafate alla Legazione a Berna, verso il 13 aprile, suonano così: «La Belgique n'a pas voulu la guerre. Injustement attaquée elle l'a subie pour la défense de son honneur et de son indépendance. A diverses reprises le Gouvernement beige a fonnulé, avec loyauté et clarté, les conditions d'une paix juste en ce qui concerne la Belgique. Il les a définies avec une précision particulière dans sa réponse du 24 décembre dernier au Message pontificai du ler aout 1917. L'imprécision des intentions que le Chancelier a exprimées à l'égard de la Belgique dans son discours du 25 février dernier, n'a pas permis au Gouvernement beige de faire d'autre déclaration que celle par laquelle le Ministre des Affaires Etrangères se boma à rappeler les demandes formuiées dans notre note au Pape. C'est au Gouvernement allemand qu'il appartient de s'expliquer. Le Gouvernement beige pourrait répondre si du còté de l'Allemagne des déclarations autorisées étaient faites qui lui permettaient de parler sans compromettre l'avenir national pour lequel le peuple beige s'est sacrifié ».

Soltanto il 30 giugno ultimo il Conte Toerring ritornò dal Signor Peltzer. Avuto comunicazione della risposta del Governo belga, egli formulò, presso a poco, il seguente quesito: quale influenza una dichiarazione della Germania circa il Belgio, che possa dare soddisfazione all'Intesa e al Belgio, sarà capace d'esercitare sulla soluzione degli altri problemi della guerra e sulla continuazione della guerra. Pregando di procurare una ulteriore comunicazione da parte del Governo belga, il Conte Toerring disse che sarebbe di nuovo venuto a Berna il 15 luglio.

Se non che prima che questa data scadesse il Signor Hymans telegrafò al Signor Peltzer di far conoscere al Conte Toerring che il Governo belga giudica non essere il momento opportuno d'intrattenere i suoi Alleati intorno al quesito su esposto e lo pregava di differire la nuova visita al Ministro del Belgio in Svizzera.

Terminata la narrazione, il Signor Hymans ha espresso il parere che sia nell'ipotesi del pieno insuccesso dell'offensiva iniziata dai Tedeschi il 15 corrente, sia pel vivissimo desiderio nel campo nemico di porre fine alla gue·rra prima del prossimo inverno, bisogna aspettarsi a che la Germania rinnovi fra non molto il passo del Conte Toerring. Ritiene pertanto opportuno che gli Alleati prendano in esame tale passo e si concertino per rispondere, se crederanno conveniente. Secondo lui, le cattive condizioni interne dell'Austria, la poca voglia che hanno di continuare la guerra gli altri due alleatt della Germania contribuiscono a spingere questa alla pace.

Il Signor Hymans desidera che io esponga tutto ciò a V. E. pregandoLa di considerare la comunicazione, ch'è oggetto del presente rapporto, come strettamente riservata. Mi ha detto pure di avere ugualmente conferito coi miei colleghi di Francia, Inghilterra e degli Stati Uniti.

Relativamente al Conte Toerring il Ministro non ha saputo informarmi. Appartiene ad una gran famiglia di Baviera, imparentata, come è detto sopra, con la Regina dei Belgi, ma non sembra abbia una posizione politica che lo metta in evidenza; è membro della Camera dei Signori.

Secondo sembra anche al mio collega britannico, il Governo belga sarebbe lieto di potere, profittando dell'occasione che gli si è presentata, divenire intermediario di pace, oltre, beninteso, il suo vivo desiderio di por termine alla guerra e alle sofferenze del paese.

In attesa delle istruzioni che piacerà a V. E. d'impartirmi...

P. S. -Dell'invio di questo rapporto ho dato avviso con telegramma d'oggi,

n. 17 gabinetto O).

(l) Non pubblicato.

261

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1489/401. Parigi, 25 Zuglio 1918, ore 21,10 (per. ore 4,20 del 26).

Telegramma di V. E. gabinetto n. 1060 (1).

A mia domanda conforme all'ultima parte del telegramma suddetto, questo ministro degli Affari Esteri risponde che due Governi si sono proclamati in Russia d'Asia quello del generale Horwath a Karbin e quello democratico provvisorio siberiano che sembra essere quello cui allude il telegramma di V. E. e risiede a Omsk e Vladivostok, e avrebbe tendenze rivoluzionarie. Il Governo francese non ha risposto ufficialmente a nessuna delle due proclamazioni considerando non dover intervenire negli affari interni di Russia, coll'appoggiare un partito. I ministri alleati a Pechino avrebbero già dato d'accordo comune a quei diversi raggruppamenti il consiglio di riunire varii partiti per costituire una vera espressione della volontà nazionale (2).

262

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1492/156. Washington, 25 Zuglio 1918, ore... (per. ore 2 del 27).

Mio telegramma gabinetto n. 155 (3).

L'ambasciatore del Giappone ha consegnato ieri tardi a Polk la risposta del suo Governo attribuendo a inconveniente verificatosi la posticipata trasmissione telegrafica che la nsposta a questo ministro oltre essere tardiva non fosse ancora completa. Polk mi ha confidato testè che la risposta pur essendo in massima di accettazione, contiene sostanzialmente una proposta nuova che svisa il carattere di quella americana. Il Giappone infatti chiederebbe poter intervenire subito nella spedizione con 15.000 uomini e aver libertà accrescerne numero secondo le circostanze. Polk vedeva in ciò sopratutto la tendenza del Giappone di assicurarsi sempre una parte e una posizione preponderante nell'Estremo Oriente. Quanto alla dichiarazione rPla.t.iva agli scopi spedizione, alla integrità territoriale russa e alla prescindenza dagli affari interni russi la risposta giapponese è pienamente soddisfacente. Polk non sapeva che cosa avrebbe risposto Wilson col quale doveva conferire oggi.

Infatti mentre telegrafo Wilson trasportatosi al Dipartimento di Stato col ministro della Guerra è chiuso in conferenza con Polk. Telegraferò appena possibile (4).

(l) -Cfr. n. 250. (2) -Nel ritrasmettere questo telegramma a Londra e Pechino con t. gab. 1083 del 26 luglio Sonnino aggiunse la seguente istruzione: "Prego darmi tutte le possibili delucidazioni su quanto precede». Per le risposte cfr. nn. 285 e 293. (3) -Cfr. n. 258. (4) -Cfr. n. 263.
263

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1493/157. Washington, [25] luglio 1918, ore... (per. ore 9,13 del 27).

Mio telegramma n. 156 (1).

Apprendo in via confidenziale che nella conferenza di questo pomeriggio Wilson avrebbe deciso di consentire al maggiore contingente di truppe giapponesi e che una dichia,razione in tal senso con riserva di concretare la ,risposta ufficiale sarebbe stata fatta subito a questo ambasciatore del Giappone.

Evidentemente Wilson aveva scontato nella sua primitiva proposta ,la probabilità che il Giappone reclamasse nella spedizione una parte preponderante. Ed ha suggerito la cifra esigua di settemila uomini ciascuno per lasciare margine ad una domanda di aumento da parte del Giappone che una volta consentito, contenesse pur sempre il contingente della spedizione nei limiti modesti da lui concepiti. Spero di vedere domattina Polk (2).

264

IL MINISTRO A BERNA, PAULUCCI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO (3)

T. GAB. POSTA 1513/42. Berna, 25 luglio 1918.

Il mio Collega degli Stati Uniti mi ha informato di due colloqui avuti dal noto De Fiori, che dicesi essere uno dei più fidati emissari del Ludendorf, col professore americano Giorgio Herron di cui ebbe ad occuparsi recentemente 'la corrispondenza di quest'ufficio.

Il De Fiori si sarebbe recato una prima volta a Ginevra con una commendatizia di un professore bavarese compagno di studi dell'Herron, per conoscere le idee di quest'ultimo sul modo di arrivare ad un accordo fra i belligeranti. Le argomentazioni deU'Herron avrebbero fortemente scosso il De Fiori che, nel prendere congedo, preannunciò una sua nuova visita. Ritornato, infatti, a Ginevra dopo qualche tempo, il De Fiori comunicava all'Herron che H Governo bavarese, messo al corrente dell'intervista, ne era stato, a sua volta, impressionato e ne aveva discusso in seduta straordinaria. Il De Fiori era stato, in seguito a ciò, incaricato di sottoporre al prof. Herron uno schema di proposte da seTvire di base per eventuali negoziati e di chiedergli se, a suo avviso, le propo!'te stesse avrebbero potuto andare d'accordo colle idee del Presidente Wilson.

Le proposte comunicate all'Herron sono le seguenti:

t:'.) Cfr. n. 272.

Restaurazione del Belgio -Facilitazioni di navigazione commerciale, alla Germania, sulla Schelda e alle bocche del Reno -Regime del libero scambio tra Francia e Germania -Autonomia dell'Alsazia Lorena sotto la sovranità della Germania -Autonomia delle diverse nazionalità dell'Austria-Ungheria sotto la sovranità degli Asburgo la Galizia resterebbe, perciò, all'Austria -Rettifiche di frontiera nei riguardi dell'Italia -La Polonia indipendente con sbocco commerciale al mare, a Danzica -Una conferenza per stabilire un assetto permanente nei Balcani -Si ammetterebbe che le paci di Brest Litowsk e di Bucarest potessero formare oggetto di discussione.

De Fiori avrebbe aggiunto che se l'Herron avesse creduto che le proposte del memorandum avessero potuto essere considerate dal Presidente Wilson come una base di possibili negoziati, il Governo bavarese s'impegnava a promuovere un'agitazione fra gli Stati minori della Germania per indurre il Governo imperiale ad entrare nello stesso ordine d'idee.

L'Herron, nel prendere atto delle dichiarazioni del De Fiori, l'ha pregato di dargli tempo a riflettere, promettendo di fa·rgli avere una ·risposta. Questa legazione americana ha intanto informato il presidente WHson il quale avrebbe subito risposto che il memorandum poteva costituire una base di discussione per quanto riguardava l'occidente, ma che era troppo impreciso per rispetto alle questioni dell'est.

Il prof. Herron, ricevendo una nuova visita del De Fiori, ha potuto perciò comunicargli, come idea sua, illustrandola, la risposta del presidente.

Il prof. Herron mi ha fatto sapere che desidera vedermi. Egli intende certamente intrattenermi di questo argomento. Conto recarmi da lui a Ginevra posdomani, sabato. Riferirò a V. E. in proposito (1).

(l) -Cfr. n. 262. (3) -Ed. in SoNNINO, Carteggio, cit., 11. 307.
265

IL MINISTRO A JASSY, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1712/64. Jassy, 25 luglio 1918 (per. il 6 agosto) (2).

Télégramme identique des quatre ministres des Etats-Unis, de GrandeBretagne, d'Italie et de France à Jassy:

« l) La ration journalière de pain a été réduite de cinq cent à deux cent cinquante grammes;

2) La flottille roumaine de transport sur le Danube a été affectée à un service communication entre Akermann et Odessa;

3) Le président de la Cour de Cassation a protesté contre •le projet de loi du Gouvernement sur la suspension de l'inamovibilité des membres de la Cour en s'appuyant sur ·le fait qu'elle est garantie par la constitution;

4) A la Chambre, un député a interpeHé le Gouvernement au sujet d'une société étrangère qui serait en voie d'accaparer toutes les mines de charbon et tous les terrains susceptibles d'en contenir du territoire occupé et qui se livrerait à des achats identiques en Moldavie et en Bessarabie. L'orateur a insistè sur le danger que présente cette main-mise étrangère sur les réserves en combustibles et rendant l'agriculture roumaine tributaire de l'étranger pour le fonctionnement de ses marchés agricoles. Le ministre du Commerce a répondu que la loi des mines en vigueur ne lui donnait pas les moyens d'empècher ces achats.

5) Des officiers de réserves et des universitaires ont protesté contre les attaques dont la Couronne avait été l'objet au Sénat.

6) La mise en accusation du Gouvernement Bratiano a été votée avec 69 abstentions et deux voix contre. Gazette de Bucarest, organe du commandement allemand dans son numéro du 23 juillet demande que le procès soit jugé rapidement mème au risque de laisser incomplète l'instruction du procès.

(l) -CJ't·. n. 290. (2) -Il t("]egramma fu trasmes;<l per eorriere dall'ambasciata a Parigi il 31 luglio.
266

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. RR. 1491/285. Londra, 26 luglio 1918, ore 1,16 (per. ore 15).

Riassumo qui appresso l'argomento e le conclusioni delle conferenze di martedì e di ieri tra il primo ministro e SE. Nitti. La prima, famirliare, ebbe luogo dopo pranzo all'ambasciata presenti S. E. Crespi e CecH. Alla seconda, più formale, partecipavano oltre il primo ministro il generale Wilson, lord Milner, lord Cavan, i generali Mc Donogh e Nash. Per desiderio del primo ministro assistei anch'io. Circa le operazioni sul nostro fronte furono contemplate tre eventualità: l) Offensiva con partecipazione di forze tedesche; 2) Offensiva esclusivamente austriaca; 3) Offensiva degli alleati in grande stile contro l'Austria.

Sulla possibilità della prima eventualità e sulla necessità di adottare in tempo tutti i provvedimenti, l'accordo fu completo. In tale ordine di idee Lloyd George insistette specialmente per iniziare immediatamente dei 'lavori ferroviarii sulla linea Modane-Torino. Essi, a giudizio del generale Nash, potrebbero essere ultimati in quattro mesi al massimo e aumenterebbero del cinquanta per cento la potenzialità di trasporto. Da analoghi lavori sulla linea Ventimiglia fu espresso il parere non potersi sperare eguali vantaggi.

Lloyd George invitò pure Wilson a studiare le modalità d'inviare fin d'ora importanti quantità di munizioni per l'artiglieria inglese in modo da formare una cospicua riserva grazie alla quale in caso di necessità sarebbero alleviate le difficoltà di trasporto.

Al secondo punto a proposito della seconda eventualità, sorse qualche divergenza. Fu anzitutto contestata l'esattezza delle cifre esposte da S. E. Nitti a

dimostrare la stridente inferiorità nostra rispetto al nemico (Austria) in numero di divisioni e quantità d'artiglieria. Circa le divisoni però dopo più accurata verifica da parte inglese le divergenti indicazioni si vennero sensibilmente ravvicinando in base alle cifre seguenti indicate dal Generale Mac Donogh: forze austriache: divisioni fanteria 57, cavalleTia 8, più 6 dubbie che si suppongono concentrate nelle provincie venete ma circa le quali informazioni sono vaghe ed incomplete. A riguardo delle artiglierie dei due paesi la divergenza tra cifre nostre e quelle britanniche è addirittura stridente. Cifre inglesi indicano ad un dipresso parità numero pezzi sia campali sia pesanti; dalle cifre nostre invece l'inferiorità dell'artigUeria di campagna e pesante si fa ascendere a più di 3000 pezzi. Ministro del Tesoro insistette energicamente nel rilevare la dif~ ficoltà in cui ci pone la mancanza assoluta di riserve e pertanto sulla necessità di costituirne una anche limitata con truppe americane. S. E. trovò in ciò pienamente consenzienti Lloyd George, Wilson e Cavan. Wilson disse che si era già adoperato per ottenere l'invio di una divisione americana. Lloyd George suggerì e S. E. accettò che oltre a quella, noi si chiedesse il pronto invio di un quantitativo di uomini ,rappresentanti su per giù due divisioni americane, alla istruzione e preparazione bellica delle quali avremmo provveduto noi.

In conclusione Lloyd George disse che tale importante questione e verosimilmente quella più generale della disposizione delle forze americane dovrà formare oggetto di discussione nella prossima riunione del Comitato Supremo, in seno al quale spetterà beninteso al nostro presidente del Consiglio l'iniziativa della richiesta di truppe americane sul fronte italiano.

Sarebbe sommamente desiderabile che il generale Pershing riceva in tempo opportuno dal presidente istruzioni di portare H suo autorevole contributo all'azione, per non dire alla pressione che in tal senso verrà esercitata da noi coll'appoggio inglese presso Foch e il suo Governo.

In generale tanto Wilson quanto specialmente Cavan manifestarono con insistente calore I'opinione che data sostanziale equiparazione forze, e magari anche in caso di alquanta inferiorità numerica nostre forze, condizioni complessive materiali e morali delle truppe italiane sono tanto sensibilmente superiori a quelle austriache da eliminare dall'animo delle autorità britanniche qualsiasi preoccupazione, specie poi in caso d'azione difensiva. Manifestai naturale compiacimento per siffatto lusinghiero apprezzamento, non insistetti però meno caldamente nella primitiva tesi di V. E. e nelle conseguenti domande già formulate pur precisando che per H momento nulla noi si chiede a Francia e Inghilterra !imitandoci a domandare solo un contingente relativamente modico di truppe americane per formare l'indispensabile nostra riseTva.

Circa grande azione degli alleati contro Austria, solo mezzo pratico, giusta la tesi illustrata dal ministro del Tesoro, per terminare vittoriosamente la guerra, Lloyd George espresse consenso in via generale e di principio, ricordò eventi passati e concluse opinando che il generale Robilant debba spingere il Comitato di Versailles a presentare al riguardo conclusive proposte.

Circa fornitura tanks si rimase intesi che Inghilterra è disposta darcene un numero «substantial » del modello usato l'anno scorso dalle truppe inglesi. Tale modello per quanto inferiore a quello attualmente in uso e costruzione,

19 -Documenti diplomatici -Serle V -Vol. XI

e di cui non sarebbe possibile per molti mero farci cessione alcuna, riuscirebbe sempre utile per noi adoperandolo contro gli austriaci che ne difettano. Occorre però giungano al più presto qui soldati ed ufficiali per addestrarsi nell'uso e manovra tanks. Generale Wilson e Cavan fecero qualche riserva sul grado di utilità ed impiego tanks sul nostro fronte, in vista sia delle condizioni del terreno nella regione montana, sia della intenzione manifestata dal generale Diaz di non passare il Piave. Replicò ministro del Tesoro che tale intenffione, ben naturale del nostro generale, non esclude la possibilità che dl fiume venga ripassato dal nemico in una probabile nuova azione offensiva. Nel qual caso possesso tanks di cui abbiamo purtroppo recentemente sperimentato con danno il difetto ci renderebbe servizi incalcolabili nelle operazioni d'inseguimento.

Circa fornitura di munizioni varie chieste dal generale Diaz, alcune delle quali Wilson si mostrava disposto a dare, osservò Lloyd George trattarsi di questione puramente tecnica da discutere tra autorità competenti. Circa la somministrazione di vagoni, Lloyd Georgc lasciando trasparire le sue favorevoli disposizioni, disse aveva convocato per stamane il Comitato allo scopo di prendere decisioni definitive in favore delle quali si è pure adoperato generale Nash.

267

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. RR. 1490/286. Londra, 26 luglio 1918, ore 1,16 (per. ore 9,15).

Dal contegno e dal linguaggio sia esplicito sia alle volte velato di Lloyd George, che non vedevo da qualche mese. ho tratto due osservazioni che mi hanno colpito: !O) una tendenza favorevole più vivamente simpatica a nostro riguardo, tendenza che quasi mi ricorda quella da lui così calorosamente manifestata e da me a suo tempo segnalata nel gennaio 1917 al momento del suo avvento al potere e che poi per un cumulo di circostanze si era andata gradatamente raffreddando. 2°) un certo tal quale sentimento di stanchezza impazienza irritazione a riguardo della Francia.

Credo doveroso segnalare a V. E. queste impressioni condivise pure dal Ministro del Tesoro sembrando in relazione anche a quanto sottoponevo nel mio telegramma gab. 275 (l) che qualora alla prova dei fatti tali impressioni apparissero esatte potrebbe tornarci gran conto di cavar profitto dello stato d'animo attuale del così impressionabile primo ministro coltivando con ogni opportuno mezzo sue vivaci simpatie (2) per noi dimostrandogli con i fatti che l'intimità sempre maggiore fra l'Italia e la Gran Bretagna rappresenta un interesse reciproco dei due paesi durante non meno che dopo la guerra.

(l) -Cfr. n. 231. (2) -Con t. s.n. pari data Imperiali informò Biancheri che invece di «vivaci simpatie » bisognava leggere «ravvivate simpatie».
268

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, ALL'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN

T. GAB. 1081. Roma, 26 luglio 1918, ore 11,30.

Sono informato che si propone inviare Vladivostok generale Stefanik che trovasi attualmente Parigi. Prego V. E. fare quanto possibile per ottenere che tale invio non abbia luogo essendo utilissima presenza Stefanik presso legione czeco-slovacca in Italia, Prego telegrafarmi (1).

269

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AL CAPITANO MELI LUPI DI SORAGNA

T. 826. Roma, 26 luglio 1918, ore 16,30.

Rammentole comunicarmi suo preciso indirizzo telegrafico non appena giunto Gerusalemme. Pregola non appena possibile riferire separatamente con ogni dettaglio su seguenti punti:

l o -Quali istituzioni bancarie inglesi e francesi funzionino ora in Palestina quali di esse siano di nuovo impianto se e quali attività svolgano oltre la bancaria;

2° -Quale dei rami della organizzazione civile sia stato ristabilito da autorità inglesi quali disposizioni si applichino: preme soprattutto sapere se siano state prese disposizioni limitative trasferimento immobili se invece inglesi procedano ed in che misura acquisto terreni;

3° -Se sussista apertura agenzie commerciali inglesi a Gerusalemme e Giaffa da che personale disimpegnate quale attività quale programma svolgano; 4° -Se e quale altra attività svolgasi costà che iniziata ora in condizioni di monopolio o privilegio possa compromettere nostre future iniziative;

5° -Attività del dott. Weizmann circa programma sionistico, appoggio concesso da autorità inglesi, per quale motivo sia stato destinato Gerusalemme rabbino inglese Segai, eventuale movimento reazione da parte arabi.

270

L'AMBASCIATORE A TOKIO, CUSANI CONFALONIERI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1496/84. Tokio, 26 luglio 1918, ore 20 (per. ore 6 del 27).

Il ministro degli Affari Esteri ha convocato oggi gli ambasciatori di Inghilterra, di Francia e me per informarci delle comunicazioni già fatte ai nostri Governi per mezzo degli ambasciatori. Confermando le informazioni dei miei precedenti telegrammi aggiungo che ora questo Governo sta insistendo a

washington per fare al popolo russo due dichiarazioni separate invece di una comune perché vorrebbero poter introdurre termini proprii e riserve di cui al mio telegramma n. 81 (l).

(l) Per la risposta di Bonin cfr. n. 275.

271

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, A PARIGI, BONIN, E A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE (2)

T. GAB. 1082. Roma, 26 luglio 1918, ore 21.

L'ambasciatore del Giappone mi riferiva che verso 1'8 corrente il Governo americano avrebbe dichiarato a quello giapponese:

lo -che conveniva dare appoggio e aiuto alle truppe czeco-slovacche in Siberia e fornirle di armi e munizioni -chiedeva al Giappone come più vicino di sollecitare tale rifornimento;

2° -che proponeva che dal Giappone e dagli Stati Uniti si inviassero a Vladivostok come presidio locale un numero eguale limitato di truppe, 7 mila per ciascuno;

3° -che per prevenire ogni sospetto dei russi si facesse una comune dichiarazione di rispetto della integrità territoriale della Russia, e di non immistione nelle sue questioni interne.

Il Governo giapponese dopo ponderato esame ha, da pochi giorni, risposto: 1°) che conviene sull'opportunità dell'appoggio da darsi ari czeco-slovacchi, e che già esso, per sollecitazione degli anglo-francesi ha inviato ,loro armi e munizioni; 2°) che quanto a Vladivostok vorrebbe che non si limitasse a priori il numero delle truppe da inviarsi ma ci si regolasse secondo le circostanze e ciò anche per non sollevare le suscettibilità dell'opinione pubblica giapponese che vedrebbe nella preventiva limitazione imposta dagli Stati Uniti un accenno ad ingiusti sospetti sugli intendimenti del Giappone; 3°) che riteneva necessario di inviare all'infuori e oltre la spedizione a Vladivostok altri distaccamenti di truppe per assicurare le comunicazioni ferroviarie, e dar così un più efficace appoggio ai czeco-slovacchi. 4°) che pur concordando pienamente negli intendimenti che dovrebbero informare tutta l'impresa, il Giappone, per la peculiare sua posizione nella questione, preferiva che ciascun Stato facesse nei riguardi della popolazione russa una dichiarazione distinta per proprio conto. E l'ambasciatore mi consegnava il testo della dichiarazione che si proponeva di fare il Governo giapponese. Ho chiesto all'ambasciatore se egli avesse qualche sentore della replica che avrebbe fatto a questa risposta il Governo di Washington, ma egli mi disse ignorarlo completamente.

Gli ho pure chiesto se il Giappone ammetteva la cooperazione all'impresa siberiana degli alleati; ed egli mi disse di sì, ma senza specificare su quali basi si fondava questa sua convinzione.

Invio per corviere testo della dichiarazione giapponese.

(l) -Cfr. n. 244. (2) -Ed. in SONNINO, Diario, cit., pp. 283-284.
272

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1499/158. Washington, 26 luglio 1918 (per. ore 7,50 del 27).

Mio telegramma gab. 157 (1).

Polk mi ha confermato che questo Governo non si oppone a che il Giappone contribuisca alla spedizione siberiana con un quantitativo di truppe maggiore di quello iniziale proposto da Washington. Egli calcolava che se il Giappone muovesse con dodictmila o tredicimHa uomini la sua forza rimarrebbe pur tuttavia equilibrata con quella riunita degli altri alleati nella quale computava anche i duemila uomini italiani. L'Inghilterra ne manderebbe tremila e quanto alla Francia non si sa bene. Polk mi ha detto invece che Wilson non consente alla facoltà parimenti chiesta dal Giappone di poter aumentare incondizionatamente il proprio contingente secondo le circostanze. Questa domanda appare a Wilson troppo indefinita e in possibile contrasto cogli scopi e le limitazioni che egli si è imposto rispetto alla spedizione. In tal senso è stato risposto al Giappone suggerendo in contrapposto che ogni eventuale modificazione al contingente da definire oggi formi oggetto di nuove trattative. Polk ritiene che non sarà difficile intendersi su queste basi. Egli mi ha pregato di considerare per ora le precedenti informazioni come confidenziali specialmente con Tokio.

273

IL MINISTRO A L'AJA, SALLIER DE LA TOUR, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1647/185. L'Aja, 27 luglio 1918, ore 7,30 (per. ore 13 del 28).

Deputato socialista Troelstra, al quale venne negata autorizzazione recarsi Londra conferenza laburisti è partito due giorni fa per Berna con intento non celato di adoperarsi organizzazione congresso socialista al quale spera interverranno anche socialisti italiani, francesi, inglesi. Prima di lasciare Olanda avrebbe dichiarato che se guerra non sarà finita entro tre mesi socialisti internazionali sapranno imporre pace organizzando scioperi generali.

Troelstra che è uno dei più strenui artefici e fautori della fallita riunione di Stoccolma e che si mantiene in continui rapporti con socialisti tedeschi austriaci è persona temibile e da sorvegliarsi (l).

(l) Cfr. n. 263.

274

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1505/402. Parigi, 27 luglio 1918, ore 21,10 (per. ore 8,15 del 28).

Telegramma di V. E. Gabinetto n. 1082 (2).

Pichon mi ha detto stamane che oltre memoriale americano e comunica

zione Governo giapponese riassunti suddetto telegramma aveva ricevuto comu

nicazione da 'lord Derby di un lungo telegramma di Balfour che suggerisce

la costituzione di un comitato economico interalleato incaricato di coordinare

i soccorsi da far giungere in Siberia più il progetto di proclama al popo1o russo

affermando le intenzioni disinteressate degli alleati. Comitato dovrebbe sorgere

a Karbin e Inghilterra vi sarebbe rappresentata da quel suo console. Pichon

mi pareva approvare in massima, pure trovando proc'lama troppo diffuso.

Aspetta qualche progetto più succinto dal Governo giapponese. Egli per

conto suo si compiace della intenzione del Giappone di inviare contingenti

militari di maggiore importanza. Matsui gli aveva parlato di due divisioni ed

una riserva.

Egli crede che gli Stati Uniti non si opporranno ma le difficoltà incomincierebbero se giapponesi per quel ~oro contingente dovessero chiedere rifornimenti e approvvigionamenti all'America.

Circa partecipazione cinese Pichon la ritiene gradita agli americani ma pericolosa per l'effetto che potrebbe produrre sui russi. Si dovrebbe in tutti i casi ridurla al minimo.

Pichon mi ha parlato di una conversazione che ambasciatore di Francia ha avuto con Wilson e nella quale questi insistè circa H motivo di non voler impegnare forze importanti in Siberia. America ha promesso inviare 100 divisioni in Europa sue risorse sono grandi ma non inesauribili, perciò egli ha dovuto scegliere per concentrare il suo sforzo tra il fronte europeo e il fronte asiatico e ha scelto il primo.

275

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1500/403. Parigi, 27 luglio 1918, ore 21 (per. ore 8 del 28).

Ho parlato stamane con Pichon della destinazione di Stefanik a Vladivostock (3) rappresentandogli come essa dovesse riuscire sgradita al mio Go

verna, la presenza dello Stefanick essendo ancora utilissima in Italia. Pichon mi disse che la destinazione era stata deliberata dopo che Stefanick stesso aveva assicurato qui che il suo compito in Italia era finito. Terrà conto però del desiderio che io gli ho manifestato promettendo di occuparsene subito e di darmi una risposta. Parlerò della cosa anche con Benes che è ora a Londra ma tornerà domani.

(l) -Ritrasmesso a Londra, Parigi, Berna e Le Havrc con t. 837 del 28 luglio. (2) -Cfr. n. 271. (3) -Cfr. n. 268.
276

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, A PARIGI, BONIN, E A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE (l)

T. GAB. 1090. Roma, 27 luglio 1918.

L'incaricato d'affari inglese mi ha comunicato il testo di una dichiarazione che il suo Governo proporrebbe che gli alleati rivolgessero collettivamente ai popoli russi, e chiedeva la mia opinione in proposito.

Ho risposto che non avevo nulla da obiettare sul tenore della dichiarazione stessa; che però il Giappone sosteneva la tesi in contrasto con Washington che le dichiarazioni dovessero essere distinte per ciascun Stato, pur informandosi tutte agli stessi intenti generali; e che per parte mia ero pronto a seguire l'uno

o l'altro metodo pur di venire presto a qualche decisione e all'azione effettiva, evitando dannose perdite di tempo.

277

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, A PARIGI, BONIN, E AI MINISTRI A BERNA, PAULUCCI, E PRESSO IL GOVERNO BELGA A LE HAVRE, CARIGNANI

T. GAB. 1091. Roma, 27 luglio 1918, ore 22.

L'incaricato d'affari inglese mi informava che il socialista olandese Troelstra ora in Svizzera si proponeva di riunire provvisoriamente una conferenza di socialisti a Vevey per ricostituire in qualche forma l'Internazionale e patrocinare la causa della pace. Egli aveva l'approvazione dei socialisti tedeschi e austriaci, e aveva anche assicurazioni favorevoli da parte di socialisti belgi e francesi -come pure dell'an. Morgari. L'incaricato d'affari mi chiedeva se nol avremmo permesso che i nostri vi andassero.

Ho risposto che avrei comunicato la cosa alla presidenza de'l Consiglio e cercato di assumere maggiori informazioni in proposito, per poter prendere una decisione.

Prego V. E. (V. S.) telegrafarmi quanto le risulti circa quanto precede (2).

(l) -Ed. in SONNINO, Diario, cit., pp. 284-285. (2) -Per le risposte cfr. nn. 287, 292, 295, 300 e 361.
278

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, A LONDRA, IMPERIALI, E A PARIGI, BONIN

T. GAB. 1092. Roma, 27 luglio 1918, ore 20.

(Meno Washington): Ho telegrafato al R. ambasciatore a Washington quansto segue:

(Per tutti): Questo ministro di Grecia informa Wilson sarebbe ora incline dichiarare guerra Bulgaria. Prego appurare riservatamente se ciò corrisponda alla verità ed in caso agire opportunamente in senso favorevole a tale dichiarazione di guerra (l).

279

L'INCARICATO D'AFFARI A COPENAGHEN, WEILL SCHOTT, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1650/78. Copenaghen, 27 luglio 1918 (per. il 28).

Mio telegramma n. 74 (2). Progetto d'accordo fra Danimarca ed Islanda che sarà presentato alle camere danesi per la ratifica è basato sui seguenti punti:

Sovranità piena ed intera dell'Islanda; unione personale del'la Danimarca il cui Re prenderà anche il nome di Re d'Islanda; rappresentanza diplomatica e consolare unica; tribunale supremo unico; arbitrato obbligatorio in caso di divergenze.

La Danimarca è incaricata di comunicare alle potenze la riconosciuta sovranità dell'Islanda e la neutralità del nuovo Stato, il quale non avrà bandiera di guerra.

Accordo dovrebbe entrare in vigore prossimo dicembre e non può essere sottoposto a revisione del parlamento. Si ritiene che il progetto sarà approvato. Segue rapporto.

280

IL CAPITANO MELI LUPI DI SORAGNA AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1653/2. Cairo, 27 luglio 1918 (per. il 28) (3).

Ieri autorità militari Cairo rifiutarono passaggio Palestina allegando mancanza ordini. Oggi giunto Cairo generale Clayton ci ricevette con maggiore

Sambuy. Dichiarò mio arrivo inaspettato ed avere avuto vaga notizia missione solo da telegramma vecchia data. Espostogli dietro sua domanda carattere e scopo missione espresse ciò nonostante timore per eventuale carattere consolare, obiettò contro sede all'ex consolato d'Ita'lia, conchiuse impossibile permettere transito prima di avere conferito con comandante in capo Palestina.

(l) -Per le risposte di Imperiali e Cellere cfr. rispettivamente i nn. 288 e 312. (2) -T. 1604/74 del 20 luglio, non pubblicato. (3) -II telegramma venne trasmesso da Senni col numero di protocollo 35.
281

IL CONSOLE GENERALE A MOSCA, MAJONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1711/70. Mosca, 27 luglio 1918 (per. il 6 agosto) (1).

Missioni militari alleate hanno deciso partire. Partecipato Romei era opinione contraria avendo avuto istruzione comando supremo e R. ambasciata restare fino all'ultimo: ha dovuto però arrendersi parere unanime coUeghi. Coi miei colleghi alleati abbiamo fatto pratiche presso commissario Affari Esteri per partenza ufficiali e 300 soldati... (2) giunti Mosca fuggiti dall'Austria. Commissario ha concesso in principio partenza la cui esecuzione concretata oggi dai capi missione. Rimarranno qui addetti militari e quindi generale Romei per i quali si sono ottenute garanzie loro immunità diplomatica. Consoli alleati hanno deciso restare fino ultimo salvo ordini in contrario rispettivi Governi e purché vengano continuati consueti privilegi e accordati mezzi comunicare rispettivi Governi. Prego V.E. non preoccuparsi mia persona. Non posso comunicare con Ia R. ambasciata della quale ignoro ancora sede.

Prego telegrafare mie buone notizie mia famiglia.

282

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1506/292. Londra, 28 luglio 1918, ore 22,30 (per. ore 9,30 del 29).

Il ministro del Tesoro è partito stamane per Parigi, molto soddisfatto dei risultati della sua visita e dell'accoglienza cordiale fattagli. L'accordo finanziario italo-anglo-americano fu firmato ieri. S.E. fece colazione da solo con Lloyd George ed ebbe ieri pure da solo un lungo colloquio con Bonar Law. Accompagnato da me fece visita a Balfour. Il colloquio si aggirò sulle questioni militari di attualità. Salvo un vago accenno di Balfour alla convenienza di intensificare la propaganda in favore delle nazionalità oppresse austriache, nessuna questione di politica estera fu toccata. Per iniziativa funzionari «Cir » fu offerto ieri sera ai due ministri un banchetto. Fregatone dissi poche parole

d'occasione. Entrambi i ministri pronunziarono discorso. S.E. Crespi rimane ancora qualche giorno per ulteriori conferenze con suoi colleghi alleati e per definizione importante questione vagoni.

(l) -Il telegramma venne ritrasmcsso da Parigi il 5 agosto. (2) -Gruppo indccifrato.
283

IL MINISTRO PRESSO IL RE DEL MONTENEGRO A PARIGI, MONTAGLIARI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. POSTA CONFIDENZIALE 1533/36. Parigi, 28 luglio 1918 (per. il 5 agosto).

Faccio seguito al mio telegramma n. 30 dell'll corrente (l). Malgrado che il R. ambasciatore in Parigi dichiari non prestar fede alla notizia riguavdante trattative segrete tra delegati dei Governi francese e bulgaro in Isvizzera, il mio informatore mi assicura che sono esatte. Il signor Legrand sarebbe stato in Ginevra solo per un paio di giorni e poi sarebbe tornato qui. Il capitano Ivanoff dopo pochi giorni di permanenza in quella città sarebbe pure tornato a Parigi: egli partirebbe mercoledì per Londra e poi nuovamente si recherebbe a Ginevra. La partenza per la Svizzera, che dovrebbe aver luogo stasera, di un ex diplomatico bulgaro qui residente, si riferirebbe anche alle dette trattative.

Comunico quanto precede a V.E. ad ogni buon fine non potendo assumere responsabilità alcuna al riguardo, sebbene il mio informatore, lo stesso dell'anteriore mio telegramma, mi assicura che le notizie sono esatte avendole da fonte sicura.

Mi permetto di raccomandare la massima prudenza nel raccogliere informazioni che confermino quelle suindicate poiché mi consta che un funzionario della R. legazione in Berna fu a Ginevra per cercare di sapere se il Legrand e l'Ivanoff fossero stati in quella città e ciò fece con poca prudenza e troppo pubblicamente. Anche la legazione di Serbia in Berna avrebbe avuto sentore della cosa poiché l'addetto militare serbo si sarebbe pure recato a Ginevra per cercare di vedere l'Ivanoff, senza però riuscirvi (2).

284

IL MINISTRO PRESSO IL GOVERNO BELGA A LE HAVRE, CARIGNANI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

R. 315/115. Le Havre, 28 luglio 1918 (per. il 7 agosto).

Gran parte dei senatori e deputati belgi emigrati sono convenuti qui il 21 corrente in occasione della festa nazionale in numero di circa cinquanta.

Sinora non era stata tenuta alcuna riunione generale dei parlamentari che, usciti dal Belgio, dimorano i più in Francia, Gran Bretagna e Olanda. Essi sì sono incontrati di tanto in tanto in una delle capitali di quei paesi per occu

parsi degli affari più importanti, quali il rifornimento di viveri delle province invase, la grave questione dei danni di guerra; e ciò all'infuori dell'opera individuale di multi di loro per l'assistenza dei profughi e per quanto altro è stato possibile a vantaggio dei connazionali, collaborando, generalmente, in pieno accordo col Governo qua stabilito.

Più volte in passato era corsa voce che i detti parlamentari dovessero riunirsi in questa città o a Parigi in regolare sessione, ma ciò non ha mai avuto luogo soprattutto perché la gran maggioranza dei membri delle due Camere è rimasta nel Belgio e non sarebbe stata costituzionale una convocazione del Parlamento che avrebbe potuto raccogliere una sessantina soltanto di deputati e senatori sopra circa trecento che i due rami di esso contano.

Due volte dal principio della guerra doveva aver luogo la 'finnovazione parziale dell'Assemblea legislativa a sensi della costituzione, ma per decreto-legge le eiezioni vennero rinviate a tempo indeterminato.

La riunione qui avvenuta non ha pertanto alcun carattere di opera legislativa. Essa sollecitata dai membri delle Camere, non contrastata dal Governo, ha avuto lo scopo di far riprendere a questo contatto diretto con parte dei Rappresentanti della Nazione e dar modo al Gabinetto di dimostrare l'uso che ha fatto dei pieni poteri concessi nella memorabile seduta delle Camere a Bruxelles il 4 agosto all'inizio della guerra.

Sono state tenute sedute tutti i giorni tra il 22 e il 27 corrente, prendendovi parte a turno i Ministri per esporre l'opera loro ed ascoltare i voti o proposte fatte. Il Ministro degli Affari Esteri ha trattato della situazione internazionale e delle voci di pace corse e varie riprese. Non sono stati pubblicati resoconti delle sedute, ma solo gli ordini del giorno e gli appelli al Re e all'esercito.

Il convegno fu aperto con un discorso del Primo Ministro, Signor Cooreman; rimetto, qui unito, il testo (l). Tutti gli argomenti che interessano la vita pubblica belga sono stati presi in esame. Della parte che riguarda la questione della pace e segnatamente le ultime offerte del Cancelliere germanico dinanzi il Reichstag 1'11 e il 12 corrente ho fatto oggetto di speciale rapporto (22 corrente, n. 303/107) (1).

È da rilevare pure la parte del discorso che si riferisce aHa questione fiamminga, o « delle lingue>>, secondo si suole qui denominarla e di cui ho più volte informato V.E. Assieme all'anatema scagliato contro i cosi detti «attivisti» che finiscono per servire l'interesse del nemico, si annunzia l'istituzione di due commissioni, una per la questione fiamminga e l'altra per riforme nella vita pubblica belga dopo la guerra. Di queste commissioni, due terzi dei membri saranno nominati dopo la guerra, scegliendo tra le personalità più importanti rimaste in Belgio; l'altro terzo sarà nominato ora e preparerà il lavoro e le soluzioni da sottoporre al ritorno in patria alle due commissioni plenarie. Ciò rappresenta quel che il Governo ha deciso di fare. Ai più accentuati fautori delle riforme e dell'autonomia amministrativa delle Fiandre ciò sembrerà poco, ma occorre tener conto della situazione in cui si trova un governo in esilio, come è il Governo belga, il quale da quattro anni non ha più contatto con l'opinione pubblica del paese di cui non conosce i bisogni e le aspirazioni.

Il problema fiammingo, da quanto mi si dice, è stato discusso nelle varie riunioni e sembra con moderazione da parte dei membri fiamminghi del Parlamento che sono per le ampie riforme a favore della loro razza, ma sempre nell'orbita dell'unione della Nazione.

(l) -Cfr. n. 206. (2) -Ritrasmes:;o a Berna con t. gab. 1124/38 del 5 agosto.

(l) Non pubblicato.

285

L'INCARICATO D'AFFARI A PECHINO, VARÈ, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1509/61. Pechino, 29 luglio 1918, ore 11,50 (per. ore 19,40).

Telegramma di V.E. n. 1083/5 (1).

Tentennamenti del generale Horwath e la sua incerta popolarità esclude l'opportunità di riconoscere subito il suo lavoro non sempre favorevole ai czecoslovacchi. Ministro degli Affari Esteri del Governo provvisorio di Siberia chiede dagli alleati una «dichiarazione d'immunità dei diritti sovrani della Russia». Nostro interesse ad appoggiare i czeco-slovacchi non implica necessità riconoscere un Governo piuttosto che un altro, ma soltanto di aiutarli a mantenere l'ordine e di spingerli alla concordia. Mi venne riferito che miniera italiana in territorio cinese della Mongolia danneggiata da scorrerie organizzate da elementi austro-tedeschi e massimalisti.

286

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1508/406. Parigi, 29 luglio 1918, ore 20,30 (per. ore 5,45 del 30).

Faccio seguito al mio telegramma n. 403 (2).

Ho avuto una conversazione oggi con Berthelot sulla destinazione di Stefanik a Vladivostock. Egli mi ha detto che gli eiementi czeco-slovacchi in Siberia hanno assoluto bisogno di un capo autorevole della loro nazionalità che coordini i comandi e che non è possibile bastino a ciò i generali francesi e russi che si trovano là. Mi ha ripetuto che Stefanik stesso dice avere adempiuto alla propria missione in Italia. Vi è presentemente chi lo può costà sostituire. che quindi l'opera sua per l'interesse comune dell'Intesa è assai più utile in Siberia ove è indispensabile con la sua autorità. Credo che se il R. Governo desidera conservare Stefanik converrà agire direttamente sul medesimo che si trova in questo momento a Roma e sopra Benes che è tuttora a Londra. Sarebbe opportuno forse telegrafare a Imperiali acciò parli con Benes essendo da temere che al ritorno di quest'ultimo a Parigi la cosa sia anche più compromessa (3).

(l) -Cfr. n. 261, nota 2. (2) -Cfr. n. 275. (3) -Con t. gab. 1096 del 30 luglio Sonnino invitò Imperiali ad agire in proposito su Benés Imperiali rispose con t. gab. 297 del 1° agosto: «Benes mi ha detto non poteva pronunziarsi prima di avere conferito con Stefanik che vedrà a Parigi dove conta tornare fra tre o quattrogiorni>>.
287

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1507/294. Londra, 29 luglio 1918, ore 22,10 (per. ore 5,30 del 30).

Telegramma di V. E. n. 1091 (l).

Graham mi ha detto testé il partito socialista inglese non avere finora fatto al Foreign Office cenno alcuno della riunione di Vevey. La comunicazione a V. E. aveva carattere informativo ed interrogativo. Essa originava da informazione confidenzialissima pervenuta al ministro d'Inghilterra all'Aja, del quale Graham mi ha letto integralmente il telegramma. Dal medesimo ho rilevato che il sistema col quale Troelstra si proporrebbe di patrocinare la causa della pace è quello di provocare lo sciopero generale in tutti i paesi belligeranti.

288

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1508/406 Londra, 29 luglio 1918, ore 22,10 (per. ore 10 del 30).

Telegramma di V. E. gab. 1092 (2).

A quanto mi diceva testé Graham le ultime indicazioni da Washington non confermano, anzi escludono più che mai l'intenzione del presidente di dichiarare la guerra alla Bulgaria. Qui si ritiene preferibile che l'America dichiari guerra alla Turchia piuttosto che alla Bulgaria. Per le relazioni già tese fra i paesi alleati ma sempre rivali conviene che l'America non dichiari la guerra ad estranei, ciò potendo accrescere i dissensi già gravi esistenti. D'altra parte si pensa che se vi è qualche possibilità per quanto ancora vaga e remota di staccare la Bulgaria non ve n'è assolutamente alcuna di staccare la Turchia. La consorteria giovani turchi Enver pascià, Talaat bey e compagni ora al Governo sta facendo ottimi affari con malversazioni di ogni genere. Non ha quindi alcun interesse a separarsi dai tedeschi che permettono a quei signori di impinguare impunemente le rispettive tasche.

289

IL CAPITANO MELI LUPI DI SORAGNA AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1668/3. Cairo, 29 luglio 1918 (per. il 30) (3).

Risposta al telegramma n. 826 (4). Prego ripetermi ultimi 15 gruppi.

Assicuro risposta quesiti.

Fino ad ora nessuna notizia permesso transito Gerusalemme. Pa,rmi Clayton maldisposto per errata persuasione avere noi segreto compito politico, tale da suscitare malumori e nuove richieste francesi che già danno assai noia comando inglese. Richiamo a questo proposito attenzione di V. E. su solenne celebrazione 14 luglio presso commissariato francese Gerusalemme, ricevimento ufficiale notabilità e corpo consolare.

A forze francesi Palestina è aggregato reparto volontari armeni. In occasione 14 luglio commissario Siria capitano Coulondre visitò reparto scambiò telegrammi con associazioni nazionali armene Egitto.

Circa atteggiamento arabi contro sionismo tutte le voci correnti in Egitto concordano avversione così forte da rendere difficile compimento politica attuale sionista inglese. Giornale arabo di Cairo... (l) el Nil importante articolo riassume proteste dichiaranti non solo contestare possibili futuri privilegi economico-politici ebraici, ma necessario ebrei rinunziare vantaggi precedenti, a sfruttamento cristiani e maomettani, goduti per debolezza del Governo ottomano.

Prenderò contatto con sionisti italiani secondo gli ordini trasmessi da agenzia diplomatica.

(l) -Cfr. n. 277. (2) -Cfr. n. 278. (3) -Il telegramma venne trasmesso da Senni col numero di protocollo 36 !l 30 luglio. (4) -Cfr. n. 269.
290

IL MINISTRO A BERNA, PAULUCCI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO (2)

R. PARTICOLARE RISERVATO ALLA PERSONA DEL MINISTRO

Domodossola, 29 luglio 1918.

Mi riferisco al mio telegramma Gabinetto da Berna del 24 o 25 corrente (3) (citando a memoria non potrò dire con esattezza la data) relativo alle proposte di pace fatte dall'emissario germanico al professore Herron a Ginevra e da lui telegrafate al presidente Wilson.

Ho varie aggiunte e rettifiche da fare alla mia precedente comunicazione, dopo i colloqui avuti ieri e jerl'altro coll'Herron che andai a visitare e di cui fui ospite a Ginevra.

Trattandosi di affare di non lieve importanza, credo utile cominciare ab ovo, non tralasciando alcun particolare, anche se a prima vista possano sembrare futili.

Il 6 giugno scorso il professore ricevette, per via segreta, una lettera del suo buon amico di Monaco, prof. Foerster (della cui missione a Vienna ebbi a suo tempo ad occuparmi in un telegramma Gabinetto del settembre scorso) che gli annunziava la visita di persona incaricata di messaggio importante» al quale egli avrebbe potuto confidarsi francamente». La sera stessa l'Herron ebbe un telegramma da Zurigo della persona in questione che si sarebbe presentata allo Chemin des Cottages (dove è la villa del professore americano) il giorno

(!) Gruppo indecifrato.

dopo. Il primo abboccamento del De Fiori, che era poi la personalità annunziata, coU'Herron ebbe luogo invece la mattina del 7 corrente. Le conversazioni seguirono per due o tre giorni: le riassumo il più fedelmente possibile.

Il messaggero bavarese (il De Fiori nascose sempre la sua nazionaUtà, e si presentò come cittadino bavarese) parlò al professore della sua fedele collaborazione durante decine di anni alla Neue Freie Presse e della ,lunga dimora da lui fatta nei paesi dell'Intesa, circostanze queste che gli permettevano di occuparsi, con un certo diritto e con qualche conoscenza di causa, delle questioni che dividevano i due campi avversarii. Si professò amico ed ammiratore del Foerster e del Cancelliere Hertling dei quali si disse l'inviato.

Il De Fiori presentò dapprima all'Herron le scuse dell'Hertling per le noie cagionategli dalla gaffe del prof. Quidde, il quale aveva avuto il torto di farsi accompagnare nell'ultima intervista da quel «mezzo pazzo» dell'Jong van Beek, il pacifista belga che tutto compromise colle sue indiscrezioni. Conveniva adesso essere prudenti e non metter nessuno al corrente delle nuove trattative.

Il De Fiori, entrando subito in materia, tentò di persuadere l'Herron (e a me sembrò che vi fosse in gran parte riuscito) che in Baviera gli animi del popolo e del Governo erano ben lontani dalle idee germaniche. L'Hertling, d'accordo col principe Rupprecht, era deciso di fare il possibile per una riconciliazione sotto l'egida degli Stati Uniti. Il Cancelliere aveva difeso in pieno Parlamento i principii proclamati da Wilson e ciò non per atto politico, ma per vera intima persuasione. È vero che l'Intesa aveva schernito quelle sue parole, ma era pur vero che il contegno da noi assunto aveva fatto il giuoco del partito militare tedesco che nei trattati di Brest-Litowsl\: e di Bucarest aveva forzato la mano, facendo il contrario e commettendo errori sopra errori. Oggi l'idea della Corte bavarese, dell'Hertling e principalmente del Ministro della guerra Sonderburg, era quella di influenzare gli altri Stati minori della Confederazione imperiale per guadagnarli alla causa della pace e far quindi insieme i passi necessarii per vincere l'opposizione prussiana. Il De Fiori facendosi forte sovratutto della autorità del Foerster e della enorme stima e simpatia che per lui nutre l'Herron, supplicò il professore americano di far tutto H possibile, dal suo canto, perché potesse iniziarsi una seria conversazione su determinate basi. La dinastia bavarese voleva assolutamente aggiungere ai tanti suoi titoli di gloria quello di essere il grande paciere nel terribile conflitto mondiale. Certo, le di!Iìcoltà erano grandi perché, anche all'infuori della Prussia, altri Stati, come per esempio il Wtirtemberg, erano gelosi della posizione della Baviera, ma lo scopo da :raggiungere sfidava qualsiasi ostacolo. Egli si rendeva garante del:la serietà del passo progettato dalla Baviera e della ragionevolezza delle condizioni di pace che si sarebbero potute strappare, ma occorreva sapere quale accoglienza avrebbero avuto intanto daU'America, di cui gli Alleati avrebbero poi seguito senza dubbio il consiglio, queste ouvertures.

L'Herron, dopo essersi schermito per varii giorni dall'accettare di proseguire la conversazione come inutile, dicendo che l'Intesa non voleva saperne di pace di compromesso, e che l'America attendeva solo dalla spada e daUa

completa sottomissione degli Imperi centrali la soluzione del problema, finì, dopo una settimana di attesa nella quale potè chiedere l'avviso di qualche autorevole amico, fra i quali il Mtihlon, coll'accettare di trasmettere al Presidente Wilson quelle proposte concrete che il Governo bavarese avesse presentato.

Il De Fiori riparti per Monaco; e sembra pure per Berlino, benché egli l'abbia negato, per tornare a Ginevra il 1° luglio corrente col memorandum i cui punti principali furono da me accennati nel telegramma Gabinetto del 25 corrente.

Per quanto concerne questo importante documento che potei avere per un istante sott'occhio nel suo testo inglese, devo in primo luogo dichiarare che la rettifica di confine a nostro favore, di cui mi era stato par,lato, non figura in modo alcuno nel memorandum. Il problema italiano non esiste che indirettamente, laddove si parla della nuova costituzione dello Stato austriaco colla «self-administration for the peoples of the Monarchy; self-administration for the italian provinces with Trieste as a capitai, and port free. Repeal of all existing different contracts in favour of Trieste which are greatly to Italy's damages. Reorganisation of the trafic of Trieste with the Lombardy and Venice etc etc. Self administration for Dalmatia ». Sul resto delle nostre aspirazioni si tace.

Ricordo che per l'Alsazia-Lorena si parla, nel memorandum, di «home rule » che sarebbe accordato a quello Stato il quale farebbe parte della confederazione germanica; che alla Serbia ricostituita si concede uno sbocco all'Adriatico che potrebbe essere Durazzo; che alla Polonia pure si darebbe un porto, prendendolo però alla Lituania. Delle complicate questioni balcaniche si occuperebbe il Congresso della Pace.

Alla presentazione di questo documento, l'Herron, per tastare meglio il terreno, chiese subito al suo interlocutore se la Baviera accetterebbe di fare i passi necessarii presso la Germania sulle basi del memorandum in questione, ove l'Herron desse la propria opinione personale che «such an action would be favorably considered by the President ». La risposta del Fiori fu pronta e perentoria: «Yes, and my aswer is without qualification, or reservation, or hesitation », facendo poi comprendere che questo programma rappresentava il minimo delle concessioni, e che si sarebbe potuto ottenere assai di più.

Se è vero quanto il De Fiori disse all'Herron, il memorandum sarebbe stato redatto anzitutto dal Sondenburg, dopo una seduta segreta, cui avrebbe preso parte lo stesso Re, il Principe Ereditario, il Presidente del Consiglio, il Ministro della Guerra ed il Capo di Stato Maggiore. Aggiunse e battè varie volte su questo punto, che il passo fatto dalla Baviera era stato compiuto all'insaputa di Berlino. La Baviera si era indotta a tentar da sola questa soluzione, nell'interesse di tutta la Germania, dove, se fosse succeduto un conflitto militare, scoppierebbe un cataclisma terribile ed una rivoluzione così sanguinosa da far prendere quella di Russia «for a nursery game>>.

Il De Fiori, lasciando il memoriale, ammise, rispondendo alle obiezioni dell'Herron, che vi erano delle lacune principalmente per ciò che concerneva l'Italia,

ma fece capire che la soluzione dei nostri problemi sarebbe stata facile quando

la Germania si fosse posta d'accordo coll'Inghilterra e cogli Stati Uniti.

Il messo «bavarese» tornò il 13 luglio dall'Herron, dopo una assenza di

qualche giorno in montagna (gli informatori assicurano invece che fu a Berlino

ad audiendum verbum) e gli disse che un rapporto sulla loro conversazione era

stato inviato alla Legazione tedesca a Berna d'ordine del Kaiser, con un que

stionario sulla serietà e sull'importanza che devono attribuirsi all'Herron.

Le proposte presentate dal De Fiori furono telegrafate al Presidente Wilson, la cui risposta, e qui pure devo rettificare quanto riferii nel telegramma precedente, non è già per l'accettazione del programma in quanto concerneva l'occidente, ma suona assai diversa cosi nella forma come nella sostanza.

Il Presidente Wilson in poche parole chiede perché nel memorandum mentre la Germania sembra decisa a «sacrificare » i proprii interessi neU'occldente, non si parli in modo alcuno dell'Oriente. Il Presidente non crede poter esaminare delle proposte monche; egli domanda perché non si siano ricordate la Russia, la Romania e i paesi balcanici.

Questa risposta fu comunicata pochi giorni or sono, il 23 o il 24, al De Fiori che fece subito ritorno a Monaco, per andare certo di Ià a Berlino.

Tale é la storia di questi curiosi negoziati, in cui abbiamo come protagonista, da una parte una vera canaglia quale è il De Fiori, astuto ed ipocrita, e dall'altro un illuminato mazziniano, sincero ed ingenuo idealista quale è l'Herron.

Ho creduto necessario, giacché il De Fiori tornerà certo alla carica, di far capire all'Herron con quale «gentleman» egli ha avuto da fare! Il De Fiori per far la conquista del professore americano, gli aveva detto che le sole sue consolazioni erano lo studio e la preghiera!

L'Herron non crede che il passo fatto dal De Fiori possa far parte della nuova offensiva germanica pacifista e inclina a C'redere ad una rivalità e ad un dissenso fra la Baviera e la Prussia! Gli ho detto senza sottintesi che io non ero della sua opinione, e che, contrariamente a quanto egli pensava, prestando fede alle menzogne del De Fiori, io ero certo che il passo fatto da quel degno emissario era stato combinato d'intesa col Governo germanico e collo Stato Maggiore Generale. Non era forse stato lo stesso De Fiori a tradirsi, quando, come presentazione, presentava il suo passaporto speciale militare firmato dal Ludendorf?

L'Herron è senza dubbio una persona di grande ingegno e di vasta cultura, ma non lo credo in modo alcuno adatto alle nuove delicatissime funzioni cui lo hanno assunto l'America e anche l'Inghilterra, pe,rché, e scrivo questo a titolo confidenzialissimo a V. E., egli è pure l'agente straordinario del Balfour, col quale corrisponde giornalmente con apposito cifrario speciale, per mezzo del vice-console britannico a Ginevra Whittal. Fortunatamente l'Herron è ora sull'avvertita, e per mio conto farò quanto è possibile perché i nostri interessi non siano traditi. Posso del resto assicurare che l'Herron stesso è il primo ad obiettare alla dimenticanza di cui si fa uso a nostro riguardo, come fossimo

20 -Documenti diplomatici -Serle V -Vol. XI

une quantité négligeable, ed alla necessità, da lui dimostrata al De Fiori, che all'Italia sia dato quanto le spetta. Chiudo questa lunga relazione chiedendo venia pure per la pessima calligrafia.

(2) Da ACS Carte OrlalJdO, ed. in SONNINO, Carteggio, cit. n. 308.

(3) Cfr. n. 264.

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IL REGGENTE L'AMBASCIATA IN RUSSIA, TOMASI DELLA TORRETTA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1518/156. Kandalaksa. 30 luglio 1918, ore 17,16

(per. ore 13,35 del 1° agosto).

Seguito mio telegramma n. 155 (l) trasmesso a mezzo del R. console generale a Mosca.

Il Governo russo sotto il pretesto che Arcangelo nell'attuale situazione non poteva essere scelto come sede permanente delle rappresentanze alleate, consente la nostra partenza da Vologda, a condizione che ad Arcangelo esse si imbarcassero per Kandalaksa o Murman. Siamo stati costretti ad accettare tale condizione. Giunti ad Arcangelo siamo stati segretamente informati che Soviet locale aveva ricevuto ordine da Mosca di impedirci la partenza per tenerci come ostaggi. Soviet locale però non ubbidì. Da qui non è possibile avere una idea precisa del programma tortuoso dal Governo che da un Iato ci ha obbligati a lasciare Vologda prima ed Arcangelo e dall'altro, giunti ad Arcangelo, ha dato ordine di impedire la nostra partenza. Allo stesso tempo per mezzo del presidente del Soviet di Arcangelo, Cicerin ci ha fatto esprimere il desiderio che i nostri consoli restino al loro posto per la protezione degl'interessi e dei sudditi rispettivi e fiducia che la nostra partenza non implichi alcun cambiamento nei rapporti tra l'Intesa e il Governo dei Soviets.

Al momento di partire tutti i capi missione eccetto ambasciatore di Francia hanno ricevuto telegramma di Cicerin esprimendo rammarico per partenza e speranza di... (2) rapporti cordiali fra i... (2). Telegramma a me diretto concepito in questi termini «Nel momento di lasciare la Repubblica esprimo speranza che il disgraziato incidente occorsovi nel gennaio non Iascierà in voi traccia sfavorevole verso i massimalisti russi che lottano per la luce e la felicità universale. Il popolo italiano che ama tutto ciò che è felicità e bello non può fare altrimenti che essere amico delle nostre masse lavoratrici spinte da uno slancio gigantesco verso il più bello ideale umano».

Siamo giunti oggi a Kandalaksa. Nostra partenza non ha quindi implicato rottura ed ho dato istruzioni ai consoli a continuare a gestire affari e a regolarsi in conformità delle circostanze. Stesse istruzioni ho dato al generale Romei e nello stesso modo hanno fatto i miei colleghi.

Capi missione hanno deciso continuare oggi per Murman per conferire col generale Poole comandante delle forze alleate per essere informati della

situazione militare ed informarlo a nostra volta della situazione politica in Russia. Telegraferò a V. E. da Murman (1).

(l) -Non rinvenuto. (2) -Gruppo lndeclfrato.
292

IL MINISTRO PRESSO IL GOVERNO BELGA A LE HAVRE, CARIGNANI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1512/18. Le Havre, 30 luglio 1918, ore 19,05 (per. ore 6,50 del 31).

Telegramma di V. E. gabinetto n. 1091/8 (2).

Il Governo belga non ha ancora notizia della conferenza socialista promossa da Troelstra alla quale parteciperebbero i socialisti dei paesi alleati. Al ritorno di Vandervelde, ora a Londra, il quale è membro del M.nistero belga e capo dell'ufficio socialista internazionale, si potrà sapere qualcosa in proposito.

293

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1511/296. Londra, 30 luglio 1918, ore 21,40 (per. ore 0,50 del 31).

Mio telegramma Gabinetto [281] (3).

Con lettera particolare testè ricevuta Clarke mi informa che al console britannico a Vladivostock furono impartite istruzioni di segnar ricevuta del telegramma del Governo provvisorio siberiano e di dichiarare che gli scopi del Governo britannico sono di restaurazione politico-economica della Russia senza menomamente ingerirsi negli affari interni e di assicurare l'espulsione dei nemici dal suolo russo. Console deve altresì esplicitamente dichiarare che Governo britannico non ha intenzione di menomare in alcun modo l'integrità territoriale della Russia (4) .

294

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AL MINISTRO A BERNA, PAULUCCI

T. GAB. POSTA 1095. Roma, 30 luglio 1918.

Mio telegramma gab. n. 1091 (5). Questa ambasciata d'Inghilterra mi ha comunicato H seguente telegramma che il ministro inglese all'Aja ha indirizzato al signor Balfour:

(-4) Ritrasmesso a Parigi con t. gab. 1100 del 31 luglio.

~Da fonte segreta nella quale ho piena fiducia ho appreso che Troelstra, il quale sta per recarsi a Vevey. aspetta in Svizzera per incontrare il signor Morgari, delegato dei socialisti italiani, ed i rappresentanti del comitato socialista francese per la ripresa dei rapporti internazionali, e della « Confédération générale du travail ».

Troelstra spera inoltre di riuscire a mettersi in contatto con gli interessi dei lavoratori inglesi. Egli confida che riuscirà a riorganizzare l'« Internazionale >> visto che i principi di una conferenza interaHeata del lavoro sono stati accettati dai socialisti tedeschi, austriaci e ungheresi, delle vedute dei quali egli desidera tenere al corrente i rappresentati italiani, francesi e britannici. In poche settimane egli spera che sarà possibile organizzare una conferenza di socialisti di entrambi i gruppi belligeranti e che risulterà da questa conferenza l'organizzazione dell'azione dei socialisti internazionali per obbligare alla pace. Uno sciopero generale da proclamarsi in tutti i paesi belligeranti s'intende essere la forma di una tale azione.

Come ragione del suo ottimismo Troelstra adduce che le relazioni sono state riprese fra i socialisti tedeschi e belgi che sono invitati al presente congresso delle Trade Unions olandesi. I rappresentanti tedeschi sono il signor Sassenbach, un direttore dell'associazione tedesca delle Trade Unions; gli interessi belgi sono rappreesntati dal signor Mertess, segretario delle Trade Unions belghe, dal signor Solan, segretario del partito del lavoro belga e dal signor Jamard, segretario dell'Unione dei lavoratori belgi in Olanda».

(l) -Cfr. nn. 303 e 304. (2) -Cfr. n. 277. (3) -Non pubblicato.
295

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1663/599. Parigi, 30 luglio 1918 (per. il 30).

Ho parlato ieri con Berthelot delle manovre di Troelstra che egli considera al pari di noi agente Germania ed assai pericoloso. Egli mi espresse la più completa certezza che Governo francese rifiuterà passaporti ai socialisti che intendessero recarsi congresso che Troelstra riuscisse organizzare.

296

IL SOTTOCAPO DI STATO MAGGIORE DELL'ESERCITO BADOGLIO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1671/21942. Villa Italia, 30 luglio 1918 (per. il 30).

Il generale Romei addetto militare in Russia telegrafa da Mosca in data 24 corrente: « Il ministro Torretta mi telegrafa missione diplomatica si trasferirà sera del 30 luglio ad Arcangelo. Aggiunge che qualora si venisse ad una rottura fra Intesa e Governo russo questa missione militare dovrà raggiungere

ambasciata. Sarò grato se codesto comando vorrà compiacersi dirmi se conferma tale istruzione».

Nel comunicare quanto precede comando approva quanto propone generale Romei ma prima di rispondergli in tal senso desidero conoscere al riguardo pensiero di codesto Ministero (l).

297

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1517/161. Washington, 30 luglio 1918, ore... (per. ore 3,50 del 1° agosto).

11 Governo giapponese non ha replicato tuttora al Dipartimento di Stato circa la spedizione in Siberia. A questo riguardo riassumevo testè in un colloquio con Polk la situazione definitiva che è la seguente: Il Governo degli Stati Uniti consente a che il Giappone contribuisca alla spedizione con una dozzina di mila uomini mentre il Giappone vorrebbe porre in campo due divisioni calcolate a circa ventiquattromila uomini. Il Governo degli Stati Uniti ha consentito ad affidare il comando della spedizione al Giappone, con che viene a cadere l'obiezione giapponese che le limitazioni preventive del contingente imposto da Washington possano urtare per falsa interpretazione nella suscettibilità dell'opinione pubblica giapponese. A questa obiezione del resto il Dipartimento di Stato ha già osservato che il Governo degli Stati Uniti deve preoccuparsi pure dell'opinione pubblica russa. Il Governo degli Stati Uniti ha dichiarato a Tokio che non si oppone a che la dichiarazione da farsi al popolo russo sia distinta per ciascuno Stato. Ha fatto soltanto qualche leggera osservazione di forma sul testo della dichiarazione proposta per conto proprio dal Giappone. Il Governo degli Stati Uniti non consente alla facoltà reclamata dal Giappone di poter aumentare senz'altro il proprio contingente secondo le circostanze. Ogni eventuale aumento di contingente od allargamento della spedizione dovrebbe formare oggetto di ulteriori discussioni.

Essendo questo ormai il maggiore se non l'unico punto controverso ho chiesto a Polk che cosa farebbero gli Stati Uniti qualora il Giappone insistesse. Mi ha risposto nettamente: «Ci ritireremo dalla spedizione ».

Ha aggiunto per altro confidare che Giappone cederà sebbene gli fosse pervenuta in via indiretta voce (non saprei quanto fondata) che il primo ministro giapponese si dimetterebbe nel caso in cui il programma qui sottoposto subisse modifica zioni.

Quanto alla partecipa~ione degli alleati è cosa acquisita, Polk scontava di nuovo con me la presenza di 2000 italiani, 3000 inglesi e qualche centinaia di francesi. Mi diceva che infatti la sola cosa importante su cui conveniva ormai intenderei cogli alleati dopo l'assenso giapponese era sul concetto unicità e sui termini delle rispettive dichiarazioni. Circa la partecipazione cinese que

sto Governo ha suggerito a Pechino di curare con un proprio contingente la vigilanza della Manciuria. Ma Polk propendeva a credere che anziché consentire ad una azione indipendente cinese il Giappone avrebbe reclamato per sè quella vigilanza anche a costo di ammettere la presenza di un reparto cinese nella spedizione interalleata.

(l) Con t. 845 del 31 luglio Sonnino rispose: <<Sono d'avviso convenga generale Romei segua proposta suggerita dal ministro Torretta>>.

298

IL CONSOLE GENERALE A MOSCA, MAJONI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1688. Mosca, 30 luglio 1918 (per. il 2 agosto) (1).

Da più parti si dice a me e miei colleghi Intesa che sarebbe stato virtualmente concluso accordo tra Germania e Governo russo. È stato intercettato un telegramma del Governo tedesco col quale esso assicura Governo russo che non sarà intrapresa azione militare sul fronte russo-tedesco di modo che tutte l.e truppe russe possono essere tolte di là e impiegate nella lotta contro i ceki. È sintomatico a tale proposito linguaggio anche giornali u!Ilciosi i quali dicono essere Germania tanto impegnata sul fronte occidentale da non potere pensare a nuove operazioni altro fronte. Questo Governo si trova nella inazione di fronte assassinio ambasciatore e nomina personaggio importante quale nuovo ambasciatore che ha grandemente sorpreso circoli politici. Egli è giunto ieri sera, si è recato molto cautamente ambasciata essendo risaputo intenzione dei socialisti sinistri ripetere colpo. Inoltre riferisco con riserva che qualora rivolta ceki non sarà soffocata fra breve Germania avrebbe proposto questo Governo inviare sue truppe in Russia contro i ceki sotto pretesto liberare prigionieri di guerra tedeschi in Siberia impossibilitati partire per loro patria. Come conseguenza predetto accordo, sono completamente fallite trattative Miliukoff il quale aveva aderito tedeschi per ottenere reintegrazione Russia sue antiche frontiere. Non posso ancora comunicare con R. ambasciata che per mezzo consolato America, so che stava per lasciare ieri l'altro Arcangelo per Kandalaksa. Stante stato attuale comunicazioni telegrafiche consoli Governi alleati hanno deciso trasmettere notizie interesse comune in unico telegramma di questo consolato americano all'ambasciata americana Parigi che le comunicherà a tutti i Governi alleati.

299

IL MINISTRO PRESSO IL RE DEL MONTENEGRO A PARIGI, MONTAGLIARI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. POSTA 1534/37. Parigi, 30 luglio 1918 (per. il 5 agosto).

Con riferimento al mio telegramma n. 34 del 18 luglio (2) ho l'onore di informare V.E. che re Nicola sempre sotto l'influenza delle persone indicate

nel predetto telegramma, ha deciso di dirigere al signor Popovitch, presidente del Consiglio, una lettera aperta da pubblicarsi nel giornale ufficiale del Montenegro in cui Sua Maestà si dichiara intieramente favorevole alla causa jugoslava, parla dei fratelli croati e dalmati, ma passa sotto assoluto silenzio gli interessi ed i diritti dell'Italia. Non ho ancora avuto visione di quella lettera ma fu lo stesso signor Popovitch a comunicarmene il contenuto che neanche lui troppo approvava. Forse sarebbe opportuno evitarne la pubblicazione.

La crisi ministeriale sembra per il momento scongiurata, ma il re più che mai sotto all'influenza della principessa Zenia, si propone di affidare la legazione di Londra o quella di Roma al signor Plamenatz (amico e protettore della principessa) alla nomina del quale come ministro a Washington il Governo nord americano aveva rifiutato il gradimento. Desidererei conoscere a questo riguardo il modo di pensare di V. E. per regolare il mio linguaggio (1). È da temersi che il Plamenatz abbia gli stessi sentimenti anti-italiani ai quali si ispirerebbe la principessa.

Sua Maestà avendomi con lettera autografa espresso il desiderio che io lo fossi a visitare, io partirò venerdì per Dax, dove si deve recare il Re, considerando utile la mia presenza presso Sua Maestà per controbilanciare se possibile l'influenza della principessa e dei signori Miliacovich e Ninkovitch che non può essere che in un senso contrario aì nostri interessi.

(l) -n telegramma venne trasmesso tramite l'ambasciata a Parigi. (2) -Cfr. n. 238.
300

IL CONSIGLIERE DELLA LEGAZIONE A BERNA, PIGNATTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1516/43. Berna, 31 luglio 1918, ore 12,30 (per. ore 20,55).

Telegramma di V. E. gabinetto n. 1091 (2).

Giornale Bund pubblica comunicato di Troelstra da Vevey. Troelstra dichiara essere venuto in !svizzera per curarsi e di non volersi occupare di politica. Prega essere lasciato tranquillo. Smentisce le notizie date da qualche giornale svizzero circa il suo preteso invito ai socialisti francesi ad abboccarsi con lui in !svizzera. La frontiera francese aperta ultimamente per un solo giorno è stata di nuovo chiusa. Socialisti Intesa potrebbero difficilmente venire in 1svizzera. Troelstra avrà probabilmente contatto qui con socialisti tedeschi e austriaci. Socialisti austriaci specialmente in questo momento fanno attiva propaganda pacifista in !svizzera preconizzando prossima trasformazione della monarchia su base federativa. Uffici informazioni dipendenti seguono attentamente questo movimento ed attività Troelstra.

(l) -Per la risposta di Sonnino cfr. n. 331. (2) -Cfr. n. 277.
301

L'AGENTE E CONSOLE GENERALE AL CAIRO, NEGROTTO CAMBIASO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1675/259. Bulkeley Ramleh, 31 luglio 1918, ore 18,10 (per. ore 3,40 del 1° agosto).

Comando Supremo britannico non ha ancora accordato permesso recarsi Palestina a Soragna ed a due suoi colleghi che sono ancora Cairo.

Ragioni addotte sono: 1°), che si ignorava trattarsi di una missione; 2°), che non si era parlato della sua residenza al consolato d'Italia Gerusalemme. Effettivamente essendo stato io informato da V.E. soltanto della venuta

di Soragna, avevo trattato unicamente per quest'ultimo. In seguito vive insistenze Comando Supremo ha telegrafato oggi R. addetto militare che sperava comunicare in breve soluzione incidente. Probabilmente Comando si è messo in relazione con Londra, dove occorre far pratiche d'urgenza (1).

302

IL MINISTRO A BERNA, PAULUCCI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO (2)

T. GAB. POSTA 1527/44. Berna, 31 luglio 1918 (per. il 14 agosto).

Faccio seguito mio telegramma Gabinetto n. 42 del 25 corrente da Berna (3) c al mio rapporto confidenziale da Domodossola del 29 corrente (4). Oltre alla visita del De Fiori, l'Herron ebbe pure 15 giorni fa quelle di altre personalità, sulle quali stimo utile riferire sommariamente.

L'una di queste è l'illustre orientalista olandese prof. Bernardo Jesink.

Questi svolse lungamente all'Herron l'istessa tesi sostenuta pure dal De Fiori, di doversi cioè fare una differenza tra H Governo e il popolo germanico, e di essere opportuno che l'Intesa dica una parola d'incoraggiamento alla classe intellettuale tedesca soffiando nel suo spirito di resistenza. Il Jesink cercò di terrorizzare l'Herron sulle conseguenze che avrebbe pel mondo intero la continuazione sfrenata della guerra. « If we don't soon find a way into peace and a peace by negotiatlons, within a year or less there will be no government in existence to make peace either military or politica!».

Il Jesink disimpegnò la sua breve missione presso il collega americano scoprendo forse troppo il suo giuoco e quello di chi lo aveva inviato. Chè se l'orientalista olandese sembrò all'Herron un aiutante di campo ùel De Fiori, totalmente indipendente gli parve invece l'azione del prof. Singer.

v1ennese, già editore e proprietario dell'influente periodico Zeit dal quale fu allontanato dall'autorità militare.

Il Singer, che fu pure professore in America è in rapporti personali col presidente Wilson. Egli predice la caduta della dinastia absburghese e ~a rovina dell'attuale Impero Austriaco, cui dovrà succedere la grande Confederazione del Danubio colla Jugoslavia, la grande Romania, Confederazione cui saranno forzate di accedere la Bulgaria e l'Ungheria. Il Singer pensa che forse anche gli stessi tedeschi dell'Austria preferiranno far parte di questa Confederazione piuttosto che essere una quantité négligeable nell'impero germanico. Parlando della politica austriaca, il Singer ripetè più volte che il conte Czernin tradì e tradisce l'Imperatore Carlo e l'Austria. È uno strumento a servizio esclusivo di Berlino. Nell'affare della lettera imperiale al principe Sisto egli scoprì a bella posta il sovrano per rendere impossibile qualsiasi avvicinamento tra l'Austria e l'Intesa. Egli tese così con finissima arte un tranello a Clemenceau, che ne fu vittima e vi cadde dentro ingenuamente, mentre credeva invece di avere riportato un grande successo.

Altro colloquio importante ebbe l'Herron in questi giorni col Dr. Muhlon.

L'ex Direttore delle Officine Krupp consigliò l'Herron a battere più che mai nei suoi futuri colloqui col De Fiori il tasto del programma americano della vittoria a qualsiasi costo, e dell'impossibilità d'una pace di compromesso colla Germania.

Il Ml.lh'on è convinto che se le cose non miglioreranno, e non miglioreranno, per la Germania, si avrà al primo e non lontano insuccesso militare, una terribile rivoluzione che si risolverà da una « sudden and universal and incontrollable hysteria into a national saturnalia of murder and of every kind of crime ».

Egli ripetè pure un'idea altra volta da lui espressa che cioè la fronte italiana fosse la più importante, nel senso cioè di decisione della guerra, perché la sconfitta austriaca, più facile a conseguirsi di quella germanica, segnerebbe la fine della duplice monarchia obbligando l'impero tedesco alla pace.

Occorrerebbe quindi secondo il Muhlon che i nuovi rinforzi americani fossero inviati in gran numero alla fronte italiana. È curioso notare a tale proposito che avendo l'Herron già da qualche mese esposto al Balfour questa idea del Mtihlon, da Londra gli si sia fatto sapere di non occuparsi di questioni militari.

L'Herron ha avuto pure in questo mese proposte di abboccamenti di emissari bulgari, fra i quali era anche un ministro, ma il professore ha ricusato di vederli, non dividendo egli le simpatie del Presidente Wilson e del suo paese per quella nazione <<ambiziosa, crudele e traditrice», né riuscendo a comprendere perché gli Stati Uniti non si siano ancora decisi a dichiarare la guerra a questa «Prussia dei Balcani».

Accennò poi da ultimo ai recenti colloqui avuti dall'Herron col prof. Bauer dell'Università di Zurigo e col Deputato svizzero capo del partito clericale alla Camera, Dr. Feigenwinter. Su questa intervista l'Herron non vo1le darmi che a stento qualche particolare. Sembra che la missione del Bauer e del Feigenwinter fosse quella di ottenere che il Vaticano potesse associare la propria azione a quella degli Stati Uniti nel predicare la Società delle Nazioni, per poter avere quindi veste di assidersi alla famosa tavola della pace. Il Santo Padre avrebbe desiderato, e sperava che la sua proposta sarebbe accolta, dirigere una lettera al Presidente Wilson, informata ai principi da lui sostenuti e ciò nell'interesse dell'intera umanità.

L'Herron che non ha soverchia fiducia nel Vaticano, e teme che un appello papale possa far solo il giuoco della Germania, si rifiutò di trasmettere ai Presidente Wilson qualsiasi proposta del genere.

(l) Cfr. n. 305.

(2) Ed. in SONNINO, Carteggio, cit., n. 309.

(3) -Cfr. n. 264. (4) -Cfr. n. 290.
303

IL REGGENTE L'AMBASCIATA IN RUSSIA, TOMASI DELLA TORRETTA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO (l)

T. GAB. R. 1528/157. Murmansk, 1° agosto 1918, ore 17 (per. ore 23 del 2).

Appena giunti ieri l'altro 30 luglio a Kandalaksa i capi missione si sono messi in comunicazione telegrafica col generale Poole, comandante in capo delle forze alleate in Murmansk per fornirgli le prime informazioni sulla situazione politica militare di Arcangelo in relazione allo sbarco interaUeati in quel porto già in principio stabllito. La stessa sera, come già ho telegrafato, noi rappresentanti siamo partiti per Murmansk tranne l'ambasciatore di Francia che si fece rappresentare dal ministro facente funzioni consigliere giunto qui ieri sera. Abbiamo appreso che generale Poole in seguito alle informazioni da noi avute aveva deciso di procedere immediatamente alla occupazione di Arcangelo e che il corpo di spedizione comandato da lui stesso era già in viaggio. Le truppe inviate per occupare Arcangelo si compongono di un battaglione coloniale francese e di alcune centinaia di uomini tra inglesi e americani. Fa anche parte della spedizione un reparto composto di circa cento ufficiali russi desiderosi di cooperare con gli alleati. Tutto induce a credere che operazioni di sbarco non incontreranno difficoltà anche perché dovrebbero coincidere con una sollevazione locale contro il potere dei Soviet che in questi ultimi tempi per una serie di misure odiose prese contro la borghesia si è reso assolutamente intollerabile. Colla partenza delle truppe interalleate per Arcangelo non sono restate a Murmansk che pochissime forze alleate, di guisa che fino all'arrivo di nuovi scaglioni ogni ulteriore operazione dovrà essere sospesa. Per un complesso di circostanze d'ordine politico, senza contare quelle d'ordine militare, non si saprebbe abbastanza attirare l'attenzione dei Governi alleati sulla necessità impellente dell'arrivo il più presto possibile delle forze interalleate già destinate ad operare qui, lasciando stare da parte Arcangelo, ove operazioni militari cominceranno molto probabilmente oggi stesso, occupazione interalleati va decisamente da Murmansk a Kemon Soroka. Un distaccamento partito da Soroka si dirige in direzione di Onega. Maggior nucleo delle forze occupanti è costituito da un battaglione serbo composto di ex prigionieri di guerra. Occupazione dell'intera regione da parte alleati è vivamente desiderata dalla grande maggioranza della popolazione, la quale però, quando parla degli alleati, intende

quasi esclusivamente alludere agli inglesi. Francia in questa regione comincia soltanto ora ad essere menzionata, mentre mano mano che si avanza verso sud è la più nota ed è quella su cui elementi antimassimalisti ed intesofili contano di più avendo i francesi specialmente in questi ultimi tempi compiuto con tutti i mezzi un attivissimo lavoro di propaganda e presa un'attitudine combattiva nella sostanza e decisamente ostile nella forza contro Governo dei Soviet. Stati Uniti in queste regioni sono ancora poco noti ma di essi si parla molto e su di essi si conta in modo speciale per un aiuto economico. Certo, quando arriveranno truppe americane e si constaterà che l'America, oltre che Potenza finanziaria, dispone anche di forze militari, la sua situazione in Russia diventerà indubbiamente di primissimo ordine. Russia è ormai diventata come la Turchia, la sua rigenerazione politica e la messa in valore delle sue ricchezze naturali non possono venire che dalle Potenze occidentali; comincia quindi a delinearsi chiaramente la lotta delle influenze che con ogni probabilità ad un momento opportuno finirà con una determinazione di sfere di influenza. Al momento attuale si gettano le basi per preparare ~·azione. Raccoglierà i maggiori vantaggi e si costituirà una maggiore base d'influenza politica ed economica chi più avrà contribuito a liberare il paese dall'incubo massimalista e dal predominio tedesco. Alleati quindi oggi, coll'intervento in Russia, oltre che un immediato vantaggio d'indole militare a vantaggio del fronte occidentale, si preparano il terreno per grandissimi vantaggi economici da realizzarsi dopo la guerra e che possono contribuire in vaste proporzioni a compensare i sacrifici fatti. Per tutte queste ragioni è indispensabile che l'Italia partecipi a queste azioni interalleate come già da tempo ho avuto l'onore di esporre a V. E. (1).

Qui corre voce che il R. Governo abbia in principio deciso l'invio di reparti italiani. Mi hanno informato che notizia corrisponde a verità. Nel dubbio mi permetto ripetere colla maggiore insistenza che per il nostro prestigio di grande potenza e per tutelare gli interessi nostri politici ed economici è assolutamente necessario un nostro pronto intervento con forze adeguate per prendere posizione fin dal primo momento. Sarò particolarmente grato a V.E. se vorrà fornirmi notizie in proposito per mia norma e perché io possa eventualmente fin da ora mettere in valere la nostra diretta partecipazione a quest'azione politicomilitare interalleati in Russia (2).

(l) Ed. in SONNINO, Carteggio, cit., n. 311.

304

IL REGGENTE L'AMBASCIATA IN RUSSIA, TOMASI DELLA TORRETTA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1538/158. Murmansk, 1° agosto 1918, ore 22,10 (per. ore 18 del 3).

Non essendo stato più in comunicazione telegrafica con V.E. da circa un mese, credo opportuno esporre sommariamente l'attuale situazione politica interna in relazione alla politica degli alleati.

L'opposizione al Governo organizzata dai socialisti rivoluzionari di sinistra aveva iniziato battaglia alla riunione del Soviet dei Soviet di tutta la Russia apertasi a Mosca il 3 luglio. Domandava sopratutto l'annullamento del trattato di Brest e la ripresa della guerra contro le Potenze Centrali. L'assassinio del conte Mirbach, ordito dagli stessi socialisti rivoluzionari di sinistra, gettò al primo momento il Governo nel più grande sgomento perché sentì come minacciata la sua stessa esistenza da parte della Germania. Manifestatasi poi l'attitudine remissiva di questa, l'assassinio finì col fare il giuoco del Governo stesso. In seguito alla morte violenta del conte Mirbach ed alla rivolta che l'accompagnò il Soviet dei Soviets fu violento prima e fiacco poi. Nello stesso tempo il Governo profittò della domanda del Governo tedesco per sbarazzarsi di grande numero di socialisti rivoluzionari di sinistra arrestandone, facendone assassinare, fucilare e reprimendo nel sangue la rivolta di Mosca. L'opposizione fu così spezzata e col terrore venne infranta ogni velleità di lotta contro la politica dei Soviet. A Mosca ed a Pietrogrado il Governo finì dunque col rafforzarsi e superò ancora quest'altra terribile crisi. Le due capitali però vanno restando mano a mano i soli centri ove massimalisti esercitano effettivamente il potere. In tutto il resto del paese in tanti mesi di regime il Governo dei Soviet non è riuscito ad assorbire né ad avvicinarsi ad alcun altro partito per allargare la sua base. Al contrario i socialisti rivoluzionarii di sinistra, gli unici che erano molto vicini, se ne sono sempre più allontanati. La violenza, l'arbitrio più sfrenato e l'odio di classe hanno oramai raggiunto il loro massimo sviluppo e il regime ha dato prova sicura di non contenere in sé alcuna forza creatrice. Paese caduto sempre più in maggiore miseria, disorganizzazione, malcontento e sfiducia hanno invaso tutte le classi compresa buona parte delle masse proletarie. Dappertutto si organizzano complotti e sollevazioni come l'attuale di Jaroslaw che ... (l) nel paese moltiplicando rancori e ravvivando anarchia. Potere dei Soviet è ormai ridotto ad appoggiarsi quasi esclusivamente su alcune migliaia di truppe lettoni ed altri elementi forestieri come un certo numero di cinesi ed ex-prigionieri di guerra specialmente ungheresi integrazionalisti arruolatisi nell'armata rossa. Nei governatorati del nord, in Siberia, neUe contrade del Volga e in quelle degli Urali. le organizzazioni contro-rivoluzionarie guadagnano terreno sempre più, si collegano tra loro ed invocano il sostegno morale e materiale degli alleati. Generali Alexejeff, Denikin, riescono ad aumentare numero degli aderenti, operano in collegamento e seguono direttive di quei partiti politici riuniti nel fascio detto <<centro nazionale» che lavora per ricostituzione della unità della Russia contro il massimalismo e l'orientazione tedesca. Situazione dell'Intesa notevolmente migliorata per la sua costante politica del non riavvicinamento al Governo dei Soviet spiegata così a sostenere le opposizioni al Governo, ma anche per il terreno perduto dai tedeschi in seguito alla loro politica arrogante e di vera spogliazione seguita nelle provincie russe occupate. L'azione dei czeco-slovacchi, l'avvenuta occupazione di Murmansk, la voce sparsa del prossimo arrivo di truppe alleate in territorio russo hanno erroneamente contribuito a far rinascere la fiducia verso l'Intesa che mostra ormai avere iniziato una politica attiva in Russia. Rinasce senti

mento di odio contro i tedeschi e la speranza di liberarsi per mezzo dell'azione degli alleati del nefasto regime massimalista. Ormai è più che evidente che attuale Governo è inviso alla grande maggioranza popolazione e che non ha nessuna capacità di governare e nessuna altra direttiva di politica all'infuori della lotta di classe all'interno e di intrighi all'estero per promuovere la rivoluzione mondiale, l'illusione nutrita da alcuni, che era possibile una politica di collaborazione coi massimalisti, per lottare contro le Potenze centrali è ormai completamente svanita anche presso coloro che ne erano i più caldi fautori. I massimalisti si servono volta a volta di uno dei due aggruppamenti di Potenze pronti ad ogni istante ad abbandonare l'uno o l'altro a seconda delle circostanze. Oggi che la Germania è impegnata altrove e preme meno sui massimalisti, questi sono divenuti conseguentemente insolenti verso l'Intesa come lo prova il tortuoso ed oltraggioso contegno nei riguardi dei suoi rappresentanti. Per le ragioni su esposte comincia a prodursi un certo risveglio della coscienza nazionale che se non potrà in nessun caso dare come risultato una rientrata della Russia in guerra, pare però destinato a produrre a breve scadenza questa risultante a noi favorevole:

lo -creazione di gravi difficoltà ai tedeschi nelle regioni occupate specialmente in Ukraina con conseguente necessità di tenervi impegnate forze considerevoli;

2° -resistenza al programma tedesco di assorbimento completo anche delle parti del paese non ancora occupate; 3° -tendenza crescente di orientazione dell'opinione pubblica verso la Triplice Intesa;

4° -possibilità per l'Intesa di combattere colle proprie forze le Potenze Centrali in Russia senza incontrare difficoltà gravi da parte della popolazione locale;

5° -possibilità che l'azione militare degli alleati e presenza loro truppe in Russia costituisca un nucleo centrale intorno al quale potranno cong,lobarsi gli elementi sani e combattenti del paese per ora dispersi e demoralizzati non aventi più fiducia in se stessi ma che nutrono la speranza della rigenerazione del paese colla collaborazione dei Governi democratici dell'Intesa (1).

(l) -Cfr. serie X, vol. V, n. 591 e qui n. 94. (2) -Per la risposta di Sonnino cfr. n. 327.

(l) Gruppo indecifrato.

305

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. 852. Roma, 1° agosto 1918.

Soragna giunto Cairo con due ufficiali che lo coadiuveranno nel suo compito non ha potuto ottenere finora permesso proseguire Palestina. Generale Clayton dichiarò non avere alcun avviso suo arrivo salvo telegramma vecchia data. Ci fu obiettato che si ignorava trattarsi di una missione e che non si

era parlato della sua residenza al consolato d'Italia in Gerusalemme. Comando Supremo britannico Ila telrgrafato Londra per istru:doni (1).

Prego V.E. fare osservare a chi meglio crederà che Soragna non ha alcuna speciale missione salvo cura e tutela interessi civili e doveva essere addetto Comando Supremo britannico secondo proposte fatteci. Trattasi quindi equivoco parola. Egli è coadiuvato da due ufficiali di grado subalterno essendo ovvio non potere egli attendere da solo suo lavoro e non potendo prelevarli fra quelli già in Palestina presso nostro distaccamento che non ne ha in soprannumero. Quanto sua dimora ne1l'ex edificio consolare è evidente che trattandosi edificio da noi pagato non vi è motivo alcuno non utilizzarlo così come francesi utilizzano il loro e come secondo devesi ragionevolmente supporre faranno anche inglesi. Fatto materiale sua abitazione detto edificio non gli conferisce alcun carattere consolare. V.E. non muoverà per ora alcun reclamo limitandosi insistere perché Sorogna possa proseguire senza altri indugi e senza che siano sollevati nuovi impedimenti (2).

(l) Ritrasmesso a Londra e Parigi con t. gah. pc·r corriere 1126 ciel 5 agosto.

306

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. 853. Roma, 1° agosto 1918.

Telegramma di V. E. n. 761 (3).

Generale Allenby non ha ancora risposto circa apertura Gerusalemme sede Banco di Roma. Poiché Negrotto prevede difficoltà occorre V.E. si adoperi per superarle. Obiezioni mosse da Sykes sono senza fondamento. Anche Inghilterra ha oggi in Palestina molte cose che non aveva prima della guerra e comunque non riguarda Governo inglese se sede richiesta v'era o no a Gerusalemme sotto regime turco. A nostre domande possono solo essere mosse obiezioni carattere militare che per altro nel caso presente non hanno ragione di essere.

307

IL MINISTRO AD ATENE, ROMANO AVEZZANA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

R. 1304/169. Atene, 1° agosto 1918 (per. il 14).

L'agitazione che il Sillogo dei dodecannesini non ha mai cessato di tener viva in Grecia ed all'estero per richiamare l'attenzione sui diritti della Grecia sulle isole da noi occupate, ha preso in questi ultimi giorni maggiore intensità. Così sotto forma di un concorso a premio per la migliore storia che sarà scritta sul Dodecanneso, vengono pubblicati ogni giorno nei giornali i nomi di ablatori che vi concorrono, alcune volte con somme rilevanti, formando un fondo che

(!) Cfr. n. 301.

sorpassa i limiti necessari ad un concorso di carattere letterario. Essendo morto poi il Vescovo di Calimno, monsignor Germanos, gli furono fatti funerali specialmente solenni, tali da assumere il carattere di una vera manifestazione politica. Il Governo vi fece partecipare un drappello armato, tributandogli gli onori di tenente generale e dai giornali fu pubblicato che le onoranze erano state eseguite a spese del Governo Greco. Credetti necessario richiamare l'attenzione di questo Ministro degli Affari Esteri e del signor Venizelos sulla poca opportunità di qualsiasi atto che potesse far supporre che il Governo greco considerasse il Metropolita come dipendente e come funzionario della Chiesa greca. Il ministro degli Affari Esteri, in seguito a dette mie rimostranze, fece smentire nei giornali che i funerali fossero stati fatti a spese dello Stato, spiegando la partecipazione delle truppe come un omaggio che sarebbe stato egualmente tributato a qualsiasi altro vescovo ortodosso, o sia pure protestante

o cattolico straniero che fosse venuto a morire in Grecia.

Ma la parte più incresciosa di questa agitazione è la insistente e continua propaganda per fare apparire che i dodecannesini sotto il regime italiano versino in condizioni miserabili, siano sottomessi ad ogni privazione e patiscano financo la fame. Il signor Politis mi ha intrattenuto sugli imbarazzi che a l.ui stesso, desideroso che nulla in questi momenti venga a turbare il lavoro di riavvicinamento al quale il signor Venizelos dedica tutte le sue cure, creano le continue domande che i dodecannesini gli rivolgono perché intervenga ed interceda presso l'Italia a sollievo dei loro conterranei. Egli mi ha chiesto se, tenendo conto delle sue intenzioni e dell'espressa dichiarazione che egli non intendeva in nessun modo con questo di intervenire nella questione politica del Dodecanneso la cui situazione internazionale è nettamente delineata così verso l'Italia che verso la Grecia, non era possibile di convenire su qualche provvedimento che gli permettesse di pacificare gli spiriti più irrequieti. A tale scopo egli, a titolo d'informazione, domandava se le difficoltà di vettovagliamento del Dodecanneso derivavano da mancanza di tonnellaggio. In tal caso forse si sarebbe potuto rivedere la decisione presa di impedire che l'approvvigionamento delle isole fosse parzialmente fatto dal Pireo. Il Governo greco avrebbe dato tutte le facilitazioni necessarie perché in quel porto si costituisse un centro di rifornimento a disposizione esclusiva delle autorità italiane, essendo, egli ripeteva, suo unico intendimento quello di eliminare qualsiasi pretesto ad attacchi contro l'Italia.

Gli ho risposto che così da quanto mi aveva assicurato il generale Elia, governatore delle i:sole, come pure da quello che mi era stato confermato da persone disinteressate giunte dal Dodecanneso, ritenevo esagerate le voci ad arte sparse dal Sillogo sulla precaria condizione dei dodecannesini quanto al vettovagliamento, ma che avrei nondimeno comunicato a V.E. le sue osservazioni ed il suo punto di vista.

Ritengo infatti che la campagna intrapresa contro la nostra amministrazione del Dodecanneso non possa per quanto io la ritenga in mala fede, essere completamente ignorata, recandoci un grave danno nell'opinione pubblica anche dei nostri Alleati. Qualora le offerte del signor Politis non siano ritenute accettabili si dovrebbe tuttavia trovare il mezzo perché siano autorevolmente smentite le voci calunniose sparse a nostro discredito.

(2) -Per la risposta eli ImpPriali cfr. n. 343. (3) -Cfr. n. 233.
308

IL CONSOLE GENERALE A ZURIGO, CIAPELLI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO (l)

R. R. P. Zurigo, 1° agosto 1918 (per. il 5).

Don Ronchail è venuto stamani a vedermi e mi ha riferito quanto segue. Da parte austriaca s'insiste sempre più sul noto argomento: incaricato di sentire in proposito il governo italiano sarebbe il consigliere nazionale svizzero dottor Steinhauser, antico presidente del governo cantonale dei Grigioni, il quale ha fatto i suoi studi a Roma e Parigi (1892-95); sarebbe favorevole alla Intesa e persona grata a Vienna.

Egli verrebbe costì per conferire con V. E., eventualmente accompagnato da un personaggio austriaco a favore del quale chiederebbe un salvacondotto, mentre il consolato dovrebbe essere autorizzato a vidimare il passaporto del dr. Steinhauser. Sul conto di questi assumerò informazioni a Coira.

309

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, ALL'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, E AL MINISTRO A BERNA, PAULUCCI (2)

T. GAB. 1105. Roma, 2 agosto 1918, ore 12.

(Per Washington): R. ministro a Berna mi comunica quanto segue in

data 25 luglio (3):

Gli ho risposto come appresso: Suo telegramma per corriere n. 42.

(Per entrambi): Fra le proposte comunicate a Herron dall'emissario tedesco, la formula riguardante l'Italia, cioè «rettifiche di frontiera», non può essere da noi accettata, in quanto per se stessa implica la negazione dei nostri scopi di guerra; onde la respingiamo categoricamente per evidenti molteplici ragioni note al Governo degli Stati Uniti, che è qui inutile ripetere.

In questo senso la prego esprimersi col suo collega degli Stati Uniti e con Herron pur dichiarando che i colloqui di V. E. sono a titolo personale e che non debbono affatto intendersi come partecipazione, sia pure indiretta, a contatti con l'emissario tedesco.

(Per Berna): Ho aggiunto quanto segue al conte Cellere:

(Per Washington): Aggiungo quanto segue per V. E.:

(Per entrambi): La risposta del presidente Wilson non può essere da noi considerata come soddisfacente, sia che le aspirazioni italiane siano comprese nella locuzione «est» sia, e tanto meno, se si intendono comprese nella locuzione « occidente>>.

Si presenta il pericolo che per effetto della comunicazione fatta a Paulucci dal suo collega americano e della risposta di Wilson la quale è dubbio rimanga

come idea personale di Wilson, si possa in avvenire opporre al Governo italiano di essere stato posto a corrente di queste conversazioni ufficiose e di non avere tosto manifestato le sue esplicite riserve.

Voglia pertanto intrattenere di quanto precede codesto Governo americano insistendo formalmente con la scorta degli argomenti che sono abbondantemente in suo possesso, sulla impossibilità nostra di accettare, sia pure come punto di partenza di qualsiasi discussione, la tendenziosa e fallace formula tedesca relativa ai postulati di guerra dell'Italia (1).

(l) Erl. in SONNINO, Carteggio, cit., n. 3!0.

(2) -Ed. in SONNINO, CartP(J(/ÌO, cit., nn. 312 e 313. (3) -Cfr. n. 264.
310

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, ALL'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE (2)

T. GAB. 1108. Roma, 2 agosto 1918, ore 20.

Riservato alla persona. Decifri Ella stessa.

Vengo informato in via confidenzialissima che Vaticano lavora costà ottenere che presidente Wilson prenda iniziativa presso R. Governo per raccomandare modificazioni dell'art. 15 della convenzione di Londra del 1915, nel senso che tutte le Potenze alleate convengano tra loro che nessuno Stato neutrale possa essere ammesso nella conferenza della pace senza il loro consenso. Una mossa simile era stata recentemente tentata a Londra attraverso il Governo belga, ma non ebbe seguito.

Prego V. E. di sventare nel modo che riterrà migliore simile tentativo, senza però mostrarsi informato di quanto sopra (3).

311

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1524/298. Londra, 2 agosto 1918, ore 21,40 (per. ore 15 del 3).

Mio telegramma n. 297 (4).

Benes mi disse ieri che se non l'avessi convocato io sarebbe venuto lui da me desideroso com'è di mettermi al corrente dello scopo della sua attuale presenza a Londra. Di ottenere cioè da questo Governo il riconoscimento formale dello Stato czeco-slovacco. Queste sue trattative gli importava per debito di lealtà, di riguardo e riconoscenza, di portare alla previa conoscenza del Governo del Re. Per quanto egli avesse già nella recente conversazione di Parigi manifestato in generale a V. E. ed al presidente del Consiglio il pensiero del Comitato nazionale al riguardo, mi ha pregato di attirare la benevola attenzione di lei e di S. E. Orlando sui seguenti motivi militanti in favore dell'accoglimento della domanda:

(-4) Cfr. n. 286, nota 3.

21 -Documenti diplomatici -Serie V -Vol. XI

1) Il riconoscimento delle grandi Potenze rappresentanti oggi il mondo civile produrrà profonda sensazione in Boemia, accrescerà sempre più l'autorità, il prestigio del Comitato nazionale per maggiormente contribuire a propagare ed intensificare l'agitazione anti-austriaca.

2) Il movimento rivoluzionario scoppierà comunque a primavera. Tutto è pronto e non si ritorna indietro. In tale eventualità il riconoscimento permetterebbe al Comitato nazionale di padroneggiare anche meglio la situazione, di dare al movimento stesso un indirizzo preciso e conforme agli interessi degli alleati contro i germanici.

3) Il riconoscimento accrescerebbe sensibilmente l'influenza del comitato sui polacchi e jugoslavi ed avrebbe pertanto salutari conseguenze nella migliore organizzazione e maggiore propagazione ed accentuazione dell'agitazione anti-austriaca in quelle due regioni l'una e l'altra del resto sulla buona via.

4) Occorre che il mondo civile consideri ormai i soldati czeco-slovacchi come un esercito e non come semplici ribelli. Il riconoscimento contribuirebbe pertanto potentemente ad incitare i soldati predetti a combattere con sempre più intensità l'Austria, la quale si può essere sicuri procederà contro essi con la tradizionale stupida ferocia come del resto ha già fatto di recente. Benes ha parlato con Balfour, Cecil, lord Milner e col generale Mac Donogh. Da tutti ebbe accoglienza cordialissima. Egli ha ogni motivo di confidare nel successo delle sue pratiche. Anche da Washington Masaryk gli ha telegrafato soddisfacenti informazioni circa le disposizioni sempre più favorevoli di Wilson verso gli czecoslovacchi. Dopo breve soggiorno a Parigi dove tornerà fra qualche giorno, Benes si propone recarsi a Roma. Ad una mia domanda accademica sulle disposizioni da lui qui constatate al riguardo degli jugoslavi, Benes rispose essere innegabile che in Inghilterra si è oggi delineata e si va concretando anche una politica jugoslava inspirata tuttavia come egli ha occasione di constatare in ogni circostanza da un sentimento di scrupolosa lealtà verso l'Italia colla quale si spera e si desidera che intervenga una cordiale intesa definitiva. Benes concludeva che coll'adottata tesi della liberazione delle nazionalità oppresse il Governo inglese ha gradatamente e quasi senza accorgersene precluso ogni possibilità di pace separata coll'Austria e soffocato le tendenze di inglesi austrofili sopravviventi oramai solo fra gli estremi pacifisti, labouristi, radicali e conservatori.

(1) Per la risposta di Cellere cfr. n. 356.

(2) Ed. in SONNINO, Carteggio, Cit., n. 314.

(3) -Per la risposta di Cellere cfr. n. 426.
312

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. S. 1529/165. Washington, [2] agosto 1918, ore ... (per. ore 18,15 del 3).

Telegramma di V. E. gabinetto n. 1092/202 (l). Mi sono visto riconfermare da Phillips che non v'è nulla assolutamente di mutato nei propositi di Wilson e ch'egli si astiene dal dichiarare la guerra alla

Bulgaria. L'argomento è sempre lo stesso. Non si potrebbe ormai dichiarare la guerra alla Bulgaria senza parimenti entrare in guerra colla Turchia. E dal dichiarare la guerra alla Turchia trattiene Wilson il pensiero del colpo presumibile che ne riceverebbero gli interessi dell'America del nord colà radicati e dello scempio che ne verrebbe alla popolazione cristiana della Turchia. Sta di fatto che, dopo la conclusione dei trattati di Brest-Litowski e di Bucarest che offrivano alla Turchia e alla Bulgaria vantaggi territoriali che gli alleati non avrebbero potuto controbilanciare con offerte più lusinghiere, Wilson malgrado le successive discordie fra Turchia e Bulgaria e conseguenti mene insidiose della Bulgaria sembrò non illudersi oltre soverchiamente rispetto la possibilità che l'uno o l'altro dei due paesi si ritirasseru spontaneamente o non dal conflitto. Senonché prevalgono tuttora su Wilson, in quanto concerne la Turchia, le influenze potentissime del colonnello House e dell'ex ambasciatore degli Stati Uniti Morgentau del giudice Brandeis e dei missionari religiosi per i quali tutti una dichiarazione di guerra degli Stati Uniti spingerebbe l'impero ottomano al massacro immediato e generale delle genti non turche e dei cristiani ed ebrei soggetti al dominio turco. E rispetto alla Bulgaria prevale l'influenza tanto del console generale americano Murphy amico di Wilson, irlandese di nascita ed anti-inglese per eccellenza, quanto di questo ministro bulgaro Panaretoff, i quali entrambi si adoperano a sostenere che non esistono in Bulgaria sentimenti di ostilità verso l'America; che la Bulgaria fu indotta a seguire le potenze centrali dal tradimento serbo-greco dopo la prima guerra balcanica; che le sue rivendicazioni in Macedonia e Dobrugia sono giuste e che la Bulgaria ottenute queste provincie non avendo altri motivi per continuare la guerra di cui del resto è stanca, si ritirerà dal conflitto. Non oso affermare che tutte queste influenze piacciano al Dipartimento di Stato. Ho motivo di ritenere anzi che dal Dipartimento di Stato muovano pressioni contrarie sul presidente della repubblica per indurlo ad abbandonare ogni scrupolo. Fino ad ora per altro senza ombra di risultato. Aggiungerò che Phillips mi ha detto oggi di conoscere il punto di vista di V. E. in materia avendo telegrafato qui anche ultimamente Page.

(l) Cfr. n. 278.

313

IL MINISTRO PRESSO IL RE DEL MONTENEGRO A PARIGI, MONTAGLIARI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. POSTA 1550/38. Parigi, 2 agosto 1918 (per. il 7).

Nel mio telegramma n. 37 del 30 luglio (l) avevo informato V. E. che il signor Popovitch, presidente del Consiglio dei ministri, mi aveva dichiarato nel corso di una conversazione che la lettera aperta che re Nicola intendeva dirigergli non era ispirata ad un tema abbastanza favorevole ai diritti ed agli interessi dell'Italia nell'Adriatico. Ho iersera avuto copia di quella lettera e

qui unito la trasmetto a V. E. Non mi sembra che l'opinione espressami dal signor Popovitch sia esatta e come me pensano gli altri ministri. Infatti, in detta lettera Re Nicola non fa che conformarsi alle dichiarazioni ricevute da alcuni uomini politici italiani di cercare un riavvicinamento coi serbi ed i jugoslavi verso i quali la nostra politica diventa ogni giorno più conciliante.

Il Re riconosce il diritto del popolo montenegrino e jugoslavo di decidere delle proprie sorti, diritto già riconosciuto dalle grandi Potenze dell'Intesa ed incita i ministri a continuare la loro opera per il bene del Montenegro ispirandosi a siffatti principi. Questa lettera non può, a mio subordinato parere, produrre altro che buona impressione negli ambienti jugoslavi come pure al Governo francese disarmando certe ostilità troppo note. Sarei dunque del parere che la sua pubblicazione non può essere che utile.

Si trascrive la lettera:

Mon cher Monsieur le Président du Conseil,

C'est avec satisfaction que j'ai appris la distinction dont sa Majesté le Roi de la Grande-Bretagne et l'Empereur des Indes vient de vous honorer.

Non moins grande fut la joie que m'a causée la nouvelle annonçant la distinction accordée à vous et à vos colìègues par Sa Majesté le Roi d'Italie, ainsi que l'agrément donné par !es Etats-Unis d'Amérique à mon premier envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire à Washington.

Cette haute marque d'attention de la part de trois de nos puissants alliés ainsi que l'immuable bienveillance et la large hospitalité dont nous jouissons auprès de la noble nation française, sont une preure éclatante de la reconnaissance manifestée à mon peuple héroi:que et martyr pour ses grandes souffrances et pour !es sacrifices surhumains, qu'il a supportés et qu'il supporte toujours, dans la guerre actuelle, fidéle à ces traditions séculaires et pour !es mémes idéals que défendent dans cette guerre nos grands et nobles Alliés.

C'est en méme pour vous et pour vas collègues une reconnaissance de votre travail patrioctique pour le plus bien de notre cher Monténégre, ainsi que de la race Yugoslave toute entière.

Je suis convaincu que cette haute attention remplira de joie non seulement tous les Monténégrins, mais aussi !es autres Serbes et en général tous les Yugoslaves, puisque le Monténégro fut jadis, et est aujourd'hui, et restera le foyer du plus large et du plus pur nationalisme.

Que la haute attention dont vous ètes l'objet de la part de nos Alliés et protecteurs vous soit, à vous et à vos collègues, un encouragement à continuer votre travail dans le mème sens que vous l'avez commencé pour le bien de notre Monténégre et pour la réalisation de nos idéals: -Délivrance et Union de tous !es Yugoslaves, idéals que j'ai signalés camme notre tàche et notre but dans ma proclamation lorsque, au mois de Juillet 1914, j'ai déclaré la guerre à l'Autriche-Hongrie.

Ces idéals sont depuis plus de cinq siècles la base du programme de la politique d'Etat et nationale du Monténégre, base d'après laquelle il a agi inlassablement. Les mémes idéals ont été le fondement et le but de mon règne de près de soixante années, à la réalisation desquels j'ai contribué concouremment avec mon peuple ainsi qn'avec l'aide de feu le Prince Michel et du gran Croate Strossmayer.

2G2

Aussi longtemps que vous agirez dans cette voie, cher M. le Président du Conseil, soyez assuré que vous aurez non seulement ma propre et pleine approbation, mais aussi les sympathies et l'appui de tout bon Yugoslave, qu'il se nomme Serbe, Croate ou Slovène. Et ceci d'autant plus que le Monténégre est pour eux la garantie, en plus des garanties que nous tenons de nos Alliés, -que notre future grande union yugoslave sera fondée sur les bases du grand principe disant que le peuple seui a le droit de disposer de son sort.

Je vous engage chaleuresement à continuer votre action dans cette voie.

Seule une union yugoslave ainsi constituée pourra etre le digne membre de la societé idéale des peuples libres à laquelle aspirent nos Alliés, comme à leur but dernier. C'est ainsi seulement qu'elle pourra réaliser la tache d'une union moderne d'Etats, c'est-à-dire qu'il n'aura pour but lui-mème, mais qu'il sera le moyen d'arriver à la liberté, à la fraternité, à l'égalité et au bien-etre de tous ses membres.

Votre bien affectionné Nicolas»

Pau, Villa Tzrna Gora le 11/24 Juillet 1918

(l) Cfr. n. 299.

314

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, A MADRID, CARLOTTI, A PARIGI, BONIN, E A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE (l)

T. GAB. 1110. Roma, 3 agosto 1918, ore 20.

L'ambasciatore di Spagna mi ha comunicato che Re Alfonso si proponeva di fare passi perché venisse permesso all'ex-zarina e sue figlie di lasciare la Russia e ricoverarsi in Spagna. Chiedeva l'appoggio di tutti i Governi per potervi riuscire.

Ho risposto che non potevamo che augurare il migliore successo alla pia impresa, e che presentandosi il modo e l'occasione mi sarei adoperato in questo senso; ma che non era oggi consigliabile, nello stesso interesse della cosa, che prendessimo alcuna iniziativa, per non peggiorare la situazione della famiglia imperiale in Russia.

315

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, A PARIGI, BONIN, E AL MINISTRO PRESSO IL GOVERNO BELGA A LE HAVRE, CARIGNANI (2)

T. GAB. 1111. Roma, 3 agosto 1918, ore 21.

(Per Parigi e Le Havre) Ho telegrafato al R. ambasciatore a Londra quanto segue:

« Questo ministro del Belgio mi comunica, in via ufficiosa, un estratto di dispaccio ricevuto dal suo Governo relativo a passi fatti dalla Santa Sede per modifica dell'art. 15 del trattato di Londra.

Invio per corriere testo del documento che riproduco qui appresso nella parte sostanziale.

Prolungarsi discussione sopra articolo 15 essendo di natura a nuocere alla unione dell'Intesa, cardinale Gasparri suggerisce che Governo belga proponga a Balfour di rimpiazzare detto articolo con un testo così concepito: «Aucun non belligérant ne sera admis à la conférence éventuelle de paix, si ce n'est du consentement des soussignés >>.

Questo testo conforme all'interpretazione data da Lord Cecil e dal ministro degli Affari Esteri d'Italia annulltrebbe una formula che la Santa Sede ha giudicato offensiva e potrebbe avere il consenso di tutti. Governo belga ha dato istruzioni al suo rappresentante in Londra domandare d'urgenza un'udienza a Balfour e di sottomettergli il testo sovraindicato aggiungendo che il Governo belga s'incaricherebbe volentieri di far pervenire al Vaticano la risposta del Governo britannico. Ministro del Belgio a Parigi è stato incaricato d'informare il Governo francese di quanto precede.

Per mio conto osservo subito che noi non possiamo in alcun modo consentire a che si ponga in discussione qualsiasi revisione o modificazione o sostituzione delle disposizioni sancite nella convenzione di Londra del 1915, che formano il patto fondamentale dell'entrata in guerra dell'Italia e debbono restare intatte per tutto quanto riguarda le obbligazioni reciproche tra i Governi che vi presero parte, così per l'articolo 15 come per tutto il resto.

Prego agire sollecitamente energicamente per sventare tentativo della Santa Sede tenendomi esattamente informato del seguito della questione». (Per Parigi e Le Havre) Quanto precede per opportuna conoscenza di V. E. e norma di condotta (1).

(l) -Ed. in SONNINO, Diario, cit., pp. 285-286. (2) -Ed. in SONNINO, Carteggio, cit., n. 315. Analogo telegramma venne inviato in pari data a Washington col n. 1109 con la seguente aggiunta: <<Quanto precede per sua esclusiva conoscenza e norma di condotta, avvertendola che nella sua conversazione col ministro belga presso Santa Sede, Cardinale Gasparri ha detto che cardinali degli Stati Uniti pensano che attuale formula dell'articolo 15 costituisce un'offesa per la Santa Sede, che si riuniranno prossimamente, che alcuni intendono protestare pubblicamente e che cardinale Gibbons avrebbe fatto visita all'ambasciatore d'Inghilterra a Washington >>.
316

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, A PARIGI, BONIN, E A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE

T. GAB. 1112. Roma, 3 agosto 1918, ore 20.

Questo ambasciatore degli Stati Uniti m'informa che il suo Governo accetta la proposta formulata nel comitato alleato navale dai Governi francese e inglese di un comando unico nel Mediterraneo, analogo a quello militare attualmente esistente sul fronte d'occidente.

Il rappresentante americano nel comitato navale ha avuto istruzioni di dare il suo appoggio per un accordo in questo ~;enso. (Per Londra e Parigi): Nel mio telegramma gab. n. 961 del 27 giugno (2), indicavo quali erano secondo me le basi essenziali di un accordo.

(Per tutti): Ad ogni buon fine riproduco quì appresso formula ultima cui eravamo giunti a Versailles e che consegnai a Rodd:

«Le Conseil Supérieur de guerre, en vuc d'assurer la meilleure coordination des forces navales alliées dans la Méditerranée, a décidé d'appliquer aux flottes alliées dans la Méditerranée le principe de l'unité de commandement supérieur déjà adopté pour les armées de terre.

Le Conseil a en conséquence décidé de charger l'amiral lord Jellicoe comme commandant effectif stratégique de coordonner les mouvements des forces alliées dans la Méditerranée et de coordonner aussi les dispositions pour la préparation et la conduite des opérations navales dans la Méditerranée.

Chaque commandant en chef des forces navales britanniques, françaises et italiennes aura le droit d'en appeler à son Gouvernement si dans son opinion les dispositions générales données par l'amiral Jellicoe peuvent compromettre la marche des opérations.

La convention présente n'implique aucunement que la flotte italienne ne puisse entreprendre des opérations particulières et ordinaires dans l'Adriatique de sa propre initiative, pourvu que l'amiral Jellicoe soit tenu informé en général de ces intentions >>.

(l) -Per le risposte di Imperlali, Bonin e Carignani cfr. nn. 332, 341 e 358. (2) -Cfr. n. 137.
317

IL REGGENTE L'AMBASCIATA IN RUSSIA, TOMASI DELLA TORRETTA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. R. 1530/161. Murmansk, 3 agosto 1915, ore 21 (per. ore 13,15 del 4).

Il generale inglese Maynard che qui comanda durante l'assenza del generale Poole, recatosi ad Arcangelo, le forze alleate a Murmansk, mi ha annunciato l'arrivo di un battaglione italiano. Dal corso della conversazione ho potuto capire essere intenzione del comando di destinare le nostre truppe ad operare solamente a Murmansk stessa e nella regione adiacente.

Credo mio dovere far presente fin d'ora che se questa destinazione dovesse essere definitiva. il valore politico della nostra partecipazione all'intervento in Russia sarebbe enormemente diminuito. La regione di Murmansk è così poco popolata e così lontana dai centri coi quali saremo un giorno in comunicazione, che la nostra partecipazione passerebbe quasi inosservata e resterebbe per la maggioranza della popolazione pressocchè ignota (1).

318

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. R. 1536/299. Londra, 3 agosto 1918, ore 22,16 (per. ore 18 del 4).

Mio telegramma gabinetto n. 298 (2). Informazioni attinte ad ottima sorgente m'inducono a considerare troppo rosee le speranze manifestatemi da Benes circa

le decisioni del Governo britannico. In realtà qui non s'intende nè lo si potrebbe ragionevolmente riconoscere in modo formale uno Stato non ancora esistente. Si desidera però riconoscere gli czecoslovacchi come un popolo alleato e riconoscere pure il Consiglio Nazionale come l'autorità suprema soprattutto per quanto concerne la direzione dei varì eserciti czeco-slovacchi. Più oltre non si potrebbe andare senza esporsi a domande simili da parte dei polacchi e degli jugoslavi. Si sta ora studiando una formula. In realtà il motivo principale che precipuamente determina la decisione del Governo britannico è quello di conferire al Comitato Nazionale l'autorità ed il prestigio necessari per trattare le questioni militari con tutte le Potenze alleate egualmente e sottrarlo così a quella certa tal quale egemonia che non si sa perché mirerebbe ad arrogarsi la Francia nella disposizione delle truppe czecoslovacche.

(l) -Sonnino rispose con t. gab. 1136 del 7 agosto 1918, ore 19: <<Azione del contingente italiano, costituito ed equipaggiato in modo particolarmente adatto a codesto paese, dovrà esplicarsi sulla base di assolut,a parità degli altri contingenti alleati». (2) -Cfr. n. 311.
319

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1537/167. Washington, [3] agosto 1918, ore... (per. ore 19,15 del 4).

Mio telegramma n 166 (l).

Polk mi comunica avere ambasciatore del Giappone rimesso testè risposta del suo Governo circa la questione siberiana. Governo giapponese ha accettato condizioni proposte assicurando che non avrebbe preso alcuna ulteriore deliberazione senza previo consenso alleati a meno che urgenti circostanze non gli permettano attendere loro risposta. In conseguenza questo Governo pubblica domattina un comunicato ufficiale concernente l'azione del Giappone, degli Stati Uniti d'America in Siberia. Comunicato ufficiale è redatto... (2) motivi d'indole militare che consigliarono governo degli Stati Uniti a limitare la spedizione militare nei limiti proposti negli stessi termini del memorandum americano ai Governi alleati per definire i piani degli Stati Uniti nella questione russa, da me trasmesso a V. E. nella seconda parte del mio telegramma gabinetto n. 153 (3). Mi riservo telegrafare ulteriori dettagli (4).

320

IL MINISTRO A BERNA, PAULUCCI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. CORRIERE 1549/45. Berna, 3 agosto 1918 (per. il 7).

Riservato alla persona del Ministro.

Ho potuto avere comunicazione, a titolo confidenzialissimo, di un rapporto del ministro elvetico a Madrid sulla recentissima visita da lui fatta insieme al Cailler a Re Alfonso.

Noto nel documento il punto importante che qui riproduco:

Sua Maestà Cattolica, dopo [aver] sentito dalla bocca del Cailler le gravi difficoltà che incontrava la Svizzera per l'approvvigionamento, disse al suo interlocutore che la Svizzera aveva torto di proseguire nell'attuale sua neutralità. Occorreva fare rumore colla spada e far capire e sentire che il paese si sarebbe gettato col suo esercito dalla parte che gli avrebbe meglio assicurato i mezzi di vivere!

So che questi frasi, la cui autenticità è attestata da due testimoni degni di fede come il Mengozzi e il Cailler, hanno prodotto nel Consiglio federale una penosissima impressione.

(l) -Con t. gab. 1531/166 del 3 agosto, non pubblicato, Cellere aveva comunicato a Sonnino che l'ambasciatore del Giappone aveva annunciato a Polk che contava in breve «di rimettere al governo amico la risposta del suo governo circa la questione siberiana ». (2) -Gruppi lndecifrati. (3) -Cfr. n. 237. (4) -Cfr. n. 334.
321

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, ALL'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE

T. GAB. 1113. Roma, 4 agosto 1918, ore 19,30.

Ministro Stati Uniti Berna ha informato marchese Paulucci di due colloqui che giornalista De Fiori ha avuto col professore americano Herron (1).

De Fiori ha sottoposto ad Herron uno schema di proposte da servire di base per eventuali negoziati di pace aggiungendo che se presidente Wilson lo avesse giudicato favorevolmente, il Governo bavarese si impegnava a promuovere un'agitazione fra gti Stati minori della Germania per indurre il Governo imperiale ad entrare nello stesso ordine di idee. Legazione di America avrebbe informato delle proposte il presidente Wilson il quale avrebbe risposto chiedendo motivo per cui nello schema non si faceva parola della Russia, Romania, paesi balcanici e dicendo non poter esaminare delle proposte monche. Nello schema sottoposto il problema italiano non esiste che indirettamente. Parlando della autoamministrazione dei popoli della Monarchia si accenna a «autoamministrazione delle province italiane con Trieste capitale e porto libero. Annullamento di tutti gli attuali patti (contracts) in favore di Trieste che sono grandemente a danno dell'Italia. Riorganizzazione del traffico di Trleste con la Lombardia e Venezia. Autoamministrazione della Dalmazia». Sul resto delle nostre aspirazioni si tace.

Marchese Paulucci ha avuto un colloquio con lo stesso Herron il quale ha riconosciuto Ce secondo afferma lo avrebbe dimostrato anche al De Fiori) la necessità che all'Italia sia dato quanto le spetta. Herron mostrava di credere che il passo di De Fiori non era stato combinato d'intesa col Governo germanico e collo Stato Maggiore Generale malgrado che il Paulucci gli osservasse che De Fiori era munito di un passaporto speciale militare firmato da Luden

dorff. Paulucci ritiene prof. Herron persona di grande ingegno, vasta cultura ma in nessun modo adatta alle delicate funzioni affidategli dall'America.

Per esclusiva personale notizia di V. E. aggiungo che Herron sembra essere anche contemporaneamente agente straordinario di Balfour. Quanto al De Fiori è un giornalista di pessima fama che non merita nessuna fede ed i suoi precedenti sono tali da sconsigliare dall'avere qualsiasi rapporto con lui.

Prego V. E. valersi degli elementi qui sopra fornitegli per la miglior tutela delle nostre rivendicazioni.

(l) Cfr. nn. 264, 290, 302.

322

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, ALL'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE

T. GAB. 1114. Roma, 4 agosto 1918, ore 20,30.

Mio telegramma gab. 1112 (1).

Comando unico navale può condurre al prelevamento in un dato momento di unità navali della flotta italiana per aggregarle alla flotta interalleata con l'inconveniente di disgregare inutilmente la nostra marina ed a pregiudicare la nostra libertà d'azione ed eftìcacia di difesa nell'Adriatico. Questi inconvenienti furono prospettati nell'ultima riunione di Versailles, dando luogo a discussione rimasta aperta.

Pertanto ad intelligenza della formula contenuta nel mio telegramma sovracitato, prego V. E. tener presente che le basi essenziali di un accordo per poter noi accettare il comando unico navale sono:

l) che si escluda ogni ingerenza del Consiglio navale interalleato sulle questioni mediterranee oggetto dell'accordo limitandosi, analogamente a quanto si fece per il generale Foch, al conferimento a lord Jellicoe del Comando supremo unico per il Mediterraneo, con eventuale ricorso dei comandanti locali ai propri Governi;

2) Che si tenga nel debito conto la necessità di una certa libertà e prontezza di azione per parte del comando italiano nell'Adriatico.

323

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. GAB. 1115. Roma, 4 agosto 1918, ore 21.

Telegramma di V. E. n. 831 (2). Timori di V. E. non mi sembrano fondati poiché Comando inglese, intendendo profittare cattive condizioni attuali esercito turco per preparare offen

siva Palestina, ha chiesto R. addetto militare Cairo (e la questione è da noi sotto esame) se Italia sarebbe disposta contribuire forze considerevoli e sembra far dipendere possibilità offensiva da nostra eventuale partecipazione.

(l) -Cfr. n. 316. (2) -Con t. 1692/831 del 2 agosto, ore 21,40, non pubblicato, Imperiali aveva espresso a Sonnino il proprio parere circa l'inopportunità di insistere per un incremento del corpo di spedizione militare italiano in Palestina.
324

IL REGGENTE L'AMBASCIATA IN RUSSIA, TOMASI DELLA TORRETTA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1535/162. Murmansk. 4 agosto 1918, ore 21,17 (per. ore 9,35 del 5).

Le operazioni per l'occupazione di Arcangelo hanno continuato a procedere regolarmente. Tutta la città è già occupata e le forze massimaliste sono state obbligate a ritirarsi. Truppe alleate sono state accolte con entusiasmo dalla popolazione e si sono avanzate in direzione di Vologda per circa 60 chilometri. Ad Arcangelo si è formata una amministrazione provvisoria.

325

IL MINISTRO AD ATENE, ROMANO AVEZZANA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1705/327. Atene, 4 agosto 1918 (per. il 4).

Non si hanno qui informazioni attendibili sul vero significato dei mutamenti avvenuti recentemente in Bulgaria, sulla portata della nomina di Malinoff che è certamente una delle poche personalità indipendenti bulgare come pure sui motivi partenza Re Ferdinando ed affidamento reggenza al consiglio dei ministri anziché al principe ereditario. Questa opinione pubblica si rende conto della possibilità che effettivamente Bulgaria, a misura che influenza della Germania si ritira dal suo territorio. sotto la pressione degli alleati sulla fronte occidentale, possa essere portata a fare aperture all'Intesa e questa possa essere tentata accettare. Non è mistero che in Inghilterra ed in America vi è un forte partito il quale ha tralasciato di considerare questa evenienza come destinata necessariamente a prodursi ad un certo momento della guerra. Recentemente di questa tendenza si è fatto interprete tanto Manchester Guardian che rivista... (l) East ribattendo discorso pronunziato dal ministro di Grecia a Londra che in occasione anniversario entrata guerra Grecia aveva parlato contro tendenza filo-bulgara di alcuni circoli inglesi ed aveva combattuto idea di soddisfare Bulgaria a spese Grecia Serbia. Allarme è stato accresciuto dalle dichiarazioni che, parte in intervista, parte privatamente, avrebbe fatto ministro Michalacopulos recentemente tornato da Londra, secondo le quali non si escludeva che qualche cosa di vero vi fosse o potesse presto esservi circa

accennate profferte bulgare all'Intesa. Questa stampa ha perciò iniziata una campagna contro siffatta eventualità, facendo notare pericoloso effetto che anche il brevissimo cenno poteva avere sull'opinione pubblica greco-serba.

(l) Gruppo indecifrato.

326

IL VICE-PRESIDENTE DEL CONSIGLIO NAZIONALE DEI PAESI CECOSLOVACCHI, STEFANIK, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO (l)

L. Roma, 4 agosto 1918.

L'atteggiamento che il Governo di S.M. il Re d'Italia ha tenuto verso i czecoslovacchi è stato da noi riconosciuto rispondente sempre all'indole del paese, fraternamente generosa, fedele alla storia italiana, che ha tradizioni gloriose di sapienza, di diritto, sublimi esempi di amore per la libertà. E la convenzione in data 21 aprile (2) e 30 giugno 1918 rimarrà un documento prezioso per l'Italia, attestante il suo comprendimento della nobile missione che le spetta secondo le sue condizioni geografiche e politiche.

Oggi intanto la Convenzione è prova della grande amicizia italo-czeca, che affermatasi senza contrasti in comuni decisioni di governo, rivelatasi in fraternità d'armi deve conchiudere per i nostri due paesi in un'alleanza chiara e duratura. Se vogliamo insieme, in un avvenire di pace, con l'assicurarci l'equilibrio dell'Europa Orientale. salvare quei comuni principi ideali, dai quali è sorta la nostra fratellanza, per i quali insieme abbiamo combattuto, unicamente guidati dalla visione di questo avvenire, unicamente ispirati da sensi di giustizia e d'equità, noi abbiamo formulato la Convenzione, e con i medesimi sentimenti leali il Consiglio Nazionale si propone di applicare le leggi, con il quale io, sul punto di lasciare l'Italia nel momento che il trattato entra in vigore, pur non supponendo possibile un conflitto tra le leggi czecoslovache e l'interesse d'Italia, desidero fare una dichiarazione che deve far parte integrale della Convenzione:

«Nel caso, che il Governo Italiano esprimesse la risoluta convinzione che aicune leggi czecoslovacche sono suscettibili di ledere gli interessi morali del Regno d'Italia, il Consiglio Nazionale si asterrà dal promulgare in Italia tali leggi.

In conseguenza, per consentire al R. Governo di conoscere preventivamente

l'argomento delle leggi czecoslovache e dargli così modo di formulare le even

tuali sue osservazioni, il Consiglio Nazionale comunicherà al Governo di S.M. il

Re d'Italia le leggi medesime, prima di dar loro pubblicazione in Italia. Se entro

quindici giorni dalla ricevuta comunicazione, nessuna risposta perverrà al Con

siglio Nazionale da parte del R. Governo, tali leggi saranno pubblicate».

(l) -Da ACS. Presidenza del Consiglio. (2) -Cfr. Serie V, vol. X, n. 581.
327

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AL REGGENTE L'AMBASCIATA IN RUSSIA, TOMASI DELLA TORRETTA

T. GAB. 1118. Roma, 5 agosto 1918, ore 17.

Telegramma V.S. gabinetto n. 157 (l).

R. governo ha deciso di inviare costì un contingente analogo a quello degli altri alleati. Esso sarà composto di un battaglione con i suoi complementi ed una aliquota di servizi: è già costituito ed in procinto di partire.

328

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, E A PARIGI, BONIN (2)

T. GAB. PER CORRIERE 1119. Roma, 5 agosto 1918, ore 11.

L'ambasciatore del Giappone mi ha comunicato la seguente proclamazione che fa il suo Governo al popolo russo, nell'entrare in azione in Siberia a sostegno dei czeco-slovacchi contro i bolscevichi:

«Il governo giapponese animato da sentimenti di sincera amicizia verso il popolo russo ha sempre coltivato le più vive speranze per il rapido stabilimento dell'ordine in Russia e per un salutare e libero sviluppo della sua vita nazionale. Vi sono ora tuttavia abbondanti prove per dimostrare che gli Imperi dell'Europa centrale, traendo vantaggio dalle condizioni caotiche e senza difesa nelle quali la Russia è stata momentaneamente posta, stanno consolidando il loro potere in quel paese e stanno costantemente estendendo la loro attività nelle possessioni russe di Estremo Oriente. Essi si sono persistentemente occupati del passaggio delle truppe czeco-slovacche a traverso la Siberia. Nelle forze ora opposte a queste valorose truppe prigionieri tedeschi ed austroungarici sono liberamente arruolati ed essi praticamente ne assumono il comando. Le truppe czeco-slovacche, che aspirano ad assicurare un'esistenza libera ed indipendente per la loro razza e lealmente sposano la causa comune degli alleati, giustamente devono avere ogni simpatia e considerazione dai combelligeranti per i quali la loro sorte è materia di gravi e continue preoccupazioni. In presenza del pericolo al quale le truppe czeco-slovacche sono attualmente esposte in Siberia per opera dei tedeschi e degli austro-ungarici gli alleati si sono trovati nella impossibilità di considerare con indifferenza lo sfavorevole corso degli avvenimenti ed un certo numero di loro truppe hanno già avuto ordine di avanzare verso Vladivostock. Il governo degli Stati Uniti, egualmente impressionato della gravità della recente situazione, fece delle proposte al Governo giapponese per un pronto invio di truppe per alleggerire la

pressione che finora pesava sulle forze czeco-slovacche. Il Governo giapponese, ansioso di soddisfare il desiderio del Governo americano ed anche di agire in armonia coi suoi alleati in questa spedizione, ha deciso di procedere subito alla disposizione di forze appropriate per la proposta missione. Un certo numero di queste truppe sarà mandato immediatamente a Vladivostock.

Nell'adottare questa linea di condotta il Governo giapponese rimane fermo nel suo costante desiderio di promuovere relazioni di amicizia duratura con la Russia e col popolo russo e riconferma la sua politica dichiarata di rispettare l'integrità territoriale della Russia e di astenersi da ogni interferenza nella sua politica interna. Esso inoltre dichiara che, appena realizzati gli scopi sopra indicati, ritirerà immediatamente tutte le truppe giapponesi dal territorio russo e lascerà completamente libera la sovranità della Russia in ogni sua manifestazione politica e militare».

Il Governo giapponese per accondiscendere al desiderio del Governo americano ha soppresso nella proclamazione due periodi, l'uno che alludeva alla situazione particolare del Giappone nelle presenti questioni di fronte agli altri alleati, e l'altro che accennava all'eventualità di ulteriori invii di truppe in altre direzioni ove le circostanze lo rendessero necessario.

L'ambasciatore mi ha pure riferito che il Giappone mandava alcune torpediniere a Nicolajevsk alle foci del fiume Amur, contro le navi che i bolceviki avrebbero ivi armato equipaggiandole con prigionieri tedeschi.

(l) Cfr. n. 303.

(2) Ed. in SoNNINO, Diario, cit., pp. 286-287, sotto la data 3 agosto.

329

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, ALL'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE

T. GAB. 1120. Roma, 5 agosto 1918, ore 17.

Mio telegramma gabinetto n. 1113 (l).

Herron è stato avvicinato dal prof. olandese Jesink il quale però apparve subito essere un mandatario del De Fiori e dall'austriaco prof. Singer editore e proprietario della Zeit prima di essere allontanato dall'autorità militare ed in rapporti personali con Wilson.

Herron ha pure avuti colloqui col prof. Bauer dell'università di Zurigo e col deputato svizzero Feigenwinter capo del partito clericale i quali sembra mirassero far associare Vaticano all'azione degli Stati Uniti nel predicare Società delle Nazioni e dargli così veste per intervenire congresso pace. Santo Padre avrebbe desiderato dirigere una lettera al presidente Wilson ma Herron avrebbe declinato trasmettere qualsiasi proposta del genere.

Herron avrebbe egualmente declinato abboccamenti sollecitati da diversi emissari bulgari perché, contrariamente a Wilson, egli non ha simpatia per la Bulgaria.

(l) Cfr. n. 321.

330

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, A PARIGI, BONIN, E A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE (l)

T. GAB. 1121. Roma, 5 agosto 1918, ore 19.

L'ambasciatore del Giappone mi ha comunicato la seguente nota verbale:

«Il Governo del Giappone avendo deciso nominare quale comandante in capo delle forze alleate a Vladivostock il generale Uyehara, attuale capo di Stato Maggiore, mi incarica di domandare al R. Governo di volergli confidare contemporaneamente il comando delle proprie forze che fanno parte della spedizione. In caso di adesione esso desidera che venga accreditato presso il quartiere generale giapponese un ufficiale rappresentante l'esercito italiano».

L'ambasciatore ha aggiunto che supponeva che eguale comunicazione sia stata fatta contemporaneamente a Londra e a Parigi. Egli aveva notizia che il Governo americano aveva già consentito che il comando in capo venisse affidato al Giappone.

Ho risposto che avrei con&ultato Governi alleati. Prego telegrafarmi pensiero di codesto Governo ( 2).

331

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AL MINISTRO PRESSO IL RE DEL MONTENEGRO A PARIGI, MONTAGLIARI

T. GAB. 1125. Roma, 5 agosto 1918, ore 20.

Suo telegramma posta del 30 luglio n. 37 (3) giuntomi oggi. È opportuno che V.S. si adoperi a sconsigliare re Nicola dal dirigere la progettata lettera al Presidente del Consiglio e tanto meno dal pubblicarla.

Quanto alla nomina a Roma del signor Plamenatz è opportuno evitarla e la prego adoperarsi nei modi opportuni a tale effetto poiché egli non sarebbe qui persona grata.

332

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1542/301. Londra, 5 agosto 1918, ore 21,50 (per. ore 9,15 del 6).

Telegramma di V. E. n. 1112 (4). Finora nessuno qui ha più accennato alla questione dell'unicità del coman

(-3) Cfr. n. 299.

( 4) Cfr. n. 316.

do navale. Salvo ordim in contrario di V. E. mi parrebbe preferibile di astenermi dal prendere iniziative al riguardo. Qualora la questione venisse risollevata prenderei per base iniziale l'ultima formula di Versailles sottoponendo naturalmente al R. Governo ogni eventuale modificazione della proposta.

(l) -Ed. in SONNINO, Diario, cit., pp. 287-288. (2) -Per le risposte di Imperiali, Cellere e Bonin cfr. rispettivamente nn. 342. 345 e 354.
333

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO (l)

T. GAB. u. 1540/302. Londra, 5 agosto 1918, ore 22 (per. ore 9,15 del 6).

Telegramma di V. E. gabinetto 1111 (2).

In termini espliciti Balfour mi ha detto che considerandosi vincolato dalle disposizioni della Convenzione di Londra egli non può che uniformarsi all'opinione di V. E. Personalmente è incline ad osservare che l'accettazione della suggerita modificazione non alterante la sostanza della stipulazione dell'art. 15 avrebbe potuto presentare qualche vantaggio non so!o per l'alleanza in generale ma anche per l'Italia. Ma in questo argomento non poteva naturalmente permettersi di discutere e dal momento in cui V. E. era contrario alla modificazione non era più il caso di parlare più oltre della cosa (3).

334

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. U. 1540/302. Washington, [5] agosto 1918, ore... (per. ore 20,35 del 6).

Mio telegramma gabinetto n. 167 (4).

Circa risposta giapponese Folk dopo averne confermato sostanza mi ha aggiunto che Giappone ha designato per la spedizione militare siberiana sua 12a divisione di circa 10.000 uomini affidandone comando al suo capo di Stato Maggiore che è tenente generale. Cina manda a Vladivostok 2000 uomini. Inghilterra ne ha circa 800 e si riserva partenza rimanenza dal Canadà. Piccolo contingente francese sarà sul posto tra pochi giorni. A questo riguardo Folk ci ha detto nettamente che sarebbe gradito al Governo degli Stati Uniti di vedere il contingente italiano raggiungere la spedizione al più presto possibile (5). Apparve ieri qui nella stampa il comunicato ufficiale di cui al mio telegramma n. 167. Ne fu affrettata pubblicazione perché il Giappone avverte che contemporaneamente alla sua risposta pubblica per conto suo l'accordo intervenuto con Washington e la propria dichiarazione rispetto Russia.

( 4) Cfr. n. 319.

(l) Ed. in SONNINO, Carteggio, cit., n. 316.

(2) -Cfr. n. 315. (3) -Ritrasmesso a Parigi e Le Havre con t. gab. 1138 del 7 agosto, ore 20.

(5) Sonnino rispose con t. gab. 1135 del 7 agosto, ore 19: «v. E. può dire a Polk che ufficiali destinati inquadrare elementi italiani in Cina hanno già oltrepassato Mar Rosso con tutto il materiale occorrente al contingente».

335

IL MINISTRO A STOCCOLMA, TOMMASINI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1715/386. Stoccolma, 5 agosto 1918 (per. il 6).

Ministro Svezia ad Helsingfors che è qui in breve congedo, ha detto al mio collega inglese che per aiutare correnti le quali si mantengono in Finlandia contrarie all'invadenza tedesca sarebbe opportuno che le Potenze dell'Intesa dichiarassero che (tanto per sbocco sull'Oceano glaciale, quanto per la Carelia) esse sanzioneranno a suo tempo quell'accordo che potesse intervenire fra Finlandia ed un Governo russo «generalmente riconosciuto». Mi risulta tali idee sono vagheggiate anche in questi circoli governativi nella speranza evitare in tale modo rottura fra Finlandia e Intesa che renderebbe delicata situazione della Svezia e minaccerebbe dare incremento alla supremazia tedesca nel Baltico. A mio avviso, tale concezione è erronea perché prescindendo dal fatto ormai indiscutibile che il piano tedesco in Finlandia è stato determinato da motivi puramente egoistici e mira a tagliare comunicazioni della Russia coll'Occidente, nessuna opposizione del popolo finlandese, nessun riguardo per la Finlandia arresterà Germania. Quest'ultima non esiterà che di fronte difficoltà materiali ed a superiorità delle forze alleate che potrà trovarsi di fronte. Della effettiva capacità di resistenza della Finlandia sarà del resto indice preciso decisione che sarà presa in questi giorni circa monarchia. Non escludo però che i Governi alleati facciano quelle dichiarazioni le quali possono accrescere malumori del popolo contro Germania (l).

336

IL MINISTRO A BERNA, PAULUCCI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1551/47. Berna, 6 agosto 1918, ore 9,10 (per. ore 2,40 del 7).

Il signor Gabrys, delegato del Consiglio Nazionale Supremo di Lituania, è qui venuto da Losanna per fare così a me come ai miei colleghi di Francia Inghilterra e America le seguenti comunicazioni:

La Germania dopo aver dapprima rifiutato il suo consenso si piegherebbe adesso al desiderio della Lituania accettando la candidatura del Duca d'Urach.

Tale atto amichevole avrebbe come conseguenza di rinserrare vieppiù i legami del nuovo Stato col suo potente vicino cui sarebbe proposto un trattato d'alleanza con grande vantaggio sopratutto dal punto di vista economico e finanziario. Nelle conversazioni ufficiose già avvenute si sarebbe accennato pure alla costituzione di un forte esercito lituano che sarebbe istruito e guidato da ufficiali tedeschi. Lo scopo apparente sarebbe quello di difendere il paese

22 -Documenti diplomatici -Serie V -Vol. XI

contro l'evenienza di un assalto nemico, mentre quello pratico sarebbe di combattere i nemici della Germania.

Il Gabrys nell'espormi tale condizione di cose aggiungeva che la maggioranza dell'Assemblea e del popolo sembrerebbero favorevoli ad accettare qualsiasi proposta germanica visto che i paesi dell'Intesa si disinteresserebbero della Lituania. Che se invece, proseguiva il delegato, si sapesse di poter contare sul suo appoggio l'opinione pubblica lituana non si lascerebbe così facilmente influenzare dalla Germania. In una parola il mio interlocutore venendo finalmente alla conclusione mi ha detto di avere avuto dal suo Governo la missione ufficiosa di fare sapere all'Intesa che la Lituania si lusinga che le quattro grandi Potenze sceglieranno la prima e più favorevole occasione per fare un'aggiunta alla dichiarazione di Versailles e proclamare pure per la Lituania quei principi proclamati per gli jugo-slavi, boemi e polacchi.

Mi sono limitato a rispondere che avrei trasmesso la sua domanda a V. E. Ho aggiunto che se nella dichiarazione di Versailles non si parlava della Lituania tutti sapevano però quali fossero gli scopi pei quali si batte l'Intesa e che l'Italia in particolare rappresentava la difesa del principio di nazionalità e del diritto dei popoli di disporre della propria sorte.

Prego V. E. dimettermi in grado di dare una risposta al delegato italiano (1).

(l) Sonnino rispose con t. 876 del 7 agosto, inviato anche a Londra e Parigi: <<Ritengo inopportuno e pericoloso che l'Intesa faccia attualmente una dichiarazione qualsiasi relativamente allo sbocco sull'Oceano glaciale ovvero alla Carella».

337

IL REGGENTE L'AMBASCIATA IN RUSSIA, TOMASI DELLA TORRETTA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1564/163. Kandalaksa, 6 agosto 1918, ore 18,30 (per. ore 12,50 del 7).

Dopo occupazione Arcangelo le Forze alleate si sono spinte verso il sud in direzione di Vologda e ieri sera avevano avanzato per circa 100 chilometri. Facilità con cui sbarco si è effettuato mentre sarebbe stato estremamente facile contrastarlo data situazione e difendibilità del porto, la facilità con cui si compie l'avanzata verso il sud, il facile successo della rivolta che spazzò le autorità massimaliste nonché le festose accoglienze fatte alle truppe alleate dalla popolazione sono venuti a confermare tutte le previsioni fatte sulla situazione politico-militare.

Autorità militare opina che in tempo relativamente breve si potrebbe effettuare a Vologda collegamento fra truppe alleate e czeco-slovacche che debbono ora avanzare in direzione di Perm o Viathi. Per raggiungere questo obiettivo e creare una barriera al dilagare della potenza germanica in Russia ed un fronte che con probabilità attirerebbe Forze tedesche occorrono naturalmente altre truppe alleate. L'ambasciatore degli Stati Uniti rivolge vive premure al suo Governo perché più numerosi soldati americani possano presto giungere qui. A giudizio dei competenti basterebbero 15.000 uomini. Ad Arcangelo si è formato un «Governo del Nord» composto di membri dell'Assemblea costituente eletti dai governatorati del nord. Essi appartengono al partito della « rigenerazione

del popolo russo » che preparò cospirazioni e cambiamento di regime ad Arcangelo e che formò organizzazione segreta nelle provincie del Nord. Ha assunto la presidenza il signor Tchaicovsky, socialista di destra, che ha riputazione di uomo moderato energico ed abile. Un giudizio esatto su questo Governo non è ancora possibile, sia per quanto riguarda qualità e capacità dei suoi membri, sia per quanto riguarda l'accogl,ienza che troverà presso le popolazioni dei sei governatorati che congloba questo Governo del nord. Non può essere per il momento questione di entrare in rapporti ufficiali con esso e tanto meno di riconoscerlo. Nello stesso tempo però è estremamente utile stabilire con esso un certo contatto in vista azione politica militare che alleati hanno intrapreso, nel nord della Russia. In tale stato di cose l'ambasciatore di Francia ha telegrafato al suo Governo invitandolo a prendere in esame l'opportunità di conferirgli il titolo di commissario del Governo francese in Russia. Con questo titolo il signor Noulens stima avere maggiore libertà di movimenti poter entrare in contatto e rapporti di fatto col nuovo Governo senza che ciò implichi rapporti ufficiali da Governo a Governo come sarebbe il caso se conservasse titolo e qualità di ambasciatore. Il signor Lindley già incaricato d'affari d'Inghilterra a Pietrogrado è da poco tempo ritornato in Russia appunto come commissario del Governo britannico per avere massima l!l.bertà nei suoi rapporti coll'autorità politiche ed amministrative russe senza che ciò implichi riconoscimento da parte del suo Governo. Da parte mia giudico molto opportuna la proposta di Noulens e alla mia volta la sottopongo a V. E. per quelle decisioni che crederà del caso. Intanto, appena possibile e tosto che le circostanze locali e considerazioni di diverso ordine lo consiglieranno, queste rappresentanze estere hanno intenzione recarsi ad Arcangelo per riprendere azione politica lasciando naturalmente all'autorità militare piena libertà d'azione per le operazioni belliche. Le comunicazioni con Mosca sono completamente interrotte e ignoriamo decisioni e linee di condotta del Governo massimalista in seguito ai recenti avvenimenti {1).

(l) Per la risposta di Sonnino cfr. n. 352.

338

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, ALL'AMBASCIATORE A WASIDNGTON, MACCHI DI CELLERE

T. GAB 1130. Roma, 6 agosto 1918, ore 20.

R. ambasciatore Tokio preoccupandosi nostra posizione in Estremo Oriente e possibilità per noi essere esclusi da ulteriori iniziative alleati ritiene momento propizio per aggregare alla spedizione economica industriale americana in Russia un gruppo nostri specialisti giovani sicuri abili in modo da non destare rivalità di comando bensì di simpatica disciplinata cooperazione.

Prego telegrafarmi suo parere sulla possibilità attuare simile proposta (2).

(l) -Sonnino rispose con t. ga.b. 1171 del 14 agosto, ore 12: «Autorizzo V. S. assumere, se necessario, titolo Commissario del governo italiano in Russia.». (2) -Per la. risposta. di Cellere cfr. n. 366.
339

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A TOKIO, CUSANI CONFALONIERI, E A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE

T. GAB. 1131. Roma, 6 agosto 1918, ore 21.

Questa ambasciata d'Inghilterra mi ha informato (l) che da notizie pervenute al suo Governo dal proprio rappresentante a Tokio risulta che la posizione delle truppe czeche ora operanti contro le forze bolceviche è estremamente critica e può facilmente diventare disastrosa.

L'ambasciatore d'Inghilterra a Washington ha avuto istruzioni di prospettare al Governo degli Stati Uniti l'importanza di un'azione immediata e di esprimere la speranza che esso voglia chiedere al Governo giapponese di prendere immediate misure per migliorare la situazlonP.. tacendo presente che tale questione è diversa da quella dell'intervento e va risoluta prima.

(Per Tokio). Codesto ambasciatore d'Inghilterra ha avuto istruzioni di informare il Governo giapponese dell'azione inglese a Washington e di esprimere la speranza che esso si renda conto della situazione la quale richiede immediati provvedimenti che esso solo è in grado di adottare.

(Per tutti). Prego V. E. appoggiare azione di codesto suo collega inglese (2).

340

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AL MINISTRO A CRISTIANIA, MONTAGNA

T. GAB. 1132. Roma, 6 agosto 1918, ore 20.

Questo ambasciatore di Russia mi ha detto che suo collega di Londra ha segnalato al Governo inglese risultargli in modo sicuro che esistono dei rapporti personali ed una corrispondenza privata tra barone Pilar incaricato d'affari di Russia in Norvegia e rappresentanti a Cristiania dei paesi nemici specialmente Germania.

Prego V. S. concertarsi coi colleghi alleati sui possibili provvedimenti da adottare telegrafandomene (3).

341

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO (4)

T. GAB. 1546/413. Parigi, 6 agosto 1918, ore 21 (per. ore 5,25 del 7).

Telegramma di V. E. n. 1111 (5).

Chiesi stamane come di mia iniziativa a Berthelot se egli avesse notizia delle pratiche fatte a Londra dal Governo belga per conto della Santa Sede. Egli mi risposte affermativamente e che analoghe pratiche erano state fatte qui, ma che Pichon aveva risposto in modo breve e reciso che la cosa riguardava il Governo italiano col quale il Governo francese aveva preso degli impegni cui non intende mancare e che non gli spetta di modificare.

Berthelot si diceva sorpreso che Governo belga si fosse incaricato di quella commissione. Aggiunse che se egli fosse stato in carica quando Governo belga rispose in ritardo alla nota pontificia avrebbe impedito che risposta fosse data non dovendosi a suo avviso ammettere passo separato di quel genere (1).

(l) -Con memorandum del 5 agosto, non pubblicato. (2) -Per le risposte di Cellere e Cusani cfr. nn. 357 e 367. (3) -Per la risposta cfr. n. 351.

(4) Ed. in SONNINO, Carteggio, cit., n. 319

(5) Cfr. n. 315.

342

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1547/303. Londra, 6 agosto 1918, ore 22 (per. ore 5,10 del 7).

Telegramma di V. E. n. 1121 (2).

Cecil non ricordava bene se comunicazione giapponese era stata fatta al Foreign O!iice. Questo Governo però erasi già in anticipazione più volte dichiarato pronto ad accettare comandante in capo giapponese. Ufficiale di collegamento britannico al quartiere generale giapponese è stato già nominato.

343

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1721/846. Londra, 6 agosto 1918 (per. il 7).

Telegramma di V. E. n. 852 (3).

Cecil mi ha confermato oggi quanto mi aveva fugacemente accennato Sykes (ora partito in congedo) e cioè che ritardata partenza per Palestina era forse conseguenza prolungato incognito assunto da Soragna di fronte autorità britanniche in Egitto, nonché probabili equivoci circa estensione sua missione, ecc. Comunque a quest'ora tutto deve essere regolato in seguito recentissime mie rappresentazioni Ba.lfour, questo Governo riconoscendo pienamente che situazione nostro rappresentante debba essere perfettamente pari a quella rappresentante francese, ha impartito ad Allenby definitive istruzioni alle quali generale ha già risposto di uniformarsi. Resta dunque inteso che, nei limiti zona internazionale, Soragna dovrà avere per quanto concerne affari italo-palestiniani posizione trattamento ecc. pari a quelli di Picot per affari franco-palestiniani, entrambi essendo a tale scopo addetti al quartiere generale. Naturalmente nostro rappresentante non avrà ad ingerirsi nelle questioni siriane e d'interesse soltanto francese.

(-2) Cfr. n. 330.

Ceci! ha dato istruzioni a Graham di telegrafare a codesto incaricato d'affari

istruzioni per opoprtuna comunicazione a V. E.

A scanso ogni equivoco sarò grato a V. E. significarmi quando comunica

zione le sarà fatta, se termini medesima sono essenzialmente conformi a quan

to fu detto a me (1).

(l) -Ritrasmesso a Londra e Le Havre con t. gab. 1139 del 7 agosto. ore 20. (3) -Cfr. n. 305.
344

IL REGGENTE L'AMBASCIATA IN RUSSIA, TOMASI DELLA TORRETTA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1735/164. Kandalaksa, 6 agosto 1918 (per. il 7).

Dopo permanenza tre giorni a Murmansk capi missione hanno fatto ritorno a Kandalaksa donde al momento opportuno partiranno per Arcangelo. V. E. intanto per evitare disguidi vorrà continuare ad indirizzare i telegrammi a Murmansk donde verranno poi inoltrati alla nostra residenza. Durante il mio soggiorno a Murmansk comando della piazza mi rivolse domanda di mettere a sua disposizione quei sudditi italiani militari e civili che avessero conoscenza della lingua russa o inglese per essere impiegati come interpreti fino all'arrivo del battaglione italiano e per trovarsi sul posto al momento dell'arrivo di esso. Non essendo in corrispondenza col generale Romei per interruzione di ogni sorta di comunicazioni e trattandosi di provvedimento urgente e temporaneo, sotto la mia responsabilità ho creduto dovere aderire alla richiesta fattami e prendere seguenti provvedimenti: ho messo a disposizione del comando inglese R. sudditi richiamati alle armi Campelli e Artom che conoscono il russo. Caporale Guagni giunto Murmansk come corriere militare che conosce russo francese inglese è stato parimenti messo a disposizione comando inglese. Nello stesso tempo militare irrendento Suppan che conosce il russo e che avrebbe dovuto arruolarsi è stato ugualmente messo a disposizione comando stesso. Se e quando possibile avrò cura informare generale Romei. Apprendo ora che commissario inglese restato sofferente a Murmansk raggiungerà possibilmente corpo diplomatico ad Arcangelo.

345

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1552/169. Washington, 6 agosto 1918, ore... (per. ore 2,15 dell'8).

Telegramma di V. E. n. 1121 (2).

Informai già in passato V. E. che il Governo degli Stati Uniti aveva annuito al comando giapponese della spedizione siberiana (3). Analoga domanda del

Giappone agli alleati è perciò conseguente a siffatto consenso. Nel mio telegramma gabinetto n. 168 (l) ho manifestato parimenti che questo Governo stimola l'invio del nostro contingente al più presto... (2) il suo pensiero rispetto la seconda parte della nota verbale di codesto ambasciatore giapponese. Interrogherò comunque domani più esplicitamente Polk rispetto l'invio rappresentanti l'esercito americano al quartier generale giapponese.

(l) -Per la risposta di Sonnino cfr. n. 414. (2) -Cfr. n. 330. (3) -Cfr. n. 297.
346

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AL CONSOLE GENERALE A ZURIGO, CIAPELLI (3)

L. CONFIDENZIALE. Roma, 6 agosto 1918.

Ho ricevuto ieri la Sua del 1° agosto (4) che mi riferisce quanto Le comunicò Don Ronchail. Non mi pare che vi sia alcun nuovo elemento che possa conferire i caratteri di serietà al tentativo, togliendogli quella apparenza insidiosa che Le rilevavo nella mia risposta (5) alla Sua prima lettera del 10 giugno (6).

Attenderò le informazioni che V. S. contava assumere a Coira sul conto del dr. St[einhause]r (7). A ogni modo escludo fin da ora la concessione di qualunque salvacondotto o passaporto per l'Italia al personaggio austriaco di cui si fa cenno. Né vedo la opportunità di alcun viaggio dello stesso dr. St[einhause]r a Roma o in Italia, potendo egli ove ne sia il caso fare qualunque comunicazione in via riservatissima e personale al R. ministro in Berna marchese Paulucci.

347

APPUNTO DEL RAPPRESENTANTE NELLA COMMISSIONE INTERALLEATA PER LA STAMPA E PROPAGANDA, OJETTI (8)

N. 895. Italia, 6 agosto 1918.

La Missione Militare francese mi ha dato, per conoscenza, questo elenco di proposte francesi per un accordo col Governo italiano per l'arruolamento dei nostri prigionieri polacchi.

l) Arruolare in Italia quei prigionieri di guerra galiziani che domandassero di combattere sotto la bandiera polacca.

2) Scegliere, secondo la richiesta del Comando Supremo, un certo numero di polacchi d'Austria (Galiziani), per le squadre di fraternizzazione coi loro compatrioti nell'esercito austriaco.

(-1) Cfr. n. 334.

3) Mandare sul fronte italiano un distaccamento dell'Armata polacca autonoma, quando questa Armata sarà aumentata con gli elementi polacchi d'Austria, che dovrebbero normalmente essere misti agli altri polacchi provenienti da tutte le altre provincie polacche.

Il Governo francese manderebbe un ufficiale francese per definire col Go

verno italiano e col Comando Supremo questi punti.

Ho risposto che la questione, essendo prima di tutto politica, esorbita dalle competenze di questa Commissione; e che secondo la mia versonale opinione, sarebbe prima opportuno definire a Roma la questione politica e poi mandare in Italia l'ufficiale francese ecc.

Mi permetto di far notare che in queste proposte non si tiene conto dello scambio di volontarli scelti fra i nostri prigionieri polacchi e di soldati polacchi già combattenti in Francia: scambio opportunamente se non erro, suggerito da

S. E. l'on. Orlando.

Nemmeno si definisce l'importanza del distaccamento dell'Armata polacca che alla fine dovrebbe venire a combattere sul nostro fronte; nè il tempo in cui esso verrebbe.

Daremmo, insomma molto più di quel che riceverenuno.

(2) -Gruppi indecifrati.

(3) Ed. in SoNNINO, Carteggio, cit., n. 318.

(4) -Cfr. n. 308. (5) -Cfr. n. 77. (6) -Cfr. n. 46. (7) -Cfr. n. 394. (8) -Da ACS, Presidenza del Consiglio; il destinatario del documento non è indicato.
348

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, ALL'AGENTE E CONSOLE GENERALE AL CAIRO, NEGROTTO CAMBIASO

T. 878. Roma, 7 agosto 1918, ore 15.

Prego V. S. informarsi riservatamente se costà si stiano effettivamente costituendo quattro reggimenti ebraici destinati Palestina. Mancherebbe comandante di uno di essi ed ingegnere Ettinger che arriverà costà con missione sionisti americani ha detto a delegato italiano Levi Bianchini che sarebbe desiderabile offerta da parte nostra di un colonnello od ufficiale superiore ebreo per comandarlo. V. S. vorrà esprimermi suo parere in proposito indicandomi eventuale modalità attuazione. V. S. potrà se del caso parlarne riservatamente con Levi Bianchini cui arrivo dovrebbe essere prossimo (1).

349

IL REGGENTE L'AMBASCIATA IN RUSSIA, TOMASI DELLA TORRETTA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. R. 1554/166. Kandalaksa. 7 agosto 1918, ore 17,05 (per. ore 1 dell'8).

Come è a cognizione di V. E., comando in Capo delle forze alleate sbarcate a Murmansk è affidato all'autorità militare inglese. L'ambasciatore di Francia

ha telegrafato al suo Governo proponendo che presso Comando inglese venga istituito Stato Maggiore interalleato. Per ovvie ragioni proposta appare molto opportuna e di essa do comunicazione a V. E. in considerazione della prossima partenza dall'Italia di un nostro contingente (1).

(l) Per la risposta di Negrotto cfr. n. 373.

350

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, A PARIGI, BONIN, A TOKIO, CUSANI CONFALONIERI, E A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE

T. GAB. 1137. Roma, 7 agosto 1918, ore 19.

(Meno Tokio). Mio telegramma gab. 1121 (2). Ho telegrafato quanto segue al R. ambasciatore a Tokio:

(Per tutti). Autorizzo V. E. informare codesto Governo che il Governo italiano consente che il contingente italiano in Siberia sia messo alle dipendenze del comando giapponese. Il contingente italiano sarà comandato dal colonnello Fassini Camossi.

(Solo Tokio). Come ufficiale italiano accreditato presso quartiere generale giapponese Ministero Guerra suggerisce codesto addetto militare se V. E. non ha obiezioni, altrimenti uno degli ufficiali facenti parte del contingente. Prego telegrafarmi (3).

351

IL MINISTRO A CRISTANIA, MONTAGNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. CONFIDENZIALE 1563/4. Cristiania, 7 agosto 1918, ore 19 (per. ore 14,15 dell'8).

Telegramma di V. E. gab. n. 1132 (4).

Il ministro d'Inghilterra mi ha detto oggi risultargli esatta in modo irrefutabile informazione circa questo incaricato d'affari di Russia. Mi ha aggiunto che sinora rapporti e corrispondenza del conte Pilar con i locali rappresentanti nemici non avrebbero avuto alcun carattere politico. È d'altra parte fuori dubbio che il diplomatico russo va intrattenendo tali contatti illeciti allo scopo di ottenere reintegrazione possesso delle sue grandi proprietà nelle provincie baltiche russe ed il libero ritorno in esse. Il collega britannico mi ha fatto presente non aver potuto ragguagliare in proposito colleghi alleati a cagione carattere segretissimo e delicato delle informazioni che egli teneva coll'obbligo di non farne parte ad alcuno e soprattutto per potere continuare a seguire da presso

(-4) Cfr. n. 340.

le illecite relazioni dell'incaricato d'affari russo coi nemici senza promuovere alcun sospetto in quelli, solo cosi potendosi appurare se conte Pilar si renda colpevole di atti di vera slealtà politica. Per tale ultimo motivo ministro d'Inghilterra suggerisce soprassedere per ora da qualsiasi provvedimento collettivo formale verso il sospetto agente diplomatico russo.

(l) -Nel ritrasmettere questo telegramma al ministro della Guerra e al Comando Supremo con t. 11947 dell'S agosto, Sonnino aggiunse la seguente richiesta: «Prego farmi conoscere decisioni di V. E. in argomento. Per conto mio sono favorevole alla proposta del marchese Torretta». Per la risposta del Comando Supremo cfr. n. 381. (2) -Cfr. n. 330. (3) -Dall'esame della corrispondenza telegrafica non risulta che Cusani abbia risposto.
352

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO. AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, E A PARIGI, BONIN, E AL MINISTRO A BERNA, PAULUCCI

T. GAB. 1141. Roma, 7 agosto 1918, ore 20.

(Per Berna): Ho comunicato il contenuto del telegramma della S. V. gab. 47 (l) ai RR. ambasciatori a Londra e Parigi aggiungendo quanto segue:

(Parigi e Londra): R. ministro a Berna telegrafa quanto segue:

« Gab. 47. Il signor Gabrys, delegato... etc. (come nel telegramma gab.

n. 1551/47 da Berna) ~. (Per tutti): Prego farmi conoscere avviso di codesto Governo (2). La mia impressione personale è che si tende qui dal Governo lituano a fare

l'incanto tra le parti belligeranti, per meglio assicurarsi da entrambi concessioni e compromissioni favorevoli e sconsiglierei ogni precipitata dichiarazione di appoggio e di riconoscimento, sovratutto nell'attuale fase della situazione russa e del tentativo degli alleati di consolidarvi un movimento di arresto all'invadenza germanica e al disfacimento bolcevico.

353

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1558/305. Londra, 7 agosto 1918, ore 22 (per. ore 11,11 dell'8).

A proposito Palestina, attribuzioni speciali Picot negli affari Siria eventuale avanzata in Siria, ecc. Cecll mi disse che la prospettiva di tali operazioni ha prodotto fermento abbastanza intenso fra arabi i quali comincerebbero quasi a dubitare della sincerità delle promesse loro fatte nei noti accordi per indurii a ribellarsi Turchia. Per tale motivo ed anche in vista del fatto sempre più tangibile della concordanza fra idee disposizioni gradatamente accreditatesi oggi ln Inghilterra e nel mondo e quelle prevalenti all'epoca stipulazione accordi franco-britannici egli chiamato ora sopraintendere trattazione questione vicino Oriente ritiene opportuno limitare e indebolire (whittle down) sensibilmente accordi predetti mediante qualche formula affermante disinteresse antiannes

sionistico da ambo le parti. Per il momento non fu presa alcuna decisione definitiva e per conseguenza nessuna conversazione è stata iniziata con Parigi eccetto che qualche generale accenno nei colloqui Sykes con Picot mio telegramma 262 (1). Di tutto ciò egli desiderava però informarmi confidenzialmente perché ne riferissi a V. E. Aggiunse che del resto le sue idee riguardo noti accordi per Turchia asiatica sono già note a V. E., cui ebbe a manifestarle nei colloqui dello scorso anno. Per parte mia rinnovai in tesi generale a Cecil l'insistente osservazione già rivolta a Balfour su necessità assoluta tenere! al corrente di tutte le conversazioni che si svolgeranno a riguardo di un argomento che rappresenta per noi interesse di primaria importanza.

(l) -Cfr. n. 336. (2) -Per le risposte cfr. nn. 363 e 377.
354

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1560/415. Parigi, 8 agosto 1918, ore 21 (per. ore 5,50 del 9).

Telegramma di V. E. n. 1121 (2).

Ad uguale comunicazione fatta a questo Governo dall'ambasciata giapponese, è stato risposto che il Governo francese non aveva difficoltà ad affidare al Giappone il coma~ndo delle proprie forze che fanno parte della spedizione.

355

L'AGENTE E CONSOLE GENERALE AL CAIRO, NEGROTTO CAMBIASO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1730/266. Bulkeley Ramleh, 8 agosto 1918 (per. l'8).

Ho avuto oggi colloquio con generale Clayton capo ufficio politico venuto appositamente da Gerusalemme per risolvere questione Soragna. Mi disse che quest'ultimo aveva fatto ottima impressione e che, in seguito a schiarimenti ricevuti da Londra. era sparito equivoco sul carattere sue mansioni. Soragna e due suoi colleghi partiranno domani con lui e saranno presentati al generale Allenby. Unico punto ancora da regolare essere quello della loro residenza poiché il fatto di occupare la sede del consolato avrebbe potuto dare impressione che si fosse venuto meno al divieto del generale Allenby sul funzionamento dei consolati. Essi potrebbero, a suo dire, abitare antica casa prossima al consolato ma aggiunse ritenere che la piccola questione potrebbe essere risolta facilmente.

Banco di Roma.

Clayton mi dichiarò che principio adottato era quello dello statu quo e che unico nuovo banco in Palestina, la Anglo-egiziana, si occupava esclusivamente operazioni ed amministrazione esercito. Tuttavia Allenby per farci cosa gradita avrebbe telegrafato Londra per chiedere se un istituto che avesse fatto

(1} Cfr. n. 204.

pratiche per aprire una sede in Palestina fosse o no da considerarsi come di nuova istituzione. Decisione sarebbe presa secondo risposta. Clayton mi parve personalmente ben disposto. Occorre dunque agire d'urgenza a Londra (l).

(2) Cfr. n. 330.

356

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO (2)

T. GAB. S. 1572/171. Washington, 8 agosto 1918, ore... (per. ore 9,55 del 10).

Telegrammi di V. E. Gabinetto n. 1105, 1113 e 1120 (3).

Ho chiesto a Polk senza preamboli quale veste avesse il prof. Herron in Svizzera. Mi ha risposto che non ha veste né ufficiale, né ufficiosa e che agisce e corrisponde di sua iniziativa con carattere assolutamente personale. Herron non conosce Wilson che non ha mai v:ùuto. Gli mandò in passato un suo libro e da allora, come ogni altro cittadino amerìcano all'estero, fa pervenire al Dipartimento di Stato pel tramite della legazione degli Stati Uniti impressioni personali ed informazioni sui pareri delle persone che avvicina. Ho detto allora a Polk che ciò stante il Dipartimento di Stato sapeva certamente di uno schema di proposte per eventuali negoziati di pace sottoposto all'Herron dal giornalista De Fiori; schema che sarebbe sembrato all'Herron troppo imprecisato rispetto alla questione dell'est ma tale da poter costituire una base di discussione per quanto concerneva l'Occidente; schema nel quale, da ultimo, rispetto all'Italia si proponevano semplici rettifiche di frontiera e intorno al quale Herron si era intrattenuto col R. ministro a Berna.

Quest'ultimo fatto qualora Herron avesse avuto veste di interpretare pensiero del presidente della Repubblica mi avrebbe indotto a dichiarare categoricamente in nome mio che Italia non avrebbe potuto accettare mai neanche come punto di partenza di qualsiasi discussione la tendenziosa formula tedesca implicante negazione dei noti nostri postulati di guerra. L'esplicita affermazione fatta sul carattere personale delle attività di Herron poteva far sembrare meno necessaria siffatta dichiarazione che, ad ogni modo, presentandosi l'occasione, mi giovava riconfermarla con preghiera di prenderne atto. Ho detto poi a Polk che indipendentemente da ciò credevo rendergli servigio rivelandogli ad ogni buon fine che De Fiori, del quale ho riassunto il passato, è persona sommamente spregevole e che il fatto di essere munito di un passaporto militare speciale firmato da Ludendorff rivela quale padrone egli serva realmente ed a quali intrighi si presti. Di tutto ciò Polk ha preso nota con grande interesse. Nel mio colloquio ho evitato a bella posta mostrarmi al corrente delle informazioni fornite a Paulucci de' Calboli dal suo collega americano e perciò anche del fatto che l'opinione sulla accettabilità condizionata del piano proposto dal

De Fiori sarebbe partita da qui. L'ho evitato sia per il dubbio che quelle rivelazioni avessero avuto carattere confidenziale e amichevole sia perché scopo che mi prefiggevo veniva ugualmente raggiunto attribuendo personalmente a Herron l'opinione che occorreva demolire. Da altri rilievi di Polk che mi ha accennato egli stesso spontaneamente ad altre persone citate con suo telegramma 1120 gab., colle quali Herron mantiene contatto ho riportato impressione che quest'ultimo rientra nella categoria non esigua di americani all'estero che vantando studi e conoscenze e relazioni si sono offerti ad un servizio di approcci e informazioni che per affluire da ogni parte non sono la ragione ultima di talune persistenti indeterminatezze dannose di questo Governo che se invece Herron avesse realmente in Svizzera quel mandato ufficioso che Polk ha negato, la conversazione odierna sarebbe sempre valsa a svalutarne le conclusioni in quanto fossero pregiudizievoli agli interessi italiani.

(l) Nel ritrasmettere questo telegramma a Imperiall con t. 891 del 9 agosto, ore 21, Sonnino aggiunse la seguente istruzione: «Occorre c11e V. E. agisca d'urgenza costà>>. Per la risposta cfr. n. 383.

(2) Ed. in SONNINO, Carteqgio, cit., n. 320.

(3) Cfr. nn. 309, 321 e 329.

357

L'AMBASCIATORE A TOKIO, CUSANI CONFALONIERI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1573/88. Tokio, 9 agosto 1918, ore 5,30 (per. ore 10,35 del 10).

Telegramma di V. E. 1131/14 (1).

Quantunque già sapessi che il mio collega inglese aveva ricevuto da questo ministro degli Affari Esteri risposta che conveniva attendere decisione del Governo americano, ho fatto immediatamente passi in appoggio e ciò per evitare apparenza di scarsa premura da parte nostra. Vice ministro degli Affari Esteri mi ha confermato tale risposta. Forse legittimo orgoglio da parte dell'Inghilterra e della Francia può talvolta rendere loro meno chiara la realtà. Preponderanza americana aumenta per ineluttabile impulso degli interessi giapponesi. Ogni nuova prevedibile ripulsa alla quale alleati si espongano qui rinforza tale preponderanza. Credo che noi italiani siamo in posizione di fare opera efficace raccomandando prudenza e concordia ed in questo senso mi sono sino ad ora regolato.

358

IL MINISTRO PRESSO IL GOVERNO BELGA A LE HAVRE, CARIGNANI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1569/19. Le Havre, 9 agosto 1918, ore 20,10 (per. ore 0,30 del 10).

Telegrammi di V. E. nn. 1111/9 (2), 1138/10 (3), 1139/11 (4). Ho avuto una conversazione stamane col ministro degli Affari Esteri a proposito [della domanda] rivolta a Londra per modificare art. 15 del trattato

di Londra del 1915. Governo belga si sarebbe deciso a quelle pratiche non solo per fare cosa gradita al Sommo Pontefice ma anche per evitare nell'interesse dell'alleanza in generale proteste che il clero belga si prepara ad elevare contro detto articolo.

Amichevolmente e come [iniziativa] mia, ho risposto che sarebbe stato preferibile che il Governo belga prima di accettare incarichi del cardinale Gasparri avesse consultato V. E. anche per non fare un passo che rimarrà senza effetto non potendo il R. Governo consentire discussione modificazione deiJ. trattato in parola nè stabilire pericoloso precedente.

In seguito a ciò ministro degli Affari Esteri si è mostrato dolentissimo che passi fatti possano essere interpretati sfavorevolmente da noi e mi ha pregato rassicurare V. E. al riguardo.

(l) -Cfr. n. 339. (2) -Cfr. n. 315. (3) -Cfr. n. 333, nota 3. (4) -Cfr. n. 341, nota l, pag 279.
359

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, ALL'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN

T. GAB. 1148 (1). Roma, 9 agosto 1918, ore 21.

Questa ambasciata d'Inghilterra mi comunica il testo della dichiarazione che il Governo inglese ha diretto al popolo russo (2).

Prego telegrafarmi se Governo francese si propone di dirigere analogamente una dichiarazione al popolo russo ed in quali termini.

360

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, E A PARIGI, BONIN, E AL MINISTRO A STOCCOLMA, TOMMASINI

T. GAB. 1149. Roma, 9 agosto 1918, ore 20,20.

Questo incaricato d'affari d'Inghilterra mi ha comunicato il testo di una dichiarazione fatta dal Governo inglese alla Finlandia per dissipare qualsiasi

«Your Allles have not forgotten you. W e remember ali the servlces whlch your herolc Armles renctered us In the early years of the war. We are comlng as frlends to help you to save yourselves !rom dlsmemberment and destruction at the hands of Germany who ls try!ng to enslave your people and to use the great resources of your country for her own ends, but we wish solemnly to assure you that, while our troops are enter!ng Russia to assist you In your struggle agalnst Germany, we shall not retaln one foot of your terr!tory. We deplore the clvll war that dlvldes you and the internai dlssensions that facilitate the German plana ot conquest, but we have no intention of imposing on Russia any polltlcal system. The destlnles of Russia are In the hands of the Russian people. It ls !or them and for them alone to decide thelr form of Government and to find a solution for thelr soclal problema. Peoples of Russia! Your very exlstence as an lnctependent nation ls at stake. The l!bertles you have won In the revolutlon are threatened with extlnction by the !ron hand of Germany. Rally round the banner of freedom and independence that we who are stili your allles are ra!slng In your mldst, and secure the trlumphs of those two great prlnclples wlthout wh!ch there can be no lastlng peace or rea! liberty of the world. Peoples of Russia, we want not only to stem German penetratlon but to brlng economie rel!ef to your rulned and su1ferlng country. Some supplies we have sent and there are more to follow. It ls our wlsh to ald the development

men che favorevole impressione causata nell'opinione pubblica finlandese dalla presenza di truppe alleate nella costa di Murmansk. Il Governo inglese si scusava di non aver potuto consultare preventivamente gli alleati per l'urgenza della cosa.

Conformemente a quanto significavo nel mio telegramma n. 876 (l) ho detto all'incaricato d'affari d'Inghilterra che per conto mio ritenevo oggi invece inopportuna e pericolosa qualsiasi dichiarazione relativa alla Finlandia specialmente per quanto riguarda le sue aspirazioni alla Carella ed alla costa sul Mare Glaciale non solo per la questione in se stessa ma anche per la non buona impressione che avrebbe potuto avere nella massa dei benpensanti russi ogni favoreggiamento alla disgregazione territoriale dell'antico Stato russo.

(l) -Per la risposta cfr. n. 377. (2) -La dichiarazione era la seguente:
361

IL MINISTRO PRESSO IL GOVERNO BELGA A LE HAVRE, CARIGNANI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1565/20. Le Havre, 9 agosto 1918, ore 22 (per. ore 0,35 del 10).

Telegramma di V. E. Gabinetto n. 1091 (2) e mio t. gab. 18 (3).

Il Governo belga tuttora ignora la riunione della conferenza internazionale socialista che per altro pare non avrà luogo per ora. Vandervelde si dimostra riservato in proposito. Qualora la conferenza fosse tenuta ed egli pensasse di recarvisi, la sua permanenza al Gabinetto diverrebbe impossibile. La questione dei passaporti probabilmente non si presenterà poiché i pochi socialisti belgi i quali intendono andare alla conferenza, si trovano nel Belgio, in Olanda e quindi non chiederebbero il passaporto al Governo belga.

362

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1568/307. Londra, 9 agosto 1918, ore 22,05 (per. ore 4,50 del 10).

Mio telegramma n. 294 (4).

n primo ministro comunicò ieri a Henderson il rifiuto del Gabinetto di guerra alla concessione di passaporti alla deputazione britannica che voleva recarsi in Svizzera per conferire con Troelstra.

o! the industriai and natura! resources of your country, not to exploit them for ourselves; to restare the exchange of goods, to stimulate agriculture, and to enable you to take your rlghtful piace among the free nations of the world. Peoples of Russia, unite wlth us In defence of your llbertles. Our own destre ls to see Russia strong and free, and then to retlre and watch the Russlan people work out lts destlnles in accordance w!th the freely expressed wlshes o! the people ».

(l) -Cfr. n. 335, nota l. (2) -Cfr. n. 277. (3) -Cfr. n. 292. (4) -Cfr. n. 287.
363

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1571/310. Londra, 9 agosto 1918, ore 22,05 (per. ore 10,20 del 10).

Telegramma di V. E. gabinetto n. 1141 (1).

Graham mi ha detto che la prima impressione di Balfour sulla portata

e tendenza delle comunicazioni di Gabrys coincide appieno con quella di V. E.

Qualora si decisse qui dare risposta si entrerà previamente in consultazione con

gli alleati.

364

L'AMBASCIATORE A TOKIO, CUSANI GONFALONIERI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1746/90 GAB. (2). Tokio, 9 agosto 1918 (per. il 10).

Contingente americano settemila uomini imbarcato. Arriverà Vladivostok verso 25 corrente. Inghilterra senza attendere arrivo truppe giapponesi ha inviato aiuto nostri alleati in direzione Usuri 500 soldati del suo contingente sbarcato Vladivostok.

365

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. S. 1581/172. Washington, 9 agosto 1918, ore... (per. ore 9,10 dell'11).

È stato convenuto ultimamente fra la Santa Sede e il Governo cinese l'istituzione in Pechino di una nunziatura apostolica e a coprirvi carica di nunzio fu proposto dal Vaticano e accettato dal Governo cinese Giuseppe Petrelli. Me ne ha informato testè l'assistente del Segretario di Stato per gli affari d'Oriente signor Long il quale ritenendolo, giustamente, di non poca importanza per il

R. Governo, mi ha aggiunto che secondo notizie in possesso del Governo degli Stati Uniti Petrelli già segretario del padre Agius delegato apostolico alle isole Filippine, sarebbe grande amico personale del principe Blilow che gli avrebbe procurato in passato nomina presso delegato apostolico. Durante permanenza alle Filippine si mantenne in continui ed intimi rapporti col ministro di Germania a Pechino von Hintze oggi ministro degli Affari Esteri. Coincidenza istituzione nunziatura a Pechino e nomina Petrelli coll'avvento al potere di von Hintze genera ciò stante considerazioni e autorizza supposizioni gravi che signor Long mi ha lasciato intendere non sfuggono qui. Questo Governo ne è

anzi preoccupato tanto che ha pregato Governo cinese riprendere in esame questione gradimento nomina Petrelli. Long nel comunicarmelo ha tenuto aggiungere che naturalmente l'Italia può contare sull'appoggio degli Stati Uni~i in qualunque passo R. Governo stimasse fare dal canto suo rispetto alla nomina stessa. L'ho assicurato che mi sarei affrettato di fargli conoscere ciò che avesse piaciuto V. E. telegrafarmi al riguardo (l).

(l) -Cfr. n. 352. (2) -Partito come telegramma di gabinetto è stato protocollato in arrivo nella serie ordinaria.
366

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T.GAB. 1579/173. Washington, 9 agosto 1918, ore... (per. ore... dell'11).

Telegramma di V. E. gabinetto n. 1130 (2).

Comunicato ufficiale americano circa azione Stati Uniti in Siberia diramato stampa e da me segnalato a V. E. nel mio telegramma n. 167 gab. (3) (ne trasmetto per corriere testo che ad ogni buon fine è noto R. rappresentante a Londra) chiude così: «Governo degli Stati Uniti spera e confida che Governi con i quali è associato verranno prestar ovunque sia necessario o possibile loro aiuto attivo per esecuzione di questo piano militare ed economico». Con ciò si veniva ammettere, in contrasto col silenzio tenutone nel precedente memorandum (mio telegramma n. 153 gab.) (4), cooperazione altrui anche alla spedizione economica-industriale americana in Russia. Onde valutare esattamente portata di questa ammissione e paterne riferire tempestivamente a V. E. per i provvedimenti del caso avvicinai Polk chiedendogli se parole comunicate ammettessero offerta spontanea da parte Governi alleati di elementi proprii per una pronta cooperazione che non dubitavo sarebbe stata sommamente gradita al mio Governo di prestare. Poli\: non seppe troppo che dire. Come sempre, trattandosi di interpretare parole dettate personalmente da Wilson, egli preferì astenersi promettendo rispondermi in breve tempo. A una seconda mia visita si disse che eguale domanda essendogli stata rivolta da questo rappresentante inglese e giapponese aveva riferito espressamente a Wilson del quale attendeva decisione. Ieri in seguito telegramma di V. E. cui rispondo avendolo avvicinato nuovamente mi disse presidente Wilson non si era ancora pronunziato ma che poteva essere questione di brevissimo tempo. Si dovrebbe escludere che di fronte questo passo conseguente alle sue stesse parole Wilson si tiri indietro. Che ciò si creda anche in Inghilterra lo dimostrano le dichiarazioni fatte ieri ai Comuni da sir Robert Cecil secondo le quali cooperazione alleati si dà colà per scontata. Converrebbe perciò provvedere ad ogni buon fine in guisa da tenersi pronti dichiarare forme e misura nostra cooperazione. Mi riservo naturalmente telegrafare appena Polk parlerà (5).

23 -Documenti diplomatici -Serie V -Vol. XI

(l) -Sonnino rispose con t. gab. 1167 del 12 agosto, ore 20: «Non ritengo per ora il caso intervenire, data anche speciale situazione dell'Italia verso la Santa Sede, nella questione della nomina del nunzio a Pechino». Cfr. anche n. 421. (2) -Cfr. n. 338. (3) -Cfr. n. 319. (4) -Cfr. n. 237. (5) -Cfr. n. 401.
367

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1578/174. Washington, 9 agosto 1918, ore ... (per. ore 9,30 dell'11).

Telegramma di V. E. gabinetto n. 1131 (l).

Folk ha detto a me e incaricato d'affari inglese che era già nota a questo Governo la posizione critica delle truppe ceche; che a questo riguardo è imminente congiungimento a Vladivostok dei contingenti armati alleati; che truppe americane saranno colà in brevissimo tempo e che Giappone dal canto suo sta adottando provvedimenti immediati. In queste condizioni Folk non sapeva quali maggiori pressioni fossero da farsi a Tokio nè sapeva che cosa intende il Governo inglese facendo del miglioramento della situazione una questione diversa da quella della spedizione armata che si propone appunto di portare rimedio immediato alla situazione. Presumo che appello inglese rimonti a giorni addietro quando l'attesa della risposta giapponese faceva ritardare l'entrata in azione spedizione militare.

Questa ambasciata inglese lascia cadere la cosa.

368

IL MINISTRO A BERNA, PAULUCCI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. POSTA 1598/48. Berna, 9 agosto 1918 (per. il 14).

Risposta a telegramma gab. n. 1040/32 del 17 luglio (2).

In un colloquio che ebbi ieri coll'ambasciatore di Francia feci cadere il discorso sulle voci che correvano nei circoli diplomatici, e che avevano tanto impressionato questo ministro di Serbia, di tentativi che farebbero emissari bulgari per una pace separata.

Il signor Dutasta mi disse che effettivamente questi emissari bulgari avevano tentato di «causer >> sopratutto colla legazione inglese (vedi mio telegramma l o luglio u.s. gab. n. 39) (3), ma si trattava di persone non autorizzate a farlo nè da parte di Re Ferdinando, nè da quella del Governo. Egli era d'avviso che si perdeva tempo e non divideva le speranze del nostro collega britannico.

Naturalmente non feci nemmeno la più lontana allusione alla missione del Legrand e dell'Ivanoff, cui si riferiscono il telegramma cui rispondo e quello gab. n. 1124/38 del 5 corrente (4), ma ebbi l'impressione che se veramente

(-4) Cfr. n. 283, nota 2.

quelle trattative furono avviate, l'ambasciatore non le ritiene come probabili di riuscita.

(l) -Cfr. n. 339. (2) -Cfr. n. 206, nota l. (3) -Cfr. n. 165.
369

IL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO ORLANDO, AL VICE-PRESIDENTE DEL CONSIGLIO NAZIONALE DEI PAESI CECOSLOVACCHI, STEF ANIK (l)

N. 2275. Roma, 9 agosto 1918.

Ho ricevuto la comunicazione del 4 agosto 1918 (2). Ringrazio innanzi tutto per le cordiali espressioni amichevoli con cui la comunicazione stessa comincia, e assicuro che uguali sentimenti animano il Governo e il popolo italiano, che valutano i rapporti istituiti con la nobile nazione czecoslovacca e le Convenzioni del 21 aprile e 30 giugno 1918 come un pegno di amicizia tra i due popoli, prezioso e definitivo.

La dichiarazione contenuta nella parte finale della comunicazione suddetta, mi sembra che chiarisca nella maniera più opportuna un punto non esplicitamente regolato dalla Convenzione del 21 aprile. Tale soluzione, che stabilisce come limite alla applicabilità delle leggi czecoslovacche l'eventuale lesione degli interessi morali collettivi dell'Italia, corrisponde, infatti, alle disposizioni generali della nostra legislazione, e più specialmente all'art. 12 delle disposizioni sulle leggi in generale (premesse al Codice Civile), in cui è detto che «in nessun caso le leggi, gli atti e le sentenze di un paese straniero... potranno derogare alle leggi proibitive del Regno che concernono le persone, i beni e gli atti, nè alle leggi riguardanti in qualsiasi modo l'ordine pubblico e il buon costume».

Prendo poi atto della dichiarazione finale con la quale, come mezzo al fine per l'attuazione di quel principio, il Consiglio Nazionale si riserva di comunicare preventivamente al Governo di Sua Maestà le leggi di cui intende chiedere la pubblicazione in Italia.

370

IL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO (3)

L. P. [Roma], 9 agosto [1918].

Ho buttato giù l'accluso progetto di telegramma a Cellere, dopo la riunione di ieri. Vedilo e correggilo senza complimenti, perché, ripeto, non l'ho riconsiderato... appunto perché volevo lasciare a te tale cura.

[P.S.] Ridammelo con una certa urgenza.

ALLEGATO

ORLANDO A 1iACCHcr DI CELLERE

[Roma, 8 agosto 1918]

In relazione miei telegrammi 2081 e 2084 (1). Oggi adunatosi Comitato Guerra fu d'accordo con me nel valutare come estremamente difficile situazione creata dai due ultimi messaggi di codesto presidente (2). Fu tuttavia sollevato dubbio se intonazione di tali messaggi e più specialmente l'ultimo, riferitomi da V. E. con telegramma 1489, non determinasse la necessità di una nostra risposta, visto che il tenore del documento è quasi esclusivamente diretto a noi. Ritengo opportuno avere in proposito le impressioni della E. V. e più precisamente per sapere se tale risposta abbia ad assumere il valore di un vero e proprio messaggio del governo italiano al presidente. Ove invece risposta potesse farsi in via di conversazione diplomatica per cura della E. V., criteri della risposta dovrebbero essere i seguenti.

Governo italiano ringrazia il presidente del pensiero particolare avuto per il fronte italiano tanto nel primo che nel secondo messaggio. Governo italiano riconosce ed accetta i principii di massima enunciati dal presidente e trova particolarmente giusta la considerazione secondo la quale sia da ritenersi sotto ogni aspetto conveniente ed opportuno che il possente nuovo esercito americano raggiunga rapidamente e conservi la sua piena autonomia nazionale anche nei riflessi della sua intima unità organica. Governo italiano riconosce ugualmente giustificata la preoccupazione dell'unità di coordinazione strategica e ritiene legittima la conseguenza che la decisione delle forze da portare in soccorso di un fronte minacciato o la iniziativa di una offensiva da intraprendere con forze interalieate dipenda dal maresciallo Foch.

Governo italiano tuttavia non crede inconciliabili i principii dianzi affermati con quella considerazione di equità su cui riposa la sua aspirazione ad uno speciale contri·· buto di truppe americane che dovrebbero servire pei bisogni normali del no3tro fronte e per ristabilire il giusto equilibrio di forze col nemico. Qui non si tratta di decidere speciali offensive o della protezione contro soverchianti concentramenti di forze nemiche (ipotesi eccezionali e transitorie); si tratta bensì della proporzione che deve giustamente correre tra le forze dei due eserciti di fronte, come fatto normale e costante. Già nel mio precedente telegramma n. 1910 io dimostravo come questo equilibrio si fosse rotto in danno dell'Italia.

L'origine di questo fatto non è già militare, ma politica. Quando l'Italia entrò in guerra, le forze dell'Austria dovevano pure fronteggiare quelle della Russia e della Serbia cui fu poi sostituita la Romania: ora l'Italia sopporta tutto il peso dell'esercito austriaco. È vero che anche il fronte francese ha subito le stesse conseguenze col dover sopportare il peso di tutto l'esercito tedesco; ma è pur vero che lo squilibrio di forze che ne derivava è stato compensato dall'aiuto americano. Se lo stesso si facesse con l'Italia, non sarebbe che pura giustizia.

Non sembra che ciò sia incompatibile con la giusta aspirazione degli Stati Uniti di mantenere integra la compagine del proprio esercito nazionale, poiché questa compagine non viene punto indebolita dal fatto che la Francia e l'Inghilterra abbiano divisioni in Italia e che l'Italia abbia sue divisioni in Francia. È sembrato invece che ai fini politici giovasse che sui vari fronti partecipassero forze di tutti i vari paesi, poiché nulla meglio di ciò consolida la solidarietà interalleata.

Governo italiano è perfettamente disposto a far presenti queste medesime considerazioni tanto al maresciallo Foch quanto nel Consiglio di Versailles. In tanto più il governo italiano sarebbe deciso a far ciò, in quanto desidera che le sue ragioni siano valutate nella maniera più aperta e più leale. Ma appunto per questa medesima ragione

esso ha creduto di esporle ora con amichevole franchezza al presidente della Repubblica americana, anche per corrispondere al gentile invito implicitamente contenuto nell'ultimo messaggio.

(l) -Da ACS, Presidenza del Consiglio. (2) -Cfr. n. 326.

(3) Ed. in SoNNINO, Carteggio, cit., n. 321.

(l) -Non pubblicati. (2) -Cfr. n. 237. Con il secondo messaggio in data 31 luglio Wilson ribadiva che l'aumento del contingente americano in Italia doveva essere subordinato al consenso del generale Foch.
371

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO (l)

L. P. [Roma], 9 agosto 1918.

Circa il telegramma che ti proponi dirigere al conte Cellere e che mi hai comunicato con la tua di stamane (2), ti sottopongo le seguenti considerazioni.

Dubito che quel testo insista troppo sul principio della equità e prudenzialità di una maggiore equiparazione delle forze avversarie in entrambi i fronti. Wilson risponderà naturalmente subito che anche questo punto riguarda principalmente Foch, che lo potrà o dovrà esaminare insieme col resto, per destinare eventualmente in Italia maggiori contingenti normali sia francesi, sia americani, sia inglesi.

A me pare che convenga oggi a Washington, dopo avvenuti i due messaggi Wilson, mettere specialmente in rilievo, indipendentemente dal puro punto di vista militsxe della eguale sicurezza dei due fronti, quello dell'importanza politica e morale che ha una seria rappresentanza di tutti gli eserciti alleati presso ciascuna delle due grandi sezioni del fronte occidentale. Così come ha un alto significato di solidarietà e di fratellanza tra gli alleati Ia presenza di due divisioni italiane in Francia, non meno che quella di due divisioni francesi e di tre inglesi in Italia, così ne avrebbe uno pregevolissimo la presenza normale sul fronte italiano di un minimo costante di contingente americano sufficiente perché possa venirgli affidata normalmente una sezione, magari ristretta, del fronte stesso.

P.S. Ti ritorno il testo rimessomi.

372

IL MINISTRO PRESSO IL GOVERNO BELGA, A LE HAVRE, CARIGNANI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. RR. 1577/21. Le Havre, 10 agosto 1918, ore 12,10 (per. ore 19,40).

Faccio seguito al mio rapporto riservato 108 del 24 luglio (3) circa offerte di pace.

Conte Toerring, non avendo avuto in tempo invito rinviare visita, si recò il 20 scorso mese a Berna dal ministro del Belgio il quale non 'lo ricevette e gH fece fare dal ministro dei Paesi Bassi comunicazione di cui al mio rap

(-3) Cfr. n. 260.

porto sopra citato. Il conte informò che avrebbe potuto dare al ministro del Belgio maggiori precisioni e che aveva ultimamente conferito con cancelliere dell'Impero. In seguito a ciò questo ministro degli Affari Esteri ha inviato ier l'altro istruzioni al ministro del Belgio a Berna di far conoscere a Toerring per mezzo del ministro dei Paesi Bassi che le dichiarazioni del cancelliere dell'Impero al Reichstag dell'11-12 luglio per quanto si riferisce alle pretese di considerare il Belgio quale pegno ed esigere garanzia avevano fortemente e malamente impressionato Governo e cittadini.

Governo brcitannico ha fatto conoscere qui che approva pienamente questa risposta.

Il ministro degli Affari Esteri mi chiese opinione dell'E. V. circa suggerimento che 'le Potenze dell'Intesa si concertino per essere pronte rispondere al presente o altro probabile tentativo della Germania per trattare secondo è riferito nel predetto rapporto (l).

(l) Ed in SONNINO, Carteggio, cit., n. 322.

(2) -Cfr. n. 370.
373

L'AGENTE E CONSOLE GENERALE AL CAIRO, NEGROTTO CAMBIASO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1740/268. Bulkeley Ramleh, 10 agosto 1918 (per. il 10).

Telegramma di V. E. n. 878 (2).

Oltre battaglione giunto dall'Inghilterra scorso marzo al comando del colonnello Paterson e che travasi al fronte, sonovi attualmente Egitto in corso istruzione due altri battaglioni ebrei. Il primo è formato di ebrei della Palestina, il secondo recentemente arrivato dall'America pare sia comandato da ufficiale poco stimato. Lingua comune è l'inglese. Non mi risulta che sia desiderato un nostro ufficiale superiore per sostituire quest'ultimo. Quailche sionista mi accennò soltanto tempo fa alla buona impressione che produrrebbe incorporazione soldati itaUani nel contingente giudaico. Questione sarà esaminata con Levi Bianchini non ancora giunto.

374

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1761/176 GAB. (3). Washington, 10 agosto 1918 (per. il 12).

Le recenti manifestazioni inglesi confortate dalle stesse parole di lord Curzon circa trattamento commerciale preferenziale da riservarsi dopo guerra alle colonie dell'Impero, suscitarono qui risentimento venendo considerate come un attentato contro 'la libera concorrenza fra le nazioni alleate e una minaccia contro i diritti commerciali altrui. Diritti che questo ministro del commercio

affermando di esprimere pensiero di Wilson, ha detto confidenzialmente ad alcuni amici, Stati Uniti difenderebbero opponendosi ad ogni misura tendente a restringerli. Nei riguardi Austria e Germania stesso ministro ha riassunto pensiero di Wilson così: se guerra dovesse finire senza una vittoria decisiva per gli alleati, gli Stati Uniti esaminerebbero con questi ultimi provvedimenti più opportuni per limitare potenzialità commerciale dei nemici. Se invece alleati vincessero pienamente, Wilson considera inutile qualsiasi misura contro commercio austro-tedesco dacché condizioni dei nemici saranno tali da rendere impossibile qualunque minaccia da parte loro allo sviluppo commerciale a,lleati. Le più recenti dichiarazioni in argomento di Bonar Law e di lord Curzon hanno obbedito evidentemente al proposito di attenuare impressione spiacevole qui prodotta dalle dichiarazioni anteriori.

(1) -Rltrasmesso a Londra e Parigi con t. gab. per corriere 1187 dell'll agosto. (2) -Cfr. n. 348. (3) -Partito come telegramma di gabinetto è stato protocollato in arrivo nella serie ordinaria.
375

IL MINISTRO A BERNA, PAULUCCI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. POSTA 1599/49. Berna, l10] agosto 1918 (per. il 14).

Da diverse parti e sempre da buone fonti mi sono giunte all'orecchio notizie di tentativi che qui farebbe la Turchia per avvicinarsi all'Intesa. Si assicura che il nuovo Sultano non 'intenda seguire le orme del suo precedecessore che aveva 'lasciato mano libera all'autorità militare tedesca. Il Governo attuale stima essere il pericolo germanico assai più forte e dannoso pei turchi di quel che non lo sia mai stato il pericolo russo, oggi scomparso, ed è d'avviso che questa presa di possesso debba al più presto cessare. Sua Maestà non vede di buon occhio i giovani turchi e guarda con difl1denza Enver pasclà ed l suoi seguaci che sembrano d'altra parte aver perduto in questi ultimi tempi non poco terreno. Come il monarca, così il popolo è stanco dell'albagia teutonica, e delle continue umiliazioni e vessazioni di ogni sorta che accompagnano l'azione germanica. Un funzionario ottomano che ha già coperto un alto posto di fiducia, avrebbe fatto capire che Costantinopoli non attende che un cenno per trattare un accordo. Si vorrebbero conoscere quali condizioni farebbe l'Intesa nell'eventualità di una pace separata. Le pretese turche sarebbero ad ogni modo limitate e facUi ad accontentare, così per la lieve rettifica sul confine bulgaro come per quella più importante verso la Russia. Non sarebbe improbabile dato l'odio che divide adesso la Turchia dalla Bulgaria, che l'esercito ottomano dopo deposte contro di noi le armi, rientrasse nel conflitto ma questa volta a lato degli antichi avversari per dare una lezione al Governo di Sofia. So, per averli interrogati in proposito, che anche i miei colleghi di Francia e Inghilterra hanno avuto dai loro servizi d'informazione notizie che collimano su per giù colle mie, nonostante lievi divari più che di sostanza di forma. È in considerazione del valore che acquistano così queste voci che ho creduto utile d'informare V. E. Ché se mi è lecito aggiungere la mia impressione personale a proposito di questi tentativi, non esito a dire che mentre ho ritenuto sempre come improbabili e inverosimili sino a oggi tanto il distacco dell'Austria quanto quello della Bulgaria, di cui pur si discorre tuttora con tanta persistenza (mio telegramma di ieri gab. 48) (l). mi sembra invece che al momento attuale l'ipotesi che forma tema di questo mio telegramma, sia assai più logica e probabile e che, visto le immense conseguenze che avrebbe la sua eventuale realizzazione, sarebbe forse imprudente per noi chiudere di deliberato proposito la porta senza ascoltare chi vuoi parlarci, per gettare così anche il nuovo Governo ottomano nelle braccia della Germania.

376

IL MINISTRO PRESSO IL GOVERNO BELGA A LE HAVRE, CARIGNANI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

R. 325/116. Le Havre, 10 agosto 1918.

Le condizioni del Belgio sono divenute peggiori in questi ultimi tempi per quanto concerne gli alimenti e tutto quel che è indispensabile alla vita. Notizie che ora mi pervengono direttamente dal paese invaso, da fonte seria, confermano pienamente la grave situazione. Uno dei miei informatori scrive che non gli sembra ora possibile che il paese possa sopportare un altro inverno di guerra. Se i ricchi possono tuttora procurarsi a prezzi elevatissimi il necessario per vivere, la grande maggioranza della popolazione soffre seriamente.

L'azione della «Commission for Relief in Belgium » continua ad esercitarsi, ma risulterebbe ora insufficiente per le difficoltà che incontra e la distruzione di non poche navi che trasportano dalle Americhe viveri ed altro per il Belgio. Gli ostacoli maggiori provengono naturalmente dalla deficienza del tonnellaggio, i trasporti militari, com'è noto, assorbendo gran parte del naviglio. È Yero che in questi giorni il signor Hoover, cittadino degli Stati Uniti, che fu uno dei fondatori della « Commission for Relief » ed è oggi «Food Controller » nel suo paese, ha dato nelle sue visite ai Ministri belgi e in pubbliche dichiarazioni, ampie promesse ed assicurazioni che le cose miglioreranno fra breve, sensibilmente, anche pel Belgio. Ma si teme che forza maggiore impedisca la realizzazione.

La spesa sopportata dallo Stato belga per il rifornimento deHe provincie invase che era nel 1915-1916 di 25 milioni al mese, venne poi accresciuta di altri 12 milioni e mezzo, secondo si informa nei vari rapporti sull'argomento, ammonta ora a molto più del doppio.

Negli ultimi Consigli dei Ministri la questione è stata esaminata a fondo, e si sono dovuti prendere provvedimenti capaci di sollevare dalle gravi preoccupazioni, contando sull'appoggio della Francia, della Gran Bretagna e degli Stati Uniti.

Il signor Ministro degli Affari Esteri col quale ho parlato ieri delle condizioni del Belgio, ha, anch'egli, confermato le cattive notizie e non ha na

scosto le sue inquietudini, poiché la cosa essenziale per mantenere la resistenza della popolazione è quella di assicurare ad essa l'alimentazione ed il minimum di benessere materiale. Si teme del pari che l'insufficiente alimentazione in un clima duro quale quello del Belgio, possa produrre tristi effetti sulle giovani generazioni. La resistenza all'invasore continua ad essere ammirevole, ma per mantenerla tale in avvenire occorre migliorare le condizioni dell'esistenza.

Le preoccupazioni appaiono pure dal desiderio di pace che aumenta tra i belgi all'estero emigrati e in quelli in patria e ciò tanto più che molti di essi pensano che la restaurazione del loro paese sia ormai assicurata ed ammessa anche dal nemico, salvo a stabilirne più o meno favorevolmente le modalità, e, quindi, presumono che la continuazione della guerra non sia necessaria per gl'interessi del Belgio.

Di questo stato d'animo il Governo deve pur tener conto. In tal modo può essere spiegata la sua attitudine che, con piena lealtà verso gli alleati, non lascia passare occasione per spingere alla pace generale, secondo si è verificato in varie circostanze e che ho avuto l'onore di riferire a V. E. nei miei rapporti (soprattutto dalla fine dello scorso anno: rapporto 9 novembre N. 517/167 riservato (l); 28 stesso mese senza numero riservato (2); 25 gennaio p.p. N. 54/ 21 (2); 24 luglio N. 304/108 riservato (3) ).

(l) Cfr. n. 368.

377

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1584/423. Parigi, 11 agosto 1918, ore 13,30 (per. ore 22,30).

Telegrammi di V. E. 798, 801, 802 (4).

Rispondo con ritardo non avendo potuto vedere Pichon che stamane. Circa dichiarazione inglese al popolo russo egli intende che valga per tutti gli alleati e non ne farà nessuna per conto del Governo francese. Difatti ai giornali di qui ha fatto dire che quella dichiarazione del Governo che ha Comando supremo a Murmansk vale per tutti gli altri.

Circa Finlandia e Lituania Pichon concorda pienamente con V. E. sulla inopportunità di qualsiasi dichiarazione. Alleati egli mi ha detto si trovano attualmente in una situazione assai delicata dovendo evitare il doppio scoglio di apparire di favorire disgregazione territoriale dell'antico Stato russo o porre ostacoli al diritto di quelle popolazioni di disporre di se stesse.

Quindi quello che di meglio hanno da fare i Governi alleati è di astenersi da pericolose manifestazioni. Aggiunge che Gabris è individuo sospetto che ha dimostrato in passato tendenze germanofile.

(-4) Protocollo particolare per Parigi dei nn. 352, 359 e 360.
(l) -Cfr. serie V, vol. IX, n. 392, pag. 273. (2) -Non pubblicato. (3) -Cfr. n. 260.
378

IL REGGENTE L'AMBASCIATA IN RUSSIA, TOMASI DELLA TORRETTA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1799/169 GAB. (1). Arcangelo, 11 agosto 1918 (per. il 15).

Governo provvisorio, di cui al mio telegramma Gabinetto n. 163 (2) composto di 7 membri compreso il presidente che avrebbe interim degli affari esteri.

Assunto potere Governo provvisorio pubblicò proclama annunciando che eletto dal popolo con suffragio universale avrebbe tenuto potere sino a formazione di un Governo generale di tutta la Russia.

Nello stesso tempo venne partecipato ai consoli delle Potenze dell'Intesa formazione del Governo provvisorio esprimendo speranza estendere giurisdizione coll'aiuto alleati sui governatorati di Olanetz, Vologda e Viatka. Murmansk ha dichiarato già unirsi Arcangelo.

Così avverrà, secondo piano prestabilito, di tutte le città e territori che riusciranno a cacciare massimalisti.

Come è noto a V. E. questo movimento è organizzato dal «Centro nazionale per la rigenerazione della Russia». Gli arruolamenti volontari russi procedono in modo soddisfacente. In Arcangelo regna una certa apprensione perchè nessun cittadino fa parte del Governo. Ciò per il fatto che non trovasi qui nessun deputato all'assemblea costituente eletta dalla città. Generale Poole che ha comando di tutte le forze alleate ha affidato al comandante francese Lelong comando della piazza di Arcangelo.

Mio collega Inghilterra mi ha detto che presidente del consiglio Tciaicovsky è molto noto in Inghilterra dove ha lungamente vissuto e gode ottima reputazione.

Presidente del consiglio è venuto oggi a vedere capi missioni alleate. Visita ha avuto carattere ufficioso.

In uno scambio di idee fra i capi missione si è deciso all'unanimità seguire nei rapporti Governo provvisorio seguenti direttive: Astenersi da ogni atto che possa apparire riconoscimento. Considerarlo come Governo locale, ed in realtà ammettere rapporti di fatto. Accordargli appoggio materiale e morale per rinforzarlo. Evitare ingerenze negli affari privati.

Nella conversazione avuta col presidente del consiglio ci siamo espressi inspirandoci a concetti di sua piena soddisfazione.

Situazione militare: Dopo occupazione Arcangelo, forze alleate si sono divise in due colonne: una marcia in direzione Vologda, avanzando quasi senza difficoltà per 150 verste. Essa trovasi ora alla stazione Oboserscaia, dove massimalisti hanno organizzato una certa resistenza. L'altra colonna per via t:Iuviale avanza verso Kotlas. Oggi trovasi a mezza strada e non incontra resistenza.

(l) -Partito come telegramma d! gabinetto è stato protocollato in arrivo nella serle ordinaria. (2) -Cfr. n. 337.
379

IL REGGENTE L'AMBASCIATA IN RUSSIA, TOMASI DELLA TORRETTA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1773/170 GAB. (1). Arcangelo, 11 agosto 1918 (per. il 13).

Lasciando Vologda sia in considerazione condizioni partenza R. ambasciata che non implica decisione rottura col Governo dei Soviet, sia in considerazione della stessa domanda di Cicerin (mio telegramma 155) (2) nessuna modificazione fu portata quanto tutela degli interessi e sudditi italiani. Identica linea di condotta tennero altre rappresentanze estere.

Dalla partenza da Vologda però si è senza notizie dei rispettivi nazionali consoli e missioni militari né sappiamo quale decisione e politica abbia adottato Governo massimalista rispetto alleati dopo occupazione Arcangelo. In tali condizioni non sono in grado di giudicare dell'opportunità o meno di amdare nuovamente alla Svizzera protezione nostri interessi specialmente per quanto riguarda Pietrogrado dove abbiamo console onorario. Credo mio dovere quindi sottoporre a V. E. opportunità procurarsi informazioni per mezzo Governo svizzero della situazione a Mosca e Pietrogrado per decidere poi tn base notizie ricevute che pregola cortesemente comunicarmi.

380

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. POSTA 1803/75. Parigi, 11 agosto 1918 (per. il 17).

Ho approfittato di una conversazione che ho avuto stamane con Pichon per fargli le opportune allusioni alla questione di Terrasanta raccomandatami da V. E. con il di lei telegramma per corriere n. 11283 del 26 u.s. (3). Avendo veduto nei giornali che il signor Plcot era stato a Parigi a tenere una conferenza chiesi a Pichon se egli era ancora a Parigi se si avessero notizie interessanti di Palestina.

Il ministro mi rispose che non aveva avuto conoscenza della conferenza del signor Picot e che questi era già ripartito non però per il suo posto. Da Gerusalemme nulla di nuovo se non che i sionisti vi si agitano molto e trovano vivo appoggio in Inghilterra e più ancora in America. Pichon mi sl diceva anzi preoccupato di questa grande attenzione che il Governo americano dava agli affari di Palestina; dopo la guerra, egli osservava, gli americani vorranno certamente avere colà posizione preponderante. Colsi l'occasione per dirgli che tanto più conveniva agli alleati europei d'intendersi per regolare quelle questioni ed egli consentì pienamente. Ciò non toglie che a mio riguardo questa di Terrasanta sarà forse la più spinosa delle questioni che dovremo regolare con la Francia dopo la guerra.

(l) -Partito come telegramma di gabinetto è stato protocollato In arrivo nella serle ordinaria. (2) -Non rinvenuto ma cfr. n. 384. (3) -Non pubblicato.
381

IL SOTTOCAPO DI STATO MAGGIORE DELL'ESERCITO, BADOGLIO. AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1590/23005. Comando Supremo, 12 agosto 1918, ore 12 (per. ore 13,50).

Risposta al telegramma di V. E. in data 8 agosto Cl).

Comando appoggia la istituzione presso Comando delle forze alleate a Murmansk di uno Stato Maggiore interalleato. Si è informato di quanto sopra il generale Romei, capo missione militare a Mosca, invitandolo a designare un ufficiale Sua missione adatto a far parte dello Stato Maggiore interalleato qualora proposta della istituzione del suddetto Stato Maggiore venisse attuata.

382

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. RR. 1588/312. Londra, 12 agosto 1918, ore 21,50 (per ore 9,35 del 13).

Mio telegramma n. 299 (2). Benes m'informa in modo confidenziale e con sua soddisfazione, d'aver terminato le note trattative col Forelgn Office. In seguito alle medesime verrà pubblicata la dichiarazione di cui ad ogni buon fine trascrivo qui appresso la traduzione:

« Dal principio della guerra la nazione czeco-slovacca ha con ogni mezzo in suo potere combattuto il comune nemico. Gli czeco-slovacchi hanno costituito un importante esercito il quale sta combattendo in tre fronti diversi ed adoperandosi ad arrestare l'invasione germanica in Russia e in Siberia. In vista degli sforzi degli czeco-slovacchi per la propria indipendenza, la Gran Bretagna li considera come una nazione alleata e riconosce l'unità dei tre eserciti czeco-slovacchi come eserciti alleati e belligeranti combattenti regolare guerra contro l'Austria-Ungheria e la Germania. La Gran Bretagna riconosce altresì il diritto del cons;glio nazionale czeco-slovacco quale organo supremo degli interessi nazionali e quale fiduciario " (trustee) " del futuro Governo czeco-slovacco ad esercitare autorità suprema su questo esercito alleato e belligerante».

In via anche più confidenziale Benes aggiunge avere concluso accordo in base al quale il Governo britannico aderisce a che gli czeco-slovacchi prendano tra gli alleati il posto di nazione alleata e belligerante; che il consiglio nazionale ottenga il diritto di esercitare il servizio dei passaporti, dei corrieri e dei Consolati che czecoslovacchi riconosciuti come tali dalle autorità del

consiglio nazionale dei paesi czechi, saranno trattati dovunque come amici ed alleati ecc. Giusta mie private informazioni sarebbero gm m corso conversazioni per qualche più o meno analoga dichiarazione in favore degli jugoslavi.

(l) -Cfr. n. 349, nota l, pag. 283. (2) -Cfr. n. 318.
383

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1767/884. Londra, 12 agosto 1918 (per. il 13).

~

Telegramma di V. E. n. 891 (1).

Conferito oggi lord Cecil. Finora nessun telegramma da Allenby. Lord Cecil non ne era però sorpreso carteggio con generale avendo luogo con ministero della Guerra, ciò che cagiona ritardo.

Alle premurosissime ed insistenti mie raccomandazioni ha risposto esaminerebbe questione con benevolenza massima. Non poteva però esprimere avviso e tanto meno prendeva impegni senza prima vedere rapporto Allenby.

384

IL MINISTRO A STOCCOLMA, TOMMASINI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1787/409. Stoccolma, 13 agosto 1918, ore 19 (per. il 14).

Per i:l caso in cui non le fossero pervenute comunico a V. E. seguenti notizie che il console generale americano a Mosca ha inviato a questa legazione degli Stati Uniti per mezzo di quel console generale svedese.

Lenin avendo 29 luglio dichiarato in una riunione dei Soviet che lo stato di guerra esisteva fra repubblica russa e Potenze dell'Entente, rappresentante diplomatico britannico e consoli generali di Francia, Italia e Stati Uniti si recarono a chiedere spiegazioni a Cicerin, il quale rispose che ciò doveva intendersi piuttosto uno stato di difesa che uno stato di guerra e che Governo dei Soviet desiderava continuare i suoi rapporti con l'Intesa, come aveva fatto con la Germania in circo.;tanze analoghe. Rappresentanti alleati chiesero che tale dichiarazione fosse ripetuta pubblicamente dallo stesso Lenin e che si provvedesse alla partenza delle missioni militari. Console generale giapponese che aveva fino ad ora evitato qualsiasi contatto col Governo bolscevico gli ha dichiarato che si associava a tale domanda e che avrebbe seguito stessa linea di condotta dei colleghi.

Dopo aver consultato gli altri commissari Cicerin rispose che Lenin si rifiutava di dare pubblica spiegazione circa il suo apprezzamento sulle operazioni militari perché questo era stato manifestato in una riunione a porte chiuse a cui un rappresentante americano aveva assistito soltanto a titolo di favore.

Per le missioni militari Governo bolscevico aveva chiesto alla Germania libero passaggio da Pietrogrado a Stoccolma essendo impossibile passaggio per Arcangelo a cagione bombardamenti cominciati dagli 'incrociatori britannici ma le pratiche non erano ancora terminate. .&1 principio di agosto Governo bolscevico ha invitato rappresentanti alleati lasciare Vologda e le ambasciate recars·i a Mosca perché altrimenti non poteva rispondere della loro sicurezza. Rappresentanti alleati si sono rifiutati andare a Mosca ma si sono dichiarati disposti allontanarsi per una certa distanza da Vologda. Un telegramma spedito 5 corrente annunzia che in seguito ad arresti di cittadini francesi e britannici effettuati a Mosca, i consoli generali degli Stati Uniti, di Svezia e Giappone hanno avuto una conferenza con Cicerin da cui è risultato: l) Governo dei Soviet assicura solennemente che i cittadini di Stati alleati aventi qualità diplomatica o ufficiale non saranno molestati; 2) missioni militari alleate avranno permesso di partire, come era stato precedentemente promesso; 3) persone civili arrestate sono ostaggi per le vite dei membri Soviet nei territori occupati dagli Alleati. Console giapponese disse che pur avendo finora evitato contatti col commissariato per gli affari esteri era costretto dalla gravità della situazione ad informarlo personalmente che il popolo giapponese prendeva vivo interesse agli eventi attuali e che commissariato era in grande errore se credeva che Giappone potesse :rimanere indifferente dinanzi ad una simile situazione. Alla fine di tal telegramma console generale americano osserva che « bolscevichi diventano ogni giorno più disperati e non si può prestar fede alcuna alle loro assicurazioni». Un telegramma del 6 annunzia che contrariamente agli affidamenti di Cicerin nel pomeriggio del 5, bolscevichi avevano fatto irruzione nei consolati di Francia e Inghilterra arrestando i consoli generali e parte del personale erano stati rilasciati indomani mattina in seguito energico intervento del console generale svedese ma consolati erano sempre piantonati dalle guardie rosse che ne impedivano accesso ai nazionali. Console generale americano aggiunge che potendo il suo ufficio essere violato da un momento all'altro aveva distrutto cifrari e registri e rimesso al consolato Svezia tutela interessi americani preparandosi a partire via Pietrogrado-Stoccolma. Gli altri consoli alleati procedevano analogamente.

(l) Cfr. n. 355, nota l, pag. 286.

385

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AL MINISTRO A STOCCOLMA, TOMMASINI

T. GAB. 1170. Roma, 13 agosto 1918, ore 20.

Ministro di Grecia mi segnala confidenzialmente che Gayda e Prato, addetti a codesta 'legazione per la propaganda, sostengono nelle loro conversazioni con alleati la necessità di un accordo con la Bulgaria per una pace separata (1).

(l) Per la risposta di Tommasinl cfr. n. 395.

386

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1594/430. Parigi, 13 agosto 1918, ore 20,30 (per. ore 1,15 del 14).

Ho veduto stamane Benes reduce da Londra. Egli mi ha detto che il Governo inglese pubblicherà quanto prima una dichiarazione di riconoscimento degli czeco-slovacchi come nazione alleata. Egli ne ha comunicato il testo a Imperiali 0). Mi ha detto di essere stato mo'lto soddisfatto delle tendenze da lui trovate presso H Governo inglese e che sono ora decisamente antiaustriache. Specialmente si lodava di Cecil e di Milner. Nel corso della conversazione riconobbe che la convenzione col Governo italiano per Ie truppe slovacche ha maggior contenuto che la stessa dichiarazione del Governo inglese; se quella convenzione fosse pubblicata, egli ha detto, si vedrebbe che il Governo italiano è quello che più ha fatto per noi. Fece però di ciò un semplice cenno senza insistere sull'idea della pubblicazione. S~ccome non l'avevo più veduto dopo la conversazione che ebbe con V. E. e col presidente del Consiglio dei ministri all'ambasciata, così colsi l'occasione per chiedergli se fosse stato contento di quel colloquio e in generale dell'atteggiamento del nostro Governo di fronte alla sua nazionaUtà. Egli mi rispose che ne era assai contento e che potevo dirlo a quanti me ne avessero parlato.

387

L'INCARICATO D'AFFARI PRESSO IL GOVERNO SERBO A CORFÙ, GALANTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1771/79. Corfù, 13 agosto 1918 (per. il 13).

Telegramma di V. E. n. 906 (2).

Generale Marro di ritorno da un viaggio ispezione sul fronte macedone albanese riferisce che effettivamente comando francese spinge i serbi verso l'Albania. Egli stesso ha segnalato ciò con suo rapporto e successivo telegramma del 12 corrente al comando supremo ed a Atene per mezzo ufficio staccato.

388

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1600/179. Washington, 13 agosto 1918, ore ... (per. ore 20 del14).

Mio telegramma 172 (3). Long mi ha confermato per notizia ufficiale avuta da Pechino che il Governo cinese ha chiesto al Vaticano riconsiderare la nomina di monsignor

(-3) Cfr. n. 365.

Petrelli, ciò che equivale ad un rifiuto definitivo. Tornando su questa nomina e sull'istituzione della nunziatura Long mi confidava che avendo avuto sentore il Dipartimento di Stato telegrafava a Page giorni sono di fare indagare presso il Vaticano e che esso in base ad affermazione dello stesso Vaticano aveva dichiarato il fatto inesistente. In questo voluto mistero Long vede la conferma di un intrigo tra il Vaticano e la Germania. Ne ho tratto argomento per lungo ... (l) circa tentativo e le mene della Santa Sede e ne ho ribadito l'impressione fondata che non dovremmo avere nulla da temere a tale riguardo da parte del Governo degli Stati Uniti. Mi riservo del resto di tornare con V. E. su questo argomento (2).

(l) -Cfr. n. 382. (2) -È la ritrasmissione a Corfù del seguente telegramma (t. 1728/41235) dell'8 agosto del generale Ferrero: «Per conoscenza comunico che giorno 6 corrente è passato da Zemblak (nord-est di Coritza) un battaglione serbo e una batteria da montagna serba. Militari detti reparti dicevano di dover marciare su Elbassan che l<'rancia cederà ai serbi».
389

IL REGGENTE L'AMBASCIATA IN RUSSIA, TOMASI DELLA TORRETTA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1661/172. Arcangelo, 14 agosto 1918, ore 13,45 (per. ore 1,10 del 28).

Il Governo provvisorio per provvedere ai primi e immediati bisogni finanziari si è rivolto ai rappresentanti delle Potenze dell'Intesa perché d'accordo con esso trovino il modo di venirgli in aiuto. Dopo varie discussioni, esaminata la situazione, l'accordo è stato raggiunto su queste basi:

La Banca di Stato, col consenso e per ordine del Governo della regione del Nord, emetterà un prestito interno di quindici milioni di rubli al 5 % e rimborsabile sei mesi dopo l'emissione. Il Governo del nord e gli alleati separatamente e unitamente garantiscono il pagamento alla scadenza. Questa garanzia è a sua volta garantita da mercanzie del valore di venti milioni che si trovano ad Arcangelo e di cui il Governo può disporre. Seguono altre clausole secondarie e di dettaglio per rendere la garanzia efficace e sicura. Alla compilazione di questo accordo ha specialmente partecipato il delegato finanziario inglese qui espressamente inviato. I rappresentanti delle Grandi Potenze dell'Intesa telegrafano come me ai rispettivi Governi per avere l'autorizzazione di garantire il prestito. Nelle attuali condizioni la garanzia richiesta ha carattere più che altro morale e costituisce un atto soprattutto politico. Lo stock di merci qui esistenti di cui il Governo può disporre, che è in buona parte di lino, è valutato a circa cinquanta milioni di rubli. Facilmente quindi si possono prelevare i venti milioni di garanzia cui ammonta il prestito. I competenti affermano quindi che i Governi alleati nel garantire l'operazione in parola non corrono alcun rischio di pagare del proprio. Gli ambasciatori degli Stati Uniti e di Francia e il commissario del Governo inglese raccomandano vivamente ai rispettivi Governi il progetto in parola e certamente saranno autorizzati a dare la garanzia richiesta. Data la natura dell'operazione finanziaria ed in ogni caso l'impegno relativamente modesto per le speciali condizioni politiche del momento, giudicherei essere estremamente desiderabile

che anche da parte nostra si desse la richiesta garanzia. Siamo all'inizio di un'azione politica interalleata in Russia e che si svolge in una parte del paese destinata ad avere grande importanza politica ,ed economica ove l'Italia è quasi completamente ignorata. Restando assente fin dal primo momento e rifiutando al Governo e alla regione il nostro appoggio morale e materiale, ci [si] metterebbe fin da principio in una situazione di troppo evidente inferiorità rispetto ai nostri alleati che indubbiamente accoglieranno 'la domanda. Siccome poi è da prevedere che tra non molto altre domande finanziarie ed in più vasta scala saranno rivolte agli alleati alle quali probabilmente l'Italia non sarà in grado di aderire, sarebbe veramente opportuno che pe'r le ragioni su esposte aderissimo a questa prima richiesta che non c'impegna che moralmente.

Prego V. E. volermi impartire d'urgenza le istruzioni che giudicherà del caso (l).

(l) -Gruppo indecifrato. (2) -Cfr. n. 402.
390

L'INCARICATO D'AFFARI A PECHINO, VARÉ, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1788/64. Pechino, 14 agosto 1918, ore 16,20 (per. ore 5,15 del 15).

Istituzione relazioni diplomatiche fra la China e la Santa Sede provoca molta irritazione ambiente francese per diminuzione prestigio.

Si tenta impedire la cosa adducendo pericolosi intrighi nemici, come nel 1885 si impedì colla minaccia rompere concordati. Conseguenza pratica non facilmente prevedibile. Francesi perderebbero probabilmente protezione missioni belghe e spagnuole.

Giova ricordare che Santa Sede non potrebbe dare protezione materiale necessarissima.

391

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1604/316. Londra, 15 agosto 1918, ore 21,30 (per. ore 6,50 del 16).

Mio telegramma 315 (2).

Alla colazione di ieri sedevo accanto a Balfour. Ad una osservazione da me rivoltagli sulla importanza della dichiarazione pro czeco-slovacchi, la quale in pratica rappresenta da parte dell'Inghilterra una sentenza di disintegrazione dell'Impero austro-ungarico, rispondeva segretario di Stato, essere ciò perfet

24 -Documenti diplomatici -Serie V -Vol. XI

tamente esatto. Ed aggiungeva che dopo lunghe e mature riflessioni egli era venuto nel convincimento che il sottrarre duale Monarchia al giogo germanico è una impossibilità e che comunque la sopravvivenza dell'Austria nelle condizioni attuali non potrebbe che essere nociva al futuro assetto generale dell'Europa.

Northcliffe che stava a sentire mi disse poi che la conversione di Balfour è precipuamente dovuta a Cecil.

Come V. E. osserverà. entrambi i ministri hanno fatto passi giganteschi dall'anno scorso quando nei discorsi in Parlamento sul conto dell'Austria in termini ben diversi si esprimevano.

Dall'altra parte di Balfour sedeva il primo rappresentante propaganda americana, un preminente giornalista di Ch:cago. A proposito della pace diceva egli che coloro che a quest'ora sognano di pace rabberciata, mostrano ignoranza crassa carattere del presidente che oggi ha dietro di sé tutta intera nazione; la quale nei riguardi Germania viene alla conclusione semplicistica che non è possibile <<fare affari con ladri, assassini e violatori di patti giurati>>.

(l) -Per la risposta di Sonnino cfr. n. 486. (2) -T. gab. 1603/315 del 14 agosto, ore 22, non pubblicato, con il quale Imperlali informava Sonnino circa gl inizi del lavori di una conferenza lnteralleata per concretare e unificare le direttive della propaganda all'estero.
392

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1795/494. Washington, [15] agosto 1918 (per. il 16).

Dipartimento di Stato mi ha comunicato seguente telegramma del console americano a Mosca per tramite ambasciata americana Parigi. Telegramma in data 25 luglio riferisce che Cicerin ha comunicato a Poole sunto corrispondenza telegrafica tra Cicerin stesso e ambasciatore americano come decano del corpo diplomatico. Da tale comunicazione appare che Cicerin ha telegrafato a Francis il 23 insistendo nuovamente per trasferimento a Mosca del corpo diplomatico perché Vologda era mal sicura e che gli ambasciatori avevano cercato prendere il treno la stessa sera per recarsi ad Arcangelo, ma che ne erano stati impediti da funzionari ferrovieri che avevano rifiutato locomotive per ogni destinazione diversa da Mosca a meno ordine perentorio di Cicerin. Cicerin aggiunse a Poole che egli avrebbe autorizzato locomotive se ambasciatori avessero insistito per Arcangelo, ma che Arcangelo non era posto adatto per loro residenza a cagione avanzata inglese e che conseguentemente ambasciatori non potevano rimanervi, ma avrebbero dovuto abbandonare immediatamente Russia. Cicerin richiese anche il console americano di informare il Governo Stati Uniti che insistenza per trasferimento ambasciatori a Mosca era conseguenza di circostanze indipendenti da volontà dei Soviets e dovute precisamente alla rivolta della guardia bianca a Vologda, che Governo Soviet rammarica profondamente che ambasciatori abbandonassero Russia e sperava che Governo Stati Uniti non avrebbe considerato questo, tale da influenzare le relazioni amichevoli esistenti, che finalmente stesso Governo Soviet sperava che consoli generali sarebbero mantenuti a Mosca. Poole rispose che era completamente all'oscuro della partenza ambasciatore Stati Uniti e in generale privo di istruzioni, che dato il mancato riconoscimento del Governo Soviet era sua opinione personale che partenza ambasciatori non poteva influenzare la situazione in modo essenziale, che in mancanza istruzioni del Dipartimento di Stato il console generale avrebbe continuato [a restare a] Mosca sino che Governo Soviet lo avrebbe permesso, sino a che gli fosse accordato mezzo di comunicazione, privilegi e cortesie abituali. Da ultimo Poole ha dichiarato a Cicerin che avrebbe trasmesso sua comunicazione al Dipartimento di Stato, aggiungendo che era sua opinione personale che la presente situazione era stata creata esclusivamente da insistenze, non opportune e non necessarie, su ambasciatori per loro trasferimento a Mosca e che se gli ambasciatori avessero lasciato Russia la responsabilità gravissima conseguente sarebbe ricaduta esclusivamente sul Governo Soviet. Telegramma termina dicendo che consoli generali Italia, Inghilterra, Giappone e Francia chiedono che quello che precede sia portato a conoscenza rispettive missioni diplomatiche.

393

IL MINISTRO A BERNA, PAULUCCI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. POSTA 1623/50. Berna, 15 agosto 1918 (per. il 21).

Il cavalier Guisi che avevo incaricato di indagare cautamente circa la presenza in Svizzera del Legrand e del capitano Ivanoff, cui si riferiva il telegramma gab. di V. E. in data del 17 luglio scorso n. 1040/32 (l), mi ha diretto in risposta il rapporto che unisco in copia.

Quanto alla visita fatta da questo ambasciatore di F'rancia a Losanna, essa non mi era ignota. Non la credo però in relazione con le trattative bulgare in questione. Il signor Dutasta che ha visitato negli ultimi tempi i principali centri industriali e commerciali della Svizzera tedesca, si è recato, dopo, a Ginevra e a Losanna per prendere contatto anche col ceto industriale e commerciale della Svizzera francese.

ALLEGATO

GUISI A PAULUCCI

R.R. 249/208 9 agosto 1918.

Ho l'onore di rispondere ai dispacci riservatissimi n. 2484 e 2593 del 29 luglio e 7 corrente di codesta legazione (2).

Finora ho potuto soltanto sapere che effettivamente il signor Legrand accompagnato da un altro francese di origine bulgara, di cui non mi fu però fatto il nome e che potrebbe essere il capitano Ivanoff, è giunto in Ginevra dove si sarebbe incontrato con certo Davidoff, nativo di Giumaia di anni circa 50-55, non molto colto, ma ricco commerciante in Turchia e in Bulgaria. Davidoff è ora assente e non si sa dove r.ia, ma una persona che lo conosce bene mi ha promesso di presentarmelo fra qualche giorno quando egli sarà qui di ritorno.

(2} Non pubblicati.

Posso intanto informare l'E. V. che anche l'ex ministro presidente bulgaro Ivan Guechoff è qui giunto da Sofia accompagnato da un certo Pliatchkoff ed è sceso in questo hotel Mirabeau dove ha lasciato una parte del proprio bagaglio e poi è partito per Leysin dove ha un figlio ammalato. Ritornerebbe qui fra breve.

Mentre Guechoff era qui, sarebbe giunto da Berna il nuovo addetto militare di Bulgaria signor Bogdanoff ed avrebbe conferito con lui. Lo stesso giorno anche il ministro di Francia a Berna trovavasi in Losanna, ma non ho potuto sapere se ha avuto un abboccamento coi suddetti due personaggi bulgari.

Sono in attesa di notizie più precise sul movimento bulgaro e mi darò premura di trasmetterle alla E. V. Mi si dice intanto che in Bulgaria regna la più grande tensione con la Turchia e che difficilmente le cose si potranno accomodare fra i due Governi. Ad ogni modo la Bulgaria non desidera fare un'altra campagna invernale e tutto il popolo bulgaro è convinto che la pace sarà firmata per l'autunno p. v.

Le vaghe notizie di trattative bulgare con l'Intesa hanno oltremodo allarmato i circoli serbi che fanno di tutto avvisando anche gli austro-tedeschi per far andare tutto per aria.

In quanto alle condizioni contenute nel dispaccio suaccennato n. 2484, mi permetterò di far osservare che il punto della Macedonia indipendente non sarà mai accettato dalla Bulgaria finché non sarà certa di essere schiacciata e cancellata dalla carta di Europa.

(l) Cfr. n. 206, nota l.

394

IL CONSOLE GENERALE A ZURIGO, CIAPELLI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO (l)

L. R. Zurigo, 15 agosto 1918.

Ho letto a don Ronchail la lettera di V. E. in data 6 corrente (2), perve

nutami ieri e, qui compiegate, mi onoro di sottometterLe le informazioni sul

dr. Steinhauser che ricevo ora dal console a Coira.

Non so quale portata possa avere il tentativo, ma la mia impressione è che non si tratti di una manovra insidiosa. Volevano evitare Berna; però difficoltà di conferire in via riservatissima col R. ministro marchese Paulucci non se ne dovrebbero naturalmente avere.

Don Ronchail si è riservato di fare analoga comunicazione alla intermediaria.

ALLEGATO

LANDUCCI A CIAPELLI

Coira, 15 agosto 1918.

In risposta ad ossequiato dispaccio in data l" corrente, mi onoro significare a v. s. Ill.ma che il dr. Antonio Steinhauser, ex presidente di questo governo ed attualmente deputato di Coira al Consiglio Nazionale svizzero, è persona nota per i suoi spiccati sentimenti francofili. Egli ha sposato una grigionese nata e vissuta in Francia, dove tiene molti interessi. Lo Steinhauser, il quale gode della fiducia delle autorità francesi, si è recato spesse volte in Francia. Egli appartiene al consiglio di amministrazione di una società costituitasi per costruire ed esercire la ferrovia Disentis-Brig, il cui capitale

è del tutto francese. Durante la guerra lo Steinhauser si è, fra l'altro, occupato della esportazione in Francia ed in Italia del legname ed, a tal uopo, costituì a Zurigo una società, la quale, a Milano, ha un suo rappresentante.

Lo Steinhauser, che gode qui una ottima reputazione e si dice che abbia una forte fortuna, è considerato come uomo di grande iniziativa negli affari.

(l) Ed. in SONNINO, Carteggio, cit., n. 323.

(2) Cfr. n. 346.

395

IL MINISTRO A STOCCOLMA, TOMMASINI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1609/138. Stoccolma, 16 agosto 1918, ore 18,50 (per. ore 12,20 del 17).

Telegramma di V. E. gabinetto n. 1170 (l).

Prato non ha mai parlato con nessuno di pace sepa.rata colla Bulgaria. Gayda ha soltanto partecipato ad una conversazione accademica sulla possibilità e non necessità di tale pace che era stata iniziata f<ra un ufficiale francese addetto alla legazione francese qui ed un giornalista di nazionalità greca, nato in Russia, attualmente corrispondente del Matin e confidente di questa legazione inglese. Ma nei suoi apprezzamenti Gayda ha sempre premesso che una simile pace dovrebbe anzitutto garantire interessi degli Stati balcanici più interessati e quindi della Grecia. Nulla né in tale conversazione né nel resto della sua condotta dà appiglio al minimo appunto. Vi è ragione di credere che il giornalista greco sopra citato abbia raccontato travisando conversazione in questione a questo incaricato d'affari il quale (sia per fare dello zelo sia perché probabilmente il suo Governo è preoccupato da qualche manifestazione della stampa inglese a favore pace separata colla Bulgaria) ha telegrafato ad Atene le cose riferitegli. Lo stesso giornalista ha già un'altra volta, pochi giorni fa, ordito contro Gayda e Prato un intrigo analogo che è stato però subito sventato e c'è da domandarsi se egli non lavori come agente provocatore per creare loro delle difficoltà. Gayda svolge qua un'azione alacre ed intelligente specialmente nella stampa ciò che contraria forse anche qualche agente alleato. Egli non si è però mai dipartito dalla più assoluta correttezza e procede in tutto in pieno accordo con me.

396

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1802/495. Washington, [16] agosto 1918, ore .... (per. ore 5,30 del 17).

Telegramma di V. E. n. 899 (2).

Invio per posta testo convenzione militare.

Informo V. E. che firma convenzione militare sarà preceduta ed accompagnata da seguente scambio di note con dipartimento di Stato:

l) Circa riammissione.

Dipartimento di Stato mi scrive enumerando gli sforzi fatti dal medesimo per ottenere dal Congresso il passaggio di una legge che assicuri indiscriminatamente riammissione. Aggiunge di confidare che Congresso riconoscerà giustezza queste domande e assicura in nome di Wilson che ad ogni modo Governo Stati Uniti farà ogni sforzo per raggiungere lo scopo desiderato. Rispondo e prendo atto. Al riguardo mi giova comunicare a V. E. che le passate opposizioni alla legge, venendo dal deputato Burrnett, il noto fautore di misure restrittive dell'emigrazione, ho interessato personalmente Samuele Gompers farlo desistere. Quest'ultimo, che sposa la nostra causa, me l'ha promesso.

2) Nota denunzia della R. ambasciata e risposta di assicurazione del Dipartimento di Stato che gli italiani arruolati nell'esercito ame<ricano ricevano quanto a paghe, sussidi, pensioni ecc. trattamento uguale ai soldati americani.

3) Nota della R. ambasciata e risposta di assicurazione del Dipartimento di Stato che autorità militari americane forniranno le liste di tutti gli italiani arruolati nell'esercito americano, riformati nuovamente esonerati, siano italiani oppure italiani con la prima carta cittadinanza americana e possibilmente anche di quelli che, pur divenuti cittadini americani, conservano obbllghi servizio militare nel Regno, nonché le liste di tutti i deceduti. Ho [acconsentito] a questo perché l'arruolamento degli italiani venendo fatto da autorità americane non ci sarebbe possibile conoscere il nome senza consenso autorità americane.

4) Nota del Dipartimento di Stato e risposta di assicurazione della R. ambasciata:

A) Che l'espressione «si arruolino» con la quale erano state tradotte le parole « en list or en ròle >> che ricorre al secondo e terzo articolo della convenzione militare comprenderà giusta i regolamenti militari americani oltre i cittadini americani effettivamente arruolati anche quelli che fosse,ro registrati nella lista dei volontari sia presso i consolati Stati Uniti che negli Stati Uniti anteriormente alla conclusione dell'accordo, tale registrazione costituendo già atto di arruolamento;

B) Che nell'applicazione dei limiti d'età per l'arruolamento di americani, i 31 anni siano intesi nel senso americano, e cioè che si considerino tali soltanto i giovani che compiscono 31 anni prima del 5 giugno. Oltre a ciò ho convenuto con Dipartimento di Stato che lo «scambio delle ratifiche >> sarà interpretato da entrambe le parti agli effetti della entrata in vigore della convenzione militare come <<notificazione dello scambio delle ratifiche ». Questo a guadagno di tempo.

Perciò quando V. E. sarà informata da Page dell'avvenuta ratifica da parte del Senato americano e questo Governo lo sarà da me dell'avvenuta ratifica

Sua Maestà si [procederà] qui alla firma di un nuovo ... (l) co:trtprovante esistenza entrambe ratifiche e quindi entrata in vigore convenzione militare. Questo senza pregiudizio del normale successivo scambio delle ratifiche.

(l) -Cfr. n. 385. (2) -Non pubblicato.
397

IL MINISTRO A STOCCOLMA, TOMMASINI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1809/417. Stoccolma, 16 agosto 1918 (per. il 17).

Questo presidente del consiglio ha dichiarato avanti ieri ad una commissione dell'ordine dei Templari la quale aveva sollecitato una mediazione per la pace che il Governo svedese ha vivissimo desiderio di poter contribuire a mettere un termine alla guerra mondiale mediante una pace durevole, ma che una tale iniziativa non può avere speranza di successo ed utile risultato se belligeranti non sono disposti accettare mediazione. Altrimenti offerta non solo inasprirebbe contrasto fra belligeranti, ma provocherebbe sospetti e malintesi che potrebbero essere dannosi per gli Stati che la facessero.

Per il momento tali presupposti per una mediazione non si verificherebbero e quindi è esclusa ogni iniziativa del Governo svedese.

398

IL MINISTRO AD ATENE. ROMANO AVEZZANA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

R. 1381/176. Atene, 16 agosto 1918.

Con i miei telegrammi N. 327, 329 e 331 (2) ho riferito a V. E. sulla campagna che la stampa ateniese ha menato per vari giorni e con molta violenza contro i bulgarofili inglesi prendendo occasione da un articolo del Manchester Guardian nel quale era esaminata la convenienza di una pace con la Bulgaria qualora se ne presentasse la possibilità.

Riferii pure come il Ministro d'Inghilterra trovasse il tenore degli articoli abbastanza aggressivo per preoccuparsene e far rilevare al Ministro degli Affari Esteri la necessità di farli cessare, trovando pericoloso che in tal modo si eccitassero gli animi contro l'Inghilterra.

Benché il signor Politis desse le più formali assicurazioni sulla spontaneità con la quale la stampa greca si era rivoltata al solo dubbio emesso da un giornale britannico che gli interessi ellenici potessero essere sacrificati al vantaggio della Bulgaria dopo il tradimento di questa che così gravi pregiudizi aveva recato all'Intesa, mi risulta in modo positivo che la campagna in parola sia stata fatta per ordine superiore.

Ricercando i motivi di questa manovra del Governo greco non mi è riuscito di trovarll in qualche fatto concreto dal quale indurre che al signor Venizelos siano pervenute notizie sicure di un'offerta di pace separata fatta dalla Bulgaria ad alcuni degli Alleati. Il Presidente del Consiglio ed il signor Politis lo negano e nessuno dei miei colleghi, alcuni dei quali, come per esempio il signor Droppers, ministro d'America, reputo sinceri, ha avuto sentore che un tentativo di tal genere sia stato fatto a Londra od a Washington.

Ho ragione di ritenere invece che tanto il signor Micalahopoulos, ministro dell'agricoltura e commissario del Governo greco per i rifornimenti in Inghilterra, che il signor Romanos, ministro Grecia a Parigi (benché questi in un discorso tenutosi mi abbia affermato il contrario) tornati per poco in patria, abbiano riferito al signor Venizelos che dal movimento di agenti bulgari in Svizzera, non si doveva escludere la possibilità di offerte di pace fatte o dal Governo bulgaro o da rappresentanti dei partiti di opposizione che tenevano però ad assicurare la sopravvivenza della Bulgaria in condizioni vantaggiose; ed inoltre, che era loro persuasione che se ciò avvenisse tali aperture sarebbero state accolte.

È per porre riparo a questo pericolo che il signor Venizelos ha creduto di denunciare ad alta voce le tendenze bulgaroftle di alcuni circoli britannici come incompatibill con gli impegni assunti verso la Grecia e verso la Serbia. Senonché l'arma essendo troppo pericolosa agli effetti interni per poterla usare lungamente, e potendo, infine, irritare il Governo britannico se diretta a sollevargli contro l'opinione pubblica balcanica, è già parte in esecuzione e parte in preparazione un'azione da svolgersi prevalentemente in Francia ed in Inghilterra, trovandosi per ora poco propizio il campo degli Stati Uniti, o per Io meno troppo vasto per potere utilmente smuoverlo. Oltre al ritorno del signor Romanos a Parigi, che è già in viaggio, ed a quello del signor MicaIacopoulos che Io seguirà fra breve per Londra, si dispongono a partire parecchi fra i più autorevoli giornalisti fra i quali la signorina Stefanopoli, direttrice del Messager d'Athènes, che ha molte simpatie e relazioni in Francia ed il direttore dell'Estia, giornale a tendenze anglofile che si è già fatto il portavoce della stampa greca e ne è il più autorevole rappresentante. Né minor parte è assegnata al Metropolita di Atene il quale molto si ripromette per guadagnare le simpatie inglesi dal miraggio che egli farà apparire di una possibile unione della Chiesa ortodossa greca con l'anglicana, in contrasto con le tendenze romane della chiesa bulgara.

Il signor Politis mi ha intrattenuto anche a lungo sulla «teoria politica» per usare la sua espressione, ancora da noi prevalente che considera l'Italia e la Bulgaria come naturali alleate nei Balcani. Un ingrandimento della Bulgaria, diceva egli, avrebbe portato in un non lontano avvenire ad una nuova coalizione serbo-greco-romena contro di essa e conteneva perciò i germi di una nuova guerra. Considerava come un errore negoziare con essa anche se se ne presentasse l'occasione, tanto più che da quanto gli era riferito con insistenza da tutti i suoi agenti, le relazioni fra la Bulgaria e la Turchia divenivano sempre più tese al punto che era da prevedersi un conflitto armato fra i due alleati.

(l) -Gruppo indecifrato. (2) -Non pubblicati.
399

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1611/320. Londra, 17 agosto 1918, ore 15,37 (per. ore 4,30 del 18).

Telegramma di V. E. n. 1168 (l).

Conferenza chiusasi oggi. Dalla visione datami di un telegramma odierno di Borghese a S. E. Gallenga nonché dalla relazione verbale fatta da Borghese, rilevo ,che la questione dominante nella conferenza è stata quella delle relazioni tra l'Italia e gli jugoslavi e che i punti meritevoli di essere segnalati sono i seguenti:

l) conferenza ha unanimemente insistito su dichiarazione comune degli alleati circa Jugoslavia una ed indipendente quale condizione di una pace giusta e duratura esprimendo desiderio iniziativa parta dall'Italia;

2) che permangono note impressioni su dubbio indirizzo politica italiana;

3) che revisione trattato di Londra è inutile ed inopportuna;

4) che al comitato jugoslavo deve essere comunicata risoluzione invitante jugoslavi emigrati e jugoslavi dell'interno della Monarchia ad imitare nella loro stampa e nelle pubbliche manifestazioni la moderazione dei principali giornali italiani che evitano incresciose discussioni sulle future frontiere;

5) che aspirazioni italiane su città e regione di Trento e Trieste nonché sulle altre regioni di carattere italiano sono dichiarate imprescrittibili e superiori ad ogni discussione.

Borghese che parte domani per Roma mi ha pure segnalato impressione ricevuta dal contegno delegati americani in piena concordanza con que'llo degli inglesi. A proposito nuovo recentissimo orientamento politico britannico riguardo all'Austria segnalo articolo odierno Daily News radicale con tendenze pacifiste nel quale il ventilato progetto di riorganizzazione della Monarchia viene giudicato tardivo inattuabile e per quanto concerne nazionalità oppresse di interesse soltanto astratto ed accademico.

400

IL REGGENTE L'AMBASCIATA IN RUSSIA, TOMASI DELLA TORRETTA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1646/174. Arcangelo, 17 agosto 1918, ore 22,30 (per. ore 17,40 del 24).

In seguito ai moti popolari i massimalisti sono stati oggi cacciati dana città di Sconkurak sulla Vaiga, affluente della Dvina, ultimo sito del governatorato di Arcangelo che restava in loro potere. Si è costituito colà un Governo provvisorio e se ne attende qui un rappresentante.

Le operazioni militari alleati verso Vologda hanno dovuto arrestarsi per la resistenza incontrata a Oboserscaia dove i massimalisti sono trincerati sotto il comando di alcuni ufftciali tedeschi. Il comando inglese non ha potuto inviare che qualche centinaio di uomini non avendone di più a sua disposizione. Il generale Poole aspetta perciò con impazienza le truppe promesse e non ancora giunte per risolvere rapidamente questa situazione che non è certamente favorevole al nostro prestigio e che dà possibilità al debole nemico di organizzarsi e rafforzarsi.

(l) -Ed. parzialmente in SONNINO, Diario, cit., p. 292, nota 132. (2) -Con t. gab. 1168, del 13 agosto, Sonnino aveva chiesto a Imperiali: «Prego V. E. infor· marmi circa lavori e conclusione di una conferenza interalleata che si terrebbe attualmente a Londra allo scopo di concretare e unificare le direttive della propaganda all'estero».
401

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1617/181. Washington, [17] agosto 1918, ore.. (per. ore 5,30 del 18).

Mio telegramma gab. 173 (l).

Lansing ha riassunto l'ufficio. Mi ha detto che Wilson, il quale è assente per alcuni giorni di riposo, ha... (2) al suo ritorno esaminare materiale relativo alla missione economica in Russia compresa eventuale partecipazione alleati. Vi è una minore urgenza di organizzare spedizione economica da che procede intanto quella militare. Quanto a contribuzione alleati alla prima Lansing non vi si dimostra propenso. Spedizione economica concezione esclusivamente... (2) che costerà all'America qualche centinaio di milioni in tanto raggiungerà scopo in quanto non desterà nel popolo russo il sospetto di finalità diverse da quelle che l'America si prefigge, cioè di un aiuto... (2) disinteressato. Posizione dell'Italia in Russia è sotto questo aspetto assolutamente netta. Non cosi, almeno nel pensiero del russo, per la Francia e per l'Inghilterra. Gli inglesi sono invisi in più dei giapponesi. Si attribuiscono loro fini egoistici, il loro associarsi alla missione non farebbe che alterarne effetti. Lansing aveva visto con sorpresa e rammarico Cecil scontare già colle sue dichi.arazioni ai Comuni siffatta cooperazione. Era già spiaciuto a questo Governo che, pendenti le trattative con il Giappone per la spedizione militare in Siberia, l'Inghilterra si affrettasse a mandare truppe a Vladivostocl;:. Spiace adesso che la Gran Bretagna, a quanto sembra, voglia aumentare proprio contingente con truppe del Canadà. Era sintomatico inoltre che l'Inghilterra (e Lansing insistette sulla assoluta segretezza di questa notizia) avesse nominato... (2) un alto commissario in Russia.

Vi era in questa nomina un nuovo tentativo apparente di sopraffazione e che avrebbe corroborato nei russi il concetto di una prepotente dominazione economica inglese.

Generalizzando il tema il segretario di Stato ha insistito sul fatto che la situazione dei tedeschi in Russia peggiora giornalmente. Essi sono stati incapaci di fornire alla popolazione generi di sussistenza. Vi è un soffio di rivolta che obbliga la Germania a mantenere colà forte contingente di truppe: Lansing le fa ammontare a 4 o 500 mila uomini. E ciò costituisce un sollievo per la

fronte occidentale. Quello che occorre è di non fare passi falsi che turbino la situazione degli alleati. Questo Governo non vede con favore intromissione esagerata dell'Inghilterra che può essere un elemento disgregatore anziché conciliativo.

Accennando al Giappone, Lansing mi ha manifestato soddisfazione di questo Governo per il suo comportarsi nelle trattative recenti e mi ha lasciato comprendere che gli Stati Uniti non si opporrebbero ad un aumento progressivo delle sue forze a Vladivostock.

È questa la sostanza di dichiarazioni fatte da Lansing in via strettamente amichevole quanto strettamente confidenziale. Prescindendo dal fatto russo, vi è in esse la riprova malcontento e delle diffidenze che serpeggiano in queste sfere l'atteggiamento inglese nei riguardi americani caratterizza... (l) in ogni campo spesso da ... (l) ... di vedute più sovente da tentativi di sopraffazione ed al quale questo Governo attribuisce movente in contrasto a quel movimento ... (l) e predominio sicuro Stati Uniti mirano ... (l) apertamente pel presente e futuro. Vi è impegnata in ciò una lotta iniziale fra due colossi rivali della quale conviene prender nota (2).

(l) -Cfr. n. 366. (2) -Gruppi indecifrati.
402

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. S. 1615/182. Washington, 17 agosto 1918, ore ... (per. ore 21 del 18).

Mio telegramma gabinetto n. 179 ( 3).

Il signor Long mi ha detto testè che Vaticano ha proposto a nunzio in Cina in sostituzione di monsignor Petrelli monsignor Pisani. Intorno a questi non si hanno qui informazioni. Ad ogni modo Governo degli Stati Uniti ha suggerito al Governo cinese dichiarare a Vaticano che proposta precedente di monsignor Petrelli a cagione circostanze che l'accompagnano e dopo quanto si è saputo ha rivelato intenzioni che non potrebbero essere divise a Pechino e che per questo il Governo cinese [non avendo] nuovo candidato, declina accettare presentemente la nomina di qualsiasi nunzio. Long era sicuro che la comunicazione sarebbe stata fatta e che la nunziatura a Pechino cadrebbe nel nulla.

403

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, E A PARIGI, BONIN, E ALL'INCARICATO D'AFFARI A PECHINO, VARÈ

T. GAB. 1186. Roma, 18 agosto 1918, ore l8

(Per Parigi e Londra): Ho telegrafato al R. ministro a Pechino quanto segue:

(-3) Cfr. n. 388.

(Tutti): Allo scopo di stabilire ordine a Vladivostock, Governo inglese hh dato istruzioni console britannico Vladivostock che sin quando truppe alleate non siano in grado proteggere vite e le proprietà locali egli può proporre comandante czeco assolvere questo compito offrendo a detto scopo aiuto inglese. Governo inglese chiede che R. Governo dia istruzioni analoghe al proprio rappresentante Vladivostock.

Prego V. E. (V. S.) fare le opportune comunicazioni.

(l) -Gruppo indecifrato. (2) -Ritrasmesso a Parigi e Londra con t. gab. 1104 del 19 agosto, ore 20.
404

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, E A PARIGI, BONIN, AL REGGENTE L'AMBASCIATA IN RUSSIA, TOMASI DELLA TORRETTA, AL MINISTRO DELLA GUERRA, ZUPELLI, E AL CAPO DI STATO MAGGIORE DELL'ESERCITO, DIAZ.

T. GAB. 1188 (1). Roma, 18 agosto 1918, ore 19.

(Meno Arcangelo) Ho telegrafato al R. incaricato d'affari ad Arcangelo quanto segue:

(Per tutti) Questa ambasciata d'Inghilterra s'informa che il Governo britannico ha formalmente approvato un accordo firmato dal generale Poole con il consiglio regionale di Murmansk i cui termini sono stati pubblicati dai giornali. La sostanza dell'accordo è di provvedere per la cooperazione tra il Consiglio e le forze alleate operanti nel distretto ed i rappresentanti alleati si impegnano a far del loro meglio per fornire aiuto economico alla popolazione indigena. Ambasciata esprimeva desiderio che partecipando truppe italiane alle operazioni nella regione di Murmansk, il R. Governo divenisse firmatario dell'accordo e che i RR. rappresentanti militari avessero istruzioni di regolarsi in conseguenza.

(Solo Guerra e Comando Supremo) Riferisco quanto precede a V. E. per le opportune comunicazioni alle rappresentanze militari. Analoga comunicazione faccio a S. E. il Ministro della Guerra (al Comando Supremo).

405

IL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO (2)

L. P. Roma, 18 agosto 1918.

Ricevo l'acclusa cattiva lettera di Clemenceau. Ho steso una bozza di risposta. Vedila, e parlamene anche per telefono, o scrivimene. Io ebbi Ia lettera per mezzo di Barrère. Credi che debba servirmi dello stesso tramite o mandarla per Bonin?

ALLEGATO I

CLEMENCEAU A ORLANDO

L Paris, 15 Aout 1918.

L'effectif des travailleurs pretés à la France a subì une grosse déperdition, et la nécessité de le renforcer se fait vivement sentir à présent. La progression des armées alliées a dégagé beaucoup de terrain; elle peut se trouver compromise, si les travaux d'aménagement ne sont pas exécutés en temps utile, faute de main d'reuvre.

Je sais bien qu'une partie des travailleurs a été réclamée par vous en échange de renforts envoyés à vos divisions du front français. Mais il m'apparait que, pour chacune des nations engagées dans la guerre, l'entretien des effectifs combattants est une obligation naturelle qui n'appelle aucune rémunération ou plutòt qui trouve sa rémunération naturelle dans le succès commun.

Au contraire, le droit de la France à recevoir des travailleurs alliés se justifie par le fait que les Français font métier de combattants fusqu'à un age où les hommes des autres nations sont maintenus à l'intérieur ou méme déliés de toute obligation militaire.

La population française a fourni de ce fait un effort inconnu des autres peuples de l'Entente. L'armée mobilisée a, d'autre part, compris jusqu'aux plus extrèmes limites l'effectif des organes de l'arrière et de l'intérieur, pour en extraire tous les hommes capables de porter les armes. Par ce moyen, elle a réussi et elle continuera à entretenir, sans défaillances, le nombre de ses unités; mais on est bien fondé à demander un appoint de travailleurs à nos Alliés moins épuisés.

J'apprécie, tout le premier, la valeur des sacrifices faits par l'Italie. Je ne crois pas qu'ils aient été poussés au point de produire la méme raréfaction de personnel que chez nous. Si toutefois mon opinion était erronée, je ne demanderais qu'à en étre convaincu.

Je suis prét pour cela à envoyer auprès de vous, comme M. Lloyd George a bien voulu me permettre de le faire pour la Grande-Bretagne, l'officier qui par ses fonctions est le mieux qualifié pour vous exposer, avec documents à l'appui, le détail de l'effort français.

Si vous voulez bien consentir à lui faire communiquer une documentation parallèle à celle qu'il vous apportera, il sera en mesure d'établir, d'accord avec vos services, la comparaison qui nous fait actuellement défaut pour régler, en toute connaissance de cause, notre coopération d'effectifs. Il pourra, en outre, mettre à votre disposition l'expérience que nous avons acquise dans l'art ù'exploiter les ressources du personnel national, pur en faire sortir des combattants.

M. Nava, qui sort de mon cabinet, a bien voulu me faire espérer que cette demande, uniquement inspirée de l'intérét commun, rencontrerait auprès de vous un accueil favorable. Je n'en avais pas douté.

P. S. Vous trouverez, ci-joint, une lettre que m'adresse notre Ministre de l'Armement (l) au sujet de la main d'reuvre italienne en France. Vous verrez qu'il conclut, comme moi-meme, à la nécessité de l'augmentation. Ce n'est pas pour son avantage que la France du Nord et de l'Est se trouve étre le principal théatre de la guerre, où se déroulent depuis quatre ans les grands efforts militaires, dont le choc déterminera l'issue finale en notre faveur. Pour qui ne songe qu'à assurer la commune victoire, la conséquence fatale de cet état de choses est que la plus grande somme de résistance doit nécessairement étre rassemblée sur le point où se produit la plus grande somme de pression ennemie. Il ne peut étre question de distribuer troupes et matériel dans la belle symétrie d'un échiquier du temps de paix, puisque l'unique problème est la disposition urgente de tous les éléments d'action militaire, selon les conditions imposées par les rassemblements de l'adversaire. Comme croire que, là-dessus, nous ne puissions pas nous accorder?

ALLEGATO II

0RJ,ANDO A CLEMENCEAU

Roma, 18 agosto 1918.

Mentre mi rendo pienamente conto, con perfetto spirito di solidarietà, delle gravi ragioni che inducono il governo francese ad insistere perché le centurie di soldati lavoratori siano lasciate in Francia e, anzi, tenute sempre in piena efficienza numerica, debbo alla mia volta vivamente pregarVi di ricordare i precedenti di tale questione.

Obbedendo ad una decisione del Comitato di guerra che denunziava il prossimo disfacimento dei nostri complementi di uomini, e dopo di aver preso, per rimediarvi, provvedimenti ben gravi per l'economia del paese (cose tutte di cui davo spiegazione), io comunicai la richiesta di richiamo con telegramma indirizzato all'ambasciatore d'Italia il giorno 10 luglio 1918 (1). Con telegramma del 12 luglio l'ambasciatore d'Italia mi dava notizia del colloquio avuto con Voi e mi significava che Voi prendevate atto della determinazione del governo italiano, pure facendo rilevare le gravi conseguenze che ne sarebbero derivate alla causa comune. Io controreplicai con un telegramma del 13 luglio (1), diretto al nostro ambasciatore. Con esso, io insistevo nel far rilevare il vero stato di necessità militare in cui il governo italiano si trovava, ed aggiungevo che appunto per effetto del carattere puramente militare di tale necessità, il governo italiano non poteva dare una migliore prova della sua solidarietà e della sua deferenza verso il paese alleato che col rimettere ad accordi tra il maresciallo Foch e il capo di Stato Maggiore italiano lo stabilire tutte le modalità della questione.

Con ciò, ripeto, il governo italiano dava una grande prova di deferenza interalleata, poiché rimetteva i modi di attuazione del programma ai giudici più competenti e più direttamente interessati: il maresciallo Foch, che poteva meglio determinare il tempo e l'ordine con cui il ritorno poteva avvenire col minor danno militare, e il generale Diaz, che poteva meglio stabilire l'ultimo estremo limite delle sue necessità di rifornire dl uomini le unità combattenti.

Su questo punto si formò il consenso tra i due governi, tanto che il maresciallo Foch, incaricato da Voi, ha discusso e discute l'argomento col generale Diaz; e tale discussione avviene con così largo spirito di solidarietà da parte del capo di Stato Maggiore italiano che, in conclusione, i nostri soldati lavoratori sono ancora interamente in Francia.

Ho creduto di ricordare questi precedenti, perché mi sembra che essi giustifichino la mia impressione, e cioè che la questione tra i due governi dovesse ritenersi definita nel miglior modo possibile. Ma poiché, anche indipendentemente da ciò, mi è grato di valutare attentamente ogni osservazione ed ogni proposta che viene da Voi, io Vi dichiaro subito di non avere alcuna difficoltà di mettere in rapporto con l'ufficiale che Voi vorrete designare, un nostro ufficiale, con tutti gli elementi che illustrano la portata dello sforzo italiano.

Questo sforzo io credo altissimo in via assoluta, e difficilmente superabile in via relativa, ove, cioè, si tenga conto di molte circostanze particolari all'Italia, tra le quali mi limito a ricordare soltanto questa: il difetto assoluto di contributo di mano d'opera estranea al paese, in confronti di altri Stati, che hanno potuto largamente usufruire il concorso di mano d'opera coloniale, o fornita dagli stessi alleati o da paesi neutrali. Io, anzi, non posso che trovare assai opportuno che sia riveduta insieme tutta la situazione rispettiva dello sforzo compiuto da tutti i popoli combattenti e le condizioni in cui si trovano per ciò che concerne il fabbisogno di mano d'opera occorrente ai servizi militari e industriali di guerra, nonché al complesso della vita economica dei vari paesi. Io credo, a priori, che sarà ben difficile che da questo esame risulti che vi siano paesi in condizioni più gravi dell'Italia, dove il difetto della mano d'opera ha costretto di trascurare le opere di difesa militare sulle nostre retrovie, e dove, proprio recentemente,

abbiamo dovuto lasciar morire alcune attività industriali di importanza vitale, perché non si riuscì a trovare quei duemila (dico duemila) lavoratori che ad esse accorrevano.

Ma, ad ogni modo, permettetemi di aggiungere che, quale che sia l'esito di tali confronti, io non so vedere quale influenza esso possa avere sulla questione del ritorno dei soldati che attualmente lavorano in Francia. Io leggo nella Vostra lettera una frase altrettanto incisiva quanto giusta. Voi dite, infatti: «le droit de la France à recevoir des travailleurs alliés se justifie par le fait que les Français font métier de combattants, jusqu'à un age où les hommes des autres nations sont maintenus à l'intérieur ou méme déliés de toute obligation militaire ». Ciò è, ripeto, perfettamente giusto. Ma appunto per questo Voi troverete ugualmente giusto che l'Italia, alla sua volta, voglia che tutti gli uomini, i quali ne abbiano la possibilità, facciano il mestiere di combattenti e non di lavoratori. Al qual proposito non sarà superfluo aggiungere che i soldati inviati costà non sono già dei lavoratori per destinazione militare inerente alla loro qualità: essi formavano parte di unità combattenti, il cui inquadramento tuttavia restò sconvolto in seguito alla grave situazione militare che seguì in Italia alla fine di ottobre dell'anno scorso. Essi, dunque, facevano il mestiere di combattenti; e si tratta di farli ritornare al loro mestiere, in conformità di quelle ragioni che con così legittima fierezza Voi fate prevalere a proposito dei francesi in generale.

(l) Al Ministero della Guerra il telegramma venne inviato col n. 2609 e al Comando Supremo col n. 2610.

(2) Ed. in SoNNINO, Carteggio, cit., n. 324.

(l) Non si pubblica.

(l) Non pubblicato.

406

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO (l)

L. P. Roma, 18 agosto 1918.

Ho letta la lettera di Clemenceau e la Tua progettata risposta (2). Mi pare che questa vada bene. All'osservazione di Clemenceau che la Francia ha chiamato classi più vecchie degli altri, si potrebbe anche rispondere incidentalmente che l'Italia ha dovuto chiamare molto prima degli altri Stati la classe più giovane, quella dei nati nel 1900. Gioverebbe forse anche fare un cenno più chiaro sulla assoluta mancanza nostra di complementi nel caso di nuove battaglie, tanto che abbiamo dovuto destinare all'esercito anche la leva degli uomini di mare.

Manderei la risposta per mezzo di Bonin, anziché per Barrère.

[P.S l Ho cercato di telefonarti ma non eri ancora tornato a casa.

407

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, E A PARIGI, BONIN

T. GAB. PER CORRIERE 1189. Roma, 19 agosto 1918.

Questa ambasciata del Giappone mi ha diretto una nota verbale concepita nei seguenti termini:

« Récemment, dans la région de Mantchouli, les troupes des bolchevicks sont en réaìité soumises sous le commandement d'un nombre assez important des prisonniers allemands et autrich:ens armés. Les troupes du Capitaine Se

{l) Ed. !n SONNINO, Carteggio, clt., n. 325.

menoff se trouvent oppressées par eux à la frontière chinoise, et une partie de Mantchouli est sous le feu du bombardement des bolchevicks. Les résidents japonais (au nombre de plus de 250) de cette ville ont été contreints à réfugier à Bailar. Les troupes chinoises dans cette région étant dans l'impossibilité, à cause de la faiblesse de leur force, de s'opposer aux bolchevicks n'ont pu sauver la ville temporainement de l'invasion des bolchevicks que par una sorte d'entente avec eux.

Vu la situation grave qui est de jour en jour plus menaçante, le Gouvernement impérial a pris la décision de transférer à la région de Mantchouli une partie des troupes japonaises en Mantchourie du sud.

Ce transfert des troupes japonaises sera opéré avec le consentement et la co-opération de la part de la Chine, et sera limité dans le territoire chinois. D'ailleurs, ces troupes s'évacueront aussit6t que la nécessité de la situation qui exige telle mesure cessera d'exister.

Cette mesure est dane d'un caractère tout autre que les actions militaires des alliés à Vladivostock ou dans le territoire russe; c'est une affaire dans laquelle la Chine et le Japon seuls ont les intéréts immédiats.

Pour éviter cependant quelque faux bruit qui en puisse se produire à l'heure qu'il est, le Gouvernement Impérial croit qu'il est opportun d'informer confidentiellement les Gouvernement alliés de la mesure qu'il s'est décidé à prendre pour faire face à la nécessité de la situation ci-dessus exposée ».

(2) Cfr. n. 405, allegati.

408

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A PARIGI, BONIN, E A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE

T. GAB. 1190. Roma, 19 agosto 1918, ore 13.

Prego telegrafarmi se e quale decisione intenda prendere codesto Governo circa proposta inglese nomina alto commissario in Siberia (l) e nome qualità persona già eventualmente prescelta (2).

409

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, A PARIGI, BONIN, E A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE (3)

T. GAB. 1193. Roma, 19 agosto 1918, ore 20.

(Meno Washington): R. ambasciatore a Washington telegrafa quanto segue:

Ieri il ministro della Guerra ha fatto dinanzi a questo Comitato Affari militari del Senato la seguente dichiarazione verbale: <<Politica del presidente degli Stati Uniti è che Stati Uniti concentrino loro sforzi militari al fronte occidentale in Francia includendovi frontiera italiana come parte del fronte occidentale pel suo programma di guerra per futuro, e che dobbiamo formare la soluzione e vincere su fronte occidentale» (t. gab. s. 1616/180).

(Solo Washington): Telegramma di V. E. n. 180.

(Per tutti): Importanza per noi nel cercare di ottenere un minimo normale di truppe americane sul nostro fronte, ha carattere predominantemente politico, per la possibilità che ne deriverebbe di poter affidare durevolmente una qualche sezione del fronte magari minima a tale contingente, dando così singolare rilievo nell'opinione pubblica alla compartecipazione americana in Italia e al sentimento di solidarietà politica tra le due nazioni. Ciò non deroga in nulla ai supremi poteri militari dei generali Foch e Pershing nel decidere delle varie distribuzioni o concentrazioni delle truppe secondo le contingenze della guerra e le urgenze dell'una o l'altra parte del fronte occidentale. Le dichiarazioni di codesto ministro Guerra al Senato non contrastano a tutto ciò -e prego E. V. di profittare di ogni occasione per mettere in luce presso Wilson questo aspetto morale e politico della questione.

(l) -Con nota verbale del 12 agosto l'ambasciata britannica a Roma aveva informato Sonnino della nomina di Ellot ad alto commissario britannico in Siberia. (2) -Per le risposte cfr. nn. 417, 420 e 427.

(3) Ed. in SONNINO, Carteggio, cit., n. 327.

410

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. R. 1620/441. Parigi, 19 agosto 1918, ore 22,25 (per. ore 10,30 del 20).

Generale Stefanik che parte stasera per la Siberia è venuto a vedermi per prendere congedo. Mi ha parlato con molto favore del generale Graziani che egli vede con molta soddisfazione a capo delle truppe czeco-slovacche in Italia e spera vi potrà essere a lungo mantenuto. In tutto il suo discorso mi ha dimostrato molta devozione all'Italia per la quale egli mi sembra professare speciale simpatia in preferenza degli altri alleati. Egli mi accennò all'idea che la futura Boemia deve avere costituzione monarchica e che in tal caso la forma da lui preferita sarebbe d'un principe della nostra Casa Reale. In ciò egli non mi sembra essere in pieno accordo con Benes che in una precedente conversazione mi aveva l'aria di credere che al suo paese convenga soltanto la forma repubblicana.

411

IL MINISTRO A STOCCOLMA, TOMMASINI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1824/421. Stoccolma, 19 agosto 1918 (per. il 20).

Duca Adolfo Federico di Meklemburgo ha passato una settimana ad Helsingfors e sarebbe disposto accettare corona finlandese.

25-Doeumenti rliplomatiai -Serie V -Vol. XI

412

IL MEMBRO DELL'INQUIRY STAFF, JOHNSON, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO (l)

L. Roma, 19 agosto 1918.

In recent conferences with Your Excellency's Chief of Cabinet, Comm. Modestino Petrozziello, and the President of the Second Sub-Commission of Your Excellency's Commission, Dr. Edoardo Pantano, I have had the honor to explain to them the nature and objects of the Inquiry appointed by Colone!

E. M. House, under direction of the President, to assemble data for use at the Peace Conference, and to suggest the possibility of some form of co-operation between Your Excellency's Commission and our Inquiry, where their respective Iabors related to similar problems.

May I take this opportunity of expressing to Your Excellency, as President of the Commission, the pleasure and satisfaction with which the Inquiry would receive any documents issuing from your Commission which you might deem it appropriate to forward for their confidential information. I am authorized to say, on behalf of the Inquiry, that while it has not thus far been the policy of the Inquiry to publlsh printed rapports, it is their desire to offer to Your Excellency's Commission every courtesy within their power, and at any time to discuss frankly with any authorized representative of Your Excellency's Commission in America the work in progress under their direction.

It is understood that the documents which would be of greatest service to the Inquiry would be those containing geographic, ethnographic, strategie, economie and other data relating to the «Province Irredente ;p of Italy, and to other areas likely to be subjects of negotiatlon a t the Peace Conference; and it is further understood that any such documents forwarded to the Inquiry could be addressed as follows:

Colone! E. M. House, Department of State

Washington, D. C.

and if sent to the American Embassy, will be forwarded unopened by them by the first Diplomatic valise Ieaving for Washington (2).

(l) -Da ACS, Presidenza del Consiglio. Il documento è indirizzato a Orlando nella sua qualità di presidente della commissione centrale per lo studio e le proposte di provvedimenti occorrenti al passaggio dello stato di guerra allo stato di pace. (2) -Orlando trasmise questa lettera Il 7 settembre con Nota 2721 agli onorevoli Pantano e Sclaloja, presidenti delle due sottocommlsslonl della commissione per lo studio del provvedimenti per il passaggio dallo stato di guerra allo stato di pace con istruzione di assecondare la richiesta di Johnson. Stabilì però che ogni eventuale comunicazione alla commissione americana dovesse avvenire per suo tramite «essendo ovvia la necessità che l rapporti con l'accennato ufficio americano avvengano in modo e con direttive uniformi, data la delicatezza del compito che Il Governo americano si propone con le Indagini sopra menzionate ».
413

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, A PARIGI, BONIN, E A W ASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, E ALL'INCARICATO D'AFFARI A PECHINO, VARÈ (l)

T. GAB. 1195. Roma, 20 agosto 1918, ore 18,30.

L'ambasciatore del Giappone mi riferiva che un governo dei ribelli del sud della Cina costituitosi a Canton col nome di «Governo militare» aveva nominato una reggenza provvisoria di sette persone, e consegnata al console giapponese locale perché la comunicasse al proprio Governo, una dichiarazione in data 27 luglio u.s. con la quale addebitando ogni confusione e agitazione in Cina al Governo di Pechino, chiedeva per sé il riconoscimento delle Potenze.

Il Governo giapponese opinava che prima di dare alcuna risposta conveniva accordarsi sul da fare tra gli alleati. Aveva consultato Washington che non sembrava avere ancora avuto notizia della dichiarazione di Canton; ma conveniva nel modo di vedere dii Tokio. L'ambasciatore ignorava che cosa fosse successo in proposito a Londra e a Parigi.

Ho risposto che non mi era finora giunto alcuna domanda o notizia sull'argomento; che ritenevo in massima che non si dovesse procedere troppo alla leggera a nuove ricognizioni di Stati e di poteri, ma che ad ogni modo convenivo che in ciò pure tutti gli alleati dovessero procedere all'unisono.

(Solo Pechino): Prego comunicare quanto precede al R. ambasciatore a Tokio (2).

414

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. 945. Roma, 20 agosto 1918.

Telegramma di V. E. n. 846 (3). Ricevuta comunicazione preannunciatami. Es<>a conferma quanto detto a

V. E. che cioè attività Soragna è limitata a zona internazionale, che ha carattere consultivo, che deve avere per oggetto soltanto affari palestinici, che sua posizione sarà eguale quella missione francese.

Prego v. E. comunicare Foreign Offl.ce in relazione quanto le fu rappresentato da Cecil che ove Picot dovesse tornare Palestina ci riserviamo pieno diritto mandare senz'altro colà nostro agente civile con identica posizione per affari civili palestinici.

l3) Cfr. n. 343.
(1) -Ed. in SONNINO, Diario, cit., pp. 290-291. (2) -Per le risposte cfr. nn. 422, 428 e 444.
415

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AL CAPITANO MELI LUPI DI SORAGNA

T. POSTA R. P. 947 bis. Roma, 20 agosto 1918, ore 21.

Credo utile informare la S. V. che la sfera di attività che è riservata al compito affidatole è compresa da una linea che partendo poco a sud di Gaza e passando poco a sud di Hebron risale verso Gerusalemme e lascia sulla sua sinistra il Mar Morto ed il Giordano. Detta linea g1unta al lago di Tiberiade obliqua verso 11 mare raggiungendolo poco al di sopra di S. Giovanni d'Acri. Nel territorio compreso in detta linea fanno però parte a sè i porti di Haifa e S. Giovanni d'Acri con rispettivi territori dai quali è anche esclusa la attività della S. V.

Quanto precede vale solo per personale riservatissima conoscenza della S. V.

416

IL MINISTRO PRESSO IL GOVERNO BELGA A LE HAVRE, CARIGNANI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1622/22. Le Havre, 20 agosto 1918, ore 21 (per. ore 1,20 del 21).

Il Governo belga non ha notizia di un altro tentativo di origine tedesca per la pace che sarebbe fatto prossimamente soprattutto dalla Svezia. L'ultimo tentativo qui noto è quello del conte Toerring, oggetto del mio telegramma n. 21 (1). A questo proposito aggiungo che Toerring ricevette a mezzo del ministro dei Paesi Bassi la comunicazione belga di cui al mio telegramma predetto e rispose che l'avrebbe riferita al Cancelliere dell'Impero e sarebbe poi tornato a Berna.

417

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1624/443. Parigi, 20 agosto 1918, ore 21 (per. ore 6 del 21).

Berthelot mi ha detto che proposta inglese di cui al suo telegramma 1190 (2) è stata fatta anche qui. Inghilterra ha già nominato sir Eliot. Governo francese ritiene convenga istituire in Siberia, al lato del comando militare, un comitato civile interalleato per occuparsi degli scopi economici ai quali presidente Wilson attribuisce importanza speciale. Comitato dovrebbe essere presieduto da delegato americano. In tal senso Governo francese ha risposto al

Governo inglese. Non si è presa ancora alcuna decisione circa qualità e nome della persona da scegliere per la Francia. Si è però offerto incarico per Beau già ambasciatore a Berna 'Ciò che fa supporre che si intende [nominare] personalità di una certa importanza.

(l) -Cfr. n. 372. (2) -Cfr. n. 408.
418

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1626/183. Washington, 20 agosto 1918, ore ... (per. ore 23 del 21).

Ho chiesto stamane a Lansing se questo Governo avesse contemplato di associarsi alle dichiarazioni pro czeco-slovacchi dell'Italia, Francia e Inghilterra. Mi ha risposto che si riservava toccare l'argomento con Wilson. Ha soggiunto che desiderava farlo in pieno conoscenza degli elementi necessari a valutare la portata di siffatte dichiarazioni sotto l'aspetto tanto politico quanto geografico e che a ciò stava provvedendo. Ne ho profittato per fornirgli taluni utili schiarimenti. Mi è sembrato favorevole alla adozione di questo passo da parte degli Stati Uniti.

419

IL MINISTRO A CRISTIANIA, MONTAGNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. R. P. 1632/5. Cristiania, 21 agosto 1918, ore 9,35 (per. ore 11,35 del 22).

Da qualche tempo noto che nei telegrammi trasmessimi dall'ufficio centrale della nostra propaganda per la stampa, si tratta in modo speciale della questione czeco-slovacca con tendenza ad indicare quale politica dovrebbe seguire il R. Governo.

Oggi mi giunge dal medesimo ufficio un lungo telegramma inspirato a tale intonazione che riassume i recentissimi articoli dedicati dal Corriere della Sera, dall'Idea N azionale, dal Corriere d'Italia ecc. alle dichiarazioni ufficiali britanniche circa il riconoscimento dell'indipendenza e della personalità giuridica statale czeco-slovacca, desumendone la necessità di un contegno solidale di tutti gli alleati e l'opportunità che l'Italia dia l'indirizzo ecc. Avendo impressione che non esiste almeno in apparenza e pel momento una completa concordanza fra quelle manifestazioni e la linea di condotta del R. Governo al riguardo prego V. E. telegrafarmi d'urgenza se possa far dar corso alla pubblicazione di dette notizie e per mia norma se debba in generale senz'altro far riprodurre dalla stampa locale tutte le comunicazioni destinatele dall'ufficio di propaganda (1).

(l) Per la risposta di Sonnino cfr. n. 430.

420

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN. AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1629/444. Parigi, 21 agosto 1918, ore 14 (per. ore 19,45).

Mio telegramma n. 443 (l).

Berthelot mi informa che delegato francese Vladivostok è stato scelto ieri sera nella persona del signor Regnault, già ambasciatore a Tokio, che ha accettato. Avrà, come l'inglese, il titolo di alto commissario. Il Giappone invia il signor Matsudaira personalità importante del Ministero degli Affari Esteri. Anche il Governo cinese invierà un commissario diplomatico. Berthelot aggiunse che la costituzione dei delegati in comitato interalleato rimane subordinata alla approvazione del Governo nord americano che è stata chiesta con l'offerta della presidenza al delegato americano. Ciò dimostra che Governo francese, che si preoccupa vivamente di non fare mai cosa che spiaccia a Wilson, tiene conto della suscettibilità accennata dal telegramma di V. E. gab. 1194 (2).

421

IL MINISTRO DEGLI ESTERI. SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, A PARIGI, BONIN, E A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, E ALL'INCARICATO D'AFFARI A PECHINO, VARÈ

T. GAB. 1201. Roma, 21 agosto 1918, ore 19.

(Meno Pechino) -Ho telegrafato al R. ministro a Pechino quanto segue:

(Per tutti) -Viene riferito che ministri alleati avrebbero fatto presso codesto Governo passi circa gradimento nunzio pontificio. Prego telegrafarmi che cosa sia accaduto al riguardo e per norma di V. S. le comunico che data speciale situazione Italia verso Santa Sede non è il caso qualsiasi nostro intervento nomina nunzio Cina (3).

422

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1630/323. Londra, 21 agosto 1918, ore 20,10 (per. ore 15,30 del 22).

Telegramma di V. E. n. 1195 (4). Della proclamazione del Governo militare di Canton questo Governo ebbe notizia dai rappresentanti britannici a Tolda e Pechino. Jordan ha espresso

( 4) Cfr. n. 413.

parere, condiviso dal collega giapponese, che non convenga prendere la cosa sul serio e che trattasi in sostanza di una manovra in vista delle prossime elezioni del presidente.

Qui non si è preso per il momento decisione alcuna, lasciando la questione in sospeso salvo a riprenderla qualora il Governo britannico si trovasse in presenza di una domanda diretta e formale di riconoscimento, finora non giunta.

(l) -Cfr. n. 417. (2) -Cfr. n. 401, nota 2. pag. 317. (3) -Per la risposta da Pcchlno cfr. n. 443.
423

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1842/926. Londra, 21 agosto 1918 (per. il 22).

Mio telegramma n. 884 (1).

Avantieri ricevetti da Cecil lettera particolare contenente risposta negativa circa questione Banco di Roma. La risposta non mi aveva sorpreso, avendo io precedentemente saputo che generale Allenby, interpellato forma umciale, espresse enfaticamente parere contrario. Recatomi oggi da Cecil a prendere congedo, gli ho detto temevo sua risposta avrebbe prodotto presso V. E. sgradita impressione. Non avevo pertanto voluto comunicargliela prima di avere parlato con lui. Basandomi sempre sulla tesi generale dell'uguaglianza trattamento ho, con ogni argomento a mia disposizione, dimostrata piena legittimità nostra domanda e conseguente naturale prevedibile sorpresa per inattese obiezioni incontrate. Cecil ha replicato che Foreign omce per proprio conto non avrebbe obiezione alcuna. In vista però dell'occupazione militare esso deve rimettersene al parere del generale che ha la suprema responsabilità, del quale non può e non vuole, secondo suo costume, forzare la mano. Ho replicato che, trattandosi di una questione di politica generale in cui, malgrado ogni mio sforzo, non riuscivo a ravvisare alcun carattere militare, mi pareva giusto e naturale insistere perché al generale Allenby venisse esplicitamente significato che il Governo centrale, per vari motivi, aspetta che cessino obiezioni arrecanti dispiacere a Governo alleato. Ha risposto Cecil che per farmi piacere avrebbe ritelegrafato ad Allenby ponendolo a giorno mie pressanti insistenze, e se risposta fosse favorevole egli ne sarebbe stato lieto. Poiché Soragna deve essere a quest'ora a Gerusalemme mi parrebbe opportuno dargli istruzioni di adoperarsi a persuadere recalcitrante generale inducendolo a telegrafare qui in senso conforme nostra domanda (2).

Invierò con rapporto (3) copia lettera Cecil.

(l) -Cfr. n. 383. (2) -Con t. 961 del 23 agosto Sonnino dette istruzioni a Soragna di «intervenire costà efficacemente poiché niente giustificherebbe una risposta negativa la quale ci costringerebbe serle rimostranze mettendo in imbarazzo stesso Governo inglese che ha già dichiarato non avere ohiezlonl nostre domande». (3) -Non pubblicato.
424

IL REGGENTE L'AMBASCIATA IN RUSSIA, TOMASI DELLA TORRETTA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1695/177. Arcangelo, 22 agosto 1918, ore 22,30 (per. ore 15,30 del 1° settembre).

Alcuni provvedimenti del Poole non strettamente militari intaccando la giurisdizione civile avevano provocato proteste da parte del Governo provvisorio e conseguenti attriti cominciavano a delinearsi fra le due autorità. Alcuni provvedimenti del generale Poole potevano condurre a conseguenze politiche che gli alleati nella presente delicata situazione hanno sommo interesse evitare. Noi capi missione alleati fin dal primo momento del nostro arrivo ci siamo occupati di questo vitale affare e abbiamo constatata unanimemente, compreso commissario britannico, necessità di por fine a questo stato di cose col definire i1 limiti del potere militare, col trovare il mezzo adatto ad allontanare contatto fra comando e Governo e col fare in modo che le misure militari aventi conseguenze politiche e provvedimenti del Governo che possono avere conseguenze militari prima di essere presi dall'una o dall'altra parte siano vagliati da un organo intermedio. Accordo generale è stato raggiunto su queste basi. Resta intera al generale Poole la responsabilità delle operazioni militari ed il potere di prendere le misure ad esso connesse aventi carattere urgente. Per le questioni invece che non entrano in questa categoria e che coinvolgono rapporti col governo provvisorio Poole chiederà l'avviso ai rappresentanti alleati che si incaricheranno di trasmetterle al Governo stesso. Nello stesso modo il Governo trasmetterà agli aìleati tutte le proposte e osservazioni dirette al comando inglese. Per tradurre in pratica questo concetto abbiamo deciso di creare una «cancelleria interalleata » composta di un segretario di ogni missione. Detta cancelleria si compone di quattro segretari. Per l'Italia ho destinato Taliani. Nuovo organo funziona già e ci ripromettiamo di ottenere con questo mezzo lo scopo desiderato.

425

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1845/325 GAB. (1). Londra, 22 agosto 1918 (per. il 23).

Telegramma di V. E. n. 945 (2), pervenutomi dopo mia conferenza con Cecil e dal quale ho già preso congedo. Prima parte telegramma non è ben chiara causa errori cifra. Circa seconda parte debbo ad ogni buon fine rilevare che Cecil considerava, secondo mi pare risultasse chiaramente dal mio

naria.

telegramma 852 (1), la questione della parità di trattamento con Picot definitivamente definita in seguito attribuzioni riconosciute a Soragna. Sull'argomento mi riservo del resto conferire con V. E. al mio prossimo arrivo a Roma (2).

(l) -Partito come telegramma di gabinetto è stato protocollato in arrivo nella serie ordi (2) -Cfr. n. 414.
426

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. S. 1648/185. Washington, [22] agosto 1918, ore ... (per. ore 14 del 24).

Senza che apparissero in alcun modo le informazioni fornitemi da V. E. nei telegrammi 1108 e 1109 gab. (3) ho colto nei giorni scorsi delle occasioni e ne ho provocato io stesso per accertare presso coloro che in veste ufficiale od ufficiosa sposano ed interpretano il pensiero di Wilson quale accoglienza verrebbe qui riservata ad eventuali mene del Vaticano o a tentativi suoi di qualunque sorta intesi a guadagnare il favore americano. Credo di poter confermare a V. E. che non dovremmo aver nulla da temere a questo riguardo.

La situazione che il partito ... (4) irlandese crea al Governo degli Stati Uniti rispetto al Vaticano è quasi tanto delicata quanto la nostra oggi che la fusione degli animi agli scopi della guerra è elemento indispensabile di successo. Questo Governo rifugge perciò e rifuggirà sino all'ultimo da qualunque dichiarazione o manifestazione non dirò impegnativa ma soltanto compromettente. L'argomento Vaticano è stato infatti bandito per disposizione superiore anche dai giornali. Ma ciò non toglie che i convincimenti, le direttive e il programma di questo Governo siano e rimangano in piena dissonanza colle tendenze e le aspirazioni vaticanesche. V. E. sa già (mio telegramma 119) (5) che non fu nemmeno preso in considerazione a Washington il tentativo velato della Santa Sede di stabilire una rappresentanza diplomatica cogli Stati Uniti. Questo Governo rimane fermo nella separazione della Chiesa dallo Stato. Se una religione di Stato dovesse d'altra parte proclamarsi sarebbe la protestante non la cattolica.

Lansing mi ripeteva ultimamente: ,(Siamo una repubblica né al pari della Francia, della Svizzera e altre repubbliche sentiamo il bisogno di stringere rapporti colla S. Sede». E alludendo alla testè fallita istituzione della nunziatura a Pechino, aggiungeva: <<Anche la Cina è una repubblica, ... (4) non le occorreva un rappresentante del Vaticano». Ma vi è di più. Si diffida qui del Vaticano. Se ne diftìda perché si riconosce che le finalità che esso persegue e che sono in aperto contraslo con gli ideali democratici dell'America non potrebbero trovare appoggio che presso ... (4) ai quali pertanto si ammette

(-4) Gruppi indecifrati.

come necessariamente asservita la politica della Santa Sede quali che ne siano le manifestazioni apparenti. Si dice di sapere di maneggi continuati colla Spagna e ciò accresce le diffidenze. Quanto all'intervento della Santa Sede alla conferenza della pace lo stesso Lansing nel corso di una recentissima conversazione strettamente confidenziale mi diceva sembrargli inconcepibile che il Vaticano mostrasse di aspirarvi. Non sapeva vedere in qual veste. Egli faceva però coro alle mie osservazioni circa lo scopo dei vantaggi dì siffatti tentativi aggiungendo: «Sì, per la restaurazione del potere temporale e per cercare di salvare l'Austria dal disfacimento. La prima cosa è assurda e quanto alla seconda non vedo ormai come si potrebbe evitarla».

Quanto al parere dei cardinali americani rispetto all'art. 15 del trattato di Londra è possibile che per convincimento e per suggestione da Roma esso sia o si manifesti conforme al parere del Vaticano. Né è da escludere che i cardinali stessi possano escogitare manovre al riguardo. Ritengo invece improbabile ogni pubblica protesta, (della quale intanto non v'è traccia) perché, anche se concepita, verrebbe ostacolata in tempo dal Governo alla cui disciplina per senso di patriottismo si acconciano pure questi cardinali. Rispetto al loro atteggiamento mi riservo di informare possibilmente meglio V. E.

(l) -Cfr. n. 305. (2) -Per la risposta di Sonnino cfr. n. 442. (3) -Cfr. nn. 310 e 315 nota 2, pag. 263. (5) -Cfr. serie V, vol. X, n. 732.
427

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. S. 1640/186. Washington, [22] agosto 1918, ore ... (per. ore 0,50 del 24).

Telegramma di V. E. gab. 1190/228 (1).

Dissi già a v. E. nel mio telegramma n. 181 (2) della impressione sfavorevole di Lansing circa la nomina dell'alto commissario inglese in Siberia. Lansing mi confermava stamane che la comunicazione di questa ambasciata d'Inghilterra non è una proposta sebbene l'annunzlo della misura adottata alla quale il Governo inglese suggerisce al Governo degli Stati Uniti di associarsi con una nomina analoga. A questo riguardo Lansing evidentemente preoccupato di evitare la ripercussione di una sua dichiarazione umciale di rifiuto mi pregava di !imitarmi a dire a V. E. che era mia impressione che il Governo americano non avrebbe consentito.

L'incaricato d'affari d'Inghilterra (al quale ho taciuto tutto quanto precede) mi ha detto a sua volta che era in attesa di una risposta dal Dipartimento di Stato, ma che a giudicare da quanto gli aveva anticipatamente detto Phillips, questo Governo sembrava essere meno convinto che la presente situazione in Siberia giustificasse l'istituzione fin da oggi di un alto commissario. Se una risposta verrà data a Londra è verosimile che essa assuma questa

forma dilatoria deplorevole la quale nasconderebbe l'impressione meno favorevole prodotta dall'iniziativa inglese e lascerebbe aperto l'adito a deliberazioni future.

(l) -Cfr. n. 408. (2) -Cfr. n. 401.
428

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1645/187. Washington, 22 agosto 1918, ore ... (per. ore 16 del 24).

Telegramma di V. E. gab. n. 1195/229 (1).

Lansing mi ha detto stamane di non avere avuto notizia della dichiarazione di Canton. Egli non dava importanza di sorta alla cosa e scartava possibilità di nuove ricognizioni di poteri in Cina (2).

429

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

R. 3239/1059. Londra, 22 agosto 1918.

Il Daily Telegraph, nei suoi numeri del 19, 20 e 21 agosto, pubblica una corrispondenza da Roma intitolata «Il Vaticano e gli Alleati».

Essa mette in rilievo l'importanza della Chiesa Cattolica e per la sua vigorosa organizzazione e per l'universalità e diffusione dei suoi principi; passa quindi a tratteggiare l'orientamento dei cattolici nei diversi paesi, sia alleati che neutrali, durante la guerra, dimostrando come essi si siano sempre più avvicinati all'Intesa, come pure mette in rilievo le manifestazioni di simpatia della Santa Sede per i paesi alleati, manifestazioni che si sono andate sempre più accentuando dal principio della guerra, sebbene esse abbiano dovuto contenersi nei limiti imposti dalla situazione speciale del Papa. che non può parteggiare per un belligerante o per l'altro. Ciò non ha però impedito le sue proteste esplicite per la violazione della neutralità belga pel bombardamento delle città indifese ecc.

Il corrispondente nota poi l'armonia fra le dichiarazioni del Papa e quelle del signor Lloyd George e del presidente Wilson circa i fini della guerra; in quanto alle rivendicazioni del potere temporale afferma che esse sono ben diverse da quelle che taluni vorrebbero far credere ed infine scagiona la Santa Sede dall'accusa di aver indotto l'Episcopato irlandese ad opporsi all'estensione dell'obbligatorietà della coscrizione all'Irlanda.

La corrispondenza conclude col rilevare la necessità per gli alleati di tenere nel dovuto conto la forza della Chiesa Cattolica che costituisce un elemento tutt'altro che trascurabile nella politica internazionale.

Dopo il risentimento suscitato in questa opinione pubblica dalle accuse la sua forma, direi di autodifesa, sarei indotto a credere che essa sia stata provocata, se non proprio originata, dai circoli vaticani. Nell'allegare al presente rapporto il testo della corrispondenza in parola... (l).

(l) -Cfr. n. 413. (2) -Rltrasmcsso a Londra, Parigi c Pechino con t. gab. 1217 d<'l 25 agosto.
430

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AL MINISTRO A CRISTIANIA, MONTAGNA

T. GAB. 1209. Roma, 23 agosto 1918, ore 17.

Dal telegramma di V. S. n. 5 (2) non posso nel caso speciale giudicare sufficientemente dell'intonazione dei comunicati, e mi rimetto a V. S. per toglierne eventualmente ogni tendenza a vincolare o pregiudicare azione R. Governo.

Per regola V. S. non deve dar corso a quelle comunicazioni alla stampa

o parti di comunicazioni che le sembrino in contrasto con l'indirizzo o l'intonazione della politica estera del R. Governo, dandomene notizia.

431

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

rr. GAB. RR. 1639/449. Parigi, 23 agosto 1918, ore 20,30 (per. ore 3 del 24).

Nel narlarmi stamane della data non ancora stabilita della prossima riunione di Versailles, Clemenceau mi ha detto confidenzialmente che gli inglesi >i propongono di riportarvi la questione della cessione dei prigionieri jugoslavi rata a conciliare al Vaticano le simpatie di questo paese e, considerata anche di germanofilia da tempo rivolte contro il Vaticano. specialmente da ultimo per l'attitudine di ostilità dimostrata dall'Episcopato irlandese per l'introduzione della coscrizione in Irlanda, tale corrispondenza appare volutamente ispiall'esercito serbo. Avendo io chiesto se tale intenzione gli fosse stata manifestata da Lloyd George o da altro ministro inglese, egli mi ha detto di aver ricevuto una nota di carattere ufficiale rimessagli dal generale Spiers e proveniente da un generale inglese che si era già occupato dell'argomento. Aggiunge che comunque personalmente favorevole all'invio di quei prigionieri a Salonicco, egli aveva vivamente raccomandato che non si sollevasse la questione a Versailles senza tutte le cautele necessarie per non creare imbarazzi al Governo italiano.

Pichon che ho veduto iersera mi ha detto che aveva dato istruzioni analoghe per quanto riguarda la questione jugoslava ai rappresentanti francesi che hanno preso parte alla recente conferenza di Londra per la propaganda.

(l) -Non si pubblica. (2) -Cfr. n. 419.
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L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. POSTA 1912/327 GAB. (1). Londra, 23 agosto 1918 (per. il 31).

Recentissima dichiarazione di Troelstra sulle disposizioni di Scheidemann e dei suoi compagni a riguardo delle deliberazioni prese nell'ultima conferenza socialista di Londra sulle possibili basi di discussione per la pace, ha messo in posizione imbarazzante e ridicola Henderson, il quale in un recente comizio a Derby aveva partecipato che quelle basi erano accettate. Tutta la stampa in tono più o meno aggressivo fa rilevare credulità di Henderson, fallacia sue illusioni pacifiste, contrapponendola alla intransigenza dei socialisti nemici. Indirettamente l'incidente viene a paralizzare effetto aspre critiche rivolte al Governo pei negati passaporti ai socialisti inglesi che volevano recarsi in Svizzera per conferire con Troelstra.

A titolo di sintomatico indizio segnalo che Northcliffe in previsione di una nuova offensiva pacifista nemica ha nel Daily Mail pubblicato un avviso in cui promette premio di mille sterline per ogni scoverta di qualsiasi persona in Gran Bretagna ed Irlanda che abbia direttamente o indirettamente ricevuto denaro da sorgenti germaniche allo scopo propagare dÌiSfattismo ed ostacolo vittoriosa prosecuzione guerra.

433

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1636/329. Londra, 23 agosto 1918, ore 22 (per. ore 8 del 24).

Avant'ieri ero a colazione col generale Wilson. Non ho mancato in conformità delle istruzioni generali di V. E. di tornare alla carica sull'urgenza di rinforzi al nostro fronte mediante l'invio di truppe americane. Rispose che io parlavo ad un convertito avendo egli fin da principio appoggiato strenuamente siffatta tesi.

Purtroppo il presidente non sembra finora incline ad ascoltare da quell'orecchio. Per ora aggiunse il generale non vi sono indizi attualmente di spostamento di forze tedesche verso di noi, mentre è accertata la presenza su fronte francese di qualche divisione austriaca. Ho osservato che quelle divi

sioni potevano benissimo non provenire dal nostro fronte. Naturalmente io borghese e profano non osavo pronunziarmi in fatto di cose militari. Ragionando però ool semplice buon senso mi pareva ovvio e quindi prevedibilissimo che i tedeschi per le disfatte appunto toccate in Francia non trascurerebbero sforzi pur di chiudere il loro annuale bilancio bellicoso con qualche successo a danno nostro. In questo caso tutti i risultati materiali e soprattutto morali delle vittorie degli alleati sarebbero seriamente compromessi e frustrati. Nelle mie osservazioni ha consentito il generale Wilson concludendo che comunque vi sarà sempre tempo a provvedere quando si avessero serie indicazioni di preparativi offensivi contro di noi. Risposi che in questioni simili è sempre più prudente aver provveduto in tempo e senza precipitazione. Medesimo discorso tenni sostanzialmente sere fa a Milner in conversazione privata ed accademica. A lui ho detto riprendendo l'argomento svolto dal ministro del Tesoro che assestare un colpo finale all'Austria sul nostro fronte era il solo metodo veramente pratico e tangibile di attuare la politica di liberazione e d'indipendenza nazionalità oppresse. Senza !asciarmi andare ad eccessivo scettico pessimismo ritenevo che la realizzazione di quella politica incontrerà sempre ostacoli poderosi nell'efficienza bellica dell'esercito austro-ungarico. Esso checché si pensi e dica in contrario, è tuttora intatto e solo con armi e non già con semplice azione di propaganda si riuscirà a demolirlo sul serio e scompaginarlo. Milner pur riconoscendo il fondamento del mio ragionamento si cavò d'impaccio dicendo, come già fece Lloyd George, la questione dover essere studiata a Versailles e discussa nel Comitato Supremo.

(l) Partito come telegramma di gabinetto, è stato protocollato in arrivo nella serie ordinaria.

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L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1853/512. Washington, 23 agosto 1918 (per. il 24).

Firmerò convenzione militare (l) domani. Colla sua prossima entrata in vigore affronteremo problema mezzi di trasporto per connazionali che si arruoleranno per servire nell'esercito italiano e che dovrebbero essere trasportati nel Regno nei 60 giorni seguenti scambio ratifiche convenzione militare. Data importanza numerica nostri connazionali essi ammonteranno a una cifra assai maggiore di quella che gli ordinari mezzi di trasporto consentirebbero di ricevere. Qualora R. Governo e comando supremo per considerazioni morali e per ragioni di effettivi desiderino vedere incorporati nel nostro esercito in tutto

o in parte detti italiani converrà provvedere tempestivamente ai mezzi necessari.

Mi gioverebbe conoscere al riguardo vedute ed eventuali misure del R. Governo per regolare in conseguenza mia condotta di fronte richieste di rimpatrio che nel menzionato periodo di 60 giorni affluiranno RR. consoli (2). Ram

336 mento che ai termini convenzione Governo Stati Uniti non è tenuto provvedere mezzi di trasporto per rimpatrio italiani che desiderino tornare Italia.

(l) -Cfr. n. 396. (2) -Per la risposta di Sonnino cfr. n. 462.
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L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. PER CORRIERE 1913/934. Londra, 23 agosto 1918 (per. il 31).

Articolo comparso domenica scorsa in uno dei giornali ebdomadari! in fama di rispecchiare pensiero primo ministro, ha ridato attualità questione elezioni generali. Articolo rappresentava evidentemente semplice scandaglio. Riassumo qui appresso impressioni desunte dalle varie manifestazioni opinione pubblica.

l) Camera attuale decrepita, esautorata. 2) Primo ministro, nella situazione attuale partiti non possiede una maggioranza propria. Potrebbe crearsela sulla sola piattaforma della lotta fino alla vittoria liberandosi così dalle pastoie unionistiche che oggi lo avvincono. 3) Per questa ragione appunto conservatori estremi, rappresentati dal Morning Post, si mostrano contrarii alle elezioni generali. Dicono paese è ormai concorde nel volere guerra fino alla vittoria. Opposizione radicale labourista pacifista oggi è minima, imbelle, screditata. In una nuova Camera potrebbe tornare affievolita di numero, ma rafforzata di combattività, accrescendo così e non diminuendo imbarazzi al Governo. Questo è motivo apparente. In verità essi temono che Lloyd George costituitasi maggioranza propria possa procedere poi per via ad essi invisa ritornando magari agli antichi amori. 4) Altra frazione conservatrice più moderata, secondo si potrebbe desumere dal linguaggio Daily Express, più o meno in contatto con Bonar Law, non si mostrerebbe in massima contraria alle elezioni, a condizione però di ottenere previi precisi impegni su certe primarie e controverse questioni (riforma doganale, Irlanda ecc.). 5) I liberali moderati ed i radicali in genere sono contrari perché si sentono più degli altri minacciati. A rigore però si acconcerebbero all'inevitabile sulla base di elezioni basate esclusivamente sulla continuazione del sistema attuale della tregua di guerra coll'eliminazione di ogni questione controversa. 6) I labouristi ed i socialisti sarebbero in massima favorevoli ritenendo che nelle elezioni non potrebbero che guadagnare terreno ed importanza.

Sul pensiero del Governo, o per essere esatto, del primo ministro, che per antica consuetudine, gode del privilegio di consigliare alla Corona dissoluzione, senza nemmeno consultare colleghi Gabinetto, permane massimo mistero. Come già riferii in altro telegramma, continuano tuttavia a considerarsi come probabili elezioni generali o alla fine dell'anno presente, o all'inizio del prossimo. Tale previsione veniva giorni fa manifestata da un membro del Gabinetto di guerra discorrendo con un ministro alleato.

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IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A PARIGI, BONIN, A LONDRA, IMPERIALI, E AL MINISTRO PRESSO IL GOVERNO SERBO A CORFU', SFORZA (1)

T. GAB. 1211. Roma, 24 agosto 1918, ore 13.

(Solo Parigi) -Telegramma di V. E. n. 449 (2). (Meno Parigi) -R. ambasciatore a Parigi telegrafa quanto segue: «Nel

parlarmi... etc. come nel telegramma gab. n. 1639/449) ». (Meno Corfù) -Ho telegrafato alla R. legazione in Serbia quanto segue: (Per tutti) -È già una settimana che insisto presso questa legazione di

Serbia per poterle consegnare qualche centinaio di prigionieri di nazionalità serba desideranti passare nell'esercito serbo in Macedonia. Ho offerto provvedere al pronto trasporto fino a Corfù. Legazione non ha ancora risposto dicendo mancare di istruzioni. Prego sollecitare decisioni Governo serbo.

(Meno Corfù) -Quanto sopra per sua notizia e per valersene nelle conversazioni con codesto Governo.

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L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1651/190. Washington, 24 agosto 1918, ore ... (per. ore 24 del 25).

Mio telegramma gab. n. 186 (3).

Lansing mi ha detto testè che Wilson ha deliberato di non nominare l'alto commissario in Siberia. In questo senso verrà risposto all'Inghilterra ( 4).

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IL MINISTRO A BERNA, PAULUCCI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. POSTA 1676/31. Berna, 24 agosto 1918 (per. il 31).

Il signor Modzelowski, rappresentante per la Svizzera del Comitato Nazionale Polacco di Parigi, mi ha consegnato la «Memoria », che qui sotto riproduco, da lui redatta su informazioni confidenziali avute da persona, attualmente in Isvizzera che ha preso parte al recente convegno al Gran Quartiere Generale Tedesco, al seguito del Principe di Radziwill.

(-4) Ritrasmesso a Parigi e Londra con telegramma gabinetto 1223 del 26 agosto, ore 20.

La Germania, secondo quanto riferisce l'informatore, desidera e vuole l'al

leanza con la Polonia. Essa sarebbe d:sposta a garantire in cambio l'integrità

del territorio del Regno di Polonia e Danzica come suo porto libero e ad accor

dare, eventualmente, dei compensi all'est.

Il signor de Modzelowski nel parlarmi, poi, della situazione interna in Austria mi ha detto che gli ind:zi di rivoluzione si fanno sempre più seri. Le diserzioni si conterebbero a migliaia; il Governo eviterebbe di vietare dimostrazioni ostili per timore di peggio. La Germania terrebbe pronte truppe in prossimità della frontiera austriaca per intervenire allo scoppio del movimento. Il Governo tedesco, d'altra parte, per indurre i polacchi ad organizzare un esercito od almeno una milizia nazionale, farebbe comprendere che la Polonia potrebbe intervenire in Galizia in caso di disordini.

ALLEGATO

MEMORIA

LA QUESTION POLONAISE AU GRAND QUARTIER GENERAL ALLEMAND

Ci-dessous, nous reproduisons des renseignements strictement conjidentiels qui nous parviennent d'une source exceptionnelle et très exactement renseignée sur le cours et les résultats de l'entrevue au Grand Quartier Général Allemand, entrevue où, camme on le sait, on s'occupa particulièrement de la question de Pologne. Nos renseignements se rapportent aussi au point de vue du Gouvernement de M. Steczkowsky, à Varsovie, relativement aux différents problèmes politiques issus de la situation actuelle. Nous complèterons nos renseignements un de ces jours, toujours d'après la méme source qui, nous tenons à le souligner, ne permet d'avoir aucun doute quant à l'authenticité de ses informations, se trouvant en relations directes avec les personnes qui ont pris part aux délibérations au Grand Quartier Général Allemand.

l..'entrevue au Grand Quartier Général Allemand.

Les délégués polonais au G.Q.G. allemand furent, camme on le sait, le Prince Jean Radziwill, directeur du Département Politique de Varsovie, et le comte Adam Ronikier, représentant du Gouvernement de M. Steczkowski à Berlin. Les deux envoyés polonais furent invités au G.Q.G. à Spa à un dìner, auquel prirent part: Guillaume II, entouré de quelques personnes de la Cour, sans importance politique, M. Hintze, M. Helfferich, le prince Janusz Radziwill et le comte Adam Ronikier. Au cours de ce diner, ainsi qu'en d'autres occasions, les délégués polonais s'entretinrent particulièrement avec Guillaume II qui se montra parfaitement renseigné au sujet de la question polonaise. Il leur parla, entre autres, de la question de Chelm et fit preuve dans cette conversation d'une connaissance approfondie, étonnante à un haut degré, de cette question; il alla méme si loin qu'il cita quelques propos tenus sur la question de Chelm par les députés polonais à la Douma, en 1912. L'accueil fait aux Polonais au G.Q.G. fut correct, aimable, respectueux. Notons à ce propos ce qui nous a été communiqué par notre informateur au sujet des relations polono-allemandes. A Berlin, au point de vue de la courtoisie, du respect et de l'estime, elles ne laissent rien à désirer; à Varsovie, ce ne sont que chicanes perpétuelles, aussi bien avec la société polonaise, qu'avec les membres du Gouvernement polonais. Nous aurons à revenir sur ce sujet dans notre rapport.

But du voyage des délégués du Gouvernement de Varsovie.

Le prince Radziwill et le comte Ronikier étaient munis de pouvoirs fort limités. Il ne s'agissait nullement de ratifier immédiatement tel ou tel projet de solution qui

26 -Documenti diplomatici -Serie V -Vol. XI

serait soumis par les allemands. Tout au contraire. Sachant que !es allemands s'opposent absolument à la solution dite austro-polonaise du problème polonais, les envoyés du Gouvernement de M. Steczkowski avaient avant tout comme but de se renseigner sur la solution que !es allemands proposent à la piace de la solution austro-polonaise. Au cours de l'entrevue, il fut démontré aux délégués polonais que l'Allemagne n'a pas de proposition entièrement préparée, et qu'elle en est encore à chercher une solution propre à satisfaire ses besoins, sans étre inacceptable pour l'Autriche. Il fut aussi revélé aux représentants du Gouvernement de Varsovie par le cours de leurs délibérations avec l'Empereur d'Allemagne et avec ces ministres, que, sous l'influence de la défaite sur le front français et en face des événements en Russie septentrionale ainsi que dans l'Extrème-Orient, l'Allemagne tient à éclaircir la situation en Pologne. Le Gouvernement polonais continue à regarder la solution austro-polonaise comme l'unique projet concret dans les circonstances actuelles et c'est cette conception que ses envoyés ont portée au G.Q.G. allemand. Cependant, vu l'intransigeance du Gouvernement de Guillaume II à l'égard de cette solution, les pourparlers au G.Q.G. allemand ont tourné autour de la question: comment donner une compensation à la Pologne pour la Galicie, celle-ci devant rester hors des frontières de l'Etat polonais. Les choses se présentent donc sous l'aspect suivan1.: l'Al!P-ma2:nP. rP.fuse la solution austro-polonaise que préconisent le Gouvernement de Vienne ainsi que le Gouvernemeni de Varsovie, ce dernier essentiellement austrophile. Cependant, l'Allemagne tend à résoudre la question polonaise et à réaliser l'alliance entre la Pologne et les Empires centraux, dans le plus bref délai. Comme on le sait, un projet d'alliance fut proposé par le Gouvernement de M. Steczkowski aux Centraux le 29 avril.

(Voir cette proposition). Pour que le Gouvernement de Varsovie signe cette alliance, que faut-il lui donner, sans toutefois consentir à la solution austro-polonaise? C'est sous ce jour que se développent les pourparlers entre les Centraux et la Pologne, pourparlers qui ont commencé au G.Q.G. et qui se poursuivent actuellement à Berlin et à Vienne. Au moment où nous écrivons ce rapport, le prince Radziwill se rend, ou s'est peut-etre déjà rendu, dans la capitale danubienne. Etant donné ces circonstances, l'initiative et la décision restent entre les mains des Polonais. Ce sont eux qui ont à accepter ou à refuser les propositions allemandes, au moment où celles-ci seront formulées d'une manière definitive. Par « les Polonais » nous entendons, dans ce cas, bien entendu, le Gouvernement de M. Steczkowski. Quel est son point de vue et quels sont les résultats obtenus jusqu'ici dans !es pourparlers?

Résultat des pourparlers au G.Q.G. allemand -De ce que nous avons dit plus haut, il ressort déjà qu'aucune proposition définitive n·a été soumise ni soulevée au cours de l'entrevue au G.Q.G. allemand. Il va sans dire, qu'à plus forte raison, n'a été prise aucune résolution. La question du tròne po!onais n'a été soulevée qu'en termes tout à fait vagues, sans obligations et sans décisions quelconques. Tout ce qu'écrit la presse allemande à ce sujet, n'est rien d'autre qu'un simple ballon d'essai, et nous savons positivement que des directives ont été données par l'Office des Affaires Etrangères à Berlin, ordonnant à la presse de présenter l'archiduc Charles-Etienne comme le Roi désigné de la Pologne, afin qu'on puisse contròler l'effet d'une telle solution dans les milieux politiques des Centraux, de la Pologne, et de l'étranger, neutre et adversaire. Donc, le bruit que font courir les journaux allemands est un ballon d'essai lancé par l'Allemagne; le Roi de Pologne n'est point encore désigné et la question mcme se trouve encore en suspens. De la part du Gouvernement polonais de Varsovie aucune nouvelle proposition n'a été taite à l'Archiduc Charles Etienne, ni du còté allemand d'ailleurs et d'après tous les indices l'archiduc Charles lui-méme n'a eu connaissance de sa « nomination » que par !es journaux allemands.

Le point de vue du Gouvernement de Varsovie. -Comme nous l'avons dit déjà plus haut, le Gouvernement de Varsovie envisage la solution austro-polonaise avec une sympathie particulière, étant donné, d'un còté, ses sentiments nettement austrophiles (particulièrement de M. Steczkowsky), et de l'autre qu'il considère cette solution comme la seule qui, à l'heure qu'il est, présente des avantages concrets. Cependant l'intransigeance de l'Allemagne à l'égard de cette solution oblige le Gouvernement de Varsovie à envisager d'autres événtualités propres à la remplacer. C'est justement pour obtenir des renseignements à ce sujet que le prince Radziwill et le comte Ronikier se sont rendus, comme nous l'avons dit, au G.Q.G. Nous répétons encore une fois que leur voyage était un· voyage d'injormations.

En admettant donc la possibilité d'une solution, laissant à l'écart la Galicie et l'union avec le Royaume de Pologne, le Gouvernement de Varsovie se met au point de vue suivant. Il serait prét à renoncer en ce moment à la Galicie pour des vastes compensations à l'est de la Pologne ethnographique. Cette orientation est d'ailleurs actuellement le point centrai de la politique du Gouvernement du M. Steczkowsky. Il part de la considération que les territoires situés à l'est de la Pologne, Lithuanie et Rhuténie bianche, ne peuvent etre acquis à la Pologne qu'avec l'aide de l' Allemagne et que c'est là une occasion qui ne reviendra probablement plus jamais dans aucune situation politique internationale. Voulant à tout prix s'assurer le pouvoir réel en Pologne et élargir les frontières de la Pologne à l'est, le Gouvernement polonais est d'avis que ces avantages ne peuvent etre obtenus que par une alliance avec les Empires Centraux. Cette alliance forme aujourd'hui un postulat absolu de la politique du Gouvernement de M. Steczkowsky. Au cours de l'entrevue au G.Q.G. l'Allemagne n'a pas encore dit d'une manière précise ce qu'elle serait prete à donner à la Pologne renonçant à la Galicie et prete en meme temps à conclure l'alliance. Toutefois les choses suivantes résultent de l'entrevue:

l) L'Allemagne veut et désire l'alliance avec la Pologne et elle se déclare contente des propositions faites le 29 avril (voir celles-ci), toutefo1s avec quelques modifications au point de vue militaire et politique. Ces modifications, malheureusement, nous ne pouvons pas encore les indiquer aujourd'hui.

2) L'Allemagne ne s'est pas encore décidée quant aux compensations à accorder à la Pologne. Cependant, elle a déjà fait des promesses relatives à une expansion polonaise à l'est.

3) Par contre, il a été assuré aux délég:.<és du Gouvernement de Varsovie que, dans le cas où cette alliance serait conclue, l' Allemagne garantirait l'intégrité du territoi,re du Royaume de Pologne et Danzig, comn~e port libre pour la Pologne. Ce sont seulement ces deux choses qui peuvent etre considérées comme résultats positifs de l'entrevue au G.Q.G., naturellement à condition de conclure l'alliance. Les compensations à l'est résulteraient également de cette alliance; mais à ce sujet les pourparlers se poursuivent encore et c'est cette question qui, nous le répétons, forme aujourd'hui le centre des pourparleurs en cours. La remise de l'administration de la Pologne aux autorités polonaises est également garantie dans le cas de la conclusion de l'alliance. C'est de celle-ci que l'Allemagne fait tout dépendre. La question de l'indivisibilité de la Galicie, n'a été ni discutée ni meme soulevée au G.Q.G.

La question du Souverain. -Cette question est envisagée par le Gouvernement de Varsovie comme étant d'ordre secondaire. Elle devrait cependant compléter les conséquences d'une alliance avec les Centraux. Dans ce cas, la proposition de tel ou tel prétendant à la Couronne polonaise serait faite, d'après toute probabilité et d'après les opinions du Gouvernement de M. Steczkowski par le Conseil de Régence et le Gouvernement polonais. Mais cette question n'est, nous le soulignons, que de mince importance en face des véritables problèmes de l'alliance discutée actuellement et que les allemands se hàtent de réaliser depuis que la situation en Europe orientale a subi de profonds changements et ouvert de nouvelles perspectives.

(l) Ed. in SONNINO, Carteggio, cit., n. 329.

(2) -Cfr. n. 431. (3) -Cfr. n. 427.
439

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DEGLI ESTERI, ORLANDO (l)

L. P. Roma, 24 agosto 1918.

Ripensando alla lettera di Clemenceau ehe mi mostrasti ieri e alla questione di Berat mi confermo sempre più nell'impressione che quella progettata ritirata rappresenta per noi un grave danno politico e morale così nei riguardi nostri con gli albanesi, come coi greci e i serbi, oltreché coi francesi.

Bisognerebbe proprio fare qualche maggiore sforzo per evitarla, magari cercando di valersi dell'occasione per riavvicinare anche la 35a divisione verso Valona. Occorrerebbe far presente ai militari la necessità di riparare nella misura massima del possibile.

440

IL REGGENTE L'AMBASCIATA IN RUSSIA, TOMASI DELLA TORRETTA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1672/178. Arcangelo, 25 agosto 1918, ore 12,45 (per. ore 16 del 29).

Ringrazio l'E. V. per l'autorizza~ione ad assumere il titolo di commissario del Governo italiano in Russia (2). Allo stato delle cose il cambiamento di titolo non sembra necessario. Il Governo non mostra sino a oggi tendenza alcuna a ottenere il riconoscimento ufficiale e rapporti di natura che abbiamo stabilito con esso non producono inconvenienti. Conseguentemente le considerazioni fatte prima di avvicinare il Governo e che fecero vedere l'opportunità del cambiamento di titolo dei capi missione, pel momento vengono meno. Se la situazione cambiasse in avvenire e le circostanze lo richiedessero, mi varrò dell'autorizzazione datami.

441

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1650/450. Parigi, 25 agosto 1918, ore 13 (per. ore 1,18 del 26).

Benes è venuto ieri da me e premettendo che consiglio nazionale czeco si era fatto dovere di lealtà d'informare ciascun Governo alleato di quanto si negoziava o concludeva con uno di essi, mi disse che partiva stamane per Londra dove contava firmare col Governo inglese una convenzione di cui aveva già concordato i punti principali che sono:

l) Riconoscimento degli czechi come nazione alleata e belligerante; 2) loro relazioni con alleati saranno identiche in tutti i paesi alleati; 3) loro esercito sarà considerato come autonomo sotto la direzione po

litica esclusiva del Consiglio Nazionale; 4) czechi saranno rappresentati in tutte le conferenze interalleate eccetto

quella riservata alle sole Grandi Potenze:

5) prestito sarà loro accordato da alleati e Inghilterra vi parteciperà;

6) Consiglio Nazionale avrà diritto di rilasciare passaporti e avere consoli e corrieri; 7) czechi riconosciuti come tali dalle loro autorità saranno trattati come

amici e alleati; 8) una commissione finanziaria controllerà il bilancio; 9) il Consiglio Nazionale negozierà un accordo con gli altri alleati circa

le clausole della presente convenzione che l'interessano e richiedono loro consenso. Benes aggiungeva ritenere inoltre come cosa fuori questione che gli czechi saranno ammessi alla conferenza della pace.

Egli ritiene che analoga convenzione potrà essere firmata quanto prima con la Francia. Conta ritornare da Londra a tale scopo entro la settimana prossima; qu'ndi si propone recarsi in Italia. Mi confermò la sua piena soddisfazione per atteggiamento del Governo italiano verso gli czechi.

Gli dissi parlando a titolo personale che mi rallegravo di quanto gli alleati facevano per gli czechi ma che mi pareva intravedere un pericolo nella circostanza che anche altre nazionalità come polacchi Trans:lvania e gli jugoslavi potessero reclamare uguale trattamento sopratutto per l'articolo 4 e per la conferenza della pace. Egli mi rispose che tale obiezione gli era stata fatta anche a Londra ma che poi il Governo inglese si era persuaso che il precedente non potrebbe essE.re invocato attese le diverse condizioni di quelle nazionalità che sono rappresentate ciascuna da un Governo già esistente come per i romeni ed i polacchi mentre la nazionalità czeca non è rappresentata che da un Consiglio Nazionale.

Mi disse a titolo confidenzialissimo che la rivoluzione in Boemia è sicura e scoppierà al più presto, entro tre mesi, al più tardi nel prossimo aprile.

(l) Ed. in SONNINO, Carteggio, clt., n. 328.

(2) Cfr. n. 337, nota l, pag. 277.

442

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, ALL'INCARICATO D'AFFARI A LONDRA, BORGHESE

T. 969. Roma, 25 agosto 1918.

Telegramma di V. E. n. 325 (1). Chiusura questione parità trattamento missione Picot con Soragna esigeva anche mio consentimento prima essere cons:derata tale. Nessuno può ritenere

posizione di un ufficiale inferiore sia in genere e specialmente dinanzi Comando Supremo inglese uguale quella di un agente civile e goda identica indipendenza libertà azione.

Ho perciò diretto questa ambasciata Inghilterra comunicazione che V. E. era stato richiesto fare costà.

(l) Cfr. n. 425.

443

L'INCARICATO D'AFFARI A PECHINO, VARE', AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1657/67. Pechino, 26 agosto 1918, ore 19,16 (per. ore 13 del 27).

Telegramma di V. E. 1201 (1).

Legazione degli Stati Uniti è intervenuta per opporsi alla nomina del nunzio. Questo ministro del Giappone ha consigliato ieri al presidente del Consiglio cinese di posporre la cosa. Ministro d'Inghilterra ha chiesto informazioni a questo m'nistro Affari Esteri che rispose di credere che la cosa andrebbe in fumo. Il ministro di Francia mi disse che sebbene non gli risulti ufficialmente crede che non vi sarà la nomina di un nunzio durante la guerra. Egli non ha chiesto l'appoggio dei colleghi. Chi in+,~rvenne lo fece in seguito ad istruzioni recenti.

444

L'INCARICATO D'AFFARI A PECHINO, VARÈ AL MINISTRO DFGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1658/68. Pechino. 26 agosto 1918, ore 18,10 (per. ore 17 del 27).

Telegramma di V. E. Gabinetto n. 1217/10 (2).

Ricevetti soltanto avantieri dichiarazione di Canton. Il Governo giapponese sembra essere il solo che abbia attribuito tanta urgenza alla cosa da farne oggetto di un telegramma, e ciò per iniziativa del suo console generale a Canton e non di questo ministro del Giappone.

Segue rapporto (3).

445

IL CAPITANO MELI LUPI DI SORAGNA AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1896/12. Cairo, 26 agosto 1918 (per. il 30).

Parlato per Banco di Roma (4). Mie insistenze varie argomentazioni perché Governo m'.litare almeno attenuasse carattere negativo comunicazione fatta

(-2) Cfr. n. 428, nota 2. (-4) Cfr. n. 423, nota 2.

al Foreign Office risposto essere moralmente impossibile Allenby dipartirsi linea di condotta applicata fino ad ora strettamente non concP.dere alcun nuovo isti· tuta non avente pure caratt2re beneficenza o assistenza stabilirsi Palestina. Poter fare questo soltanto se qualche cambiamento situazione m~litare giustifi· casse cambiamento attitudine. Diritto ed altre necessità Italia avere piede finanziario in Palestina al più presto possibile completamente ammesso e data assicurazione Banco di Roma avrebbe precedenza ogni altro concessionario. A mia domanda se avanzata preparata settembre potrebbe costituire cambiamento situazione richiesta, risposto forse sì, ma non parmi sia il caso di tener conto tale promessa. Seguito conversazione chiaramente suggerita da Clayton che Governo italiano, ove annetta importanza immediata concessione, insista perché Governo britannico mandi ordini in proposito. Governo militare non farà questione gabinetto. nè difficoltà ulteriori, contentandosi salvare responsabilità propria di fronte possibili ulteriori domande di terzi. Parmi tale soluzione possa essere fatta presente Governo britannico, Clayton ammesso trattarsi non rifiuto per impossibilità militari che non sussistono questo caso, ma salvaguardare principio cui Allenby afferma essere forzatamente legato. Mia permanenza costi constata vantaggio cercato Banco di Roma capitale nostra influenza morale e politica (1).

(l) -Cfr. n. 421. (3) -Non pubblicato.
446

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO. AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO (2)

L. P. 2770/108. Roma, 26 agosto 1918.

Credo necessario richiamare la tua atten:done sul telegramma di gabinetto

n. 320, direttomi da Imperiali il 17 agosto (3) e di cui ad ogni buon fine ti accludo copia.

Come vedi la conferenza interalleata per la propaganda ha trattato argogomenti che implicano vere e proprie direttive di Governo su questioni di politica estera, ond'è che per rendermi esatto conto di esse, e non avendo avuto finora maggiori dettagli dal Sottosegretario per la Propaganda, mi sono diretto all'an. Gallenga pregandolo di volermi favorire le conclusioni della conferenza, con quei maggiori particolari che egli riterrà opportuno che io conosca C4).

(-4) Per la risposta di Gallenga cfr. n. 452.
(2) -Nel ritrasmettere questo telegramma a Londra, con telegramma 996 del 30 agosto, ore 21, Sonnino aggiunse la seguente istruzione: «Poiché non può dubitarsi importanza morale e politica per noi avere Gerusalemme sede Banco di Roma, che può essere anche molta utilità per nostre truppe, così prego V. E. insistere perché siano mandati ordini che, secondo quanto Soragna asserisce non incontrerebbero ulteriori obiezioni loro esecuzione ». (2) -Da ACS. Presidenza del Consiglio. (3) -Cfr. n. 399.
447

L'INCARICATO D'AFFARI A LONDRA, BORGHESE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

R. 3256/1069. Londra, 26 agosto 1918 (per. il 2 settembre).

La rivista ebdomadaria The Near East nel suo numero del 23 corrente, commentando la controversia sorta nella stampa italiana circa la politica da seguirsi nei riguardi delle popolazioni slave governate dalla Duplice Monarchia, deplora che la dichiarazione del Governo britannico concernente i cecoslovacchi non sia stata fatta in nome di tutti gli Alleati, insinuando anche che ciò possa essere stato provocato dalle esitazioni del Governo italiano. La rivista dichiara che quest'ultimo per aver aderito all'accordo di Roma, nel quale sono state riconosciute come legittime le aspirazioni jugoslave, è logicamente condotto a cancellare il patto di Londra ed a stringerne uno nuovo coi suoi Alleati. La questione -scrive il Near East -deve essere risolta dall'Italia -e non v'ha luogo a pressioni da parte degli Alleati, purché le sue esitazioni non alterino la determinazione dei sudditi slavi della Duplice Monarchia di ricuperare la loro indipendenza. Per il Near East è chiaro però che l'Italia pone in cima alla sua politica lo smembramento dell'Impero austro-·ungarico e che nulla potrà sviare questo suo orientamento.

448

L'INCARICATO D'AFFARI A LONDRA, BORGHESE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

R. 3257/1070. Londra, 26 agosto 1918 (per. il 2 settembre).

Dopo aver quotidianamente informato il pubblico inglese sulle discussioni sorte in questi giorni nella nostra stampa circa l'atteggiamento del R. Governo nella questione jugoslava, il corrispondente romano del Times scrive oggi essere evidente che la maggior parte dell'opinione pubblica italiana accoglierebbe con favore una dichiarazione ufficiale nei riguardi delle razze oppresse dall'Austria-Ungheria ed un'azione più v:.gorosa in pro' della loro indipendenza. Egli sottolinea però che vi è in Italia una grande riluttanza a condurre contro il barone Sonnino un attacco che renderebbe la sua situazione insostenibile sentendo il paese che un qualsiasi cambiamento dell'attuale combinazione ministeriale equivarrebbe ad un salto nel buio. È evidente -continua il corrispondente del Times -che l'an. Orlando non vuoi sacrificare il barone Sonnino, ma non è meno evidente che il Primo Ministro ed il Ministro degli Affari Esteri non sono in pieno accordo circa i metodi politici da adottarsi.

Tali disaccordi sono assai comuni nei Gabinetti e probabilmente quello sorto in seno al Governo italiano scompa.rirà per mantenere una combinazione che senza dubbio ha fatto molto per il paese. V'ha poi ragione di credere che una volta convinto che tutti gli Alleati sono determinati a raggiungere la completa liberazione delle nazionalità oppresse dall'Austria-Ungheria il barone Sonnino potrebbe cambiare il suo atteggiamento. Ma d'altra parte egli dubita che tale programma possa essere realizzato ed esita quindi a suscitare nel suo paese speranze che potrebbero essere frustrate.

Gli altri giornali pur seguendo il dibattito politico della stampa italiana si sono finora astenuti dal fare commenti in proposito.

449

L'AMBASCIATORE A TOKIO, CUSANI CONFALONIERI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1662/100. Tokio, 27 agosto 1918, ore 19 (per. ore 16,15 del 28).

Il provvedimento del Governo giapponese d'inviare rinforzi, circa diecimila uomini a Vladivostock e ventimila di là Manciuria, ha cominciato ad effettuarsi il 24 corrente senza attendere il consenso americano. Questo ministro degli Affari Esteri si mostra impensierito del sopravvento dello Stato Maggiore sul Governo giapponese. Non potrei garantire sincerità. Così le inevitabili rivalità aumenteranno in proporzione del grado elevato di rappresentanza che le Potenze gareggiano nell'inviare. Potrebbe diventare fucina intrighi e ribadire divergenze vedute. Tendenza germanofila giapponese ne trarrebbe alimento. Visto qui da vicino, senz'altra preoccupazione che quella legittima di vincere la guerra, il pericolo appare evidente.

450

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A PARIGI, BONIN, E A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, E ALL'INCARICATO D'AFFARI A LONDRA, BORGHESE (l)

T. GAB. 1225. Roma, 27 agosto 1918, ore 21.

(Meno Parigi): R. ambasciatore a Parigi telegrafa quanto segue: << Benes è venuto ieri... etc. (come nel telegramma gab. n. 1650) (2).

Ho risposto a Bonin quanto segue:

(Solo Parigi) Telegramma di V. E. senza numero del 25 agosto circa informazioni Benes.

(Per tutti) Ringrazio V. E. della comunicazione fattami e telegrafo a Londra per chiedere informazioni su questP. convenzioni che un nostro alleato stringe senza nostra conoscenza su cose che ci interessano tanto intensamente come quelle che si connettono con lo smembramento dell'Austria-Ungheria

quale fine di guerra e coll'intervento al congresso della pace di rappresentanti di nazionalità austro-ungariche che sarà difficile limitare ai czechi-slovacchi.

Sono questoni la cui soluzione può avere una notevole ripercussione sullo spirito di resistenza delle popolazioni ove queste vi scorgano un allontamento delle possibilità di pace; onde meriterebbero di essere esaminate e risolute in comune dagli alleati.

(Solo Londra) Quanto precede per sua norma di linguaggio.

(l) -Ed. in SONNINO, Carteggio, clt., n. 333. (2) -Cfr. n. 441.
451

L'AGENTE E CONSOLE GENERALE AL CAIRO, NEGROTIO CAMBIASO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI SONNINO

T. 1890/290. Bulkeley Ramleh, 27 agosto 1918 (per. il 30) (1).

Telegramma di V. E. 967 (2).

A opportuna rettifica mio telegramma n. 268 (3) informo V. E. che effettivamente battaglioni ebrei sono 4. Tre anglo-americani ed il quarto di nuova formazione comprende ebrei Palestina. Per quest'ultimo sarebbe possibile ottenere comandante italiano. Oltre perfetta conoscenza lingua inglese, egli dovrebbe pure conoscere ebraico ed arabo. Per quest'ultimo motivo non è stato fin qui possibile trovare persona adatta. Aspetto sempre di conoscere da Bianchini modalità attuazione tale progetto dopo essersi formata opinione sul posto.

Solleciterò e riferirò appena poss'.bile.

452

IL SOTTOSEGRETARIO PER LA PROPAGANDA, GALLENGA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO ( 4)

L. P. Roma, 27 agosto 1918.

Arrivato adesso per brevi ore da Fiuggi, dove mi trovo in cura, ricevo la pregiata comunicazione della E. V., in data 26 agosto 1918, nella quale mi chiede la relazione della conferenza interalleata di propaganda tenutasi testé a Londra (5).

Ho l'onore di avvert:re l'E. V. che la relazione completa dei lavori della conferenza, arrivata da Londra soltanto stamane, è stata da me subito inviata alla copia onde paterne far tenere al più presto un esemplare a S. E. il presidente del Consiglio e a V. E.

In tale incontro rimetterò a S. E. il presidente del Consiglio anche il testo della lettera di risposta che vorrei dirigere a lord Northcliffe, ma che non spedirò senza la approvazione di S. E. il presidente del Consiglio dopo che ne avrà intrattenuta l'E. V.

(l) -Il telegramma reca l'annotazione: <<Ritardato per chiesta ripetizione». (2) -Con t. 967 del 24 agosto, ore 21, Sonnino aveva chiesto a Negrotto: «Prego telegrafarmi conclusioni circa possibilità che colonnello italiano possa essere destinato reggimento ebraico in formazione ». (3) -Cfr. n. 373.

(4) Ed. in SONNINO, Carteggio, cit., n. 332.

(5) Non pubblicata ma cfr. n. 446.

453

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1663/456. Parigi, 28 agosto 1918, ore 14.35 (per. ore 18,40).

Telegramma di V. E. gab. n. 1223 (l).

Secondo notizie fin qui giunte, Berthelot non crede che Wilson, benché assai male impress~onato dell'ini2liativa presa dall'Inghilterra di nominare un alto commissario rifiuti di inviarne uno americano. Jusserand continua ad adoperarsi per arrivare ad un accordo (2).

454

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A PARIGI, BONIN, A TOKIO, CUSANI GONFALONIERI, E A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, E ALL'INCARICATO D'AFFARI A LONDRA, BORGHESE (3)

T. GAB. 1229. Roma, 28 agosto 1918, ore 18,30.

(Meno Washington)

Ho telegrafato al R. ambasciatore a Washington quanto segue:

(Per tutti) Ambasciatore del Giappone mi riferiva che suo Governo fortemente preoccupato della situazione pericolosa in cui si trovano le truppe czecoslovacche sia nella provincia di Usuri presso Vladivostok sia presso la città di cita in Siberia, dove sono premuti da forze preponderanti bolsceviche o dai prigionieri austro-tedeschi, segnala l'assoluta necessità di soccorrede prontamente con l'invio di altri 10 mila uomini nella provincia di Usuri e di una intera divisione in Siberia.

I rappresentanti militari presso il quartiere generale a Vladivostok avevano riconosciuto tale necessità, compresovi il rappresentante americano.

Ho risposto che la questione appariva tale da giudicarsi con criteri specialmente militari. Non avere io nulla da obiettare per parte nostra, ma che ogni mia adesione è condizionata a che si ottenga il consenso comune degli alleati e segnatamcnte degli Stati Uniti che si sono vivamente occupati e preoccupati di queste questioni riguardanti il fronte russo e la ricostituzione dello Stato russo, e coi quali preme, nell'interesse della causa comune. procedere completamente d'intesa.

Questo ambasciatore britannico mi comunica che Governo inglese avendo ricevuto analoga comunicazione ha dato risposta presso a poco analoga alla mia, incaricando Ambasciatore britannico a Washington appoggiare domanda Ambasciatore Giapponese costà. Prego V. E. agire analogamente in conformità di quanto precede col consueto suo tatto.

(l) -Cfr. n. 437, nota 2. (2) -Ritrasmesso a Washington (t. gab. 1233 del 29 agosto, ore 20) con l'aggiunta della seguente istruzione: «Prego V. E. telegrafarmi decisioni definitive di codesto governo •>. Per la risposta di Cellere cfr. n. 481. (3) -Ed., ad eccezione dell'ultimo capoverso, in SoNNINO, Diario, cit., p. 293.
455

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1664/457. Parigi, 28 agosto 1918, ore 20,50 (per. ore 5,50 del 29!.

Telegramma di V. E. 1225 (1).

Ad evitare ogni possibile malinteso osservo che l'intervento degli czechi-slovacchi alla conferenza della pace non verrebbe espressamente stipulato nella convenzione cui si riferiscono i miei telegrammi n. 450 (2) e 451 (3). Benes mi disse soltanto essere sua ferma convinzione che si trattava di cosa ormai fuori di discussione (4~.

456

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1665/192. Washington, 28 agosto 1918 ore... (per. ore 16 del 29).

Le recenti dichiamzloni del senatore Lodge circa i termini di pace da imporre come programma minimo ai nemici assumevano già speciale importanza dal fatto che il Lodge, oltre all'essere attualmente presidente del comitato Affari Esteri al Senato conta fra i rappresentanti più autorevoli del partito repubblicano del cui pensiero è interprete autorizzato. Mi risulta confidenzialmente che quelle dichiarazioni furono da lui previamente comunicate a Lansing (e perciò a Wilson) col cui consenso le pronunziò. Ciò che ne accresce il singolare rilievo.

In quanto ci concerne abbiamo nel Lodge un sostenitore amichevole e

convinto. Sono in possesso di una lettera particolare da lui diretta giorni

addietro ad un suo conoscente che gli chiedeva perché avendo parlato in una

riunione privata dei diritti dell'Italia egli non avesse menzionato esplicita

mente le nostre rivendicazioni nell'Istria e Dalmazia. Lodge ha risposto che

mentre colla locuzione da lui usata «Italia irredenta >> egli intendeva coprire

tutte le rivendicazioni nostre aveva evitato a bella posta di scendere a defini

zioni geografiche e menzionare perciò in dettaglio anche !stria e Dalmazia

per non risollevare polemiche che erano state già dannosamente agitate dagli jugoslavi. Aggiunse: «nessuno apprezzare del resto più di me lo spendido servizio che Italia rende alla causa alleati e nessuno più di me vuole che essa ottenga tutto quanto desidera». E più sotto: «non è questo il momento di sollevare questioni fra alleati uniti per la causa comune. Se vinceremo la guerra questa questione (la jugoslava) può venire risolta fra di noi e certamente dev'essere risolta con soddisfazione dell'Italia. Nessuno sosterrà i diritti dell'Italia con maggiore fermezza di me se sarò chiamato a pronunciarmi al riguardo».

(l) -Cfr.n. 450. (2) -Cfr. n. 441. (3) -Con t. gab. per corriere 1671/451, del 25 agosto, Bonin aveva trasmesso a Sonnino il testo inglese, provvisorio, della futura convenzione anglo-czecoslovacca. (4) -Ritrasmesso a Londra e Washington con t. gab. 1231 del 29 agosto, ore 20.
457

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1668/458. Parigi, 29 agosto 1918, ore 14,10 (per. ore 18,05).

Mio telegramma n. 457 (l).

Con mio telegramma n. 450 (2) r·Jerivo a V. E. che Benes mi aveva detto che conclusa la convenzione con l'Inghilterra della quale ho inviato lo schema col mio telegramma n. 451 (3), confidava giungere rapidamente alla stessa conclusione con la Francia. Essendo l'argomento delicatissimo, e desiderando d'altra parte interpretare fedelménte il pensiero dell'E. V., chiedo a V. E. di volermi telegrafare le sue istruz·,,oni ave Ella desiderasse che, in previsione di quell'eventualità, io tenessi qui un linguaggio conforme alle giuste considerazioni contenute nel telegramma di V. E. n. 1225 (4). Prego però V. E. consentirmi di segnalare il pericolo che, a mio parere, presenterebbe qualunque apparenza che noi ci dess:mo di contrastare presso i nostri alleati le aspirazioni degli czeco-slovacchi. Ne temerei soprattutto una perniciosa ripercussione sul morale delle truppe di quelle nazionalità che combattono sul nostro fronte.

458

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AL REGGENTE L'AMBASCIATA IN RUSSIA, TOMASI DELLA TORRETTA

T. GAB. 1235. Roma, 29 agosto 1918, ore 21.

Mio telegramma gab. n. 1188 (5).

Nostro contingente avendo già lasciato Inghilterra per Murmansk ministro Guerra prega V. S. che all'arrivo delle nostre truppe dia al comandante di esse notizia essere suo intendimento che egli presti alla popolazione locale aiuti conforme agli accordi stipulati dalle autorità britanniche col consiglio regionale di Murmansk.

(-3) Cfr. n. 455, nota 3. 14) Cfr. n. 450.
(l) -Cfr. n. 455. (2) -Cfr. n. 441. (5) -Cfr. n. 404.
459

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, ALL'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE

T. GAB. 1237. Roma, 29 agosto 1918, ore 20,30.

Risulta al R. Governo che Governo brit~nnico ha stabilito di elevare sua legazione a Rio Janeiro ad ambasciata. Analogo provved ·m~::nto ha intenzione di fare Governo italiano. Non vorremmo però turbare in nessun modo eventuali suscettibilità Governo degli Stati Uniti, e perciò prego V. E. manifestarmi suo parere facendo conoscere, se lo crede del caso. in via di conversazione non ufficiale .a codesto Governo nostri propositi (l).

460

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. P. 1675/193. Washington, 29 agosto 1918, ore... (per. ore 0,25 del 31).

La polemica della stampa italiana sulla questione jugoslava (2) telegrafata qui ai giornali con sovrabbondante ampiezza di particolari e commentata nel giornali americani anche in articoli di fondo, si ripercuote a danno nostro sullo spirito americano che nell'appianamento, anche se non esattamente definito, della questione itala-jugoslava, aveva trovato motivo di compiacenza. La polemica odierna sulla scorta dei giornali italiani viene prospettata tendenziosamente in modo da fare apparire la politica di V. E. come di ostacolo allo smembramento dell'Austria in opposizione alla politica del presidente del Consiglio.

Una dichiarazione che snervasse e seppellisse questa campagna mendace e anti-patriottica appare sommamente desiderabile.

461

IL MINISTRO DELLA GUERRA, ZUPELLI, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO. ORLANDO (3)

TELESPR. 18619 G. Roma, 29 agosto 1918 (per. il 31).

Il Comando del reparto prigion·.eri di guerra di Nocera Umbra, presso cui sono internati ufficiali jugoslavi di sentimenti anti-austriaci, ha qui fatto presente la condizione singolarmente difficile e delicata in cul esso travasi nel disimpegno delle attribuzioni inerenti alla sorveglianza e custodia di tali elementi.

Risulta ch'essi mossi dalla conv:nzione di trovarsi ormai alla vigilia di essere sistemati in modo conforme alle proprie aspirazioni, ritengono vessatorio lo

stesso trattamento quanto mai largo e benevolo attuale perché sarebbero venuti a conoscenza di talune recenti dichiarazioni fatte dall'on. Bisso1ati alla Commissione Prigionieri, secondo le quali gli Ufficiali in questione sono da considerarsi non come prigionieri ma come alleati, e quindi liberi.

La difficoltà ognor crescente che ne deriva nell'applicazione a loro riguardo dei regolamenti e delle disposizioni concernenti i prigionieri di guerra, nonostante le molteplici concess:oni di favore sinora consentite, non assicura allo stato attuale delle cose l'ulteriore mantenimento della disciplina che soltanto dal tatto e dall'energia degli ufficiali preposti al reparto è stata sinora rispettata.

Questo Ministero nel sottoporre la questione a codesta Presidenza rivolge vive premure perché voglia comp:acersi esaminarla anche dal punto di vista dello stridente contrasto ormai resultante tra la posizione reale di tali prigionieri e quella sorta dalla possibilità d'impiego di essi in legioni jugoslave combattenti (1).

(l) -Per la risposta di Cellere cfr. n. 488. (2) -Cfr. SONNINo. Carteggio, clt., nn. 326, 330. 331. (3) -Da ACS. Presidenza del Consiglio.
462

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, ALL'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE

T. 998. Roma, 31 agosto 1918.

Telegramma di V. E. n. 512 (2).

Governo del Re ritiene assolutamente necessario sia per considerazioni morali che per ragioni militari assicurare incorporazione nostro esercito maggior numero possibile di italiani atti armi residenti Stati Uniti.

Fra amministrazioni interessate si stanno prendendo opportune intelligenze per provvedere a che quanti italiani in seguito convenzione opteranno servire R. esercito siano trasportati Italia.

Riservomi in proposito ulteriori comunicazioni. Prego intanto V. E. dare ai

R. Consoli opportune istruzioni acciò esercit:no influenza morale di cui dispongono per agevolare preferenza bandiera italiana da parte dei nostri connazionali, e ragguaglino tempestivamente R. Governo della piega che prenderanno le cose perché si possa provvedere in tempo a tutto il fabbisogno occorrente per il trasporto.

463

IL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO, AL MINISTRO DELLA GUERRA, ZUPELLI (3)

'I'ELESPR. R. 2574. Roma, 31 agosto 1918.

A telespresso n. 18619 G. (4). Mentre mi rendo conto della situazione difficile determinata dallo stato alquanto equivoco in cui versano i prigionieri uffi

(2J Cfr. n. 434.

( 4) Cfr. n. 461.

ciali jugoslavi di Nocera Umbra, so pure che l'E. V. è a cognizione delle non poche nè lievi difficoltà che si sono incontrate per ci.ò che concerne la costituzione della legione o anche delle squadre jugoslave, e più particolarmente per ciò che riguarda la loro ammissione ad uno speciale giuramento. La estrema delicatezza e complessità di tale questione, ha fatto sì che essa non si sia ancora potuta rJJsolvere; ma non è meno certo che ad una risoluzione si dovrà pervenire. Nel frattempo, i capi che presiedono alla disciplina di que·l reparto useranno tutto il loro tatto e il loro discernimento per mantenere quella linea di condotta mediana che corrisponde al carattere non ancora ben determinato di quegli ufficiali. Non è materia che si presti a programmi prestabiliti: è, ripeto, questione di tatto e di discernimento. Confido che queste qualità non mancheranno agli ufficiali cui incarico è affidato.

(l) -Per la risposta di Orlando cfr. n. 463. (3) -Da ACS. Presidenza del Con~iglio.
464

IL MINISTRO PRESSO IL RE DEL MONTENEGRO A PARIGI, MONTAGLIARI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. POSTA 1725/5. Parigi, 31 agosto 1918 (per. il 7 settembre).

Specialmente chiamato da Re Nicola, ebbi stamane con lui una lunga conversazione durante la quale mi parlò della questione jugoslava. È evidente che il Re è sempre preoccupato della infelice lettera da lui diretta al signor Popovitch (l) e che teme la disapprovazione di V. E. e del Governo italiano i quali, come egli mi disse, sono i suoi soli veri amici e sostenitori. Egli aveva persino redatto di propria mano una specie di promemoria che mi lesse pregandomi di comunicarne il contenuto a V. E. Avendo preso una rapida copia di quel promemoria, qui appresso lo trascrivo:

«S. M. le Roi est étonné de voir la question jugoslave différemment envisagée dans l'opi.nion publique tant en Italie que dans d'autres pays. La question jugoslave bien que compliquée est néanmoins simple. Le peuple jugoslave et l'Autriche-Hongrie tendent, contrairement à l'avis de M. Trumbitch, à une autonomie individuelle et fédérative, mais pas en dehors de l'orbite de la monarchie austro-hongroise. La population de la Croatie, Dalmatie, Slavonie est de 9 sur 10 composée de catholiques romains, slaves et patriotes ardents mais jaloux de leur nationalité et de leur indépendance individuelle. Le clergé, l'aristocratie, l'intelligence et les propriétaires ne sont pas favorables à une union pure et simple avec la Serbie de réligion orthodoxe et dont l'intellectualité est très inférieure à celle des trois royaumes jugoslaves Croatie, Dalmatie, Slavonie. C'est le nommé Trumbitch, personnage ... (2) qui surtout s'est emparé de l'idée de cette union avec la Serb:,e suggérée à lui par M. Pasitch et qui en est largement rétribué. Lui ainsi qu'une trentaine d'individus, ses adeptes, courent les capitales et les chancelleries des Gouvernements alliés préchant l'union à outrance sans aucune autorisation de ses compatriotes restés au pays et

s'arrogeant le droit d'un facteur supreme que personne à l'heure voulue ne voudra écouter et suivre dans le pays. Par prudence il ne faut pas permettre que les possibilités en vue de M. Trumbitch puissent prendre racine dans l'esprit de l'Entente tout en le cajolant et en lui laissant quelque espoi.r jusqu'au moment voulu >>.

(l) -Cfr. n. 313. (2) -Gruppo indecifrato.
465

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AL MINISTRO DELLA GUERRA, ZUPELLI

T. GAB. P. 2833/50. Roma, 1° settembre 1918, ore 17.

In via confidenziale e riservata comunico a V. E. seguente telegramma del

R. ambasciatore a Parigi in data 31 agosto u. s.:

«Credo utile informare ad ogni buon fine V. E. che da parecchi giorni travasi a Parigt colonnello Bodrero che è addetto alla persona del principe ereditario di Serbia e si occupa di reclutamento di pr-igionieri jugoslavi per l'esercito di Salonicco.

Essendo egli ufficiale italiano desidererei sapere, per mia norma se la sua missione sia conosciuta e approvata dal R. Governo tanto più che mi è descritto come elemento poco sicuro>> (t. gab. r. 1680/483).

Prego V. E. mettermi in grado di rispondere al R. ambasciatore a Parigi all'infuori di quanto è noto a questo Ministero in occasione della nomina del colonnello Bodrero presso il principe reggente di Serbia (l).

466

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO

T. 2296 G/1647. Washington, [1° settembre] 1918, ore... (per. ore 16).

Mio telegramma n. 1635 (2).

Sono rimasto a colloquio con Wilson 40 minuti. È quanto dire che argomento è stato discusso a fondo. Mi preme di aggiungere subito che non avrebbe potuto essere discusso da entrambe le parti con maggiore cordalità e da parte di Wilson con maggiore manifestazione di simpatia per l'Italia. Non tento neanche lontanamente di riprodurre colloquio nelle sue diverse fasi. Wilson ha ribadito con minuzia di particolari e di argomentazioni suo programma. Io mi sono adoperato dimostrare perfetta compatibilità di questo programma col punto di vista italiano che ho illustrato e sostenuto come meglio ho potuto cosi da attenergli da parte di Wilson riconoscimento consenso e eventuale appoggio.

27 -Documenti diplomatici -Serie V -Vol. XI

Mi giova riassumere invece pensiero e dichiarazione finale di lui quale r:Sultato del colloquio: Wilson lun,gi dall'escludere nostro punto di vista ne riconosce tutta la importanza.

Egli si chiedeva soltanto qual concetto, il politico o lo strategico, conveniva far prevalere in questo momento data attuazione del primo potesse riuscire a discapito del secondo che richiede la concentrazione del maggiore sforzo su quel fronte ove nemico essendo maggiormente indebolito può più facilmente soccombere. Wilson aspira chiudere vittoriosamente la guerra nel 1919. In questo senso ha chiesto ai suoi rappresentanti di pronunziarsi a Versailles.

Egli non vorrebbe dar tempo all'esercito tedesco di riaversi e non sapeva dire se un attuale prelevamento di forze dal fronte francese potesse svalutare questo programma. Le mie cons1derazioni al riguardo non gli sono riuscite però indifferenti. L'effettivo di una o due divisioni in confronto dei milioni di uomini che Stati Uniti riversano in Francia non può scompaginare efficienza dell'aiuto americano, mentre una adeguata rappresentanza dell'esercito americano in Italia colmerebbe una lacuna oggi sensibile e sarebbe un principio che non dubitavo fosse nella mente e nel cuore di Wilson ma che poteva forse venire apprezzato meno altrove. Era perciò che alla vigilia del giorno in cui il nostro desiderio e le nostre ragioni potevano essere prodotte al Generale Foch sarebbe riuscita di gran conforto e di immenso gradimento al mio Governo una manifestazione simpatica di Wilson del nostro punto di vista e di incoraggiamento al nostro passo... (l) succitato mi ha detto simpatizzava infatti col nostro desiderio, che voleva con piacere che lo producessimo a Foch con forza e abbondanza di argomenti, che conveniva ne fossero al corrente Generale Bliss e Pershing da lui qualificati «I nostri due occhi laggiù» in modo che in caso di disparità di vedute egli Wilson ne fosse ampiamente informato. L'ho ringraziato e gli ho detto di sperare che producendosi il bisogno l'ultima parola fosse la sua. Al che Wilson premettendo che mi parlava famigliarmente e personalmente ha replicato in tono scherzoso: «Accade spesso laggiù che la discuss·ione sia piuttosto calda. A me perviene la eco già raffreddata e ciò mi permette una visione più calma e un giudizio più spassionato delle cose».

V. E. ricaverà come io ho ricavato da tutto quello che precede una impressione favorevole e incoraggiante.

(l) -Per la risposta di Zupelli cfr. n. 490. (2) -Non pubblieato.
467

L'AGENTE E CONSOLE GENERALE AL CAIRO, NEGROTTO COMBIASO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1927/305. Bulkcley Ramleh, 1° settembre 1918 (per. l'1).

Seguito mio telegramma n. 290 (2). Levi Bianchini mi comunica quanto segue a mezzo Soragna: «Non vi è difficoltà ad avere comandante italiano pel battaglione ebraico.

Occorre però sappia inglese e sia disposto imparare un poco di ebraico che è la lingua ufficiale militare. È indispensabile che detto battaglione contenga qualche elemento italiano che potrà essere fornito da ebrei italiani di Egitto sotto forma arruolamento volontario. Altre reclute potranno essere fornite dagli ebrei di Salonicco, i quali certamente sarebbero disposti chiedere nazionalità italiana. Per tale azione sarebbe persona adatta il comandante Belloni ora sotto capo di Stato Maggiore a Taranto se venisse destinato a comando qualche nave a Salonicco ».

Attendo recezione.

(l) -Gruppo indecifrato. (2) -Cfr. n. 451.
468

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1696/199. Washington, 1° settembre 1918 ore... (per. ore 18,30 del 2).

Telegramma di V. E. Gab. n. 1242/242 (1). La frase del discorso del senatore Lodge al Senato (2) riguardante le aspirazioni italiane, è la seguente: «L'Italia irredenta -tutto quel territorio ove la razza italiana è predominante, compresa Trieste -deve ritornare all'Italia».

469

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO

L. R. 2832/115. Roma, 1° settembre 1918.

Credo necessario inviare qui acclusa a V. E. copia di una lettera direttami in data 20 agosto u. s. dalla Associazione Trento e Trieste.

Come risulta da tale lettera e da chiarimenti verbali fattimi dalla Presidenza della Trento e Trieste, S. E. Gallenga dichiarò di rimanere estraneo allo invio all'estero di delegati di quella associazione «in seguito ad un divieto generico proveniente dal Ministero degli Aflari Esteri per l'invio all'estero a scopo di propaganda di membri della Trento e Trieste e di altre associazioni che si occupino di propaganda».

Ora sta di fatto che io non ho mai manifestato un divieto del genere, lasciando sempre giudice il Sottosegretariato per la stampa, che è alla dipendenza di V. E., delle persone e dei modi più opportuni per svolgere la propaganda all'estero; e se ho avuto occasione di esprimermi a riguardo della Trento e Trieste l'ho fatto per dire che ritenevo molto opportuna l'opera che essa poteva svolgere all'estero in conformità delle idealità per cui è sorta e per cui vorrebbe operare anche all'estero.

Gradirei quindi fosse chiarita ed eventualmente rettificata la comunicazione fatta alla Trento e Trieste per quanto mi concerne.

ALLEGATO

L'ASSOCIAZIONE NAZIONALE «TRENTO E THIESTE » A SONNINO (l)

Roma, 20 agosto 1918.

In una intervista accordataci stamane da S. K l'On. Gallenga, Sottosegretario per la Propaganda all'Estero, chiedemmo a s. E. se tuttavia persistesse, nelle intenzioni del Governo, il provvedimento da S. E. comunicatoci con nota 22 giugno u.s. di cui mi sembra necessario trascrivere la parte dispositiva: «ho deciso che questo Sottosegretariato per l'avvenire rimanga completamente estraneo alle pratiche occorrenti per l'invio all'estero di missioni incaricate della propaganda, quando esse non sieno composte di funzionari alla mia diretta dipendenza ».

S. E. ci rispose che il divieto contenuto nella nota su citata non era il frutto di una sua deliberazione, né di un suo personale punto di vista; ma bensì un provvedimento adottato in via generale dal Ministero per gli Affari Esteri. Noi provammo, a dir vero, e non potemmo celare a S. E., un senso di viva sorpresa perché dai nostri rappresentanti inviati per ragioni di propaganda a Londra, ci era stato riferito che da quel R. Ambasciatore avevano avuto comunicazione di una Nota spedita dall'E. V. nella quale si dichiarava di approvare in genere, la iniziativa assunta dalla nostra Associazione per la propaganda all'estero e si dava incarico al R. Ambasciatore di appoggiare l'azione dei detti nostri rappresentanti finché non avesse esorbitato dalle direttive della politica governativa.

s. E. l'On. Gallenga però insistette nella sua affermazione e perciò noi osiamo rivolgerei alla E. V. per domandare che piaccia alla E. V. risolvere il quesito da noi formulato a s. E. Gallenga e dirci se sussista il divieto a cui più sopra si è accennato.

Non abbiamo bisogno di ricordare a V. E. quale sia, in relazione alle aspirazioni nazionali, il programma della «Trento e Trieste». Non abbiamo bisogno di accennare con quale ardore noi ci accingeremmo, senza chiedere aiuti pecuniari, all'opera che avevamo intrapresa quando il ripetuto divieto ci venne comunicato. Ma, cittadini disciplinati, sopratutto in tempo di guerra, noi non vorremmo spiegare un'attività che fosse in contrasto col pensiero e col volere di chi dirige con tanto senno e tanta italiana fermezza, la nostra politica estera in questo momento.

Restiamo a disposizione di V. E. qualora creda di volerei chiedere spiegazioni verbali prima di deliberare e in ogni caso restiamo in attesa di un cortese riscontro.

(l) -Con t. gab. 1242 del 30 agosto, ore 20, Sonnino aveva chiesto a Imperiali di telegrafargli il «testo esatto della frase del senatore Lodge riguardante aspirazioni italiane nel suo discorso del 24 agosto ». (2) -Cfr. n. 456.
470

IL MINISTRO A STOCCOLMA, TOMMASINI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1703/143. Stoccolma, 2 settembre 1918, ore 19 (per. ore 7,15 del 4).

Branting ha detto a Piscel che si reca a Londra per assistere al Congresso dei socialisti alleati, che è ormai chiarito equivoco circa la pretesa accettazione da parte dei socialisti della maggioranza tedesca di discutere la questione della Alsazia-Lorena sulla base del memorandum del Comitato per la conferenza di Stoccolma. Scheidemann aveva bensì detto a Troelstra di accettare tale memorandum come base, ma a condizione che se ne scartassero tutte le questioni che toccano l'integrità territoriale della Germania, dell'Austria-Ungheria e della Turchia.

Branting ha detto a Piscel di ammonire Henderson e gli altri a non mostrarsi arrendevoli nella illusione di attirare i socialisti tedeschi della maggioranza i quali sono ormai completamente conniventi col Governo tanto nulla muterebbe la politica della Germania anche se Scheidemann addivenisse a concessioni. Egli ritiene che non ci s:a nulla da sperare dai socialisti della maggioranza e poco anche da quelli della minoranza i quali sono in parte imbevuti di bolcevichismo e nella cui direzione vi sono personalità vecchie e deboli. A suo avviso un mutamento nella politica tedesca può essere determinato soltanto da un partito nuovo formato da elementi dissidenti dei socialisti maggioranza

o minoranza e da alcuni elementi della borghesia più illuminata.

(l) La lettera è firmata dal vicepresidente Giuriati e dal segretario generale Marsich.

471

L'INCARICATO D'AFFARI A LONDRA, BORGHESE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1698/332. Londra, 2 settembre 1918, ore 22 (per. ore 12,45 del 3).

Telegrammi di V. E. gab. n. 1225 (l) e 1231 (2).

Ebbi occasione venerdì scorso di intrattenere Graham dei telegrammi suddetti uniformandomi alle condizioni contenute nel telegramma di V. E. a Bonin Longare.

Graham mi ha pregato oggi di recarmi da lui e mi ha detto aver riferito quanto gli avevo esposto a Lord Ceci! il quale però aveva impressione che czecoslovacchi avevano già stipulato un accordo direttamente col R. Governo.

Ad ogni modo Graham aggiunse che l'accordo col Governo britannico di cui mi mostrò l'abbozzo sarebbe stato firmato probabilmente domani o giorno seguente. Sono 10 articoli di cui riassumo contenuto sulla base degli appunti presi:

Ad ogni modo Graham aggiunse che l'accordo col Governo britannico di cui mi mostrò l'abbozzo sarebbe stato firmato probabilmente domani o giorno seguente. Sono 10 articoli di cui riassumo contenuto sulla base degli appunti presi:

l) Il Governo britannico manterrà relazioni col Consiglio Nazionale czecoslovacco e tratterà con lui questioni di competenza del Consiglio stesso; 2) L'esercito czeco-slovacco resterà sotto il controllo del Consiglio salva restando la competenza miiltare del Comando Supremo Allea t o; 3) Questioni finanziarie e presentazione dei budget; 4) Il Consiglio potrà ottenere prestiti ai quali l'Inghilterra parteciperà in eguale misura degli altri Alleati; 5) Il Consiglio istituirà una commissione finanziaria a far parte della quale inviterà un rappresentante della Gran Bretagna;

6) Un rappresentante czeco-slovacco sarà ammesso alle conferenze alleate in cui si trattino loro interessi;

richiesta. Su questo punto mì propongo però di insistere e rivenire sulla questione. È questa la sede del Governo e delle rappresentanze estere, il centro più importante dell'azione interalleata e non mi sembra ammissibile che tutte le forze alleate siano rappresentate meno l'Italiana. Date le necessità tecniche che il nostro battaglione resti a Murmansk, per le considerazioni già esposte nel mio telegramma n. 161 gab. credo mio assoluto dovere di insistere perché un altro modesto contingente italiano composto di qualche centinaio di uomini secondo la richiesta del generale Poole, venga al più presto qui inviato. Solo a questa condiizone l'azione delle nostre truppe potrà esplicarsi sulla base di assoluta parità coi contingenti alleati. Valore politico nostra partecipazione verrebbe quasi annullato se. mentre le nostre truppe restano ignorate a Murmansk i soli contingenti alleati giungeranno a Vologda, Perm o Viatka senza che con essi vi sia una rappresentanza anche modesta delle nostre forze militari.

(l) -Cfr. n. 450. (2) -Cfr. n. 455, nota 4.
475

IL REGGENTE L'AMBASCIATA IN RUSSIA, TOMASI DELLA TORRETTA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1726/189. Arcangelo, 4 settembre 1918, ore 19,00 (per. ore 18,30 del 7).

Il 2 corrente è giunto a Murmansk contingente italiano. Oggi è giunto sotto Arcangelo contingente americano composto di 4000 uomini.

476

L'INCARICATO D'AFFARI A LONDRA, BORGHESE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1960/977. Londra, 4 settembre 1918, ore 21,38 (per. ore 20,30 del 5).

Telegramma di V. E. n. 996 (1).

Ho informato sommariamente Sykes contenuto telegramma, esponendo essere ormai chiarito non esistere impossibilità militare; essere ammesso che cambiamento situazione militare, potrebbe fare accogliere nostra richiesta e sola obiezione ancora sussistente essere timore futura analoga richiesta terzi. Ho insistito su importanza e urgenza siano mandati ordini necessari facendo noto vantaggio nostro e comune, materiale e generale, nostra richiesta venisse subito accolta invece di attendere per accoglierla altri due o tre mesi di superflue tergiversazioni.

Oggi Sykes mi ha detto essersi occupato della questione e consigliami presentare richiesta scritta ufficialmente, ciò che farò domani stesso. Sykes mi ha dichiarato, senza potermi dare formale assicurazione, ritenere che a tale mia comunicazione, risposta sarebbe favorevole.

(l) Cfr. 11. H5. nota l, pag. 345.

477

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. PER CORRIERE 1738/96. Parigi, 4 settembre 1918 (per. il 9).

Ho l'onore di trasmettere alla E. V. l'accluso telegramma identico dei ministri a Jassy in data 30 agosto scorso, comunicatomi da questo Ministero degli Affari Esteri.

Si trascrive il telegramma identico:

Jassy, le 30 Aout 1918.

«Le Sénat a voté un projet de loi d'initiative parlementaire donnant à sa commission d'enquéte le pouvoir d'ordonner arrestation préventive des ministres mis en accusation. Les adversaires de ce projet font observer qu'il tend à enlever rétroactivement aux membres du Cabinet Bratiano garanties constitutionnelles ».

478

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO (l)

L. Roma, 4 settembre 1918.

Mi riferisco al rapporto ed alle risoluzioni della conferenza interalleata di propaganda tenutasi a Londra nello scorso agosto, di cui V. E. al pari di me ebbe comunicazione per cura di S. E. Gallenga (2).

L'E. V. avrà notato la particolare importanza di quelle risoluzioni che, per quanto prese ad referendum, involgono la direttiva stessa della politica di guerra degli alleati ed in particolare riguardano strettamente questioni attinenti alla politica estera dell'Italia ed interessi vitali italiani connessi ai nostri fini di guerra.

In linea generale la conferenza ha proposto un maggiore coordinamento della politica di propaganda alleata mediante riunioni e conferenze interalleate e mediante dichiarazioni collettive, prospettando il progetto di discutere questioni di politica estera e di formulare risoluzioni da sottoporre all'approvazione dei governi interessati.

È evidente che il complesso di tale attività presenta numerose ed essenziali interferenze con l'azione diplomatica propriamente detta del R. Governo. Non sembra ormai possibile di tenere disgiunte fra loro l'azione di propaganda all'estero e l'azione diplomatica quale viene svolta dal ministero degli Affari Esteri per mezzo dei R. rappresentanti. Non sarebbe sufficiente il lasciare al Governo centrale la possibilità di approvare o respingere le risoluzioni votate nelle riunioni interalleate di propaganda. Occorre anzi che i delegati italiani nelle riunioni stesse seguano le direttive della nostra politica estera durante

(!) Ed. in SONNINO, Carteggio, clt., n. 335

Governo ha in elaborazione un progetto per regolare la situazione generale e che verrà sottoposto ai capi missione per essere esaminato. Esso dovrà poi in ogni caso essere approvato dall'autorità militare.

Generale Poole è moderato e accomodante. Le buone ìntenzioni sono però spesso frustrate dai suoi ufficiali che si lasciano notoriamente influenzare da alcuni ufficiali del vecchio regime, tutti reazionari e invisi al Governo attuale perché composto di uomini di sinistra. Anche colonnello Doneff (?) governatore militare della città è uomo moderato e la tendenza francese è spiccatamente quella di invadere il campo del Governo ed agire fuori di esso nel paese.

Onde non incamminarci sopra una strada pericolosa occorre tener presenti la suscettibilità e l'orgoglio sconfinato russo per calmare hl quale non è stato sufficiente l'attuale disastro morale-politico-militare e che esiste un lavoro subdolo tedesco e massimalista contro gli alleati. Giova quindi sperare che si arrivi presto ad un accordo per effettiva amichevole collaborazione tra alleati e Governo. Per quanto è in mio potere mi adopero in questo senso.

Gli alleati sono stati accolti ad Arcangelo festosamente, specie gli inglesi, ora però che la popolazione si è sbarazzata dell'incubo massimalista vengono evidentemente gli inconvenienti, in parte inevitabili, di ogni occupazione straniera. Per non guastare la situazione occorre quindi massima prudenza e tatto. Azione americana quale è stata esposta dal segretario di Stato per gli Affari Esteri di Washington circa l'intervento in Russia ha prodotto ottima impressione presso Governo, stampa o opinione pubblica, di guisa che influenza americana ha qui guadagnato terreno a detrimento di quella degli altri alleati, specialmente dei francesi.

(2) Cfr. nn. 399 e 452.

480

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1721/202. Washington, 5 settembre 1918, ore ... (per. ore 16,30 del 6).

Si trova in vendita presso questi librai il libro: Politica estera italiana dal1875 al 1916 di «un italiano». Contiene questo passo: «La politica statale nostra deve avere infine come direzione complementare l'avvicinarsi nel pensiero e nelle tendenze a quella situazione internazionale che rappresenta nel modo più stretto la massima possibile virtuale diminuzione degli Stati Uniti d'America, e degli Stati del sud-America nella situazione mondiale. Nel problema americano e nella nuova sistemazione dei rapporti tra le grandi Potenze europee e gli Stati americani noi dobbiamo vedere un problema di immediato domani al di là della guerra presente. La nostra politica deve allora prepararsi a collaborare alla ricostituzione dell'autorità dell'Europa nel continente americano mettendo un freno alle pretese da parvenus dei vari Stati americani e dei loro nazionalismi egoistici e prepotenti a buon mercato. E ciò al fine di difendere le nostre colonie di emigrazione, la loro personalità nazionale, i nostri interessi sociali di razza contro la politica snazionalizzatrice degli Stati americani che sino ad oggi hanno potuto sviluppare, grazie alla incapacità dell'Europa divisa dopo il 1870 in campi avversarì, incapace di reagire alla teoria di Monroe. L'America deve ritornare il serbatoio sociale delle vecchie razze europee, e non essere l'assorbente nemico ».

V. E. può valutare l'etietto di questi concetti sulle sfere ufficiali e sul pubblico se divulgati dalla stampa che in questi momenti non lascia passare inosservata nessuna pubblicazione del genere; effetto tanto più disastroso se trapelerà che il volume come mi è stato assicurato, fu scritto da un funzionario del Ministero degli Affari Esteri. Dò istruzioni riservatamente ai RR. Consoli di acquistare quanti esemplari riescano a trovare in vendita per sottrarli alla circolazione sperando di non arrivare troppo tardi e che non siano troppo numerosi.

Prego V. E. di arrestare possibilmente l'esportazione del volume. Da qualsiasi paese europeo, anche alleato, non mancherebbe chi si incaricasse di inviarlo qui

o di riprodurre in una lettera o recensione il passaggio su riportato (1).

481

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1720/204. Washington, [5] settembre 1918, ore ... (per. ore 24 del 6).

Telegramma di V. E. n. 1233 (2).

Lansing mi ha confermato ieri sera in termini recisi che il Governo degli Stati Uniti non nomina alto commissario in Siberia. Mi ha soggiunto che alle nuove sollecitazioni anglo-francesi intese provargli che questa mancata nomina poteva generare impressione spiacevole di una divergenza di vedute Lansing aveva opposto che l'Inghilterra aveva avuto torto a procedere alla nomina stessa senza consultarsi preventivamente con gli Stati Uniti.

482

IL MINISTRO PRESSO IL RE DEL MONTENEGRO A PARIGI, MONTAGLIARI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. POSTA 1755/6. Parigi, 5 settembre 1918 (per. il 12).

Re Nicola mi ha chiamato stamane e mi ha dichiarato che dalle conversazioni che egli ha avuto con vari jugoslavi e serbi che furono a visitarlo, egli è convinto che quanto comunicò l'altro giorno (mio telegramma n. 5) (3) è esatto, e che nè i croati, nè gli slavoni, nè gli stessi serbi sudditi austro-ungarici desiderano sinceramente la formazione di uno Stato jugoslavo unico, ma vogliono formare tanti Stati autonomi e indipendenti. Conferma poi che il Trumbitch non gode alcuna autorità presso quelle popolazioni.

giunto in Olanda per favorire, secondo egli stesso dichiara, un movimento pacifista. Detto editore avrebbe detto che la Germania deve fare la pace in quest'anno e che tra breve il Governo olandese sarà ufficialmente ma segretamente richiesto di farsi intermediario di proposte di pace. Ad una richiesta del genere fatta dal Governo germanico, la Svizzera avrebbe risposto che non poteva agire nel senso desiderato, e l'Olanda sembrerebbe ora l'unico paese neutrale adatto per una simile azione.

(l) -Sonnino rispose con t. gab. 12'74 tlel 7 settembre, ore 18: «Approvo suo operato. Attivo qui analoghi provvedimenti». (2) -Cfr. n. 453, nota 2. (3) -Cfr. n. 464.
486

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AL REGGENTE L'AMBASCIATA IN RUSSIA, TOMASI DELLA TORRETTA

T. GAB. 1268. Roma, 6 settembre 1918, ore 18.

Telegramma di V. E. n. 172 (l).

R. Governo è in massima favorevole concorrere garanzia prestito a favore Governo provvisorio. Ministero del Tesoro pur apprezzando portata politica della proposta considera eventualità che garanzia Stati alleati debba effettivamente esplicarsi al momento del rimborso del prestito ed osserva che da tempo Tesoro italiano non ha più proprie disponibilità all'estero dovendo per le sue spese all'estero ottenere crediti dai Governi alleati e chiede con maggiore precisione portata del'impegno finanziari.a che Tesoro dovrebbe assumersi. Gradirò anche conoscere se a giudizio di V. S. ammontare di 15 milioni di rubli si preveda come una somma definitiva o iniziale di altri maggiori impegni successivi (2).

487

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. S. 1727/206. Washington, [6] settembre 1918, ore... (per. ore 16 del 7).

Mi risulta che l'ambasciatore degli Stati Uniti a Rio Janeiro ha avuto istruzioni di chiedere al Governo brasiliano se aveva ragioni speciali per non dichiarare guerra all'Austria-Ungheria. In caso diverso il momento sarebbe adesso quanto mai opportuno. Brasile con questa dichiarazione di guerra renderebbe servigio alla causa degli alleati ed alla civiltà. Questo passo è stato concordato con questo ambasciatore brasiliano che a sua volta mostrandosi edotto presso il Governo suo lo ha appoggiato. V. E. giudichi se un passo analogo non possa essere fatto vantaggiosamente anche da noi. S. E. Da Gama, come ho comunicato a V. E. con mio telegramma gab. n. 143 (3) sarà il ministro delle relazioni esteriori

a Rio Janeiro, sotto la nuova presidenza che s1 m;zm in novembre. Egli mi ha confidato offerta formale ricevuta e la sua accettazione. Quanto precede conferma sue tendenze ed a me giova confermare che avremo in lui un amico convinto 0).

(l) -Cfr. n. 389. (2) -Per la risposta di Torretla cfr. n. 508. (3) -Con t. gab. s. 1366/143, del 29 giugno, Cellere aveva comunicato a Sonnino: «Credo sapere che con ogni probabilità questo ambasciatore del Brasile da Gama sarà invitato dal nuovo presidente della Repubblica, al suo prossimo insediamento ad assumere il ministero delle relazioni estere. L'Italia vi guadagnerebbe un sicuro provato amico>>.
488

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1732/207. Washington, [6J settembre 1918, ore ... (per. ore 23 del 7).

Telegramma di V. E. gabinetto n. 1237 (1).

Parlando con Lansing della missione straordinaria Bunson in America del Sud e ponendo volontariamente in rilievo tanto la varia importanza di quei paesi che dei loro rispettivi atteggiamenti nella guerra ho accentuato a bella posta situazione del Brasile per potere aggiungere che non mi avrebbe sorpreso che Inghilterra concepisse istituire ambasciata. E ho chiesto a Lansing se un eventuale avverarsi di questo fatto potesse riuscire in qualche modo men che gradito al Governo degli Stati Uniti. Lansing si è affrettato rispondermi di no. Con ciò e senza necessità di manifestare fin d'ora intenzione R. Governo ho inteso procurarmi la conferma di quello che ritenni già poter assicurare a V. E. senz'altro, cioè, che l'elevazione ad ambasciata delìa R. legazione a Rio de Janeiro non ferirebbe in alcun modo la suscettibilità del Governo degli Stati Uniti.

489

IL MINISTRO A BERNA, PAULUCCI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 1996/1036. Berna, 6 settembre 1918 (per. il 10).

In una intervista col redattore della Basler Nachrichten il Troelstra ha affermato di sapere, da fonte sicura, che i capi di tre partiti della maggioranza del Reichstag tedesco avrebbero nel gennaio scorso tentato di organizzare, d'accordo coi più importanti pacifisti inglesi, un'azione fra i due paesi conformemente alle proposte di Wilson e prima della conclusione della pace di BrestLitowsky. n ministro d'Inghilterra a Berna sarebbe stato pregato d'informare di tale passo il proprio Governo. Il capo socialista olandese si chi~deva se sir Horace Rumbold avesse fatto quanto gli si era stato domandato e se ed in qual modo Lloyd George avesse risposto a quelle pratiche.

28 -Dom1mrnti rliplomatici -Serie V -Vol. XI

Il mio collega britannico, al quale ho chiesto schiarimenti su queste rivelazioni, mi ha risposto essere interamente esatto ciò che ha narrato il Troelstra. Ma sir Horace non vide, e non vede tuttora, nei passi tentati nel gennaio e nel febbraio dell'anno corrente, che una delle tante manovre dell'offensiva pacifista germanica. Da varie parti e principalmente per mezzo di giornalisti che avevano conservato qualche relazione in Germania egìi era stato pregato di fare sapere a Londra che sarebbe stato forse utilissimo, prima della grande offensiva militare tedesca stabilita per la primavera 1918, far abboccare insieme in !svizzera l'Henderson, il Lansdowne, il Macdonald etc. collo Scheidemann, l'Heimann, l'Erzberger etc. per studiare se fosse possibile trovare un serio terreno d'intesa. Sir Horace si limitò a riferirne a Londra senza naturalmente che a questi passi fosse dato alcun seguito, da parte del Governo inglese. L'azione militare germanica iniziatasi poco dopo chiuse definitivamente pel momento quel tentativo di inutile conversazione. La «rivelazione» fatta adesso dal Troelstra tenderebbe ad influire sulle riunioni operaie che si tengono in questi giorni in Inghilterra.

(l) -Nel trasmettere questo telegr&mma a Rio de Janeiro Londra e Parigi con t. gab. 1276 dell'8 settembre Sonnino aggiunse la seguente istruzione per Mercatelli: «Prego V. E. agire In conformità di quanto precede facendo direttamente opportuni passi presso codesto governo per ottenere Brasile dichiari guerra Austria-Ungheria». (2) -Cfr. n. 459.
490

IL MINISTRO DELLA GUERRA, ZUPELLI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

N. R. P. 19298 G. Roma, 6 settembre 1918.

In risposta a quanto l'E. V. mi comunica circa il colonnello Bodrero al foglio 2833/50 in data 1/9, (l) informo che nulla è noto a questo Ministero circa la missione speciale a lui affidata a Parigi.

In quanto all'affidamento che può dare il colonnello Bodrero mi riferisco alle comunicazioni precedenti fatte da questo Ministero e dal Comando Supremo nulla risultando di positivo e di concreto a suo carico.

491

IL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO (2)

L. P. R. Roma, 6 settembre 1918.

Rispondo in via personale alla tua lettera ufficiale del 4 (3). Il contenuto della mia lettera varrà esso stesso a spiegarti la ragione del diverso modo di risponderti.

Premetto che sin dal 28 luglio u.s. io avevo ricevuto spontaneamente una lettera da Gallenga (potrei, occorrendo, rimettertene copia), con cui egli cominciava dal rilevare una serie di episodi, che non giova qui ricordare, i quali stavano a denotare uno stato di disagio, se non di dissenso, tra ,l'ufficio da Jui diretto e H ministero degli Affari Esteri. Premessa tale constatazione, la lette·ra

di Gallenga soggiungeva che la natura delle incombenze affidate a quell'ufficio era tale da rendere impossibile che ,l'ufficio stesso potesse funzionare, ove fosse mancato il più perfetto accordo con il ministero degli Affari Esteri; e concludeva, quindi, dichiarando essere sua intenzione che l'ufficio di propaganda passasse senz'altro alle dipendenze di codesto ministero.

Ricevuta tale lettera, io pregai Gallenga di non insistere. A tale passo, mi indussero, come sempre, ragioni di utilità obiettiva e, fra esse, soprattutto il desiderio di evitare contrasti e dissidi, che si sarebbero ripercossi nell'opinione pubblica: in tanto più, poi, avevo ragione di temere un tale effetto, in quanto io sapevo, per le lunghe discussioni avvenute ai tempi del gabinetto Boselli, la tua decisa riluttanza ad occuparti di cose attinenti alla propaganda. Ma, anche in quella occasione, io non disconoscevo che, in astratto, l'attività di propaganda all'estero non può ragionevolmente disgiungersi da quella del ministe,ro degli Esteri: la quale mia convinzione, se tu ben ricordi, io ebbi occasione di personalmente esprimere nel colloquio avuto teco due o tre giorni fa.

Tutti questi precedentL ho voluto esporti, perché da essi deriva che né da parte di Gallenga, né da parte mia, potrebbe esservi alcuna difficoltà di consentire all'idea che la tua nota manifesta, cioè che l'ufficio di propaganda all'estero passi alla dipendenza di codesto ministero.

Eliminata, cosi, la questione di sostanza, io debbo, però, vivamente pregarti di considerare la questione del tempo. Non ho bisogno di spiegarti l'effetto che sulle ardenti polemiche di questi giorni eserciterebbe la coincidenza di quel provvedimento, e ciò proprio nel momento che tali discussioni e polemiche dovranno esser portate in Consiglio di ministri. Tutto qui dipende dal sapere se giovi tali polemiche sopire o inasprire. Io lascio a te la decisione; e se tu credi che giovi affrontare insieme tutte queste questioni ed aggravare ancora di più i motivi dei contrasti che già vi sono, tu non hai che da annunziare domani in Consiglio tale tuo divisamento, o, se credi, lasciare a me la cura di annunziarlo.

In ogni caso, poi, converrai che il provvedimento sia di tal natura da non poter essere considerato e deciso che in Consiglio di ministri.

(1) Cfr. n. 465.

(2) Ed. in SONNINO, Carteggio, cit., n. 336.

(3) Cfr. n. 478.

492

IL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO (l)

L. P. [Roma,] 6 settembre 1918.

Vedi questi telegrammi. Quello di Robilant a proposito di Foch ha, come vedi, carattere molto riservato. Io credo che un tale colloquio desiderato da Foch si colleghi coi colloqui da lui avuti con Diaz. Dovrei, dunque, prima vedere Diaz e poi Foch, al quale parlerei pure dell'invio delle truppe americane secondo il telegramma di Cellere. Di tutto ciò potremmo parlare, con riserva delle beghe politiche che costituiscono un ostacolo a parte!

DI ROBILANT A ORLANDO

Trianon Versailles, 6 settembre 1918.

Maresciallo Foch, che ho casualmente incontrato, prega di farle sapere in via strettamente confidenziale che desidererebbe conferire al più presto possibile con l'E. V. Riunione Consiglio supremo non appare prossima. Generale Diaz partito ieri sera diretto Abano. Segue lettera.

ALLEGATO II

MACCHI DI CELLERE A ORLANDO

Washington, 6 settembre 1918.

Ringraziando V. E. per il suo telegramma n. 2311 (1), mi preme correggere subito una interpretazione meno esatta alla quale sembra essersi prestato mio telegramma

n. 1647 (2). Non dissi a Wilson che R. governo avrebbe discusso questione a Versailles, sibbene che si proponeva produrre appunto le nostre ragioni e nostri desideri al maresciallo Foch. Ed è ciò a cui Wilson ci ha, colle sue parole, incoraggiati. Egli mi disse infatti che vedeva con piacere questo passo, consigliandoci muoverlo e sostenerlo con forza e abbondanza di argomenti. Suggerì che ne venissero informati anche generali Bliss e Pershing affinché egli, Wilson, avesse potuto esserne ragguagliato in modo esatto completo. Ciò che, coordinato al tenore delle sue precedenti dichiarazioni e in genere di tutte le altre sue parole, equivaleva ad ammettere che in caso di discrepanze egli avrebbe potuto anche indursi manifestare opinione propria.

In sostanza, dacché non si trattava da parte nostra eli una richiesta formale né di eliminare nella fattispecie autorità, intervento e giudizio di Foch, bensì soltanto di partecipare a Wilson nostro punto di vista e di predisporne l'animo in favore di una sua possibile attuazione, lo scopo del passo da me eseguito può considerarsi fortunatamente raggiunto.

Vorrei aggiungere che la mia intervista con Wilson spiana la via a successivi colloqui sull'argomento, che ci gioverebbe, anzi, a mio avviso, provocare, qualora l'azione che

R. governo decida di svolgere costì venisse opposta o soltanto differita nel risultato da conseguire. È superfluo che assicuri V. E. del mio maggiore impegno anche in tal caso.

(l) Ed. in SoNNINO, Carteggio, cit., n. 337, ALLEGATO l

493

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1733/470. Parigi, 7 settembre 1918, ore 21,25 (per. ore 4,50 dell' 8).

È venuto stamane da me Benes appena Titornato da Londra. Mi rimise il testo della convenzione da lui firmata con Lord Cecil. La invio a V. E. per lettera affidata al deputato Grassi (3) che sarà costà lunedì mattina. Il nuovo testo

differisce alquanto dal progetto annesso al mio telegramma n. 451 (l) e ne limita parecchie disposizioni. Così per esempio il Consiglio sarà rappresentato alle conferenze interalleate soltanto quando vi si discutano questioni inte·ressanti gli czeco-slovacchi. È anche limitata la facoltà del Consiglio di disporre truppe czeco-slovacche. Si aggiunge invece facoltà avere rappresentante diplomatico a Londra. Benes mi ha detto che questo sarà nominato per il primo ottobre e avrà qualità d'incaricato d'affari. Benes mi confermò che spera in pochi giorni [stipulare] analoga convenzione col Governo francese. Verso il 15 corrente poi conta partire per Roma allo scopo di preparare consimile accordo col R. Governo. Avendogli io r:cordato che R. Governo pur benevolissimo agli czecoslovacchi intende agire per proprio conto conservando propria indipendenza di fronte alleati, Benes mi disse che era appunto sua intenzione di fare con noi qualche cosa che mettesse in evidenza le relazioni speciali che passano fra czeco-slovacchi e noi; aveva compreso benissimo il pensiero dell'E. V. in conversazione che ebbe luogo all'ambasciata e intendeva camminare pe·r quella via. Egli insistette sul concetto che venendo in Italia egli si propone di avere contatti soltanto col R. Governo e coi suoi connazionali al nostro fronte e di tenersi lontano da qualsiasi polemica. Benes era soddisfattissimo della dichiarazione del presidente Wilson (2) che egli considerava più ampia di quella dei

Governi francese e inglese.

(l) -Non pubblicato. (2) -Cfr. n. 466. (3) -Non pubblicato ma cfr. n. 471.
494

IL MINISTRO A CRISTIANIA, MONTAGNA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. R. 1992/190. Cristiania, 7 settembre 1918 (per. il 9).

I rappresentanti Inghilterra a Stoccolma ed a Cristiania hanno appreso dal console britannico ad Helsingfors che su ordine delle autorità germaniche tutti gli ufficiali dell'esercito e della marina russa rifugiatisi in Finlandia vengono arrestati e consegnati a bolcevichi d'oltre confine e da questi ad istigazione dei tedeschi sottoposti a tortura ed uccisi.

I perseguitati non possono fuggire perché quei consoli Norvegia e di Svezia si rifiutano apporre visto ai loro passaporti trattandosi di persone che si stabilirebbero nei paesi rispettivi.

Mio collega britannico ha fatto per motivi umanitari premure a questo ministero degli affari esteri che vengano subito impartite istruzioni perché si permetta a quegli sventurati di riparare in Norvegia promettendo che essi ne saranno fatti allontanare a cura delle autorità britanniche. Sembra che la risposta del Ministero norvegese non sia stata esplicitamente favorevole. Ministro d'Inghilterra insisterà. Il medesimo mi ha detto che ufficiali russi sarebbero avviati di qua a Murman od Arcangelo.

( 1) Cfr. n. 455, nota 3.

(2) Cfr. n. 473.

495

IL CONSIGLIERE DELLA LEGAZIONE A BERNA, PIGNATTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. POSTA R. 1751/57. Berna, 7 settembre 1918 (per. l'11).

A seguito del mio telegramma posta in data 15 agosto n. 50 (l) ho l'onore di trasmettere alla E.V. un rapporto del Cav. Guisi concernente la situazione in Bulgaria.

Si trascrive qui appresso il rapporto:

R. 269/226. Losanna, 6 settembre 1919.

Facendo seguito al mio rapporto 9 agosto u.s. n. 249/208 riguardante il movimento bulgaro, ho l'onore di far noto quanto segue:

Il 2 corrente mi è stato presentato il signor Davidoff Anton, di cui è parola nel suaccennato mio rapporto. Egli non parla il francese ma soltanto il bulgaro. È nativo di Giumaia. Non è mai stato deputato di Filippopoli. È stato invece per qualche tempo segretario al Ministero bulgaro dei Lavori pubblici. Dice che il suo nome è noto favorevolmente np11e legazioni dell'Intesa in Berna ed è veramente un russofilo convinto. Non è molto colto e appartiene al partito starnbulovista frazione del Guenadieff, ora in carcere.

Ho frequentato il Davidoff per tre giorni. È ora partito per Ragatz dove ha la propria famiglia. Verrà ad abitare a Losanna fra una diecina di giorni. Ha promesso di farmi conoscere molte cose importanti riguardanti il movimento bulgaro. Intanto ho potuto strappargli quanto segue:

Davidoff si sarebbe effettivamente incontrato in Ginevra con Ivanoff, ma non mi parlò del Legrand, che sembra non conosca. Dice che Ivanoff credeva occuparsi di una missione tendente al «revirement » bulgaro, ma quando si incontrò con lui, capì che non c'era per ora niente da fare e se ne tornò in Francia. Davidoff apparterrebbe ad una associazione bulgara tendente a provocare la rivoluzione in Bulgaria per rovesciare l'attuale dinastia e proclamare la repubblica. La stessa associazione tenderebbe alla creazione di una confederazione balcanica. Mi ha fin detto che il futuro e primo presidente della repubblica bulgara sarebbe già scelto nella persona dell'ex presidente del Consiglio dei ministri in Bulgaria, signor Ivan Guechoff, attualmente in Lo

.,..

sanna.

Davidoff ha scritto un articolo «La Paix dans les Balcans » che aveva inviato un mese fa alla Gazette de Lausanne per la pubblicazione. Ma la redazione di detto giornale non l'ha voluto pubblicare. Ieri sono stato in compagnia di Davidoff stesso negli uffici della redazione in parola per ritirare la copia che aveva inviata. Il redattore la restituì dicendo di essere dispiacentissimo

di non poterla pubblicare perché in questo momento un articolo simile sarebbe considerato come disfattista, mentre la Gazette de Lausanne propugna la continuazione della guerra fino al completo schiacciamento della Germania e dei suoi accoliti. Ora però che la redazione ha conosciuto il Davidoff e le sue oplnioni, gli ha promesso di pubblicare detto articolo qualora esso fosse trasmesso per tramite di qualche legazione dell'Intesa. Davidoff ha detto che lo rimetterebbe pel tramite della legazione inglese.

L'articolo in parola che ho letto, dopo aver fatto la storia della penisola balcanica dell'epoca bizantina, parla delle ultime guerre balcaniche come pure della presente guerra, facendo risultare che la causa della disgrazia dei popoli balcanica dall'epoca bizantina, parla delle ultime guerre balcaniche come pure danna più specialmente Re Ferdinando e fa un appello ai popoli balcanici per mettersi finalmente d'accordo e formare quella confederazione balcanica che metterà fine alle discordie e alle future guerre.

Secondo il Davidoff l'opinione pubblica in Bulgaria sarebbe già preparata per una rivolta generale contro l'attuale dinastia e contro gli Imperi Centrali e la Turchia. Egli dice che prima dell'inverno p.v. importantissimi avvenimenti si svolgeranno in Bulgaria; l'esercito bulgaro d'accordo con l'Intesa marcerà contro i suoi attuali alleati. Ripeto le parole esatte del Davidoff.

Una vasta organizzazione di cui farebbe parte anche il Davidoff lavorerebbe febbrilmente in Svizzera e in Bulgaria per giungere a tale risultato. Tale organizzazione che avrebbe membri anche nel seno del Governo attuale bulgaro, avrebbe già ottenuti ottimi risultati. Davidoff mi ha promesso di darmi maggiori dettagli in merito al suo ritorno da Ragatz.

Oggi è poi venuto da me all'hotel Gibbon certo dott. Tilkoff Stoyan, senatore, ed in ultimo direttore generale della censura in Bulgaria. Conosco Tilkoff da molti anni. Egli è amico intimo di Rodkoff, ministro di Bulgaria in Berna e dell'ex ministro Ivan Guechoff.

Non ho avuto che pochi minuti di conversazione col dott. Tilkoff U quale mi ha detto di essere venuto in Svizzera per curare la propria moglie ammalata, ma io ritengo che egli sia anche incaricato di qualche ml<ssione. Mi ha detto che desidera farmi conoscere l'ex ministro Guechoff, che come ho detto, trovasi qui.

Avendogli chiesto che cosa si pensava in Bulgaria per l'esito delle guerra, mi rispose queste precise parole:

« A lei che conosco come amico sincero della povera Bulgaria posso dire in via riservatissima che tutti sanno in Bulgaria che l'Intesa vincerà. Malinoff, che lei conosce, lo sa meglio di chicchess'.a e l'aveva del resto detto allo Zar Ferdinando prima dell'entrata in guerra della Bulgaria. Riparleremo lungamente della cosa».

Il dottor Tilkoff è partito oggi stesso per Ginevra; sarà qui di ritorno

domani o dopo.

Sarà mia premura di riferire alla E.V. quanto mi riferirà il personaggio

in parola.

(l) Cfr. n. 393.

496

IL MINISTRO PRESSO IL GOVERNO BELGA A LE HAVRE, CARIGNANI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

R. R. 358/127. Le Havre, 8 settembre 1918.

Secondo ho avuto l'onore di telegrafare a V. E. stamane (tel. gabinetto

n. 23) (1), il Ministro degli Affari Esteri, signor Hymans, m'ha invitato di recarmi da lui per darmi comunicazione del seguito che ha avuto l'iniziativa tedesca per la pace, alla quale si riferiscono i miei telegrammi nn. 17 (l), 21, 22 (2), ed i rapporti in data 24 e 25 luglio p.p., nn. 304/108 (3), 306/109 (l).

Come il signor Hymans m'ha detto, il conte Toerring è ritornato a Berna ed ha fatto vive premure per vedere il signor Peltzer, Ministro del Belgio in Svizzera, informandolo che avea importanti comunicazioni a fargli. Ricevuto dal signor Peltzer il 23 agosto, il conte Toerring, senza dichiarare di, avere un mandato, ha assicurato di essere in grado Cetre en mesure) di sottoporre il risultato dei suoi colloqui col conte Hertling e col signor Von Hintze e ha pregato di riferirne al Governo belga.

Le cose dette dal conte Toerring al rappresentante belga e che ho riassunto nel telegramma di stamane (n. 23). sono contenute nella lettera che egli ha diretto il 26 agosto al signor Peltzer.

Il signor Ministro degli Affari Esteri m'ha dato lettura della lettera ed ha espresso la sua opinione su di essa. Poi mi ha rimesso copia della lettera stessa e un foglio con le sue osservazioni, pregandomi di rendere di tutto informata l'E. V. Rimetto, qui incluso, le due copie.

Il signor Hymans ha detto infine che uguale comunicazione ha fatto o farebbe ai miei colleghi di Francia, Gran Bretagna, Giappone, Stati Uniti perché ne riferiscano ai rispettivi Governi e ne chiedano il parere. Egli m'ha pregato di fargli conoscere il pensiero di V. E. Non risponderà alle offerte tedesche prima di avere risposta dagli Alleati.

Le osservazioni del Ministro degli Affari Esteri, quali risultano dal foglio annesso, sembrano fondate, non Inspirate dal solo desiderio d'intavolare trattative di pace. Malgrado le richieste germaniche, esposte nella seconda parte della lettera del conte Toerring diminuiscano il valore delle offerte, pur tuttavia non vi è dubbio che queste rappresentino un notevole passo avanti in confronto delle proposte anteriormente fatte dalla Germania al Belgio. Questo miglioramento sarà forse determ;nato dall'esito infelice della grande offensiva tedesca e austriaca in Francia e in Italia e dai suceessi indiscutibili degli Alleati; la data del nuovo passo del conte Toerring, 23 agosto, ne può anche esser prova.

Occorre rilevare nella lettera l'interpretazione data alla parola pegno ( « Faustpfand ») pronunz:ata dal Cancelliere nel discorso dinanzi la Commissione plenaria del Reichstag, 12-13 luglio p.p., a proposito della sorte del Belgio, parola che suscitò la reprobazione generale. Ma in sostanza l'idea del pegno non è tolta di mezzo, se il conte Toerring ha riferito esattamente, si chie~

(~) Cfr. n. 260.

derebbe al Belgio, come condizione del suo pieno ristabilimento, d'intervenire presso i suoi Alleati per ottenere la restituzione delle colonie tedesche alla Germania, o un rimaneggiamento generale delle Colonie da equivalere alle rivend1.cazioni tedesche.

Una grave lacuna vi è nelle offerte in parola ed è quella circa il risarcimento dei danni sofferti dal Belgio e l'equa indennità. Non pare sufficiente impegno per ciò la frase della lettera <<la Germania dopo la guerra ristabilirà il Belgio nella s~tuazione in cui esso era anteriormente».

Poiché la soluzione secondo giustizia della questione belga costituisce uno dei principali scopi di guerra e sarà uno dei punti essenziali da trattare nella pace, mi permetto esprimere il subordinato avviso che non si possa fare a meno, dopo questo nuovo passo del conte Toerring, che le Potenze alleate si concertino per esprimere al Ministro degli Affari Esteri del Belgio il loro pensiero secondo egli chiede.

Prego pertanto l'E. V. di voler darmi le opportune istruzioni (l).

ALLEGATO l

TOERRING A PELTZER

L. Berna, 26 agosto 1918.

J'ai l'honneur de Vous faire savoir que j'ai transmis au Chancelier impérial Comte de Hertling les déclarations du Gouvernement belge que V. E. a bien voulu me remettre le 30 juin et 10 aoùt de cette année. Sur ces entrefaites, j'ai conféré de la question belge à différentes reprises dans les milieux compétents, et en particulier avec le Chancelier impérial et avec M. le Secrétaire d'Etat de Hintze et suis en mesure de Vous soumettre aujourd'hui le résultat de ces entretiens pour que Vous en preniez obligeamment connaissance en vue d'une transmission ultérieure au Gouvernement royal de Belgique.

L'Allemagne prend en considération et apprécie le principe affirmé dans plusieurs occasions par le Gouvernement belge avant le début de cette guerre et au cours de cette guerre, à savoir que la sou'feraineté de la Belgique doit étre protégée et fermement maintenue.

L'Allemagne n'a pas l'intention d'imposer à la Belgique aucune charge (auflage) ni de faire aucune proposition qui serait de nature à offenser l'honneur de la nation belge, ni non plus l'honneur de l'armée belge que celle-ci a soutenu dans de nombreux combats.

Le Gouvernement allemand a déclaré à plusieurs reprises qu'il est pret à rétablir la complète indépendance de la Belgique. Ces déclarations n'ayant pas été considérées du còté ennemi camme concluantes il se voit obligé de les compléter et de les développer de la manière suivante:

Après la fin de la guerre, l'Allemagne rétablira la Belgique dans sa situation antérieure (bisherigen), elle n'élève pas de prétentions sur cles parties du territoire beige, soit du continent européen, soit en ce qui concerne les colonies belges situées en Afrique.

La Belgique recouvrera sa complète indépendance politique et économique.

L'Allemagne est d'accord si (wenn) la Belgique revient à sa situation antérieure de Puissance neutre (est d'accord sur le retour de la Belgique...). Au demeurant elle laisse au Gouvernement belge la liberté de décider si à l'avenir les relations internationales

(-1) Sonnino ritrasmise con t. gab. 1285 del 9 settembre a Parigi, Londra e Washington il t. -gab. 1735/23 che contiene il sunto di questo rapporto aggiungendo la seguente istruzione: «Prego telegrafarmi pensiero codesto Governo. Borghese rispose dapprima "On t .gab. 1760/334 del 12 settembre: «Nessuna decisione è stata ancora presa da questo Governo circa eventuale risposta cla clarsi al ministro belga cleg!i Affari Esleri >> c successivamenlo col n. 531. Per le risposte di Bonin c Cellere cfr. nn. 499, 515 c 542.

de la Belgique doivent etre rétablies sur les anciennes bases, ou si la Belgique veut s'assurer sa pleine liberté de mouvement. Le souhait de l'Allemagne est qu'un règlement puisse etre trouvé qui permette de rétablir !es relations amicales existant avant la guerre entre la Belgique et l'Allemagne et, si possible, de !es rendre, avec le temps, plus solides et plus intimes.

Dans le domaine économique l'Allemagne n'a pas l'intention d'imposer à la Belgique aucune condition préjudiciable. Dans ce domaine également une complète liberté commerciale doit rester conservée (soll gewahrt bleiben). Comme l'instauration d'une guerre économique après la fin de la guerre ne serait dans l'intéret ni de la Belgique, ni de l'Allemagne, le Gouvernement allemand propose que le traité de commerce en vigueur avant la guerre entre la Belgique et l'Allemagne devrait etre maintenu pour une durée de plusieurs années après la guerre. Si la Belgique avait à présenter des désirs en vue de la modification de ce traité, le Gouvernement allemand est tout disposé à examiner des propositions dans ce sense avec la plus grande bienveillance.

Comme le mot «Faustpfand » employé récemment par le chancelier allemand à l'occasion des délibérations en commission plénière du Reichstag allemand, a reçu une fausse interprétation à l'étranger, il semble indiqué pour éviter de nouveaux malentendus de l'expliquer d'une manière plus précise:

Le Gouvernement allemand n'exige pas de gage vis à vis de la Belgique, c'est à dire en vue de questions belges. Il se contente de la déclaration que la Belgique s'oblige à s'entremettre auprès des Etats de l'Entente pour la restitution du domaine colonia! allemand; un arrangement d'ensemble (arrondierung) convenable équivaut à cette revendication.

V. E. a touché aussi dans nos récents entretiens à la question flamande. D'après les informations que je me suis procurées depuis lors il pourrait (ou il serait) etre (dubitatif) dans les désirs du Gouvernement allemand que la Belgique après la fin de la guerre cherche une solution de la question flamande donnant satisfaction à certains voeux des cercles intéressés et qu'il soit accordé une amnistie aux adhérents du mouvement flamand qui, aux yeux du Gouvernement beige, se seraient compromis par leur attitude dans la dite question. Une telle demande (forderung) n'est pas en désaccord avec la déclaration d'après laquelle la pleine liberté politique sera garantie à la Belgique.

Je crois avoir ainsi exposé d'une manière complète les intentions du Gouvernement allemand et exprime l'espoir que l'attitude du Gouvernement allemand dans la question beige, indiquée d'une façon qui ne peut plus preter à malentendu, répondra aux voeux du Gouvernement beige et de la très-grande majorité du peupie beige.

ALLEGATO II

OSSERVAZIONI DI HYMANS SULLA LETTERA DI TOERRING

Le Comte Toerring, sans alléguer de mandat du Gouvernement impérial, se dit en mesure de faire connaitre !es intentions de celui-ci et croit !es exposer d'une manière complète.

Après la fin de la guerre l'Allemagne rétablirait la Belgique dans sa situation antérieure; elle n'élèverait pas de prétentions sur des parties quelconques de son territoire métropolitain et colonia! et reconnaitrait la complète indépendance politique et économique du pays.

Ces déclarations de principe formulées en termes explicites méritent d'etre retenues. Elles semblent marquer une tendance à se rapprocher d'une solution équitable de la question beige.

Mais elles sont aussitòt suivies de propositions qui, en fait, entravent l'application des principes proclamés et imposent à l'exercice de la pleine liberté des charges et des limitations.

Au point de vue intérieur, l'Allemagne désire que le Gouvernement beige donne à la question flamande une solution qui réponde aux voeux des milieux «intéressés » et qu'il accorde l'amnistie aux citoyens coupables qui se sont compromis dans le mouvement activiste. Ce désir constitue une intrusion évidente dans le domaine politique intérieur.

D'autre part, l'Allemagne propose le maintien du traité de commerce de 1904 à base de la clause de la nation la plus favorisée, pendant plusieurs années après la guerre, c'est à dire, pendant la période de reconstitution. L'activité du Gouvernement beige dan~ l'oeuvre de la restauration économique serait ainsi entravée et la Belgique perdrait la faculté de régler librement ses relations commerciales avec !es Alliés.

Si donc l'Allemagne semble disposée aujourd'huì à reconnaitre en principe le droit de la Belgique à l'indépendance politique et commerciale, cependant les suggestions qu'elle formule tendent à en énerver et restreindre l'application et ne s'accordent pas avec les revendications exprimées par le Gouvernement dans sa note au Pape et qui constituent les bases indispensables d'une paix juste en ce qui concerne la Belgique.

Au surplus, il est à remarquer que !es déclarations relatives à l'intégrité du territoire et à l'indépendance de la Belgique sont conditionnelles; elles demeurent subordonnées à l'obligation que souscrirait la Belgique de s'entremettre auprès des Alliés pour la restitution des colonies allemandes ou pour un arrangement colonia! général donnant satisfaction à l'Allemagne.

Enfin dans la lettre du Comte Toerring, il n'est pas question de réparations ni d'indemnité.

(l) -Non pubblicato. (2) -Cfr. nn. 372 e 416.
497

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, ALL'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE

T. GAB. 1284. Roma, 9 settembre 1918, ore 11.

Telegramma di V. E. n. 204 (l).

Governo italiano richiesto esso pure da Governo britannico di nominare alto commissario in Siberia aveva in animo provvedervi ed ha ritardato nomina desiderando conoscere decisione degli altri alleati. Atteggiamento codesto Governo ci ha fatto sospendere provvedimento dal quale però ci sarebbe difficile esimerci perché ne vediamo tuttora opportunità, mancandoci in Siberia un rappresentante di sufficiente autorità per tenere contatto con gli alleati, nè ci converrebbe rimanere in posizione diversa da Francia ed Inghilterra. Nostra astensione contribuirebbe piuttosto ad aumentare apparenza di dissenso fra alleati, mentre nostro rappresentante potrebbe contribuire fare opera conci

liativa. iJJ Prego V. E. telegrafarmi suo pensiero su quanto precede e se lo ritiene opportuno autorizzo V. E. scandagliare in proposito codesto Governo (2).

498

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. S. 1742/209. Washington, [9] settembre 1918, ore...

(per. ore 22,30 del 10).

Mi risulta confidenzialissimamente che ammiraglio Sims ha ricevuto istruzioni da questo Governo di risottoporre alla prossima riunione del Consiglio

navale alleati opportunità di uno sbarco d'alleati sulla costa dalmata per creare una base navale che assicuri assolutissimamente blocco contro i sottomarini. Ciò in relazione alla difficoltà di mantenere l'attuale sbarramento del canale d'Otranto in vista soprattutto della deficienza del materiale necessario e delle condizioni di grande profondità del mare. Questo progetto di operazione offensiva degli alleati contro la costa nemica adriatica fu già presentato mesi addietro come sa V. E. dall'ammiraglio Sims al Consiglio navale degli alleati ma per ragioni che ignoro non ha avuto seguito. A risuscitarlo ora concorrono anche considerazioni poìitiche. Uno sbarco alle Curzolari rappresenterebbe agli occhi del Governo degli Stati Uniti la base per una penetrazione in territorio dalmata intesa a sollevare quelle popolazioni contro l'Austria-Ungheria mediante concorso aeroplani contributo armi e munizioni affluenza rifornimenti ecc. Siffatto piano di azione è stato accarezzato sempre da queste autorità marittime. Il progressivo convincimento penetrato in questi circoli politici di fomentare dissoluzione Austria-Ungheria gli assicura adesso caldo consenso del Dipartimento di Stato. Ravviso tutta l'opportunità che discussione in seno Consiglio Navale sia preceduta da uno scambio di vedute nostre e da un possibile affiatamento a Washington. Se azione progettata potesse avere infatti carattere prevalentemente itala-americano Stati Uniti verrebbero maggiormente attratti nell'orbita nostra. Qualora V. E. convenga in questo pensiero pregola favorirmi elementi per i tempestivi miei contatti con queste autorità (1).

(l) -Cfr. n. 481. (2) -Per la risposta di Cellere cfr. n. 543.
499

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1743/474. Parigi, 10 settembre 1918, ore 20 (per ore 1,40 dell'11).

Pichon non ha avuto recentemente alcuna notizia circa tentativi di Toerring (2). Governo belga gli ha però espresso in altra occasione medesima intenzione di non rispondere se non d'accordo cogli alleati. Pichon aggiunse che ora pm che mai non potrebbe dare altro consiglio che quello di non rispondere affatto. Egli crede che Germania tenterà ora ogni via per un'offensiva di pace.

Mi disse gli vengono continuamente segnalate conversazioni di agenti tedeschi in Svizzera sopratutto di socialisti i quali dicono che in Germania accetterebbesi non solo cessione dell'Alsazia-Lorena ma perfino mutamento intero di regime interno, salva restando dinastia. È più che mai necessario, concludeva questo ministro degli Esteri, di chiudere le orecchie a tutte quelle insinuazioni.

(1) -Per la risposta eli Sonnino dr. n. 510. (2) -Cfr. n. 496.
500

IL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO (l)

T. GAB 1750/S. N. Italia, 11 settembre 1918 (per. 1'11).

Ferrera telegrafa che in Albania è cominciato attacco si svolge in prossimità del punto di congiunzione tra fronte Albania e fronte balcanico. Comando francese avrebbe offerto di concorrere alla difesa con una divisione che sarebbe posta a disposizione di Ferrera. Occorre risposta telegrafica. Tanto io quanto S. E. Diaz riteniamo inopportuno rispondere con un rifiuto ma desidero che tu ne sia informato e che mi dia tuo parere possibilmente subito telegrafando (2).

501

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO (3)

T. GAB. 1297. Roma, 11 settembre 1918, ore 20,50.

Rispondo comunicazione telefonica di or ora (4).

Non farei rifiuto netto di massima, ma cercherei con qualsiasi sacrificio di poter evitare aiuto francese provvedendo coi mezzi nostri. Nostra situazione generale politica già non buona sarebbe pregiudicata gravemente se ad inazione sul nostro fronte si aggiungesse ora riparo portato da soccorso francese al nostro fronte albanese.

502

IL SEGRETARIO GENERALE AGLI ESTERI, DE MARTINO, ALL'INCARICATO D'AFFARI A LONDRA, BORGHESE

T. PER CORRIERE R. 13747. Roma, 11 settembre 1918, ore 23.

n marchese di Soragna telegrafa da Gerusalemme quanto segue:

«La opposizione araba contro il sionismo è fortissima. La aperta parzialità inglese verso i sionisti, il continuo loro contatto col Governo, specie nei primi mesi della occupazione e la dichiarazione «Palestina agli ebrei» ingenerano angoscia e ira raffreddano assai il favore verso gli inglesi. Notabilità arabe notoriamente anglofile e coprenti cariche pubbliche si esprimono amaramente contro la politica del Governo inglese a tale riguardo. Anche il Mufti si intrattenne meco a lungo su tale argomento chiedendo informazioni su le idee ed il possibile contegno del Governo italiano. Si teme tuttora la possibilità di un regime completamente ebraico contro cui egli è disposto a lottare in ogni modo. Anche escluso questo pericolo diretto temesi una prossima futura

( 4) Cfr. n. 500.

gran compera di terreni case per la fondazione di colonie, la ,immigrazione di importanti masse e la attività bancaria con prevalenza assoluta impediscono di esprimere malcontento nella stampa o pubbliche manifestazioni. Quali esempi palesi di ostilità cito: il Mufti ebbe seri guai da correligionari per il suo intervento alla cerimonia della fondazione della università e dovette dichiarare esservi stato costretto moralmente dagli inglesi. Ultimamente sionisti si preparavano a comprare alcune case Wacuf per isolare un muro il Mufti non poté ratificare la compera per minaccioso contegno dei maomettani. Avvenne anche qualche rissa fra volontari ebrei ed arabi. Arabi cristiani sono in pieno accordo con i maomettani. Il dissidio interno degli ebrei è salutato con compiacenza. Si esercita propaganda su proprietari e contadini per distarglieli da vendite ad ebrei. Finora la opposizione è rimasta disorganizzata però si prepara una resistenza di cristiani e maomettani contro il sionismo destinata difendere presso il Governo i diritti ed i desideri arabi. Si è sparsa voce che in noto incontro ad Akaba con lo sceriffo Hedjaz questi riconobbe i diritti degli ebrei alla Palestina. L'ambiente arabo non accettata la versione, ma ritiene che lo sceriffo si sia espresso vagamente tanto da accontentare gli inglesi. Del resto il credito sceriffo in Palestina mi sembra scarso ».

(l) -Ed. in SONNINO, Carteggio, cit., n. 338. (2) -Per la risposta di Sonnino cfr. n. 501.

(3) Ed. in SONNINO, Carteggio, cit., n. 339.

503

IL SEGRETARIO GENERALE AGLI ESTERI, DE MARTINO, ALL'INCARICATO D'AFFARI A LONDRA, BORGHESE

T. PER CORRIERE R. 13748. Roma, 11 settembre 1918, ore 23.

Per conoscenza di V. E. riferisco quanto telegrafa il marchese di Soragna da Gerusalemme circa il movimento sionista colà e la azione del dott. Weizmann capo della missione sionista inglese:

«Il programma del dott. Weizmann nell'ambiente arabo ed in quello europeo si limita a dare sviluppo alle colonie ebraiche ed a richiamare nuovi immigranti mirando a costituire nella Palestina un centro morale di cultura ebraica ed ammettendo la vita autonoma degli altri gruppi politico religiosi. La questione politica viene compresa nella parola libertà per tutti, mutua cooperazione ecc... sotto la sovranità inglese.

Nell'ambiente ebraico invece il dott. Weizmann promette la intiera conquista della Palestina, ed un Governo ebraico sotto il protettorato inglese.

Si preparano i mezzi finanziari per la preparazione del terreno atto a nuove colonie, si è aperto a Gerusalemme l'ospedale confessionale, e vi si prepara anche la apertura del vecchio ospedale Rothschild rinnovato per tutte le confessioni. A Giaffa la missione americana ora giunta fonderà un policlinico, ed intende sviluppare dovunque opere di igiene pratica educazione fisica, morale etc.

Finora si sono anche potuti formare tre o quattro battaglioni di elementi ebraici tratti prevalentemente dalle colonie ebraiche data la loro dipendenza dalle organizzazioni sionistiche che hanno invece scarso seguito in Gerusalemme.

Difatti gli ebrei delle colonie agricole sono nella grande maggioranza favorevoli al sionismo anche per la dipendenza dei loro interessi, e per la medesima ragione lo sono molti di Giaffa. In minor numero invece sono i sionisti di Gerusalemme compresi i rabbini.

n sentimento religioso è fortissimo fra gli askenasi, ma essi ritengono il tipo Weizmann essere modernista miscredente, ebreo di razza non di religione. Per essi la restaurazione israelitica avverrà per forza divina non per gli intrighi ed il denaro delle banche. Ritengono anzi il movimento di Weizmann deleterio alla fede dei padri perché fonda la restaurazione sul concetto della razza, e della cultura, non su quello della religione.

A questa avversione contribuisce una ragione economica. Un tempo tutti

soccorsi in denaro provenienti dal mondo intero erano maneggiati da un Comitato locale. I sionisti invece vogliono accentrare nelle loro mani tutto questo invio di denaro per distribuirlo secondo il loro concetto ed usarne secondo i loro criteri. Da ciò malcontento, ed accuse varie: accaparramento Hlecito denaro con complicità inglesi, sperpero inutile in opere di lusso o di tipo europeo cui rifugge l'anima ebrea orientale.

Ne è venuto anche un vero e proprio conflitto.

Lo sforzo principale di Weizmann fu diretto fin da principio a fondere tutte le varie suddivisioni comunità, sefardtLte, askenazi ecc.; a riunire i tribunali religiosi attualmente uno per ciascuna tre sette sefardite, askenazi, parasciti, in uno solo sotto la propria influenza; ed impadronirsi del gran Consiglio elettivo della comunità; sostituendo l'attuale gran Rabbino antisionista rappresentante delle comunità presso il Governo con persona di sua fiducia. Per tali scopi adoperò a scopo di propaganda del danaro e minacce per farsi aderenti. Dicesi persino che i sionisti abbiano denunziato al Governo inglese askenazi austriaci loro avversari come sospetti politici. Nulla riuscì. I sionisti esclusi passate elezioni da gran Consiglio dovettero costituire proprio consiglio. I capi dei tribunali religiosi convocati giorni or sono da Weizmann ad una conferenza si rifiutarono alla unificazione affrontando [a minaccia della sospensione di ogni soccorso di denaro. Il gran rabbino confermato da Governo inglese fa da tramite fra Governo e consiglio del partito antisionista come tempi turchi. Il consiglio del partito sionista tratta direttamente col Governo a mezzo di Weizmann e compagni e si atteggia a rappresentante veri interessi e desideri ebraici. Governo inglese cercato fin qui dargli massima autorità. Sarà però presentata presto protesta da consiglio avversario a Governo chiedendo dichiarazione illegalità consiglio partito sionisti. Ora il lavoro dei sionisti è diretto ad ottenere ad ogni costo la fusione dei due consigli alle nuove elezioni.

Perciò la anglofilia dei sionisti accusati di essere gli emissari cosci'enti del Governo inglese è vivamente criticata, poiché essi appaiono essere adoperati dal Governo stesso unicamente per stabilire H loro dominio in Palestina.

Gli antisionisti invece sia per loro natura sia per reazione sembrano tendere alla internazionalizzazione della Palestina, dalla quale sperano ricavare il maggior vantaggio.

L'atteggiamento inglese è difatti manifestamente favorevole ai sionisti. Esso reca continuamente la dichiarazione: la Palestina agli ebrei, e l'appoggio si manifesta praticamente favorendo ai sionisti mezzi di trasporto, i passaporti

la libertà completa di movimento e di propaganda, la concessione di viaggi e di commercio, la importazione merci a ditte raccomandate da sionisti, la pubblicazione di scritti sionisti, mentre gli antisionisti sarebbero censurati. Gazzetta Ufficiale in tre lingue è redatta da sionisti. Inoltre la trasmissione danaro è ostacolata agli avversari del s:onismo e persino è concesso l'allontanamento di persone invise ai sionisti. Da qualche tempo però il Governo locale è più prudente per la coscienza del grave malcontento suscitato e per il timore di compromettere la politica inglese in Palestina su una base che si rivela malsicura. Le autorità si esprimono ora contro le idee sioniste e cosi pure Clayton, Weizmann preparasi partenza Inghilterra e accennò alla opposizione di un potente elemento inglese suo programma ».

Prego V. E. seguire attentamente il soggiorno del Weizmann costà e riferirmi circa l'elemento inglese che gli farebbe opposizione.

504

IL MINISTRO DEGLI ESTERI SONNINO, ALL'INCARICATO D'AFFARI A LONDRA, BORGHESE

T. GAB. 1301. Roma, 12 settembre 1918, ore 21.

Riservato alla persona. Decifri Ella stessa.

Prego telegrafarmi se sia esatto quello che da alcuni viene riferito, che cioè festa italiana del 22 corrente organizzata col concorso della «Trento e Trieste» sia promossa dallo stesso partito che tiene il congresso del 16, 17, 18, il quale, d'accordo con la «Sociale Irredenta », ha un programma contrario al trattat o di Londra (l).

505

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, ALL'INCARICATO D'AFFARI A LONDRA, BORGHESE

T. GAB. 1302. Roma, 12 settembre 1918, ore 20,30.

Giorno 17 corrente partiranno per Londra per prendere parte dimostrazione del 22 corrente sostenendo principi contenuti nel patto di Londra, gli on. Pitacco deputato di Trieste, Candussi Giardo deputato di Rovigno Parenzo, Bennati già deputato di Capodistria, Ghiglianovich deputato provinciale di Zara e Zanella deputato di Fiume.

Essi desiderano essere considerati come rappresentanti dei paesi irredenti in virtù dei loro mandati, ottenere una udienza da Balfour come già l'ebbero i serbi ed i jugoslavi, avere infine da codesta R. ambasciata ogni utile appoggio.

Prego V. E. adoperarsi nel senso desiderato (2).

(l) -Per la risposta cfr. n. 511. (2) -Per la risposta di Borghese cfr. n. 524.
506

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AL DIRETTORE GENERALE DEL FONDO PER IL CULTO, MONTI

T. R. 13209. Roma, 12 settembre 1918, ore 23.

Per riservata conoscenza della S. V. Illustrissima comunico risultarmi che sarà in questi giorni consegnato a Propaganda Fide l'atto col quale Monsignor Briante rinuncia al Vicariato di Egitto designando a suo successore assoluto ovvero ausiliare nel doppio ufficio di Vicario e delegato apostolico di Egitto il padre Bonaventura Rossetti.

Non sfugge alla S. V. Illustrissima la somma importanza che il nuovo vicario di Egitto sia un italiano e per giunta un francescano, potendosi solo così evitare che la missione di Egitto possa venire staccata dalla Custodia passando in mano di religiosi stranieri.

D'altro canto tale nomina, se fatta sollecitamente, non dovrebbe incontrare opposizioni perché non modifica lo statu quo e perché la grandissima maggioranza dei missionari e dei cattolici di Egitto è italiana.

Però è necessario che la designaz:one del nuovo Vicario avvenga senza troppo ritardo, poiché un indugio eccessivo potrebbe per certo far sorgere difficoltà imprevedute ed imprevedibili.

Interesso pertanto vivamente la S. V. Illustrissima a volersi adoperare nel modo e con la forma che riterrà più indicata perché il successore di Monsignor Briante sia sollecitamente nominato nella persona da lui designata oppure nella persona di padre Giacinto da Tonizza.

507

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A PARIGI, BONIN, E A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, E ALL'INCARICATO D'AFFARI A LONDRA, BORGHESE (l)

T. GAB. 1306. Roma, 13 settembre 1918, ore 20.

(Solo Washington) Ho telegrafato ai RR. ambasciatori a Parigi e Londra quanto segue:

(Per tutti) Nell'intento di assecondare, per la maggiore disgregazione della potenza austro-ungarica, l'agitazione dei popoli jugoslavi verso la libertà e l'indipendenza, e pur tenendo assolutamente ferme, nei riguardi degli Alleati, tutte quante le stipulazioni della Convenzione di Londra dell'aprile 1915, il Governo italiano ha risolto di dichiarare quanto prima pubblicamente che esso «considera il movimento dei popoli jugoslavi per la conquista dell'indipendenza e per la loro costituzione in libero Stato come rispondente ai principiJ per cui gli alleati combattono nonché ai fini di una pace giusta e durevole».

29 -Documenti diplomatici -Serie V -Vol. XI

Prego V.E. di informare di quanto sopra codesto governo e di telegrafarmi

quale sia in proposito H pensiero dello stesso.

(Meno Washington) Ho fatto analoga comunicazione a Parigi (Londra).

(Meno Washington) Nel comunicare quanto precede al R. ambasciatore a Washington come istruzioni da me inviate a Parigi e Londra ho aggiunto quanto segue:

(Per tutti) Prego V.E. telegrafarmi se, ottenuto da noi l'assenso alla dichiarazione suddetta da parte delle potenze impegnate dal trattato di Londra, codesto Governo abbia per suo conto obiezioni alla dichiarazione stessa quale è sopra riportata tra virgolette (l).

(l) Ed. in SONNINO, Carteggio, cit., n. 340.

508

IL REGGENTE L'AMBASCIATA IN RUSSIA, TOMASI DELLA TORRETTA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1773/196. Arcangelo, 13 settembre 1918, ore 20,12 (per. ore 24 del 15).

Mio telegramma n. 172 (2).

Il mio collega d'Inghilterra mi ha informato che il suo Governo ha elaborato un vasto programma finanziario per quanto riguarda la Russia. Tale piano non solo risolverebbe la questione monetaria nella regione del nord della Russia ma anche in Siberia e nelle altre parti del paese che man mano scacceranno i massimalisti e i tedeschi e darebbe modo agli alleati di far fronte alle spese, procurandosi il numerario necessario. L'esecuzione di questo progetto sarrebbe assunta esclusivamente dall'Inghilterra che verrebbe cosi da sola a prendere in mano la sistemazione monetaria dell'ex Impero. Stando così le cose il progetto per la garanzia del prestito dei 15 milioni ed altri progetti per operazioni finanziarie a favore della regione del nord che erano allo studio, restano per il momento sospese. Il Signor Lindley mi comunicherà il nuovo progetto del suo Governo non appena ne sarà in possesso.

509

IL CAPO DI STATO MAGGIORE DELL'ESERCITO, DIAZ, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO (3)

T. RR. P. 2388/173. Italia, 14 settembre 1918, ore 11,45 (per. ore 12,45).

S. E. Gallenga segnala che censura francese ha dovuto sopprimere ìn alcuni giornali espressioni di malcontento per inattività fronte italiana, mentre divisioni austro-ungariche si sono spostate fronte francese, ed accennando alla possibilità che trattasi di campagna organ:zzata, chiede elementi per controbatteria. Data estrema delicatezza dell'argomento, sia per inopportunità di discussioni di tal genere fra giornali alleati, sia pel pericolo di lasciare capire

al nemico nostre intenzioni, questo Comando mentre riterrebbe inopportuno iniziare nostra polemica contro stampa francese, riterrebbe conveniente ottenere amichevolmente da Governo di Parigi che illumini con dovute cautele stampa stessa spiegando ragioni che fecero decidere presente linea di condotta sulla fronte italiana. Ad ogni modo trattandosi di cosa che riguarda essenzialmente politica Governo, ho telegrafato S. E. Gallenga di prendere ordini da V.E.

(l) -Per le risposte di Bonin, Borghese e Cenere cfr. rispettivamente i nn. 514, 550 e 540. (2) -Cfr. n. 389. (3) -Da ACS. carte Orlando.
510

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, ALL'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE

T. GAB. CONFIDENZIALE 1311. Roma, 14 settembre 1918, ore 19,30.

Ho comunicato telegramma di V. E. gab. 209 (l) al Capo di Stato Maggiore della Marina recatosi a Parigi per assistere riunione Consiglio navale interalleato il quale come prima risposta informa ritenere opportuno che trattative siano condotte direttamente tra Roma e Washington all'infuori del Consiglio navale. Aggiunge che se ammiraglio Sims risolleverà proposta egli procurerà evitare discussione rinviando al Consiglio di Versailles eventuale esame tecnico della questione senza impegnarsi con risposte formali.

511

L'INCARICATO D'AFFARI A LONDRA, BORGHESE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1767/335. Londra, 14 settembre 1918, ore 19,50 (per. ore 9,15 del 15).

Telegramma di V. E. n. 1301 (2).

Notizia non sembrami esatta. Dimostraz:one del 22 è organizzata dalla « British Workers League >> e cioè dal signor Fisher e a quanto mi viene riferito assumerà dimensioni molto grandi e rappresenterà manifestazione di simpatia del popolo inglese per l'Italia. La «Trento e Trieste» avoca a sé l'iniziativa per l'esecuzione della quale si sarebbe rivolta al signor Fisher. Il congresso socialista interalleato fu convocato invece dal << Labour Party» (Henderson, Thomas, ecc.) che nelle elezioni, per esempio, è combattuto dalla suddetta lega operai britannici, e che, in ogni modo, nulla ha da vedere con gli iniziatari della dimostrazione del 22. Questa avrà carattere per quanto più possibile apolitico. in guisa da raccogliere maggior numero di aderenti.

Democrazia socialista irredenta prenderà naturalmente parte ad ogni dimostrazione italiana e patriottica mantenendo fermo il patto di Roma senza discutere questioni territoriali e a nulla rinunziare del trattato di Londra.

(l) -Cfr. n. 498. (2) -Cfr. n. 504.
512

IL REGGENTE L'AMBASCIATA IN RUSSIA, TOMASI DELLA TORRETTA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1778/199. Arcangelo, 14 settembre 1918, ore 20,55 (per. ore 11,35 del 16).

Questo ambasciatore degli Stati Uniti mi ha confidato che il presidente Wilson ha invitato il suo ambasciatore a Tokyo di recarsi a Vladivostock in forma privata per assicurarsi che le direttive americane nella politica d'intervento in Siberia sono scrupolosamente osservate.

513

IL REGGENTE L'AMBASCIATA IN RUSSIA, TOMASI DELLA TORRETTA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1777/200. Arcangelo, 14 settembre 1918, ore 20,35 (per. ore 17,55 del16).

Decisione del Governo di abbandonare il potere trasmettendolo ad un

governatore generale non è ancora nota al pubblico.

Governo sta elaborando una serie di decreti per regola,re passaggio potere e operare trasformazione necessaria dei ministeri in altri organi, per rendere possibile al futuro governatore di amministrare il paese ed esercitare le sue funzioni.

Nello stesso tempo elabora un manifesto per annunziare al pubblico passaggio di regime. Il tempo intanto che trascorre è favorevole a calmare gli animi perché contadini e operai hanno potuto constatare che il colpo di stato non è riuscito e che il Governo e il popolo coll'aiuto degli alleati è tornato al potere.

514

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1764/479. Parigi, 14 settembre 1918, ore 21,50 (per. ore 4,50 del 15).

Pichon mi ha detto che dichiarazioni cui si riferisce il telegramma di V. E.

n. 1306 (l) incontrava tutte le simpatie del Governo francese e che egli ne approvava interamente la formula

Nell'informarlo del contenuto del telegramma di V. E. ho avuto ben cura di far r1levare a Pichon che il Governo italiano teneva assolutamente ferme nei riguardi degli alleati tutte quante le stipulazioni di Londra, del che Pichon lila preso nota pienamente consentendo (2).

(l) -Cfr. n. 507. (2) -Rltrasrnesso a Londra e Washington con t. gab. 1313 del 15 settembre, ore 20.
515

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1766/480. Parigi, 14 settembre 1918, ore 22,25.

Mio telegramma n. 474 (1).

Pichon mi ha detto oggi che ha ricevuto dall'Havre la stessa comunicazione che non gli era ancora giunta quando lo avevo visto l'ultima volta. Quella legazione di Francia non gli aveva parlato però dell'intenzione del Governo belga di non rispondere se non dopo aver consultati gli alleati benché egli non dubiti affatto della lealtà del Governo belga, pure Pichon non era senza preoccupazione. I belgi sono molto stanchi, non hanno firmato la convenzione di Londra del settembre 1914, potrebbero per conseguenza essere più accessibili degli altri alleati alle lusinghe tedesche. D'altra parte la Germania costretta a ripiegare i suoi eserciti sul suo territorio avrebbe massimo interesse a ripararsi in parte dietro un Belgio ridivenuto neutrale. Il min:stro degli Affari Esteri Hymans passò due giorni a Parigi ma non si recò a vedere Pichon il quale per tutto ciò pensava che gli alleati dovrebbero intendersi per prevenire eventuali incertezze nella politica belga.

516

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO, AL MINISTRO DELLA GUERRA, ZUPELLI, E AL CAPO DI STATO MAGGIORE DELL'ESERCITO, DIAZ (2)

T. 13250. Roma, 14 settembre 1918, ore 23.

Dall'ambasciata di Francia è pervenuta a questo Ministe·ro la seguente nota verbale in data 13 corrente:

« L'étendue et la méthode des dévastations accomplies de nouveau par les simulées dans les villages et les rares maisons qui ne sont pas entièrement démanifestées par les dépòts de machines infernales et de bombes retardées dissimulées das les villages et les rares maisons qui ne sont pas entièrement détruites ou brQ.lées, cause dans l'opinion française une profonde impression.

Le Gouvernement français estime qu'il n'a pas le dro:t de paraitre rester indifférent et d'accepter en silence le stoYcisme de nos soldats et de notre population devant ces procédés barbares de destruction et de massacre contraires au droit des gens camme à l'humanité.

Il va faire procéder à une enquète approfondie et recueillir très rapidement les dépositions des soldats et des prisonniers témoins des actes atroces commis dans les régions envahies par les ennemis, au moment où il en fut chassé par les troupes alliées.

La commission chargée de constater les crimes commis par les ennemis en dehors du droit des gens, va faire les constatations précises indispensables.

Mais il ne suffit pas que cette documentation soit placée sous les yeux de l'opinion universelle; le Gouvernement français pense qu'il y aurait intérét à ce que les aliés fissent une déclaration solennelle visant le chàtiment et la réparation de ces crimes.

Cette déclaration pourrait étre conçue en termes très généraux. Le Gouvernement Français attacherait beaucoup d'importance à ce que le Gouvernement Italien voulut bien accueillir cette proposition 1>.

Ho risposto all'Ambasciata di Francia che il Governo del Re è in massima favorevole alla proposta dichiarazione ed è disposto a prendere con gli alleat'.t gli opportuni accordi sulla sua redazione e suo contenuto.

(l) -Cfr. n. 499. (2) -Da ACS. Presidenza d<òl Consiglio.
517

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO (l)

T. GAB. 1771/481. Parigi, 15 settembre 1918, ore 14 (per. ore 19).

Da conversazioni da me avute con Clemenceau e Pichon, da Robilant con Foch e anche da altri, appare evidente ripercussione che ha sulla nostra situazione nell'alleanza il proposito manifestato dal nostro Comando Supremo di non intraprendere offensiva sul nostro fronte. Ripercussione si accentua anche più a cagione dei buoni risultati raggiunti dalle varie offensive sul fronte francese, dalla presenza su questo fronte di truppe austro-ungariche, della scarsa combattività che queste dimostrano e che sembra accertata dal grande numero di prigionieri. Atteggiamento che accennava a prendere Clemenceau nella conferenza che ebbi con lui e che riferii a S. E. Orlando in relazione alla sua imminente venuta, era quello di una specie di indifferenza per il nostro fronte come se esso rimanendo passivo dovesse offrire sempre minor interesse per l'economia generale della guerra. Non è necessario far credere, aggiungo, che ho cercato di opporre tutti gli argomenti che giustificano i propositi del nostro Comando, ma ci troviamo di fronte ad una situazione della quale dobbiamo preoccupare! in vista di conciliare la prudente condotta di guerra che le circostanze ci impongono col nostro supremo interesse politico.

518

IL MINISTRO PRESSO IL RE DEL MONTENEGRO A PARIGI, MONTAGLIARI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. POSTA 1803/8. Parigi, 15 settembre 1918 (per. il 19).

La questione che ora maggiormente preoccupa Re Nicola, che si trova tuttora a Parigi, è quella della formazione di una legione montenegrina, di prefe

renza in Italia, questione sulla quale l'avevo già varie volte consigliato di non insistere. Egli ha intanto diretto al riguardo una lettera a S. M. il Re, nostro Augusto Sovrano, lettera che, senza d.rmene niente, aveva affidata al Generale Diaz quando fu qui di passaggio. In una conversazione avuta ieri, il Re mi informò del passo da lui fatto, io mi limitai a prederne atto senza alcun commento Ma avendo il Re aggiunto «E se è necessario io partirò subito per Roma per meglio spiegare la questione e per convincere l'on. Sonnino e gli altri min' ~tri », io insistetti vivamente sull'inopportunità di un siffatto viaggio in q1;,sto momento e lo sconsigliai assolutamente dall'intraprenderlo. Spero che

V. E. approverà il mio linguaggio

È deplorevole che Re Nicola non si renda conto dell'inopportunità di certi suoi progetti. Così in questi giorni chiese al Governo francese di fare una visita sul fronte di battaglia e la sua richiesta fu respinta. Irritato da questo rifiuto il Re, il quale si lamenta, qualche volta anche senza ragione, dell'attitudine del Governo francese, verso di lui, si espresse un poco nervosamente col ministro di Francia che ne rimase assai risentito. Sarebbe da desiderare che Sua Maestà osservasse maggior tatto nelle sue relazioni col rappresentante della Francia e colle autorità francesi in genere poiché cosi evidentemente non ammigliora la sua posizione in Francia. I ministri montenegrini cercano di persuadere il Re di tornare a Pau e di rimanere tranquillo, tanto più che essi stanno negoziando la ripresa del pagamento della soppressa sovvenzione francese e che temono che il Re, il quale vuol sempre fare della polit:ca personale di nascosto dei suoi ministri, commetta qualche gaffe. Re Nicola non vuol partire desiderando prima di essere ricevuto dal signor Pichon e aspettando la risposta di S. M. il Re alla lettera che gli aveva diretta per mezzo del Generale Diaz (l).

(l) Ed. in SONNINO, Carteggio, cit., n. 342.

519

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO (2)

T. s. N. Roma, 16 settembre 1918, ore 10,10.

Insidiose proposte Austria di negoziati pacifici e aumento suo contriùuto sul fronte occidentale aggravano notevolmente nostra situazione politica verso alleati e ci obbligano, secondo me, a consentire un'azione nostra offensiva, cercando di avere serie garanzie per eventualità militari contrarie, ma senza dare l'impressione di subordinare nettamente nostro concorso ad una assoluta ga

ranzia militare. Non è che mostrandoci disposti di rischiare anche noi per la causa comune nei momenti decisivi che potremo avvincere a noi l'interessamento dell'opinione pubblica e degli alleati.

(l) Sonnino rispose con t. gab. 1338 del 20 settembre, ore 18: «Approvo suo linguaggio con re Nicola per sconsigllarlo venire in Italia tanto più opportuno in quanto mi viene riferito che Sua Maestà starebbe trattando per alloggio a Genova».

(2) Ed. in SONNINO, Carteggio, cit., n. 343.

520

IL MINISTRO A BERNA, PAULUCCI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1780/59. Berna, 16 settembre 1918, ore 18,20 (per. ore 2,30 del 17).

Riservatissimo per lei solo.

Il ministro americano Walcott reduce dall'Italia dove, come V. E. non ignora, ebbe colloqui col generale Diaz e con Sua Maestà, si è fermato poche ore a Ginevra a conferire coll'Herron sulla questione della coor1erazione dello esercito americano sulla nostra fronte. L'Herron è riuscito a convincerlo sempre più della necessità di un invio di trecento o quattrocentomila soldati che possano permetterei di tentare alla nostra volta, colle maggiori probabilità di successo, un'offensiva. Il Walcott incaricò l'Herron di venire da me perché io pregassi V. E. di fare le pratiche opportune a Londra, Parigi e Washington, nel modo che il R. Governo crederà più conveniente, senza naturalmente scoprire né lui, membro del Gabinetto, né l'Herron (cui già il Balfour rimproverò mesi or sono questo intervento, come ebbi a riferire col m·o telegramma n. 44 del 31 luglio scorso) (l) perché i Governi francese ed inglese, invece di opporsi, appoggino a Washington l'invio di truppe americane alla fronte italiana. Il Walcott avrebbe visto il Foch, il Petain, l'Haig ed il Pershing, tutti quattro ma principalmente il primo assolutamente contrari alla pro.gettata potente cooperazione delle forze militari americane sugli altipiani e sul Piave.

L'Herron che è persona forse altrettanto intelligente quanto ingenua mi chiedeva per quale ragione i franco-inglesi sostenevano con tanto calore e tanta ostinazione che la soluzione e la vittoria finale doveva cercarsi assolutamente sulla loro fronte. Egli aveva scritto nuovamente al presidente degli Stati Uniti per raccomandargli la cosa. L'Herron aveva narrato al Walcott che da ottima fonte (credo dal generale Montgelas) gli era stato assicurato che appena l'esercito tedesco avesse potuto fermarsi su una forte linea a difesa, avrebbe inviato il massimo delle sue forze contro di noi per tentare di avere laggiù una rivincita degli ultimi scacchi subiti.

Nella lettera a Wilson l'Herron ha dimostrato che con l'apporto del contingente americano di un solo mese le forze alleate potrebbero ottenere sulla nostra fronte un formidabile successo da decidere quasi della sorte della guerra, mentre per avere gli stessi risultati dalla parte principale accorrerebbero milioni di altri combattenti. Il Walcott promise all'Herron che avrebbe dal canto suo tentato di convincere l'Huffer e il presidente Wilson dell'importanza massima di questo [apporto] ripromettendosi, se sarà da noi fortemente ed abilmente appoggiato, di raggiungere lo scopo.

(l) Cfr. n. 302.

521

IL MINISTRO PRESSO IL GOVERNO BELGA A LE HAVRE, CARIGNANI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1779/24. Le Havre, 16 settembre 1918, ore 20,10 (per. ore 6,30 del 17).

Sino ad ora il Governo belga non ha avuto comunicazione della nota austroungarica per la pace diretta a tutti i belligeranti che è apparsa stamane nella stampa. A questi rappresentanti Paesi Bassi e Spagna non è pervenuta alcuna istruzione dai loro Governi per fare tale comunicazione. La Svizzera non è qui rappresentata. Rispondendo a mie domande ministro Affari Esteri mi ha assicurato anche che ignorava fosse in preparazione questo passo austro-ungarico e che Santa Sede avesse potuto in qualsiasi modo ad esso prendere parte. Avevo io ciò supposto a cagione presenza all'Hàvre del ministro del Belgio al Vaticano il quale come ministro di stato ha assistito a vari consigli di Gabinetto in questi giorni. Secondo lui era nelle intenzioni di Sua Santità di rinnovare le pratiche per la pace. Relativamente alle offerte del conte Ttirring oggetto del telegramma 23 (l) e del rapporto riservato n. 127 in data 8 settembre (2), ministro Affari Esteri insiste sulla necessità di rispondere (3).

522

IL DIRETTORE GENERALE DEGLI AFFARI POLITICI, MANZONI, ALL'INCARICATO D'AFF'ARI A LONDRA, BORGHESE

T. PER CORRIERE R. 14011. Roma, 16 settembre 1918, ore 21.

Con riferimento a precedente corrispondenza comunico che, assunte informazioni da fonte sicura non risulta che Re Hedjaz abbia riconosciuto diritto ebrei alla Palestina. Si assicura risposta evasiva data da Faisal a Weizmann fosse nei termini seguenti: «Vi è posto egualmente per gli arabi ed ebrei in Palestina». Gli arabi ammettono che gli israeliti vengano in Palestina alla condizione però che non abbiano privilegi speciali e s:ano trattati alla stregua degli altri abitanti cristiani e musulmani.

523

L'INCARICATO D'AFFARI A LONDRA, BORGHESE AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1784/336. Londra, 16 settembre 1918, ore 23,30 (per. ore 15 del 18).

Telegramma di V. E. n. 1313 (4).

Fu impossibile sabato conferire con Balfour o altro funzionario del Foreign Office. Lasciai comunicazione scritta contenente la formula al capo di Gabinetto. Oggi comunicai verbalmente a Balfour il contenuto del telegramma di V. E., pregandolo di mettermi in grado di dare sollecitamente risposta. Balfour nel compiacersi mi pregò di fargli avere comunicazione scritta che gli ho inviata oggi stesso ed aggiunse che potevo facilmente immaginare quale sarebbe stato il tenore della sua risposta.

(l) -Non pubblicato. (2) -Cfr. n. 496. (3) -Per la risposta di Sonnino cfr. n. 535. (4) -Cfr. n. 514, nota 2.
524

L'INCARICATO D'AFFARI A LONDRA, BORGHESE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1785/337. Londra, 16 settembre 1918, ore 23,30 (per. ore 22,50 del 17).

Telegramma di V. E. n. 1302 (1).

Balfour al quale ebbi occasione di accennare oggi la venuta dei rappresentanti i paesi irredenti ed il desiderio loro di essere ricevuti, mi ha risposto subito affermativamente e aggiunse cortesemente che se tale desiderio aveva l'approvazione di V. E. ciò bastava per volerlo sodd~sfare.

525

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1786/212. Washington, 16 settembre 1918, ore ... (per. ore 5 del 18).

Lansing mi ha fatto pervenire in questo momento il seguente comunicato che egli diramerà domani alla stampa:

« Lord Crowe autorizzato dal presidente dichiara che la seguente sarà la risposta di questo Governo alla nota austro-ungarica che propone una conferenza non ufficiale fra i belligeranti: Il Governo degli Stati Uniti considera che una sola risposta esso può dare al suggerimento del Governo austro-ungarico. Esso ha ripetutamente e con pieno candore enunciato i termini in base ai quali gli Stati Uniti d'America considererebbero la pace e non può e non vuole prendere in considerazione nessuna proposta per una conferenza relativa a un argomento circa il quale esso ha definito così nettamente la sua posizione e i suoi propositi.

(l) Cfr. n. 505.

526

IL MINISTRO A BERNA, PAULUCCI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO (l)

T. GAB. POSTA 1836/61. Berna, 16 settembre 1918 (per. il 22).

Riservato alla persona del ministro.

Faccio seguito al mio rapporto riservato del 29 luglio da Domodossola ed al telegramma gab. n. 44 del 31 seguente (2).

L'Herron mi ha detto che il De Fiori è tornato da lui la settimana scorsa, con incarico di seguitare conversazione cominciata nel giugno, ma senza recare nessuna nuova proposta. Il professore americano gli fece comprendere che egli si rifiutava di continuare sulle basi dell'antico proposto compromesso una discussione assolutamente oz:osa, ed il colloquio fu subito troncato. Il De Fiori si lagnò coll'Herron delle indiscrezioni avvenute, assicurando aver saputo da fonti sicure che il nostro Governo era stato informato di tutti i suoi passi ma informato non in maniera equanime, perché egli (e il De Fiori pregò l'Herron di farmelo sapere) nulla avrebbe mai fatto e nulla farebbe che potesse tornare di danno ad un paese che considerava come sua seconda patria.

L'Herron crede che questa visita del De Fiori sarà l'ultima.

527

IL MINISTRO DELLA GUERRA, ZUPELLI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

N. R. P. 192986. Roma, 16 settembre 1918.

Con riferimento a mio foglio pari numero in data 6 corrente (3) ed in risposta a quanto l'E. V. richiedeva circa il colonnello Bodrero con nota 2833/50 dell'l istesso mese ( 4), comunico il seguente telegramma in data 3 u.s. pervenuto al Comando Supremo dal dipendente Centro di Raccolta Informazioni di Parigi, relativo alla missione svolta dal Colonnello Bodrero in Francia per conto del Governo Serbo, allo scopo di ottenere la cessione alla Serbia di 20 mila prigionieri jugoslavi: «Colonnello Bodrero parte stasera per Italia. Durante suo soggiorno si è mantenuto stretto contatto con ambienti serbi e specialmente con Ministro Vesnic. Ha anche visto Essad. Colonnello asserisce essere qui per sorvegliare relazioni Pasic e bilanciarne francofilia. Ritiensi tal asserzione fatta per sviare attenzione tanto più che colonnello deve presto tornare Parigi. Colonnello si è raccomandato questo Centro per fare apparire presso autorità italiane sua azione qui importante per nostro Paese».

(-4) Cfr. n. 465.

(l) Ed. in SONNINO, Carteggio, cit., n. 345.

(2) -Cfr. nn. 290 e 302. (3) -Cfr. n. 490.
528

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A PARIGI, BONIN, A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO PRESSO IL GOVERNO BELGA A LE HAVRE, CARIGNANI, E ALL'INCARICATO D'AFFARI A LONDRA, BORGHESE (l)

T. GAB. 1319. Roma, 17 settembre 1918, ore 12.

L'incaricato d'affari degli Stati Uniti mi chiedeva se avessimo ricevuto qualche comunicazione ufficiale della proposta austriaca di negoziati di pace; e quali fossero le mie impressioni sulla stessa. Ho risposto che finora non avevo ricevuto nulla di ufficiale in proposito. Quanto alle mie impressioni ritenevo che gli alleati dovessero sollecitamente accordarsi sulla forma e sull'intonazione da darsi singolarmente o collettivamente alla risposta alla proposta stessa, per pararne le numerose insidie. La proposta austriaca mira a creare un simulacro o miraggio di trattative di pace senza alcuna consistenza reale o probabilità di riuscita pratica. Dopo le recenti dichiarazioni degli uomini di governo dei due imperi, escludenti qualunque cessione territorio e confermanti i patti di BrestLitowski e di Bucarest, ogni apparenza di prendere in seria considerazione le proposte di negoziati, equivarrebbe di fronte al pubblico alla accettazione generica per parte alleati come basi di futura pace di una rinunzia alle loro proclamate aspirazioni nonché alla concessione di una sanatoria delle inique sopraffazioni perpetratesi a danno Russia e Romania. Ogni fallace apparenza di negoziati di pace tende oggi a sfibrare energia delle nostre popolazioni ed a introdurre divisioni e zizzanie tra alleati. Occorre perciò rapidamente concertare con gli alleati qualche forma di risposta recisamente negativa proseguendo insieme con raddoppiata energia a colpire il nemico sul campo di battaglia.

529

L'AMBASCIATORE A TOKIO, CUSANI CONFALONIERI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1791/105. Tokio, 17 settembre 1918, ore 17 (per. ore 14 del 18).

Il Governo giapponese ha deciso di non nominare alto commissario in Siberia ed ha riconosciuto esercito czeco-slovacco come alleato e belligerante dichiarandosi pronto entrare in comunicazione all'occorrenza con rappresentanti debitamente autorizzati del Consiglio Nazionale slovacco.

(l) Ed. in SONNINO, Diario, cit., pp. 298-299.

530

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1781/486. Parigi, 17 settembre 1918, ore 20,15 (per. ore 6,25 del 18).

Le offerte fatte al Belgio dalla Germania vengono pubblicate stamane dalla stampa parigina in un telegramma da Berna. La comunicazione certamente voluta dal Governo francese risponde secondo ogni probabilità alle preoccupazioni che ho riferito col mio telegramma gab. n. 480 (1).

531

L'INCARICATO D'AFFARI A LONDRA, BORGHESE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1797/342. Londra, 17 settembre 1918, ore 23,32 (per. ore 1,45 del 19).

Mio telegramma n. 334 (2). Questo Governo ha ricevuto dal Governo belga copia lettera conte Toerring. Nella nota di accompagno Governo belga osservava:

0 ) -Che le condizioni proposte dalla Germania non corrispondevano alle condizioni da esso esposte nella nota d:retta al Papa e che rappresentano il minimum indispensabile per una pace durevole ed equa;

2°) -Che offerte germaniche sono subordinate condizione che Belgio intervenga presso alleati in favore restituzione colonie tedesche alla Germania.

Governo britannico ha risposto al Governo belga trovare giuste sue osservazioni e pel momento ritenere opportuno non dare risposta alcuna alla lettera del conte Toerring.

532

IL MINISTRO PRESSO IL GOVERNO BELGA A LE HAVRE, CARIGNANI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. U. 1798/25. Le Havre, 18 settembre 1918, ore 16,40 (per. ore 2 del 19).

Il ministro degli Affari Esteri mi ha ripetuto or ora che non darà risposta alle proposte di Toerring se non gli sarà noto il pensiero dei Governi alleati. Il Governo inglese e degli Stati Uniti d'America hanno fatto comunicare: il primo che non ritiene soddisfacenti quelle proposte, approva le osservazioni del ministro degli Affari Esteri del Belgio, e pensa che non convenga rispondere per ora; il secondo che le proposte non sono accettabili. Nessuna risposta ha dato sino

12) Cfr. n. 496, nota l, pag. 379.

ad oggi il Governo francese. Il ministro degli Affari Esteri desidera il parere dell'E. v. (1). Credo potrei fare comunicazione analoga all'inglese.

n ministro degli Affari Esteri è assai malcontento della dettagliata pubblicazione fatta dai giornali di Parigi, Londra delle proposte in questione; mi ha detto confidenzialmente che sembra una indiscrezione voluta.

(l) Cfr. n. 515.

533

L'AMBASCIATORE A TOKIO, CUSANI GONFALONIERI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1810/106. Tokio, 18 settembre 1918, ore 16,40 (per. il 19).

«Giappone è ora volenteroso di intraprendere una immediata azione a fondo, offensiva oppure difensiva, contro l'attività della Germania nella Siberia orientale; avanzare fino al lago Baikal, mantenere la protezione militare delle ferrovie ed assicurare la tranquillità nell'intera regione».

Ciò ha detto testualmente avant'ieri questo ministro degli Affari Esteri in via del tutto riservata e confidenziale ad un intimo amico. Non ho modo di verificare nesso immediato fra tale benvolere ed i desideri dei nostri alleati.

534

L'INCARICATO D'AFFARI A LONDRA, BORGHESE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. RR. 1806/344. Londra, 18 settembre 1918, ore 16,50 (per. ore 6,45 del 19).

Ambasciatore degli Stati Uniti Page in viaggio per ritornare a Roma, ha voluto intrattenermi questione invio di truppe americane al nostro fronte; mi ha detto che Pershing non può attualmente diminuire sue forze in Francia ma che l'invio potrebbe avvenire non appena terminato questo periodo di particolare attività al fronte occidentale. Parlandomi in via strettamente confidenziale suggerì che il miglior modo di ottenere truppe americane era di insistere direttamente sia presso Pershing e Baker sia Washington ove aveva egli stesso telegrafato in questo senso da qui.

Aggiunse non ritiene Baker andrebbe ora in Italia non potendo al moment.n attuale dare un immediato affidamento per l'invio di truppe; insistette nondimeno sull'opportunità che io approfittassi del soggiorno Baker di 48 ore a Lonr:lra prima del suo ritorno in Francia per andarlo a visitare e invitarlo formalmente a nome del R. Governo a recarsi al nostro fronte. Sua visita in Italia, a dire di Page, avrebbe per effetto sicuro l'invio di truppe.

Page non mi nascose i suoi apprezzamenti poco lusinghieri per la Francia ,..he dipinse egoista ed interessata ed insistette sull'analogia psicologica liberale

P. democratica italiana che meglio corrisponde a quella americana e indica per

l'i.ò l'opportunità di una più attiva collaborazione ed intima conoscenza dei due paesi nello sforzo comune e per risultati e vincoli futuri. Non conoscendo personalmente Baker, non ho veste per formulare senza autor~zzazione invito a rer.arsi in Italia e sembrandomi suggerimento di Page forse pratico ma troppo << americano >> non sono stato da Baker ed ho però creduto opportuno riferire sunto della conversazione a V. E. (1).

(l) Cfr. n. 535.

535

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A PARIGI, BONIN, A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO PRESSO IL GOVERNO BELGA A LE HAVRE, CARIGNANI, E ALL'INCARICATO DI AFFARI A LONDRA, BORGHESE

T. GAB. 1327. Roma, 18 settembre 1918, ore 18.

(Meno Havre): Ho telegrafato al R. ministro all'Havre quanto segue:

(Solo Havre): Telegramma di V. E. n. 21 (2).

(Per tutti): Il Governo italiano ispirandosi ai proprii sentimenti di costante e cordiale simpatia pel Belgio, e pur rendendosi conto della penosa situazione di quel Governo, non può che sconsigliare oggi ogni suo accordo separato con gl'Imperi centrali. Nell'interesse generale del rispetto dei principii fondamentali del diritto delle genti e della stessa durata della pace mondiale. necessita conseguire dalla Germania, oltre alla riparazione dei danni, un'ampia ritrattazione del mal fatto e la prestazione di sicure garanzie contro il rinnovarsi delle violazioni della propria fede impegnata. E non sarebbe consentaneo allo spirito della convenzione né consigliabile pel Belgio accettare qualunque condizione o vincolo o raccomandazione per quanto r;guardi sia i futuri suoi ordinamenti interni sia una sua interposizione presso gli alleati per salvaguardare speciali interessi germanici coloniali o d'altro genere.

Autorizzo V. S. ad esprimersi con codesto Governo in conformità di quanto precede.

536

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A PARIGI, BONIN, A TOKIO, CUSANI CONFALONIERI, A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, E ALL'INCARICATO D'AFFARI A LONDRA, BORGHESE

T. GAB. 1328. Roma, 18 settembre 1918, ore 12,30.

(Meno Washington) Ho telegrafato al R. ambasciatore a Washington quanto segue:

V. -E. che invito fu già fatto o escluso prego V. E. avvicinare Baker e dirigergli invito R. Governo venire !n Italia». Per la risposta di Bonin cfr. n. 552.

(Per tutti) Quest'ambasciata degli Stati Uniti mi informa che ambasciatore Stati Uniti a Tokio ha ricevuto istruzioni di esprimere al Governo giapponese e colleghi alleati avviso Stati Uniti che signor Stevens presidente della commissione consultiva ferroviaria della Russia e Consulente ufficiale del Ministero russo delle Comunicazioni, assuma direzione diversi tronchi ferrovia transiberiana coll'ausilio di ingegneri americani al servizio della Russia in unione al personale ferroviario russo e colla cooperazione degli alleati. Governo Stati Uniti spiega ragioni del provvedimento e si augura di avere la cooperazione cordiale dei Governi alleati.

Prego V. E. informare codesto Governo che approvo pienamente intendimenti manifestati da Governo Stati Uniti.

(l) -Nel ritrasmettere questo telegramma a Parigi con t. gab. 1343 del 20 settembre, ore 19, Sonnino aggiunse la seguente istruzione: «Suppongo Baker sia già ritornato in Francia. Per il caso presidente del Consiglio Orlando non abbia avuto modo di conferire con lui e non risulti (2) -Cfr. n. 521.
537

IL REGGENTE L'AMBASCIATA IN RUSSIA, TOMASI DELLA TORRETTA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. R. 1835/204. Arcangelo, 18 settembre 1918, ore 20,08 (per. ore 16 del 21).

Ho comunicato verbalmente ai rappresentanti alleati l'adesione di V. E. data all'accordo firmato dal generale Poole col Consiglio regionale di Murmansl{ (l) ed ho preso parte a tutti gli atti compiuti dagli alleati riguardanti il territorio di Murmansk. Non ho creduto però dare comunicazione ufficiale della nostra adesione al progetto inglese per le seguenti considerazioni: l'accordo in parola fatto al primo nomento dello sbarco operato dagli inglesi contiene clausole d'ordine finanziario molto onerose per gli alleati. Inoltre l'accordo in parola che fu necessario concludere per facilitare intervento interalleato viene a consacrare e perpetuare l'esistenza del Soviet in quella regione. Infine questa specie di Governo autonomo esistente a Murmansk è in contraddizione col programma sia russo che degli alleati di riunire in un solo Stato le diverse parti del paese che accoglieranno l'intervento interalleato. Governo stesso di Arcangelo è quindi esteso alla regione di Murmansk alla regione del nord e aspetta un'occasione favorevole per compiere l'unificazione del territorio tramutando il Soviet di Murmansk in consiglio provinciale. In tali condizioni l'adesione ufficiale dell'Italia all'accordo sarebbe venuta a rafforzare una situazione che è interesse di tutti di cambiare radicalmente. Stando così le cose, non essendone stato formalmente richiesto, mi sono limitato a comunicare \'erbalmente ai colleghi la nostra adesione di agire in condizioni di perfetta identità con essi senza procedere ad un impegno cogli altri contraenti. Aspetto gli avvenimenti ed intanto questa situazione non scontenta nessuno, non produce alcun svantaggio e può essere utile. Spero che V. E. approverà la mia linea di condotta in proposito (2).

~-----

(l) -Cfr. n. 404. (2) -Sonnino rispose con t. gab. 1374 del 23 settembre, ore 20, approvando.
538

IL MINISTRO PRESSO IL GOVERNO BELGA A LE HAVRE, CARIGNANI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

1'. GAB. l 703/2G. Le Havre, 18 settembre 1918, ore 21,50 (per. ore 6 del 19).

Il ministro degli Affari Esteri che ho visto a mezzodì non aveva avuto la nota di Burìan per la conferenza della pace. L'opinione dei vari membri del Governo che ho incontrato è conforme a quanto la stampa di Parigi e Londra pubblica rilevando il carattere insidioso del passo austro-ungarico destinato più che altro ad agire sulle masse e che conviene rigettate la proposta. Non meno esplicito è stato il ministro del Belgio presso la S. Sede con cui ho parlato lungamente e che da taluni si vuole che sia favorevole a una pace di compromesso.

539

IL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI. SONNINO (l)

T. S. N. Parigi, 18 settembre 1918.

Ieri avuti colloqui con Clemenceau e lord Milner; intera giornata odierna

con Foch. Credo di aver avuto un successo decisivo per ciò che riguarda valuta

zione militare e morale della nostra situazione. Quanto ad aiuti materiali, io

stesso avevo assai scarse speranze. Tutti i mezzi affluiscono fatalmente dove si

combatte. Noi siamo in questo circolo vizioso: non combattiamo perché non

abbiamo mezzi e ci si negano i mezzi perché non combattiamo. Tuttavia ho

impressione che mia venuta sia stata utile non fosse altro al fine di chiarire

una situazione molto oscura.

Sui particolari discorrerò a voce, contando partire domani sera.

540

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. CONFIDENZIALE 1820/213. Washington, [18] settembre 1918, ore... (per. ore 14,30 del 19).

Lansing lungi dal muovere obiezioni ai termini della dichiarazione di cui nel telegramma di V. E. gab. 1306/257 (2) ne ha accolto stamane lettura con vivo compiacimento dichiarandomi di considerare dichiarazione medesima assai

30 -Documenti diplomatici -Serie V -Vol. XI

felice ed opportuna. Indugiandosi poi a discorrere della politica americana rispetto alle nazionalità oppresse dall'Austria, Lansing col consueto avvertimento di parlarmi in via amichevole e strettamente riservata mi ha confidato pensieri ed atteggiamenti che qui riassumo: riferendosi agli czeco-slovacchi egli ha tenuto ad accentuare la differenza tra la formula del riconoscimento ampio dell'Inghilterra (da lui ritenuto imprudente) e quella degli Stati Uniti (mio telegramma 200) (l) che senza sanzionare fin da questo momento l'indipendenza della nazione czeco-slovacca hanno riconosciuto negli czeco-slovacchi la qualità di belligeranti intesa a conquistare la loro indipendenza. Lansing spiegava infatti che il Governo inglese si troverebbe assai a disagio se la Germania e l'Austria poggiandosi sulle rivendicazioni irlandesi e indipendentemente dal fatto che l'Irlanda non è organizzata militarmente contro l'Inghilterra nè combatte contro di essa, proclamassero il riconoscimento di una nazione irlandese indipendente. Siffatta domanda avrebbe potuto essere rivolta comunque dagli irlandesi d'America al Governo degli Stati Uniti creando una agitazione malsana da evitare, tanto più in rapporto colla situazione delicata che la questione irlandese crea negli Stati Uniti. (Analoga spiegazione mi risultava già essere stata fornita da Lansing a Masaryk che ho interrogato recentemente sull'impressione riportata dal riconoscimento americano del quale del resto tenuto conto di quanto precede egli mi ha dichiarato di essere completamente soddisfatto). La formula adottata per gli czeco-slovacchi, proseguiva Lansing, premunisce inoltre questo Governo contro ogni simile domanda che venisse avanzata dai jugoslavi perché, indipendentemente da ogni altra considerazione (e Lansing afferra ormai esattamente le differenze sostanziali fra i primi ed i secondi), si potrà loro obiettare che essi non sono costituiti in unità nazionali combattenti. (Mi risulta a questo riguardo, per altra via confidenziale, che domanda di analogo riconoscimento è stata già rivolta a Lansing da questo Comitato jugoslavo introdotto presso di lui da un deputato americano e che la risposta poggiata sulle anteriori considerazioni è stata negativa). Rispetto ai jugoslavi Lansing, accennando ai loro propositi avvenire, mi manifestava che fra una grande Serbia e la costituzione di uno Stato federativo, egli propendeva per quest'ultima soluzione. Tornando alla dichiarazione del Governo italiano nei loro riguardi Lansing la commentava favorevolmente come una manifestazione di simpatia e di solidarietà col movimento per la loro indipendenza e come un nuovo potente ausilio a quel disgregamento dell'Austria cui gli Stati Uniti mirano adesso non meno potentemente di noi. A questo riguardo Lansing mi diceva: «Resterà ben poco dell'Impero austro-ungarico. Sfasciato che esso sia l'elemento tedesco dell'Austria potrebbe ricongiungersi alla Germania. Con ciò, e dacchè gli Stati Uniti professano il principio che ogni nazione debba avere uno sbocco al mare, la parte di Austria incorporata alla Germania avrebbe i suoi sbocchi naturali sul Baltico e sul mare del nord, né potrebbe reclamarne altri sull'Adriatico i cui porti le verrebbero così sottratti». Mi esimo dal riprodurre

tutto quanto nel corso di questo colloquio intimo, come in altri precedenti sullo stesso argomento, ho avuto campo di manifestare io stesso. V. E. rileva d'altronde da quanto precede come la mentalità ed il programma americano convergano giornalmente più in favore nostro. Desidero aggiungere soltanto che Lansing mi ha manifestato stamane sensi di ammirazione per V. E.

(l) -Ed. in SONNINO, Carteggio, cit., n. 346. (2) -Cfr. n. 507.

(l) Cfr. n. 473.

541

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1805/214. Washington, 18 settembre 1918, ore ... (per. ore 4,35 del 19).

Lansing riferendosi stamane alla risposta degli Stati Uniti d'America alla nota austriaca per la pace (mio telegramma n 212) (l) mi ha detto che questo Governo aveva inteso fornire una risposta altrettanto secca quanto pronta per prevenire ogni discussione e dissipare in pari tempo ogni possibile altrui incertezza ed illusione. La nota austriaca fu portata al Dipartimento di Stato da questo ministro di Svezia iersera alle sei e venti. Ne venne fatta per formalità in mezz'ora la traduzione dal francese e alle sette la risposta già predisposta venne rimessa al ministro di Svezia, comunicata alle ambasciate alleate e diramata alla stampa. In questo immediato procedere non so esimermi dal vedere anche il desiderio di frustrare qualsiasi invito da parte degli alleati ad uno scambio di idee per una risposta identica coerente al proposito ormai assodato di Wilson di agire sul terreno diplomatico in modo indipendente da ciascuno.

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L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1795/215. Washington, [18] settembre 1918, ore ... (per. ore 1,35 del19).

Telegramma di V. E. n. 1285/353 (2).

Lansing non sapeva ancora nulla delle pratiche del conte Toerring. Quando gli ho detto che le proposte di costui al ministro del Belgio a Berna collimavano con quelle contenute nel telegramma di ieri da Londra a questi giornali il quale svelava le proposte di pace ufficiali avanzate dal Governo tedesco al Belgio. Lansing mi ha risposto che il Governo belga dovrebbe assolutamente esimersi dal rispondere. Ha soggiunto: oltre tutto la proposta è... (3).

(l) -Cfr. n. 525. (2) -Cfr. n. 496, nota l, pag. 379. (3) -Gruppo indecifrato.
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L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1813/217. Washington, 18 settembre 1918 ore... (per. ore 11,10 del 20).

Telegramma di V. E. n. 1284/252 (1).

Dopo matura rifiessione ero in procinto di manifestare a V. E. l'avviso che, sempre quando ragioni superiori e impeilenti non militassero contro per avventura, al Governo convenisse di astenersi nomina alto commissario in Siberia. Avendo ritenuto opportuno scandagliare anche l'animo di Lansing, sono in grado di confermare il mio apprezzamento aggiungendo che siffatta nomina da parte nostra spiacerebbe a questo Governo. Come dissi in passato a V. E., nomina commissari inglese e francese in tale proposito riuscì parecchio amara a Washington sia perché non se ne afferrò necessità, sia perché vi si vide i:l tentativo di forzare questo Governo ad un provvedimento analogo contrario alla concezione politica americana nelle cose russe, sia perché vi si intravvede un pericolo effettivo a cagione della inevitabile ingerenza politica da parte degli alti commissari d'Inghilterra e di Francia negli affari interni russi. Queste impressioni lungi dal cadere si sono accentuate fortemente malgrado ogni diversa opera di persuasione. Vi si è conformato amichevolmente od opportunisticamente Giappone che, dopo un assaggio qui fatto dal suo ambasciatore, ha dichiarato che non volendo discostarsi dalle direttive americane, nè far cosa sgradita a questo Governo rinunziava alla nomina del proprio alto commissario. Questo precedente non milita in favore di una eventuale diversa decisione nostra.

Nel corso della conversazione con Lansing (a cui ho dato espressamente carattere di uno scambio di idee personale) nessuna delle molteplici mie considerazioni di natura tanto generale quanto speciale nei riguardi dell'Italia ha valso a rimuoverìo dal dissuaderci dall'investire un nostro inviato in Siberia del titolo di alto commissario. Egli si è spinto fino a dire che a suo avviso, associandosi al passo anglo-francese avrebbe potuto discapitarne l'eccellente situaz~one, che era lieto di constatare che l'Italia conservava in Russia. Nè l'osservazione che questa... (2) perché disinteressata la situazione del nostro commissario avrebbe potuto riuscire vantaggiosa ad un'opera conciliativa, gli ha preclusa l'occasione di !asciarmi intendere che in sostanza la nomina dell'alto commissario italiano riuscirebbe qui meno gradita. Mi chiedo ed affaccio sommessamente l'ipotesi se cosi stando le cose non converrebbe al R. Governo girare le difficoltà desLnando a Vladivostok con grado di console generale e con giurisdizione sopra tutti gli agenti italiani in Russia una persona autorevole che accentrasse e coordinasse tutti i nostri interessi e che appunto perché investito di funzioni apparentemente normali non potrebbe destare ombra nè sollevare obiezioni pur mantenendo all'evenienza, malgrado il suo diverso titolo, contatti necessari con gli alti commissari alleati nella esplicazione delle loro funzioni economiche (3).

(-3) Sonnino segui il suggerimento di Cellere, cfr. n. 561.

A disparità di vedute nel campo politico fra i Governi di Washington da un lato e di Parigi e specialmente di Londra dall'altro dobbiamo essere preparati ormai in vista delle eventuali direttive dell'azione nostra. Che non convenga a noi di procedere sempre possibilmente in p:ena armonia con questo Governo non saprei affermare davvero. Gli Stati Uniti peseranno quanto nessun altro alla conferenza della pace. Stimolarne oggi i sentimenti di progressiva amicizia e di attaccamento all'Italia è prendere il più sicuro acconto sul sostegno americano a nostro favore.

(l) -Cfr. n. 497. (2) -Gruppo indecifrato .
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L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1808/491. Parigi, 19 settembre 1918, ore 14 (per. ore 18,30).

Mi risulta da buona fonte che il Governo francese ha fatto fare per via indiretta pratiche presso il Vaticano per evitare che la Santa Sede appoggi in qualsiasi modo la proposta contenuta nella nota austriaca.

545

IL MINISTRO PRESSO IL GOVERNO BELGA A LE HAVRE, CARIGNANI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1812/27. Le Havre, 19 settembre 1918, ore 17,35 (per. ore 21,20).

Prego V. E. telegrafarmi se debbo esprimermi nel senso del telegramma di gab. n. 1327/14 (l) incrociatosi col mio n. 25 (2). Dopo quanto ho riferito in quel telegramma penso che V. E. vorrà impartirmi istruzioni.

Da quanto è detto nei rapporti miei e telegrammi sull'argomento non risulta che il ministro degli Affari Esteri pensi ad accettare l'offerta di Toerring; le osservazioni del ministro stesso contenute nell'annesso al rapporto n. 358/127 dell'8 corrente (3) mostrano chiaramente quale sarebbe il tenore della risposta che egli darebbe.

La ragione per la quale Governo belga credeva dover rispondere è essenzialmente per evitare che la Germania sfruttando il silenzio di esso pubblicasse proposta in questione allo scopo di eccitare l'opinione pubblica belga contro il Governo che avrebbe lasciato passare occasione favorevole d'iniziare trattative di pace. Per la stessa ragione Governo belga teneva a mantenere il segreto sul passo Toerring ( 4).

(-2) Cfr. n. 532. (-4) Sonnino rispose con t. gab. 1344 del 20 settembre, ore 20: «Concordo con risposta del Gevorno inglese. Rispondere parmi oggi, dopo le sconfcssioni fatte in Germania del passo Toerring ancor meno opportuno. V. S. potrà sviluppare il mio pensiero in questo senso con le osservazioni contenute nel mio telegramma n. 1327 >>. Per la risposta di Carignani cfr. n. 557.
(l) -Cfr. n. 535. (3) -Cfr. n. 496.
546

IL MINISTRO AD ATENE, ROMANO AVEZZANA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1822/62. Atene, 19 settembre 1918, ore 20,10 (per. ore 10,10 del 20).

Ministro degli Affari Esteri mi ha oggi lungamente intrattenuto sui rapporti itala-greci. Parlando... (l) mi disse anche a nome del presidente del Consiglio che essi dovevano constatare con rammarico che il loro vivissimo desiderio di appoggiarsi ad una Italia vicina ed amica anche per bilanciare la protezione talvolta ingombrante delle altre Potenze occidentali, non trovava corrispondenza nell'attitudine del R. Governo. Per parlare con maggior chiarezza perché i rapporti itala-greci potessero svilupparsi nella direzione e con l'ampiezza desiderata dal Governo greco occorreva che da parte del R. Governo vi fosse almeno un'indicazione che esso avrebbe considerato con spirito di conciliazione le aspirazioni elleniche. Gli veniva invece segnalata nel territorio albanese da noi occupato una recrudescenza di attività e tutta una serie di atti che manifestavano con segni non dubbi l'animo del R. Governo di eliminare definitivamente l'influenza ellenica. Mi citò ad esempio scuola per la formazione del clero albanese ortodosso recentemente istituita a Grottaferrata; discorso tenuto ad Erscka da un colonnello che aveva assicurato popolazione che la Grecia non vi sarebbe mai più rientrata; sfratto dallo stesso villaggio degli ultimi intellettuali greci i fratelli Prodiani, il direttore delle scuole greche e i Piropulos tutti inviati a Valona; l'agitazione contro elementi greci del nostro agente a Koritza; infine lo stesso generale Ferrera in un discorso ad Argirocastro inaugurando il ponte sul Premeti aveva detto che esso era destinato a riunire l'Albania a Janina patria di Alì Tepelen il grande antenato degli albanesi. Lo stesso giorno Proviroazzi rinnegato greco governatore di Argirocastro parlando nell'anniversario della proclamazione dell'indipendenza dell'Albania aveva accennato agli albanesi della Ciamuria che gemevano sotto il giogo greco ed ai valacchi tiranneggiati nel Pindo. A questa riunione era presente una commissione di costoro colla bandiera del Pindo autonomo. Questi fatti egli lamentava esprimendo timore che svanendo speranza di poter addivenire coll'Italia a un accomodamento qualsiasi sulle principali questioni che la dividono dalla Grecia, si tornasse a quello stato di diffidenza che Venizelos aveva vagheggiato di poter trasformare in una sincera collaborazione fra i due paesi. Mi pregava sottomettere a V. E. quanto sopra ho esposto nella speranza di ricevere qualche parola che lo rassicurasse. Da parte mia mi sono limitato a esprimergli in termini molto calorosi ma vaghi il desiderio del R. Governo e di V. E. di mantenere colla Grecia i migliori rapporti. Alcuni dei fatti addotti da Politis non sono recentissimi. Attribuisco il suo desiderio di stimolare una manifestazione da parte nostra sui problemi italagreci essendo Venizelos preoccupato del silenzio col quale sono state accolte le sue aperture.

(l) Gruppo indccifrat.o.

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L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1818/493. Parigi, 20 settembre 1918, ore 16,30 (per. ore 0,10 del 21).

Pichon mi ha detto ieri sera che la risposta del Governo francese alla comunicazione della nota austriaca fattagli dalla legazione di Svizzera consiste in una semplice accusa di ricevuta alla quale andava allegato il numero del giornale uffi.ciale contenente il discorso Clemenceau. Viene pubblicata stamane una nota uffi.ciosa in tal senso.

548

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AL MINISTRO A L'AJA, SALLIER DE LA TOUR, E ALL'INCARICATO D'AFFARI A LONDRA, BORGHESE

T. GAB. 1339. Roma, 20 settembre 1918, ore 18.

(Per Londra) Ho telegrafato al R. ministro all'Aja quanto segue:

(Per tutti) Questa ambasciata d'Inghilterra m'informa confidenzialmente che il ministro britannico al:l'Aja segnala la possibilità che il nuovo Governo olandese in vista del preteso atteggiamento del nuovo ministro degli Affari Esteri e dell'influenza del Vaticano sul Gabinetto, possa in qualche modo intervenire nelle aperture di pace. Ministro britannico suggerisce che i rappresentanti alleati all'Aja facciano verbalmente e separatamente un passo preventivo presso il ministro degli Affari Esteri Olandese. Governo britannico non ne ravvisa la necessità. A richiesta di questa ambasciata d'Inghilterra ho risposto che concordavo coll'opinione del Governo britannico.

Quanto precede per sua notizia.

549

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1819/904. Parigi, 20 settembre 1918, ore 21 (per. ore 6 del 21).

S. M. il Re del Montenegro che mi ricevette oggi in udienza mi parlò con molto calore della sua intenzione di formare una legione montenegrina per combattere sia in Francia, sia in Italia. Egli mi disse di avere iniziato a questo proposito uno scambio di idee col signor Pichon e che sperava di potere riunire qualche migliaio di uomini con i quali si proporrebbe partire a suo tempo egli stesso (1).

(l) Sonnino rispose con t. gab. 1362 del 22 settembre, ore 18,45 indirizzato a Montagliari: «Prego V. S. suggerire re Nicola che legione dovrebbe con molta utilità essere costituita in America ove abbondano elementi montenegrini "·

550

L'INCARICATO D'AFFARI A LONDRA, BORGHESE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1829/350. Londra, 20 settembre 1918, ore 22,20 (per. ore 13,20 del 21).

Telegramma di V. E. gab. 1306 tl).

Times di stamane pubblica testo integrale della dichiarazione che R. Governo ha deciso fare ai Governi alleati circa jugoslavi commentandola in modo favorevole. Nonostante mie ripetute insistenze non mi è però pervenuta dal Foreign Office risposta alla comunicazione scritta di cui al mio telegramma gab. 336 (2).

551

L'INCARICATO D'AFFARI A LONDRA, BORGHESE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1830/351. Londra, 21 settembre 1918, ore 12,10 (per. ore 9 del 22).

Mio telegramma gab. n. 336 (2).

In risposta memorandum lasciato Foreign Office ricevo oggi nota in data di ieri in cui il Segretario di Stato per gli Affari Esteri dopo aver ripetuto formula proposta dichiara che Governo di Sua Maestà Britannica si compiace sinceramente di tale dichiarazione da parte del R. Governo e che la considera consona con la politica adottata da questo paese nella questione jugoslava.

552

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1031/498. Parigi, 21 settembre 1918, ore 20,35 (per. ore 4 del 22).

Telegramma di V. E. 1343 (3).

Il signor Gibson, segretario di questa ambasciata degli Stati Uniti, è venuto a vedermi e mi ha detto che parte per Washington dopo aver lungamente conferito con Nelson Page e si propone di perorare colà la tesi dell'invio di truppe sul nostro fronte. Io l'ho ringraziato dicendogli che gli saremo grat~ssimi di far ben conoscere a Washington la situazione sul nostro fronte e le necessità del medesimo, che era mia convinzione che un forte colpo portato all'Austria avrebbe

( 3) Cfr. n. 534, nota l. pag. 401.

effetto decisivo anche su tutti gli altri fronti. Aggiunsi però che non desideravamo per questo sottrarre le forze necessarie al fronte di Francia, ma che la distribuzione delle forze avvenisse con pieno accordo di tutti gli alleati e del maresciallo Foch. Ho creduto necessario di chiarire questo punto, soprattutto parlando con un giovane funzionario di cui non conosco nè la prudenza, nè l'autorità, allo scopo di evitare possibili malintesi col Governo francese che, come abbiamo già visto, dà prova di una suscettibilità quasi morbosa quando si tratta di truppe americane. Anche Gibson mi parlò della opportunità di invitare Baker a recarsi in Italia; cercherò di far pervenire a quest'ultimo al più presto possibile l'invito del R. Governo. Baker è andato ora a Saint Nazaire. Credo dover segnalare alla E. V. che dobbiamo procedere su questo spinoso terreno con molta circospezione se vogliamo evitare una nuova ripercussione sui nostri rapporti col Governo francese. A mio avviso il miglior modo sarà quello di porci francamente sul terreno degli accordi di Abbeville come del resto S. E. Orlando me ne ha manifestato il proposito durante la sua recentissima visita.

(l) -Cfr. n. 507. (2) -Cfr. n. 523.
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IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A PARIGI, BONIN, A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO PRESSO IL GOVERNO BELGA A LE HAVRE, CARIGNANI, E ALL'INCARICATO D'AFFARI A LONDRA, BORGHESE (l)

T. GAB. PER CORRIERE 1353. Roma, 21 settembre 1918.

Il ministro del Belgio mi ha riferito che il suo Governo, in apposita nota, insiste sul concetto di volere alla conclusione della pace il riconoscimento della più larga indipendenza politica ed economica del Belgio escludendo ogni forma di neutralità. Esso è disposto per ottenere ciò a rinunciare ad ogni generale garanzia delle Potenze ora sue alleate della futura integrità e indipendenza del Belgio, comprendendo che una tale garanzia potrebbe necessariamente implicare o giustificare la corrispondente imposizione di alcuni limiti alla sua piena libertà di movenze ossia alla sua indipendenza.

Ho risposto che il Governo italiano non aveva nessun preconcetto o speciale interesse nella questione della neutralità belga all'infuori di quanto potesse avere relazione con la conservazione della pace generale. Potevo consentire senz'altro nel pensiero che nessuna condizione di neutralità dovesse essere imposta al Belgio suo malgrado. Per l'interessamento stesso che prendevo alle sorti di quel nobile paese mi permettevo pure esprimere il pensiero che una volta dichiarata, come oramai aveva fatto, la sua decisa volontà di piena indipendenza, non v'insistesse oltre a tal punto da vincolarsi troppo assolutamente in questa sola via, prima ancora di potersi rendere conto in quali condizioni generali si sarebbe conclusa effettivamente la pace.

(l) Ed. in SONNINO, Diario, cit., p. 299.

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L'INCARICATO D'AFFARI A LONDRA, BORGHESE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 2104/1068. Londra, 21 settembre 1918 (per. il 21).

Congresso socialista inter-alleato chiusosi ieri sera. Si delinearono in esso tre correnti principali: prima, francamente pacifista e rivoluzionaria, rappresentata specialmente dai membri partito socialista indipendente inglese con qualche simpatizzante francese e coi delegato serbo; seconda, moderata, cui appartengono Henderson, Thomas, Renaudel ecc., che desidera pace ma non a qualunque costo, mantiene principi contenuti noto memorandum socialista Londra, ma non insiste più per immediata convocazione conferenza con socialisti nemici visto clamoroso insuccesso passati tentativi dato atteggiamento socialisti tedeschi; terza, aperta sostenitrice energica prosecuzione guerra, capitanata da missione americana Gompers che portò congresso insolito magnifico spirito entusiasmo e marcata intransigenza.

Risultati generali congresso furono completa sconfitta elementi pacifisti che si dimostrarono in assoluta minoranza ed adozione di alcune risoluzioni frutto generalmente di compromesso fra corrente media e quella Gompers. Decisioni più importanti furono seguenti: l) dichiarazione che guerra è lotta di democrazia contro autocrazia, che socialisti faranno tutto possibile nell'assistere paesi alleati per scacciare nemico da territori occupati, continuando lotta finché eserciti nemici obbediranno loro governi militaristici; 2) accettazione noti 14 principi Wilson che confermano essenzialmente memorandum Londra, e che governi alleati dovrebbero adottare con dichiarazione collettiva; 3) espressione soddisfazione per risposta socialisti bulgari e austro-ungarici in quanto accettano come base discussione principi memorandum Londra e dichiarazione profondo rincrescimento per risposta socialisti maggioritari germanici la quale «crea ostacolo alla riunione conferenza internazionale». Dichiarazione questa che seppellisce per ora ogni discussione di ogni nuova conferenza Stoccolma a cui del resto socialisti americani dichiararono essere decisamente opposti. Congresso sostenne però necessità intervento lavoratori a conferenza pace e opportunità congresso socialista da tenersi contemporaneamente detta conferenza. Tuttavia congresso approvò voto protesta per rifiuto Governi alleati concedere passaporti in passato: ma tale voto ha carattere semplicemente accademico per non smentire troppo apertamente atteggiamento precedentemente assunto specialmente da socialisti francesi. Americani però non si associarono voto avendo per programma non criticare Governi alleati.

Circa offerta pace austro-ungarica congresso praticamente unanime la considerò poco sincera ma sconsigliò alleati dare risposta puramente negativa sostenendo opportunità dichiarazione collettiva scopi guerra Governi alleati che devono inspirarsi principi Wilson, assieme domanda da rivolgersi nemici per conoscere loro precisi scopi guerra.

A proposito intervento alleati Russia, due proposte originarie una che lo condannava come strumento reazione, altra avanzata da americani che lo approvava, vennero infine sostituite da proposta intermedia sostanzialmente favorevole intervento così concepita: <<congresso ritiene che presente sforzo dei governi alleati di assistere popolo russo deve essere influenzato solo dal sincero desiderio preservare libertà e indipendenza in una ordinata e durevole pace mondiale con la quale benefici frutti rivoluzione verranno permanentemente assicurati».

Con una risoluzione congresso dichiarante che dopo raggiunti scopi già enunziati guerra non deve continuarsi per scopi contenuti in trattati segreti mi vien detto intendevasi alludere nostro trattato aprile 1915.

555

L'INCARICATO D'AFFARI A LONDRA, BORGHESE, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO

T. U. S. N. Londra, 21 settembre 1918.

Tel. V. E. da Torino relativo messaggio affidato a D'Annunzio (l).

Come già informai S.E. Sonnino (2) per quanto dimostrazione popolare domani 22 sia stata organizzata col concorso iniziale Società Trento Trieste essa rimane e vuol essere una grande dimostrazione lavoratori e popolo inglese di simpatia verso Italia ed è organizzata effettivamente e diretta dalla British Workers League di cui Vietar Fisher è l'anima.

Interpreto quindi che messaggio di V.E. sia formulato in guisa che alla deputazione di tale dimostrazione popolare inglese che verrà consegnarmi indirizzo, io possa consegnarla. Darò ai dirigenti Trento e Trieste spiegazioni contenute nel tel. di V.E. (3).

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IL MINISTRO A BERNA, PAULUCCI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. POSTA 1854/66. Berna, 21 settembre 1918 (per. il 26).

Ebbi ieri la visita del Trumbic da me annunziata a V.E. con mio telegramma gab. n. 65 del 19 corrente (4).

n presidente del comitato jugoslavo, che si trattenne meco circa un'ora, cercò anzitutto di convincermi che la futura Jugoslavia non poteva avere per madre che l'Italia. Tutta l'arte del Trumbic (e la sua personalità che mi apparve più levantina che dalmata ne ha a dovizia) fu da lui spesa a provare

(t. 14201, Roma 20 settembre): <<mentre la generosa città di Londra si dispone a pubblicamente testimoniare la sua simpatia al popolo italiano mi pare grato esprimere la nostra profonda ammirazione per l'alto spirito di patriottismo di cui tutta la nazione britannica senza distinzione di classe o di partiti, in terra e in mare, su campi di battaglie, nei cantieri, nelle officine, ha dato così fulgido esempio. L'antica tradizionale amicizia dei due popoli, l'intima operosa loro collaborazione nella grande opera di giustizia e di libertà che stanno fraternamente compiendo sono arra sicura della auspicata vittoria».

che lo spirito e la civiltà superiore dell'erigendo Stato dovranno essere latini. Non volle compromettersi nel corso del colloquio, e restò sulle generali, facendomi comprendere che non poteva dare troppi particolari sopra una Jugoslavia che era ancora allo stato di nebulosa.

Quale ne sarebbe stato l'organismo egli non sapeva né si curava ancora di sapere. Una sola cosa gli importava ed era di combattere l'Austria e distruggerla. Occorreva impadronirsi prima della casa per poi studiare l'ordinamento dell'edificio. Avendo io azzardato quasi a caso un'osservazione su quanto mi aveva detto il mio collega di Serbia che cioè il futuro stato sarebbe stato posto sotto lo scettro dei Karageorgevich e che Belgrado ne sarebbe stata la capitale, egli mi interruppe dicendo non esservi obiezioni pel primo punto, ma che quanto al secondo egli pensava che la vera capitale della Jugoslavia era Serajevo, così per la sua ubicazione centrale, come per la sua posizione strategica. Questa sua affermazione categorica mi fece una certa impressione perché sapevo che sino a pochi mesi fa egli preconizzava Belgrado. Non mi parve troppo tenero per il Pasich contro il quale lanciò di sfuggita qualche strale. Dure parole egli pronunziò contro l'inerzia serba negli ozi di Corfù non spiegandosi perché il Governo non si fosse ancora trasferito a Salonicco. Riuscii a mettere il discorso sul congresso di Lubiana e cercai ad arte di dar molto peso alla frase pronunziata dal Conte Skarboch «da Danzica a Trieste». Il Trumbic mi disse subito essere stata quella malaugurata frase falsamente interpretata, giacché non si volevano tracciare i confini di nuovi Stati, ma indicare solo la futura forte barriera da opporre alla potenza teutonica. Ed insistendo io vieppiù maggiormente sulla questione di Trieste, il cui possesso, da quanto io potevo giudicare dal bollettino della stampa serba, da me letto regolarmente con grande interesse, appariva come una conditio sine qua non della Jugoslavia, possesso sul quale i suoi correligionari mi pareva pronunziassero un altro non possumus, mentre d'altra parte per noi Trieste rappresentava uno degli scopi precipui della nostra guerra e dei nostri immensi sacrifici, il Trumbich finì col dirmi che, a suo avviso, si sarebbe dovuto fare dì Trieste una città libera. Lasciai cadere l'argomento facendogli naturalmente comprendere che non ero d'accordo con lui nella soluzione.

Il Trumbich passando infine a parlare dei suoi viaggi, si disse lietissimo dell'accoglienza fattagli in Italia da Sua Maestà, dal generalissimo e dal presidente del Consiglio. Aggiunse non essere esatto ciò che aveva pubblicato la stampa circa una udienza che gli sarebbe stata accordata da V.E. Mi riferì che conosceva l'E.V. solo di vista, avendola incontrata casualmente nell'anticamera di S.E. l'on. Orlando. Dall'Italia essere passato in Svizzera per mettere d'accordo qualche dissidente. Di qui sarebbe andato a Parigi per trattare col Pasich di varie questioni delicate e da Parigi avrebbe fatto a suo tempo ritorno a Londra. Egli credeva potermi dare l'assicurazione che quanto prima la Francia e l'Inghilterra avrebbero riconosciuto in forma solenne l'esistenza della Jugoslavia. Si congedò da me ripetendomi che sin da questo momento la Jugoslavia contraeva un debito d'onore verso l'Italia e che a questo debito mai sarebbe venuta meno.

Ho tentato di restituire oggi la visita al Trumbich, ma il presidente del

Comitato jugoslavo era assente.

(l) -T. s. n. datato Torino 20 settembre, non pubblicato. (2) -Con t. del 18 settembre, non pubblicato. (3) -Anche Sonnino inviò il seguente messaggio da consegnare alla British Workers League

(4) Non pubblicato.

557

IL MINISTRO PRESSO IL GOVERNO BELGA A LE HAVRE, CARIGNANI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1840/29. Le Havre, 22 settembre 1918, ore 19,50 (per. ore 5,15 del 23).

Mi sono espresso secondo le istruzioni del telegramma di V.E. gab. 1344 (l). Il ministro degli Affari Esteri ringrazia l'E.V. e mi ha detto che farà forse rispondere più tardi a Toerring semplicemente che considera chiuso l'incidente.

Secondo informazioni da altra parte il Governo francese desidera che il Governo belga aggiunga nella risposta che non riceverà in avvenire nuove proposte.

558

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO (2)

T. R. 2457/481. Parigi, 23 settembre 1918, ore 13,50 (per. ore 14 del 24).

Ho avuto stamane lunga conversazione con Signor Stone con il quale sono in cordiali rapporti, e gli ho parlato nel senso prescritto dal tuo telegramma riservato del 21 (3). Ho constatato che egli ha avuto bensì da ... (4) conversazione con Diaz impressione cui accenna, ma che egli fa una distinzione assai netta tra le disposizioni personali del nostro comandante in capo giustificato dalla psicologia esclusivamente militare e quelle del Governo italiano. Stone è sempre disposto perorare la nostra causa e l'invio di truppe americane in Italia, ma egli crede maggior difficoltà provenga dal fatto che noi non abbiamo accettato, come pure hanno accettato gli stessi americani, comando unico. All'obiezione tolta dalla distanza dei fronti, egli risponde che fronti Macedonia e Palestina sono ancora più distanti e ciò malgrado Foch li dirige. Egli crede nostra situazione militare quale è ora assai pericolosa, come se noi si fosse, egli disse <<sopra un vulcano ». Egli crede che Baker non verrà ora in Italia per timore trovarsi in situazione imbarazzante, con tutto ciò crede che prevedendo rifiuto sarà bene invitarlo. Così farò appena possibile secondo istruzioni telegrafate da Sonnino (5). Parlando con Stone ho naturalmente interamente riservata opinione del Governo circa questione comando unico. In altra occasione ti ho però espresso mia opinione in proposito. Il maggior pericolo che oggi ci minaccia è l'isolamento politico. Se per fortificare nostra situazione mediante serio concorso americano bastasse realmente accettare comando unico, parmi dovremmo passare oltre alle pur serie considerazioni che si oppongono all'accettazione. Perdonami consiglio forse indiscreto, ...

(-4) Gruppo indecifrato.
(l) -Cfr. n. 545, nota 4. (2) -Da ACS. Presidenza del Consiglio. (3) -Non pubblicato. (5) -Cfr. n. 534, nota l, pag. 401.
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IL MINISTRO PRESSO IL RE DEL MONTENEGRO A PARIGI, MONTAGLIARI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. POSTA 1856/10. Parigi, 23 settembre 1918 (per. il 26).

Re Nicola torna domani a Pau. Parte contento perché, dopo le promesse avute da S. E. Orlando, egli è convinto che la legione montenegrina sarà presto formata. Io intanto mi sforzo di evitare che Sua Maestà assuma verso il Governo francese una attitudine quasi di sfida e, ad un eventuale rifiuto francese, voglia contrapporre le promesse dell'an. Orlando e l'azione dell'Italia. Perciò nelle mie conversazioni col Re ho accennato e coi ministri montenegrini ho insistito che l'Italia, per quanto abbia vive simpatie per il Montenegro e cerchi di aiutarlo in ogni occasione, mai, per causa del Montenegro, si porrà in opposizione alla Francia e sempre procederà d'accordo con essa sua alleata. Questa mia dichiarazione, la quale sicuramente è stata riferita (come tutto quello che fa e dice il Re) al Quai d'Orsay dai due funzionari francesi addetti alla di lui persona, dovrebbe evitare possibili malintesi che le parole, qualche volta imprudenti, di Sua Maestà possano far nascere. Il Re ha avuto ieri una lunga conversazione col tenente colonnello Papa, nostro addetto militare, e gli ha parlato della legione, poiché, come afferma il Re, l'on. Orlando gli avrebbe detto che il lato politico della questione lo doveva trattare con me e il lato militare col colonnello Papa. È ora evidente che lo scopo del viaggio a Parigi dove sperava di incontrarsi con uomini politici francesi e italiani, nonché quello della visita del principe Danilo, era la creazione della legione montenegrina alla quale il Re tiene moltissimo perché vuole con essa rientrare nei suoi Stati.

Il Re parla di riunione di circa 5000 montenegrini, ma come V. E. non ignora, di veri e propri montenegrini se ne potranno riunire appena 200 in Europa e circa un migliaio in America, gli altri sarebbero dei bosniaci, degli erzegovini, dei serbi, ecc. (1).

560

IL MINISTRO A JASSY, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 2003. Jassy, 23 settembre 1918 (per. il 10 ottobre).

Télégramme identique des ministres des États Unis, d'Angleterre, d'Italie et de France à Jassy:

La loi d'amnistie a été votée à la Chambre des députés par 57 voix contre 25, voici les principaux passages de l'exposé des modifications projet de loi qui émanait de l'initiative parlementaire. Le projet de loi que nous avons l'hon

neur de soumettre à votre discussion est une conséquence fatale du traité de paix, nous pourrions meme dire une copie fidèle des articles 31, 32, 33 de la paix de Bucarest déjà votée par vous; quels que soient les sentiments avec lesquels nous acceptons cet acte politique, et les sentiments de tous les roumains se rencontrent sur ce point dans un accord unanime, nous avons le devoir d'accomplir encore ce supreme sacrifice qui est la dernière concession morale qui retarde encore notre rentrée dans la vie normale; meme si le présent projet vient couvrir du voile de l'oubli des actes malhonnetes ou criminels, il constitue cependant aussi une juste réparation de beaucoup d'injustices et d'abus commis dans les circonstances et les conditions malheureuses dans lesquelles a été effectuée cette guerre en ce qui concerne ceux qui ont été véritablement coupables meme s'ils se placent sous la protection de cette loi ils n'échapperont pas au verdict supreme de l'opinion publique.

(l) Ritrasmesso a Londra. Parigi e Washington con t. gab. 1388 del 27 settembre.

561

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A PARIGI, BONIN, A TOKIO, CUSANI GONFALONIERI, A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL REGGENTE L'AMBASCIATA IN RUSSIA, TOMASI DELLA TORRETTA, AGLI INCARICATI D'AFFARI A LONDRA, BORGHESE, E A PECHINO VARÈ, E AL CONSOLE GENERALE A VLADIVOSTOK, GASCO

T. GAB. 1378. Roma, 24 settembre 1918, ore 21.

(Per Washington) Telegramma di V. E. gab. 217 (1). (Meno Vladivostok) Ho telegrafato al cav. Gasco inviato con funzioni console generale Vladivostok quanto segue:

(Per tutti) R. Governo non intende nominare per ora un alto commissario italiano in Siberia. Estende però funzioni di console generale di V. E. al territorio siberiano sul quale operano le truppe alleate e l'incarica di coordinare i nostri interessi colà e di tenere, in qualità di unico rappresentante dell'Italia in quella regione, i contatti necessari con gli alti commissari alleati nell'esplicazione delle loro funzioni economiche.

(Per Vladivostok) Prego accusare ricevuta (2).

(Meno Vladivostok) Prego comunicare quanto precede a codesto Governo.

562

IL MINISTRO A BERNA, PAULUCCI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1846/68. Berna, 24 settembre 1918, ore 21 (per. ore 1,35 del 25).

Monsignor Maglione parlandomi della nota austriaca si è mostrato sorpreso e dolente della indifferenza con la quale quel documento è stato accolto

V. -E. n. 1378/1 e ringrazio V. E.».

dalle Potenze dell'Intesa. Alle mie osservazioni fatte in tono scherzoso essere ciò naturale perché «verba generalia ecc.» come suoi dirsi in latino maccheronico, egli rispose subito che era facile spiegare perché l'Austria non avesse fatto proposte concrete coram populo, aggiungendo sapere egli del resto che nella conferenza proposta i delegati austriaci avrebbero fatto le più ampie concessioni conformi ai nostri desideri. Questo linguaggio così affermativo mi fa credere che il rappresentante ufficioso della Santa Sede abbia avuto l'incarico di tastare il terreno nell'interesse dell'Austria, o se meglio vogliamo, in quello della pace. Mi confermano in questa mia supposizione i tentativi da lui fatti di avvicinare la Francia e di convincere questa ambasciata essere l'Austria disposta ai più grandi sacrifizì pur di addivenire ad un componimento. L'incaricato d'affari di Francia è del mio stesso parere.

(l) -Cfr. n. 543. (2) -Gasco rispose con t. gab. 1858/5 del 26 settembre, ore 5,15: «Accuso ricevuta telegramma
563

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, ALL'INCARICATO D'AFFARI A LONDRA, BORGHESE

T. PER CORRIERE R. 14429. Roma, 24 settembre 1918.

Da conversazione con persona molto vicina al dott. Weizmann, capo della missione sionista inglese a Gerusalemme, risultano cose di qualche interesse che stimo utile portare a conoscenza di V.E.:

«Egli è persuaso probabile successo sionistico malgrado ostacoli. Francia sembra tagliata fuori da movimento sionista, suo rappresentante Silvain Levi ripartito, accusato aver svolta opera anti-sionistica. Opposizione locale araba fortissima ma egli la giudica impotente perché senza alcun appoggio esteriore. L'opposizione locale ebrea specialmente a Gerusalemme è sfiduciata ma accanita.

Francia fonda l'opposizione su informatori ed agenti ebrei. Ma il sionismo conta isolare la resistenza di Gerusalemme e domarla con l'appoggio del danaro, impadronendosi della nuova generazione per mezzo delle scuole.

Sintomatico è l'ordine dato dai sionisti diminuire le pratiche religiose di professione ortodossa, accentuando il carattere moderno liberale, ciò che significa minacciare la guerra all'elemento ortodosso.

Rapporti con autorità inglesi sarebbero sempre ottimi. Circa tendenze politiche egli assicura che qui non si farà politica ma si accetteranno decisioni del Comitato di Londra. È però prevalente la tendenza al protettorato non di parecchie nazioni, ma di una sola, quindi l'Inghilterra. Egli osserva che essendo la Palestina occupata da inglesi, per forza il sionismo è costretto a muoversi nella loro orbita. Chiestogli se americani non portarono qualche tendenza contro il protettorato inglese, rispose fino ad ora missione americana puramente tecnica non portatrice di idea politica. Tuttavia la fiducia del sionismo verso l'Inghilterra non è completa. L'Inghilterra sia per frenare le pretese dei sionisti, sia per tenerli legati, avrebbe fatto balenare minaccia di un brusco abbandono ed il passaggio alla politica musulmana colonizzando la Palestina con elementi indiani musulmani. Viene posto relazione tale possibilità con la presenza a Gerusalemme di un principe indiano e le insistenze con le quali si parla della adattabilità delle truppe indiane al clima torrido del Giordano ecc. Circa ordinamento interno i sionisti anche moderati ritengono che se riesce bene la immigrazione, il predominio politico sarà assicurato agli ebrei. In realtà elemento indigeno potrebbe essere sommerso se non fosse sostenuto da banche europee. Weizmann si trova in disposizioni di animo antifrancesi per il contegno del Governo francese e degli ebrei francesi. Dicesi negli ambienti sionisti ben informati che un forte partito ebreo antisionista appoggiato da missionari protestanti eserciti pressione su Wilson perché l'America non dichiari la guerra alla Turchia, temendone danno per gli interessi ebrei in genere ed i protestanti americani in Siria. La missione americana andrebbe in Turchia via Persia».

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IL SEGRETARIO GENERALE AGLI ESTERI, DE MARTINO, AL MINISTRO AD ATENE, ROMANO AVEZZANA

T. POSTA 14431. Roma, 24 settembre 1918.

Il R. console generale a Patrasso comunica quanto segue: «Credo mio dovere segnalare all'attenzione dell'E.V. il proclama di concorso indetto ad Atene per una storia del Dodecaneso, concorso per il quale si cerca di fare la massima propaganda {l).

Da quanto ho potuto apprendere da una persona che è stata invitata a preparare materiale per detta storia, si cercherebbe con essa di dare la prova assoluta ed irrefutabile che il Dodecaneso appartiene, per razza, lingua, storia e devozione, alla nazione greca in modo esclusivo ed assoluto.

Pare che la spinta a questo concorso ed alla redazione di questa storia sia stata data da personalità francesi». Se la notizia è esatta, gradirò avere un esemplare di questa pubblicazione.

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L'AMBASCIATORE A TOKIO, CUSANI CONFALONIERI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1853/107. Tokio, 25 settembre 1918, ore 16,40 (per. ore 16,15 del 26).

Telegramma di V. E. n. 17 (2).

Governo giapponese sfavorevole alla proposta americana perché basata sull'allontanamento Korwat che, a suo avviso, può essere interpretato come intervento nella politica interna della Russia.

31 -Documenti diplomatici -Serle V -Vol. XI

(l) -Cfr. n. 307. (2) -Numero particolare di protocollo per Toklo del n. 536.
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IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A PARIGI, BONIN, A TOKIO, CUSANI CONFALONIERI, A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, ALL'INCARICATO D'AFFARI A LONDRA, BORGHESE, AL REGGENTE L'AMBASCIATA IN RUSSIA, TOMASI DELLA TORRETTA, E AL CONSOLE GENERALE A VLADIVOSTOK, GASCO

T. GAB. 1384. Roma, 26 settembre 1918, ore 22.

(Meno Arcangelo) Ho telegrafato al marchese Torretta quanto segue:

(Per tutti) Agenzia Stefani pubblica un telegramma circolare che signor Wédéniapine, ministro degli Affari Esteri della conferenza di Stato riunita ad Ufa ha diretto a Giers per esprimergli intendimenti del nuovo Governo per regolare ripresa relazioni e affari correnti.

In tal Governo sarebbero rappresentati il Governo siberiano, il partito socialista rivoluzionario di destra, i socialisti democratici, l'Unione della libertà del popolo ossia i cadetti, ed il gruppo del rinascimento della Russia (ottobristi). Il potere è trasmesso ad un collegio composto delle cinque persone seguenti: Avksentieff, Boldyreff, Astroff, Vologodosky e Ciajkowsky. Poiché questo Governo pare il primo tentativo di raggruppare le varie parti della Russia, sarebbe mio intendimento fare e chiedere di fare agli alleati tutto il possibile per sostenerlo e coadiuvarlo nella sua opera di restaurazione della Russia. Prego V. S. telegrafarmi il suo parere (l).

(Meno Arcangelo e Vladivostock) Prego V. E. intrattenere su quanto precede codesto Governo e telegrafarmi (2).

567

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO (3)

T. CONFIDENZIALE 2497G/2155. Washington, 26 settembre 1918 (per. il 28).

Il telegramma di V. E. (4) mi è pervenuto stamane poco prima di essere ricevuto da Wilson, al quale avevo chiesto già udienza per illustrargli nella sua speciale importanza la visita di V. E. a Foch e trarre dalle risultanze di essa il miglior beneficio alla causa nostra. Questa udienza non potendo essere più rinviata, ne ho profittato per completare a Wilson il quadro dell'azione gover

nativa, preavvertendolo anche, in via personale, della lettera diretta a Foch e preannunziadongli la rimessa della copia che Wilson mi ha dichiarato riceverà con grande interesse dalle mie mani. Presumo ciò potrà farsi lunedì.

A Wilson ho narrato anzi tutto i fatti, sviluppando poi le considerazioni cui si prestavano. Fra i primi (e sebbene egli mi avesse dichiarato spontaneamente di non aver mai dubitato che l'Italia tendesse solamente sottrarsi al comando unico, e mi avesse escluso di sapere che siffatta impressione fosse regnata altrove) lo hanno manifestamente e maggiormente sottolineato la dichiarazione verbale di V. E. a Foch che l'esercito italiano muoverebbesi senza obiettare all'offensiva se Foch lo avesse ordinato coi suoi poteri di comandante in capo ed il riconoscimento effettivo della sua autorità di comandante supremo anche per l'Italia, contenuto nella lettera che gli è stata diretta. Wilson mi ha interrotto entrambe le volte dicendo: « Ma ciò è della massima importanza ~ e aggiungendo la seconda volta questa domanda: <<Credete che la nazione quando ne sia informata accoglierà favorevolmente questo riconoscimento da parte del Governo?». Al che ho risposto prontamente che non vi era su di ciò dubbio alcuno. Lo ha pure impressionato e reso riflessivo l'ammissione di Foch del nostro stato di inferiorità. A un dato momento mi ha chiesto se poteva dirgli a quanto si facesse ascendere da noi il maggior contingente desiderato. Gli ho risposto che non avevo elementi, ma che siffatta valutazione non sarebbe certamente sfuggita a Foch. Mi ha chiesto pure se in passato esercito italiano non fosse stato superiore a quello austriaco. Gli ho r:sposto che non poteva esserlo mai né numericamente, né strategicamente, né come disponibilità di mezzi, dacché Austria ha 2 milioni di popolazione, contro nostri 30, che è stata favorita sempre militarmente da posizioni naturali vantaggiose e che si preparava alla guerra da lunga data, mentre noi l'affrontammo usciti appena dalla guerra contro la Turchia e lottando in continuo colle note difficoltà materiali. Questo stato di cose esistente già quando l'Austria doveva provvedere anche ai fronti russo e rumeno, era necessariamente aggravato adesso che tutte le forze austriache sono concentrate contro di noi. Ho aggiunto che le nostre vittorie passate e recenti erano da attribuirsi specialmente a sapienza di capi e valore di truppe. Fra le cose più rilevanti espostemi da Wilson al principio del colloquio vi è questo che Foch aveva dichiarato che per condurre a fine vittoriosa guerra nel 1919 era indispensabile non subisse menomazione di sorta esecuzione del programma consistente nell'invio in Francia delle note cento divisioni. Wilson si domandava come ciò stante America avrebbe potuto provvedere per altri fronti a ulteriore contributo di truppe che non fossero sottratte alle quantità numeriche reclamate da Foch in Francia. (E a questo proposito mi anticipava di aver autorizzato Lansing a una nuova esplicita dichiarazione di rifiuto alla domanda inglese di un rinforzo di truppe americane in Russia).

Fra i rilievi da me fatti ho dato dal canto mio specialmente peso alle seguenti considerazioni, deduzioni: mentre gli eserciti alleati in Francia, grazie allo splendido aiuto americano, posti in condizioni superiori all'esercito tedesco, vi è un esercito, l'italiano, che è lasciato in condizioni di inferiorità riconosciuta. Questo esercito d'altra parte sopporta tutto il peso austriaco e può essere attaccato ad ogni momento. Intanto mentre gli altri sono in grado avanzare vitto

riosamente, esso è condannato a una inazione mortificante. Dopo la sconfitta di Caporetto i soldati italiani fermando il nemico al Piave col sacrificio di quasi tutte le loro vite, scongiurarono a noi e agli alleati il disastro dell'invasione di Italia. Nostro esercito fu poderosamente ricostituito e del suo valore e del suo spirito (come dello spirito della nazione) si è avuta splendida prova eroica ripulsa dell'ultima grande offensiva nemica; i nostri soldati sono ansiosi di procedere innanzi. La nazione è decisa a sostenere la guerra sino all'ultimo senza limiti di sacrifici. Ma i soldati sono forzati all'inazione e il popolo italiano è costretto a chiedersi perché non vengano forniti loro come agli altri alleati i mezzi per contribuire fin da ora alla sconfitta dei nemici comuni. Questi precedenti non riuscendo intellegibili a trenta milioni di esseri provocano necessariamente uno stato di inquietudine che si estrinseca del resto già nelle polemiche vivaci della stampa e che potrebbe avere una ripercussione alla prossima riapertura del Parlamento. Da queste riflessioni e da altre diverse esposte a brani durante un colloquio di carattere prevalentemente interlocutorio Wilson è rimasto manifestamente impressionato. E sotto questa impressione ho stimato !asciarlo oggi senza incalzare colle domande, tanto più colloquio avrà presto un complemento. Ma poiché mentre mi congedavo egli alludendo alle decisioni di Foch esprimeva l'augurio di una soluzione favorevole, io dopo essermici associato, gli ho chiesto: «Ma se non fosse così?» e per la prima volta mi è sembrato mancare a Wilson la prontezza della risposta. Tanto che ho soggiunto io stesso: « Lasciatemi sperare che in tal caso la causa italiana avrà la vostra considerazione simpatica>>. Wilson ha interrotto subito: «Oh per questo la mia simpatia è acquistata da tempo alla causa italiana». E come se nel frattempo avesse maturato la replica, ha ripreso: «Ho un uomo laggiù di grande levatura, nel quale ripongo piena fiducia, il generale Bliss ». Ciò che significava: il generale Bliss può tanto informarmi quanto informare gli altri in nome mio. Sono lungi considerare la giornata interamente perduta. Converrà intanto che

le cose maturino colle previe decisioni di I<,och.

(l) -Per le risposte di Torretta e Gasco cfr. nn. 590 e 608. (2) -Per le risposte cfr. l nn. 582, 587 e 631. Cusani rispose con t. gab. 1943/111 del 4 ottobre che il Governo giapponese non aveva ricevuto notizie sicure circa l'affidabilità del Governo di Ufa. (3) -Da ACS. Presidenza del Consiglio. (4) -Non pubblicato.
568

IL CONSOLE GENERALE A VLADIVOSTOK, GASCO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1870/8. Vladivostok, 27 settembre 1918, ore 3,45 (per. ore 11,25 del 28).

Telegramma di V. E. n. 1103 (1).

Ho l'onore di sottoporre all'approvazione di V. E. il progetto di dichiarazione per l'intervento Siberia da essere proclamata a nome di V. E. alla opportuna data del 5 ottobre quando i contingenti saranno pronti. Starò in caso

contrario alle istruzioni. «Gli Imperi centrali in patente violazione di espliciti impegni hanno atteso che i prigionieri di guerra czeco-slovacchi si fossero scaglionati sulla via del loro ritorno dalla Russia per farli aggredire a tradimento dai loro prigionieri armati conducenti all'attacco sconsigliato turbe locali aizzate contro di loro. I prigionieri czeco-slovacchi isolati inermi hanno dovuto da mesi impegnare eroica disperata difesa. Senza la loro strenua resistenza e privi del soccorso degli alleati essi sarebbero ormai distrutti o asserviti alla crescente influenza austro-germanica in Russia. L'Italia che ha da tempo raccolto e assecondato le aspirazioni delle popolazioni czeco-slovacche riconoscendone l'esistenza nazionale e che sul Piave è stata spettatrice del valore spiegato da queHe truppe combattenti a Hanco di quelle italiane, non poteva indugiare a recare il suo appoggio, la sua protezione ai prigionieri czecoslovacchi. È per rispondere a questo motivo di umanità e di giustizia che l'Italia ha inviato in Siberia un contingente di due battaglioni ormai pronti a cooperare con gli alleati alla loro difesa. Amica sincera deHa Russia essa ne segue con ansietà le attuali tristi difficili vicende politiche, e come già ha esultato alle vittorie dei suoi eroici soldati, si unisce oggi fiducosa alla parte sana del suo popolo cosciente degli impegni suoi verso gli alleati e degli interessi della nazione. Il Governo italiano all'occasione di questo intervento militare J.n Siberia tiene a dichiarare nella maniera più solenne il fermo proposito di nessuna ingerenza negli affari interni della Russia e del rispetto assoluto alla sua sovranità e integrità territoriale ora e in avvenire. Esso dà la più grande garanzia della sua azione unicamente allo scopo di secondare nella misura che sarà accettata al popolo russo gli sforzi che esso farà per rimettere la nazione in grado di liberamente regolarmente rivolgere tutte le sue sane energie al raggiungimento dello scopo stesso con fede dall'Italia dei suoi alti destini nazionali » (l).

(l) Con t. 1103 del 22 settembre, ore 11,30 Sonnino aveva autorizzato Gasco a «fare nella forma che sembri conveniente dichiarazione analoga quella altri alleati circa nostro Intervento in Siberia, comunicandone poi il testo».

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L'AGENTE E CONSOLE GENERALE AL CAIRO, NEGROTTO CAMBIASO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1868/343. Bulkeley Ramleh, 27 settembre 1918, ore 4,30 (per. ore 11,10 del 28).

Colonnello Pesenti mi prega comunicare V. E. quanto segue: Garunetto n. 9. «Comandante Levi Bianchini col quale sono in continui cordiali rapporti,

riferiscemi aver appreso che forze navali anglo-francesi operanti tra Caifa e Bidone eseguiranno sbarco. Detto comandante considerando probabilità grande sviluppo operazioni che potrebbero abbracciare presto Beirut, Alessandretta,

Mersina, gioverebbe molto al nostro prestigio invio qui anche di una sola squadriglia motoscafi per cooperare con anglo-francesi. Egli ritiene che nostra mancanza partecipazione all'attuale avanzata dovuta esiguità produce qui sfavorevoli commenti.

Perciò confermando referto comandante, sento dovere insistere presso Governo sulla necessità aumentare nostra forza militare attiva per non trovarci impreparati successive operazioni che secondo fondate previsioni potrebbero svolgersi anche in Asia Minore ».

Da colonnello Pesenti ricevo ora una lettera in cui mi prega insistere sull'aumento delle forze combattive distaccamento almeno fino a tre o quattromila uomini e med:ante urgenti invii di alcuni squadroni di cavalleria per non rimanere esclusi dai vantaggi politici, militari e morali dell'attuale vittoriosa campagna (1).

(l) Sonnino rispose con t. gab. 1397 del 29 settembre, ore 20, approvando il testo del proclama.

570

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1865/504. Parigi, 27 settembre 1918, ore 13,30 (per. ore 9,30 del 28).

Clemenceau mi fa telefonare in questo momento dal suo Gabinetto che la Bulgaria ha chiesto arm!stizio per trattare la pace.

571

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, ALL'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, E AL COMANDANTE SUPREMO DELL'ESERCITO, DIAZ

T. GAB. 1389. Roma, 27 settembre 1918, ore 20.

(Meno Parigi): Ho telegrafato alla R. ambasciata a Parigi quanto segue:

(Per tutti): Nei bollettini del fronte macedone diramati dall'Havas si fa cenno specificatamente di tutte le nazionalità alleate combattenti all'infuori di quella italiana, mentre i nostri soldati combattono ed avanzano nel settore di Monastir. Prego V. E. far osservare col debito tatto questa ripetuta omissione che sembra fatta pensatamente e che non è equa e non può non dispiacerci (2).

italiane a KruScvo.

(l) -Sonnino trasmise questo telegramma a Orlando con dispaccio n. 3148(135 del 28 settembre dichiarando che per suo conto e sotto il punto di vista politico si associava <<completamente alle considerazioni svolte dal colonnello Pesenti ed appoggiate dal marchese Negrotto ». (2) -Bonin rispose con t. gab. 1880/507 del 29 settembre di aver segnalato la questione a Pichon e che nell'ultimo bollettino si faceva menzione della prossima entrata delle truppe
572

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, ALL'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, E ALL'INCARICATO D'AFFARI A LONDRA, BORGHESE

T. GAB. 1390. Roma, 27 settembre 1918, ore 20.

(Per Londra) R. ambasciata a Parigi telegrafa quanto segue: l'Echo de Paris lascerebbero in dubbio se si tratta di regolare l'amministrazione licenziato dalla censura francese che annunzia che in seguito avvenimenti militari Palestina interessi rispettivi della Francia e dell'Inghilterra essendo regolati dal trattato 1916 l'amministrazione provvisoria territori conquistati sarà regolata in conformità e che scambio di vedute ha ·luogo a tale proposito »

(t. 2136/502 gab.).

(Per Parigi) Suo telegramma gab. n. 502.

(Tutti) Prego informarsi circa esattezza di tale notizia. Le parole dell'Echo de Paris lascerebbero in dubbio se si tratta di regolare l'amministrazione provvisoria dei territori liberati della Palestina o di quelli che si trovano oltre le frontiere della Palestina. Nel primo caso non vi è dubbio che oltre la Francia debba partecipare al relativo scambio di vedute anche l'Italia, e ciò appunto in base alle convenzioni stipulate fra i tre Stati. Prego esprimersi in questo senso con codesto Governo e telegrafarmi (1).

573

IL REGGENTE L'AMBASCIATA IN RUSSIA, TOMASI DELLA TORRETTA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1889/210. Arcangelo, 27 settembre 1918, ore 20 (per. ore 24 del 29).

26 settembre. Mio telegramma 204 (2).

Governo ha emanato decreto cal quale il territorio di Murmansk viene annesso alla regione del nord ed un commissario è stato inviato in quella provincia.

Suo primo compito sarà di liquidare l'amministrazione esistente e trasmettere il potere al Governo di Arcangelo. Commissario dovrà perciò sciogliere il Soviet e creare in sua vece lo Zenstan (Consiglio provinciale amministrativ o) a somiglianza di quelli esistenti negli altri Governatorati della Russia. Governo prevede che questo cambiamento non potrà verificarsi senza difficoltà che spera però di superare. Governo si è limitato fino ad ora a comunicare verbalmente ai capi missione alleati la sua decisione. Dell'accordo con

eluso nel luglio scorso fra il generale Poole e il Soviet di Murmansk e dell'eventuale passaggio dei diritti di questo al Governo di Arcangelo in seguito all'annessione non è stato fatto alcun cenno.

(l) -Per le risposte di Bonin e Borghese cfr. nn. 577 e 580. (2) -Cfr. n. 537.
574

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1867/505. Parigi, 27 settembre 1918, ore 20,20 (per. ore 9,20 del 28).

Clemenceau che ho visto poc'anzi mi ha dato lettura del telegramma di Franchet d'Esperay relativo alla domanda d'armistizio della Bulgaria. Mi disse di averne dato comunicazione per intero ai Governi alleati. V. E. pertanto conosce le condizioni poste dal generale all'armistizio. Il Governo francese ha risposto approvandole e invitando il generale ad aggiungere l'occupazione dei punti strategici necessari per garantirsi contro ogni violazione dei patti. Clemenceau era lietissimo dell'importante avvenimento che si aggiunge alle ottime notizie del fronte francese e ne presagiva la possibilità della pace anche prima dell'inverno. Ottimismo a mio avviso eccessivo. Mentre uscivo dal Gabinetto di Clemenceau vi entrava Pichon accompagnando Antonescu ex ministro di Romania a Parigi dimissionario dopo la pace di Bucarest. Ho scambiato qualche parola con quest'ultimo il quale mi disse che sperava in una riscossa rumena. Le sue tendenze che io conosco, la circostanza che era stato chiamato oggi a conferire con Clemenceau e Pichon mi fanno ritenere che il Governo francese intende valersi di lui per una missione al fronte bulgaro.

575

L'INCARICATO D'AFFARI A LONDRA, BORGHESE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 2164/1101. Londra, 27 settembre 1918 (per. il 28).

Telegramma di V. E. n. 14509 (1).

Intendimento espostomi da deputati irredenti loro soggiorno qui doveva essere tenuto segreto e servire formare concetto generale opinione pubblica e Governo allo scopo organizzare al loro ritorno Roma d'accordo con V. E. futuro piano complessivo di propaganda efficace. Stampa quindi non ha accennato loro venuta né pubblico ha avuto occasione di occuparsi di missione che desiderava lavorare e senza pubblicità alcuna. Noti deputati si sono messi

in contatto con elementi massa operai, membri colonia e saranno ricevuti lunedì da Balfour. A loro richiesta spero farli anche parlare con lord Milner, Chamberla'in e Nortcliffe. Massimo Rocca assicurami segreto, circa venuta deputati irredenti, non essere completo, e mi ha chiesto se non gli convenisse ripartire per ora non potendo facilmente esplicare sua missione. L'ho consigliato rimanere ugualmente.

Intendimento deputati irredenti indagare, conoscere, parlare, pel momento senza pubblicità, credo possa riuscire utile ed opportuno e creare buona impressione. Informo ad ogni buon fine avere saputo ora che delegazione democrazia irredenta fu ricevuta oggi da Balfour.

(l) Con tale telegramma del 26 settembre. ore 14,30, Sonnino aveva chiesto a Borghese: «Prego telegrafarmi quale opera abbiano svolto costà deputati irredenti, quali accoglienze abbiano avuto da pubblico, stampa, governo inglese. Ciò anche per eventual! convenienti comunicazioni nostra stampa ».

576

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A PARIGI, BONIN, A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, ALL'INCARICATO D'AFFARI A LONDRA, BORGHESE, E AL MINISTRO A L'AJA, SALLIER DE LA TOUR

T. GAB. 1396. Roma, 28 settembre 1918, ore 20.

Questa legazione d'Olanda mi ha fatto conoscere che il governo austroungarico aveva fatto noto al Governo dei Paesi Bassi che vedrebbe con piacere che l'Aja fosse messa a disposizione in vista delle conversazioni contemplate nella sua nota del 14 settembre. Il governo ha risposto che sarebbe sempre felice di offrire l'ospitalità in vista delle riunioni che volessero tenervi i due gruppi in conflitto. È stato chiesto in qual data precisa la comunicazione austriaca era stata fatta al governo olandese; ma questa legazione lo ignorava e riteneva però si trattasse di cosa recente e non contemporanea alla nota del 14 settembre. Avverto ad ogni buon fine che tale nota non è sino ad ora pervenuta nelle mani del R. Governo.

Ho ringraziato della comunicazione fattami dal Governo olandese, alla quale ritengo non sia da darsi alcun seguito. (Meno Aja): Prego telegrafarmi atteggiamento di codesto Governo 0).

577

L'INCARICATO D'AFFARI A LONDRA, BORGHESE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1873/357. Londra, 28 settembre 1918, ore 21 (per. ore 6,30 del 29).

Telegramma di V. E. n. 1390 (2).

Mi è stato dichiarato al Foreign Ollìce lanotizia comparsa Echo de Paris essere esatta e riferirsi naturalmente ai territori oltre la frontiera Palestina e più propriamente alla Siria.

Qualora si fosse trattato della Palestina lo scambio di vedute avrebbe dovuto avere luogo fra le tre Potenze in conformità alla convenzione stipulata. Anche Mark Sykes alcuni giorni or sono mi accennava alla probabile venuta qui di Picot per discutere le questioni relative alla Siria.

(l) -Per le risposte cfr. nn. 592 e 595. (2) -Cfr. n. 572.
578

L'INCARICATO D'AFFARI A LONDRA, BORGHESE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1874/358. Londra, 28 settembre 1918, ore 21 (per. ore 14 del 29).

Ho chiesto Foreign Ollìce impressioni su offerta armistizio Bulgaria. Mi fu risposto ritenerla un bluff e istruzioni di questo Governo essere di spingere offensiva con massima energia. Due parlamentari bulgari dovrebbero giungere Salonicco domani. Condizioni questo Governo per eventuale sospensione operazioni militari sarebbero, a quanto mi fu detto, corrispondenti completa capitolazione con ogni possibile garanzia. Senza discutere questioni politiche e territoriali che avranno loro sede naturale nella conferenza della pace, condizioni puramente militari comprenderebbero smobilitazione esercito bulgaro e suo impiego contro presenti alleati Bulgaria, probabilmente Turchia, ed evacuazione da parte Bulgaria di ogni territorio al di là delle sue frontiere precedentemente occupato dal principio guerra. Sembra che istruzioni analoghe siano state impartite anche da Francia e che se esse non saranno interamente accettate non si tenterà di renderle in alcun modo meno rigide.

579

L'INCARICATO D'AFFARI A LONDRA, BORGHESE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 2165/1105. Londra, 28 settembre 1918 (per. il 29).

Seguito mio telegramma n. 1101 di ieri (1).

Times stamane sotto il titolo <<I popoli oppressi» dopo avere accennato all'udienza data da Balfour a deputazione democrazia sociale irredenta composta Semich e Furlani, aggiunge: <<Si ritiene che Balfour abbia loro espresso piacere per sforzo democrazia sociale irredenta nel promuovere buona intesa fra ita

liani e altri popoli oppressi Austria-Ungheria ed abbia dimostrato soddisfazione per recente dichiarazione Governo italiano relativamente formazione Stato indipendente jugoslavo.

(l) Cfr. n. 575.

580

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1881/508. Parigi, 29 settembre 1918, ore 11 (per. ore 18).

Telegramma di V. E. n. 1390 (1).

Pichon mi ha confermato la notizia specificando che si tratta di conversazioni preliminari che egli crede del resto anche premature relativamente ai territori che si occuperanno oltre la frontiera della Palestina. Ricordai al ministro il nostro diritto che egli del resto non mette affatto in dubbio di partecipare a eventuali conversazioni relativamente ai territori della Palestina.

581

IL REGGENTE IL CONSOLATO A SALONICCO, LODI FÈ, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. RR. 1876/146. Salonicco, 29 settembre 1918, ore 13 (per. ore 2 del 30).

Mio telegramma 145 di ieri (2).

Informo che ufficiali bulgari ivi menzionati S'Ono giunti chiedendo se delegati bulgari latori delle proposte di pace fossero giunti. Soltanto ieri sera 28 corrente, sono giunti a Salonicco su automobile della Corte bulgara due borghesi e un militare: sarebbero ministro delle Finanze bulgaro, ministro bulgaro a Berna ed un generale. Essi sono latori delle proposte di pace per i Governi dell'Intesa e sono venuti a Salonicco non avendo la possibilità di trasmetterle via Austria-Ungheria. A questo comandante in capo degli alleati al quale si sono rivolti avrebbero chiesto possibilmente un salvacondotto per i paesi dell'Intesa per trattare direttamente coi relativi Governi. È pure giunto un inviato della legazione degli Stati Uniti a Sofia, con missione diretta del Governo americano, del quale si chiede l'intervento per la pace. Uno dei delegati richiesto in via privata e confidenziale se la pace venga proposta anche nome Turchia ha risposto: «Bulgaria agisce indipendentemente~. Circoli francesi e greci tendono vivissimamente troncare dette proposte e insistono per la continuazione della guerra contro Bulgaria. Venizelos è arrivato improvvisamente stamane 29 da Atene ed ha avuto alle ore 10 un colloquio col generalissimo Franchet.

Ho telegrafato quanto precede alla R. legazione.

(l) -Cfr. n. 572. (2) -T. 2181/145, non pubblicato.
582

L'INCARICATO D'AFFARI A LONDRA, BORGHESE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1892/355. Londra, 29 settembre 1918, ore 17 (per. ore 16,50 del 30) (1).

Telegramma di V. E. n. 1384 (2).

Analoghe informazioni giunte a questo Governo che sta indagando importanza nuovo Governo e proposta coalizione. Impressione del Foreign Office è che la mancata adesione dei socialisti rivoluzionari di sinistra diminuisca molto il valore pratico della possibile coalizione. Proposta di V. E. sarà presa in attenta considerazione.

583

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A PARIGI, BONIN, A TOKIO, CUSANI CONFALONIERI, A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, ALL'INCARICATO D'AFFARI A LONDRA, BORGHESE, E AL REGGENTE L'AMBASCIATA IN RUSSIA, TOMASI DELLA TORRETTA

T. GAB. 1400. Roma, 29 settembre 1918, ore 18.

Governo francese esposta la situazione nella Russia settentrionale ed orientale mi informa ritenere opportuno:

l) Che Governo giapponese faccia avanzare rapidamente truppe al suo comando contentandosi di bloccare momentaneamente i bolcevichi imbottigliati sulla linea dell'Amur affinché gli czechi possano portare tutto il loro sforzo militare sul Volga ed Urali.

(Meno Tokio) 2) Che Governo inglese invii subito ad Arcangelo quattro battaglioni di rinforzo destinati Murmansk.

3) Governo inglese invii dalla Mesopotamia delle truppe verso il sud della Russia ed il Caspio per disimpegnare queste regioni. Governo francese da parte sua prende tutte le misure necessarie per organizzare contingenti czechi e regolare coll'appoggio delle altre Potenze le questioni di rifornimento e forniture militari in Russia.

(Per Tokio) L'ambasciatore di Francia mi manifestava inoltre opportunità che Governo inglese eseguisse determinate azioni militari e mi chiedeva dessi istruzioni a V. E. ed a Londra di appoggiare vedute del Governo francese.

(Meno Tokio) All'ambasciatore di Francia che mi chiedeva dessi istruzioni a Londra e Tokio appoggiare presso Governi inglese, giapponese vedute del Governo francese.

(Per tutti) Ho risposto che lo avrei fatto volentieri purché si procedesse sempre d'intesa col Governo degli Stati Uniti.

(l) -Il telegramma partì da Londra il 29 settembre ma era stato redatto il 28. (2) -Cfr. n. 566.
584

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A PARIGI, BONIN, A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, E ALL'INCARICATO D'AFFARI A LONDRA, BORGHESE (l)

T. GAB. 1402. Roma, 29 settembre 1918, ore 22.

Questa ambasciata britannica mi comunica la seguente nota diretta dai signori Lloyd George e Balfour a Clemenceau riguardo alle trattative con la Bulgaria:

«Noi presumiamo che le condizioni offerte per un armistizio dal generale d'Espérey non saranno accettate· dalla Bulgaria. Non risulta chiaro dalle nostre informazioni se il generale d'Espérey contempla oppur no qualche discussione coi delegati bulgari su altri soggetti all'infuori dell'armistizio proposto o se gli ultimi sono autorizzati a trattare più larghe questioni. Se essi lo sono, pensiamo che dovrebbe dirsi al generale d'Espérey di mantenere il suo atteggiamento circa l'armistizio ma di astenersi con cura dal fare alcunché che possa scoraggiare da ulteriori conversazioni. Nel caso che i delegati bulgari indicassero che il loro Governo desidera entrare in conversazioni di pace, il Governo britannico sarebbe lieto di conoscere il pensiero dei suoi alleati circa i provvedimenti da prendere, sia per sapere chi dovrebbero essere i negoziatori da parte degli alleati sia per quanto riguarda le istruzioni che si potrebbero dare ai medesimi. Sarebbero certamente sollevate questioni vitali circa il seguito della guerra e circa il carattere della pace. Esse presentano difficoltà considerevoli. Da una parte noi annettiamo la maggiore importanza dal porre la Bulgaria fuori della guerra perché ciò condurrebbe quasi certamente ad ulteriore disintegrazione dell'intera alleanza dell'Europa centrale ed al completo isolamento della Germania, mentre d'altra parte noi non possiamo fare alla Bulgaria condizioni che violino le legittime richieste dei nostri alleati balcanici. Per quanto concerne il miglior luogo per riunirsi allo scopo di discutere questi problemi, il Governo britannico considera che Salonicco sia troppo lontano e che forse Roma sarebbe luogo conveniente».

Rodd mi chiedeva le mie impressioni.

Ho risposto che distinguevo la questione dell'armistizio da quella delle trattative di pace. Per la prima approvavo che prima di fare qualsiasi concessione si esigessero le più sicure garanzie che ogni sospensione d'armi non pregiudicasse la situazione degli alleati col dar tempo al nemico di rafforzarsi e di ricevere soccorsi. Quanto alle condizioni di pace avrei cominciato semplicemente col chiedere ai bulgari quali erano le proposte che facevano, prima di enunciare qualunque esigenza nostra. Intanto conveniva concertarsi tra alleati sul massimo che si sarebbe potuto concedere, tenuto presente:

1°. L'importanza dell'obbiettivo da raggiungere di mettere la Bulgaria fuori guerra, anche per gli immediati riflessi che ciò avrebbe nei riguardi della Turchia.

2°. L'impressione morale che la moderazione e la equità delle proposte degli alleati produrrebbero nel mondo intero cominciando dall'America.

Mi doleva moltissimo che gli Stati Uniti non avessero prima dichiarato la guerra alla Bulgaria, perché essi avrebbero avuto maggior titolo a prendere parte in tale dibattito nel quale potevano avere un giudizio più sereno perché non pregiudicato da contrasti precedenti.

Quanto allo scegliere Roma come sede di discussione tra gli alleati, non potevo certamente non vedere la proposta con piacere, ma non mi nascondevo una difficoltà alla sua effettuazione nel preconcetto corrente, per quanto errato ed ingiusto, che l'Italia fosse nei suoi giudizi sui Balcani mossa da passioni o aspirazioni contrarie ai greci o ai serbi.

A ogni modo la questione delle condizioni da farsi ai bulgari andava maturamente ponderata, per differenziare chiaramente la nostra condotta da quella degli Imperi centrali nelle occorrenze di Brest-Litowsky e di Bucarest.

(l) Ed. !n SONNINO, Diario, C!t., pp. 302-303.

585

IL REGGENTE IL CONSOLATO A SALONICCO, LODI FÈ, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1887/110. Tokio, 29 settembre 1918, ore 22,45 (per. ore 9,10 del 30).

Visconte Uchida nominato oggi ministro degli affari esteri, nato anno 1865, è stato ambasciatore Vienna poi Washington, ministro di affari esteri, ambasciatore Pietrogrado donde è partito febbraio u s. Ha compiuto studi universitari in America dove io lo ebbi collega molto apprezzato da quel Governo. La moglie, giapponese, ha fatto parimenti studi superiori agli Stati Uniti dove gode molta popolarità.

586

IL REGGENTE IL CONSOLATO A SALONICCO, LODI FÈ, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB 1877/147. Salonicco, 29 settembre 1918, ore 23,35 (per. ore 4 del 30).

Faccio seguito al mio telegramma n. 146 (1).

Mentre mi riservo di riferire dopo aver parlato col generale Franchet che

non ho potuto ancora vedere, ho l'onore d'informare V. E. che secondo quanto

mi viene riferito da personalità greca in stretti rapporti coi rappresentanti, le

condizioni di pace proposte dalla Bulgaria sarebbero le seguenti:

reintegrazione Serbia e Grecia nei territori stabiliti dalla pace di Bu

carest dell'anno 1913, disarmo della Bulgaria, libero passaggio degli alleati attraverso la Bulgaria.

In caso di accettazione delle dette proposte, pare non si deve escludere in un secondo tempo la possibilità della cooperazione alla causa dell'Intesa della stessa Bulgaria.

I delegati bulgari sono Liapceff, ministro delle Finanze, dott. Radeff ed un ufficiale superiore dello Stato Maggiore.

(l) Cfr. n. 581.

587

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1885/512. Parigi, 29 settembre 1918, ore... (per. ore 24).

Telegramma di V. E. n. 1384 (l).

Il Governo francese ebbe comunicazione al pari degli altri Governi alleati del telegramma del Governo provvisorio russo di Ufa. Data l'instabilità e la poca serietà dei vari Governi provvisori che si sono venuti formando in Russia il Governo francese ha dichiarato adottare la massima di non riconoscere alcuno evitando così d'intervenire negli affari interni russi ciascuno di questi avendo un colore politico di partito determinato. Esso intende però dare il suo appoggio a qualsiasi organizzazione russa disposta a combattere la Germania per il ristabilimento dell'ordine e dell'unità della Russia.

588

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1886/513. Parigi, 29 settembre 1918, ore 23,45 (per. ore 9,30 del 30).

Pichon e Benes hanno firmato ieri la convenzione in sei articoli, della quale Benes è venuto stamane a rimettermi copia e che trasmetto per corriere:

L'articolo primo riconosce gli czeco-slovacchi come nazione belligerante; il secondo assicura il concorso della Francia per la costituzione dello stato czeco entro i suoi confini storici; il terzo accorda il diritto di legazione e la partecipazione alle conferenze interalleate nelle quali gli interessi czechi saranno discussi; quarto: gli czechi riconosciuti come tali avranno in Francia trattamento dei sudditi degli altri paesi alleati; quinto: sarà stipulata convenzione

speciale per la costituzione in Francia dell'esercito czeco; sesto: è previsto prestito a condizioni da stipularsi.

Masaryk sta negoziando analoga convenzione con l'America. Benes mi ha detto che ha lasciato in sospeso stipulazione convenzione militare desiderando prima prendere accordi analoghi col Governo italiano. Egli partirà domani sera per l'Italia. Si recherà prima al fronte dove è atteso dal generale Graziani e quindi a Roma. Mi ha rimesso ugualmente testo di una lettera da lui inviata al presidente del Consiglio dei ministri e che riassume il suo pensiero circa convenzione che sarebbe da stipularsi con l'Italia. Invio a V. E. egualmente per corriere questo documento.

(l) Cfr. n. 566.

589

IL MINISTRO AD ATENE, ROMANO AVEZZANA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1879/64. Atene, 29 settembre 1918, ore... (per. ore 4,40 del 30).

Venizelos dopo un Consiglio di ministri nel quale è stata discussa la situazione nata dalla domanda d'armistizio fatta dalla Bulgaria, è partito per Salonicco.

Governo ellenico è preoccupato dalla possibilità che l'Intesa faccia alla Bulgaria condizioni che non tengano conto degli interessi greci. Si fa notare che dalla maniera come sono state fatte le offerte bulgare possono celare una manovra diretta da un lato verso l'Intesa per avere condizioni vantaggiose ed un respiro, dall'altro verso la Germania per ottenere rinforzi. Si fa rìlevare come la domanda d'armistizio sia stata fatta al generale inglese offrendo in garanzia l'occupazione di Sofia dalle sole truppe inglesi.

Così pure contraddizione fra il Governo di Sofia che rendeva pubblica la domanda d'armistizio e pace e il comunicato dell'agenzia Wolf che dichiara che Re Ferdinando e Malinoff non erano d'accordo. Degli alleati soltanto la Francia ha chiesto il modo di vedere del Governo greco che ha risposto essere suo parere che armistizio dovrebbe essere concesso solo contro smobilitazione delL'esercito bulgaro sotto il controllo degli alleati, la consegna delle armi, uso delle ferrovie e delle vie d'acqua, il passaggio delle truppe per un'azione militare in relazione col fronte romeno ed in generale prendere tutte le precauzioni per rendere innocua la Bulgaria imitando il precedente della Germania in Romania.

Queste notizie non hanno che un valore di informazioni retrospettive se è vero che sono giunti a Salonicco due ministri bulgari e il comandante del Corpo d'Armata (l) e che il generale d'Espérey sia stato autorizzato a concedere l'armistizio a condizione che venga evacuato il territorio greco e serbo e che siano consegnati agli alleati i materiali di guerra e i materiali ferroviari bulgari.

(l) Cfr. nn. 581 e 586.

590

IL CONSOLE GENERALE A VLADIVOSTOK, GASCO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1899/10. Vladivostok, 30 settembre 1918, ore 9,10 (per. ore 9 del 1° ottobre).

Telegramma V. E. gabinetto 1384/2 (1).

Conferenza di Ufa dà atndamento d1 propositi seri per l'età e il patriottismo delle persone che la compongono. 11 suo sostanziale obbietto è la restaurazione pan-russa e il suo programma una politica interna moderata, fedeltà completa all'Intesa e un fronte militare russo con la materiale assistenza di questa. Tale programma incontra 11 tavore di questa opinione pubblica e di quella degli alleati specialmente Francia e Inghilterra e armonizza nei capisaldi col Governo di Omsk che è più borghese che si rafforza ogni ora più e con cui ha buone relazioni. Recenti vittorie contro i massimalisti in Siberia e il malcontento crescente delle classi agrarie e borghesi nonché presenza degli alleati qui creano una situazione favorevole di cui la conferenza potrà valersi per consolidarsi gradatamente e determinare le sue direttive. All'opera da poco tempo, essa non offre tuttavia garanzie sufficienti agli alleati finché essa dia prova di stabilità e non abbia ripreso l'influenza interrotta con Russia europea dopo la dispersione della Costituente dell'anno passato. Consiglierei un'attitudine vigilante di simpatia in attesa svolgimento degli eventi. Riferirò sollecitamente.

591

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1893/516. Parigi, 30 settembre 1918, ore 15 (per. ore 20).

I delegati bulgari hanno firmato l'armistizio accettando tutte le condizioni imposte. Berthelot nel dare tale comunicazione mi espresse la sua convinzione che fra pochi giorni la Turchia seguirà l'esempio bUlgaro.

592

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1895/517. Parigi, 30 settembre 1918, ore 14,50 (per. ore 20,50).

Telegramma di V. E. gab. 1396 (2).

32 -Documenti cliplomatici -Serie V -Vol. XI

Comunicazione analoga a quella fatta a V. E. è stata fatta il 26 corrente a Pichon da questo ministro dei Paesi Bassi. Non risulta dalla medesima, né questo ministro degli Affari Esteri conosce, la data della comunicazione austriaca all'Aja, ma P~chon non dubita che sia connessa alla data del 14 settembre. Pichon da principio voleva limitarsi ad accusare ricevuta dalla comunicazione, ma poi ha anche aggiunto nella sua risposta, che è in data di ieri, che Governo francese non contempla eventualità cui si riferisce l'offerta olandese.

(l) -Cfr. n. 566. (2) -Cfr. n. 576.
593

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A PARIGI, BONIN, A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, E ALL'INCARICATO D'AFFARI A LONDRA, BORGHESE (l)

T. GAB. 1403. Roma, 30 settembre 1918, ore 18.

(Per Washington). Ho telegrafato a Parigi e Londra quanto segue:

(Per tutti). Facendo seguito al mio telegramma di ieri gab. n. 1402 (2) accenno alle seguenti considerazioni da far valere nelle conversazioni di V. E. con codesto Governo.

Gli alleati si trovano oggi di fronte ai bulgari sconfitti e imploranti la pace in una situazione analoga a quella in cui si trovarono alcuni mesi fà di fronte ai russi ed ai romeni gli Imperi Centrali. Questi ne uscirono coi due trattati di Brest-Litovsk e di Bucarest, che sollevarono l'indignazione di tutti i popoli civili, violando sfacciatamente i principi formulati dal presidente Wilson e ripetutamente accettati e proclamati dagli stessi Imperi Centrali, della nessuna indennità di guerra e dell'autodecisione dei popoli.

Sta ora agli alleati mostrare nella presente occasione in piena since·rità, l'elevatezza e l'equità dei loro propositi col proporre quelle condizioni che siano consone, anziché a spirito di punizione o di vendetta, ai principi proclamati e tali da assicurare una pace giusta e durevole.

Alla Francia, all'Inghilterra ed all'Italia giova mostrare tale spirito anche nei riguardi della impressione che tutto ciò può fare negli Stati Uniti, non implicati direttamente nella pace con la Bulgaria, con cui non si trovano in guerra, ma alla cui mediazione sarà certamente fatto appello.

594

IL MINISTRO PRESSO IL GOVERNO SERBO A CORFÙ, SFORZA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1910/77. Corfù, 30 settembre 1918, ore 19 (per. ore 11,40 del1° ottobre).

n crollo dell'esercito bulgaro non era qui atteso sì presto. Se la parte più ardente e appassionata dei dirigenti serbi non vuole vedervi che un necessario

effetto della rapidissima avanzata serba, i più importanti ministri serbi hanno con maggior ponderatezza riconosciuto meco che l'offerta di pace avrebbe potuto essere lontana ancora un po' di tempo e che se da Sofia è stata formulata subito dovrebbe essere anche perché il regime bulgaro dominante trova oggi difficoltà e perfino nell'occupazione straniera una garanzia di vita e di sicurezza. Che ciò sia possibile non potrebbe stupire chi conosce il gretto materialismo che domina i sentimenti e gli interessi dell'oligarchia dominante in Bulgaria, tale e quale come, sotto apparenza tanto diversa, in Austria-Ungheria ove cause similari produrrebbero forse effetti [non diversi]. Questo Governo spera che l'esercito d'oriente saprà subito formare un fronte efficiente contro l'AustriaUngheria. Si stima che se gli alleati possano avanzare in forza verso la Serbia occupata dall'Austria, questa dovrebbe contrapporre le truppe ungheresi esponendosi ad un notevole indebolimento sul fronte italiano.

(l) Ed. In SONNINO, Carteggio, cit., n. 348.

(2) Cfr. n. 584.

595

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1905/227. Washington, 30 settembre 1918, ore ... (per. ore 1 del 2 ottobre).

Telegramma di V. E. n. 1306/201 (1).

Comunicazione analoga a quella di codesto ministro d'Olanda è stata fatta qui dall'incaricato d'affari olandese che ha rimesso al Dipartimento di Stato copia tanto della nota austro-ungarica quanto la risposta mendace. La nota austro-ungarica non portando data egli è stato richiesto di precisarla ma non ha saputo farlo. Interrogato se riteneva che la nota in parola fosse anteriore

o posteriore alla ripulsa da parte del Governo degli Stati Uniti della proposta austriaca per una conferenza di pace, ha risposto che riteneva fosse posteriore. Il signor Phillips col quale ho toccato l'argomento, mi ha detto oggi che si considera qui questo passo nuovo di Vienna come perfettamente stupido e che non si presterà menomamente attenzione. Del resto e indipendentemente da questo credo di safl€re da notizie riferitemi che la tendenza odierna di questo Governo circa la sede di una futura conferenza della pace da tenere in un paese neutrale propenderebbe a favore della Svizzera anziché dell'Olanda e Spagna.

596

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AL CAPO DI STATO MAGGIORE DELL'ESERCITO, DIAZ (2)

T. GAB. UU. 1421. Roma, 1° ottobre 1918, ore 19,30.

Generale Ferrero comunicami telegrammi 605 e 606 (3) in cui si parla della possibilità rifornire truppe da Durazzo e della comunicazione fatta da Villari

per conto di Franchet d'Espérey. Per mio conto, come ho già telegrafato al Presidente del Consiglio, ritengo una gravissima jattura nostra inazione in Albania, la quale inazione può irreparabilmente pregiudicare ed annullare sacrifizi da noi fatti durante anni di guerra (l).

(l) -Cfr. n. 576. (2) -Ed. in SoNNINO, Carte_qgio, clt., n. 349. (3) -Non pubblicati.
597

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, ALL'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, E ALL'INCARICATO D'AFFARI A LONDRA, BORGHESE

T. GAB. 1423. Roma, 1° ottobre 1918, ore 21.

Ho telegrafato al Ministero della Marina quanto segue: In vista delle voci provenienti da Atene circa una possibile improvvisa azione degli alleati da Mitilene su Smirne, ritengo opportuno che una delle

R. navi che si trovano nell'Egeo si rechi immediatamente a Mitilene per trovarsi con gli alleati presente agli avvenimenti che si svolgessero sulla costa asiatica a Smirne o nella regione di Smirne, affinché la nostra bandiera sia rappresentata anche in eventuali sbarchi in quei luoghi (2).

598

IL MINISTRO A BERNA, PAULUCCI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1904/71. Berna, 1° ottobre 1918, ore 21,25 (per. ore 7 del 2).

Nel suo soggiorno a Ginevra il Trumbic non ebbe sempre parole di amicizia e simpatia per l'Italia e pel R. Governo. In una conversazione avuta con un importante personaggio che ha tenuto a riferirmelo egli si disse dolente che l'Italia non avesse rinunziato al patto di Londra, mostrando invece col persistervi le sue tendenze imperialistiche. Aggiunse però che al Congresso della pace tutto sarebbe riveduto e che la causa della Jugoslavia contava negli Stati Uniti fortissimi appoggi. Fece pure capire che l'ambasciatore degli Stati Uniti a Parigi era interamente guadagnato alle sue idee (3).

(l) -Il 6 ottobre Orlando inviò a Del Bono Il seguente telegramma: «Prego comunicare immediatamente s. E. Thaon di Revel: «Generale Ferrero dichiara che gli scarsi mezzi log!stlci di cui dispone gli Impediscono di arrivare a Durazzo prima dei greci e dei francesi. Sarebbe quindi di supremo interesse anticipare occupazione Durazzo per via d! mare. So le difficoltà che giustamente V. E. obbiettava dipendenti dalla possibile resistenza del nemico. Ma fo osservare che mentre da un lato si aggrava il pericolo contro di noi. dall'altro lato si rende sempre più probabile che precipitoso sgombro fatto dagli austriaci abbia diminuito di molto l'efficienza difensiva di Durazzo. Insomma è un problema da tener sempre presente dato che i fattori di esso tendono a continuamente mutare». (2) -Con successivo t. gab. 1435 del 2 ottobre, ore 20, Sonnino comunicò a Romano Avezzana: «A mia richiesta ministero della Marina ha dato ordine R. nave Piemonte recarsi Immediatamente da Salonicco a Mitilene ». (3) -Rltrasmesso a Parigi, Londra e Washington con t. gab. 1428 del 2 ottobre, ore 20.
599

IL MINISTRO AD ATENE, ROMANO AVEZZANA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1923/70. Atene, 1° ottobre 1918, ore 21,35 (per. ore 15 del 2).

Fra le conseguenze della capitolazione bulgara è da prendere in considerazione la nuova situazione in cui per essa viene a trovarsi la Grecia. Oltre alla conversione dell'opinione pubblica verso Venizelos che elimina per ora almeno le divergenze interne, l'esercito greco rianimato dalle facili vittorie di cui si ritiene già il principale artefice e si attribuirà più tardi l'esclusiva gloria, si trova davanti a un compito che può sperare condurre a termine senza incontrare eccessivi ostacoli poiché esso è numericamente importante (100.000 uomini ed in seguito anche più) rappresenterà sempre più un fattore al quale il Comando alleato potrà rivolgersi per le sue operazioni così verso la Turchia che verso l'Albania e che cercherà preferibilmente impiegare nella occupazione dei territorii. Se la Francia e l'Inghilterra sono in grado di frenare le soverchie pretese che la Grecia affaccia sull'avvenire, non è meno vero che essa si è singolarmente rafforzata come arma per limitare le nostre aspirazioni, poiché non si è creduto opportuno venire colla Grecia ad accordi che avrebbero portato concessioni da noi ritenute inammissibili e che ci occorrerà ora schermirci su due lati in condizioni abbastanza ditllcili contro un avversario altrettanto abile che fortunato. Svolgendosi poi le attuali fortunate operazioni, esse potrebbero deviare in un'infiltrazione greca nei territori turchi, e francese greca e serba in quelli albanesi. Pur non dubitando che i nostri rapporti con gli alleati e le precauzioni del R. Governo siano garanzie sufficienti a premunirei contro ogni compromissione dei nostri maggiori interessi, ho creduto opportuno sottomettere a V. E. la visione degli avvenimenti quale appare a chi guarda da Atene.

600

IL MINISTRO PRESSO IL GOVERNO SERBO A CORFÙ, SFORZA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1924/80. Corfù, 1° ottobre 1918, ore... (per. ore 15 del 2).

~ evidente per ciò che lo concerne il Governo serbo stima avere compiuto un sacrificio nell'interesse comune non ponendo ostacolo alla capitolazione bulgara sulle basi concordate. Ritengo che il Governo serbo dichiarerà a suo tempo che non per vendetta ma per equilibrio esso stima inammissibile che la Bulgaria esca dalla guerra col suo patrimonio nazionale del 1911 mentre la Serbia è tutta devastata; e che chiederà compensi e riparazioni facendo valere anche rassegnazione odierna ai voleri delle Potenze. Credo sapere che il principe reggente nutre oggi come è naturale un certo risentimento contro ìl comando francese di Salonicco (1).

(l) Ritrasmesso a Londra, Parigi, Washington ed Atene con t. gab. 1445 del 4 ottobre.

601

L'INCARICATO D'AFFARI A LONDRA, BORGHESE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. 2305/1126. Londra, 1° settembre 1918 (per. il 2).

Mio telegramma n. 1105 (l).

Onorevoli Pitacco e compagni furono ricevuti ieri da Balfour e mi espressero soddisfazione per accoglienza avuta e cortesi espressioni simpatia usate Segretario di Stato verso terre irredente anche quelle non specificate accordo di Londra.

In seguito pubblicità soggiorno democrazia sociale irredenta avevo già espresso noti deputati opportunità affermare in qualche modo loro presenza e pur essi annuendo considerazioni di V. E. hanno deciso pubblicare sotto forma di intervista Reuter breve comunicato che mi hanno letto ieri e che mi sembra corrisponda opportunamente situazione.

602

IL MINISTRO A BERNA, PAULUCCI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. POSTA 1986/72. Berna, 1° ottobre 1918 (per. il 10).

Questo comitato polacco che pretende rappresentare maggioranza paese, ha inviato suoi de'legati presso le varie legazioni dell'Intesa a Berna per mettere in guardia i Governi alleati contro errata politica del Comitato Centrale di Parigi, che potrebbe avere fatali conseguenze per la Polonia, obbligando la reggenza o a gettarsi nelle braccia della Germania o a lasciare libero il campo al bolscevichismo.

Il Comitato insiste su difficilissima posizione in cui trovasi l'attuale Governo, i cui sentimenti per l'Intesa non sono un mistero, che travasi obbligato a temporeggiare per poter così neutralizzare scopi avversari. Il nessun aiuto prestato sino adesso dalla Polonia agli Imperi centrali sembra al Comitato polacco in !svizzera dovere essere tale garanzia agli occhi dell'Intesa da rendere assolutamente impossibile ogni dubbio sulle sue disposizioni finali.

603

IL MINISTRO AD ATENE, ROMANO AVEZZANA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1914/71. Atene, 2 ottobre 1918, ore 6,30 (per. ore 23,30).

Telegramma di V. E. gabinetto n. 12 (2).

Circa voci raccolte dal R. Console a Janina di un accordo fra Grecia e Jugoslavia per garantire alla Grecia possesso dell'Epiro settentrionale, mi richiamo mio telegramma 47 (l) in cui riferendomi a una conversazione avuta con Venizelos riferivo che questi espressamente dichiarava: «che nessun accordo esisteva fra Serbia e Grecia per ciò che riguarda l'Alban:a ».

(l) -Cfr. n. 579. (2) -Numero particolare di protocollo per Atene del t. gab. 1415 del 30 settembre, ore 20, con Il quale Sonnino aveva ritrasmesso a Londra, Parigi, Atene e Corfù il t. gab. 1890/161 da Janina, nel quale Nuvolari riferiva, tra l'altro che <<questi deputati venizelisti avrebbero detto essere Intervenuto tra Grecia e Jugoslavia un accordo che garantisce alla Grecia Il possesso ctell'Epiro settentrionale>>.
604

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. R. 1915/519. Parigi, 2 ottobre 1918, ore 14,50 (per. ore 23,30).

Ieri l'altro a questo Ministero degli Affari Esteri incontrai il signor Trumbic il quale mi disse che andava a Londra per qualche giorno e ritornerà qui per il congresso della nazionalità. Scambiammo soltanto poche parole di cortesia; egli mi disse che al suo ritorno da Londra verrà a vedermi. Il congresso delle nazionalità si terrà i giorni 15, 16 e 17. Sarò gratissimo a V. E. se vorrà inviarmi appena possibile istruzioni per regolare il mio contegno in quell'occasione, specialmente in previsione dell'eventualità assai probabile che si tenga una seduta solenne con invito al Governo francese ed agli altri ambasciatori. Invierò appena possibile il programma del congresso (2).

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IL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO, ALL'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN (3)

T. u. 2525. Roma, 2 ottobre 1918, ore 16,10.

Assolutamente personale riservato.

Domani arriverà ufficiale che porta mia risposta Foch. Confido che essa sia tale da eliminare l'attuale penoso dissidio. Per avere però da parte nostra tutti i vantaggi della sorpresa verso il nemico, è necessario che in questo periodo di preparazione nulla trapeli delle nostre intenzioni. Le comunicazioni che farò alla Camera su questo punto, saranno ispirate al concetto di fuorviare il nemico, del che è bene che codesti altissimi circoli siano prevenuti, sempre con tutte le cautele di segretezza che il caso richiede.

606

IL CAPO DELLA MISSIONE MILITARE A VLADIVOSTOK, FILIPPI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1925/300. Vladivostok, 2 ottobre 1918, ore 17,25 (per. ore 17,10 del 3).

Ambasciatore degli Stati Uniti Morris mi ha riferito confidenzialmente ieri sera autorizzandomi comunicarlo a V. E. che il suo Governo è decisamente

contrario alla costituzione di un fronte alleato attivo sul Volga. Considerando raggiunto principale scopo intervento col congiungimento oggi possibile di tutti gli czechi-slovacchi, Governo degli Stati Uniti consente che essi formino ad est degli Urali una barriera fissa contro la penetrazione austro-tedesca in Siberia e solamente in questo caso si impegna rifornirli completamente e garantire sicurezza a tergo. In tali condizioni riterrei opportuno anche per ragioni militari che contingente italiano operasse in unione colle truppe solamente nel caso queste accettino punto di vista americano. In caso contrario propongo svernare sulla transiberiana; per esempio Irkusch. Comando Czeco non conosce ancora decisione americana. Battaglione francese segue in ogni caso truppe czeche essendo i due comandi fusi in uno solo. Parimenti agirà battaglione inglese il quale composto di elementi poco atti alla guerra avranno cura prigionieri di guerra. Truppe giapponesi e americane sverneranno ove attualmente trovansi. Prego telegrafarmi istruzioni anche perché comando in capo giapponese non ha ingerenza sulle truppe operanti in Manciuria o più ad ovest (1).

(l) -Cfr. n. 149. (2) -Per la risposta di Sonnino, cfr. n. 618. (3) -Da ACS. Presidenza del Consiglio.
607

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1920/523. Parigi, 2 ottobre 1918, ore 20 (per. ore 6 del 3).

Pichon mi ha detto che Trumbic gli ha fatto visita prima di partire per Londra e gli ha espresso il desiderio che il Governo francese facesse per gli jugoslavi quanto ha fatto per gli czeco-slovacchi riconoscendo il comitato di quella nazionalità. Espresse anche il voto che tale riconoscimento avvenisse prima del congresso del 15. Pichon gli ha risposto che la condizione degli jugoslavi era ben diversa da quella degli czechi il territorio dei quali è storicamente definito e non dà luogo a contestazioni. La Francia non procederà al riconoscimento se non d'accordo coi suoi alleati e conviene quindi che gli jugoslavi si intendano con i Governi inglese, italiano ed anche serbo. Pichon mi disse pure che è stato invitato ad assistere alla seduta di chiusura del congresso e a prendervi la parola. Avendo io accennato alla necessità di evitare nel congresso discussioni di questioni territoriaU egli conveniva pienamente in ciò e mi lasciò capire che più che malafede dei rappresentanti nazionalità temeva quella di Franklin Bouillon.

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IL REGGENTE L'AMBASCIATA IN RUSSIA, TOMASI DELLA TORRETTA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1927/216. Arcangelo, 2 ottobre 1918, ore 20,15 (per. ore 2,50 del 14).

Telegramma di V. E. n. 1384/70 (2).

t. -gab. 1446 del 4 ottobre, ore 20, Sonnino aggiunse solo per Arcangelo la seguente istruzione: «Prego farmi conoscere suo pensiero In proposito». Per la risposta di Torretta cfr. n. 650. (-2) Cfr. n. 566.

Non ho esatta conoscenza della conferenza riunita ad Ufa, essendone qui giunta notizia in modo vago. In ogni modo risulta che ad essa prendono parte i rappresentanti dei vari Governi creatisi negli Urali e in Siberia sulla base dell'unione dei partiti per la ricostituzione e rigenerazione della Russia coll'aiuto degli alleati con programma antitedesco e antimassimalista. Alcuni dei nomi contenuti nel telegramma V. E. mi sono noti e costituiscono una garanzia rispetto all'indirizzo politico del nuovo Governo. In tali condizioni conferenza di Ufa indubbiamente meritevole di ogni appoggio per parte degli alleati. E siccome sia al di qua che al di là degli Urali l'azione politica dell'Italia in Russia è poco nota in confronto di quella degli alleati stimo che una iniziativa del R. Governo che facesse conoscere l'interesse che esso prende alla rigenerazione del paese sarebbe certamente utile e consigliabile.

(l) -Nel ritrasmettere questo telegramma a Londra, Parigi, Washington e Arcangelo con
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IL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO ALL'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE (l)

T. 2529 G. Roma, 2 ottobre 1918, ore 21.

Assolutamente riservato.

In seguito al saputo scambio di lettere ho scritto ieri al comandante in capo delle forze alleate dichiarando che l'esercito italiano si dispone all'offensiva coi suoi soli mezzi. Per tal modo nostro ossequio al comando unico viene rivelato coi fatti e non si arresta dinanzi a sacrifici. Naturalmente, non solo ciò resta assolutamente segreto, ma io mi condurrò in guisa da fuorviare il nemico sulle nostre intenzioni. In questi circoli americani si diffonde insistente la voce di una decisione favorevole di codesto Governo quanto al concorso americano sul nostro fronte.

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L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1963/229. Washington, 2 ottobre 1918, ore... (per. ore 19,20 del 4).

Non cadrò nell'ingenuità di segnalare alla E. V. la grave portata del discorso di guerra e di pace pronunziato venerdì scorso da Wilson a New York. Quel discorso è un programma ed una sfida, una manifestazione ed una imposizione. Se ne appare lucido il significato vale peraltro a scansare... (2) di approfondire pensiero che lo ha dettato. A ciò soltanto mira l'esposizione che sottopongo a

V. E. quale frutto di miei personali osservazioni confortate oggi dal commento confidenziale ma apertamente sincero che del discorso mi ha fatto un intimo conoscitore ed interprete della mente derl presidente. Wilson ha inteso completare col discorso presente le manifestazioni precedenti del suo pensiero. Forte

della posizione materiale e morale che l'America occupa nel mondo e nel conflitto, non solo ha inteso riaffermare dinanzi al popolo americano gli scopi della guerra ma anche ha mirato altresì a dettare quelle finalità ai paesi e ai Governi alleati e nemici. Ad amici e nemici Wilson ha intimato che l'America non chiede niente per sé ma niente tollererà che non serva, in quello che è il suo criterio, a conseguire una pace duratura e benefica. Ai governanti degli Imperi centrali Wilson ha confermato che non può dare nè darà quartiere. Ma discriminando fra Governi e popolo egll asRlcura, e invita gli alleati ad assicurare, al popolo tedesco e all'austriaco che la vittoria cui egli mira non contempla distruzioni nè oppressioni future, ma intende rendere giustizia imparziale a tutti. Più che ai nemici il discorso e rivolto però agli alleati. Wilson non vede ancora con sufficiente chiarezza negll scopi finali perseguiti da alcuni Governi dell'Intesa. Le masse popolari net varl paesi alleati hanno chiesto ma non hanno ottenuto ancora le esplicite dichiarazioni desiderate. D'altronde è necessario che vi sia unità di propositi e di intenti onde, eliminati fini e scopi particolari e scomparsi con essi incertezza e dubbi, anche i popoli nemici siano fatti persuasi della purezza degli scopt che l'Intesa persegue pazientemente, che Wilson compendia nella coscienza del popolo di tutto il mondo. Mostrandosi convinto della loro fatale riuscita ne reclarr,a e ne impone senz'altro l'accettazione. Nessun altro significato ha l'appello r1vo1to al Capi di Stato a parlare con franchezza... (1). Nel mio telegramma confldenzla.le n. 538 del 7 settembre (2) riportando una mia conversazione con Lansmg toccai di alcuni fondamentali dissensi fra il pensiero di Wilson e la polltlca e le tendenze di un altro belligerante. Nei paesi dell'Intesa o in taluni di essi Wilson ha creduto di riscontrare correnti di pensieri tendenze di gruppi e dl Interessi magari di Governo inspirate a principi egoistici e meno liberali dl quell1 nel quaU egli e il popolo americano professano di credere. A queste correnti di pensiero e a queste tendenze nelle quali egli ravvisa ancora l'espressione eU antico imperialismo e di mire nazionaliste sorpassate, Wilson lancia la sua sfida. Ha parlato ai governanti attuali degli Imperi Centrali e a quelli che nella sua concezione dovranno esserne un giorno successori. E nei paesi dell'Intesa tanto agii uomini liberali quanto a quelli che più si distaccano dagli ldeall amerlcanl. E poiché la guerra è del popolo, è al popolo minuto di tutti l paest che egll ha inteso parlare il linguaggio della liberazione. Quanto di realizzablle e quanto dl utopistico sia nei concetti wilsoniani diranno le disamine pratiche della conferenza della pace. Come egli intende farli prevalere contro quelli che considera... (l). Proclama intanto con un

[discorso] che sa di sfida e che rivela tutta la coscienza che lo invade oramai della propria forza.

(l) -Da ACS. Presidenza del Consiglio. (2) -Gruppi indecifrati.
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L'INCARICATO D'AFFARI A LONDRA, BORGHESE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. UU. RR. 1940/361. Londra, 3 ottobre 1918, ore 19,30 (per. ore 22 del 4).

Per lei solo. Decifri Ella stessa.

Ricevo ora la seguente nota del Foreign Oflìce in data di ieri:

« In vista della rapida avanzata delle truppe alleate in Palestina e in Siria, il Governo francese ha vivamente fatto noto l'urgente necessità di giungere a qualche intesa provvisoria circa la maniera di attuare lo spirito della clausola prima dell'accordo anglo-francese del 1!l16 per quanto riguarda le relazioni con la popolazione araba nella sfera azzurra ed area A come dalla carta annessa a detto accordo, nonché l'amministrazione di quel distretto che potrà essere occupato da forze alleate. A tal fine il signor Picot ha ricevuto delega per venire a Londra e discutere i termini di un'intesa che comprenda i punti suddetti. Quale risultato di una discussione preliminare dimostrasi commendevole un accordo sulle seguenti linee: Nell'area di speciale interesse per la Francia descritta nell'accordo anglo-francese del 1916 che sia e possa venire occupata da forze alleate dell'esercito di spedizione egiziano, il comandante in capo riconoscerà il rappresentante del Governo francese quale suo primo consigliere politico. Le funzioni del primo consigliere politico saranno le seguenti:

l) Subordinatamente alla suprema autorità del comandante in capo il primo consigliere politico agirà quale solo intermediario per le questioni politiche ed amministrative fra il comandante in capo e il Governo o i Governi arabi di qualsiasi specie, sia permanenti che provvisori che possano sorgere in area A, e sia o siano riconosciuti dai termini della clausola prima dell'accordo definitivo.

Purché nulla in detto articolo possa interpretarsi come diniego a qualsiasi persona del diritto di accesso diretto al comandante in capo, nè come diritto del primo consigliere politico di intervenire alla conferenza militare e di agire quale intermediario in questioni militari tra comandante in capo e il suo Stato Maggiore e comandante delle forze militari alleate arabe.

Al tempo stesso resta inteso che il comandante in capo comunicherà in seguito al primo consigliere politico la sostanza di qualsiasi conversazione ufficiale su argomenti non militari che possa avere avuto luogo fra lui stesso o qualsiasi persona che avrebbe il diritto di rivolgersi a lui attraverso il primo consigliere politico.

2) Su richiesta del comandante in capo e subordinatamente alla sua suprema autorità primo consigliere politico sarà incaricato dal comandante in capo di stabilire quell'amministrazione civile provvisoria nelle città del litorale siriano situato nell'area azzurra, nonché nell'area azzurra in genere, che possa essere necessaria per il mantenimento dell'ordine e facilitare operazioni militari.

3) Come pure subordinatamente all'approvazione del comandante in capo il primo consigliere politico provvederà:

a) il personale a lui necessario per compiere le sue funzioni di intermediario secondo sono state descritte nella clausola prima di questo documento;

b) quel personale consultivo europeo e quello assistente che il Governo od i Governi arabi stabiliti nell'area A possano richiedere sotto la clausola prima dell'accordo anglo-francese del 1916;

c) quel personale che sia necessario per l'amministrazione civile nelle città del litorale od altra parte dell'area azzurra.

Questi funzionari terranno loro posto sotto la suprema autorità del comandante in capo che ha il potere di richiedere primo consigliere politico di sostituire ogni ufficiale consultivo amministrativo o di collegamento per ragioni di competenza, condotta o disciplina.

4) Il primo consigliere politico sarà responsabile verso il comandante in capo delle relazioni politiche nell'area azzurra.

5) Le suddette disposizioni rimarranno in vigore fino a tanto che la situazione militare giustificherà un riesame dell'amministrazione civile e delle relazioni politiche.

Sono fiducioso che Governo italiano condividerà opinione che detta sistemazione corrisponde bene alle esigenze della immediata situazione e sarò lieto di apprendere che esso è d'accordo.

Avuto riguardo all'estrema urgenza della questione in vista del rapido susseguirsi degli eventi sul teatro delle operazioni, sarei grato se Ella potesse ottenere l'espressione del pensi!ero del suo Governo col minimo ritardo e se possibile per domani».

Sarei grato a V. E. telegrafarmi appena possibile istruzioni necessarie per rispondere al Foreign Office O).

(l) -Gruppi indecifrati. (2) -Non pubblicato.
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L'INCARICATO D'AFFARI A LONDRA, BORGHESE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1956/362. Londra, 3 ottobre 1918, ore 18,35 (per. ore 19,50 del 4).

Seguito mio telegramma 1126 (2).

Pitacco e compagni videro ieri Barnes ministro laburista e lord Northcliffe. Riassumo qui appresso loro impressioni. Intervista Barnes cordialissima, egli mostrò interessarsi vivamente della questione adriatica. Intervista lord Northcliffe cordiale. Malgrado raccomandazione che egli aveva fatto pervenire di considerare visita come amichevole e del tutto privata e malgrado che i deputati avessero propri interpreti, Steed fu presente con spiacevole sorpresa dei deputati stessi. Northcliffe evitò di entrare in discussione su nostre questioni e portò invece in campo l'America accentuando che le condizioni di pace sarebbero state dettate da Wilson notoriamente contrario ai diritti storici e solamente favorevole ai diritti etnici e della liberazione dei popoli oppressi. Riferendosi colloquio da lui avuto in mattinata con ufficiale americano, Northcliffe rimproverò all'Italia di non fare offensiva essendo necessario distruggere Austria-Ungheria. Accennò al suo proposito di iniziare propaganda antiaustriaca in Salonicco. Rilevò simpatia del'l'America per la Francia, poco o nulla per Inghilterra e per Italia. Ad osservazione di deputati irredenti che America non potrà non tener conto dei

grandi sacrifici fatti dal popolo italiano, rispose aver ripetutamente insistito presso V. E. per propaganda in America senza avere raggiunto lo scopo. Deputati chiesero se propaganda in America fosse ancora utile, lord Northcliffe rispose affermativamente designando Marconi come la persona più adatta per indicare modo da seguire.

Mia impressione di quanto mi riferirono i deputati è che Steed per prevenire gli effetti che a Northcliffe l'esposizione serena avrebbe potuto arrecare per l'ignoranza delle nostre cose, abbia tutto predisposto affinché l'intervista non potesse svolgersi utilmente.

(l) -Con t. gab. 1475 del 10 ottobre De Martino comunicò a Borghese: «Autorizzo V. E. rispondere alla nota del Forelgn Office in data 2 corrente coll'accusarne ricevuta, prenderne atto e fare dichiarazione in nome del R. Governo di essere d'accordo ». (2) -Cfr. n. 601.
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L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO (l)

T. Washington, 3 ottobre 1918.

Colloquio di ieri sera, premesso che il R. Governo, per natura deferente verso Foch, si riservava comunicare formalmente a Washington, Londra, Parigi la lettera direttagli da V. E. (2) dopo che il marescial1o vi avesse risposto, dissi a Wilson che il mio governo era lieto ciononostante di dare a lui previa comunicazione confidenziale del documento che gli rimisi in traduzione.

Wilson mostrò di apprezzare molto questo passo e mi dichiarò subito che avrebbe esaminato diligentemente contenuto della lettera.

Cominciando dal canto mio a porne in rilievo a'lcuni passaggi mi riuscì facile concentrare seduta stante sull'argomento attenzione del presidente, il cui crescente interesse si manifestò infatti con una serie di domande che mi permisero di penetrare di nuovo in tutta la complessa nostra situazione e di chiudere con una perorazione alla quale Wilson non rimase indifferente. Per provocare una sua parola di affidamento dissi da ultimo che la esiguità della nostra domanda, in confronto all'immensità del risultato da conseguire, dava luogo a speranze che Foch avrebbe trovato il modo di appagare. Rilevai odierna somma importanza di una nostra offensiva felice contro l'Austria e conclusi: «In qualunque modo, signor presidente, vi prego di contribuire a permettere che esercito italiano raggiunga la condizione che gli consenta quell'attacco al nemico che è nelle aspirazioni più calde dell'esercito, del popolo e del governo d'Italia».

Wilson rimase alquanto riflessivo e poi mi disse: «So ormai quello che farò. Comunicherò ·confidenzialmente col generale Bliss. Egli è il mio uomo>>. Lo ringraziai.

Lo spirito di questo nostro colloquio sarà del resto afferrato meglio da V. E. attraverso un altro telegramma che dirigo a Sonnino per informarlo di altri argomenti trattati e di altre essenziali dichiarazioni del presidente.

(l) Ed. in SONNINO, Carteggio, cit., n. 350, allegato.

(2) Cfr. n. 609.

614

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO (l)

T. GAB. 1951/232. Washington. 3 ottobre 1918, ore ... (per. ore 7,50 del 5).

Ho riferito testè al presidente del Consiglio (2) circa parte mio colloquio di ieri sera con Wilson relativo alla questione della nostra situazione militare. Riferisco a V. E. il rimanente:

Wilson appena seduto mi ha chiesto se avevo notizie del pensiero del R. Governo circa il suo ultimo discorso a Nuova York. In quel discorso Wilson aveva enunciato suo pensiero intorno al quale avrebbe amato conoscere l'avviso e le eventuali osservazioni dei Governi alleati che aveva perciò invitati amichevolmente a pronunciarsi. Afferrai in questa domanda il desiderio avere in principio il consenso dell'Italia tanto più ambito in presenza del sistematico riserbo mantenuto in proposito a Parigi e a Londra. Nel rispondere quindi che non avevo avuto tuttora da V. E. indicazioni al riguardo, ciò che era spiegabile in vista dei poderosi problemi che egli aveva affacciati nel suo discorso programma, aggiunsi che ad ogni modo e pur riservando naturalmente le opinioni del R. Governo sui singoli argomenti, la usuale deferenza colla quale venivano accolte in Italia le manifestazioni del suo pensieso mi permetteva di anticipargli anche in questo caso una accoglienza amichevole e simpatica.

Non lasciai sfuggire l'occasione di porre in rilievo quanto vi fosse, nelle idealità perseguite in armonia col suo sviluppo storico dall'Italia, della comunità da lui cosi autorevolmente propugnata, comunanza che avvicinava fortunatamente i due Governi e rendeva gradito al R. Governo di procedere nelle varie questioni del giorno in piena armonia di intenti col Governo di Washington. Avevo preparato e preso con me col proposito di utilizzarlo durante il colloquio il testo parafrasato dei due telegrammi gab. 1402 e 1403 (3). Dissi a Wilson che una riprova della attitudine costante deferente e amichevole del Governo italiano verso di lui stava appunto in quei due documenti che per essermi pervenuti proprio allora mi trovavo ad avere indosso e dei quali gli avrei dato volentieri lettura se lo avesse interessato di conoscerli ed alla sua richiesta premurosa lessi traducendo la risposta di V. E. alla comunicazione di sir Rennell Rodd e le istruzioni impartite a Londra e a Parigi. Wilson che li ascoltava col più attento interesse, disse da ultimo: «Sono documenti rimarchevoli, vi ringrazio delle confidenze che mi avete fatto e vorrei diceste al barone Sonnino quanto li apprezzo». Egli mi chiese poi, dacché e·ravamo sul terreno bulgaro, di manifestargli il suo punto di vista sebbene gli Stati Uniti non fossero oggi direttamente interessati nella questione. E disse di credere che gli alleati avrebbero dovuto limitare ogni definizione colla Bulgaria alla questione militare prescindendo da ogni altro negoziato di pace. «Il problema balcanico, aggiunse, complesso e gravido di questioni delicate e difficili non

può essere risolto che nel suo insieme alla conferenza generale della pace; il problema bulgaro ne è parte soltanto. La definizione che se ne facesse oggi riuscendo parzialmente disturberebbe quella sistemazione generale. che ravviso necessario portare alla conferenza ove tutte le questioni interessanti i popoli balcanici dovrebbero essere riunite e discusse in una posta (pool) per derivarne la soluzione che garantisca contro una guerra futura. Ch!ederò la denunzia e la revisione dei trattati di Brest-Litowsk e Bucarest. Potrei dover chiedere urgentemente la denunzia dell'eventuale trattato di pace che si definisce oggi colla Bulgaria». E concluse: «Questo mio modo di vedere sembra non differisce molto del resto dal pensiero moderato ed equilibrato del barone Sonnino». Chiesi a Wilson se avesse già autorizzato il Dipartimento di Stato a comunicare il suo punto di vista ai Governi interessati ed egli mi rispose che poche ore prima aveva incaricato Lansing di esprimersi in tal senso coll'ambasciatore di Francia che aveva fatto indagini. Ma che lo avrebbe pregato di far pervenire uguale comunicazione anche a Roma e a Londra affinché « ne rimanesse inteso pure coll'Inghilterra sebbene non avesse avanzato nessuna domanda in proposito». E qui Wilson con una certa reticenza che mirava a misurare le parole mi disse: «Vedete, l'Inghilterra ha un poco la tendenza a correre nelle decisioni. Non voglio dire che si rifiuti di discutere quando le questioni vengono poste sul terreno, ma il più spesso ama risolverle da sé e mettere gli altri dinanzi al fatto compiuto». (In queste confidenze l'E. V. vedrà la conferma di quanto sono venuto prospettando da tempo e la conferma pure del principale movente del recente discorso di Wilson). Dopo di che il Presidente quasi ad accentuare l'antitesi del suo ... (l) ha ripreso a commentare i concetti contenuti nei telegrammi di V. E. che gli avevo letti per dire che se ne compiaceva assai e per aggiungermi: «L'Italia si comporta nelle presenti contingenze in un modo rimarchevole che apprezzo assai. Vorrei ringraziare il presidente del Consiglio e il barone Sonnino. Fatelo. Ma quel che è meglio spero di poter dimostrare loro il mio pregio e il mio riconoscimento al momento opportuno>>. Dissi al presidente che queste parole sarebbero riuscite quanto mai grate e sarebbero state adeguatamente apprezzate dal Capo del Governo e dall'E. V. Soltanto per completare il quadro, aggiungo che Wilson ebbe anche parole benevole per gli intendimenti dell'azione che mi vede svolgere qui. Parlando stamane con Lansing ho avuto conferma che è stato telegrafato anche a Page il pensiero americano circa la questione bulgara. Lansing parafrasava con me le parole di Wilson insistendo sulla necessità di risolvere assieme la questione balcanica «che è in sostanza la sola difficile» in modo da prevenire la possibilità di ulteriori conflitti. E poiché menzionando le varie nazionalità che sono in giuoco egli nominava anche gli jugoslavi gli ho detto: «evidentemente sono gravi problemi da risolvere nei quali però non dimenticatelo l'Italia è direttamente e principalmente cointeressata. Per sistemare d'altra parte nazionalità balcaniche, secondo giustizia, occorre la pregiudiziale del dismembramento dell'Austria e ciò pure concerne come nessun'altra l'Italia». E mi ha risposto annuendo e !asciandomi intendere che il dismembramento austriaco è cosa ormai da scontare.

(l) Ed. In SONNINO, Carteggio, clt., n. 350.

(2) -Cfr. n. 613. (3) -Cfr. nn. 584 e 593.

(l) Gruppo indecifrato.

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IL REGGENTE L'AMBASCIATA IN RUSSIA, TOMASI DELLA TORRETTA. AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. R. 1968/217. Arcangelo, 3 ottobre 1918, ore ... (per. ore 9,55 del 5).

Sbarco ad Arcangelo e prima avanzata delle truppe alleate verso Vologda e in direzione di Kotlas operazioni militari si sono quasi completamente arrestate. Si afferma generalmente anche dai competenti che operazioni fin dal primo momento furono condotte con troppa timidità e poca competenza e che comando non seppe in ogni caso profittare della prima fase della lotta quando non esisteva neppure una rudimentale organizzazione di resistenza da parte dei mass'imalisti. Non avendo R. ambasciata informazioni militari in via diretta non posso affermare se situazione presente è dovuta a reali difficoltà o a deficienza del comando come cercherò di approfondire. Mi litimo a constatarla e ad esporre alla E. V. le conseguenze d'ordine politico. Verificatosi intervento delle truppe alleate nel nord della Russia, partiti antitedeschi favorevoli all'Intesa ripresero animo intensificando lotta contro i massimalisti. Avvenuto poi l'intervento interalleato in Siberia in sostegno dei czeco-slovacchi già padroni degli Urali e che avanzavano verso le regioni del Volga, stessi partiti credettero giunto il momento per lotta,re a fondo e scoprirono il loro giuoco. Il Governo dei Soviet sorpreso e impreparato a questa lotta rimase sbigottito e perplesso. Rapida avanzata da tutti ritenuta facile e certa da Arcangelo a Kotlas e Viatka avrebbe dovuto assicurare il congiungimento con i czeco-slovacchi padroni della ferrovia transiberiana creando un grande fronte dietro il quale dovevano formarsi importanti nuclei d'esercito russo in via di ricostituzione antitedesca e antimassimalista. Partito del centro (in compagnia di tutti i partiti meno massimalisti ed i socialisti rivoluzionari di sinistra) aveva poi deciso di profittare della situazione per fa,r scoppiare a Mosca il grande compiotto preparato da tempo e liquidare con il Governo dei Soviet l'influenza tedesca. In quel momento l'Intesa aveva riguadagnata tutta la sua influenza in Russia ed appariva come liberatrice del paese dal terribile Governo dei tedeschi e dei massimalisti. L'arresto delle operazioni militari ha prodotto perciò questo risultato: che i massimalisti ebbero tempo di imporsi e cominciarono con l'aiuto dei tedeschi a riorganizzare la resistenza. I partiti dell'Intesa avendo scoperto il loro giuoco sono rimasti esposti a terribili vendette del Governo. Questo ha avuto perc10 tempo e modo di avere in mano tutte le fila del complotto del centro e l'ha sventato con il terrore ed ora conseguentemente prevale un senso di sfiducia generale verso l'Intesa e di grande scoraggiamento. Nello stesso tempi czecoslovacchi non sostenuti abbastanza da oriente sono venuti a trovarsi in condizioni difficilissime e non delineandosi neppure congiungimento a Viatka colle forze alleate del nord restano abbandonati e perciò le forze russe che ad essi si erano unite appartenenti alla migliore società russa quindi o per sfiducia verso gli alleati o per paura di maggiori vendette da parte del Governo dei Soviet tendono a ritornare nello stato di passività, rendendo possibile il consolidamento dell'influenza tedesca e del massimalismo. Ho potuto raccogliere

tutte queste informazioni e controllarle da differenti persone che provenienti da vari governatorati della Russia sono giunte qui riuscendo a trave,rsare il fronte. Perdurando quindi questa inazione interalleati in Russia viene a perdersi una parte importantissima dello scopo che dovevasi raggiungere. In una conversazione col generale Poole nella quale gli chiedevo notizie sull'andamento delle operazioni militari nsistendo sulla necessità, qualora possibile, di uno sforzo per giungere a Viatka prima del'inverno, egli mi rispose essere ciò impossibile. Non essendo stato creato lo Stato Maggiore interalleato ed essendo tutte le operazioni affidate allo Stato Maggiore inglese, non è possibile controllare l'affermazione del generale Poole che molti qui non condividono. Da un'altra conversazione col capo di Stato Maggiore del generale Poole sullo stesso argomento, ,egli mi disse che le operazioni militari interalleate in Russia non avevano ormai più alcuna importanza visto l'andamento così favorevole di quella sul fronte occidentale ove la guerra sarà decisa. Non so se capo di Stato Maggiore esprimesse un'idea personale o si inspirasse a direttive superiori, come ho ragione di supporre, ma ad ogni modo credo dovere mio di rilevare che allo Stato Maggiore inglese sfugge il lato politico dell'intervento interalleato in Russia. Tale intervento deve mirare sopratutto alla ricostituzione di un grande Stato russo e libero questo dall'asservimento tedesco. Questa ricostituzione è di capitale importanza per la politica generale dopo la guerra. Intervento interalleato in Russia giova ai fini generali delle operazioni militari servendo qui ad attirare forze tedesche con vantaggio degli altri fronti, ma, a mio avviso, esso ha maggior importanza se diretto contemporaneamente al ristabilimento dell'equilibrio europeo diiDcilmente realizzabile senza l'esistenza di uno Stato russo veramente indipendente, orientato verso i paesi dell'Intesa che ne hanno reso possibile la formazione. Con questa premessa ... (l) in vista del successo interalleato e della possibilità di una prossima pace, dovrebbero secondo me spingersi le operazioni del nord della Russia più a fondo invece di minarle, come sembra essere idea predominante del comando in capo inglese.

616

IL MINISTRO PRESSO IL RE DEL MONTENEGRO A PARIGI, MONTAGLIARI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. POSTA 1984/2. Parigi, 3 ottobre 1918 (per. il 10).

Ho avuto le seguenti informazioni al riguardo del signor Pasic il quale sembra prolungherà ancora per qualche tempo il suo soggiorno a Parigi:

Egli ha avuto varie conversazioni al Quai d'Orsay dove fu in principio ricevuto un poco freddamente ma ove la sua posizione è tornata ad essere la stessa di prima. Lavora attivamente per evitare che il patto di Corfù sia sconfessato dalle Potenze e in ciò avrebbe il pieno appoggio del Quai d'Orsay.

33 -Documenti diplomatici -Serie V -Vol. XI

Appena giunto qui cercò di accordarsi C'Ili deputati serbi d'opposizione qui residenti ma sembra che non vi sia riuscito. Egli teme, e con ragione, che i serbi una volta liberati e di ritorno nel loro paese, si pronuncino contro di lui, cosa che non andrebbe affatto a genio al Governo francese che ha prestato circa otto miliardi al Governo da lui presieduto e che temerebbe di perderli. E per questo egli ha chiesto e ottenuto che i centri più importanti della Serbia che vengono via via riconquistati siano occupati da truppe francesi. Che gli ordini in tal senso siano stati dati al comando dell'esercito di Salonicco risulta dall'azione della cavalleria francese che ha da sola occupato Uskub, Veles ecc.

(l) Gruppi indecifrati.

617

IL CONSIGLIERE DELLA LEGAZIONE A BERNA, PIGNATTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. POSTA R. 1!)90/73. Berna, 3 ottobre 1918 (per. 1'11).

Ho l'onore di trasmettere all'E. V. l'unito rapporto del cav. Guisi circa un suo colloquio col dr. Tilkofl' appartenente al partito Malinofl'. Il rapporto del Guisi del 6 settembre scorso n. 269/266 è stato da me trasmesso all'E. V. con mio telegramma-posta n. 57 del 7 dello stesso mese (1).

ALLEGATO

GUISI A PAULUCCI

R. r. 302/258. Losanna, 2 ottobre 1918.

Credo opportuno di trasmettere all'E. V. una preghiera rivoltami oggi dal dr. Stoyan Tilkoff, senatore bulgaro, di cui ho parlato nel mio rapporto 6 settembre u.s. n. 269/226 Pos. A.

Premetto che il dr. Tilkoff, da me ben noto, è stato sempre di sentimenti intesofili e più specialmente italofili. Appartiene al partito Malinoff e avrebbe lavorato di accordo coll'ex ministro presidente Guescioff al riavvicinamento bulgaro all'Intesa. È al corrente di tutte le fasi che precedettero gli attuali avvenimenti in Bulgaria, come pure delle trattative dirette fra Malinoff e il presidente Wilson, trattative iniziate due mesi or sono. Mi assicura che dopo l'inizio delle trattative con l'America e l'accordo anche con l'Inghilterra, tutta la cavalleria bulgara e gran parte dell'esercito fu ritirato dal fronte macedone alla frontiera turco-bulgara per prevenire ogni eventuale sorpresa. Non sa spiegarsi l'attacco degli alleati in Macedonia ma, comunque, è contento che finalmente la Bulgaria si si.a staccata dalla odiosa Germania di cui la padronanza si faceva sentire sempre di più in Bulgaria.

È dolentissimo che l'iniziativa della pace separata della Bulgaria con l'Intesa non sia stata presa dall'Italia di cui la tradizionale e sincera amicizia è tanto apprezzata dal popolo bulgaro. Nell'interesse comune il dr. Tilkoff mi prega di comunicare all'E. v. e al superiore Ministero certe sue personali riflessioni in merito alla nuova situazione creatasi nei Balcani in seguito agli ultimi avvenimenti.

Anzitutto egli si mostra molto meravigliato che la presidenza della conferenza di Salonicco che precedette la firma dell'armistizio fra la Bulgaria e l'Intesa, sia stata affidata a Venizelos, facendo così apparire che la Bulgaria si è arresa alla Grecia e non all'Intesa come era d'accordo di fare. Ma il punto più importante sul quale lo stesso

personaggio attira l'attenzione, è l'occupazione delle città e ferrovie bulgare da parte dei czeco-serbi, previsto dal trattato di armistizio. Secondo Tilkoff sarebbe utilissimo che le grandi Potenze prendessero delle misure urgenti per non urtare i sentimenti nazionali del popolo bulgaro. Tutta la Bulgaria accetterà colla massima gioia e fiducia l'occupazione da parte delle grandi Potenze, ma difficilmente tollererà la suprema umiliazione di vedere soldati serbi e greci spadroneggiare in Bulgaria.

Per evitare ogni rafforzamento dei tedeschi in Bulgaria e perché Malinoff non sia trattato da traditore dalla popolazione bulgara che ignora gli accordi già presi col Governo americano che garantiscono la Bulgaria dalla spoliazione e cupidigia serbo-greca, sarebbe molto opportuno secondo il Tilkoff, che la nobile Italia agisca presso i propri alleati perché serbi e greci non occupino le città e ferrovie bulgare. La riconoscenza già grande della Bulgaria verso l'Italia non avrebbe più limiti per questa nuova prova di amicizia. Si eviterebbe del resto così ogni eventuale reazione che certamente i tedeschi cercheranno di fomentare e si sventerebbero definitivamente le ultime probabilità degli intrighi tedeschi nella penisola balcanica. Avendomi il dr. Tilkoff espresso il desiderio di avere possibilmente una risposta alla sua preghiera, prego l'E. V. se crede opportuno di mettermi in grado di soddisfarlo.

(l) Cfr. n. 495.

618

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, ALL'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN (l)

T. GAB. 1451. Roma, 4 ottobre 1918, ore 20.

Telegramma di V.E. gab. n. 519 (2!.

Mi è difficile darle direttive circa congresso delle nazionalità non conoscendone programma. Ad ogni modo ritengo non ci convenga prendere specifiche iniziative né atteggiamenti troppo defmiti che possano implicare impostazione, per noi oggi non senza pericoli, di problemi territoriali o nuovo sgualcimento della convenzione di Londra. V. E. potrà sentire in proposito il presidente del Consiglio fornendogli ragguagli e previsioni circa il prossimo congresso. Gradirò essere tenuto minutamente informato.

619

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1964/528. Parigi, 4 ottobre 1918, ore 21,31 (per. ore 9,45 del 5).

Ho colto l'occasione d'una conversazione che ho avuta con Frazier che è un sincero amico nostro per segnalargli voce giuntami che Trumbic si vanterebbe di poter contare sull'appoggio di Sharp (telegramma di V. E. gab. n. 1428) (3). Frazier lo escluse recisamente dicendo che il suo capo era troppo prudente per compromettersi in quel senso. E tale è anche il mio avviso conoscendo io il carattere timido e poco intraprendente del mio collega. Ho avuto poi occasione

di parlare di Trumbic con questo ministro di Serbia. Ho compreso che i rapporti personali fra i due siano assai più cordiali di quanto credevo. Vesnic mi parlò di Trumbic come di persona molto equilibrata seria e ben intenzionata. Gli ho osservato fra l'altro che quello che nuoceva ai nostri rapporti con gli jugoslavi erano le esagerazioni dei loro estremisti e che sarà bene se persone autorevoli e serie impediranno questi ultimi di parlare a sproposito. Con le sue ultime dichiarazioni il Governo italiano aveva dato soddisfazione a tutte le ragionevoli aspirazioni di quelle nazionalità né ci si poteva chiedere di più. Vesnic che si teneva come io stesso del resto sulle riserve mi accennò a due fatti che secondo lui avevano mortificato Trumbic; uno era non essere stato ricevuto da V. E.; l'altro il noto incidente con Boselli che non sarebbe stato ancora liquidato. Circa il primo osservai che Trumbic aveva avuto l'onore di essere ricevuto da Sua Maestà e aveva veduto parecchi ministri italiani, circa il secondo che era avvenuto mentre io non ero qui e lo conoscevo quindi molto imperfettamente. Non ho poi creduto conveniente politicamente prolungare l'occasionale conversazione che si svolse del resto in modo del tutto conforme ai buonissimi rapporti personali che ho con Vesnic.

(l) Ed. in SONNINO, Carteggio, cit., n. 351.

(2) -Cfr. n. 604. (3) -Cfr. n. 598, nota l.
620

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1949/233. Washington, 5 ottobre 1918, ore 1,50 (per. ore 6,40 del 6).

Questo ministro di Bulgaria ha chiesto a nome del suo Governo i buoni uffici di Wllson per una pace coll'Intesa. La nota da lui presentata dice: «Le concezioni e metodi di azione del passato dovranno essere abbandonati e dovranno trionfare invece i nuovi ideali di pace e giustizia fra i popoli quali furono indicati dal presidente degli Stati Uniti, la Bulgaria che sente che gli scopi per i quali combatte sono simili a quelli per i quali gli Stati Uniti d'America sono entrati in guerra, è lieta e pronta a seguire il cammino indicato per assicurare il trionfo della giustizia. Con questi intendimenti il Governo bulgaro si rivolge al presidente amichevolmente per pregarlo di interporre i suoi buoni uffici per far porre termine al versamento di sangue sulla fronte macedone ed ottenere un armistizio seguito da preliminari di pace, lasciando alla conferenza generale l'aggiustamento definitivo della questione balcanica».

621

IL SEGRETARIO GENERALE AGLI ESTERI, DE MARTINO, AGLI AMBASCIATORI A PARIGI, BONIN, A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, E ALL'INCARICATO D'AFFARI A LONDRA, BORGHESE

T. GAB. 1455. Roma, 5 ottobre 1918, ore 21.

Questo ambasciatore degli Stati Uniti mi ha comunicato un telegramma del suo Governo così concepito:

«In relazione al recente armistizio concluso fra il comandante delle forze alleate operanti in Macedonia ed i commissari del Governo bulgaro, il Governo degli Stati Uniti nell'esprimere la propria soddisfazione per il ritiro materiale della Bulgaria dalla sua alleanza con gli Imperi Centrali e per la conseguente cessazione delle ostilità, sente di dover chiaramente stabilire che non si può fare a meno di considerare ogni questione concernente gli Stati balcanici come parte essenziale dell'assetto generale della pace tanto più che non v'è regione d'Europa quanto i Balcani che con maggior probabilità costituisca un terreno favorevole per la guerra. Il Governo degli Stati Uniti è fermamente convinto che la pace con la Bulgaria non può essere trattata separatamente dal generale assestamento simultaneo dei Balcani senza imbarazzare la visione di argomenti quali la riapertura dei trattati di Brest Litowsk e di Bucarest e rendendo assai di!Iìcili molti argomenti di cons:derazione finale. Il Governo degli Stati Uniti desidera di fare constatare l'opinione che sarebbe molto azzardato di trattare separatamente una parte qualsiasi di tutto il problema che dovrà essere incluso nel trattato finale di pace».

622

L'INCARICATO D'AFFARI A LONDRA, BORGHESE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1961/364. Londra, 5 ottobre 1918, ore 22 (per. ore 6,15 del 6).

Seguito al mio telegramma gab. n. 362 (l).

L'on. Pitacco e compagni mi riferiscono quanto segue: «Ieri avemmo lunga cordiale accoglienza da lord Milner col quale si discussero particolarità del trattato di Londra specialmente nei riguardi della Dalmazia. Il ministro riconobbe diritti storici della civiltà, della cultura dell'Italia sull'altra sponda che si impongono alla questione numerica e ammise anche l'imprescindibile diritto della nostra difesa militare. Accennò al diritto degH slavi di avere uno sbocco nell'Adriatico ed a proposito di Fiume disse lo stesso diritto avere pure l'Ungheria. Abbiamo esposto le condizioni etniche dell'Istria, di Trieste, della Dalmazia, il sistema austriaco snazionalizzazione italiana ecc., e origine e particolari sul movimento jugoslavo e siamo molto soddisfatti dell'accoglienza avuta».

Il deputato vide anche lord Burnham (del Daily Telegraph) che offrì di valersi liberamente del suo giornale. Essi partono oggi per Parigi dove sperano di avere udienza da Clemenceau (mio telegramma gab. 352) (2) e proseguono quindi per Roma. Mi ha detto stamane che dopo ponderate considerazioni ritenevano miglior ,partito non far pubblicare nulla circa loro soggiorno ed attendere per farlo eventualmente di averne intrattenuto prima V. E.

(l) -Cfr. n. 612. (2) -Non pubblicato.
623

L'INCARICATO D'AFFARI A LONDRA, BORGHESE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1947/366. Londra, 5 ottobre 1918, ore 22,12 (per. ore 9,20 del 6).

Seguito mio telegramma Gabinetto n. 363 (1).

Anche al War Office nulla sanno circa avvenuto o progettato sbarco Smirne. In uffici Stato Maggiore dimostrasi sorpresa per tale eventualità alla quale sono contrari per ragioni militari e per poca utilità che ne risulterebbe. Da alcuni accenni fatti sembra non possa escludersi che voci in proposito s:ano state fatte circolare da greci che vorrebbero loro pio desiderio venisse effettuato. Anche al Foreign Office mi venne da alto funzionario confermato ignoranza assoluta e mi fu fatto osservare che simile operazione necessiterebbe impiego numerose navi guerra e forte contingente truppe che al momento non potrebbero né le une né le altre essere disponibili.

624

IL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO, AL CAPO DI STATO MAGGIORE DELL'ESERCITO, DIAZ (2)

T. uu. 5282 S.I. Parigi, 5 ottobre 1918.

Precedenza assoluta su tutte le precedenze assolute.

Riservatissimo personale per S. E. Diaz. Decifri S. E. Diaz. Germania Austria e Turchia domandano armistizio attraverso il presidente Wilson. La tendenza è di rifiutarlo se non si danno garanzie. La notizia è segretissima per ora.

625

CONFERENZA INTERALLEATA

VERBALE SEGRETO I.C.77. Parigi, 6 ottobre 1918, ore 15.

Presenti: per la Gran Bretagna Lloyd George e Hankey; per la Francia Clemenceau, Pichon e Berthelot; per l'Italia Orlando, Sonnino e Aldrovandi (3).

THE GERMAN PEACE OVERTURE

Mr. Lloyd George said that Prince Max of Baden's recent speech indicated that the German peace overtures really meant nothing at all. For example, he proposed autonomy for Alsace-Lorraine.

M. -Clemenceau said it would be a mistake for the Allies to give a blunt refusal to the Note. They ought to set forth their conditions.

Baron Sonnino agreed. We must not give the appearance of thinking only of winning battles.

M. Clemenceau expressed the hope that President Wilson would not be unduly prompt in giving his reply. In the meanwhile, he thought we should formulate our conditions.

Mr. Lloyd George said that one of the condit!ons of an armistice was that the Germans should go back to the Rhine. Alsace-Lorraine might remain as a neutral reg1on between the armies. Similar arrangements should be made on the Italian front. He suggested that as important technical considerations were involved in the retirements of great modern armies, the best plan would be for the representatives of the Governments to decide on the general principles on which the conditions of an armistice should be based, and then ask their military authorities to consider them from a practical point of view.

Baron Sonnino said that if we ins:sted on the Germans retiring as far as the Rhine, we should also have to insist on the Austrian Army retiring at least beyond !stria.

Mr. Lloyd George thought that the enemy would not be wllling to do that; still, if the Italian Government wished, they could insert it as a condition of an armistice.

The Conference agreed that the following draft conditions of an armistice should be examined, in the fìrst place, by the naval and military experts of the Allies:

M. -Clemenceau undertook to convene the Naval and Military Conference at the appropriate moment.

TURKISH OVERTURES

Mr. Lloyd George said he had today received news from the British Admiralty that a Turkish envoy had arrived at Mytilene. Up to the present we had received no particulars, though we had telegraphed for them. The envoy was understood to be on his way to Athens, and we had advised the British Minister at Athens that he should not enter into any discussions unless he was satisfied as to the credentials of the envoy from the Turkish Government. Only yesterday we had received an appeal from some Revolutionary body in Turkey, which had the Sultan behind 1it. The Sultan had insisted on two points, first, that he should remain on the Throne, and, second, that Turkey should remain an independent pation. He had pointed out that he had inherited the War and not made it.· Our Minister had replied that he felt fairly certain that there would be no objection to either of those conditions. He had also impressed on the Turkish agent that whatever offers for terms might have been made to Turkey ~n the past, the military situation had now completely changed, so that those terms would no longer be applicable. It was generally agreed that the British Minister at Berne had taken a very proper attitude.

Baron Sonnino said that he had observed in the newspapers that the Sultan was supposed to have telegraphed to Washington.

M. Pichon said that his information was that Germany, Austria, and Turkey, had applied jointly to Washington.

(Mr. Lloyd George at this point sent for a draft of the conditions of an armistice with Turkey which had been approved by the British War Cabinet, and for which h e wished to receive the approvai of the Conference).

Mr. Lloyd George said that, pending the receipt of the documents for which he had sent, there was another question he would like to mention, namely, that of peace with Turkey. It was very probable that the Turks ,would ask for peace, and would not be satisfied with a mere armistice. He did not wish to raise the question yet for formai discussion, but we could not disregard it as the Turks would wish to know how much of their territory they were to re·tain.

M. Clemenceau asked if it would be easy to settle the terms of peace with Turkey?

Mr. Lloyd George thought it might be easier for the British, French, and Italian Governments to settle it by themselves than at a Peace Conference. Of course, if it was impossible to reach agreement the matter should be put off.

Baron Sonnino said that specially diflìcult questions arose about the portion of Turkey which, under the Treaty of 1916, had been in the Russian zone, e.g., Armenia, Georgia, and the Caucasus.

M. Pichon insisted on the importance of getting the Turks out of the Caucasus.

Mr. Lloyd George said we were most concerned that the Germans and Turks did not get the Caucasus.

M. Pichon said that he had the text of the German-Turkìsh Treaty in regard to the Caucasus. He said that it would not be right to discuss terms of peace with Turkey in the absence of President Wilson, although we might quite properly discuss the terms of an armistice.

Mr. Lloyd George said that if President Wilson was not represented it was his own fault. He always refused to be properly represented at these Conferences.

M. Clemenceau suggested that the important thing to decide now as regards Turkey was how much territory was to remain Turkish.

Mr. Lloyd George suggested that a provisional arrangement might be made on these lines which would eliminate Turkey from the controversy and leave the flnal settlement to be arranged between the Allies.

The Conference then proceeded to dlscuss the British draft conditions of an armistice with Turkey. The Conference agreed all through the draft to insert the word «Allied » instead of «British ». The Article dealing with the surrender of all Turkish Ofllcers in Tripolitania was also made applicabile to Cyrenaica. It was agreed also that Armenian prisoners and interned persons, as well as Allied prisoners of war, should be handed over to the Allies. At the suggestion of Baron Sonnino it was agreed that the important submarine bases in Tripolitania and Cyrenaica, including particularly Misurata, should be surrendered to the nearest Allied garrison.

(At this point Admiral De Bon, Admiral Hope, Admiral Grassi, Generai Alby, and Generai Wilson were summoned by telephone in arder to give a further examination of the draft).

* * *

The Conference re-assembled in M. Clemenceau's Room at the Ministry of War at 6.15 p.m. and had before them a fresh draft of the conditions of an armistice with Turkey which had been prepared by the Naval and Military Ofllcers referred to above.

Mr. Lloyd George was not present, but was represented by Generai Sir Henry Wilson, Admiral Hope, and Sir Maurice Hankey. General di Robilant, Admiral Grassi, and General Alby were were also present.

The two following additions were proposed by M. Pichon and accepted:

On the suggestion of Baron Sonnino it was agreed to insert in the conditions the occupation by Allied troops of the important strategica! points, but it was agreed not to enumerate these in detail in the conditions.

On the conclusion of the Conference the Naval and Military experts withdrew to another room to form a drafting Committee and the conditions as flnally approved are as follows:

-

05) The surrender of ali Turkish otlìcers in Tripolitania and Cyrenaica to the nearest Italian garrison.

09) Appointment of Allied Officers to contrai Anny supplies.

(l) -Con t. gab. 1936/363 del 4 ottobre, ore 22, Borghese aveva comunicato a Sonnino: «Persone interrogate Foreign Office e Ammiragliato riferiscono nulla sapere per ora di sbarchi già avvenuti né di operazioni imminenti Smirne. Continuo indagine». (2) -Da ACS. Presidenza del Consiglio. (3) -Interprete Mantoux. (l) -Total exacuation by the enemy of France, Belgium, Luxemburg, and Italy; (2) -The Germans to retire behind the Rhine into Germany; (3) -Alsace-I :>rraine to be evacuated by German troops without occupation by the Alli es; (4) -The same conditions to apply to the Trentine and !stria; (5) -Serbia and Montenegro to be evacuated by the enemy; (6) -Evacuation of the Caucasus; (7) -Immediate steps to be taken (mise en train) for the evacuation of all territory belonging to Russia and Roumania before the War; (8) -Immediate cessation of submarine warfare. (!t was also agreed that the Allied blockade should not be raised). (l) -Immediate demobilisation of the Turkish Army except for such troops as are required for the surveillance of the frontiers, and for the maintenance of internal arder (effectives to be determined later by the Allies); (2) -The obligation on the part of Turkey to cease all relations with the Centrai Powers. (l) -Immediate demobilisation ot the Turkish Army except for such troops as are required for the survemance of the frontiers and for the maintenance of internai arder (effectives to be determined later by the Allies). (2) -Opening of Dardanelies and Bosphorus and access to the Black Sea. Aliied occupation of Dardanelies and Bosphorus forts. (3) -Free use by Allied ships of ali ports and anchorages now in Turkish QCcupation and denial of their use by enemy. (4) -Surrender of all war vessels in Turkish waters, or in waters occupied by the Turks. These ships to be interned at such port or ports as may be directed. (5) -Wireless telegraph and cable stations to be administered by the Alli es. (6) -Positions of all minefields, torpedo tubes and other obstructions in Turkish waters to be indicated and assistance given to sweep or remove them as may be required. (7) -All available information as to mines in the Black Sea to be communicated. (8) -Use of Constantinople as a Naval Base for the Allies and use of all ship repair facilities at all Turkish ports and Arsenals. (9) -Facilities to be given for the purchase of coal, oil fuel and naval material from Turkish sources. (10) -Occupation by allied troops of important strategica! points. (11) -Allied Control Officers to be placed on all railways, including such portions of the Trans-Caucasian railways now under Turkish control, which must be placed at the free and complete disposal of the Allied Authoritles. This clause to include allied occupation of Baku and Batoum. (13) -Immediate withdrawal of Turkish troops from North-West Persia and Trans-Caucasia to behind the pre-war frontier. (14) -The surrender of ali garrisons in the Hejaz, Assir, Yemen, Syria, Cilicia, and Mesopotamia to the nearest Allied Commander of Arab Representative. (16) -The surrender of all ports occupied in Tripolitania and Cyrenaica including Misurata to the nearest Allied garrison. (17) -Surrender of ali Germans and Austrians, naval, military and civilian, to the nearest British or Allied Commander. (18) -Compliance with such orders as may be conveyed for the disposal and disposition of the Turkish Army and its equipment, arms and ammunition including transport. (20) -All Allied prisoners of war and Armenian interned persons and vrisoners to be collected in Constantinople and banded over unconditionally to tbe Allies. (21) -Obligation on tbe part of Turkey to cease all relations with tbe Centrai Powers.
626

CONFERENZA INTERALLEATA

VERBALE SEGRETO I.C.79. Parigi, 7 ottobre 1918, ore 15.

Presenti: per la Gran Bretagna Lloyd George, Bonar Law, Cecil e Hankey; per la Francia Clemenceau, Pichon e Berthelot; per l'Italia Orlando, Sonnino e Aldrovandi (1).

THE MILITARY OPERATIONS IN THE BALKANS

M. Clemenceau asked that the Confe-rence sbould first consider the question of Salonica. Mr. Lloyd George had called on bim that afternoon and given bim to understand tbat be bad ordered Generai Milne's Army to be witbdrawn from Generai Francbet d'Esperey's command.

Mr. Lloyd George produced a plan of operations tbat bad been submitted by Generai Francbet d'Esperey, and wbicb be bad only seen tbat morning. Until quite recently Britisb troops, witb Greek divisions, bad occupied tbe East flank of tbe Allied Army in tbe Balkans, wbile Italian troops bad occupied tbe West flank. From tbe new plan it was clear tbat Generai d'Esperey bad now divided tbe Britisb Army. In doing tbis -as we bad ascertained from Generai Milne bimself -Generai Francbet d'Esperey bad never consulted Generai Milne. From tbe document be bad received tbat morning it was clear tbat a separate Army bad been formed on tbe Eastern flank, composed of 3 Greek divisions, l French division, and l Britisb division, all under tbe command of a Frencb Generai, to marcb on Constantinople. Tbe remainder of tbe Britisb were being send up somewbere into Bulgaria. Tbere was a second column marcbing on Constantinople, whicb consisted of a Frencb division. He observed also tbat Frencb contingents of 2 divisions spiece were to marcb into Albania, one on tbe Nortb and one on tbe Soutb. Tbis, bowever, was not an affair in wbicb tbe Britisb were particularly concerned. He regarded tbese dispositions as most unfair to tbe Britisb Army. Tbe Britisb bad undertaken by far tbe greater part of tbe figbting against Turkey in this War, and we bad sustained great losses. In tbe Gallipoli Expedition alone we bad lost about

120.000 men, wbere tbe Frencb bad also sustained considerable losses. We bad also maintained great armies in Palestine and Mesopotamia. Yet wben tbe final score was to be settled witb tbe Turks, tbe Britisb Army was bardly considered. Altbougb tbe Britisb Army bad been left in tbe malarious district of the Struma for years, wben it was a question of marcbing on Constantinople it had been taken away and sent to the North, while an Army, including only l British division, was to carry out this very important operation. He and his colleagues did not consider that Generai Franchet d'Esperey in acting like this had behaved as an Allied Commander-in-Chief. His pian was mainly politica! and not military. He had appointed a French Generai to command against Constantinople, a French Generai to command in Bulgaria, and a French Generai to command in Albania. When a Commander-in-Chief was chosen from an allied nation, he ought to be specially careful of the politica! susceptibilities of his Allies. Marshal Foch's tact in this respect was beyond criticism, and in all his dealings with Marshal Haig and Generai Pershing he had behaved with the greatest correctness. Generai Franchet d'Esperey, on the contrary, had deliberately taken British troops from the flanks where they were previously, and put them in the centre. This being the case the British Governement could not possibly allow Generai Milne to remain under Generai Franchet d'Esperey's orders. He had felt it advisable to communicate this decision, first to M. Clemenceau, who had told him that Generai Franchet d'Esperey's communication was only a project. This, however, was not the case. The British Government had learned from Generai Milne that his troops were actually on the march towards Bulgaria. Of course, if he had been on the Western flank of the Allied Army, he would have hed to take his chance, but this was not the case. He asked what the French Government would say if the situation were reversed and a British Commander-in-Chief had removed a F'rench Army from the position it had held for so many years at the supreme moment and sent it elsewhere.

M. Clemenceau said that when Bulgaria gave in he had at once called for plans of operations from Generals Guillaumat and Franchet d'Esperey to meet the new situation, his intention being to place before the Conference as soon as they were received. The moment they had been ·received they had been sent both to Mr. Lloyd George and to Signor Orlando. He himself had not given a word of instruction or advice to Generai Franchet d'Esperey. He had merely called for the pian. If the Conference did not like it, it could be stopped. He paid a tribute to Generai Franchet d'Esperey, whose victory he had hoped would satisfy everyone.

Mr. Lloyd George interrupted at this point to say that, in point of fact, there seemed to have been a misunderstanding. The British Government had not yet actually sent orders to Generai Milne, but if this pian was carried out they must send them at once.

M. Clemenceau said that this made all the difference. He was quite prepared to discuss the pian on its merits, and if the Conference desired, would immediately send an order for a regrouping of divisions. Not an atom of the pian would be executed unless approved by the Conference.

Mr. Lloyd George pointed out that Generai Franchet d'Esperey had actually issued orders in execution of his pian, which resulted in dividing the British Army.

M. Clemenceau said that if execution of the pian had commenced he was quite prepared to stop it and to reverse the pian.

Mr. Lloyd George tben made tbe proposal tbat Generai Milne sbould remain in command of tbe forces operating against Turkey under tbe orders of Generai Francbet d'Esperey, and witbdrew tbe proposal be bad previously made tbat Generai Allenby sbould be given an independent command aver tbis force.

M. Clemenceau said be was ready to accede to tbat and to stop Generai Francbet d'Esperey. He would send a telegram: «Don't execute tbe plan », and meanwbile tbe Conference migbt discuss tbe plaus in full. He would also accept tbe observations of M. Orlando and send an arder tbat tbe Britisb and Italian Armies we<re not be divided, and tbat tbe Britisb Army was not to be sent to tbe Nortb.

Baron Sonnino said tbat tbe marcb of Frencb troops on Albania was purely political. Tbe Italian troops from Valona were already on tbe marcb in tbis district.

M. Clemenceau said be was quite ready to meet tbe Italian views in tbis respect.

(After some discussion it was agreed tbat M. Clemenceau sbould send telegrams to Generai Francbet d'Esperey in tbe following sense:

No. l.

Wbile you will continue tbe movement for tbe occupation of Serbian and Bulgarian territories I give you orders to regroup tbe Britisb Armies wbicb you sbould not bave divided witbout consulting Generai Milne and referring to me. You sbould piace tbem in tbe Eastern region of your position to carry out dispositions we bave agreed on witb our allies and wbicb will be communicated to you in due course. On tbe otberside Frencb divisions marcbing tbe one on El Basan and Durazzo and tbe otber on Alessio and Scutari sbould be taken away witbout being repiaced to tbe dispose of as you wisb. Italian troops continuing tbeir advance in tbese directions. In tbe execution of your new pian, wbicb you will submit, do your best not to separate tbe national armies placed under your command.

No. 2.

Tbe Britisb, Frencb and Italian Governments agree tbat tbe immediate action of tbe Allies for exploiting tbe situation in tbe Balkans sball be deveIoped on the following basis:

l) The section of tbe Allied Army of the East marcbing on Constantinopie sball be under tbe immediate command of a Britisb Generai wbo sball bimself be under tbe orders of tbe Allied Commander-in-Cbief:

2) Tbe section of tbe Army of tbe East marcbing on Constantinople sball consist mainly of Britisb troops, but sball aiso include Frencb, Italian, Greek and Serbian troops.

3) Reciprocally, some Britisb troops sball take part in tbe operation in the North.

CONDITIONS OF AN ARMISTICE WITH GERMANY AND AUSTRIA

M. Clemenceau said he had one or two points to raise in connection with the conditions of an armistice. This morning he had spoken to Marshal Foch on the subject. It had been agreed on the previous day to refer the matter to the Military Chiefs, because it was very largely a military question. He had, therefore, put the question to Marshal Foch as to the desirability of occupying certain points to make the military position secure, for exampie, in Alsace-Lorraine. His idea was that the principle which the Allies should adopt should be to ask all that is necessary from Germany, but not more. The Allies must not open themselves to the reproach of exposing thousands of men to be killed simply because they would not accede to reasonable conditions. At the same time, he would do everything necessary to guard against treschery. He had, therefore, asl{ed Marshal Foch to think the matter over and he proposed that a similar question should be addressed to Generai Wilson and Generai di Robilant.

The Conference agreed to this proposal.

M. Clemenceau said that the second point was that we were now possibly on the eve of granting an armistice. In his view it was indispensable that the time of the armistice should be very short. Men engaged in active fighting lived largely for victory, but if there were any long delay their keenness for fighting would largely disappear. His opinion was, therefore, that we should grant an armistice of three days only during which we should put certain definite questions to the Centrai Powers, which would require a simple << Yes » or «No» answer; for example, whether they were prepared to cede such places as the Trentina, !stria, Alsace-Lorraine, the German Colonies, &c. These questions should be agreed on by the Al!ies beforehand. If the enemy gave a satisfactory answer we would continue to treat for peace on the conditions provided for in the armistice, but if they declined, we should break off.

Mr. Bonar Law asked if there was not a great danger even of a three days armistice on these lines. If the soldiers once stopped fighting he doubted if they would ever be induced to fight agaln. Should not this question be asked before a decisi o n was tal{ e n?

Baron Sonnino said that such a short period would be quite insulficient for the evacuation of the territory. Hence, if you wanted to have certain places evacuated before you discussed peace, the term could not be so short.

M. Clemenceau pointed out that it was not proposed that Germany should evacuate these territories during the three days, but should definitely undertake their evacuation as the agreed basis of the Treaty.

Lord Robert Cecil said it was a question rather of acceptance than of evacuation.

M. Clemenceau pressed his point strongly for a short armistice. Germany, he said, would dispute for six months about Alsace-Lorraine alone.

Mr. Lloyd George said it depended far more on the conditions of the armistice than on its length. No one would regard it as unreasonable if we demanded as a condition of the armistice that the enemy should clear out of the occupied territories. This would take some time and would bring us up as far as the winter. After December there would be no serious fighting beyond the ordinary trench warfare until the spring. He was not sure that you could possibly get a short sharp answer from the enemy. Even if the Germans decided to give in they would do so gradually. These, however, were first impressions, and he would like to think the whole matter aver carefully.

Lord Robert Cecil said there was this consideration that if you make an armistice and proceed to discuss terms of peace, it would take at least a year to reach the full terms. Hence, although at first sight he felt strongly in favour of M. Clemenceau's proposal, he felt further consideration was necessary. Germany and Austria were in great want of food; would the Blockade be maintained throughout this long period of peace negotiation? Would not the best plan be to make peace in two divisions:

l) To put M. Clemenceau's conditions to be answered in a very short space of time, though perhaps longer than three days; and 2) If satisfactory guarantees were given, to discuss other terms.

Baron Sonnino agreed and suggested that we should not suspend the Blockade until we actually received certain guarantees that the main lines of the Treaty were being carried out. He was in favour of dividing the negotiations into two.

M. Clemenceau said that the moment when the enemy would be most disposed to accept our terms would be just after we had conquered him. Give him two or three months and he would pluck up his courage and argue and resist, so that it was necessary to seize the psychological moment to settle rapidly the main lines of your Treaty of Peace.

Baron Sonnino wished to make two points: l) We might have an armistice which might be renewed at the end of 7 days, or some quite short peri od; 2) To divide the uegotiations of peace into two, and not to give up the Blockade until guarantees were given.

Mr. Lloyd George said that he was much impressed by Mr. Bonar Law's point that the moment our soldie,rs stopped fighting it would be very difficult, if not impossible, to recommence. He was frankly afraid of an armistice. Ought we not to know before the armistice what terms the enemy would accept? Soldiers were tired and would not be willing to recommence after a cessation of hostilities.

M. Clemenceau insisted on the necessity of considering popular opinion. At present the moral of the Allied people was extremely good. If, however, we allowed a long discussion the public would conclude that the war was aver.

Baron Sonnino pointed out that the enemy's game was to weaken the moral of our people.

Signor Orlando said it was in his opmwn beyond doubt that an armistice possessed great inconveniences. Our object should be to reduce these inconveniences to a minimum, but in thinking of the inconveniences we must not loose sight of the positive advantages which were not inconsiderable. There would be the moral advantage on the peoples; there would also be the positive military advantage of the reoccupation of the invaded territories, and the evacuation of other territories such as Alsace-Lorraine and !stria. These would practically constitute a neutra! zone where there would be no enemy troops, and if the negotiations broke down we should be in a much better position for occupying them than we were now. The conditions of an armistice with Turkey were agreed to on the previous day. They conferred very great military advantages on the Allies. As Turkey was one of our enemies, this alone would secure a very great advantage to the Allies, such as, access to the Black Sea and the occupation of the Straits.

Mr. Lloyd George agreed with Signor Orlando and considered that his statement strengthened his own view as to the importance of satisfactory conditions of an armistice. Once an armistice had been entered into the War could never be begun again if terms in the least reasonable were conceded. Hence, he attached the almost importance to the terms. As regards the German Colonies, we were in possessions of them and the enemy could not take them from us. After four years' experience in the War, seeing much of the soldiers, he was quite confident that they would never start fighting again once fighting had ceased. He suggested, therefore, that the first step to be taken was to refer the question of an armistice with Germany and Austria to the Military Representatives at Versailles, with whom should be associated the Naval Representatives of the severa! Powers concerned.

Baron Sonnino laid great stress on the importance of associating Naval Representatives. If the Austrians evacuated !stria they would take ali their ships to Cattaro and be in a very strong position there.

The Conference agreed: To refer to the Military Representatives at Versailles, with whom shall be associated Representatives of the American, British, French and Italian Navies, the consideration of the terms of an armistice with Germany and Austria, on the basis of the following principles accepted on the previous day: l) Total evacuation by the enemy of France, Belgium, Luxemburg, and

Italy; 2) The Germans to retire behind the Rhine into Germany; 3) Alsace-Lorraine to be evacuated by German troops without occupation

by the Allies; 4) The same conditions to apply to the Trentina and !stria; 5) Serbia and Monteneg,ro to be evacuated by the enemy; 6) Evacuation of the Caucasus; 7) Immediate steps to tbe taken (mise en train) for the evacuation of ali territory belonging to Russia and Roumania before the War;

8) Immediate cessation of submarine warfare.

(It was also agreed that the Allied blockade should not be raised).

CONDITIONS OF AN ARMISTICE WITH TURKEY

The following additions were made to the conditions of an armistice with Turkey approved by the Conference on the previous day:

b) That in connection with clauses (10), (11), and (12), the towns of Sis, Hajin, Zeitun and Aintab should be occupied.

(22) It should be made clear: a) That in case of disorder in the six Armenian vilayets the Alles reserve to themselves the right to occupy any part of them;

627

IL SEGRETARIO PARTICOLARE DEL MINISTRO DEGLI ESTERI, BIANCHERI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, A PARIGI

T. GAB. UU. 3210. Roma, 7 ottobre 1918, ore 16,05.

Censura che aveva trattenuto comunicato relativo passi Imperi Centrali per la pace lo ha ieri sera licenziato alla stampa per ordine mi dicono del Presidente del Consiglio. Giornali non so se per mancanza direttive o altro non hanno assunto una linea di condotta chiara e ferma. Opinione pubblica è rimasta qui perplessa e coloro che erano già impressionati per voci circa Durazzo, Smirne eccetera ne hanno tratto un altro motivo per ritenere che Italia difficilmente vedrà soddisfatte le sue aspirazioni nazionali. Dal Ministro dell'Interno mi si segnalano a Milano Firenze manifestazioni clamorose per la pace operai cantieri Ilva scioperarono. Da Ministro della Guerra giunge notizia che al fronte impressione è enorme e quanto mai deprimente. Giudicherà V. E. se non convenga orientare giornali et opinione pubblica affrettando un comunicato ufficiale.

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IL MINISTRO AD ATENE, ROMANO AVEZZANA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1975/74. Atene, 7 ottobre 1918, ore 23,30 (per. ore 7,40 dell'8).

Venizelos è tornato ieri da Salonicco ed ha tenuto dal balcone della sua casa un discorso al popolo plaudente. Dopo aver detto che conseguenze della vittoria sulla Bulgaria oltrepassano i limiti della penisola balcanica e accennato che Imperi centrali si sarebbero indirizzati a Wilson per discutere la pace sulla base delle clausole formulate dal presidente degli Stati Uniti ha aggiunto:

«È impossibile malgrado la gioia di questa vittoria di non pensare con malinconia a quella che sarebbe stata la posizione della Grecia se fosse intervenuta nel febbraio od almeno in settembre 1915. Maledizione della nazione pesa su

34 -Documenti diplomatici -Serle V -Vol. XI

quelli che hanno impedito di seguire la via dell'onore nazionale e le hanno fatto perdere una di quelle occasioni che solo ad intervalli di secoli si presentano ai popoli. Tuttavia la nazione che guarda con fiducia l'avvenire è riuscita ad evitare il suo smembramento. Insieme all'integrità territoriale la nazione ha rlconquistato la sua integrità morale. Essa è animata dalla convinzione che si presenterà al Congresso della pace con sufficienti titoli per difendere efficacemente gli interessi nazionali che sono in piena armonia coi fini elevati della lotta degli alleati».

Alcuni attribuiscono il tono dimesso di questo discorso alla stanchezza del presidente e alla sua ripugnanza a pronunciarsi altrimenti che in termini riservati in un momento in cui pendono così gravi problemi. Altri ritengono che egli abbia pensato volutamente di preparare l'opinione pubblica ellenica all'accettazione di un programma più modesto di quello che le aveva finora fatto sperare. Quest'ult:ma versione parmi la più vicina al pensiero di Venizelos, se è vero, come sono indotto a credere da vari indizi e informazioni, che egli durante il suo soggiorno a Salonicco abbia potuto constatare la ferma decisione dell'Inghilterra di contestare alla Grecia ogni notevole espansione a danno della Bulgaria. Ma su ciò V. E. avrà più dirette e autentiche notizie.

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IL MINISTRO DELLA GUERRA, ZUPELLI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. u. 21975 G. Roma, 7 ottobre 1918.

Con riferimento al telegramma 322 in data 12 settembre u. s. (l) diretto al Ministero Esteri dal marchese Negrotto, nel quale accennavasi al desiderio espresso dal generale Allenby di vedere aumentato il nostro contingente di Palestina, ed al telegramma 343 del 27 settembre u. s. (2) della nostra Agenzia Diplomatica del Cairo sullo stesso argomento, nonché alle raccomandazioni fattemi in proposito da V. E., informo l'E. V. che d'accordo col Ministro delle Colonie si sarebbe prevista la trasformazione del nostro distaccamento in un elemento combattente dell'efficienza di una brigata di fanteria composta oltre che del distaccamento attuale di l battaglione metropolitano, 3 battaglioni di colore, l reparto di artiglieria e relativi servizi sanitari, di sussistenza etc.

Allo scopo di poter dar corso al provvedimento occorre conoscere con la più grande urgenza se nulla osti da parte delle autorità inglesi alla costituzione della suaccennata brigata italiana.

E per intanto gradirei conoscere se potrà darsi corso a tutte le predisposizioni necessarie che, richiedendo alcuni giorni, data l'urgenza del caso, non converrebbe ritardare (3).

(l) -Non pubblicato. (2) -Cfr. n. 569. (3) -Per la risposta di Sonnino cfr. n. 653.
630

IL SOTTOSEGRETARIO PER GLI APPROVVIGIONAMENTI E I CONSUMI ALIMENTARI, CRESPI, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO (l)

T. s. N Pa1·ma, 7 ottobre 1913.

Come saprà da Bonicelli domenica ore 11 è uscito Milano supplemento giornale La Sera portante notizia offerta arn1istizio pace senza commenti. La intera cittadinanza fu invero alla follia collettiva. Non si è mai veduto a Milano dimostrazione notturna. Venne suonata grande campana Duomo. Folla nei teatri r.elle strade ovunque gridava «Viva la pace, vogliamo la pace» obbligando quanti erano nelle case a scendere nelle strade. Le caserme furono aperte e ne uscirono i soldati. Le tradotte non sono partite. Questa mattina poi sono apparsi evidenti sintomi di una organizzazione predisposta per fare accadere disordini. Comparvero mnlte bandiere stampate evidentemente da tempo portanti scritte «Viva la pace, abbasso guerra». Ciclisti a squadre si lanciarono da M1lano nelle campagne facendo fermare tutti stabilimenti. Oggi lo sciopero fu generale nella città e in buona parte della provincia. Anche Bergamo furono suonate le campane e vi fu sospensione favori. Da ogni lato ora è nata la reazione e si spera che domani parte delle tramvie e degli stabilimenti riprenderà ll lavoro. Quanto è accaduto dimostra come purtroppo anche questa città possa lasciarsi trascinare ad eccessi e come organizzazioni neutraliste nemiche abbiano lavorato e lavorino in perfetto accordo coi nem:ci. Ciò pare evidentemente provato dal fatto che la notit:ia ... (2) fu fatta nota fino là ... (2) per un telegramma giunto da Lugano. Sul ... (2) pende inchiesta. Tutto ciò prova inoltre essere necessario che gli alleati mettano l'Italia in condizione vitale eguale a quella in cui essi vivono non lesinando né carbone né alimenti e che inviino gli aiuti militari i quali possano tranquillarci contro cattiva sorte. Domattina sarò Roma.

631

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1976/234. Washington, 7 ottobre 1918 (per. l'8).

Telegramma di V. E. gab. n. 1384/284 (3) e seguenti.

Segretario di Stato che la prima volta che gliene parlai non aveva conoscenza della conferenza di Ufa e riservava quindi ogni giudizio sul nuovo Governo istituitovi, mi ha detto recentemente che il Governo degli Stati Uniti non desiderava in massima dipartirsi dalla più assoluta presidenza mantenuta fin qui di fronte ai vari tentativi dei Governi sorti in ogni parte della Russia. Ammet

teva che il Governo di Ufa potesse offrire maggior affidamento per serietà e compattezza ma riteneva che più che sulle intenzioni occorreva sofferma,rsi sui fatti e che vale meglio perciò di attenderlo alla prova. Nel frattempo Governo degli Stati Uniti preferiva non intromettersi nè pronunciarsi.

Tornerò con lui sull'argomento nella supposizione che gli siano pervenute maggiori notizie rassicuranti.

(l) -Da ACS. Presidenza del Consiglio. (2) -Gruppo indecifrato. (3) -Cfr. n. 566.
632

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, A PARIGI

T. GAB. 1972 bis/236. Washington, 7 ottobre 1918 (per. l'8).

Proposte austriache e tedesche sono state comunicate testualmente al Dipartimento di Stato da questi rappresentanti di Svezia e di Svizzera. I giornali e l'opinione pubblica sono unanimi nel denunziare proposte come tentativo malsano da respingere senz'altro. Nelle sfere ufficiali si pensa egualmente. Lansing mi ha detto che attendeva per pronunciarsi di avere conferito con Wilson. Phillips manifestandomi intanto suoi sentimenti personali scartava ogni possibilità di accoglimento. Proposta austriaca non contava, quella tedesca veniva dal rappresentante dell'Imperatore e non offriva perciò sufficienti garanzie. Soltanto se Germania ed Austria si affacciassero con una resa incondizionata da cominciare con evacuazione effettiva territori occupati ovunque. WHson avrebbe potuto e forse dovuto prendere in considerazione possibilità pace. Informerò appena Wilson abbia presa una decisione.

633

IL MINISTRO PRESSO IL RE DEL MONTENEGRO A PARIGI, MONTAGLIARI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. POSTA 1989/14. Parigi, 7 ottobre 1918 (per. l'11).

Ho avuto ieri occasione di abboccarmi col capitano Ivanoff, bulgaro ma ufficiale nella legione straniera, figlio del generale Ivanoff, già ministro della guerra in Bulgaria.

Il capitano Ivanoff, grazie alle sue relazioni cogli uomini politici bulgari del partito di Malinoff e specialmente col signor Sokoff, importante uomo politico e ex ministro, è stato ultimamente adoperato dai Governi francese ed inglese per entrare in rapporti coi bulgari, egli si è quindi formato qui una certa posizione negli ambienti governativi.

Il cap~tano Ivanoff mi confermò la sua andata in Svizzera insieme al signor Legrand prima e poi col signor Franklin Bouillon per trattare coi capi bulgari Cmiei telegrammi gab. 30 e 36 dell'Il e 28 luglio) (l) e mi assicurò che gli ultimi

avvenimenti in Bulgaria erano stati allora preparati. L'attacco del generale Franchet d'Espe,rey avrebbe avuto luogo d'accordo col Governo bulgaro per dare a quel Governo un pretesto per chiedere l'armistizio: nel frattempo erano chiamate due divisioni a Sofia per poter reprimere eventuali movimenti tedescofili e per impedire qualsiasi azione delle truppe austro-tedesche.

D'altra parte, al dire di Ivanoff, gli uomini politici bulgari sono assai disgustati colla Francia e coll'Inghilterra (più però con la prima) che vogliono favorire i serbi e i greci nemici della Bulgaria come anche dell'Italia. Perciò essi desidererebbero legarsi più intimamente coll'Italia per Ia sistemazione della questione balcanica. Se la Bulgaria dovesse poi unirsi ai paesi dell'Intesa per attaccare la Turchia essa richiederebbe le condizioni indicate nel mio telegramma del1'11 luglio n. 30 predetto.

L'Ivanoff mi disse che appena le relazioni della Bulgaria coi paesi dell'Intesa si sarebbero normalizzate, il Governo bulgaro tratterebbe un ravvicinamento coll'Italia, colla quale ha tanti interessi in comune nei Balcani, ma che intanto sarebbe utile che lui, Ivanoff, si recasse a Roma 1)er preparare il terreno, intavolare accordi e lavorare l'opinione pubblica. In caso che il Governo italiano lo desiderasse e condividesse quel modo di pensare conver,rebbe procedere, come fece il Governo inglese, cioè chiedere al Governo francese dal Ministero della Propaganda e per mezzo dell'addetto militare a Parigi che l'Ivanoff fosse messo a disposizione del predetto Ministero.

V. E. giudicherà dell'opportunità della cosa, ma conviene usare prudenza perché ove il signor Clemenceau si accorgesse di qualche cosa, farebbe subito richiamare l'Ivanoff al suo reggimento alla fronte. Fu per quella ragione che egli non volle abboccarsi col R. ambasciatore sebbene molto desideroso di parlargli.

L'Ivanoff ha l'intenzione di riunire tutti i bulgari che si trovano fuori della Bulgaria, specialmente nel Canadà (per ciò dice di essere d'accordo colle autorità inglesi) e negli Stati Uniti (sarebbe d'accordo per ciò col signor Johnson della propaganda nord-americana), per formare una legione di un 30 o 40 mila uomini che egli vorrebbe mettere sotto comando italiano come quello più favorevole alla Bulgaria nei Balcani.

Avendo interrogato l'Ivanoff se nel parlarmi a quel modo fosse d'accordo colle autorità del proprio paese. egli mi rispose che tutto quello che mi comunicava Io faceva di pieno accordo col Governo del signor Malinoff.

Mi aggiunse che ebbe occasione di notare la simpatia del signor Clemenceau per i greci e serbi in contrasto cogli interessi italiani e che avendo proposto in un memoriale sul futuro ordinamento dei Balcani che l'Albania fosse lasciata all'Italia, ebbe fieri rimproveri dal signor Steed.

Mi viene assicurato che l'Ivanoff ha una grande posizione tra i bulgari e che dopo l'azione da lui svolta ultimamente avrà una grande autorità in Bulgaria. Non sono in grado di controllare tale affermazione.

Ad ogni modo essendo ora entrato in relazioni con lui, ove V. E. lo desiderasse, potrò continuare le mie conversazioni con lui e eseguire eventuali istruzioni di V. E.

(l) Cfr. nn. 206 e 283.

634

IL MINISTRO AD ATENE, ROMANO A VEZZANA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1982/77. Atene, 8 ottobre 1918, ore 7,30 (per. ore 0,50 del 9).

Ho veduto Venizelos che si dispone partire per Parigi e Londra stasera o domani passando per Roma.

Mi ha detto che precipitare degli avvenimenti lo consigliava affrettare viaggio che intendeva sempre compiere in Occidente per informarsi delle disposizioni degli animi verso la Grecia. Era preoccupato della soluzione che si sarebbe data alla questione dell'assetto balcanico specialmente riguardo alla Bulgaria che non meritava alcun riguardo ma che sembrava fosse tuttora oggetto di sollecitudini da parte delle Potenze. Si rendeva conto degli ostacoli che avrebbe incontrato a fare ammettere il diritto della Grecia a quella parte della Tracia annessa alla Bulgaria dopo la guerra balcanica. Era poi scandalizzato della pretesa accampata dalla Bulgaria di ottenere ingrandimenti e compensi nella Tracia turca regione abitata da fiorenti popolazioni greche che, se aspirazioni bulgare fossero realizzate, sarebbero state in breve distrutte. Egli non ambiva a quei territori, ma riteneva che dovessero far parte di quello Stato internazionale che avrebbe dovuto crearsi a Costantinopoli.

Protestò che non aveva mai desiderato territori che non fossero già in gran parte ellenizzati. Quando prima della gEerra balcanica la Serbia gli aveva proposto spartizione dell'Albania, vi si era rifiutato considerando che Malakastra fosse il limite estremo entro il quale si trovassero gruppi etnici ellenici preponderanti. Mi aveva già detto in quale misura aveva ora ridotto tali aspirazioni della Grecia. Vi era stato bensì fra Grecia e Serb'a uno scambio di note per le quali la Serbia si obbligava a cedere due Cazà nei pressi di Doian per eliminare il saliente che faceva il confine, ma reputava che la Grecia non avendo ottemperato al suo trattato di allenza colla Serbia quell'impegno poteva da quest'ultima considerarsi decaduto.

Nel complesso Venizelos mi è parso preoccupato fra altro dei compensi che toccheranno alla Grecia alla fine della guerra e quanto mi disse conferma l'impressione prodotta dal suo discorso di cui al mio telegramma n. 74 (1). Nel prendere congedo Venizelos mi espresse la sua soddisfazione pel cordialissimo telegramma ricevuto da S. E. Orlando ed agg·unse che suo desiderio di accordarsi con l'Italia era immutato.

635

CONFERENZA INTERALLEATA

VERBALE SEGRETO I. C. 80. Parigi, 8 ottobre 1918, ore 15.

Presenti: per la Gran Bretagna Lloyd George, Bonar Law, Cecil e Hank.~y;

per la Francia Clemenceau, Pichon e Berthelot; per l'Italia Orlando, Sonnino

e Aldrovandi (2).

(-2) Intcrprete Ma n toux.

CONDITIONS OF AN ARMISTICE WITH TURKEY

The following two clauses to be added to the conditions of an armistice with Turkey, which have been agreed to by M. Pichon, Lord Robert Cecil, and Baron Sonnino, are noted:

The insertio n after Clause (2) of: « (2a) Prohibition to destroy any naval, military, or commercia! material >>. The insertion after Clause (20) of: « (20a) Turkish prisoners to be kept at the disposal of the Allied Powers ».

CONGRESS OF OPPRESSED NATIONALITIES

M. Pichon said that a Congress of oppressed nationalities had been arranged to take place on the 15th October in Paris. The French Government did not know in the least what views might be expressed at the Conference. A Committee of the Conference had suggested that it should be postponed. The views of the French Government were that it should be postponed for a month.

This' proposal was agrecd to.

TRANSMISSION TO AMERICA OF A MESSAGE FROM THE SOCIALIST CONGRESS AT PARIS

M. Pichon said that a Socialist Congress had been sitting at Paris and had voted an address to President Wilson which, they had asked, should be transmitted by the French Government to the President. The question arose as to what answer the French Government should give.

M. Clemenceau said that there were two aspects of the question. The first was whether a message should be transmitted by the Government itself? And the second was whether it should be allowed to be transmitted in the ordinary way. As regards the first proposal, he thought that the Socialist Congress ought to be in the same position as all other citizens, and that the Government ought not to be the channel of communication.

The Conference agreed that:

The message ought not to be sent through Government channels.

As regards the second aspect of the question. Baron Sonnino said he was opposed to the idea of letting the message pass. as it would give President Wilson a false impression if the only persons who addressed him were the Socialists.

Lord Robert Cecil suggested that there should be a delay of three or four days in the transmission of the message, as was often done in these days.

Mr. Lloyd George said that so long as the Government was not the channel of communication he saw no reason why the message should not be allowed to pass. It should be treated exactly the same as any other te'legram.

Mr. Bonar Law suggested that the question was primarily one for the French Government.

The Conference agreed that: It was a matter for the discretion of the French Government to allow the teiegram to be despatched with or without deiay as they might think fit.

TURKISH PEACE OVERTURES

Mr. Lloyd George said that the British Government had received information to the effect that the Turkish envoys, who had come from Turkey to Mytilene and thence to Athens, had come from Rahmi Bey, the Vali of Smyrna, and not from the Turkish Government. It appeared that Rahmi Bey was contempiating a Revoiution in Turkey, and wished to know what terms the Allies wouid give him in that event. He had suggested a number of conditions which were quite unacceptabie. The emissaries had been detained in Athens unti! a repiy was received from the British Government. Lord Robert Ceci! had drafted a repiy which he wouid ask him to read to the Conference.

Lord Robert Cecil then read the draft of his repiy which was in the sense that no advantage wouid be derived from any conversations with persons other than representatives of the Turkish Government, and that it was not proposed to discuss terms of peace with Rahmi's envoys. Moreover, the terms proposed were aitogether unacceptabie. If Rahmi Bey wished to discuss terms of peace with the Allied Governments it must be after he had upset the Turkish Government.

The Conference agreed to the therms of this repiy.

TERMS OF AN ARMISTICE WITH GERMANY

M. Pichon read out the generai conditions which Marshai Foch had communicated to M. Ciemenceau as suitabie as regards the armies on the Western front. (Appendix I).

Mr. Bonar Law said that this amounted virtually to an unconditional capituiation.

M. Pichon then read the Resoiutions on the same subject reached by the Navai and Military Representatives at Versailles, which are attached as Appendix II.

Baron Sonnino expressed the view that the Military Representatives and Marshai Foch were asking too much.

Mr. Lloyd George agreed.

Mr. Bonar Law asked what was meant by the Military Representatives by the term «disarmament »? To what part of the Gennan forces did it refer? Oniy to those in occupied territories?

Mr. Lloyd George said their recommendation corresponded with Generai Wilson's view"

Baron Sonnino said that we must not give the impression to our public that the answer was «No » pure and simple. Otherwise, we should incur all the evil consequences that had been mentioned on the previous day.

M. Clemenceau said he had had a letter from Generai Bliss who had informed him that he could not sign the note because he had no power. He personally concurred in the Note, but he had cabled to the Government before doing so.

Mr. Bonar Law suggested that it was waste of time to discuss the question till President Wilson's views were received.

M. Clemenceau inclined to agree. With Baron Sonnino that it was undesirable to give the impression that we have refused. Up to now we had not been asked for our views, and the first move was with President Wilson.

Baron Sonnino said that President Wilson was in a different position to us. He was not near to the field of battle and he had not to face the problem of the fatigue of his troops. He could, therefore, give a stiff reply without conveying the same impression as we should convey to our people if we did the same. M. Clemenceau had said yesterday that we ought only to ask what was essential from a military point of view to avoid a trap. Disarmament and insults and injuries to our enemies were a luxury we could not afford. If disarmament were adopted everything else would be superfluous and no other guarantees would be necessary. We should, therefore, moderate our conditions somewhat. If President Wilson wanted stiffer conditions, he could add them, but we should limit ourselves to what was essential.

M. Clemenceau said that we had not to take a decision yet. Conditions which might seem very hard now might be absolutely necessary in two or three months' time. In his view we should wait until we had President Wilson's answer.

Mr. Lloyd George said we were discussing something which we should have to discuss aver again. The whole of the American Press appeared to be in favour of rejecting the Central Powers' overtures altogether. Between an absolute negative and an answer such as was proposed by the Military Representatives and Marshal Foch he preferred a simple <<No>>. Their document amonted to a «No» with a swagger.

Signor Orlando said that the Versailles proposals were really stiffer than those of Marshal Foch. Marshal Foch had provided for the defence of France, but the Versailles proposals almost amounted to peace conditions. Both projects were very rigorous, but Marshal Foch's were the preferable of the two, for although very hard they were confined to military necessities.

M. Clemenceau said he was quite in this view, but that it was not necessary to take a decision at the present moment.

Baron Sonnino agreed with M. Clemenceau. We must put down what was essential from a military point of view. If President Wilson should ask the opmwn of the Allies, a reply should be given on the lines of the principle laid down by M. Clemenceau, namely, that the conditions should be what is essential from the point of view of military security.

M. Clemenceau agreed, but said that in two or three months' time he might bave to ask more from this point of view.

Mr. Lloyd George suggested that the present discussion was premature.

Lord Robert Cecil suggested that, nevertheless, it was very useful that we should consider the matter on the basis of the two proposals that had been put forward, taking as a guide M. Clemenceau's principle that we should only ask what was essential for military security.

Signor Orlando said that Generai di Robilant had informed him that when Military Representatives discussed these condit:ons in the morning. Generai Bliss had said that he had received no instructions, but that on one point he had full authority, namely, that of disarmament.

The Conference adjourned with the intention of awaiting a communication from President Wilson.

APPENDICE I

TRANSLATION OF A NOTE BY MARSHALL FOCH ON THE CONDITIONS OF AN ARMISTICE WITH GERMANY

There can be no question for the armies operating in France and Belgium to cease hostilities without having:

Liberated the countries invaded contrary to ali right, namely, Belgium, France, Alsace-Lorraine, Luxemburg and brought back their population. The enemy will have to evacuate these territories within a fortnight and their populations will have to be immediately repatriated.

1st condition ot the armistice.

Assured a suitable rnilitary base of departure, permitting us to pursue the war up to the destruction of the enemy force in case the peace negotiations should lead to no result. For this we must have two or three bridgeheads on the Rhine as high up as Rastadt. Strassburg, and Neu Brisach (bridgehead of a semi-circle traced on the right bank with a radius of 30 kilometres with the end of the bridge on the right bank as centre) within a delay of a fortnight.

2nd condition ot the arrnistice.

Taken possession ot the security tor the reparations to be exacted for the destruction perpetrated in allied countries, the demand for which will be presented in the course of the negotiations of the Peace Treaty. For this the countries on the left bank of the Rhine will be evacuated by enemy troops within a delay of 30 days: they will be occupied and administered by the allied troops in concert with the local authorities up to the time of the signature of peace.

3rd condition ot the annistice.

Besides the above, it will be necessary to impose the following complemcntary conditions:

Ali materia! of war and supplies of every kind which cannot be evacuated by the German troops within the period fixed must be left in piace: it will be prohibited to destroy them.

The units which will not bave evacuated the prescribed territories within the period fixed will be disarmed and made prisoners of war.

The railway materia!, bot permanent way and materials of ali kinds, will be left in piace and must not be the object of any destruction. Ali the Belgian and French materia! seized (or its numerica! equivalent) will be immediately restored.

The military instaliations of every kind for the use of troops, camps, barracks, parks, arsenals, ec, will be abandonned intact with prohibition to remove or destroy them.

The same will apply to industria! establishments and factories of every kind.

Hostilities will cesse 24 hours after the day on which the conditions of the armistice shali have been approved by the contracting parties. (Signed) FOCH

October 8, 1918. If these principles are adopted a texL will be prepared to regulate the conditions of npplication.

(l) -Cfr. n. 628.
636

IL REGGENTE L'AMBASCIATA IN RUSSIA, TOMASI DELLA TORRETTA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. R. 1988/219. Arcangelo, 8 ottobre 1918, ore 20,45 (per. ore 3,30 del 10).

Colonnello Sifola comandante nostro contingente in Murmania mi riferisce che comando inglese pensa evacuare Kem ed altri punti della linea ferroviaria. Egli ritiene tale abbandono di imparanti posizioni già in potere degli alleati non necessario essendo possibile difesa della linea ferroviaria colla forza di cui il comando dispone e si preoccupa dell'effetto morale che l'evacuazione avrebbe sulle popolazioni locali. Addetto militare alla ambasciata francese divide pienamente maniera di vedere del colonnello Sifola. Da informazioni che ho potuto raccogliere poi mi risulta che le cannoniere inglesi che operavano sulla Dvina in direzione di Kotlas hanno fatto ritorno ad Arcangelo. Ciò farebbe supporre che il comando abbia abbandonato idea di occupare Kotlas. Ed essendo deplorevole lasciare la testa di linea ferroviaria che giunge a Viatka se ne deduce che il piano di operare il congiungimento cogli czecoslovacchi sulla transiberiana sia stato definitivamente abbandonato. In tal modo il significato e l'utilità dell'intervento interalleato in Russia viene ad essere radicalmente modificato. Per le conseguenze politiche di quanto precede mi riferisco al mio telegramma gabinetto n. 217 <1).

(l) Cfr. n. 615.

637

IL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO, AL SOTTOSEGRETARIO ALL'INTERNO, BONICELLI (l)

T. s. N. Parigi, 8 ottobre 1918.

Già prima ricevere tuo telegramma mi erano pervenute da varie fonti (2) notizie di dimostrazioni per la pace che sarebbero avvenute in alcune città, nonché cessazione lavoro operai. Tali notizie non potevano non impressionare sfavorevolmente. Infatti anche nella ipotesi (che io credo probabile) che in tali casi prevalga soddisfazione patriottica sopra sentimento pacifista, fenomeno resta sempre molto deplorevole: sono tuttavia convinto che, passata prima impressione, saggezza popolo italiano gli farà comprendere che nell'ora lieta la fermezza è meno merito11ia ma più necessaria che nell'ora della disgrazia. Approvo istruzioni date ai prefetti e credo possa giovare richiamare ancora una volta l'attenzione specialmente di quelli delle città dove le dimostrazioni sono avvenute e possono eventualmente ripetersi, spiegando loro la situazione giusta mie direttive.

Confido pure nell'azione dei giornali cui avevo dato direttive chiare che tu mi assicuri seguite, sebbene non sembra ancora con l'effetto che si attendeva.

Spero pure che tutta la falange dei propagandisti comprenda essere questa la vera occasione di moltiplicare di attività. Sarà quindi opportuno che Gallenga in un senso e Comandini nell'altro facciano ognuno da parte sua quanto è possibile perché non si alimentino illusioni e si comprenda dalle masse il vero significato della proposta nemica. Sopratutto deve prevalere il concetto che armistizio è molto ben diverso dalla pace e che non può essere consentito senza garenzie valide e precise, a cominciare dallo sgombero dei territori invasi. Tutti gli italiani, anche i peggiori pacifisti, debbono essere di accordo su questo punto.

638

IL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO, AL MINISTRO DEL TESORO, NITTI (l)

T. s. N. Parigi, 8 ottobre 1918.

Situazione qui sempre incerta nell'attesa di comunicazioni da Washington. Tuttavia sintomi sinora apparsi rendono previsioni nettamente pessimistiche. Intanto è necessario sostenere energicamente spirito pubblico anche per prepararlo alla probabile disillusione. Verrei io stesso, ma tu intendi che ciò nuocerebbe assai ad altri effetti. Fido su voi. Credo fermamente pace verrà presto ma non ora.

(l) -Da ACS. Presidenza del Consiglio. (2) -Cfr. n. 630.
639

IL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO, AL SOTTOSEGRETARIO ALL'INTERNO, BONICELLI (l)

T. s. N. Parigi, 8 ottobre 1918.

Situazione sempre incerta nella attesa delle comunicazioni di Wilson ma la tendenza che si delinea qui e ancor più in America è ispirata a grande rigore contro Iimperi Centrali. Ogni ottimismo sarebbe per ora assai mal fondato. Perciò le indicazioni da dare alla stampa debbono sempre più preparare il pubblico ad una disillusione. Io credo che potrebbesi dare un comunicato all'agenzia italiana come fu fatto ieri l'altro. Tale comunicato sarà trasmesso per telefono fra qualche ora in guisa da poter essere dato o nella notte o domattina.

640

IL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO, AL MINISTRO DELLE COLONIE, COLOSIMO (l)

T. s. N. Parigi, 8 ottobre 1918.

Non avrei potuto fare di più per impedire che popolo ~taliano fosse lasciato senza guida avendo io dato comunicato direttivo insieme con la notizia. Si mancò di coordinazione nella diffusione delle notizie in provincia e ciò anche per colpa di alcuni prefetti. A questo proposito ti prego di considerare con Bonicelli se non sia il caso di dar subito un esempio traslocando o mettendo a disposizione il prefetto di Milano: di cui mi sembra palese la negligenza o inettitudine dimostrata nel modo onde la notizia si fece pe~rvenire a quel pubblico. Trasmetto intanto a Bonicelli altro comunicato per domani. Non potrei fare dirette manifestazioni personali per mspetto agli altri capi di Governo che osservano stretta riserva anche per riguardo a Wilson. Vorrei venire io stesso ma tu intendi come ciò sia impossibile. Confido su voi per sostenere spirito pubbl,ico sopratutto dato che allo stato delle cose, mie previsioni non possono essere ottimiste.

641

IL MINISTRO A STOCCOLMA, TOMMASINI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 1996/152. Stoccolma, 8 ottobre 1918.

Agenzia telegrafica Nordisca Press Centralen (miei telegrammi 473 489 e gab. n. 151) {2) ha pubblicato 2 giorni fa seguente telegramma da Zurigo: «Governo italiano o piuttosto Sonnino ha finito col fare una dichiarazione

favorevole agli jugoslavi. Comunicazione dell'agenzia Stefani è passata quasi inosservata ma essa ha grande importanza dal punto di v;sta politico. Con essa l'Italia rinunzia insomma al patto di Londra che le faceva così belle concessioni sulle rive dell'Adriatico e si rassegna a trattare cogli jugoslavi che non vogliono divenire italiani e vogìiono restare padroni a casa loro. Si comprende che Sonnino abbia esitato lungamente prima di fare una simile dichiarazione a favore Jugoslavia. Egli ha tentato lottare contro la corrente ma ha dovuto rinunziarvi. Governi alleati (compreso Giappone e Stati Uniti) l'avevano preceduta per tale via e si meravigliavano di vedere l'Italia recalcitrante. Nella stessa Italia una grande corrente diretta dal Corriere della Sera si manifestava a favore jugo-slavi. Vivissime polemiche di questi ultimi tempi circa Sonnino sono note. Grande giornale liberale di Milano trionfa naturalmente e dichiarazione del Governo italiano è per esso grande successo personale. Esso ha sostenuto che bisognava favorire tutte le nazionalità dell'Austr:a-Ungheria per farle entrare nel movimento separatista >>. Ho chiesto immediatamente all'agenzia di comunicazioni il testo originale di tale telegramma. Dopo molte resistenze essa mi ha consegnato il foglietto scritto a macchina e datato da Neuchatel 28 settembre su cui, oltre notizia in questione, vi è una nota in cui si cerca confutare pubblicazione apparsa nella stampa finanziaria francese e tendente a svalutare l'importanza delle miniere di rame nella Serbia settentrionale. V'è ragione di credere quindi che notizie provengano per posta da qualche centro di propaganda serba in Svizzera ciò che non diminuisce affatto la sconvenienza che un'agenzia svedese creata dai nostri alleati, specialmente sostenuta da questa legazione di Francia ed a cui noi abbiamo dato il nostro concorso leale anche con scapito prev1sto ed innegabile dei nostri interessi, la abbia pubblicata. Fortunatamente fmora nessuno di questi giornali la ha riprodotta per la persistente ostilità della stampa contro la nuova agenzia di cui anche gli agenti propaganda inglese ed americana riconoscono l'insuccesso. Dopo quanto è avvenuto mi sembra noi non abbiamo più ragione di dare il nostro contributo alla nuova agenzia la quale non ha fatto nessun contratto colla Stefani e riceve le poche e frammentarie notizie italiane per mezzo dell'Agenzia Havas datandole da Parigi. Quindi se V. E. non mi fa pervenire prima ordini in contrario disporrò che a partire dal 15 corrente le notizie di questo ufficio di propaganda siano di nuovo date alla vecchia agenzia (1). Prego

informare S. E. Gallenga di quanto precede.

(l) -Da ACS. Presidenza del Consiglio. (2) -Non pubblicato.
642

IL MINISTRO A BERNA, PAULUCCI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. POSTA 2102/74. Berna, 8 ottobre 1918 (per. il 16).

Il signor Juriewicz del quale sono le dichiarazioni che ho riferito all'E. V. nel mio telegramma-posta gab. n. 72 del 1° corrente (2) mi ha fatto pervenire

l'unito memoriale nel quale sono svolte le idee del Comitato polacco di Losanna in relazione alla situazione del movimento.

L'« Union Nationale Polonaise », tale è la denominazione ufficiale del Comitato suddetto, è stata -com'è nolo -fondata a Losanna, col nome di <<La Pologne et la Guerre», dal signor Kucharzewski l'attuale primo ministro del Governo di Varsavia. Essa è ora nelle mani del principe Woroniscki, un ex-diplomatico russo, e di suo cognato, il signor Juriewicz. L'<< Union » è in ottimi rapporti col «Bureau Polonais de Presse» di Berna diretto dal signor Rostworowski che è il portavoce del Governo polacco.

Il signor Juriewicz mi ha ripetutamente dichiarato che il Governo di Varsavia sarebbe lieto di intrattenere rapporti ufficiosi con le Potenze dell'Intesa e specialmente con l'Italia.

Sarò grato all'E. V. se, dopo averne presa visione, vorrà ordinare che mi sia restituito 'il «Memoriale » del quale non sono in grado di inviare una copia per mancanza di personale.

ALLEGATO

PROMEMORIA

Les événements de guerre paraissent avoir depuis quelques semaines rapproché le dénouement final et par là meme le moment de la liquidation générale en Pologne où l'opinion publique se rend de plus en plus compte de la nécessité impérieuse d'un Gouvernement fort, capable de parer aux dangers formidables et réels du bolchevisme le jour meme où les allemands seront contraints de quitter le territoire polonais. C'est bien à ce moment-là que le peuple pourra encore mieux apprécier les services rendus par le Gouvernement: Création d'une machine administrative avec ce qu'elle comporte dans les différents demaines, organisation des écoles, de la justice, etc. lois sociales, élaboration de divers projets en vue de satisfaire les exigences des classes paysannes et ouvrières.

La Pologne a vu son Gouvernement se débattre dans des conditions plus que difficiles; défendre ses droits pied à pied au moment de l'affaire de Chelm, lui éviter le recrutement allemand et les troubles graves qui en auraient été certainement la conséquence. Aussi dans le pays il n'y a qu'une opposition parlementaire, tandis que de fait tous les partis s'inclinent devant l'autorité du conseil de Régence et exigent absolument l'existence d'un Gouvernement.

En ce qui concerne les Alliés eux-memes, il leur est difficile de ne pas admettre les services indirectes que le Gouvernement Polonais leur a rendus.

Qui pourrait garantir en effet qu'en l'absence de tout Gouvernement les Allemands ne seraient pas parvenus par la terreur à se constituer un contingent polonais ou bien en déportant tous les hommes en Allemagne n'auraient pas libéré autant d'ouvriers allemands pour les envoyer au front. De par le fait de l'existence d'un Gouvernement pas un des polonais aptes au service militaire n'a été mobilisé contre les Alliés.

D'autres part le fait meme de l'existance du Gouvernement a affermi et relevé l'àme nationale et empeché soit l'asservissement du peuple par l'Allemagne soit un état de révolution permanente, deux alternatives également redoutables aussi bien pour la Pologne que pour ses amis.

Enfin toute la politique du Gouvernement polonais a tendu à diviser entre elles les Puissances Centrales et a notablement envenimé leurs relations mutuelles. Malgré tout cela, les Gouvernements de l'Entente continuent à observer à l'égard des élements de résistence active en Pologne une attitude hostile. Les griefs sont apparemment les suivants:

1 -De pencher du còté des Centraux, bien que le refus d'aide militaire lors des plus grandes victoires allemandes prouve suffisamment le contraire.

2 -Des tendances finalisatrices du Gouvernement polonais. Ce ne sont évidemment que des tendances puisque après plusieurs mois de tractation on ne parait guère plus avancé qu'au premier jour. Ces pourparlers, conversations, visites aux capitales centrales, etc., ne sont qu'une arme tactique indispensable, d'un sage opportunisme. Du reste, !es personnalités responsables ont maintes fois publiquement déclaré que tout accord serait subordonné à la sanction de la Diète.

3 -D'étre contraire à la création des armées polonaises par l'Entente. A ce propos il est au contraire significati! qu'au moment où les Gouvernements de l'Entente créaient des armées polonaises, le Gouvernement polonais n'a protesté que seulement contre l'application d'« Armée Polonaise » et non contre l'acte lui-méme malgré que le fait de créer une armée nationale en dehors du Gouvernement qui se considère comme légitime peut paraitre à juste titre blessant pour celui-ci sans oublier que dans le cas présent, cet acte lui a causé de graves embarras avec l'occupation.

4 -Reste enfin le reproche adressé au Gouvernement polonais d'avoir été appelé à la vie par !es Centraux.

A cet égard, tous !es torts sont de toute évidence du còté des Alliés eux-mèmes qui n'ont pas su traiter à temps largement la question polonaise; le Gouvernement polonais en a malheuresement à subir !es conséquences.

Voici jusqu'à preuve du contraire !es prétextes justificatifs de l'attitude négative des alliés envers le Gouvernement polonais. La cause profonde semble cependant résider uniquement dans la psychose de guerre et perte d'objectivité tant de fois constatée chez !es Gouvernement des pays belligérants.

Ceux-ci rencontrant un appui et une exaltation de leur état d'esprit dans des groupes de façade réputés nationaux qui n'ayant en réalité aucune responsabilité envers leurs compatriotes restés sous la domination ennemie ne tendent qu'à étre !es seuls dépositaires des sympathies alliées pendant la guerre et !es seuls distributeurs de leurs bienfaits après la guerre.

Telle est la politique du Comité National Polonais de Paris qui désire avant tout garder !es sympathies des alliés et s'adapte dans ce but en tous points aux vues de l'Entente, au point d'ètre devenu le porte parole des Alliés bien plus que celui de la Pologne.

Cette attitude qui, en apparence facilite les rapports polonais avec l'Entente crée en réalité en Pologne un profond malaise provoqué par l'adaptabilité mème du Comité et notamment son évolution dans le sens de la russo-philie à partir du moment où !es alliés s'étaient arrètés au pian de la reconstruction de la Grande Russie. En effet l'influence de M. Piltz notoirement russophile et en relations suivies avec M. Isvolski parait de plus en plus prendre le dessus sur celle de M. Dmowski. C'est M. Piltz qui a prononcé devant la commission radicale socialiste du Parlement français le significati! discours-programme du Comité National où il fait des réserves au sujet de la Lithuanie et l'Ucraine et en faveur de la grande Russie sans en indiquer !es limites.

Ce mode choisi par !es alliés de traiter la question polonaise avec un Comité à leur dévotion et ayant presque complètement perdu contact avec la politique en Pologne offre !es avantages apparents que présente toute politique de moindre effort et de moindre résistance. En réalité, il contient des germes de graves dangers pour l'avenir tant pour la Pologne que pour l'Entente.

Pour la Pologne l'inconvénient grave de cet état des rapports polono-alliés découle

du fait que l'Entente soutient une organisation qui:

l. entrave le travail créatif en Pologne;

2. -par son interprétation des actes du Gouvernement aliène !es sympathies alliées pour ce dernier et par l'exagération de sa propre importance abaisse le prestige du Gouvernement; 3. -diminue les sympathies alliées pour la Pologne en créant la fiction d'une

« germanophilie polonaise ». Pour les alliés ces inconvénients résident dans les faits:

l. d'interposer une organisation artificielle entre l'Entente et l'ensemble de l'opinion publique polonaise au moment méme où cette opinion se groupe de plus en plus autour du Gouvernement de Varsovie. En effet tous les partis activistes et méme dans une certaine mesure le Club des Partis ont promis leur appui au Gouvernement de M. Kucharzewski.

2. -de faire pencher vers l'Allemagne les classes possédantes en Pologne, lesquelles chercheront d'autant plus protection contre le bolchévisme auprès des occupants que le Gouvernement sera moins fort. 3. -d'acculer le Gouvernement de plus en plus à une finalisation en diminuant son autorité et, par là mème, sa force de résistance contre les occupants. 4. -de semer la division entre polonais et par là mème de désagréger le bloc d'opposition contre le germanisme dont la Pologne pourrait étre le centre à l'est de l'Europe.

La politique polonaise suivie par l'Entente ne peut étre profitable à l'Allemagne et celle-ci en est absolument consciente et seconde de son mieux le travail de division en Pologne. Nous voyons en effet qu'elle accorde une grand liberté à l'expression de germanophobie des organes extrémes passivistes en Pologne, qu'elle facilite tacitement les communications entre ces groupes et le Comité national de Paris qu'elle a de tout temps favorisé les éléments passivistes dans l'administration locale indigène. Tout particulièrement la tolérance et le manque d'animosité envers le Comité national sont significatifs, si on les rapproche de la confiance accordée à celui-ci par les alliés. Il est patent que quand les deux groupes en guerre suivent dans une question primordiale de politique européenne une direction analogue, cette direction doit de toute nécessité étre fausse pour l'un des deux groupes. La question qui se pose donc dans le cas présent est celle-ci: vu que les deux groupes le font, auquel des deux, des alliés ou des centraux, est-il profitable d'approfondir la division existante entre les polonais?

Le remède aux inconvénients graves de la situation présente réside dans l'application de la formule suivante: «Appuyer ouvertement les éléments de façade et tacitement ceux de l'intérieur ». En ce qui concerne la Pologne il en résulterait automatiquement:

l. une information complète au lieu d'unilatérale, donc partiellement inexacte.

2. -le désir mutue! des deux groupes d'établir une collaboration effective. 3. -la consolidation de l'ensemble de la politique polonaise des alliés, devenue saine, logique et immanquablement féconde.
(l) -Dall'esame della corrispondenza telegrafica non risulta che Sonnino abbia inviato ordini in contrario. (2) -Cfr. n. 602.
643

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, .MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 2008/239. Washington, [9] ottobre 1918, ore 10,50 (per. ore 15,50 dell' 11).

Lansing mi ha detto oggi:

Wilson non av·rebbe potuto opporre alla proposta di pace tedesca il rifiuto immediato e brusco opposto al precedente invito dell'Austria-Ungheria. Germania ha fatto credere di accettare in certo modo le condizioni di pace da lui prospettate mentre le classi lavoratrici dei paesi in guerra avrebbero potuto addebitargli di non averne tenuto conto. A questo proposito Lansing mi ha letto un telegramma eccessivamente aUarmante pervenutogli da Milano presumo da quel console americano in cui è detto che quell'elemento operaio accla

35 -Documenti diplomatici -Serie V -Vol. XI

mava il prossimo armistizio che per solennizzare l'evento si erano issate bandiere, che negozi erano stati chiusi, che situazione era impressionante e che Governo rimaneva inattivo. Lansing ne deduceva calcolando pure le analoghe previe informazioni sullo spirito delle classi lavoratrici di Francia, Inghilterra, che situazione andava trattata con cautela così da evitare reazione pregiudizievole. Ho manifestato viva sorpresa per le notizie di Milano diffidando Lansing contro la loro verosimile esagerazione. Ho detto che Milano aveva dimostrato durante tutta la guerra di essere l'esponente del patriottismo e della resistenza italiana che contro la tendenza ed i tentativi di imposizione di una minoranza di essa sarebbe insorta la Nazione tutta. Lansing ha dimostrato d'altra parte che la delicatezza della situazione creata dalla mossa tedesca non sfuggiva neppure ai Governi alleati; mi adduceva che sapeva che l'eventualità dell'armistizio era stata contemplata dagli stessi capi di Governo riuniti a Parigi che avrebbero deciso di deferirne le condizioni al Supremo Consiglio di Guerra. Quanto alla prima domanda formulata da Wilson nella sua replica ho obiettato a Lansing che la Germania avrebbe potuto dichiarare facilmente che accettava i principi di Wilson visto che la parte sostanziale di quei principi sta nella loro applicazione e anzi appunto nei dettagli della applicazione. Lansing mi ha opposto che nelle varie combinazioni di Wilson si contiene qualche cosa di più che semplici principi ed ha escluso che la Germania e l'Austria-Ungheria possano accettare pienamente anche le rinunzie che esse comportano. Se fosse così, ha detto, interpelleremo gli Alleati. Quanto all'armistizio il suo ragionamento suona così: Gli I~1peri Centrali diranno presumibilmente di essere pronti a ritirare le truppe dai territori occupati come conseguenza di un armistizio convenuto. Noi risponderemo che non può esservi armistizio senza previo ritiro incondizionato delle truppe. Il circolo è vizioso e non se ne farà nulla.

Quanto alla terza domanda di Wilson Lansing esclude che Cancelliere dell'Impero possa dare risposta soddisfacente. Alle ipocrite dichiarazioni fatte adesso al Re:chstag Lansing oppone precedenti manifestazioni del principe Max per dedurre che egli è avverso a scuotere la compagine del presente Impero tedesco. In sostanza Lansing a mia domanda riassuntiva ha ribadito che la !risposta interlocutoria di Wilson è una mossa tattica rispondente alla circostanza e [è] intesa a prepararsi a giustificare agli occhi di ciascuno il rifiuto definitivo che seguirà immancabilmente e che spingerà la guerra a tutta oltranza. Aggiungo che replica di Wilson lungi dall'incontrare qui il favore generale solleva critiche e g·ludizi dubbiosi nel mondo politico e giornalistico.

644

CONFERENZA INTERALLEATA VERBALE SEGRETO

I.C.81. Parigi, 9 ottobre 1918, ore 15.

Presenti: per la Gran Bretagna Lloyd George, Bonar Law, Cecil, Wilson e Hankey; per la Francia Clemenceau, Pichon, Foch, Weygand e Berthelot; per l'Italia Orlando, Sonnino e Aldrovandi (1).

BELGIUM AND THE SUPREME WAR COUNCIL

M. Pichon said that the representative of the Belgian Government haC1 asked whether the three Governments would agree that Belgium should be represented at the Meetings of the Military Representatives at Versailles. He was inclined to agree that Belgium should bave a Military representative at Versailles when questions affecting the conclusion of armistices on the Western front and similar matters were under consideration. He reminded the Conference as a precedent that on one occasion Belgium had been represented at a meeting of the Supreme War Council by a Genera! nominated by the King of the Belgians. It was not proposed that the Belgians should sit on the Council of Ministers, but only that they should bave a Military representative.

Mr. Lloyd George said that on the occasion when Belgium had been represented at the Supreme War Council it had been to decline to take any part in the unified command. He asked whether Serb:a and Greece would not make a similar claim if it was granted to Bclgium? The Serbian and Greek Armies were probably larger than that of Belgium. In bis view we ought, as a matter of principle, to be careful about extending the numbers at the Supreme War Council in view of the great secrecy of many of the documents handled.

Baron Sonnino considered that in the question of an armistice on the Western front, when the evacuation of Belgium was under discussion, they should be permitted to be represented, and not otherwise.

Mr. Lloyd George agreed in this proposal which he said was quite a different thing to the suggestion that they should bave a Permanent Military Representative at Versailles.

The Conference agreed that: A Belgian Representative should be invited to meetings of the Military Representatives of the Supreme War Council when questions affecting Belgium were under considemtion.

GERMANY AND THE DEVASTATION OF EVACUATED DISTRICTS

M. Clemenceau read a secret document, the authenticity of which be said could not be questioned, giving an appreciation by the German Genera! Staff of the military situation, indicating that before long Germany might find herself isolated, and this, in conjunction with the spread of Bolshevism, had led them to take the step towards peace. The document concluded by stating that, if the Allies refused, Germany would be ready to fight to the end and defend ber frontiers, but it would be the fault of the Entente Powers if their territories were devastated in the retreat.

(There was some discussion on the subject of this document, in which Baron Sonnino suggested the possibility that it had been al'lowed to reach the Entente Powers intentionally with a view of holding out a menace to them).

M. Clemenceau gave reasons for h1s bellef that the document was perfectly authentic and genuine, as it formed part of a series of communications between the German Generai Staff and one of their ·representatives abroad, wh'ich had fallen into French hands.

PRESIDENT WILSON'S NOTE

The Conference had before it President Wilson's reply to the German request for an armistice. (Appendix)

M. Clemenceau said he thought it was an excellent document. Without consulting the Allies, President Wilson had demanded the evacuation of France, Belgium, Italy, and Luxemburg. Thus we were involved in no obligation whatsoever. When they received a reply they might suggest to us to discuss the conditions of an a•rmistice. We naturally would then turn to our Military advisers and ask what conditions they considered necessary. If we were to speak now without waiting to be asked, it would be a mistake, and would play into the hands of the Germans; hence, he considered that our present condit.ion was quite satisfactory, and that no action need be taken.

Mr. Lloyd George said he wished he could take the same view, but he could not, and was afraid of the document. He believed that the Gevmans were in a thoroughly bad way. The previous evening he had re-read Prince Max of Baden's speech. It was the speech of a defeated Empire. If he himself, or M. Clemenceau, made such a speech, the world would say that we were defeated. In Prince Max's piace he would accept the proposals without alteration. Prince Max would no doubt readily accept the 14 points laid down by President Wilson. There were many matters in them, however, on which he would like to know a little more, for example, the question of the Freedom of the Seas, which was quite unacceptable to the British nation. Prince Max would also no doubt readily accept the evacuation of occupied territories as a condition of the armistice. In fact, the Germans were even now evacuating their territory, and it was only Marshal Foch who was preventing them and knocking them about in the process. If let alone they would evacuate as fast as they could. The thi•rd point in the letter as to whether Prince Max's request for an armistice emanated from the former rulers of Germany, he did not pretend to understand. The first point relating to the 14 points was sufficiently serious, particularly owing to its uncertain allusion to Alsace-Lorraine. The second point, however, dealing with the armistice, was even more serious. If the Germans were to accept this view they would say that they had accepted President Wilson's proposa•l, and if we were to say nothing they could maintain that nobody had protested against it and that they were entitled to regard it as the Allied conditions of an armistice.

Signor Orlando said that he agreed with M. Clemenceau, but he also agreed with Mr. Lloyd George. The question was whether the two points of view which were both quite correct could not be reconciled. M. Clemenceau suggested that as the request had not been addressed to us, and we had not been consulted about the reply, we retained full liberty of action. Mr. Lloyd George said that if the Germans were to accept the offer made by President Wilson we should be committed to them. The reconciliation of the two points of view might be found in the interpretation of President Wilson's reply. Referring to the text he pointed out that President Wilson merely maintained that retirement from the occupied t.erritories was a preliminary condition to Germany asking for an armistice.

Mr. Lloyd George said that the American Government had sent the reply formally to us, and we must send some sort of answer. Moreover, it had appeared in the Press before it had reached the Governments. If we simply let the matter pass after it had been published, and did not say a word, he thought we should be to a great extent committed to.

(He then read the draft of a telegram which he had prepared as an answer to President Wilson, the gist of which was):

That although the evacuation of the occupied territories was a preliminary condition for an armistice, it did not go far enough, and that we did not understand President Wilson himself to intend that it should be the sole condition of an armistice; these conditions indeed would bave to be drawn up by the Military advisers of the Government, and should be so framed as to preclude the enemy from obta,ining any advantage by withdrawing unpursued to a shorter line, thus placing himaself in a better pasture of defence than he was at the time of the commencement of the armistice.

M. Clemenceau asked if it was proposed to publish this telegmm?

Mr. Lloyd George said this might be considered later; his great point was that the evacuation of territory was not sumcient as a condition of an armistice.

Baron Sonnino said that the Conference were probably in closer agreement that appeared at first sight. President Wilson had not compromised anything as yet. AH he had said was that before we could discuss the question of an armistice it must be understood that the withdrawal from the occupied territories was essentiaL He himself agreed with Mr. Lloyd George that it would be a mistake for the Allies to remain silent. As the Germans could not reply before tomorrow, the AUies ought to send a note to the effect that evacuation was not by itself a sufficient condition of an armistice. If President Wilson did not know that we held this v,iew he might compromise the situation through ignorance of what we thought, and would have a just cause of complaint. He strongly urged, however, that we should not publish anything as yet.

M. Pichon said that up to the present time we had received no official intimation or notifìcation in regard to the question. The conversation was proceeding solely between President Wilson and the Centml Powers. The Centrai Powers had asked for an armistice, and had agreed to accept the 14 points as the basis for peace discussions. President Wilson had replied by an inquiry as to whether they accepted his 14 points, and had also discussed the question of an armistice. On this Iatter point he had stated that he could not propose an armistice unti! the occupied territory had been evacuated. When he received a reply he would inform the Allied Governments officially of the proposal for an armistice, and that would be the moment to make a reply in the sense proposed by Mr. Lloyd George. The moment we communicated with President Wi'lson we should be intervening in tbe conversation. We sbould be mixing ourselves up witb tbe Germans, and if tbe negotiations broke down tbe Germans would say tbat bad nearly arranged matters witb President Wilson wben tbe Allies bad intervened and opposed tbe wbole arrangement. Tberefore, at tbis stage tbe proper attitude for tbe Allies was to remain quiescent.

Lord Robert Cecil said tbat one of Baron Sonnino's points did not seem to bave been answered. Tbe dillìculty was tbat wbatever President Wilson said now would commit us to some extent if we did not explain our point of view. Supposing Prince Max of Baden were to accept, and President Wilson asked us to agree to an armistice, tben it would be extremely dillìcult for tbe Allies to refuse. Surely, it would be better immediately to warn President Wilson privately to the effect tbat tbe condition be had laid down as preliminary to an armistice was not sullìcient by itself.

M. Clemenceau said that he did not object at all to a note in tbe sense proposed by Mr. Lloyd George, altbougb be did not tbink it necessary.

Baron Sonnino said tbat we sbould not be taking any part in tbe conversations between President Wilson and tbe Centrai Powers by sending him a private note. We sbould merely be warning President Wilson as a friend tbat we wisbed bim to know of bow we were considering tbe question.

Mr. Bonar Law made a suggestion whicb be said be bad already discussed witb bis Britisb colleagues. It was evident tbat altbougb President Wilson's answer bad not compromised us as yet, he migbt quite well bave sent an answer that we could not accept witbout doing ourselves barm, wbile be could not comply witb our point of view without do'ng bimself barm. Would it not be wise to point out that as very important decisions now bave to be taken it was desirable tbat President Wilson sbould send some person in wbom he bad complete confidence to join us in our discussions?

M. Clemenceau said that what be was most strongly opposed to was any public announcement at the present time. He was w~lling, however, to accept Baron Sonnino's proposal that a private telegram should be sent. The telegram, however, would bave to be very carefully edited, and the question was Iargely one of form if President Wilson's susceptibilities were not to be offended. Baron Sonnino could probably draft a very suitable despatch. Wben President Wilson raised tbe question of an armistice we should bave to refer tbe question to our Military advisers, and then we must have tbe association of an American Military expert. President Wilson was not likely to forget tbat be had an eminent soldier at Versail!es in tbe person of Generai Bliss.

Mr. Lloyd George said tbat be was as anxious as anyone else to avoid offending President Wilson, but be was even more anxious not to fall into a German trap. He considered tbat President Wilson's action was a very grave matter. It was ali very well to say tbat we bad not been consulted, but it would be very dillìcult to avoid being compromised by tbe action tbat President Wilson was now taking. The dillìculty was to prevent tbe Germans from converting a negative into an affirmative. President Wilson practically says: «I consider tbat as a guarantee of good faith you must evacuate the occupied territories before we can have an armistice >>. But it would be dilftcult to prevent the enemy putting the matter the other way and saying: « If we evacuate the occupied territory we are entitled to an armistice », and yet evacuation was, according to our Military advisers, totally insuffìcient. If Prince Max of Baden should accept the 14 points -which, by the way, were capable of any number of interpretations -we should be in an awkward position. In three months we might have reached the situation against which Marshal Foch had warned us, namely, that the enemy had retired into a position where he could reconstitute his forces. Unquestionably the enemy was now very much frightened. The Peace party had come to the top. He reminded the Conference, however, that we had seen that before in 1917. In three months' time the Military party, by working steadily and quietly, might get on top again. Then they might be in a position to reconstitute their army under much better conditions. Another point which he wished to impress on the Conference was that once an armistice was declared we should never be able to start the war again. If the enemy was made to evacuate AlsaceLorraine, the Trentina, and Trieste, as well as the conquered positions, we should never want to begin again, because we should be in possession of what we aimed at, since the German Colonies were already in possession of the Allies. On the other hand, if the evacuation of the occupied territories oniy took piace, and the negotiations broke down, we should be in a position of not possessing what we were fighting for, since the enemy would remain in possession. As regards

M. Pichon's argument that we had not yet been consulted, he couid only say that the British Government had already received a formai communication from Washington. Moreover, the despatch had been published over the whole world, and we could not regard it as something which had not reached the A:llied Governments. It would commit us unless we at once deciared our view. An armistice could only be made on some such terms as Marshal Foch had outlined on the previous day. If Prince Max of Baden accepted the conditions of an armistice, and we had said nothing, how could we refuse? Hence, his opinion was that we should send a clear unmistakable expression of our views as to an armistice. President Wilson ought not to have send a reply without consulting the Military advisers of the Allies. As a matter of fact, he had not even had time to consult his own Military advisers, Generai Pershing or anyone else.

M. Clemenceau then said that he would accept the proposai for a private teiegram. When the question of an armistice arose he would consuit the Military advisers of the Allies on the military points of the armistice. He did not, however, wish to send the conditions which had been drawn up by Marshal Foch and by the Military Representatives at this stage.

Mr. Lloyd George quite agreed that this was undesirabie. He wouid merely like to say that the conditions of an armistice must not be such as to piace the enemy in a better condition to renew fighting than he was in now; that in our judgment the power to withdraw unmolested to a shorter line and establish himself there, and reconstitute his Army, would, in fact, put the enemy in a better position than he was in now, and that we must consult our Military advisers as to the conditions of the armistice.

Signor Orlando expressed agreement tn this view.

Marshal Foch said that he understood that President Wilson's conditions were a minimum, but did not profess to give ali the conditions of an armistice. They merely laid down a preliminary condition which must be fulfilled before the terms of an armistice could be discussed. The actual conditions of an armistice must be based on the facts existing on the day when the armistice was agreed to. If we tried to lay down these conditions finally now, the conditions might change, and they might become altogether unacceptable to us.

Lord Robert Cecil insisted that if we vere to send a private message it must be so drafted as not to imply that we accepted his proposals relating to matters other than the armistice. In making this proposai he had in mind that Germany had suggested that we must accept ali that President Wilson had said since last January, including the doctrine of the Freedom of the Seas, with the prohibition of blockade except under the authority of a League of Nations. From the British point of view it was very important that we should not accept this point. Another point was that President Wilson had suggested in his Iast condition that he would not make peace with the Hohenzollerns. We should be very careful not to commit ourselves to this.

(The Conterence then adjourned)

The Conference re-assembled at 6 o'clock, and after some discussion adopted the text of two telegrams drawn up by the Foreign Ministers of France, Great Britain, and Italy (Appendix) (l) to be presented jointly by the Ambassadors of the three Powers in Washlngton to President Wilson.

The Conference also agreed that:

These telegrams should remain secret and confidential.

NEXT MEETING OF THE SUPREME WAR COUNCIL

There was some discussion as to the next Meeting of the Supreme War Council, and it was pointed out that the turn had come for a meeting to be held in Italy.

GREECE

M. Pichon read a deciaration he had received from the Greek Government asking that, in view of the vita! interests of Hellenism in great parts of the Ottoman Empire, negotiations for an armistice or peace with Turkey should not take piace without a preliminary understanding with the Cabinet at Athens. He said he had replied that as yet the question of an armistice or peace negotiations with Turkey had not arisen in a practical form.

THE MILITARY OPERATIONS AGAINST TURKEY

On a motion of Mr. Lloyd George the Conference decided: To refer to the Military Representatives at Versailles, with whom should be associated Representatives of the American, British, French, and Italian

Navies, the question of the liaison between the naval and military forces of the Allies in the forthcoming operations against Constantinople, together with the question of the command of the Allied naval forces engaged in these operations.

(l) Interprete Mantoux.

(l) Annotazione a margine: «Not attached ».

645

IL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO, AL CAPO DI STATO MAGGIORE DELL'ESERCITO, DIAZ (l)

T. RR. S. N. Parigi, 9 ottobre 1918, ore 16.

Per sè solo. La risposta del presidente Wilson abbastanza moderata credo farà buona impressione anche fra le truppe subordinando la discussione allo sgombro dei territori invasi. Nell'attesa della risposta degli Imperi Centrali penso che giovi da parte di V. E. intensificare preparativi per una offensiva da parte nostra che sembra inevitabile in caso di rifiuto da parte del nemico e che se fosse possibile sarebbe certo desiderabile anche ora. V. E. vede come serve in questo momento la battaglia in Francia. Partirò stasera o domani sera e conto venire al fronte prima di recarmi a Roma.

646

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, ALL'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE

T. GAB. 1469 bis. Parigi, 9 ottobre 1918, ore 19.

NeHa riunione odierna degli alleati sono stati deliberati due messaggi per il presidente Wilson: uno relativo alle proposte di armistizio, l'altro relativo alla rappresentanza del presidente in Europa.

Prego accordarsi coi suoi colleghi di Francia e di Inghilterra per presentare congiuntamente ad essi al presidente due documenti che gli sono indirizzati dai tre presidenti di Consiglio. Contenuto di essi deve considerarsi segreto e riservato esclusivamente alla persona del presidente Wilson. Non invio testo di cui avrà conoscenza dai suoi colleghi.

647

IL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO, AL SOTTOSEGRETARIO ALL'INTERNO, BONICELLI (l)

T. s. N. Parigi, 9 ottobre 1918.

Per la pubblicazione del comunicato concernente risposta di Wilson alle proposte della Germania, bisogna impedire che sia dato il riassunto sintetico del

l'Havas il quale è inesatto e ambiguo. Bisogna invece curare che sia data nel suo testo integrale la nota con la quale il Segretario di Stato per gli Affari Esteri americano Lansing dà al rappresentante della Svizzera 'la risposta del presidente alle proposte delle Potenze centrali. Il contenuto di essa nota è nel senso migliore che potevamo aspettarci e non ha b!sogno di giustificazione. I commenti derivano avvii dal testo stesso. Gioverà per altro far mettere nel maggiore rilievo come il presidente degli Stati Uniti ponga di fronte così alla Germania come all'Austria-Ungheria, per aprire trattative sulla proposta dell'armistizio, la condizione essenziale che i loro eserciti si ritirino immediatamente su tutte le parti dei territori invasi tra cui, quindi, l'Italia. Confido che impressione paese abbia ad essere buona.

(l) Da ACS. Presidenza del Consiglio.

648

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, A PARIGI

T. GAB. 1975 bis/240. Washington, 9 ottobre 1918 (per. il 10).

Mio telegramma n. 239 (l).

Lansing presso il quale ho fatto colazione coi miei colleghi mi ha chiamato a parte coll'ambasciatore di Francia. Tornando sulla notizia accennatami stamane della decisione presa di deferire al Supremo Consiglio di guerra le condizioni di un armistizio eventuale colla Germania egli ci ha dato lettura sommaria di un telegramma del generale Bliss nel quale è detto che dietro invito dei rispettivi Capi di Stato il Consiglio aveva ieri formulato e sottoscritto le condizioni medesime alle quali egli, il Bliss, si era rifiutato di associarsi. Questo passo dei Governi Alleati e questa decisione, ci diceva Lansing, hanno prodotto una profonda impressione su Wilson per la tendenza che possono ... (2) e perché se ... (2) in qualunque modo che gli alleati si apprestano ad una accettazione dell'armistizio l'effetto ne sarebbe rovinoso sullo spirito della resistenza delle masse. Il popolo americano per il primo reclamerebbe dal Governo il ritiro delle truppe dalla Francia. Ho detto subito a Lansing che sebbene completamente ignaro di quanto era occorso a Parigi e Versailles non sapevo vedere nella decisione adottata se non il proposito di premunirsi sotto l'aspetto militare contro ogni eventuale accettazione di resa da parte degli Imperi Centrali con definire fin d'ora le condizioni da imporre per una cessazione delle ostilità; che doveva trattarsi quindi di una misura di prudenza dettata della incertezza dei piani teutonici e destinata naturalmente al segreto più assoluto, misura alla quale mi sembra arrischiato attribuire qualsiasi altro movente meno fra tutti quello di un principio di minore resistenza. L'ambasciatore di Francia ha fatto coro adducendo dal canto suo anche i recenti appelli pervenutigli da Foch per il maggiore contingente di forze americane colle quali schiacciare il nemico. Lansing ci ha pregato comunque di manifestare ai nostri Governi il turbamento qui

cagionato dalle suesposte notizie, ed ha confermato ripetendo i [concetti] da me riprodotti a V. E. nel mio telegramma di stamane che la risposta di Wilson non mira se non a consolidare la resistenza e la guerra a fondo. Ha aggiunto perfino che se la Germania indipendentemente dal resto dichiarasse di accettare le condizioni di pace fin qui enunciate da Wilson questi ne saprebbe dettare altre di impossibile accoglimento.

In presenza di quanto precede ravviso la necessità di qualche pronta dichiarazione degli alleati a questo Governo.

(l) -Cfr. n. 643. (2) -Gruppo indcclfrato.
649

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, A PARIGI (l)

T. GAB. 1978 bis/241. Washington, 9 ottobre 1918 (per. il 10).

Risposta al telegramma di V. E. di oggi (2).

Nel telegramma 236 gabinetto (3) riferivo che Phillips (le cui impressioni riflettevano pensiero manifestato da Wi'son nella sua risposta alla Germania) mi disse «la proposta austriaca non conta».

Aggiungo oggi che quella dichiarazione provocata da una mia domanda fu accompagnata da un suo gesto di noncuranza dispregiativa. È da supporre a mio avviso che Wilson non si sia curato di fornire per ora almeno nessuna risposta all'Austria cui aveva già opposto giorni innanzi il più secco rifiuto e alle cui mosse non si riconosce qui ormai significato diverso da quello di una forzata dipendenza dana Germania. Certo è che appena apparsa proposta tedesca, quella austriaca scomparve dalla mente del pubblico il quale non rileva adesso neppure il fatto della mancata risposta. Trattandosi d'altra parte per ora di una risposta interlocutoria, intesa a provocare elementi per la risposta definitiva, si può concepire altresì che Wilson sia preoccupato dirigerla soltanto a quello dei proponenti senza la cui accettazione dei suoi postulati ogni altrui eventuale accettazione apparirebbe insufficiente. Comunque, essendo Lansing assente oggi per due o tre giorni vedrò domattina Polk e telegraferò nuovamente.

650

IL REGGENTE L'AMBASCIATA IN RUSSIA, TOMASI DELLA TORRETTA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 2020/202. Arcangelo, 9 ottobre 1918.

Telegramma di V. E. gab. 1446/75 (4). Allo stato attuale delle cose intervento interalleato in Siberia sembra determinato due opposte tendenze. Stati Ul'liti,

alla cui maniera di vedere si unisce Giappone, considerano come raggiunto scopo col possesso della ferrovia transiberiana da Vladivostock agli Urali e coll'aiuto portato ai czeco-slovacchi.

Francia particolarmente invece arriva agli Urali non come una meta ma piuttosto come punto di partenza di un'azione politico-militare nella Russia europea. Secondo piano francese gli czeco-slovacchi, sostenuti a tergo dalle truppe americane e giapponesi dopo essersi spinti nella regione del Volga dovrebbero [raggiungere] Eviatka per congiungersi colle truppe interalleate sbarcate ad Arcangelo, Inghilterra aderì al piano francese. Mentre [il governo degli Stati Uniti] d'America nell'intervento in Russia si riferisce esclusivamente alla lotta contro la Germania e si propone solo di opporsi al dilagare dell'influenza tedesca in Siberia, Francia e Inghilterra per mezzo dell'intervento interalleato tanto nel nord della Russia che in Siberia oltre che combattere Germania hanno in vista soluzione di tutti i problemi della Russia. Intervento mira quindi a produrre indirettamente caduta massimalisti alleati e complici della Germania e formazione di uno Stato russo orientato verso l'Intesa. Contemporaneamente colla formazione di un nuovo Governo Francia ed Inghilterra credono poter ricuperare loro ingentissimi crediti in Russia ed ottenere risarcimento di danni di vastissime proporzioni subiti dai sudditi inglesi e francesi sia a cagione della rivoluzione sia a cagione delle leggi massimaliste. America e Giappone limitando in Siberia intervento ove massimalisti sono scomparsi hanno già sumcientemente tutelato i 'loro interessi e si sono garantiti per l'avvenire una vasta zona di influenza. Essi possono dunque arrestare loro operazioni agli Urali senza alcun pregiudizio. Azione franco-inglese essendo di ordine più generale ed europeo coincide colle [vedute] italiane che sono appunto generali e non limitate a questo scopo regionale de'lla Russia. Conseguentemente mi sembra fuori di dubbio che se non sarà possibile far convergere indistintamente tutte le forze alleate alle stesse operazioni militari per raggiungere un unico atto a tutela degli interessi di tutti, contingente italiano dovrà operare insieme czecoslovacchi unitamente al battaglione francese e a quello inglese.

Non conosco con precisione pensiero attuale del Governo britannico ma mi risulta in modo sicuro che Governo francese è deciso a condurre a fondo la sua politica sopra indicata in Russia. Mi sembra perciò essere nostro interesse agire in modo di incoraggiare Governo inglese a continuare nella via già tracciatasi e seguita fino ad ora. Se il nostro contingente accettando punto di vista americano, si arrestasse in Siberia svernando ad Ircusk o in altra località, Governo britannico, che pare abbia poche forze in Estremo Oriente, potrebbe essere tentato di fare altrettanto. In questo caso Francia disponendo delle truppe czecoslovacche e degli elementi che ad essi si sono uniti resterebbe sola a priori ... (l). Determinandosi questa situazione interessi italiani in Russia resterebbero compromessi. Mi pare quindi necessario che blocco di forze militari czeco-slovacchefrancesi-italiane e inglesi si tengano compatte coincidendo interessi italiani colle direttive dei nostri alleati d'Occidente e non con quelle di Washington e Tokio. Nel dare il parere che V. E. mi fa l'onore di chiedere debbo ad ogni buon fine aggiungere che non ho conoscenza delle trattative che precedettero intervento

in Siberia, sotto quali condizioni si è effettuato, quali contingenti interalleati vi sono stati inviati e in quali località operano attualmente, mi mancano quindi alcuni dati di fatto ed elementi di giudizio che se mi fossero noti avrebbero potuto farmi pronunziare in modo più preciso e sicuro.

(l) Ed. in SONNINO, Carteggio, cit., n. 352.

(2) -Sonnino aveva telegrafato da Parigi (t. gab. 1470 bis): <<Prego telegrafarmi massima urgenza quale sia stato pensiero Wilson nel differenziare sua risposta alla Germania e all'Austria». (3) -Cfr. n. 6n. (4) -Cfr. n. 60G, nu1a l, pag. 442.

(l) Gruppo indecifrato.

651

IL CAPO DI STATO MAGGIORE DELL'ESERCITO, DIAZ, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO (l)

T. 14005 G. M. Zona guerra, 10 ottobre 1918, ore... (per. ore 11,30).

Apparendomi chiaro che attuale fase diplomatica, non possa nè debba vincolare azione militare nulla ho creduto mutare svolgimento programma già riservatamente noto V. E. e che progredisce, antivenendo quindi pensiero manifestatomi con telegramma di ieri (2). Spirito truppa molto soddisfacente. Confido azione Governo per quanto riguarda interno che d'altronde apparirebbe già meglio intonato. Sarò lieto conferire con V. E.

652

IL MINISTRO DEGLI ESTERI SONNINO, ALL'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE (3)

T. GAB. 1479 bis. Parigi, 10 ottobre 1918.

Telegramma di V. E. n. 240 ( 4). Approvo interpretazione da V. E. data a Lansing che corrisponde alla verità.

Il messaggio dei tre [primi] ministri a Wilson, deliberato nella seduta di ieri e che io incaricavo V. E. di rimettere al presidente coi suoi colleghi di Francia e d'Inghilterra risponde d'altronde implicitamente al telegramma di V. E. suaccennato. T'ale messaggio tende a mettere in guardia il presidente contro una compromissione che potesse apparir nascere dalla sua risposta alla Germania, e cioè di una troppo facile concessione di armistizio, che noi consideriamo in questo momento, ove non accompagnata dalle necessarie cautele, più favorevole al nemico che a noi. Era sembrato infatti a taluno che la domanda di sgombro dei territori invasi fatta da Wilson potesse far credere alla Germania che, annuendo a tale sgombro, le fosse assicurato l'armistizio, o almeno la questione dell'armistizio fosse compromessa. E ci premeva far subito noto a Wilson che non potevamo contentarci di questo semplice sgombero come garanzia contro eventuali insidie. Come vede V. E. il nostro pensiero viene a risolvere i dubbi affac

(-4) Cfr. n. 648.

ciati da Lansing. Ciò che fu elaborato dai consulenti militari a Versailles non era che un primo schema delle condizioni di sicurezza che gli alleati dovrebbero esigere dai loro nemici nella eventualità di un armistizio. Tali cond~zioni vanno ben oltre allo sgombero dei territori invasi e si basano sulla necessità di procurarci una situazione strategica che ci garantisca efficacemente militarmente dall'avversario in caso di ripresa di ostilità. Faccio osservare per notizia particolare di V. E. per il caso che Bliss abbia reso noto costà il testo dei punti elaborati a Versailles, che il nostro delegato aveva istruzioni che non risultarono corrispondenti a quelle dei suoi colleghi di Francia e d'Inghilterra. Mentre questi infatti hanno tracciato una linea che assicura pienamente le aspirazioni della Francia e la situazione strategica in caso di ripresa d'offensiva, noi demmo istruzioni più moderate tenendo presente la necessità di non scoraggiare l'opinione pubblica italiana circa un possibile accordo col fare domande che sembrassero troppo aspre. E per la Dalmazia sorgeva anche una difficoltà per il fatto della sua discontinuità territoriale dalle regioni dell'Istria contemplate dal patto di

Londra.

(l) -Da ACS. Presidenza del Consiglio. Il telegramma fu inviato al Capo del Riparto T. del Servizio Informazioni del Comando Supremo a Torino perché lo consegnasse ad Orlando al suo passaggio da Torino di ritorno da Parigi che avrebbe avuto luogo alle 17,30. (2) -Cfr. n. 645. (3) -Ed. in SONNINO, Carteggio, cit., n. 353.
653

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO (l), AL MINISTRO DELLA GUERRA, ZUPELLI

T. U. CONFIDENZIALE 3230/68. Roma, 10 ottobre 1918.

Suo telegramma n. 21975 in data 7 corrente (2).

Non è il caso fare ora pratiche presso il Governo britannico per la costituzione nostra brigata in Palestina. Occorreva costituirla quando ci fu insistentemente richiesta. Ma ora dopo gli ultimi avvenimenti essa risulta inutile e in tal senso ci verrebbe risposto dagli alleati. D'accordo con presidente del Consiglio sono d'avviso che forze, che potrebbero costituire tale brigata, siano adibite senza indugio a sostegno delle nostre truppe in Albania che hanno ora innanzi a sè ampio compito per raggiungere possibilmente Scutari e il Montenegro.

654

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 2007/243. Washington, 10 ottobre 1918, ore... (per. ore 20,30 del 12).

Dopo un previo scambio di idee coi colleghi di Inghilterra e di Francia, abbiamo convenuto di affidare a quest'ultimo la presentazione a Wilson anche

a nome nostro dei due messaggi dei tre presidenti di Consiglio (1). Abbiamo inteso specialmente evltare in tale modo una udienza collettiva che non potendo passare inosservata avrebbe suscitato commenti e provocato indagini non desiderate. Avendo saputo che Wilson si apprestava ad allontanarsi domattina silenziosamente da Washington abbiamo aiil·ettato il passo chiedendo ed ottenendo che l'ambasciatore di Francia fosse ricevuto oggi stesso. Della sua visita l'ambasciatore di Francia ha fatto testè a me ed al collega inglese la relazione seguente egli si è adoperato anzitutto a dissipare il malcontento di Wilson segnalatoci ieri da Lansing ripetendo su per giù le consJderazioni di cui al mio telegramma 240 gab. diretto a Parigi (2). Wilson ha spiegato che lo aveva impressionato il fatto che i tre capi di Governo potessero concepire la possibilità di un armistizio così imminente da richiedere ne venissero definite senz'altro le condizioni, mentre egli era lungi dal contemplare qualunque sorta di armistizio o di pace nella favorevole situazione presente e nelle attuali condizioni di spirito del nemico. Tanto più forte era stata la sua impressione considerando che ciò si discuteva e decideva senza che l'America forte di due milioni di combattenti potesse interloquire. Una qualsiasi ind:screzione a questo riguardo avrebbe affievolito negli Stati Uniti d'America l'entusiasmo per la guerra e conseguenze per la guerra europea sarebbero state disastrose. L'ambasciatore di Francia ha risposto che quando i tre capi di Governo deliberavano su di ciò ignoravano il tenore della risposta di Wilson. L'armistizio essendo stato proposto dalla Germania essi dovevano chiedersi che cosa ne poteva derivare e premunirsi contro ogni eventualità con condizioni ben determinate. In quanto al fatto che l'America non figurasse nella discussione nessuno più degli alleati deplorava che Wilson non avesse in Europa un suo rappresentante personale in contatto coi Governi alleati e che era anzi questo lo scopo principale della visita che egli faceva anche a nome dei suoi colleghi del che Wilson poteva rendersi conto prendendo conoscenza dell'apposito messaggio dei tre capi di Governo. Wilson ha cominciato schermendosi con una serie di osservazioni fra le quali predominano queste: che mentre i capi di Governo ed i membri dei Gabinetti europei sono sul posto e perciò in contatto perenne colle rispettive popolazioni un inviato americano perderebbe dopo qualche tempo il contatto collo spirito del suo paese, rimarrebbe influenzato, nè discernerebbe oltre il punto di vista americano. L'ambasciatore di Francia ha ribattuto che la differenza era evidentemente sensibile, ma che ciò nondimeno una qualche personalità che godesse la fiducia intera di Wilson e avesse la sua rappresentanza conterebbe assai più di un semplice referendario. (Avrebbe potuto aggiungere forse che si chiedeva soprattutto una persona in grado di manifestare in ogni circostanza il pensiero dettatogli da questo Governo e ciò indipendentemente da ogni pretesa influenza che egli avesse potuto subire in Europa). Comunque a discussione finita Wilson ha concluso che avrebbe riflettuto sulla cosa e l'ambasciatore di Francia ci ha detto di avere riportato l'impressione che egli vi penserà seriamente. Una dichiarazione importante che Wilson ha ripetuta più volte e nettamente durante il colloquio è

questa: che la sua risposta alla Germania non comporta nessun lungo strascico di scambi di vedute. Il nemico non dovrà rispondere alle sue domande che con un sì o un no.

«Del resto, ha soggiunto Wilson, i tedeschi dicono di riferirsi ai miei discorsi dell'8 gennaio e 7 settembre. Ora io non so se abbiano letto bene quest'ultimo discorso nel quale dicevo che non si potrebbe negoziare con un Governo senza onore ». Wilson afferma dunque di non ritenere conciliabile nessuna risposta tedesca favorevole. Ma se fosse il contrario e si dovesse propriamente contemplare un armistizio è naturale che spetterebbe soltanto alle autorità milltari di fissarne le condizioni. L'ambasciatore di Francia ha tenuto ad assicurarci da ultimo che, mentre tutto il colloquio è stato improntato a cordialità, è rimasta completamente dissipata pure nella mente di Wilson qualsiasi ombra rispetto all'iniziativa di Parigi per l'armistizio. Che la tempesta di ieri fosse già calmata avevo desunto del resto stamane parlando con Polk il quale edotto ormai anch'egli delle condizioni definite per l'armistizio a VersaiUes le qualificava piuttosto condizioni di resa incondizionata. Ciò che mi permise di rilevargli quanto poco fondamento e quanto minore giustizia avesse il dubbio dal quale mossero in sostanza le recriminazioni violente che cioè gli alleati potessero avere un momento di debolezza in presenza della proposta tedesca. Perché a ciò e non ad altro (ed è spiacevole sia così) [fu dovuta] la impetuosa manifestazione di ieri. Che se nella deliberazione di Parigi ebbe parte a sua volta una qualche preoccupazione dettata dalla incertezza della risposta di Wilson alla Germania rimane viemmeglio dimostrata la necessità di un affiatamento costante fra l'Europa e l'America che elimini nei periodi di crisi ogni malinteso pregiudizievole. Vi è da augurarsi che anche dal canto suo Wilson spogliandosi di apparenti pregiudizi che celano in fondo il concetto esagerato e dannoso della propria superiorità si decida a contribuirvi colla nomina dell'invocato suo rappresentante.

(l) -Il telegramma reca la firma di Sonnino il quale però si trovava a Parigi. (2) -Cfr. n. 629. (l) -Cfr. n. 646. (2) -Cfr. n. 648.
655

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AL MINISTERO DEGLI ESTERI, ALL'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, ALL'INCARICATO D'AFFARI A LONDRA, BORGHESE, E AL MINISTRO AD ATENE, ROMANO AVEZZANA

T. GAB. 1480 bis. Modane, 11 ottobre 1918, ore 13,30.

((Meno Atene): Ho telegrafato al R. Ministro ad Atene quanto segue:

(Per tutti): Comandante R. nave Piemonte telegrafa esservi qualche probabilità che forze navali inglesi si rechino Smirne e chiede d'urgenza se eventualmente deve andare anch'egli a Smirne.

Ho telegrafato allo Stato Maggiore della Marina autorizzando e soggiungendo che sarà ancor meglio se Piemonte sarà accompagnato da altre nostre navi. Non dobbiamo assolutamente essere assenti da dimostrazioni o occupazioni terrestri sui territori dell'Asia Minore che ci sono stati riconosciuti dagli alleati.

656

IL MINISTHO DEGLI ESTERI, SONNINO, ALL'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, ALL'INCARICATO D'AFFARI A LONDRA, BORGHESE, E AL MINISTRO AD ATENE, ROMANO AVEZZANA (l)

T. GAB. 1481 bis. Torino, 11 ottobre 1918, ore 20.

(Per Atene): Ho teleg·rafato ai R.R. ambasciatori a Londra e a Parigi quanto segue:

(Per tutti): R. addetto navale ad Atene riferisce ammiraglio capo missione navale inglese gli chiese circa vedute Italia sull'Asia Minore a Smirne, se ritenesse che le nostre eventuali pretese di materiale possesso della città sarebbero mantenute anche avendo completa soddisfazione dei nostri diritti su Trieste e Pola nonché altre zone Adriatico, oppure se ammessa tale completa soddisfazione saremmo eventualmente disposti a lasciare ai greci sola città di Smirne accontentandoci di adeguato territorio all'intorno. Una compagnia fanteria di marina ellenica di duemila uomini molto bene equipaggiata ed addestrata sarà inviata fra breve a Schio e Mitilene in sostituzione truppe esercito greco che attualmente presidiano tali isole. L'ammiraglio inglese ha dichiarato voler agire sempre in senso conciliativo fra Italia e Grecia. Nostro addetto navale lo ritiene bene intenzionato ma non esclude possibilità che avvenimenti determinino qualche azione improvvisa.

Considero colloquio dell'ammiraglio britannico non autorizzato non potendo assolutamente ammettere che alleati vogliano sottrarsi a patti stretti con noi. Ad ogni modo prego V. E. intrattenere codesto Governo su quanto precede facendo notare che non siamo disposti a rinunciare a Smirne e che è necessario sotto ogni punto di vista che sia evitato l'intervento di forze greche a Smirne

o nei territori dell'Asia Minore stati a noi attribuiti. Opportune istruzioni debbono perciò essere inviate ai comandi di forze navali francesi e britanniche in quelle acque.

Autorizzo V. E. a comunicare codesto Governo che R. Marina si appresta ad inviare altre maggiori navi da guerra a raggiungere R. nave Piemonte già a Miti! e ne (2).

657

IL REDATTORE DEL CORRIERE DELLA SERA, BORGESE, AL SOTTOSEGRETARIO PER LA PROPAGANDA ALL'ESTERO E LA STAMPA, GALLENGA (3)

T. 2239. Berna, 11 ottobre 1918, ore 20,45 (per. ore 9,50 del 12).

Secondo autorevoli emissari giunti da Austria-Ungheria czechi e jugoslavi attendono un ordine dei Comitati per dichiarare indipendenza loro Stato.

36 - Doeumcnli cliplomatici -Serie V -Vol. XI

Per questa azione equivalente dissoluzione Austria-Ungheria attendesi offensiva Italia. Se offensiva Italia ritarderà czechi e jugoslavi incapaci di tollerare più oltre tensione politica e economica agiranno per loro conto nell'interno monarchia. Italiani, a quanto da loro dichiarazioni può desumersi, trovansi davanti a bivio. Iniziando offensiva, Italia assumesi gloria avere determinato sfasciamento monarchia, e guadagna prestigio immenso in risoluzione questioni d'Oriente. Non iniziando offensiva assisterà a crisi monarchia quasi passivamente tollerando che essa svolgasi all'infuori di essa o almeno in parte contro essa. Fondandoci su questa dichiarazione e su condotta stampa Austria si può giudicare che è ormai questione giorni. Garantisco importanza questa informazione e permettomi ricordare mio telegramma febbraio in cui preannunziato congresso Praga che avrebbe fatto seguito a Congresso Roma. Prego prendere in considerazione massima questo mio telegramma e comunicarlo a chi di ragione (l) .

(l) Ed. in SONNINO, Carteggio, cit., n. 356.

(2) -Per le risposte di Bonln e Borghese cfr. nn. 663 e 670. (3) -Da ACS. Presidenza del Consiglio. Il telegramma venne trasmesso tramite la lega7.lone a Berna.
658

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, ALL'AMBASCIATORE DI FRANCIA A ROMA, BARRÈRE

D. 33701. Roma, 11 ottobre 1918.

Con nota del 29 settembre scorso l'E. V. informavami che il Governo della Repubblica aveva deciso di denunciare tutte le sue convenzioni di commercio e gli altri accordi di indole economica con gli Stati esteri, allo scopo di addivenire dopo la guerra ad altre stipulazioni conformi alla nuova situazione determinata dalla guerra stessa, migliorando le relazioni internazionali della Francia, specie coi paesi alleati; e quindi Ella mi notificava le denuncie della convenzione di commercio e navigazione del 28 settembre 1896 e della convenzione consolare di stabilimento pure del 28 settembre 1896, relative entrambe alla Tunisia, da avere effetto le denuncie stesse nel termine preveduto d'un anno, ossia al 10 settembre 1919.

In pari tempo l'E.V. proponeva, a nome del Suo Governo, la proroga dal 10 settembre 1919 in poi, delle medesime convenzioni, di tre in tre mesi, da rinnovarsi per tacita riconduzione, qualora non fosse possibile stipularne delle altre per la scadenza del detto termine.

Nel prendere atto di tali due denuncie, ho l'onore di partecipare a mia volta all'E. V., che il Governo del Re aderisce di buon grado a siffatta proposta di eventuale proroga dei due atti premenzionati desiderando evitare ogni possibile interruzione dei nostri rapporti convenzionali relativi alla Tunisia, come già aveva aderito ad altra proposta identica del Governo della Repubblica, in occasione della proroga dell'accordo commerciale itala-francese.

(l) Questo telegramma venne comunicato a Orlando al Comando Supremo il 12 ottobre alle ore 12,10.

659

IL SEGRETARIO GENERALE AGLI ESTERI, DE MARTINO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO (l)

RELAZIONE. Roma, 11 ottobre 1918.

n signor Benes propone la conclusione di un vero e proprio trattato di alleanza fra l'Italia e il governo ceco-slovacco, rinnovabile al momento della pace generale (2).

Per rispondere a tale richiesta parmi sia da risolvere prima la pregiudiziale se il R. Governo consente oppure no di mettere la disgregazione dell'Impero d'Austria-Ungheria fra i suoi scopi di guerra. Difatti 'l'alleanza proposta è destinata essenzialmente ad avere efficacia dopo la guerra non solo durante la guerra; essa pertanto non potrebbe considerarsi solamente come un mezzo per combattere e nuocere al nemico durante la guerra, ma piuttosto come impegnativa pel governo italiano riguardo l'assetto definitivo post bellum delle regioni ora facenti parte della monarchia d'Absburgo.

Prima ipotesi: se si ammette la disgregazione dell'Austria-Ungheria fra gli scopi di guerra dell'Italia, credo fuori dubbio che convenga concludere un accordo generale (salvo a darvi o no il titolo pomposo di alleanza) col Consiglio nazionale ceco-slovacco per le seguenti ragioni:

a) data la rispettiva situazione geografica dei due paesi, l'Italia ha molteplici interessi permanenti politici ed economici in comune con la Boemia, e pochi o nessun punto di contrasto;

b) abbiamo ogni interesse ad impegnare il più possibile praticamente i ceco-slovacchi rispetto le nostre aspirazioni adriatiche nei riguardi degli jugoslavi. E ciò non solamente per assicurarci il concorso ceco-slovacco nelle relazioni itala-jugoslave dopo la guerra, ma per ottenere appoggio nel corso dei negoziati di pace, appoggio che avrà particolare valore pel fatto che si tratta di slavi come gli jugoslavi. Viceversa, se durante i negoziati di pace le pretese eccessive ed anti-italiane degli jugoslavi fossero appoggiate dai cecoslovacchi, è evidente quanto più difficile ne risulterebbe la nostra azione e la nostra situazione anche di fronte agli alleati;

c) concludendo un accordo economico ora che il Consiglio nazionale ceco-slovacco ha uno speciale interesse di concludere l'accordo politico, potremmo ottenere condizioni più vantaggiose.

Seconda ipotesi: qualora il R. governo non consenta a mettere la disgregazione dell'Austria-Ungheria tra i fini di guerra, credo sarebbe da fare il possibile per concludere col Consiglio nazionale un accordo economico; se la Boemia non sarà indipendente, sarà certo autonoma ed avrà quindi veste di stipulare, entro certi limiti, accordi economici. Probabilmente, qualora la Boemia non ottenga la completa indipendenza, non tutto quanto fosse ora stipu

lato in questo campo avrà poi pratica esecuzione, ma qualche cosa resterà, e sarà tutto a nostro vantaggio.

La questione generale della lotta economica dopo Ia pace contro la Media Europa sarà definita secondo ragioni indipendenti dai rapporti itala-boemi. Ma credo meriti attento esame se non convenga fino da ora stabilire alcuni capisaldi in materia di tariffe doganali e relazioni commerciali.

Il progetto di accordi ferroviari per le comunicazioni da un porto adriatico e da Milano con Presburgo è di vantaggio evidente per l'Italia. Occorre precisare la formula usata al n. 4 pag. 6 circa il porto adriatico. Noi abbiamo ogni maggiore interesse assicurare il traffico boemo a Trieste in confronto di Fiume.

La questione del Danubio è d'interesse specialmente ceco-slovacco ma non può risolversi se non col consenso di tutte le potenze, però non vedo alcun inconveniente a che essa sia fin da ora studiata d'accordo col Consiglio nazionale.

E finalmente quanto al prestito, sembra evidente che se vogliamo tener testa alla concorrenza altrui nella politica ceco-slovacca, dovremmo servirei degli stessi mezzi di azione usati dagli altri, fra i quali primeggia il campo finanziario.

La costituzione di una speciale commissione mista per lo studio di questi vari problemi, sembra consigliabile al doppio punto di vista della praticità e dell'effetto morale che ne risulterebbe.

In occasione della prossima venuta del signor Benes, sarebbero da domandargli schiarimenti circa la sua intervista sull'Epoca dell'll corrente nella quale egli sembra, in due diversi punti, non escludere l'eventuale soluzione della questione ceco-slovacca coll'espediente della semplice autonomia.

(l) -Ed. in SONNINO, Carteggio, ci t., n. 355. Ln relazione ha per ogg,•tto: «Promemoria rimesso del signor Benes a S. E. Orlando». (2) -Annotazione marginale di Sonnino: «prematuro».
660

IL SEGRETARIO GENERALE DEL CONSIGLIO DEI PAESI CECOSLOVACCHI, BENES, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO (l).

L. Roma, 11 ottobre 1918.

Dopo aver passato alcuni giorni presso i nostri bravi soldati dei quali ho conservato una impressione indimenticabile, sono venuto a Roma dove ho regolato, al Ministero della Guerra, certe questioni concernenti Io stato materiale dei nostri soldati ed alcune questioni di organizzazione.

Considero come mio dovere di ringraziare la E. V. ancora una volta per il magnifico discorso del 3 ottobre nel quale la E. V. ha espresso in maniera così nitida e così generosa i rapporti degli Czecoslovacchi e dell'Italia. Ho visto subito che la E. V. ha compreso così bene lo spirito ed il pensiero nei quali è stata scritta la mia ultima lettera che ho avuto l'onore di indirizzare alla

E. V. da Parigi. Ne La ringrazio, Eccellenza, di tutto cuore.

Sono stato chiamato d'urgenza, a Parigi per mezzo di un telegramma. Prima di partire, mi permetto di annunciare all'E. V. che tornerò a Roma al più tardi fra dieci o dodici giorni, per poter trattare colla E. V. le questioni sulle quali ho avuto l'onore di trattenere l'E. V. nella mia lettera da Parigi, e poi per trovarmi presente in mezzo ai nostri soldati il giorno in cui proclameremo pubblicamente ed ufficialmente il nostro Governo Nazionale e la costituzione del nostro Ministero. Infatti ciò verrà fatto verso il 25 di questo mese e noi organizzeremo in questa occasione una festa presso i nostri Eserciti in Italia ed in Francia.

So che questioni più importanti hanno allontanato l'E. V. da Roma, cosicché non ho avuto l'onore di esser ricevuto da V. E. in questi giorni. Regolerò dunque tutte le questioni correnti a Parigi e mi permetterò di presentarmi fra una decina di giorni.

Ringrazio ancora una volta...

(l) Da ACS. Presidenza del Consiglio.

661

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A PARIGI, BONIN, A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, E ALL'INCARICATO D'AFFARI A LONDRA, BORGHESE

T. GAB. 1481. Roma, 12 ottobre 1918, ore 19,30.

Questo ambasciatore d'Inghilterra mi ha detto che Governo britannico sarebbe d'opinione di comunicare subito al presidente WHson le condizioni fissate alla conferenza dei primi ministri a Parigi per un armistizio colla Turchia.

Ho informato Rodd di non avere obiezioni.

662

L'INCARICATO D'AFFARI A WNDRA, BORGHESE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 2039/373. Londra 12 ottobre 1918, ore 22,22 (per. ore 20 del 15).

In recente conversazione al Foreign Oifice su argomento di cui al suo telegramma n. 1384 (l) mi è stato detto da informazioni ricevute circa il nuovo Governo (trasferito ora da Ufa ad Omsk) rilevasi situazione in Siberia tuttora incerta e mutevole perché detto Governo possa dare garanzia sufficiente di stabilità, tanto più che non risulta ancora chiaramente fino a quale punto esso sia l'espressione della volontà popolare e possa contarsi su di una maggioranza. Si conoscono i suoi componenti e per quanto siano note le tendenze passate di alcune di essi, non pare che ciò dia affidamento sufficiente per la linea di con

dotta che potrà seguire in un ambiente !ungi ancora dall'aver ricevuto un qualsiasi assetto. Si ritiene perciò prematuro pel momento fornire al nuovo governo l'appoggio decisivo e riconoscerlo O).

(1) Cfr. n. 566.

663

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 2012/533. Parigi, 13 ottobre 1918, ore 14,55 (per. ore 6 del 14).

Telegramma di V. E. da Torino dell'll corrente s. n. (2) mi è pervenuto soltanto iersera. Ho veduto stamane Plchon e gli ho dato lettura d'un sunto dello stesso. Pichon mi ha detto che credeva precipitoso il viaggio di Venizelos, che si fermò ieri a Parigi solo poche ore e riparti immediatamente per Londra; egli aveva appunto per iscopo di cercare di avere Smirne. Pichon che naturalmente non mette in dubbio i nostri diritti, mi disse di ritenere come V. E. che sia da evitare ogni intervento di forze greche nei territori dell'Asia Minore assegnati ad altro Stato aHeato. Per conto suo ritiene che si invieranno istruzioni in quel senso al comandante delle forze francesi; trattandosi però di istruzioni che hanno carattere militare, si riservava di parlare col presidente del Consiglio oggi ancora al fronte e mi darà domani risrosta più precisa. Ho notato nel linguaggio di Pichon un'assai scarsa benevolenza per le aspirazioni greche determinata forse dalla maggiore benevolenza che sembrano dimostrare alle stesse gli inglesi. Essendosi dovuto ieri recare improvvisamente a raggiungere Clemenceau al fronte Pichon non vide Venizelos, il quale non potè vedere che Berthelot.

664

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, ALL'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, E ALL'INCARICATO D'AFFARI A LONDRA, BORGHESE

T. PER CORRIERE 1212. Roma, 13 ottobre 1918, ore 20.

Il R. ministro a Berna telegrafa quanto segue: «Il signor Gabrys, che può considerarsi il vero rappresentante del governo Lituano in Svizzera, fu ieri ricevuto da questo ambasciatore di Francia. Il signor Dutasta gli dichiarò d'incarico del ministro Pichon, che la Francia salutava con simpatia il sorgere della giovane nazione e che la delegazione lituana incaricata dell'apposito messaggio sarebbe stata ricevuta nel corso del mese corrente al Quai d'Orsay. Il s!gnor Gabrys che è venuto pure a vedermi mi ha chiesto se R. Governo sareb

be parimenti disposto ricevere a Roma prima che a Parigi delegazione lituana, che sarebbe composta dell'avvocato Maspowski, ufficiale aviatore americano, dall'abate americano Dubuzis e dell'abate dott. Bartuska. La presenza di due ecclesiastici in questa delegaz:one sarebbe occasionata dalle circostanze che questa stessa delegazione sarebbe pure incaricata regolare col Vaticano questioni ecclesiastiche urgenti, di somma importanza, visti i progressi che, auspice Germania, ha fatto recentemente il calvinismo nella Lituania. Prego rispondere telegraficamente».

Ho risposto a Paulucci quanto segue: «R. Governo si è astenuto dall'intervento nelle questioni interne della Russia e dal riconoscere Stati disgregantisi da essa; nè intende mutare questo suo atteggiamento. Prego V. E. prender norma da quanto precede nella sua risposta a cotesti rappresentanti lituani ».

(l) -Con successivo telegramma di gabinetto 2099/388 del 19 ottobre, Imperiali comunicò a Sonnino: << Foreign Office con nota odierna mi informa che Governo britannico non crede essere giunto momento opportuno per sostenere c riconoscere formalmente congresso di Ufa ». (2) -Cfr. n. 656.
665

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 2014/535. Parigi, 13 ottobre 1918, ore 20,40 (per. ore 6,30 del 14).

Telegramma di V. E. gab. 1481 (1).

Pichon ha ricevuto ieri da lord Derby una comunicazione identica a quella fatta a V. E. da Rodd. Mi ha detto che Clemenceau aveva avuto qualche dubbio temendo comunicazione potesse provoca,re una delle solite manifestazioni di malumore di Wilson. Si persuase poi quando Pichon gli rappresentò che Stati Uniti non essendo in guerra con la Turchia quelle suscettibilità non erano da temere nel caso presente. Fu pertanto risposto oggi a Derby in senso affermativo avvertendo però che la comunicazione dovrà essere fatta non dal solo ambasciatore d'Inghilterra a Washington per conto dei tre Governi, ma dai tre ambasciatori.

666

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 2015/536. Parigi, 13 ottobre 1918, ore 20,45 (per. ore 5 del 14).

Ho approfittato della lunga conversazione che ho avuto stamane con Pichon per accennare quanto sarebbe opportuno che la stampa francese prendesse verso noi un atteggiamento più benevolo. Osservai come da qualche settimana in qua un silenzio assoluto sia fatto sulle cose nostre; nessun accenno, nessun commento che ci riguardi, nessuna parola sull'attività delle nostre truppe in Francia. in Macedonia, in Albania e della nostra Marina; gli articoli che tenta far passare la nostra propaganda sono regolarmente cestinati. Ciò rispondeva ad una parola

d'ordine della quale io conoscevo l'esistenza, tanto più spiacevole dopo il famoso comunicato del quale gli confermai la pessima impressione fra i nostri amici e nelle nostre colonie di Francia, Pichon cominciò col negare debolmente l'esistenza della parola d'ordine ma poi finì per ammetterla implicitamente: non intraprese più, come aveva fatto la prima volta che gliene parlai, la difesa del noto comunicato, mi assicurò more solito delle cordiali disposizioni sue e di Clemenceau a nostro riguardo e promise di adoperarsi a migliorare 'l'atteggiamento della stampa. Non ho molta fiducia nell'efficacia delle mie osservazioni ma ho creduto utile fare [noto] al ministro che sappiamo come l'indifferenza che dimostra in questo periodo verso di noi la stampa francese risponde a istruzioni del Governo.

(l) Cfr. n. 661.

667

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 2024/245. Washington, 13 ottobre 1918, ore... (per. ore 8,50 del 15).

Iersera alla rappresentazione teatrale italiana a New York ho parlato con Wilson che volle assistervi. Egli non aveva ancora notizie ufficiali della risposta tedesca prcannunziata allora soltanto dai giornali come risposta di accettazione e sommissione. Questa risposta non sembrava appagarlo e lo rendeva riflessivo. Alludendovi mi osservò: «Sta succedendo certo qualche cosa di straordinario in Germania. Del resto se essa accetta realmente i miei tre postulati non rimarrebbe che trattare». Gli replicai che in tal caso le condizioni dell'armistizio non avrebbero potuto essere diverse da quelle di una resa. Egli confermò. Gli chiesi che cosa succederebbe dell'Austria. Mi disse che all'Austria egli si era astenuto per ora dal rispondere perché avrebbe dovuto dirle che in quanto 'la riguardava più direttamente, egli Wilson aveva riconosciuto oltre tutto l'indipendenza nazionale degli czeco-slovacchi e le aspirazioni nazionali jugoslave. Osservai subito che la risposta all'Austria sarebbe riuscita perciò assai più dura che per la Germania. Mi rispose: «Certamente». E poiché colsi l'occasione per affermare che d'altronde nessuna pace era possibile senza il disgregamento dell'Austria, egli ebbe un gesto di pieno consenso. Telefono questo telegramma da New-York all'ambasciata a Washington di dove viene trasmesso e dove torno stasera. Wilson riparte anch'egli oggi per la capitale.

668

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A PARIGI, BONIN, E A W ASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, E ALL'INCARICATO D'AFFARI A LONDRA, BORGHESE

T. GAB. 1488. Roma, 14 ottobre 1918, ore 21.

(Per Parigi). Telegramma di V. E. gab. 535.

(Per Londra e Washington). Mio telegramma gab. 1481 (1). (Meno Parigi). Il R. ambasciatore a Parigi telegrafa quanto segue: << Gab. 535 -Pichon ha ricevuto » come nel telegramma gab. 2014) (2).

(Per Parigi e Londra). A parziale modificazione di quanto è stato risposto da Pichon a lord Derby, informo V. E. che:

(Per tutti). Sir Rennell Rodd nelìa sua visita d'oggi, riferendosi a quanto mi aveva precedentemente detto (di cui mio telegramma 1481) mi ha proposto a nome del suo Governo che la comunicazione delle condizioni dell'armistizio da imporsi alla Turchia sia fatta al presidente Wilson dall'ambasciatore di Francia a Washington come decano degli ambasciatori a nome della Francia, Inghilterra e Italia.

(Per Washington). Avendo io aderito prego V. E. di mettersi d'accordo coi suoi colleghi in conformità di quanto precede.

(Per Parigi e Londra). Avendo io aderito ho dato istruzioni a Cellere di mettersi d'accordo coi suoi colleghi in conformità di quanto precede.

669

IL REGGENTE L'AMBASCIATA IN RUSSIA, TOMASI DELLA TORRETTA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 2041/230. Arcangelo, 14 ottobre 1918, ore 21,25 (per. ore 16,30 del 15).

Qualunque possa essere ì'esito delle trattative in corso per l'armistizio domandato dalle Potenze Centrali, credo mio dovere attirare attenzione di V. E. fin da ora sul punto 6° del messaggio di Wilson ove si tratta della evacuazione da parte della Germania ed Austria-Ungheria di tutti i territori russi occupati. Evidentemente ogni sforzo da parte dell'Intesa deve mirare ad allontanare la Germania dalla Russia ed impedire nel limite del possibile che essa diventi per i tedeschi un vasto e ricco campo di sfruttamento. Data perciò la situazione interna di questo paese, l'evacuazione pura e semplice non accompagnata da altri vasti e ben ponderati provvedimenti da parte dell'Intesa ridonderebbe a danno dell'Intesa stessa, della Russia che è interesse dei paesi alleati di cercare di salvare e finirebbe col favorire il giuoco della Germania medesima. Rivoluzione russa, dopo avere traversato le fasi storiche di tutte le rivoluzioni col massimalismo, è arrivata oggi al terrore più selvaggio e feroce. Grande maggioranza popolazione che è pure indubbiamente antimassimalista è completamente demoralizzata ed incapace di ogni reazione. Se Germania dovesse oggi evacuare territorio russo si assisterebbe ad un dilagarsi del massimalismo e il terrore si estenderebbe rinvigorito in tutta la Russia. Popolazioni anche se favorevoli all'Intesa sarebbero perciò ben lontane dall'essere grate agli alleati di averle [liberate] dal giogo tedesco e considererebbero come la più grande calamità la politica e la vittoria degli alleati. Occorre tener presente che in Ucraina,

Finlandia, provincie baltiche i tedeschi sono stati invitati ed accolti come liberatori non solo dai germanofili, ma anche dai partiti e uomini favorevoli all'Intesa e solo per liberare il paese dall'incubo massimalista. Caso Miliukoff è tipico. Se occupazione tedesca cessasse senz'altro nei territori occupati si ritornerebbe all'anarchia e dal perpetuarsi di essa Germania finirebbe per trarre altri vantaggi. Le classi dirigenti russe continuano a dimostrare una assoluta incapacità di riorganizzarsi e di rigenerare da sole il paese ed è interesse precipuo degli alleati di non abbandonarle a se stesse togliendo loro ogni possibilità di ricostituirsi. Gli alleati vengono dunque a trovarsi avanti ad un grave dilemma per uscire dal quale s'impone ai Governi lo studio di una soluzione complessa. Pace genera)e rende indubbiamente più difficile soluzione già tanto intricata del grave problema russo. Non è possibile mettere Russia sulla via della sua rigenerazione senza caduta del potere dei Soviet. Ora durante guerra gli alleati potevano coll'intervento in Russia venire a combattere tedeschi e con essi i loro alleati massimalisti.

La situazione invece verrà ad essere radicalmente mutata alla conclusione di un armistizio e della pace con la Germania cui non volendo abbandonare Russia occorrerà porre intervento attivo sopra un'altra base e dovrà essere escogitata una soluzione pratica. Il massimalismo ha perduto, se pure ne ebbe mai, ogni contenuto politico e si copre ogni giorno più di selvaggi misfatti. Aiuto da portare ai russi che l'aspettano non è solamente la liberazione dall'occupazione tedesca, ma la cooperazione a porre termine all'onta e al terrore massimalista. Si può oggi affermare con piena coscienza che tale cooperazione è divenuta un dovere di umanità. Occorre dare al popolo russo la possibilità di decidere liberamente del regime politico e sociale che vorrà darsi e fornirgli per un certo tempo la forza ed i mezzi per consolidarlo. Seguendo tali direttive si potrà trovare la soluzione pratica della questione russa nell'interesse di questo popolo, degli alleati ed in quello della civiltà ed umanità. Mi appare dunque come indispensabile che le decisioni che riguardano la politica avvenire degli alleati in Russia debbano essere prese contemporaneamente a quelle che riguardano l'armistizio e l'evacuazione da parte della Germania dei territori russi occupati. Diversamente questione già irta di grandi difficoltà si complicherà maggiormente e più difficile ne sarà la soluzione (1).

(l) -Cfr. n. 661. (2) -Cfr. n. 665.
670

L'INCARICATO D'AFFARI A LONDRA, BORGHESE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO (2)

T. GAB. 2042/374. Londra, 14 ottobre 1918, ore 22,45 (per. ore 14,40 del 15).

Telegramma di V. E. senza numero da Torino pervenuto ieri domenica (3).

Sono andato a vedere Balfour che aveva prima di me ricevuto Venizolos, giunto ieri dalla Tracia, e l'ho intrattenuto in conformità delle istruzioni di

(:l) Cfr. n. 656.

SOC!

V. E. Egli mi ha detto che l'eventualità dell'occupazione territoriale in Asia Minore era contemplata solamente nei riguardi di armistizio, che a suo modo di vedere Turchia non potrebbe tardare a chiedere, e che le condizioni per l'armistizio sarebbero state di indole militare siccome avvenne per la Bulgaria ed in nulla avrebbero pregiudicato decisioni definitive che sarebbero state prese dagli Alleati nella discussione dei termini della pace. In seguito a mie insistenze nel senso voluto da V. E. Balfour aggiunse: << È bene mettere in chiaro la nostra posizione reciproca relativamente al trattato concluso. Quello di Londra del 1915 resta naturalmente quello che è, e cioè sempre valido e se non erro parla di assegnazione all'Italia nell'Asia Minore di un territorio proporzionale a quello attribuito furono stabilite le zone italiane, segnate sulla nota carta, non ha più «tecnicaall'Inghilterra e alla Francia. Accordo di San Giovanni invece, in seguito al quale mente» valore, perché consenso della Russia che era posto come prima condizione per la validità dell'accordo stesso, non è stato ottenuto ». Ho risposto che il mancato consenso della Russia non era dovuto che alla sua defezione dalla alleanza e che quindi non vedevo ragione per cui non si tenesse conto delle decisioni prese a S. Giovanni, le quali avevano stabilito quote proporzionali degli altri tre alleati.

Ammettendo pure, aggiunsi, il vizio tecnico per il mancato consenso russo, non poteva [apparire più che logico, necessario, l'evitare che truppe greche occupassero anche temporaneamente territori che in nessun accordo interalleato erano stati assegnati alla Grecia e sui quali invece la Grecia probabilmente aspira.

Balfour ascoltò con evidente attenzione e poi mi disse che vedeva benissimo il nostro punto di vista ed espose che eventuale designazione di truppe d'occupazione era questione puramente militare e dipendeva da effettivi più o meno disponibili al momento -senza che, trattandosi di azione puramente militare, si facesse alcuna attenzione alla nazionalità delle truppe impiegate -e ciò salvo nei casi in cui come i greci per la Bulgaria, l'occupazione da parte di certi elementi potrebbe provocare cruente conseguenze. Mi chiese quindi se comunicazione che gli avevo fatta era semplice seguito della conversazione avuta fra l'ammiraglio britannico e il R. addetto navale, o se avevo avuto incarico da

V. E. di farla. Alla mia risposta affermativa a quest'ultima parte della sua domanda ed a mie nuove argomentazioni ed insistenze che fossero date ai comandanti navali inglese e francese istruzioni nel senso già esposto, Balfour disse che avevo fatto benissimo a venire a parlare con lui personalmente, ché la questione sollevata era grave, che avrebbe dovuto essere presa in seria considerazione e che il punto di vista del R. Governo avrebbe dovuto essere comunicato a chi di dovere per serio esame. Concluse dicendo: <<Vedo benissimo tutte le difficoltà che questa questione può implicare non già per il futuro immediato, ma per le <<far reaching consequences » che può avere in avvenire».

Nel corso della conversazione Balfour mi disse enfaticamente che l'ammiraglio non era stato autorizzato da lui a tenere simile linguaggio, e in altro momento aggiunse <<che certo non era stato autorizzato ».

A richiesta di Balfour gli lasciai memorandum contenente sunto sostanza del telegramma di V. E. che avevo preparato in precedenza per affrettare esame della questione.

(l) Nel ritrasmettere questo telegramma a Parigi e Londra con t. gab. posta 1530 del 19 ottobre, Sonnino aggiunse la seguente istruzione: <<Considerazioni svolte dal marchese Torretta mi sembrano giuste e di esse la E. V. potrà valersi per attirare attenzione di codesto Governo sull'importanza e gravità del problema prospettato>>.

(2) Ed. in SONNINO, Carteggio, cit., n. 357.

671

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 2052/246. Roma, 14 ottobre 1918, ore... (per. ore 12,15 del 17).

Nota tedesca di risposta alle tre pregiudiziali di WHson è stata rimessa al Dipartimento di Stato oggi a mezzogiorno. Essa non differisce da quella pubblicata dai giornali. Wilson è chiuso in conferenza con House, Lansing e Polk. Phillips mi ha detto che allo stato attuale delle cose non poteva anticipare nulla ma che non doveva poter esistere nessun motivo di preoccupazione. Gli ex-Presidenti della repubblica Roosevelt e Taft e il senatore Lodge hanno pubblicato dichiarazione vibrata di resistenza rilevando oltre tutto 'l'indeterminatezza degli oramai antichi quattordici postulati di Wilson e richiamando Wilson alla necessità di procedere d'accordo cogli alleati. Stampa esprime sentimenti unanimi del paese in favore della vittoria completa e pace imposta. Secondo quanto mi è stato riferito da Phillips a titolo di semplice informazione Governo tedesco avrebbe provocato uno scambio di idee col Comitato di soccorso ai belgi in vista possibile ritiro delle sue truppe dal Belgio.

672

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 2060/247. Washington, 14 ottobre 1918, ore... (per. ore 20 del 17).

Questo incaricato d'affari di Inghilterra mi ha informato aver ricevuto stamane da Balfour due seguenti telegrammi il cui contenuto egli ha rimesso per iscritto personalmente a Lansing al momento in cui questi si recava alla White House. Lansing gli ha detto che li avrebbe comunicati a Wilson.

Dice il primo: «Governo britannico concorda pienamente col tenore generale della politica del presidente ma desidera fare seguenti osservazioni: l) Che non vi è stata discussione da parte delle Potenze associate circa i punti in questione; 2) Che taluni di questi punti sono suscettibili di interpretazioni diverse ad alcune delle quali Governo britannico obbietterebbe fortemente;

3) Che esistono probabilmente altre condizioni alle quali Wilson non si è riferito come ad esempio quelle relative agli oltraggi alla navigazione rispetto ai quali se piena giustizia deve essere fatta noi dovremmo insistere. Governo britannico è d'avviso che nello stabilire le condizioni di armistizio si debba aver cura di evitare che gli alleati vengano privati della libertà d'azione necessaria nella definizione delle condizioni finali alla conferenza della pace e che da parte delle principali Potenze belligeranti si debbano fare immediatamente passi per discutere i punti dubbi allo scopo di raggiungere fra di esse un qualche accordo in proposito».

Dice il secondo telegramma: «Risposta tedesca alle domande del presidente... (l) che replica di Wilson alla prima nota tedesca contenga condizioni dì una ces::mzione delle ostilità. Dal colloquio del presidente coll'ambasciatore di Francia appare manifesto che egli non ha mai contemplato concessione dell'armistizio sulla semplice base della promessa della Germania di ritirare le sue truppe dai territori occupati. Noi intendiamo chiaramente che ritiro delle truppe non rappresenti se non una previa condizione indispensabile alla comunicazione da parte del presidente delle proposte tedesche ai Governi associati. Governo britannico dubita fortemente che questa situazione sia completamente compresa in Germania e che Germania si renda conto che Potenze associate non consentiranno mai a cessare le ostilità se non a condizioni tali che a parere non soltanto delle autorità militari ma anche di quelle [politiche] rendano impossibile la ripresa delle ostilità da parte delle Potenze Centrali. Governo britannico ritiene perciò della massima importanza che sia data immediata e pubblica notificazione al Governo tedesco del come realmente stanno le cose».

673

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 2068/249. Washington, 14 ottobre 1918, ore... (per. ore 20,10 del 17).

Phillips mi ha detto oggi che Dipartimento di Stato ha ricevuto stamane da Page un telegramma « very unconfortable » in cui si accentua gravità di dimostrazioni pubbliche e clamorose dimostrazioni pacifiste e operaie in Milano tra la indifferenza delle autorità e della cittadinanza.

Ho risposto su per giù a lui quanto ho detto giorni fa a Lansing ma sottopongo a V. E. opportunità pormi in grado di fare qualche dichiarazione in proposito (2).

674

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, A PARIGI, BONIN, A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE E AL MINISTRO PRESSO IL GOVERNO SERBO A CORFU', SFORZA (3)

T. GAB. 1496. Roma, 15 ottobre 1918, ore 20.

Barrère mi comunicava avere il presidente del Consiglio serbo Pasic richiesto formalmente al Governo francese, con nota scritta così come agli altri Go

verni alleati, «una dichiarazione con cui proclamassero la Serbia come loro leale alleata dal principio della presente guerra e considerassero in conseguenza come tali i suoi fratelli i serbo-croati e gli sloveni dell'Austria-Ungheria, dicendosi pronti a favorire l'unione di questi con la Serbia in uno Stato libero e democratico così come era preveduto nella dichiarazione di Corfù... ».

Pichon si mostrava poco convinto dell'opportunità di una simile dichiarazione in questo momento e chiedeva in proposito l'opinione dei Governi alleati.

Ho risposto essere d'accordo con Pichon nel considerare intempestiva ogni simile dichiarazione. In questo momento ogni manifestazione per parte delle Potenze dell'Intesa che sembrasse voler preliminarmente compromettere in un determinato senso l'interpretazione pratica da darsi ai principii generali di auto-decisione, di nazionalità ecc. proclamati dal presidente Wilson e accettati genericamente in questi ultimi giorni dagli Imperi centrali come basi di eventuali negoziati, mi parrebbe oltremodo inopportuna e tale da impressionare sinistramente l'opinione pubblica, che potrebbe ravvisarvi il desiderio o il pericolo di creare nuovi e arbitrari ostacoli aìle trattative di pace.

Aggiungo poi per sua notizia che anche a me questa legazione di Serbia ha diretto una nota contenente la richiesta di cui sopra.

(l) -Gruppi indecifrati. (2) -Per la rispoRta di Sonnino, cfr. n. 704.

(3) Ed. in SONNINO, n;ario, cit., p. 30G.

675

IL MINISTRO DEGLI ESTERI. SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, A PARIGI, BONIN, A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, E AL REGGENTE L'AMBASCIATA IN RUSSIA, TOMASI DELLA TORRE'ITA (l)

T. GAB. 1497. Roma, 15 ottobre 1918, ore 21.

Barrère mi riferiva che Pichon proponeva di concordarsi tra alleati riguardo alla risposta da darsi alla domanda di riconoscimento del Governo provvisorio di Ufa. Egli mi comunicava verbalmente un testo di risposta implicante simpatia e appoggio ma con la riserva di un formale riconoscimento quando il Governo di Ufa dimostrasse con la sua azione di poter rappresentare l'insieme del popolo russo. Pichcn prospettava anche un appoggio finanziario.

Ho risposto che iP-massima eravamo d'accordo ma che consigliavo prudenza nelle promesse e nelle forme da darsi alle assicurazioni di benevolenza, anche per non urtare le diffidenze americane. Assicuriamo pure simpatia e appoggio al tentativo fatto a Ufa di collegare insieme gli sparsi elementi dello Stato russo in una azione diretta insieme contro i tedeschi e contro i bolscevichi loro alleati, consonando in ciò il programma di quel Governo provvisorio con gli obbiettivi e i principi degli alleati, ma subordiniamo ogni questione di riconoscimento all'effettiva dimostrazione che i varii Governi locali e le popolazioni

manifestino di riconoscere per parte loro che il Governo provvisorio di Ufa li rappresenti davvero nell'ordine dei fatti. Avere io già verbalmente risposto in questo senso all'ambasciatore Giers.

(l) Ed. in SONNINO, Diario, cit., pp. 306-307.

676

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGL AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, A PARIGI, BONIN, E A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE (l)

T. GAB. 1502. Roma, 15 ottobre 1918, ore 21.

(Per Parigi e Londra). Ho telegrafato al R. ambasciatore a Washington quanto segue: (Per Washington). Telegramma di V. E. gab. 245 (2).

(Per tutti). Supponendo come sembra probabile che la guerra finisca con lo smembramento dell'Austria-Ungheria ne risulterebbe quasi fatalmente la riunione delle provincie di nazionalità tedesca che ne fanno parte, con l'Impero germanico, che diverrebbe con ciò confinante del Regno d'Italia; tale supposto presenta speciali pericoli per noi e dà una eccezionale importanza dal punto di vista della nostra sicurezza e indipendenza futura, al conseguimento di una frontiera dividente i due Stati che presenti la massima possibilità di difesa militare. Essa non potrebbe variare da quella naturale geografica già tracciata nella convenzione di Londra dell'aprile del 1915, che arriva al Brennero. Questa frontiera implica la incorporazione nel Regno di una striscia di terreno, da Bolzano in su, popolata da elementi tedeschi. Occorre adoperarsi fin da ora in ogni miglior modo possibile, all'intento stesso di assicurare una pace durevole, per persuadere di tale necessità l'opinione così di codesto Governo come del pubblico.

Tale nostra giusta aspirazione non implica alcun desiderio né di conquista né di assicurarci alcuna posizione preponderante e di facile offensiva verso alcuno Stato vicino, bensì la semplice aspirazione ad una situazione di parità di condizioni militari che ci renda possibile un maggiore disarmo e l'inizio di un periodo normale di pace laboriosa in libera concorrenza con tutti i popoli.

677

IL REGGENTE L'AMBASCIATA IN RUSSIA, TOMASI DELLA TORRETTA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 2080/231. Arcangelo, 15 ottobre 1918, ore ... (per. ore 20,20 del 17).

Il mio collega d'Inghilterra, preoccupato della piega che potrebbero prendere gli avvenimenti in Russia, in seguito alla possibile conclusione dell'armi

stizio chiesto dalle Potenze centrali, ha telegrafato al suo Governo di avvisare alla necessità di attivare le operazioni militari nel nord della Russia inviando altre truppe. Egli ha anche :mggerito l'invio a Pietrogrado c Kronstadt di navi da guerra non appena gli avvenimenti generali lo renderanno necessario.

(l) Ed. In SONNINO, Carteggio, clt., n. 358.

(2) Cfr. n. 667.

678

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

R. RR. 4131/1271. Parigi, 15 ottobre 1918.

Da qualche tempo i nostri rapporti con il Governo francese sono andati sensibilmente peggiorando in modo da creare fra i due Stati Alleati una freddezza di relazioni che nuoce agli interessi d'entrambi, e che potrà essere per noi un serio imbarazzo al momento, che oramai si avvicina rapidamente, della fine della guerra. Credo mio dovere riassumere qui in via riservatissima all'E. V. le mie impressioni circa i motivi di questo deplorevole stato di cose.

Premetto che quando parlo di rapporti con il Governo francese parlo di rapporti con Clemenceau; egli non solo personifica ma riassume in se stesso tutto il Governo. Fra tutti i suoi Ministri non ve n'è uno che abbia personautà propria, non uno che [non] sia un semplice suo commesso incapace di prendere anche nell'ambito preciso della propria amministrazione una qualsiasi misura importante senza la licenza del Presidente del Consiglio. L'unico Ministro che abbia un qualche passato parlamentare è il Pichon, ma egli è per antichi legami d'amicizia anche più devoto degli altri a Clemenceau, e per il suo carattere pieghevole è meno di tutti gli altri disposto a resistere anche un solo minuto al temperamento impetuoso del presidente. Questa specie di dittatura è andata accentuandosi a misura che la sorte delle armi è venuta sorridendo alla Francia, ed ora che il paese vive in piena atmosfera di vittoria, Clemenceau è poco meno che un nuovo Primo Console. Le nostre presenti difficoltà sono con lui assai più che con la Francia; sono convinto che sarebbero prontamente eliminate se salisse al potere un altro qualsiasi uomo politico francese; ma fino a che durerà il regno di Clemenceau, ora più che mai consolidato, dovremo studiare unicamente in funzione dei nostri rapporti con lui cosi le difficoltà che abbiamo presentemente con la Francia come il modo di rimuoverle.

Non parlo, s'intende, delle difficoltà fondamentali che possono derivare dalle naturali divergenze d'interessi e dai propositi latenti della politica francese naturalmente portata, per esempio, a non agevolare la nostra espansione sopratutto nel prossimo Oriente. Troveremo quelle difficoltà sotto qualsiasi Ministero francese; esse si potranno eliminare soltanto da una reciproca conciliante cordialità di spirito, alla quale appunto possono fare insormontabile ostacolo le difficoltà occasionali e transitorie, ma anche troppo palesi che vengo ad enumerare e che si tratta di eliminare se si vuole giungere a creare fra i due paesi quell'ambiente cordiale nel quale soltanto gi possono trovare i metodi per dirimere le difficoltà naturali e maggiori.

La prima occasione in cui incominciarono a manifestarsi qui nostre difficoltà con il Presidente del Consiglio fu quando nella prima metà di luglio ebbi incarico formale e preciso di significare al signor Clemenceau il prossimo ritiro dei nostri lavoratori militari. Per quanto quell'annunzio sia stato circondato da tutte le possibili 'Cautele di forma e da tutti i possibili temperamenti, esso amareggiò profondamente il signor Clemenceau. Per mio conto avrei mille volte preferito che non venissero mai in Francia lavoratori militari italiani, e non ho bisogno di ripeterne qui le ragioni; una volta però concessi diveniva difficilissimo ritimrli senza attriti, almeno fino a che non fossero profondamente mutate le condizioni della guerra. Clemenceau poi attribuisce un'importanza specialissima all'opera di quei nostri lavoratori, il rendimento dei quali supera di gran lunga quello della mano d'opera francese e di colore. L'annunzio del prossimo richiamo giunse qui all'antivigilia dell'ultima offensiva germanica e mentre la continua avanzata dei tedeschi rendeva indispensabili sempre nuovi lavori di trincee e di strade. Mi venne riferito che Clemenceau parlando con suoi intimi qualificò il proposito da noi manifestatogli come «un coup de couteau dans le dos », frase evidentemente ingiusta e dovuta alla sua mentalità più di giornalista che di uomo di stato, e tutta scatti e violenza; ma frase che rivela tutta l'impressione prodotta in lui dalla nostra notificazione. Questa rimase poi di fatto lettera morta; le nostre truppe ausiliarie comunque ridotte di numero sono ancora in Francia, ma l'impressione era prodotta e da quel giorno l'uomo non fu più lo stesso.

Sopravvenne la questione dell'invio delle truppe americane in Italia, che a mio modesto giudizio non fu da noi opportunamente condotta, e quella che ad essa si collega della mancata offensiva sul nostro fronte. Io credo sopratutto alla luce dei fatti che il miglior modo di porre la questione era per noi di portarla a viso aperto al Consiglio di Versailles, subordinando la nostra offensiva all'invio dei rinforzi. Se ciò si fosse fatto nell'estate scorsa, le due questioni non si sarebbero inasprite come avvenne ed avrebbero forse trovato opportuna soluzione. Invece si tentò varie vie di ottenere l'aiuto americano; d'ogni nostro tentativo, condotto talora da diverse persone non egualmente circospette, Clemenceau venne immediatamente informato e cosi egli si formò l'opinione che noi ricorressimo a mezzi sotterranei di quella politica così detta maehiavellica che si usa rimproverare agli italiani.

Altra via che avremmo potuto prendere era quella di accettare anche noi il Comando unico quando ci fu proposto nell'aprile scorso. Si cercò di evitarlo allora viste le speciali condizioni del nostro fronte, ma sopratutto per non nuocere al prestigio del nostro Comando. Senonché l'accettazione avvenuta da parte di tutti gli altri alleati, ha tosto messo noi in una specie di isolamento militare che non ebbe gravi inconvenienti finché la situazione nostra di fronte al nemico era analoga a quella dei nostri alleati, ma che ne ha acquistato testé di gravissimi quando i nostri alleati si sono messi sulla via di successive e rapide vittorie, mentre noi rimanemmo immobili dinanzi al nemico accampato sul nostro territorio. Ora i nostri alleati ci fanno anche troppo sentire che la guerra decidendosi, anzi essendosi ormai decisa su questo fronte, ed essendo ormai crollati i fronti turco e bulgaro, il nostro che è il solo fronte sul quale il nemico mantenga le 'posizioni conquistate, offre scarso valore per l'economia generale

37 -Documenti diplomatiei -Serie V -Vol. XI

della guerra e non interessa che noi soli. Ciò non avrebbe potuto avvenire se gli Alleati avessero dovuto assumere con il Comando unico anche la responsabilità del nostro fronte.

Col Comando unico si sarebbero anche infinitamente semplificate tutte le lunghe, difficili e quasi infruttuose pratiche che abbiamo dovuto svolgere per avere rifornimenti e rinforzi d'uomini di munizioni e di materiali. Lasciammo invece soverchiamente scorgere la nostra intenzione di ottenere bensì quegli ausili ma rimanendo noi giudici dell'opportunità e del momento di volercene. Riserva questa che avrebbe potuto forse essere ammessa mentre anche questo fronte rimaneva sopra una stretta difensiva, ma che si respinse non senza ragione quando incominciò su questo fronte la battaglia decisiva. A misura poi che si designava qua la vittoria, scemarono con l'importanza del nostro fronte le buone d:sposizioni dei nostri alleati a rinforzarlo, fino a che ci riducemmo nella presente critica situazione di non potere agire senza temerità, né di essere inattivi senza grande danno.

Del gravissimo pericolo che corrono ì nostri interessi si rende conto chiunque passi anche poche ore a Parigi. L'Italia che dopo la bella battaglia del Piave fu per qualche tempo sul pinnacolo, ora è del tutto dimenticata dall'opinione pubblica. Tengono bensì alto il nostro onore le due divisioni italiane che combattono in Francia, ma troppo esigue di numero per avere un campo di azione proprio come Inglesi e Americani, il loro valore non è apprezzato che da un pubblico ristretto che segue da vicino le operazioni militari; e poco notato dalle masse che non vedono che le grandi linee dell'offensiva di Foch. In Palestina non figuriamo che simbolicamente, in Macedonia rappresentiamo pure un contingente esiguo di fronte alle masse alleate; in Albania ci troviamo in campo d'azione secondario; il nostro fronte maggiore è del tutto inerte e ormai i principali giornali non ne pubblicano i bollettini che per memoria. Intorno a noi si fa un silenzio assoluto contro il quale non reagisce in alcun modo l'azione del Governo francese che anzi lo approva e lo suggerisce, come mi risulta in modo

sicuro.

Ad esso infatti, ora che è sicuro della vittoria finale e non ha più bisogno

di noi, non può dispiacere che l'Italia chiuda la guerra con una vittoria quale

quella del Piave puramente difensiva e ormai antica; ciò non può che rendergli

più agevole la liquidazione della cambiale che ci ha rilasciato nell'aprUe 1915,

alla quale egli protesta di voler fare pieno onore ma che non per questo meno gli

pesa.

Tale situazione è per noi tanto più crudele che non ammette facile via

d'uscita. Una sola eventualità la risolverebbe tutta, anzi la rovescierebbe a

nostro vantaggio: cioè una nostra pronta e felice offensiva. Ma qui ci troviamo

di fronte ad un problema militare dinanzi al quale chi come me non può giu

dicare che dal punto di vista politico non può non farsi esitante. Vi è chi dice

che anche un insuccesso sarebbe preferibile all'inerzia presente. Sotto un certo

aspetto forse si, cioè al non far nulla sarebbe preferibile un mezzo successo,

una «anceps pugna » con vantaggi e svantaggi compensari, che si potessero

scontare come un successo; un insuccesso assoluto anche a prescindere dalle

gravi conseguenze interne non migliorerebbe la nostra situazione diplomatica.

Ma il problema di ottenere un successo sia pure parziale dovrebbe studiarsi con ogni mezzo e con l'intento di risolverlo affermativamente in vista della suprema necessità politica sempre tenuta presente. In tutti i casi, parlo sempre dal punto di vista politico, converrebbe ridestare il nostro fronte con frequenti azioni secondarie che senza esporci a gravi scacchi lo tenessero vivo nell'economia generale di quest'ultimo periodo della guerra e impedissero al nemico di distrar,re truppe in misura da formare un serio fronte sud-orientale.

679

IL MINISTRO PRESSO IL GOVERNO BELGA A LE HAVRE, CARIGNANI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 2055/30. Le Havre, 16 ottobre 1918, ore 10,20 (per. ore 9,30 del 17).

Il Governo belga subito dopo invio dell'appello tedesco al presidente degli Stati Uniti fece comunicare a Washington che nel caso che armistizio fosse accordato, intendeva chiedere alla Germania speciali garanzie per suo conto riguardo segnatamente alle condizioni nelle quali verrebbe sgomberato il Belgio.

680

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 2076/544. Parigi, 16 ottobre 1918, ore 21,20 (per. ore 24 del17).

Benes ha chiesto stamane di vedermi e mi ha informato di aver diretto ieri a Pichon lettera con la quale annunzia costituzione di un Ministero regolare czecoslovacco presieduto da Masaryk con Stefanich ministro della Guerra ed egli stesso ministro degli Affari Esteri. Uguale lettera mi ha rimesso per V. E. con altra in cui chiede gradimento nomina per Leon Borski come incaricato d'affari a Roma. Benes desidererebbe rendere pubblica al più presto possibile e contemporaneamente qui a Londra e Roma costituzione del Ministero e attende al riguardo risposta di V. E. Tutto c1iò si fa d'accordo con i czechi dell'interno e mentre doveva essere fatto a data ulteriore viene affrettato per il precipitare degli avvenimenti. Stessa comunicazione viene fatta a Washington con aggiunta di una nota esplicativa relativa al prestito in America per l'importo di 10 milioni di dollari. Movimento in Boemia si farebbe sotto forma di sabotaggio e gli scioperi condotti da tutte le classi non hanno per ora lo scopo di giungere fino alla rivoluzione ma di fare una affermazione che renderà del resto inevitabile una repressione cruenta con conseguenze irreparabili. Stanek aveva ricevuto dall'Imperatore d'Austria offerta di costituire uno Stato czeco indipendente senza slovacchi ma con sola unione personale e fu rifiutata. Larghe offerte anche per l'espansione economica futura dello Stato boemo furono fatte il 25 settembre a Kramar da Consigliere dell'ambasciata tedesca a Vienna che andò a trovarlo accompagnato da Redlich redattore della Vorsichte Zeitung e uomo di fiducia della Weillstrasse. Tutto fu respinto; rottura con gli Asburgo è completa, irrevocabile. La Boemia deve ritornare stato giuridico del ... (l). Benes crede il paese repubblicano ma nulla si deciderà circa la forma di Governo senza accordi con gli alleati. Egli non avendo incontrato a Roma S. E. Orlando si propone di tornarvi verso il 25 corrente. Egli mi si disse tranquillissimo circa le intenzioni di Wilson al riguardo dell'Austria-Ungheria. Gli ho chiesto impressioni sul nostro fronte dal quale ritorna. Egli si disse soddisfattissimo della sua visita alle truppe czeche. Crede assolutamente necessaria da parte nostra manifestazione di attività e un successo anche parziale. Però converrebbe premunirsi con ogni sforzo contro un insuccesso che avrebbe gravi conseguenze. Egli si dice convinto che fra non molto l'Ungheria esigerà di ritirare dal fronte le sue truppe per difendere il proprio territorio. Invio per corriere odlierno su accennato pregando V. E. di telegrafarmi il più presto possibile risposta attesa da Benes come dalla prima parte del presente telegramma (2).

681

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. R. 2047/380. Londra, 16 ottobre 1918, ore 22 (per. ore 10 del 17).

Balfour ci ha detto oggi che in complesso la nota responsiva del presidente alla Germania gli sembrava pienamente soddisfacente per gli interessi alleati. Era forse discutibile l'opportunità del passaggio ultimo. A stretto rlgore di logica si potrebbe nel medesimo scorgere una certa tal quale contraddizione col principio di Wilson più volte proclamato della piena ed assoluta libertà delle nazioni nelle questioni di indole interna. Ma ha soggiunto che a questi chiari di luna e dato ormai il sistema del presidente di parlare per proprio conto e senza ascoltare nessuno non era certo il caso di stare a sofistica,re. Comunque la nota è tale da porre la Germania in terribile imbarazzo. Da questa e da altre osservazioni incidentalmente fatte da Balfour in via veramente privata e personale ho tratto conferma che qui, per quanto non si contesti tecnicamente la correttezza del procedimento, l'abito preso da Wilson di conversare direttamente e senza alcuna previa consultazione e neanche comunicazione con i principali alleati che hanno finora sostenuto tutto il peso della guerra, sia moderatamente apprezzato ed inspiri pure qualche preoccupazione. Ad un certo punto, ad esempio, Balfour si chiedeva se il presidente non dovrebbe finire rper venire lui stesso a discutere cogli alleati visto che non vuole mandare nessuno a raprpresentarlo e che a causa del sistema di governo americano non esiste negli Stati Uniti presidente de,l Consiglio od altro ministro responsabile in posizione ana,loga a quella dei Ministri costituzionali dei nostri tre paesi. Balfour non seppe darsi alcuna spiegazione sulla cause che possono avere <indotto Wilson ad annunziare una risposta separata all'Austria-Ungheria non possedendo al riguardo alcun elemento di

informazione. Forse, osservava il segretario di Stato, presidente ha bisogno di maggiore 'riflessione dovendo armonizzare suo recente contegno verso czeco-slovacchi col precedente accenno in uno dei noti 14 punti al mantenimento dell'integrità della duale monarchia. Impressione personale di Balfour è tuttavia che anche su questo punto Wilson deve avere modificato primitive sue vedute ed essere ormai persuaso dell'estrema difficoltà di una sopravvivenza dell'Austria. La compagine della quale si va sgretolando di giorno in giorno al punto da fargli prevedere precipitarsi degli avvenimenti al primo serio rovescio sul nostro fronte. Ho qui replicato che tale eventualità preziosa per gli interessi generali si sarebbe già da un pezzo verificata se ci fosse stato in tempo dato l'aiuto, al postutto minimum, con tanta insistenza invano da noi sollecitato. Facevo questo rilievo a semplice titolo di constatazione di fatto e non con spirito di recriminazione, oggi del resto inutile.

(l) -Gruppo !ndec!frato. (2) -Per la risposta di Sonnino cfr. n. 713.
682

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO

T. 14827. Roma, 16 ottobre 1918, ore 23.

Mi pregio trascrivere qui appresso una mia odierna comunicazione a S. E. il Ministro del Tesoro, esprimendo la fiducia che V. E. vorrà avvalorarla della sua approvazione:

«Le nuove necessità che si prospettano in Palestina esigono che da parte nostra si proceda ad una larga e sollecita azione che senza troppo limitare i mezzi permetta non solo il rinvigorimento delle nostre vecchie istituzioni colà, taluna delle quali ha glorie tradizionali secolari, ma anche !',incremento e lo sviluppo di nuove che possano con ogni decoro sostenere il paragone con quelle delle altre nazioni.

Ciò costituisce per l'Italia un assoluto dovere non soltanto per le sue tradizioni ininterrotte, ma anche per assicurare alla nostra g,ente una sicura posizione i'n Levante e per evita're nelle nostre colonie di Oriente, in ispecie in quelle fiorenti d'Egitto chiamate a partecipare intensamente alla nuova vita palestinica, la dannosa r,ipercussione che verrebbe dal fatto di non aver noi saputo prendere in Palestina il posto nostro.

Un progetto di larga massima prevede una spesa annuale di L. 300.000, spese che per la loro natura strettamente politica devono essere sottratte al normale pubblico controllo stabilito dalla Legge Generale di Contabilità, ma devono essere affidate alla discrezionale e cauta amministrazione di questo Ministero siccome già avviene per spese di consimile natura in Albania ed in Asia Minore.

La spesa prevista non parrà eccessiva a V. E. È d'uopo procedere con larghezza di mezzi ove si voglia raggiungere un fine sicuro, e sarebbe preferibile rinunciare all'azione anziché continuarla in limiti inadeguati alla grandezza del momento.

Confido pertanto che V. E. vorrà accogliere tale mia domanda».

683

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 2046/248. Washington, 16 ottobre 1918, ore ... (per. ore 4 del 17).

Questo ambasciatore di Spagna consegnò oggi al Dipartimento di Stato a nome del Governo ottomano una nota con cui si prega il presidente della Repubblica Wilson di patrocinare il ristabilimento della pace e notificare a tutti gli Stati belligeranti questa richiesta invitandolo delegare plenipotenziari per iniziare i negoziati. Il Governo ottomano dichiara di accettare come base di tali negoziati i noti 14 punti di Wilson e il discorso di Wilson del 27 settembre. Allo scopo di porre fine allo spargimento di sangue, il Governo ottomano domanda che c;tano fatti passi per una immediata conclusione di armistizio generale per terra, per mare e per aria.

684

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. S. 2073/253. Washington, 16 ottobre 1918, ore ... (per. ore 23 del 17).

A soddisfare il desiderio manifestato nel messaggio dei tre Capi di Governo di cui al telegramma di V. E. da Parigi del 10 corrente (l) e quale risultato del passo fatto anche in nome nostro dall'ambasciatore di Francia di cui nel mio telegramma gab. 243 (2), Wilson ha deciso di mandare in Francia il colonnello House perché lo rappresenti nei consigli ... (3) la cui importanza ne giustifica la presenza. Questa decisione e questa scelta sono di tanto maggiore rilievo se comparate col valore che Wilson ha sempre dimostrato di annettere all'assistenza ed ai consigli di House in America. Quest'ultimo partirà prossimamente ma per una serie di ragioni tra cui la sicurezza dei viaggio tanto la sua nomina quanto la sua partenza debbono essere mantenute assolutamente segrete.

685

IL MINISTRO DELLA MARINA, DEL BONO, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO (4)

N. R. P. 2376 G. Roma, 16 ottobre 1918.

Rispondo a quanto V. E. mi ha intrattenuto verbalmente dopo la riunione di lunedì u.s. circa la evenienza di una azione della Marina e dell'Esercito sulla sponda o su qualche isola della costa orientale dell'Adriatico.

(-4) Da ACS. Presidenza del Consiglio.

Lo studio già da tempo concretato da questo Stato Maggiore e in seguito riveduto da una Commissione Navale interalleata che si riunì in Roma nella scorsa primavera e nella quale concorsero anche delegati americani, può avere il suo svolgimento anche nell'azione di minore portata di cui V. E. mi fa cenno. In ogni modo ho disposto che senza indugio sia ripreso, per portarvi quei correttivi che sono necessari trattandosi dell'occupazione di una sola isola quale Lissa o Lagosta o Curzola.

Qualunque sia l'obbiettivo è sempre necessario, come accennai all'E. V., un concorso di truppa per la stabile occupazione e difesa del territorio o isola ed a questo riguardo l'E. V. ne avrà già intrattenuto il Capo di Stato Maggiore del

R. Esercito, ma per non por tempo in mezzo è ind:spensabile l'intervento sollecito di un delegato del Comando Supremo stesso per avvisare e definire tutte quelle modalità d'ordine logistico indispensabili al buon esito della non facile azione.

Prego perciò di comp:acersi in tal senso telegrafare a S. E. Diaz.

Nell'occasione accludo per conoscenza di V. E. un'estratto del bollettino pervenutomi dal Comando Supremo che dà notizie dei preparativi che parrebbe l'Austria stia facendo nelle isole intorno a Curzola nella convinzione che l'Italia tenti qualche operazione contro di esse, e delle condizioni della Dalmazia.

(1) -Cfr. n. 646, in realtà del 9 ottobre. (2) -Cfr. n. 654. (3) -Gruppi indecifrati.
686

IL MINISTRO PRESSO IL RE DEL MONTENEGRO A PARIGI, MONTAGLIARI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI. SONNINO

T. GAB. 2065/16. Parigi, 17 ottobre 1918, ore 8,30 (per. ore 20,15).

A fine avvicinarsi al teatro delle operazioni Re Nicola desidera recarsi Italia e si propone partire la settimana entrante. Ho sconsigliato viaggio ma Re Nicola insiste. Prego darmi istruzioni. D'altra parte Re Nicola ha dichiarato al mio collega di Francia che il viaggio in Italia è prima tappa per recarsi Albania. Il Governo francese ha informato ufficialmente Re Nicola che disapprova sua andata Albania e che ove si recasse ora sulla costa orientale dell'Adriatico il rappresentante della Francia non lo accompagnerebbe (1).

687

IL MINISTRO PRESSO IL GOVERNO SERBO A CORFU', SFORZA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 2087/87. Corfù, 17 ottobre 1918, ore 11,40 (per. ore 20).

Ecco quali sembrano essere le impressioni e previsioni nei circoli ufficiali serbi circa una nostra az'one militare. Dopo aver vivamente sperato al momento della capitolazione bulgara una nostra offensiva che facilitasse entrata in Serbia

di questi eserciti, ora che tanta parte del territorio del regno è liberata, non si è troppo scontenti per ragioni politiche della nostra continuata immobilità che si stima permanga. Si prevede invece una sortita sia pure all'ultimo momento di nostre forze navali pe·r l'occupazione di territori sull'Adriatico; ma essa non preoccupa perché si stima che possa menare all'occupazione di isole ma non di Cattaro e di altre località di terraferma.

(l) Sonnino rispose con t. gab. 1527 del 19 ottobre, ore 19: «Approvo S. V. abbia sconsigliato viaggio Re Nicola e La prego continuare agire In questo senso. Sua presenza In Albania non giova a noi mentre dal punto di vista personale di Sua Maestà non può che nuocergll !l mettersi In questo momento in contrasto con la Francia».

688

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 2067/614 (1). Washington, [17] ottobre 1918, ore... (per. ore 5 del 18).

Sciogliendo la riserva contenuta nel memorandum del Governo degli Stati Uniti del 17 luglio, mio telegramma gab. n. 153 (2), ed esprimendo la speranza che le Potenze Alleate avrebbero aiutato gli Stati Uniti nella esecuzione del loro piano di aiuto economico alla Russia, mio telegramma gab. 167 (3) e mio rapporto gab. del 12 agosto (4), il Governo degli Stati Uniti mi comunica un nuovo memorandum, in cui in seguito allo sbarco di truppe americane a Vladivostok ed Arcangelo, espone agli alleati le misure che il Governo degli Stati Uniti intende adottare per l'immediato aiuto economico al popolo russo. Riassumo per sommi capi il memorandum In materia di assistenza economica, dato che si debba aiutare e non sfruttare la Russia, il problema può essere diviso geograficamente in due parti: di assistenza economica alla popolazione della Russia del nord attraverso i porti di Arcangelo e Murmansk, e di assistenza delle popolazioni russe attraverso la ferrovia transiberiana. È utile che le misure adottate siano fondamentalmente simili per permettere fusione nella eventualità che le due suddette regioni sì debbano riunire. Non potendo abbandonare il popolo russo allo sfruttamento di commercianti locali, ma essendo opportuna la guida di qualche agente ufficiale Governo degli Stati Uniti [intende] permettere ai propri cittadini di commerciare in Russia unicamente sotto il suo controllo per garantire in tal modo al russo un traffico onesto. Questo controllo il Governo degli Stati Uniti eserciterà a mezzo del War Trade Board che si occupa già di importazione ed esportazione ed ha anche rappresentanti in paesi alleati e neutri. Al War Board sarà dato un fondo di 5 milioni di dollari a tale scopo. Per esercitare questo compito il War Trade Board organizzerà una so::ietà con capitale esclusivamente americano. Quanto alla questione della circolazione monetaria in Russia non crede di mettere in circolazione monete simili a quelle esistenti deprezzate, è invece proposta la creazione di un nuovo rublo internazionale che sarà garantito da valore di mercanzie e la sua messa in circolazione al tasso approssimativo del rublo d'oro perché possa dimostrare il suo effettivo immediato potere di acquisto. Stati Uniti per il caso alleati aderiscano in principio al piano suddetto suggeriscono loro di adottare i provvedi

menti necessari per stabilire una forma di controllo sul commercio dei loro cittadini nei riguardi della importazione e della esportazione per e dalla Russia simile a quella adottata dagli Stati Uniti. Se gli alleati prenderanno tali provvedimenti viene proposto inoltre che i rappresentanti degli alleati ad Arcangelo ed a Vladivostok si riuniscano di tanto in tanto per coordinare le misure di aiuto economiche prese da ciascun Governo per conto proprio. Ogni creazione di mezzi di scambio od emissione di monete devono essere fatte attraverso questi rappresentanti degli alleati e degli Stati Uniti, sì riuniranno ora amichevolmente per coordinare le esportazioni e le importazioni di tutti gli alleati e degli Stati Uniti. Nel fare questa proposta gli Stati Uniti si rendono conto delle difficoltà pratiche del problema e che qualsiasi soluzione potrebbe dover essere modificata man mano da avvenimenti attualmente imprevedibili. Governo degli Stati Uniti reputa tuttavia che per ora il piano adottato permetterà di portare aiuto al popolo russo nel modo migliore. Invio per posta il testo di questo documento.

(l) -Partito come telegramma ordinario, è stato protocollato in arrivo nella serie di gabinetto. (2) -Cfr. n. 237. (3) -Cfr. n. 319. (4) -Non pubblicato.
689

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 2092/258. Washington, 17 ottobre 1918, ore . .. (per. ore 11,30 del 19).

Lansing mi ha detto stamane che non si aveva qui tuttora sentore degli effetti in Germania dell'ultima risposta di Wilson. Egli non dava peso alle notizie contraddittorie e più o meno sensazionali diffuse in proposito dalle agenzie giornalistiche. Circa la risposta alla nota austriaca mi ha detto soltanto che vi si stava pensando limitandosi ad aggiungere che l'Austria si trova in condizioni peggiori della Germania. Quanto alla nota turca egli ne differenziava il carattere dacché gli Stati Uniti d'America non sono in guerra colla Turchia e ne svalutava quindi l'importanza.

690

IL MINISTRO PRESSO IL RE DEL MONTENEGRO A PARIGI, MONTAGLIARI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. PER CORRIERE 2139/17. Parigi, 17 ottobre 1918 (per. il 24).

Confermo il mio odierno telegramma n. 16 (1). Dacché Re Nicola è giunto a Parigi continuamente mi ha manifestato il suo desiderio di recarsi prima in Albania e poi, quando gli ebbi dimostrato che tale progetto era impossibile, a Roma. Io costantemente l'ho sconsigliato da siffatti viaggi che avrebbero danneggiato la sua causa e che potrebbero anche compromettere interessi dell'Italia. Ieri però egli mi fece chiamare, mi rimise il qui unito memorandum e mi di

chiarò di essere assolutamente deciso a partire per Roma in principio della settimana entrante. Ogni mio tentativo di persuadere Sua Maestà a rinunziare al suo viaggio e di starsene tranquillo ad aspettare lo svolgersi degli avvenimenti fu vano. Così ho telegrafato a V. E. ed aspetto le di lei istruzioni (1).

D'altra parte il Re dopo che, in seguito alla breve conversazione che ebbi con V. E. e col capo di Gabinetto all'Hotel Meurice, gli ebbi fatto capire che la sua presenza in mezzo alle nostre truppe in Albania non era, per molte ragioni, possibile, si era diretto al Governo francese chiedendo di potersi recare sul fronte di Salonicco e per di là rientrare nel proprio paese con le truppe francesi. Feci osservare allora a Sua Maestà che si esponeva ad un rifiuto. E così fu. Ieri il ministro di Francia si recò da Sua Maestà e gli comunicò in via ufficiale che il Governo della repubblica non poteva permettere, per ragioni di prudenza, che il Re accompagnasse le truppe francesi del fronte di Salonicco e che lo pregava di tenersi tranquillo in attesa degli avvenimenti. Aggiunse che il Governo francese non avrebbe visto di buon occhio qualsiasi «deplacement » del Re in questo momento. Re Nicola irritato per quella risposta, avrebbe allora, con tono assai risentito e non affatto amabile, risposto al signor Delaroche Vernet che partiva per l'Italia e che il viaggio a Roma non era che la prima tappa per la sua andata in Albania. Il Delaroche Vernet gli dichiarò, allora, che ove si fosse, contrariamente al desiderio del Governo francese, recato sulle coste orientali dell'Adria tic o egli vi andrebbe solo perché il ministro di Francia non lo avrebbe accompagnato. Aggiunse che tale dichiarazione gliela faceva in forma ufficiale e per ordine preciso del ministro degli Affari Esteri di Francia.

Il Re e il signor Delaroche Vernet si lasciarono assai freddamente e questo ultimo, che vidi nella serata, era assai risentito dell'attitudine assunta dal Re e dalle parole da lui pronunziate non solo al di lui riguardo, ma anche del Governo francese. Quella conversazione fu immediatamente riferita al Quai d'Orsay: è da temere che produrrà cattiva impressione e potrebbe avere spiacevoli risultati conoscendo il carattere impetuoso e vendicativo del signor Clemenceau il quale non ama incontrarsi con persone che apertamente gli resistono. Avendo io, nella conversazione e senza aver l'aria d'interrogarlo, chiesto al signor Delaroche Vernet cosa egli pensava del viaggio del Re in Italia, questi mi rispose che sarebbe preferibile che rimanesse tranquillamente qui.

Il Re colla sua attitudine inconsulta pregiudica la propria causa.

ALLEGATO

PROMEMORIA DI RE NICOLA DEL MONTENEGRO PER MONTAGLIARI

Son pays touchant à sa delivrance S. M. le Roi éprouve le besoin de se rendre à Rome poste plus propice à l"observation des événements en cours que Paris. De Durazzo l'armée italienne sera en vue d'Alessio et de Médoua dans quelques jours. Le Roi ne croit pas devoir rester éloigné à cette heure solennelle. Il aspire à suivre de près la marche victorieuse des armées italiennes et revoir le plus tòt possible ses chères montagnes. Sa Majesté quitterait Paris au commençement de la semaine prochaine pour Rome où il s'inspirera aux conseils du Gouvernement italien.

(l l Cfr. n. 720.

(l) Cfr. n. 686.

691

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO (l)

L. CONFIDENZIALE 3295/142. Roma, 17 ottobre 1918.

Il Comando Supremo dell'Esercito mi ha mandato copia di un pro-memoria, con relativo atlante, che esso ha diretto al Generale Robilant e che, salvo ulteriori indicazioni per il fronte albanese, contiene le nostre condizioni per un armistizio con l'Austria-Ungheria. Si fanno in detto promemoria quattro supposti, il che mi pare poco pratico poiché basterebbe fissare un massimo ed un minimo, lasciando poi al negoziatore di regolarsi per eventuali modificazioni secondo le circostanze del momento. Sullo stesso argomento ho ricevuto una lettera che il Ministro della Guerra ha inviato al Capo di stato maggiore dell'Esercito; cosi pure un breve rapporto del Ministro della Marina che mi pare alquanto eccessivo nelle sue esigenze, vista la nostra attuale situazione militare.

Non ti mando copia dei detti documenti perché suppongo ne avrai avuto diretta comunicazione.

Non ritengo probabile che si arrivi per ora ad un armistizio. Tuttavia poiché in detta eventualità converrebbe che le nostre condizioni fossero esposte con la maggiore prontezza, così riterrei opportuno che esse venissero preventivamente discusse e coordinate dalle competenti nostre autorità (preferibilmente di persona in convegno), stabilendo poi un'alternativa di massimo e minimo da esigere, della quale potesse valersi la persona chiamata a sostenerle presso i nostri alleati.

692

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO (l)

L. CONFIDENZIALE 3296/143. Roma, 17 ottobre 1918.

Indipendentemente dalle questioni d'ordine prettamente militare oggetto di altra mia odierna (2), ve ne sono numerose altre che, o per la loro importanza intrinseca, o perché ad esse è rivolta la particolare attenzione della nostra opinione pubblica, dovrebbero possibilmente essere regolate in occasione di un eventuale nostro armistizio con l'Austria-Ungheria. Così ad esempio cito l'immediato rimpatrio di tutti gli internati che si trovano in Austria, nonché l'amnistia, liberazione e rimpatrio dei condannati per reato politico; il diritto da parte dell'Italia di rifornire immediatamente i territori compresi nel Trattato di Londra con controllo diretto,perché tali rifornimenti siano impiegati solo

nei limiti territoriali anzidetti e non possano essere distolti a vantaggio dell'esercito austro-ungarico; così ave sì arrivasse allo sgombero del Montenegro, il ritorno degli internati albanesi alle loro famiglie ed ai loro paesi nei modi e con le garanzie da stabilirsi; così infine, la questione importantissima del trattamento che Germania ed Austria-Ungheria dovrebbero praticare nei riguardi dei nostri prigionieri per la durata dell'armistizio.

Sono tutte questioni che debbono essere esaminate non da un determinato punto dì vista particolaristico ma nel loro insieme generale e le conclusioni essere riassunte per graduatoria d'importanza con un programma massimo e minimo da far valere presso gli .A:lleati secondo le circostanze del momento in cui avverrà l'armistizio. Per raggiungere questo scopo io mì confermo nella opportunità, già segnalata, di promuovere un'adunanza tra tutte le Autorità competenti, adunanza che per ovvie ragioni dovrebbe aver luogo quanto prima possibile.

(l) -Da ACS. Presidenza del Consiglio. (2) -C!r. n. 691.
693

L'AMBASCIATORE DI FRANCIA A ROMA, BARRÈRE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

NOTA. Roma, 17 ottobre 1918.

L'Ambassade de France a l'honneur de communiquer ci-dessous au Ministère Royal des Affaires étrangères le télégramme identique que les quatre Ministres Alliés à Jassy ont adressé à leur Gouvernement, et la réponse que le Ministre des Affaires étrangères de la République a faite à ce télégramme:

« D'après un radio de Nauen résumant les conditions imposées à la Bulgarie, cette Puissance garderait la partie de la Dobroudja située au sud de Cobadin. Nous n'avons pas manqué de faire observer que cette nouvelle est en contradiction formelle avec la déclaration interalliée reproduite dans un radio de Carnarvon du 30 septembre, d'après lequel la Bulgarie devait rester dans ses limites de 1915, et les questions d'ordre territorial ne seraient réglées qu'à à la paix générale, déc'laration à laquelle M. Orlando s'est référé dans son discours. Cependant une information du journal bulgare "Preporetz" et un télégramme Reuter mentionnant le maintien des troupes bulgares en Dobroudja ont provoqué hier une interpellation développée dans les termes les plus violents contre les Alliés. Nous demandons à nos Gouvernements de confirmer officiellement le démenti implicitement contenu dans les déclarations antérieures de l'Entente :1>.

Réponse du Gouvernement français à M. de Saint-Aulaire:

«L'assertion contenue dans le radio de Nauen suivant laqueUe les conditions imposées à la Bulgarie stipulent que cette Puissance gardera la partie de la Dobroudja située au sud de Cobadin est dénuée de tout fondement. L'armistice n'a posé que des conditions d'ordre militaire. Conformément aux vues que les alliées ont fait connaitre à plusieurs reprises, Ies questions territoriales ne seront rég,lées qu'à la paix générale >>.

694

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, E A PARIGI, BONIN (l)

T. GAB. 1513. Roma, 18 ottobre 1918, ore 21.

((Per Parigi) -R. ambasciatore a Londra telegrafa quanto segue: « Sono andato a vedere ... ecc.» (come nel telegramma gab. 2042/374) (2).

(Per Londra) -Suo telegramma gab. 374.

(Per tutti) -Non posso in alcun modo consentire nella affermazione di

Balfour che l'« accordo di S Giovanni di Moriana in seguito al quale furono stabilite le zone italiane nella nota carta non ha più "tecnicamente" valore, perché consenso della Russia che era posto come prima condizione per la validità dell'accordo stesso non è stato ottenuto».

Anzitutto osservo che bisogna riferirsi non già all'accordo di San Giovanni di Moriana, ma all'accordo del 18 agosto 1917, H quale, come è detto nel preambolo, «riproduce il risultato delle conversazioni che hanno avuto luogo a S. Giovanni e nelle conferenze ulteriori».

Come V. E. ricorda, fu ampiamente discussa a Londra nell'agosto 1917 la questione del consenso russo. La riserva del consenso russo venne inserita perché esisteva allora in Russia un Governo, .per quanto instabile, e si temeva che non menzionandolo nell'accordo ne potessero derivare conseguenze circa il suo atteggiamento nella guerra. Era quindi una considerazione di opportunità attinente a ragioni estranee aNa sostanza stessa dell'accordo.

Se la Russia non ha dato il suo consenso, ciò è avvenuto per effetto della sua defezione e della sua dissoluzione e sarebbe ingiusto ed inammissibile che da questa circostanza debbano soffrire cosi grave nocumento gli interessi dell'Italia. In linea di stretta giustizia ed in 'linea di equità la defezione della Russia non può in alcun modo sciogliere Inghilterra e Francia degli impegni formali contratti con l'Italia.

Si deve inoltre por mente che l'accordo deH'agosto 1917 non riguarda solamente gli interessi italiani, ma sanziona l'adesione dell'Italia ai precedenti accordi franco-britannici relativi alla Turchia asiatica. Gli interessi del1le tre Potenze vengono pertanto conglobati in un unico atto di cui non sarebbe possibile infirmare una parte senza metterne in questione la totalità, almeno per quanto riguarda l'Italia.

Condivido perfettamente il giudizio di Balfour circa l'importanza di questa

questione che può avere «tar reaching consequences ». Non dubito che il Go

verno britannico se ne rende conto e che ispirerà in conseguenza le direttive

della sua politica.

Prego V. E. esprimersi con Balfour nei sensi suespressi e telegrafarmi (usan

do le tabelle per la cifrazione) la risposta che le verrà data (3).

Gradirò anche conoscere quanto le risulti circa l'atteggiamento del Governo francese in proposito e se la nuova dichiarazione di Balfour fu fatta di accordo con esso.

(l) -Ed. in SONNINO, Carteggio, cit., n. 359. (2) -Cfr. n. 670. (3) -Per la risposta di Imperiali cfr. n. 727.
695

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, A PARIGI, BONIN, E AL MINISTRO PRESSO IL GOVERNO BELGA A LE HAVRE, CARIGNANI

T. GAB. 1515. Roma, 18 ottobre 1918, ore 20.

Questo ambasciatore di Francia mi informava stamane che il ministro del Belgio a Parigi aveva trasmesso al Governo francese il voto del Belgio occupato che Bruxelles fosse la sede della futura conferenza della pace.

A Pichon sembrava prematuro il prendere ora qualsiasi decisione in argomento. Ho risposto a Barrère che convenivo pienamente nell'idea di Pichon (1).

696

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 2077/383. Londra, 18 ottobre 1918, ore 22,08 (per. ore 10 del 19).

Pasic è partito per Parigi. Da buona fonte ho saputo testè che in colloquio con BaUour egli avrebbe affacciato larghe pretese fra le quali l'annessione alla Serbia della futura Jugoslavia. Balfour avrebbe trovato esagerata siffatta pretesa ed avrebbe somministrato a Pasic una doccia fredda.

697

IL CAPO DI STATO MAGGIORE DELL'ESERCITO, DIAZ, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO (2)

N. RR. P. 14260. Italia, 18 ottobre 1918.

Ho ricevuto, trasmessami da V. E., la Nota dei rappresentanti militari al Consiglio Supremo di Guerra circa le condizion1 di un armistizio colla Germania e coll'Austria-Ungheria (« Joint Resolution regarding conditions of an armistice with Germany and Austria-Hungary >> in data 8 corrente) e comunico a V. E. il

risultato dell'esame che ne ho fatto per quanto concerne la nostra fronte terrestre.

Cond'izioni territoriali. Sono indicate al n. 4 della nota in esame. Esse corrispondono in massima alle nostre necessità militari; a mio avviso occorre però precisare: l) che in Tirolo lo sgombero da parte nemica dev'essere esteso fino al Colle di Roschen ed al Brennero;

2) che alla dicitura « the meridian from M. Nero cutting the sea near the mounth of the Volosca », linea che non corrisponde in alcun modo ad un meridiano geografico, conviene sostituire l'indicazione della linea che passa per il Mangart, il Tricorno, il Bogatin, comprende i valichi di Fodbrda, Podlanischan, Idria e Nauporto, e per M. Nevoso scende a Volosca.

A mio avviso sarà anche necessario aggiungere: a) che le truppe austriache dovranno essere interamente ritirate a non meno di... Km. al di là di questa linea nel termine di... giorni; b) che le truppe italiane avranno esclusiva facoltà di occupare tutti i valichi ed i punti militarmente importanti di essa linea; ed occuperanno inoltre immediatamente Trento, Bolzano, Franzensfeste, Tolmino, Aidussina, Besana, Trieste, P o la; c) che i territori evacuati dal nemico oltre l'antica linea di confine italoaustriaca saranno provvisoriamente amministrati dal Governo italiano.

Modalità dell'evacuazione dei territori da parte del nerntco:

l) Il materiale bellico e gli altri materiali di qualsiasi specie che non potranno essere evacuati dal nemico nel termine fissato al di là della linea d'armistizio saranno lasciati sul posto e costituiranno preda di guerra; non potranno essere nè distrutti nè danneggiati;

2) le truppe che allo spirare del termine fissato si troveranno ancora al di qua della linea d'armistizio saranno considerate prigioniere di guerra;

3) tutto il materiale ferroviario, sia fisso che mobile, tutti i passaggi sui corsi d'acqua, siano essi ferroviari, o rotabili, dovranno essere lasciati sul posto, e non potranno essere nè distrutti nè danneggiati;

4) Gli impianti militari di qualsiasi specie, campi, caserme, baraccamenti, parchi, officine, dovranno essere lasciati intatti, con divieto di asportarli, distruggerli o danneggiarli;

5) Analoghe condizioni saranno fatte per quanto riguarda gli stabilimenti, officine, fabbriche non militari, di qualsiasi specie esse siano.

Circa l'Albania, occorrerà pretendere il possesso da parte degli alleati delle Bocche di Cattaro nonché il dominio della strada Avtovac-bivio di Plana-Trebinje -che conduce a Ragusa; -in via subordinata, l'occupazione di tutti i monti e passi dell'antico confine fra Montenegro-Dalmazia e Bosnia-Erzegovina e prossimi ad esso.

Tralascio di proposito di trattare della costa e delle isole dalmate. come di argomento che più direttamente interessa la R. Marina e che ad ogni modo è strettamente connesso con questioni politiche di competenza del R. Governo.

Riguardo alla Turchia, pur essendo la questione di diretta pertinenza del Ministero delle Colonie, importa a mio avviso precisare:

a) che tutti i militari (ufficiali e truppe di terra e di mare) turchi, germanici e austro-ungarici in Tripolitania e Cirenaica dovranno arrendersi alla più vicina guarnigione italiana; egualmente dovranno arrendersi tutti i civili germanici e austro-ungarici.

b) che tutti i porti occupati in Tripolitania e Cirenaica (compreso Misurata) dovranno arrendersi alla più vicina guarnigione italiana.

Circa le altre condizioni e modalità proposte dai Rappresentanti militari permanenti presso il Consiglio Supremo di Guerra, nulla ho in massima da osservare.

(l) -Per le risposte di Imperiali e Carignani cfr. nn. 726, 731 e 741. (2) -Da ACS. Presidenza del Consiglio.
698

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 2098/261. Washington, 19 ottobre 1918 (per. ore 18,20 del 20).

Trasmetto tutta risposta di Wilson alla nota di pace austriaca del 7 corrente. Questa risposta vedrà luce qui stasera:

«The President seems it is his duty to say to the austro-ungarian Government that he cannot entertain the present suggestions of that Government because certain events of utmost importance which occuring since the delivering of his address of the 8th of January last have necessarily altered the attitude and responsabiility of the Government of the United States. Among the fourteen terms of peace which the President formulated at that time occured the following: «The people of Austria-Hungary whose place among the nations we wish to see selfguarded and assured should be accorded the preest opportunity of autonomous development ». Since that sentence was written and uttered to the Congress of the United States the Government of the United States has recognized that a State of belligerancy exists between the czechoslovaks and the german and austrian-hungarian empires and that the czechoslovaks national Council is a de facto belligerant Government clothed with proper authority to direct military and politica! affairs of the czecho-slovaks. It has also recognized in the fullest manner the justice of the nationalistic aspirations of the jugoslavs for freedom.

The president is therefore no longer at liberty to accept the mere autonomy of these peoples as a basis of peace but is obliged to insist that they and not he shall be the judges of what action on the part of the austrohungarian Government will satisfy their aspirations and their conceptions of their rights and destiny as members of the family of nations ».

699

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 2107/262 Washington, 19 ottobre 1918 ore... (per. ore 1,25 del 21).

Telegramma di V. E. n. 1488 (l).

Questo ambasciatore di Francia ha presentato oggi a Wilson anche a nome dell'Inghilterra e dell'Italia condizioni fissate alla conferenza primi ministri a Par1gi per un armistizio con la Turchia (2). Ha spiegato che i rispettivi Governi pur quando gli Stati Uniti non sono in guerra con la Turchia desiderano rendere edotto Wilson di quelle condizioni anche a prevenire possibilità nuovi non desiderati malintesi. Wilson si è mostrato sensibile a questa comunicazione per la quale ha ringraziato.

Ha dichiarato subito per altro che non essendo America in guerra colla Turchia e condizioni di un armistizio essendo materialmente di spettanza esclusiva delle autorità militari vedeva in ciò due ragioni di prescindenza assoluta da parte delle decisioni prese al riguardo con piena legittimità dagli alleati. Menzionando poi nota turca colla quale si chiedono i suoi buoni uffici per la cessazione delle ostilità ha aggiunto che vi darebbe, se del caso, quella risposta che riuscisse gradita agli alleati. E se Alleati mostrassero desiderio che egli suggerisse alla Turchia di proporre direttamente agli alleati l'armistizio egli lo avrebbe fatto volentieri. Attendeva pertanto di conoscere in proposito pensiero alleati.

Come V. E. vede risultato passo odierno non avrebbe potuto essere migliore. Suggerimento alla Turchia ventilato da Wilson mi consta rientrare nelle vedute di Londra secondo comunicazioni ricevute in proposito da questa ambasciata Inghilterra. Attendo comunque istruzioni di V. E. per il successivo passo presso Wilson d'accordo miei colleghi (3).

700

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 2105/263. Washington, 19 ottobre 1918, ore... (per. ore 23,40 del 20).

Ho accertato che la richiesta del presidente del Consiglio serbo Pasic per la dichiarazione di cui al suo telegramma 1496 (4) non è pervenuta a questo Governo. Accennandovi stamane ad ogni buon fine con Phillips mi sono espresso nel senso delle dichiarazioni di V. E. a Barrère.

(-4) Cfr. n. 674.

38 -Documenti diplomatici -Serie V -Vol. XI

(l) -Cfr. n. 668. (2) -Cfr. nn. 625 e 626. (3) -Per la risposta di Sonnino, cfr. n. 723.
701

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 2108/264. Washington, 19 ottobre 1918, ore 1,50 (per. ore 21,50 del 20).

Telegramma di V. E. n. 1497 (1).

Sono tornato stamane con Phillips sull'argomento del Governo provvisorio di Ufa rispetto al quale mi consta sono state esercitate qui nuove pressioni dalle ambasciate francese e russa per ottenere a suo favore una qualche manifestazione di simpatia da parte di questo Governo. Ho manifestato le vedute di V. E. in proposito rilevando che loro affinità con giuste cautele impostesi dal Governo degli Stati Uniti sembravano conciliarsi colla possibilità e col vantaggio di una manifestaz:one comune limitata ad un prudente incoraggiamento. Phillips !ungi dall'obiettare ha riconosciuto che il Governo di Ufa pareva raccogliere adesioni non trascurabili ma evidentemente ubbedendo a una consegna e quasi sfuggendo ulteriore discussione mi ha confermato il proposito americano di una assoluta prescindenza e astensione almeno per ora da qualsiasi manifestazione.

Non vedo ormai probabilità rimuovere Wilson decisioni prese.

702

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. GAB. 1524. Roma, 19 ottobre 1918, ore 13,30.

Benes ha diretto a me una lettera con la quale annunzia costituzione di un Ministero regolare czeco-slovacco e chiede gradimento per Borski come incaricato d'affari a Roma. Lettera analoga ha diretto al Governo francese che ha concesso gradimento per un incaricato d'affari a Parigi.

Prego telegrafarmi sollecitamente se e quale decisione intende adottare codesto Governo (2).

703

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, E A PARIGI, BONIN

T. GAB. 1525. Roma, 19 ottobre 1918, ore 19.

R. ambasciatore Washington informa che aderendo al desiderio manifestatogli dagli ambasciatori dell'Intesa Wilson ha deciso di mandare in Francia il

colonnello House perché lo rappresenti nei Consigli la cui importanza ne giustifichi la presenza. Colonnello House doveva partire 17 corrente. Per diverse ragioni tra cui la segretezza del viaggio tanto la sua nomina quanto la sua partenza sono tenute assolutamente segrete.

(Per Londra): se egli sbarcherà costì prego avvicinarlo. (Per Parigi): Appena sbarcato in Francia egli si porrà in relazione con generale Bliss. Prego avvicinarlo.

(Per tutti): e dirgli che R. Governo sarebbe felicissimo di una sua venuta in Italia. V. E. potrà formulare l'invito nei termini più cordiali (l).

(l) -Cfr. n. 675. (2) -Con t. gab. n. 391 del 21 ottobre Imperlali comunicò che il Governo britannico aveva dato il gradimento alla nomina di Osusky quale incaricato d'affari cecoslovacco.
704

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, ALL'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE

T. GAB. 1526. Roma, 19 ottobre 1918, ore 20.

Telegramma di V. E. n. 249 (2).

V. E. può assicurare codesto Governo che opinione pubblica in Italia nella sua immensa maggioranza applaude, concordemente col R. Governo, alle risposte date alla Germania dal presidente Wilson riconoscendo la necessità prosecuzione energica della guerra quando nemici non diano sicure ed amplissime garanzie di resa e di sottomissione. Attendiamo fiduciosi la risposta del Presidente al Governo austro-ungarico (3).

705

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. R. 2104/386. Londra, 19 ottobre 1918, ore 21,30 (per. ore 9,30 del 20).

Nel colloquio di mercoledì scorso essendo venuto per caso a parlare del Re del Montenegro io, giusta le istruzioni di massima datemi da V. E., colsi l'occasione per ricordare le nostre premurose cure alla conservazione di quel regno. Avendo il segretario di Stato pr;vatamente chiesto se tale noto contegno era in parte determinato dai legami di stretta parentela fra le due Corti, risposi che una delle glorie tradizionali del Re d'Italia è quella di non aver mai governato con altro interesse all'infuori di quello esclusivo della nazione. Nel caso presente l'interesse nazionale italiano alla preservazione del Montenegro è ovvio.

( 2) Cfr. n. 673.

Esso come abbiamo invariabilmente affermato si compendia nella questione del Lowcen. La preservazione del Montenegro è del resto una delle basi fondamentali del trattato di allenza del 26 aprile 1915.

(l) Per le risposte di Imperiali e Benin cfr. nn. 728 e 760. Con t. gab. 2090/257 del 17 ottobre Cellere aveva comunicato di aver manifestato ad House quanto sarebbe stata gradita una sua visita in Italia ed aveva consigliato di fargli ripetere l'invito dall'ambasciatore a Parigi.

(3) Cfr. n. 698.

706

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. R. 2106/387. Londra, 19 ottobre 1918, ore 21,36 (per. ore 9,30 del 20).

In due recenti articoli Times accompagnati in sordina da organi minoranza ha insistito sulla necessità di un consiglio supremo diplomatico interalleato per prendere opportuni accordi su tutte le questioni specie sulle eventuali condizioni di pace. A quanto r:sulta unico scopo dei predetti articoli era di far discretamente giungere all'orecchio di Wilson l'eco dell'impressione qui generalmente prevalente circa desiderabilità di maggiori previe consultazioni con i Governi associati che per quattro anni hanno sostenuto tutto il peso della guerra. Conversazioni mie private hanno confermato su questo punto impressione !asciatami dagli accenni di Balfour. Non sarei nemmeno soverchiamente sorpreso se una qualche paroletta neì tono beninteso più cordialmente amichevole non venga presto detta da questo Governo a Wilson.

707

IL MINISTRO PRESSO IL RE DEL MONTENEGRO A PARIGI, MONTAGLIARI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. POSTA 2155/19. Parigi, 19 ottobre 1918 (per. il 24).

Credo mio dovere di accennare a V. E. a una cosa che mi sembra aver notato in questi ultimi giorni. Per una ragione che io non arrivo a capire il Governo francese sembra voler impedire a Re Nicola di allontanarsi dalla Francia. Avevo già accennato a ciò nel mio telegramma gab. n. 17 (1), ma ora sono venuto a sapere che il signor Delaroche Vernet, quando venne a notificare al Re che il Governo francese non des'derava la di lui partenza per i Balcani, aveva in tasca delle istruzioni confidenziali firmate da Pichon che lo autorizzavano quasi ad una rottura di relazioni col Re ove questo avesse voluto passare oltre a tale divieto. Il modo di esprimersi del Delaroche Vernet quando gli parlai lo stesso g:orno di un probabile viaggio del Re a Roma, mi dette anche da pensare confermando la mia impressione.

Intanto in seguito ai miei consigli il Re è tornato in migliori rapporti col predetto ministro di Francia ed ha, per ora, rinunziato alla partenza in Albania ma non a quella a Roma, per la quale attende la risposta di V. E. al mio telegramma gab. n. 16 (2).

(-2) Cfr. n. 686.

Non mi posso ben spiegare l'attitudine del Delaroche Vernet e del Governo francese in questa occasione, né posso rendermi conto a quali ragioni si ispiri. Purtroppo mi trovo in letto fortemente ammalato di grippe e non posso assumere maggiori informazioni.

(l) -Cfr. n. 690.
708

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

R. 4236/1322. Londra, 19 ottobre 1918.

Il signor Asquith e lord Milner hanno quasi contemporaneamente espresso il loro pensiero, circa il problema della pace. Le dichiarazioni di entrambi sono assai interessanti. Esse mostrano, in certa guisa, la differenza fondamentale che divide il pensiero liberale e conservatore nel prospettare l'eventualità della pace.

Il signor Asquith ha messo in rilievo il concetto fondamentale che inspirò il suo noto discorso al Guildhall del 9 novembre 1914, giusta il quale la guerra avrebbe dovuto terminare «sol quando la dominazione militare della Prussia fosse stata interamente e finalmente distrutta». Ha dichiarato il suo completo consenso alle energiche affermazioni del Presidente circa la necessità di por termine definitivamente al Kaiserismo. ed altresì a tutte le altre richieste contenute nelle due risposte del signor \Vilson. L'ex-primo ministro ricordò anzi --per farlo proprio -il seguente pensiero del Presidente «È condizione per l'ottenimento d'una permanente pace che un siffatto potere (il militarismo prussiano) venga ridotto ad un'impotenza virtuale», e ne dedusse che, sebbene egli fosse tenero della pace e della sollecita conclusione di essa, pur non poteva non rilevare che, in oggi, il potere costituito germanico. che s'era fatto a chiedere l'armistizio, era sempre l'espressione della casta militarista prussiana, benché esso avesse assunto un'artificiosa veste democratica, la quale sarebbe stata dismessa a suo tempo con l'istessa prontezza con cui era stata adottata.

Ad altro opposto concetto orientò invece il suo pensiero lord Milner, in una intervista da lui concessa ad un rappresentante dell'Evening Standard.

Il Segretario di Stato per la Guerra dichiarò che, a suo avviso, il popolo germanico, stante il minacciante disastro, spontaneamente si disporrà a cooperare con gli alleati nei sopprimere il sistema di governo autocratico, di cui esso non sarebbe mai stato tenero, e contro il quale stanno lottando gli alleati. Aggiunse ritenere che il popolo tedesco non debba adesso essere arrestato in questo suo libero movimento di reazione e di evoluzione da iniziative o da cooperazione esterna da parte degli alleati.

Siccome V. E. l'osserverà, il pensiero del signor Asquith differisce sostanzialmente da quello di lord Milner, la cui adombrata d'chiarazione deve interpretarsi: l) come una piena consapevolezza delle difficoltà che possono sorgere se la Germania avesse a cadere in uno stato di rivoluzione e di anarchia pel fatto di susseguenti rifiuti, da parte degli alleati, a trattare con i suoi mutevoli Governi e cancellieri; 2) come un tentativo di scongiurare il pericolo grave in cui gli alleati incorrerebbero se, al momento di esigere dal blocco centrale le

riparazioni e le garanzie indispensabili, si trovassero di fronte ad un irrespun

::.abile caos bolscevista, sulle linee di quello imperversante in Russia.

I giornali dapprima non hanno specialmente commentato l'intervista di

lord M lner; ma di poi, a grado a grado, tutti ne hanno fatto cenno, recando

pure gran numero di lettere di privati pro e contro quella auspicata politica,

la quale -dai contraddittori -è messa sovente sotto la formula: «prussia

nismo contro bolscevismo», ed attaccata come un estremo tentativo del partito

ultra-conservatore pacifista, o come un improvviso risorgere delle tendenze

cui si ascrivono abitualmente le esitanze da alcuni rinvenute e lamentate nella

politica seguita verso Re Costantino, e che si chiamarono «pregiudizi dinastici».

709

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO (l)

T. GAB. S. N. Washington, 20 ottobre 1918, ore 1,50.

Strettamente personale e segreto per S. E. il Ministro degli Affari Esteri. Prego decz:trare Ella stessa.

Ieri Lansing con il quale scambiavo idee sul corso dei presenti avvenimenti militari mi disse improvvisamente, ma con evidente intenzione, che secondo informaz:oni confidenziali in suo possesso l'offensiva italiana malgrado il miglior volere e lo stesso proposito del R. Governo era paralizzata dall'opposizione del ministro Nitti che sì faceva sostenitore delle perplessità del generale Dìaz. Questo presunto atteggiamento era commentato con espressioni di rammarico da Lansing il quale. apparentemente inconsapevole della estrema delicatezza dell'argomento nel quale si addentrava (pur avendo premesso che mi parlava in via puramente confidenziale e personale), continuò chiedendomi -con locuzione che tradiva un nuovo passo di diffidenza -quale fosse il movente di quell'opposizione ed a quali scopi mirasse. E senza interruzione, quasi incidentalmente, e procedendo con sintomatica associazione di idee si diede a lamentare che in momenti cosi gravi potessero prevalere in chicchessia interessi politici partigiani o manovre di persone interessate. Tutto ciò per arrivare a dirmi intenz:onalmente e più o meno testualmente: «È ovvio che la condotta politica di un governante di altrfl paese non è cosa nella quale io debba entrare. Ma il ministro Nitti ha cercato tante volte di insinuarsi presso di me con manifestazioni di cordialità nè richieste nè provocate che mi sento autorizzato a cercare di leggere speciali scopi che egli persegue, per non sentirmi costretto in presenza del suo atteggiamento a giudicarli loschi».

Avendo lasciato parlare Lansing fino all'ultimo onde penetrarne possibilmente a fondo le intenzioni, gli domandai allora per quali vie il ministro Nitti mantenesse contatto con lui. Egli mi rispose: «Scrivendomi ». E quasi incoraggiato dalla mia domanda e tradendo oramai appieno il suo pensiero si spinse a chiedermi perché il Nitti fosse stato preso nel Gabinetto e quale autorità

vi esercitasse. A questo punto dissi a Lansing che mentre non avevo elementt di sorta per confermare o smentire le sue affermazioni speravo che non gli sfuggirebbe la delicatezza della mia posizione e che apprezzerebbe quindi mio riserbo in presenza delle sue rivelazioni. Ma poiché prima che egli toccasse questo argomento mi aveva accennato a notizie di altre manifestazioni pacifiste «più gravi di quella di Milano>> avvenute in Genova, F1renze ed altrove e sembrò intravvedere un nesso fra l'uno e gli altri argomenti, aggiunsi «che mentre esercito e Governo procedono compatti e fermi in una indissolubile unità di intenti le persone di un Orlando e di un Sonnino che del Governo reggono le sorti costituiscono dal canto loro la più invidiabile garanzia che mondo civile alleato ed America possano deside,rare )>. E Lansing si affrettò a convenirne dichiarandosene più che convinto. Ind'pendentemente da quanto precede e per tutt'altra via ebbi iersera la seguente confidenza segreta che completa il quadro gettando luce sul movente delle rivelazioni di Lansing.

Questi ha ricevuto ultimamente un rapporto personale di Page il quale riferisce essere stato avvic'nato da un emissario di Giolitti che occupa importante carica e che gli ha detto che se il governo degli Stati Uniti favorisse il ritorno al potere del partito giolittiano, Giolitti si impegnerebbe di far sostenere dai suoi seguaci tutto il programma di Wilson dalla Lega delle Nazioni alla fratellanza universale etc. E l'emissario ha detto che mentre Giolitti non penserebbe di riprendere le redini del Governo, tre soli uomini potrebbero oggi costituire un gabinetto: Salandra, Orlando e Nitti; ma che il primo era da escludersi ed il secondo non offriva garanzie di soverchia docilità.

Page continuando chiude il rapporto con una violenta filippica contro il giolittismo che qualifica di disfattista e peggio. Questo documento viene a chiarire in buon punto il movente altrimenti meno afferrabile delle parole di Lansing nelle quali non so disgiungere dalla manifestazione di una preoccupazione (che quanto precede vale a spiegare se non a giustificare) il desiderio di premunirei amichevolmente contro quanto succede informandocene sia pure in forma indiretta e velata.

Non commetterò la irriverenza di commentare io stesso neanche nel riverbero che hanno fatalmente qui in questi momenti di supremo interesse per l'Italia i fatti suesposti, che compio il dovere di portare a conoscenza di V. E. e, per il Suo tramite, a conoscenza di S. E. il Presidente del Consiglio (1).

Data la natura di questo telegramma sarò grato a V. E. di rassicurarmi con un cenno di ricevuta.

(l) Ed. in SONNINO, Carteggio, c!t., n. 360.

710

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. R. 2125/389. Londra, 20 ottobre 1918, ore 22,50 (per. ore 10 del 21).

Da qualche tempo sogliano ebdomadariamente riunirsi giornalisti britannici ed alleati per raccogliere da un portavoce del Ministero Guerra informazioni

sulla situazione militare sui vari fronti. Nella riunione di giovedì scorso secondo mi narrava ieri Emanuel fu annunziato che il numero delle divisioni austriache sul nostro fronte è attualmente ridotto a 49. Otto divisioni sono in Francia e 2 in Serbia. Informazioni raccolte da questi nostri giornalisti nonché in generale da tutti i nostri concittadini in contatto col pubblico britannico concordano nel constatare impressione non favorevole prodotta da inerzia sulla nostra fronte. Non si odono aspre o malevolenti recriminazioni come in Francia. S'intuisce piuttosto un amichevole rincrescimento per le molteplici circostanze che per un verso o per l'altro hanno impedito estensione anche alla nostra fronte della vigorosa azione offensiva degli altri alleati che vuolesi considerare come decisiva. Purtroppo è d'uopo altresì tener conto della altrettanto erronea quanto inveterata convinzione del pubblico britannico sulla inferiorità del valore morale ed efficienza militare dell'esercito austriaco. Di tali sentimenti ho potuto facilmente constatare in questi pochi giorni anch'io esistenza di fronte premurosissime domande che mi vengono rivolte sui motivi della nostra inazione e sull'eventuale probabilità di una ripresa offensiva al nostro fronte. Domande tutte cui rispondo con opportune spiegazioni formulate con la necessaria circospezione. Altro sintomo eloquente è lo scarsissimo parlare che fa la stampa delle cose d'Italia. A differenza di Parigi non vi è qui parola d'ordine ostile; silenzio appare piuttosto determinato da mancanza di notizie di sufficiente importanza. Il fatto però non riesce per ciò meno doloroso e tutti i concittadini lo constatano con rammarico. Ritengo doveroso segnalare per opportuna informazione del Governo del Re questo stato di cose che del resto viene pienamente a confermare le giuste osservazioni e previsioni manifestatemi da V. E. e dal presidente del Consiglio.

Sono d'altra parte convinto che dato l'incontestabile e cordiale simpatia britannica per noi ed il riconoscimento del nostro contributo alla causa comune, l'antipatica nube che oggi ci circonda sarà immediatamente spazzata al primo annunzio di una brillante ripresa della nostra attività offensiva.

(l) Annotazione marginale d! Sonnino: «Comunicato a s. E. Orlando 21 ottobre 1918 >>.

711

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 2100/390. Londra, 20 ottobre 1918, ore 15 (per. ore 19,45).

A conferma impressione riferita mio telegramma 387 Cl) credo segnalare articolo odierno Observer rivendicante preponderante sforzo Impero britannico per condurre la guerra a vittoriosa fine. Aggiunge aver Gran Bretagna pertanto il diritto di far pervenire programma pace corrispondente ai sacrifici sofferti e di chiedere altresì ai suoi alleati di sostenere le sue aspirazioni al modo medesimo che essa appoggia le loro. Giornale conclude che siffatto programma dovrà essere definito dal primo ministro cui intero Impero vorrà dare stesso

pieno appoggio morale che Wilson e Clemenceau ricevono dalla propria nazione. Anche altro giornale domenicale sostiene che la condizione di pace è questione concernente «tutti» gli alleati.

(l) Cfr. n. 706.

712

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, ALL'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN

T. GAB. 1539. Roma, 20 ottobre 1918, ore 20.

Qualche giorno fa Barrère mi rappresentava l'opportunità che fosse impedito al Re del Montenegro di recarsi in Albania. Evitavo di dargli una risposta precisa e mi limitavo ad accennare come la questione fosse per noi particolarmente delicata. Essendo stata rappresentata all'ambasciata di Francia l'opportunità che fosse impedita l'andata a Salonicco e Montenegro di Radovich ed altri elementi notoriamente contrari a Re Nicola ed alla monarchia montenegrina, Barrère mi assicurava di avere telegrafato a Parigi nel senso da noi desiderato.

Nel corso della conversazione Barrère ebbe a dichiararmi che «la Francia non aveva alcuna intenzione di intervenire Cs'immiscer) nella questione delle sorti future del Montenegro ». Alla mia domanda se poteva lasciarsi un appunto scritto su ciò rispondeva non ritenersi autorizzato a farlo dal Governo francese ma che sapeva di interpretare esattamente con la sua assicurazione il pensiero del proprio Governo.

Prego comunicare quanto precede al marchese Montagliari come sua notizia personale e confidenziale.

713

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A PARIGI, BONIN, A LONDRA, IMPERIALI, E A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE

T. GAB. 1540. Roma, 20 ottobre 1918, ore 20.

(Per Parigi). Telegrammi di V. E. n. 544 (1), 550 (2) e 551 (3).

(Per Londra). Mio telegramma Gab. 1524 (4).

Ho telegrafato al R. ambasciatore a Parigi quanto segue:

(Per Washington). R. ambasciatore a Parigi telegrafa quanto segue:

l) Benes ha chiesto ... etc. (come nel telegramma Gab. 2076/544).

(-4) Cfr. n. 702.

2) Governo francese... etc. « (come nel telegramma Gab. n. 2081/550).

Ho risposto come appresso: (Tutti). Autorizzo V. E. dichiarare Benes che R. Governo prende atto della costituzione del Governo provvisorio czeco-slovacco e lo riconosce ufficialmente. Resto in attesa della lettera di Benes e del testo della risposta scritta francese per fare nostra risposta scritta. Prego fornirmi informazioni sul conto del signor Leon Borsky proposto come incaricato d'affari a Roma (l).

(1) Cfr. n. 680. ~-~nt,...

(2) -Con t. gab. 2081/550 del 18 ottobre, Bonin aveva comunicato a Sonnino che il governofrancese aveva dato il suo gradimento alla nomina del signor Leone Roverycherava come incaricato d'affari del Governo provvisorio czeco-slovacco. (3) -Con t. gab. 2095/551 del 19 ottobre, Bonin aveva comunicato a Sonnino il riconoscimento ufficiale da parte del governo francese del governo provvisorio czecoslovacco.
714

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI SONNINO

T. GAB. S. 2116/266. Washington, [20] ottobre 1918, ore... (per. ore 18 del 21).

Persona di fiducia e autorevole mi ha confidato che l'ex ambasciatore americano a Berlino Hill che gode prestigio e mantiene contatto con queste sfere politiche le ha dichiarato sere fa a pranzo che gli risulta positivamente che Governo degli Stati Uniti riconosce giustizia delle aspiraz'oni italiane in !stria e Trentina secondo accordi del patto di Londra. Che nonostante violenta campagna jugoslava Governo degli Stati Uniti è meno convinto della costituz:one della Jugoslavia a cagione dell'attitudine contraddittoria dei capi del movimento qui e in Europa, che perciò Governo degli Statl Uniti non si opporrebbe alla cessione all'Italia della Dalmazia settentrionale e delle isole che la fronteggiano, che se peraltro i Governi alleati, per appagare gli jugoslavi chiedessero all'Italia una rinunzia sulla Dalmaz·a settentrionale Stati Uniti avrebbero sostenuto diritto dell'Italia alla sua completa protezione mediante acquisto delle isole della costa dalmata secondo l'accordo di Londra. Hill disse anche che tra i componenti missione di studi pres'eduta colonnello House si sarebbero manifestate tre tendenze al riguardo Balcani e Albania: l) tendenza che favorirebbe ritorno al sistema dei compensi reciproci tra le nazioni interessate non avrebbe probabilità di successo perché in contraddizione di principi enunciati da Wilson; 2) tendenza propenderebbe lasciare alle varie nazionalità balcaniche facoltà decidere per conto loro fermi restando i diritti italiani; 3) tendenza originata dal convincimento americano che gli Stati balcanici non sono capaci di organizzazione completa e che il conflitto di tendenze tra Serbia, Croazia, Montenegro e Bulgaria è più profondo di quello che vogliano far credere i compilatori del patto di Corfù e gli agitatori jugoslavi di America, Francia, Inghilterra e Svizzera sostiene in modo tuttora confuso creazione di una commissione di controllo internazionale sino a che unione jugoslava sia diventata una realtà. Albania presenterebbe soluzione anche p'ù semplice. Hill ha dichiarato ritenere

soluzione più logica quella di un protettorato italiano. Opposizione greca e jugoslava potrebbe far subire però un temperamento sotto la forma di un controllo dimostrativo intenzionale. Prevale tuttavia idea che prima soluzione sia la migliore. Occupazione permanente di Valona non ci verrà contestata dai rappresentanti di America che saranno House e probabilmente prof. Finley dell'Università di New York accompagnati da vari segretari scelti tra gli avvocati più eminenti.

(l) Bonin rispose con t. gab. 2115/559 del 21 ottobre, ore 20,15: «Ho fatto oggi per lettera a Benes la dichiarazione di cui al telegramma di V. E. n. 1540 >>.

715

IL MINISTRO PRESSO IL RE DEL MONTENEGRO A PARIGI, MONTAGLIARI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. POSTA 2157/20. Parigi, 20 ottobre 1918 (per. il 24).

Mi riferisco al mio telegramma (per posta) gabinetto n. 19 di ieri (1).

Ho avuto stasera la visita del signor Chatch, ministro ad interim degli Affari Esteri, che mi ha riferito una conversazione avuta stamani col ministro di Francia. Il signor Delaroche Vernet gli comun:cò in forma ufficiale che la sovvenzione francese sarebbe sospesa e che il Governo francese impedirebbe il ritiro dei fondi (500 000 franchi) che il Governo montenegrino ha depositati alla Banca di Franc;a se il Re e il Governo del Montenegro non dessero piene e ampie garanzie che il Re non avrebbe lasciato la Francia.

Tale dichiarazione è in vero sorprendente ed ha spaventato questo Governo che vede nell'attitudine della Francia la sua intenzione di escludere il Re dal suo regno mentre che essa favorisce e aiuta l'azione dei serbi i quali si propongono di creare nel Montenegro agitazioni antidinastiche, rivoluzioni e proclamazioni contro il Re e in favore dell'unione alla Serbia.

Avendo il signor Chatch chiesto allora se la Francia almeno garantirebbe al Re e al Governo la integrità del territorio e il rispetto dei loro diritti, il signor Delaroche Vernet rispose che non si poteva pronunciare ma che avrebbe interrogato il signor Pichon.

Intanto i serbi si agitano e mi si assicura che con l'aiuto loro il signor Radovitch stia arruolando montenegrini i quali, in uniforme montenegrina, si unirebbero alle truppe serbe in Montenegro. Il giornale del signor Radovitch avrebbe poi fin da ieri pubblicato che al Re era stato proibito di allontanarsi dal territorio francese.

Il momento è certamente grave e il Governo francese sembra voler oramai apertamente favorire la Serbia contro il Montenegro.

Sarebbe forse opportuno che il Governo del Re facesse delle pratiche a Londra e a Washington per ottenere che la integrità del Montenegro fosse garantita e che la Serbia fosse diffidata dal promuovere o favorire un'azione antidinastica e r:voluzionaria nel Regno del Montenegro.

(l) Cfr. n. 707.

716

L'AGENTE E CONSOLE GENERALE AL CAIRO, NEGROTTO CAMBIASO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

R. R. 2928/368. Cairo, 20 ottobre 1918 (per. il 19 novembre).

Ho l'onore di comunicare a V. E. alcune notizie di carattere politico sui principali avvenimenti della Siria, che ho raccolto da lettere ricevute dal R. Addetto Militare e da altre fonti.

Suppongo che il capitano Soragna avrà inviato sullo stesso argomento rapporti più completi, trovandosi egli in migliore posizione, di quello che non sia io, per seguire gli avvenimenti che si succedono in regioni lontane da ove giunge qui la eco con grande ritardo.

Damasco è stata presa il 1° corrente dalle truppe inglesi le quali però non entrarono in città ma si accamparono a qualche chilometro a sud della stazione. Le truppe turco-tedesche avevano lasciato la città, dirigendosi sulla strada di Beirut, fin dal pomeriggio del 30 settembre. Le truppe arabe di Feizal, entrate in Damasco, inseguirono e massacrarono quanti turchi e tedeschi non erano ancora partiti. Gran numero di beduini, venuti al seguito delle truppe scerifiane, nonché tutti i malviventi della città si diedero al saccheggio che durò per due giorni. Gli ospedali furono invasi ed alcuni degenti furono uccisi, tutti poi lasciati senza cibo per quattro giorni.

Shukri Pascià nominato Governatore di Damasco apparve subito assolutamente incapace di governare anche se ne avesse avuto i mezzi.

Dopo tre giorni di completa anarch:a il generale inglese fece percorrere le vie della città da due divisioni di cavalleria per intimorire i malviventi e tranquillizzare la popolazione. Subito dopo però le truppe sono state ritirate, ad eccezione di alcune sentinelle agli edifici pubblici, fatto interpretato da tutti come l'espressione della intenzione del Comando inglese di lasciare la direzione dell'amministrazione agli Arabi. La bandiera dello Hedjaz sventola infatti sul Palazzo del Governo.

Certamente ciò è il risultato di precedenti accordi dell'Inghilterra col Re Hussein, ma i francesi non ne nascondono il malcontento poiché su Damasco hanno delle aspirazioni come facente parte della Siria.

Shukri Pascià, nel proclama emesso, rivendica la sovranità del Re dello Hedjaz oltreché a Damasco anche su Beirut, Aleppo ed Alessandretta. Il giorno 3 ottobre, dopo una visita fatta a Damasco dal generale Allenby Shukri fu costretto ad abbandonare la carica di Governatore.

Beirut era stata evacuata dai turchi il 1° ottobre ma fino al giorno 7 le truppe anglo-francesi non vi fecero il loro ingresso.

Il Governatore turco Ismail Hakki bey, rimise la città agli Arabi di Sceriff Feizal pubblicando un proclama il quale, per quanto non faccia accenno nè alla ritirata dei turchi nè alle vittorie degli inglesi, lascia tuttavia supporre che esiste un accordo fra turchi ed arabi riguardo alla cessione della città a questi ultimi nell'eventualità di un successo delle armi inglesi. Dice infatti il proclama: «Dinanzi al fatto compiuto della proclamazione del Regno di Siria, lascio il Governo della città ecc. ecc.».

Il Governo fu tenuto dal 1° al 7 da un certo Amir Daud; dal giorno 7 passò in mano dello stesso Shukri con vivo dispiacere della parte colta della città e dei cristiani che consideravano tale nomina (fatta da Feizal) come un regresso sulle precedenti amministrazioni. Molti villaggi del Libano rifiutarono di riconoscerne l'autorità. Ma il suo governo fu pure a Beirut di corta durata poiché il giorno seguente, giunse il generale Bolfin (Comandante il XXI Corpo) a far rinascere la speranza nella popolazione ed il 9 fu nominato dal Comando inglese il Colonnello de Piépape, Comandante il distaccamento francese di Palestina, a Governatore della città.

Shukri Pacha dichiarò che essendo la sua nomina avvenuta per ordine di Feizal, egli avrebbe tenuto il Governo fino ad un ordine contrario di Feizal stesso e che soltanto avrebbe ubbidito alla forza; mentre si rifiutava di far ritirare la bandiera sceriffiana in piazza del Municipio. Nonostante tali proteste la bandiera fu tolta senza incidenti da un distaccamento di truppe inglesi ed in data l corrente il colonnello Piépape ha preso possesso del suo nuovo ufficio di Governatore di Beirut. La popolazione si mantenne calmissima.

Dal giorno 17 è entrato in carica il nuovo governatore di Tripoli, un tenente dell'esercito francese alla dipendenza del colonnello de Piépape; i turchi l'avevano abbandonata fino dal pomeriggio del 3 corrente in condizioni pessime come del resto tutto il territorio conquistato fin qui dagli Alleati.

Sono stati narrati al maggiore Sambuy dei particolari raccapriccianti dell'ultima carestia che ha desolato in modo speciale la regione del Libano. Un membro della Missione americana di Tripoli gli riferi che erano noti casi di cannibalismo su bambini da parte dei loro genitori avvenuti in sette famiglie diverse. Pur tuttavia le condizioni di Tripoli sono relativamente migliori di quelle di Beirut ove il numero dei mendicanti e degli affamati è grandissimo. Si parla di p~ù di centomila persone che sarebbero morte di fame in Beirut e nel Libano ed effettivamente i villaggi nei pressi della città sono deserti.

Par che la causa della carestia non fosse tanto nella scarsità dei viveri, chè la regione è produttiva e l'Arabia dà grano a sufficienza, quanto nella insaziabile ingordigia degli speculatori e nella pessima organizzazione. Il regime poi del terrore instaurato dai turchi contribui a demoralizzare la popolazione. La responsabilità di questo stato di cose sembra ricadere su Jémal Pascià benché non manchino persone di non dubbia onestà (come i missionari americani) che lo difendono gettando la colpa degli eccessi sui Vali. Ma probabilmente Jémal Pascià, da uomo astuto, è riuscito a carpire la buona fede di coloro che avrebbero potuto nuocergli in seguito (americani) cercando di persuaderli della sua innocenza e delle sue rette intenzioni.

Del presente Governo poco si sa ancora. Alcuni ne lamentano la debolezza, altri criticano il provvedimento con cui si riconosce ancora valida la carta moneta turca, il moratorium ecc.

Certo si è che il colonnello de Piépape ed in generale i francesi si troveranno molto imbarazzati per rispondere alle aspettative della popolazione, la quale non ha loro fatto quell'accogienza entusiastica cui si attendevano. I siriani d'Egitto poi, con quell'egoismo che caratterizza la razza, poco si interessano alla sorte dei loro connazionali ad onta degli appelli rivolti dall'Agenzia di Francia e dai giornali francesi per indurli a contribuire efficacemente al sollievo di tante miserie. Mi consta che di tale indifierenza è molto disgustato il mio collega di Francia il quale, a differenza del suo predecessore, nutre poca fiducia nei siriani e nella sincerità dei loro sentimenti.

Come ebbi già in precedenti rapporti ad accennare notasi infatti fra i siriani la tendenza di spostare la loro s:mpatia verso l'Inghilterra che offre, nella opinione di molti, garanzia di una amministrazione più liberale e più souple di quella francese. Le notizie dell'opera proficua svolta in un anno di occupazione in Palestina dalle Autorità britanniche, pervenute in Siria ed ampliate forse da agenti di propaganda, hanno messo vieppiù in luce i benefici di un Governo inglese. Si aggiunga che molto malumore serpeggia fra le infelici popolazioni della Siria contro il clero -base della influenza francese -per l'egoismo di cui ha fatto prova durante i terribili anni della guerra, verso i bisognosi. La parte musulmana poi si mostra decisamente favorevole all'Inghilterra di cui è nota la tolleranza in materia religiosa.

Secondo voci abbastanza attendibili verrà prossimamente a stabilirsi a Beirut il Commissario francese signor Picot, che da varii mesi era ritornato in Francia, allo scopo probabilmente di portare tutta l'attività politica in Siria dove, nonostante un lavoro di preparazione che dura da decenni, l'opinione pubblica rimane incerta ed indifferente.

È dubbio però se la venuta di Picot sul quale ricade la responsabilità delle vendette cui furono vittime molti siriani da parte dei turchi (per aver egli lasciato nell'Archivio consolare documenti compromettenti) riuscirà utile alla causa francese.

717

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, A PARIGI, BONIN, A TOKIO, CUSANI CONFALONIERI, A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL REGGENTE L'AMBASCIATA IN RUSSIA, TOMASI DELLA TORRETTA, E AL CAPO DI STATO MAGGIORE DELL'ESERCITO, DIAZ

T. GAB. 1541. Roma, 21 ottobre 1918, ore 12.

Ambasciata di Francia informa che Governo francese ha aderito alla nota collettiva n. 38 dei rappresentanti militari Consiglio Superiore di Guerra circa l'orientamento politico degli alleati in Russia; che comando degli czeco-slovecchi già pensa all'abbandono della linea del Volga e al ripiegamento sugli Urali nella speranza di poter difendere tutt'al più Ekaterinenburg; che ciò costi~uirebbc da parte dell'Intesa una dimostrazione d'impo'.:-enza ed abbandono al nemico della parte più ricca della Russia facilitandogli le comunicazioni con Baku e col Caspio; che è urgente accorrere in loro soccorso; che Giappone è il solo che possa farlo e che occorrerebbe indurlo ad un più efficace intervento. L'America pur rifiutando di partecipare ad una azione nella Siberia occidentale avrebbe deciso di non frapporre ostacoli. Il Governo francese sollecitava quindi l'approvazione del R. Governo alla nota collettiva di cui si tratta.

Ho risposto a Barrère che il R. Governo non ha alcuna difficoltà ad aderirvi purché fosse stato prevent~vamente assodato che anche il Governo degli Stati Uniti non vi era contrario.

718

IL CONSOLE A SALONICCO, LODI FE', AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. RR. 2423/173. Salonicco, 21 ottobre 1918, ore 16 (per. ore 17 del 22).

Stamane si sono presentati a me i signori Bogdan Morfoff direttore generale delle Ferrovie bulgare e colonnello G. Popoff direttore Generale della Statistica e Presidente della Società bulgara d'Economia Politica, dichiarando esser venuti in missione per studiare il ristabilimento dei rapporti commerciali fra la Bulgar:a ed i paesi dell'Intesa. Nel corso della conversazione però essi mi hanno dichiarato scopo principale del loro viaggio a Salonicco è quello di chiedere ai rappresentanti dell'Intesa a nome Governo bulgaro dal quale sono inviati, che invii i suoi rappresentanti diplomatici a Sofia, facendo presente che la Bulgaria priva delle comunicazioni postali e telegrafiche si trova attualmente isolata dal resto del mondo. Essi mi hanno accennato pure alla opportunità che corrispondenti della stampa estera si rechino in Bulgaria. I delegati bulgari dietro mia richiesta hanno risposto di a vere conferito sulle stesse questioni suaccennate con i rappresentanti locali d'Inghilterra di Francia e degli Stati Uniti. Hanno ripetuto più volte che il loro Governo fa grande assegnamento sull'antica amicizia e sulla benevolenza dell'Italia Telegrafato Atene (1).

719

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, E A PARIGI, BONIN (2)

'l'. GAB. 1546. Roma, 21 ottobre 1918, ore 21.

(Meno Parigi): Ho telegrafato al R. ambasciatore a Parigi quanto segue: (Per tutti) : Barrère mi riferiva un telegramma di Pichon in cui a proposito della discussione tra il generale Ferrera e Franchet d'Esperey relativamente all'avanzata nostra verso Scutari e Alessio e alla fermata dei serbi che vi si volevano avviare da Tirana, osservava che l'avanzata in Albania doveva essere esclusivamente riservata agli italiani fino al Mathi ai sensi della convenzione di Londra dell'aprile 1915. Ricordava l'accordo recentissimo intervenuto nella ultima riunione dei primi di ottobre a Parigi, tirandone la conseguenza che era ammesso che gl'italiani procedessero fino a Scutari e ad Alessio ma che ciò non precludeva che vi andassero anche altre truppe alleate. Ho risposto che in tutto questo non mi pareva che l'accordo del 1915 ci entrasse per nulla; esso riguardava cose da regolarsi alla fine della guerra col

t. -gab. 1554 del 23 ottobre, ore 20, Sonnino aggiunse la seguente istruzione: «Prego telegrafarmi quanto risulti costi in argomento e quale atteggiamento si propone di tenere codesto Governo di fronte a detta iniziativa bulgara>>. Per le risposte cfr. i nn. 739, 743, 750, 761 e 767.

trattato di pace. Ma a Parigi il 7 ottobre il telegramma di Clemenceau a Franchet d'Esperey (l) portava le seguenti parole: «D'autre part, les deux divisions françaises se dirigeant l'une vers Elbassan et Durazzo, l'autre vers Alessio et Scutari, seront déplacées sans remplacement pour que vous en disposiez. Les troupes italiennes pourront continuer leur mouvement dans ces directions ». Esse implicavano che restava convenuto che per ora a Scutari e Alessio,

cioè nell'Albania settentrionale, dovessero andare gl'italiani soli. Nelle proposte

di Franchet d'Espérey era accennato a una divisione francese, e questa doveva

essere ritirata «senza rimpiazzarla ». Di invio in Albania di truppe serbe nelle

proposte stesse non vi era cenno.

Dovevo quindi insistere su questo punto, che era stato pienamente ammesso dal presidente Clemenceau in quell'occasione, che l'occupazione dei territori dell'Albania anche settentrionale doveva farsi esclusivamente dalle truppe italiane.

(l) -Nel ritrasmettere questo telegramma a Parigi, Londra, Washington, Corfù e Atene con
720

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AL MINISTRO PRESSO IL RE DEL MONTENEGRO A PARIGI, MONTAGLIARI

T. GAB. 1547. Roma, 21 ottobre 1918, ore 21.

Telegrammi posta gab. 16 e 17 (2).

Confermo mio telegramma gabinetto n. 1527 (3) sulla assoluta inopportunità che Re Nicola si metta in contrasto con Governo francese. Quanto alla sua andata in Albania la situazione militare in quel territorio ci impedisce ora di consentirlo.

Può assicurare codesto Governo che, analogamente a quanto è stato fatto per Radovich e seguaci da S. V. indicati, R. Governo provvederà perché elementi montenegrini contrari al Montenegro ed alla sua dinastia non vadano in Montenegro a traverso l'Italia.

721

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO , AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO, AL MINISTRO DELLA GUERRA, ZUPELLI, AL MINISTRO DELLA MARINA, DE BONO, AL CAPO DI STATO MAGGIORE DELL'ESERCITO, DIAZ, E ALL'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN (4)

T. GAB. 1548. Roma, 21 ottobre 1918, ore 21.

Barrère si lamentava meco che il generale Ferrero nel rispondere alle richieste di Franchet d'Espery pel vettovagliamento del migliaio di serbi giunti a Tirana perché potessero procedere per Scutari e Alessio, avesse rifiutato il vettovagliamento stesso affermando che l'occupazione di Scutari e Alessio era riservata agli italiani. Franchet d'Espérey aveva telegrafato per istruzioni su

(-2) Cfr. nn. 686 e 690.

questo secondo punto a Parigi, e intanto chiedeva si provvedesse alla alimentazione dei serbi.

Ho risposto che quanto alla provvisoria alimentazione dei serbi finché non potessero ritirarsi avrei raccomandato la cosa all'autorità militare, ma che riguardo a Scutari e Alessio ritenevo che nell'ultima riunione del Consiglio Supremo di guerra a Parigi si fosse stabilito col pieno assenso di Clemenceau che l'Albania dovesse essere occupata dalle truppe nostre compresevi Scutari, Alessio e Medua.

Dovevo insistere comunque su questo punto perché non era ammissibile che si elevasse un paravento di serbi tra noi e il Montenegro, con compromissione effettiva delle questioni territoriali politiche che dovevano essere riservate alle decisioni della Conferenza della pace.

Analoga comunicazione è diretta al Ministero della Guerra, Ministero della Marina, Comando Supremo, Presidenza del Consiglio e alla Ambasciata in Parigi.

(l) -Cfr. n. 626. (3) -Cfr. n. 686, nota 1. (4) -Ed. in SoNNINO, Diario, cit., p. 308, sotto la data 19 ottobre.
722

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO (l)

L. 33334/146. Roma, 21 ottobre 1918.

Mi riferisco alla tua d'oggi (2).

Ho già dato alla Stefani la notizia del nostro riconoscimento del Governo provvisorio czeco-slovacco (3). Circa la rappresentanza diplomatica mentre hanno corso le pratiche per il riconoscimento dell'Incaricato d'Affari inviatoci da quel Governo, sto pensando alla scelta del nostro rappresentante presso di esso, ove i Governi francese ed inglese vi provvedano essi pure. Avrei in animo di designarvi il principe Mario Ruspoli, attualmente nostro consigliere a Parigi.

723

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, E A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE

T. GAB. 1552. Roma, 22 ottobre 1918, ore 20,30.

(Per Parigi e Londra) -R. ambasciatore a Washington telegrafa quanto segue: <<Questo ambasciatore di Francia ... etc. » (come nel telegramma gab.

n. 2107/262 (4).

Ho risposto come appresso: (Per Washington) -Telegramma di V. E. n. 262. Se Francia ed Inghilterra vi sono favorevoli, credo sarebbe opportuno che

Wilson suggerisse alla Turchia di proporre l'armistizio direttamente agli alleati. (Per Parigi e Londra) -Prego telegrafarmi pensiero di codesto Governo (5).

(-3) Cfr. n. 713. (-4) Cfr. n. 699.

39 - Documenti diplomatici -Serle V -Vol. XI

(l) -Da ACS. Presidenza del Consiglio. (2) -Non pubblicata. (5) -Per le risposte cfr. nn. 740 e 744.
724

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, A LONDRA, IMPERIALI, E A PARIGI, BONIN

T. GAB. 1553. Roma, 22 ottobre 1918, ore 21.

(Per Parigi e Londra) Ho telegrafato al R. ambasciatore a Washington quanto segue:

(Per tutti) Quest'ambasciata d'Inghilterra m'informa che secondo le vedute del Governo britannico un armistizio coi nostri nemici deve offrire garanzie sicure contro la ripresa delle ostilità se i negoziati di pace non riuscissero, e possibilmente contro ogni violazione del trattato finale di pace che sia stato conchiuso: aggiunge che a parere dei tecnici queste garanzie possono essere ottenute solamente:

1°) -se gli alleati occuperanno una parte del territorio nemico compresa almeno l'Alsazia Lorena; 2°) -se saranno prese adeguate misure contro la ripresa della guerra marittima; ed esprime il desiderio che il presidente degli Stati Uniti non si comprometta in questioni vitali del genere senza consultarsi preventivamente con gli alleati.

Ho risposto che mi associavo alle ragioni esposte del Governo inglese ma che nel tempo stesso raccomandavo che, con opportune esemplificazioni si facessero presenti i pericoli più gravi cui esporrebbe l'Italia ogni eventuale armistizio con l'Austria-Ungheria che non presentasse adeguate garanzie contro l'eventuale ripresa delle ostilità in condizioni più vantaggiose pel nemico, e ciò tanto per terra che in mare. Tali garanzie non si potrebbero ottenere senza l'occupazione di alcuni punti strategici e di alcune isole e territorii situati nel paese nemico.

Prego valersi di queste mie considerazioni nella forma che V. E. riterrà migliore.

725

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 2152/565. Parigi, 22 ottobre 1918, ore 21,40 (per. ore 12,15 del 23).

Telegrammi di V. E. gab. 1546 e 1548 (1).

Avendo accennato a Pichon questione nostra avanzata in Albania, egli mi ha detto che Barrère aveva parlato a V. E. prima d'avere ricevuto le istruzioni e quindi non conoscendo bene la questione. Egli aveva pronto un telegramma di istruzioni che invierà domani a Barrère dopo averlo sottoposto, perché si

tratta di questione militare, al Ministero della Guerra. Origine difficoltà sarebbe stata, secondo Pichon, il rifiuto di Ferrero di vettovagliare i serbi. Avendo io osservato che questione era governata non dall'accordo del 1915 ma da intese di Parigi del 7 corrente (1). Pichon mi disse che vi era un malinteso; telegramma di Clemenceau contemplava soltanto dislocamento truppe che secondo desiderio di Lloyd George dovranno restare per quanto possibile raggruppate secondo nazionalità, ma non toglieva che truppe francesi e inglesi potessero recarsi in Albania settentrionale. Difatti si era deciso il 7 ottobre che a Scutari non dovessero andare nè serbi né montenegrini ma non si esclusero altri eserciti. Non avendo esatta conoscenza di quanto si è detto il 7 corrente, non ho creduto di impegnarmi troppo nella discussione che Barrère sarà incaricato di riprendere con V. E. Da quanto Pichon mi ha detto sembra evidente che francesi si interessino di Scutari, ma non abbiamo difficoltà a che noi andiamo soli ad Alessio.

(l) Cfr. nn. 719 e 721.

726

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 2119/392. Londra, 22 ottobre 1918, ore 22,05 (per. ore 7 del 23).

Telegramma di V. E. n. 1515 (2).

A quanto mi disse ieri Graham, questo ministro del Belgio ha con due comunicazioni caldamente insistito a nome del suo Governo perché Bruxelles venga designata come sede futura conferenza della pace. Questione sarà da Balfour sottoposta decisione Gabinetto guerra.

727

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO (3)

T. GAB. 2142/393. Londra, 22 ottobre 1918, ore 22 (per. ore 10,35 del 23).

Segretario di Stato che avevo chiesto ieri di vedere era impegnato al Gabinetto di Guerra. Mi pregò di conferire con Cecil. Con lui ebbi un colloquio durato più di un'ora. Gli comunicai telegramma 1513 (4) del quale per maggiore accuratezza avevo preparato la traduzione inglese. Senza stare a tediare

V. E. col riferire ovvie mie osservazioni e contro repliche, riassumo qui appresso linguaggio di Cecil.

l) Era dolente per le osservazioni di V. E. Subordinazione dell'accordo al consenso russo non fu precauzione meramente formale ma siccome egli ebbe

ripetutamente a dichiarare a V. E. nei colloqui con lei avuti, condizione essenziale involvente l'insieme generale dell'accordo stesso quale conseguenza naturale della radicale modificazione sopravvenuta in seguito alla rinunzia della Russia a Costantinopoli.

2) Egli quindi deve insistere nel modo più assoluto sulla sua tesi della «tecnica» caducità dell'accordo di Londra (agosto 1917).

3) Quando anche l'accordo fosse ,, tecnicamente» valido la sua rev1s10ne si sarebbe imposta ineluttabilmente lo stesso. Anche a prescindere da Smirne, accordo con l'attribuire territori costituenti parte integrante della vera e propria Turchia, compresa la città di Konia, sacra per ogni musulmano, precluderebbe oggi, per ovvie ragioni, ogni possibilità di pace con la Turchia.

4) Per queste considerazioni ed in vista pure dell'altro fatto importante dell'uscita della Russia e dell'entrata dell'America, questo Governo ha recentissimamente avvicinato quello francese rappresentando necessità di addivenire ad una revisione di tutti gli accordi preesistenti e di procedere ad una discussione ex nova con la partecipazione dell'Italia e dell'America.

5) Sull'argomento è in preparazione una nota che spera potermi dirigere fra non molto.

6) I diritti dell'Italia nella questione dell'Asia Minore sono sanciti e garantiti dall'articolo 9 del trattato di Londra ed è superfluo riaffermare proposito dell'Inghilterra di mantenere scrupolosamente gli obblighi assunti.

7) Nutre fiducia che V. E. vorrà prendere conoscenza della nota anzidetta prima di ritornare sulla incresciosa questione della validità del precitato accordo (agosto 1917) prolungando una discussione che mentre non può condurre ad alcun risultato pratico potrebbe invece generare serie « disturbances ». Nel corso della conversazione Cecil in fatto di revisione dell'accordo anglo-francese insistette volutamente sulla intenzione del Governo britannico di tener debito conto delle storiche aspirazioni francesi «sulla Siria».

Da questa insistenza si potrebbe a rigore trarre la legittima illazione che revisione del predetto accordo contemplerebbe le altre regioni attribuitesi alla Francia le quali rimanendo in tal caso disponibili, potrebbero fornire base della futura discussione. Linguaggio di Cecil a momenti molto categorico, fu sempre amichevolissimo ispirato ad una particolare deferenza verso V. E. Egli accentuò due volte la premurosa sollecitudine personale sua di prendere nella debita considerazione i diritti dell'Italia. Per semplice informazione di V. E. ritengo doveroso tuttavia non dissimulare ad ogni buon fine l'impressione derivante dal linguaggio del ministro, nonché da informazioni mie private nel senso cioè che sulla decisione presa dal Gabinetto di guerra a riguardo dell'accordo dell'agosto 1917 questo Governo sembra animato da propositi irremovibili.

Dal linguaggio medesimo di lord Cecil mi pare risulti chiaro che Governo francese deve essere stato informato di tutto. Per prossimo corriere invierò copia del promemoria consegnato da Borghese a Balfour in data 14 ottobre.

(l) -Cfr. n. 626. (2) -Cfr. n. 695.

(3) Ed. in SONNINO, Carteggio, cit., n. 361.

(4) Cfr. n. 694.

728

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 2131/397. Londra, 22 ottobre 1918, ore 22 (per. ore 11,30 del 23).

Telegramma di V. E. n. 1525 (1).

Ho fatto chiedere all'incaricato d'affari degli Stati Uniti notizie circa arrivo

colonnello House. Egli ha fatto sapere nulla avere ancora appreso di definitivo

malgrado abbia chiesto particolari Washington.

L'incaricato d'affari ritiene però che mentre certamente colonnello verrà

anche Londra durante questa sua missione in Europa, probabilmente egli sbar

cherà direttamente in Francia per recarsi a Parigi. V. E. da quanto precede

giudicherà della opportunità di prevenire, per quest'ultima eventualità e per

invito da fargli a nome del R Governo, l'ambasciatore a Parigi (2).

729

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 2170/270. Washington, 22 ottobre 1918, ore... (per. ore 13 del 24).

Questa mattina Lansing mi ha chiamato per chiedermi se avevo ricevuto dal R. Governo qualche impressione o manifestazione circa la risposta tedesca a Wilson.

Alla mia risposta negativa mi ha domandato la mia personale impressione. Gli ho detto che quella risposta concepita indubbiamente in modo da farla apparire imbarazzante, tradiva a mio avviso l'insidia. Ed il Governo tedesco potesse simulare adesso di intendere che la procedura della evacuazione delle sue truppe andrebbe discussa assieme alle condizioni dell'armistizio era una finzione contraria alla prima dichiarazione di Wilson, secondo la quale l'evacuazione da tutti i territori occupati era condizione previa ad ogni possibile comunicazione agli alleati della proposta di un armistizio. Ho osservato che la pretesa di prendere a base eventuale accordo rapporto della presente situazione militare che dovrebbe essere salvaguardata garantita per entrambe le parti sembrava assurdo da che un periodo di inazione conseguente all'armistizio avrebbe alterato necessariamente in favore dei tedeschi la situazione odierna determinata oltre che dalla superiorità delle forze alleate anche dalla pressione immediata che dette forze esercitano sul nemico. Ho osservato che riuscirebbe assai comodo alla Germania guadagnar tempo per rafforzarsi sopra una linea più breve col vantaggio di poter cementare più innanzi la resistenza popolo tedesco proclamando la guerra difensiva del proprio territorio e speculare sul

l'effetto deprimente che da siffatta difesa potrebbero subire slancio e resistenza eserciti e popolazioni alleati. Ho rilevato che prescindendo dalle ingenue profferte relative alla azione dei sottomarini nulla è detto nella nota rispetto la guerra navale e ho osservato che comunque le dichiarazioni tedesche difettavano di garanzie. Ho creduto riscontrare nel carattere delle indagini di Lansing e in talune sue parole una certa perplessità da parte Wilson di fronte alla forse inattesa e certo non gradita remissività di Berlino ed ho manifestato sempre come opinione mia personale che per disincagliare dalle morse tedesche sembrava imporsi ormai una risposta pronta breve perentoria e che essendo a conoscenza di Wilson le garanzie di cui si erano circondate le autorità militari alleate nelle dette eventuali condizioni di armistizio poteva essere miglior avviso rimandar senz'altro Berlino alle autorità medesime. Lansing ha sembrato convenire in tutto e chiedendomi ancora d'informarlo subito delle eventuali comunicazioni che mi pervenissero oggi da V. E., mi ha detto che avrebbe lavorato qui in proposito nel passaggio con Wilson.

Ambasciatore di Francia e incaricato d'affari d'Inghilterra sono stati da lui chiamati egualmente. Il primo non avendo ricevuto neanche egli nulla da Parigi si è espresso personalmente nel senso... (l) non dissimulando impressione prodotta; il secondo ha potuto dare copia a Lansing di un telegramma contenente osservazioni di Balfour, le cui conclusioni sono le seguenti: che all'evacuazione dei territori occupati dal nemico dovrebbe accompagnarsi come garanzia occupazione parte di territorio suo e almeno dell'Alsazia-Lorena; che occorreva assolutamente premunirsi anche rispetto le forze navali nemiche. Telegramma conclude colla ferma speranza del Governo inglese che Wilson non si pronunzierebbe su questa grave questione senza interpellare prima gli alleati.

(l) -Cfr. n. 703. (2) -Ritrasmesso a Parigi con t. gab. 1560 del 24 ottobre, ore 22.
730

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO (2)

L. P. Roma, 23 ottobre 1918, ore 9.

Ricevo in questo momento un biglietto di Rodd, scritto iersera tardi, che mi comunica per parte di Balfour la notizia che ti trascrivo in foglio a parte. Abbiamo fatto bene a pubblicare ieri sera la risposta della Germania a Wilson.

ALLEGATO

«Il Governo Inglese essendo stato avvicinato dal Governo Turco, ha autorizzato l'Ammiraglio Inglese comandante in capo a Mudros di discutere di un Armistizio con un rappresentante Turco debitamente accreditato.

L'Ammiraglio ha avuto istruzioni di ottenere possibilmente tutte le condizioni che furono concertate a Versailles. Ma essendo, a giudizio del Governo Inglese, l'apertura del Bosforo con la sicurezza di accesso al Mar Nero condizione di sì capitale importanza da portare ovviamente dietro di sé tutte le altre conseguenze, se l'Ammiraglio può riuscire a ottenere questo punto ha facoltà di accettare senz'altro l'armistizio».

(1) -Gruppo indecifrato. (2) -Da ACS. Presidenza del Consiglio.
731

IL MINISTRO PRESSO IL GOVERNO BELGA A LE HAVRE, CARIGNANI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI SONNINO

T. GAB. 2136/31. Le Havre, 23 ottobre 1918, ore 13,50 (per. ore 17,50 del 24).

Telegramma di V. E. gab. 1515/19 (1).

Il desiderio che Bruxelles sia sede del congresso per la pace venne espresso dal ministro del Belgio Londra durante frequenti conversazioni al Foreign Olllce circa proposta austro-ungarica al Governo olandese di tenere all'Aja la conferenza per preliminari di pace secondo nota Burian 14 settembre (mio telegramma 26) (2). Analoghe conversazioni hanno avuto luogo probabilmente Parigi tra Pichon e ministro del Belgio.

D'altra parte mi è stato riferito da persona bene informata che Governo britannico [e Governo] francese sarebbero favorevoli scelta Bruxelles che toglierebbe possibili rivalità tra essi per la sede congresso.

732

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGL AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, A PARIGI, BONIN, E AL MINISTRO PRESSO IL GOVERNO BELGA A LE HAVRE, CARIGNANI

T. GAB. 1557. Roma, 23 ottobre 1918, ore...

Questo incaricato d'affari del Belgio mi ha fatto conoscere che la Granduchessa del Lussemburgo avrebbe pregato il Papa di ottenerle l'evacuazione del territorio nazionale ed il riconoscimento della sua neutralità. La dinastia regnante, aggiungeva l'incaricato d'affari, è infeudata alla Germania come lo provano i fidanzamenti delle sorelle del~a Sovrana l'una col principe Rupprecht di Baviera e l'altra col principe di Parma ulllciale austriaco e la iniziativa del Lussemburgo appariva come una manovra certamente suggerita dalla Germania, la quale dopo essersi servita per quattro anni del Granducato, delle sue ferrovie e delle sue industrie, avrebbe voluto ora difendersi protestando la sua neutralità. L'incaricato d'affari aggiungeva di ignorare l'accoglienza che il Vaticano aveva fatto al passo della Granduchessa avendo ricevuto la notizia poco prima.

(Per Parigi e Londra). Quanto precede per sua personale informazione e per quelle notizie che sul pensiero di codesto Governo giungessero a sua notizia (3).

(l) -Cfr. n. 695. (2) -Cfr. n. 538. (3) -Per le risposte cfr. nn. 738, 755 e 786.
733

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, A PARIGI, BONIN, E A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE (l)

T. GAB. 1558. Roma, 23 ottobre 1918, ore 21.

Barrère mi esponeva i pericoli che derivano dal prolungarsi della conversa

zione tra Wilson e la Germania verificandosi un progressivo rilasciamento nello

spirito bellicoso del pubblico.

Proponeva si avvisasse ai modi di troncarla.

Ho risposto riconoscendo tali pericoli, anche per la crescente propaganda

bolscevica aiutata dai nostri nemici e dai socialisti estremi. Consigliavo che le

Potenze alleate si concertassero con i rispettivi Comandi militari e navali e

quindi tra loro per determinare un minimo e un massimo delle condizioni da

esigersi per poter consentire qualunque armistizio con gli Imperi centrali. Fatto

ciò si poteva, quasi per un atto di doveroso riguardo, comunicare tali condizioni

complessive a Wilson. Gli si fornirebbe così una base positiva per le sue risposte

e gioverebbe pure come un avvertimento della necessità di venire presto a una

conclusione pratica, o dentro o fuori. Le condizioni di armistizio dovrebbero

comprendere tutti i fronti, cioè non meno quelli austro-ungarici che i germanici

anche nei riguardi della Russia e della Romania.

Barrère approvava tale idea e l'avrebbe raccomandata al suo Governo.

734

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. R. 2151/401. Londra, 23 ottobre 1918, ore 23,55 (per. ore 9 del 24).

Alla fine del colloquio di avantieri Cecil mi disse a titolo affatto privato che una nostra qualsiasi operazione offensiva contro demoralizzate truppe austroungariche potrebbe in questo momento avere conseguenze ultra benefiche per la causa comune e specialmente per noi. Risposi che sulle cause della passata inazione egli doveva essere al corrente della dolorosa storia dei motivi imperiosi che l'hanno determinata contrariamente al nostro più vivo desiderio. Per il presente nulla poteva dirgli ignorando le disposizioni delle Autorità militari che al postutto sono soli competenti giudici della possibilità o meno di operazioni in vista pure delle condizioni atmosferiche che sui movimenti alla nostra fronte più che altrove esercitano influenza dirimente. Rimaneva pure da vedere se le truppe austro-ungariche sono effettivamente così demoralizzate come vengono dipinte. Certo tali non apparivano tre settimane fa quando io mi sono recato al fronte.

Lord Cecil rispose che non intendeva punto contestare le mie osservazioni. Mi aveva espresso unicamente a titolo personale una speranza precipuamente inspirata da amichevole sua sollecitudine per gli interessi italiani.

(l) Ed. in SONNINO, Diario, cit. pp. 309-310.

735

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 2150/273. Washington, 23 ottobre 1918, ore... (per. ore 5 del 25).

Mio telegramma gabinetto 264 (1). Lansing mi comunica di a vere diretto a questo ambasciatore di Russia la lettera seguente: «Come sapete Governo degli Stati Uniti non è disposto al presente di riconoscere alcun nuovo Governo in Russia sebbene noi seguiamo con interesse e con speranza per il futuro i vari sforzi che si stanno facendo onde restaurare la legge e l'ordine sotto un Governo stabile. Io noto che la conferenza di Ufa include i nomi di molte personalità russe e sarò lieto essere tenuto al corrente del progresso di questo movimento.

Come sapete il proposito degli Stati Uniti di assistere la Russia in tutti i modi pratici che possano essere divisati rimane inalterato. Il fatto che questo Governo non ravvisa di poter in questo momento riconoscere i movimenti politici di Ufa e altrove non deve essere interpretato come prova di mancanza di simpatia verso gli sforzi del popolo russo di restituire un Governo che sia capace di proteggere i diritti individuali e di mantenere gli obblighi internazionali».

736

IL MINISTRO A BERNA, PAULUCCI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. POSTA 2225/81. Berna, 23 ottobre 1918 (per. il31).

Ha fatto il giro delle legazioni alleate il nuovo presidente del consiglio dei ministri di Lituania, signor Agostino Voldemar, già professore all'Università di Perm. Avendo egli insistito telefonicamente per vedermi dicendo di aver comunicazioni interessanti da farmi personalmente e !asciandomi la scelta del giorno e dell'ora, non ho creduto poter esimermi dal riceverlo pur attenendomi scrupolosamente alle istruzioni impartitemi da V. E. col telegramma del 13 corrente (2), restando quindi sulla stessa attitudine della più ampia riserva e dichiarando al mio interlocutore che mi sarei limitato a riferire al R. Governo quanto egli mi avrebbe esposto.

Il prof. Voldemar, che deve essere assai noto a Roma, dove ha passato qualche anno e da dove partì all'inizio della guerra, ha cominciato col dirmi che

la Tariba l'aveva incaricato della formazione del primo Gabinetto lituano, nel quale egli si era riservato il portafoglio degli Esteri. Gli ultimi avvenimenti avevano procurato alla Lituania una certa libertà relativa e la stretta della mano di ferro tedesca si era allentata. Egli aveva potuto così ottenere il permesso di lasciare il paese e di venire in !svizzera per prendere pure contatto col comitato centrale lituano. Egli mi pregava di esporre al Governo del mio paese la critica situazione in cui si trovava la Lituania, lasciata sino ad oggi in balia della Germania, colla terribile minaccia al fianco della Repubblica dei Soviet. La Lituania che si era già rivolta fiduciosa al presidente Wilson si dirigeva adesso a tutti gli alleati degli Stati Uniti, perché la Lituania fosse riconosciuta e protetta.

Come ho detto più sopra mi sono limitato a rispondergli che prendevo nota di quanto mi diceva ma unicamente ad referendum.

Discorrendo poi meco accademicamente della situazione generale, il prof. Voldemar mi ha detto essere le condizioni della Polonia pericolosissime. Se partissero le truppe tedesche e se il Governo della Reggenza non potesse sostituirle a tempo con un esercito nazionale, Varsavia diverrebbe la preda dei bolscevichi, peggio ancora che Pietrogrado. Anche in Germania n contagio è incominciato ed a Berlino, dove egli si fermò qualche giorno, il popolo mormora e freme. Il neo-presidente lituano crede che la rivoluzione nelle sue più sanguinose manifestazioni, non tarderà a scoppiare in Germania.

Parlò infine della nuova maniera «dolce» adottata adesso verso i lituani dal Governo tedesco, mentre sino a pochi giorni fa il paese era saccheggiato e torturato più ancora del Belgio. «Ci hanno portato via tutto» ha concluso, nel congedarsi da me, il Voldemar, «ma il mondo ignora che cosa abbia sofferto dai suoi « liberatori» la Lituania».

(l) -Cfr. n. 701. (2) -Cfr. n. 664.
737

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, ALL'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN

T. GAB. 1564. Roma, 24 ottobre 1918, ore 20.

Telegramma di V. E. gabinetto 565 (l).

Il p.iano del generale Franchet d'Esperey contro il quale per altre ragioni insorsero per i primi i rappresentanti inglesi, contemplava fra l'altro il dislocamento di una divisione francese verso Elbassan e Durazzo di un'altra divisione egualmente francese verso Alessio e Scutari. Nella discussione che ne seguì il piano fu modificato per quanto riguarda l'Albania riservandone l'occupazione alle truppe italiane. Ciò risulta pure dallo stesso ordine impartito seduta stante per telegrafo da Clemenceau al generale Franchet, che dice testualmente:

« D'autre part, les deux divisions françaises se dirigeant l'une vers Elbassan

et Durazzo, l'autre vers Alessio et Scutari, seront déplacées sans remplacement

pour que vous en disposiez. Les troupes italiennes pourront continuer leur mouvement dans ces directions ». Prego V. E. mettere in chiaro sollecitamente questo punto con Pichon (1).

(l) Cfr. n. 725.

738

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 2160/570. Parigi, 24 ottobre 1918, ore 22 (per. ore 12,45 del 25).

Telegramma di V. E. n. 1557 (2).

Berthelot era informato del passo fatto dalla Granduchessa di Lussemburgo presso il Vaticano e non dubitava che questo l'avrebbe assecondato. Mi parlò in questa occasione in tono molto sicuro delle tendenze germanofile e soprattutto austrofile della Santa Sede.

739

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 2167/573. Parigi, 24 ottobre 1918, ore 22 (per. ore 12,50 del 25).

Telegramma di V. E. gab. 1554 (3).

Berthelot mi ha detto che non si aveva qui alcuna notizia delle pratiche accennate nel telegramma del R. console a Salonicco. Invece era venuta dal Governo inglese la suggestione che fosse opportuno l'invio a Sofia di agenti civili dell'Intesa per vigilare e coltivare l'ambiente e paralizzare l'azione degli agenti tedeschi che non sarebbero tutti partiti. Al Quai d'Orsay si trovava l'idea opportuna ma Clemenceau fu di contrario avviso giudicando che durando ancora la fase militare della esecuzione dell'armistizio fosse prematuro e dannoso aggiungere ai militari agenti civili.

740

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 2162/575. Parigi, 24 ottobre 1918, ore 22 (per. ore 12,45 del 25).

Telegramma di V. E. 1552 (4).

Da quando mi ha detto Berthelot Governo francese divide l'opinione di V. E. che sarebbe cosa più opportuna che Wilson suggerisse alla Turchia di proporre

(-4) Cfr. n. 723.

armistizio direttamente agli alleati anche per evitare per quanto è possibile intromissione di lui nelle questioni dell'Asia Minore. Berthelot mi ha detto che questo ministro degli Affari Esteri attendeva su quel punto risposta da Londra e Roma. Suppongo quindi che Barrère abbia a quest'ora già parlato con V. E. in proposito.

(l) Per la risposta di Bonin cfr. n. 751.

(2) Cfr. n. 732.

(3) -Cfr. n. 718, nota l.
741

IL MINISTRO PRESSO IL GOVERNO BELGA A LE HAVRE, CARIGNANI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 2149/32. Le Havre, 24 ottobre 1918, ore 22,15 (per. ore 5,35 del 25).

Successive conversazioni avute dal ministro del Belgio al Foreign Office (riferite nel mio telegramma 31 gabinetto) (l) il Governo belga ha fatto conoscere formalmente a Londra che sarebbe lietissimo potere annunciare al momento di tornare in Patria che le Potenze in omaggio dell'eroismo e tenacia del popolo belga si sono accordate per scegliere Bruxelles come sede dei negoziati di pace.

Governo britannico ha osservato che potrebbero esservi difficoltà materiali e che non era in grado di dare una risposta definitiva ma avrebbe fatto il possibile per accondiscendere al desiderio del Governo belga.

742

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 2156/402. Londra, 24 ottobre 1918, ore 22,25 (per. ore 3,15 del 25).

Telegramma di V. E. n. 1558 (2).

Balfour osservava oggi che risposta netta e tagliente di Wilson alla Germania ha già di per sé eliminato ogni pericolo. In quanto alle condizioni d'armistizio il Segretario di Stato concorda che convenga definirle e concretarle tra gli alleati. Questo Gabinetto di guerra ha già in lunghe e laboriose sedute esaminate e stabilite le condizioni da esso giudicate indispensabili. A parer suo due scopi precipui da conseguire sono: lo -Porre il nemico nella impossibilità materiale di ricominciare la guerra a suo piacimento; 2° -oltre territori destinati a rimanere definitivamente nelle mani dei rispettivi alleati, esigere occupazione anche altri da conservare a titolo di pegni e da restituire poi a misura che la Germania avrà eseguito i patti stipulati. In altri termini applicare oggi alla Germania il medesimo trattamento ch'essa fece alla Francia nel 1870. Avendo Balfour soggiunto avere al riguardo telegrafato a Rodd perché ne riferisca a

V. E. ho colto l'occasione per ribadire le osservazioni di V. E. sulla necessità assoluta che condizioni armistizio includano pure l'occupazione di territori al di là dei rivendicati a garanzia e tutela degli interessi italiani. Balfour ha risposto essere ciò ben naturale. Chiedendo venia a V. E. se mi permetto ingerirmi que

stione non di mia esclusiva competenza vorrei remissivamente permettermi rappresentare opportunità che R. Governo concreti anche esso sue condizioni e le comunichi fin da ora agli alleati prendendo senz'altro posizione.

(l) -Cfr. n. 731. (2) -Cfr. n. 733.
743

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 2147/403. Londra, 24 ottobre 1918, ore 22,25 (per. ore 4,50 del25).

Telegramma di V.E. gab. 1554 (1).

Balfour mi ha detto Intesa non trovandosi ancora in stato di pace ufficiale colla Bulgaria, l'invio di rappresentanze diplomatiche non apparirebbe corretto. Avendo io a titolo meramente personale osservato che tale difficoltà si potrebbe all'occorrenza girare dando ai nostri rappresentanti titolo non diplomatico ma di commissari, Balfour ha risposto che qualora V. E. trovasse questa idea giusta e ne facesse oggetto di proposta egli la considererebbe con la dovuta deferenza e simpatia. Nel frattempo Governo britannico ha nominato generale Bridges ufficiale di collegamento addetto al generale Franchet dandogli incarico mantenere contatto con i bulgari e ascoltare quanto essi avranno a dirgli.

744

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI. AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. R. 2145/405. Londra, 24 ottobre 1918, ore 22,30 (per. ore 5,30 del 25).

Telegramma di V. E. n. 1552 ( 2).

Balfour mi ha comunicato oggi la sostanza di un telegramma da lui diretto a Rodd con incarico di dare a V.E. opportune spiegazioni sui motivi che, in seguito all'apertura fatta dal Governo ottomano pel tramite del generale Townshend, hanno indotto Governo britannico ad impartire all'ammiraglio comandante forze navali in Levante istruzioni non perfettamente collimanti con decisioni prese a Parigi a riguardo eventuale armistizio con la Turchia.

Avendo io manifestato alquanta sorpresa per inaspettato procedimento,

Segretario di Stato ha detto che se forse sotto l'aspetto formale vi era qualche

giustificato rilievo da fare, sotto quello sostanziale la decisione appariva ragio

nevole ed ineccepibile. In vista difatti della importanza massima di distaccare

la Turchia, tutto consiglia di procedere con la massima rapidità evitando una

discussione su tanti diversi punti minori, la quale, dati i sistemi dilatori di

cui i turchi sono maestri, si prolungherebbe all'infinito con manifesto pre

giudizio dei comuni interessi. D'altra parte, è chiaro che, aperti gli Stretti e le

comunicazioni col Mar Nero, occupata Costantinopoli e ridotta com'è già la

Turchia ad assoluta impotenza militare, le condizioni omesse eventualmente nell'armistizio si potranno sempre dai vari alleati imporre nei negoziati di pace. Pertanto egli confidava che V. E. avrebbe approvato istruzioni precitate. A titolo di confidenza strettamente personale Balfour mi ha poi narrato che il Governo francese, forse inesattamente informato, aveva ieri per mezzo di Cambon rivolto osservazioni alquanto vivaci. Onde l'odierna partenza per Parigi di lord Milner con mandato di mettere le cose a posto e di fornire adeguate spiegazioni. Ho replicato che comunicazione a V. E. di quanto precede essendo stata affidata a Rodd non potevo permettermi di pronunciarmi e dovevo lasciare la parola a lei. A che Balfour ha ripetuto esser sicuro che V. E. si sarebbe benissimo reso conto delle circostanze imperiose che hanno determinato l'azione inglese. Non era poi nemmeno da escludersi che la Turchia, mossa dalle condizioni pietose in cui si trova, finisca per accettare integralmente i punti concordati a Parigi. Nel corso della conversazione a proposito dell'incarico dato dal Governo ottomano al generale Townshend di aprire trattative direttamente coll'Inghilterra, Balfour ha osservato esser ciò naturale visto e considerato che al postutto è l'Inghilterra che ha sostenuto il peso della guerra contro i turchi che ha battuti Questa osservazione, per quanto incidentalmente formulata, mi pare degna di essere segnalata come quella che rispecchia il pensiero dell'opinione pubblica e collima pure con quanto ebbe a dire Lloyd George al presidente del Consiglio

nel colloquio del 5 ottobre all'ambasciata britannica a Parigi.

(l) -Cfr. n. 718, nota l. (2) -Cfr. n. 723.
745

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, E A PARIGI, BONIN, E AL MINISTRO PRESSO IL GOVERNO BELGA A LE HAVRE. CARIGNANI

T. GAB. POSTA 1566. Roma, 24 ottobre 1918, ore ...

Questo incaricato d'affari del Belgio mi ha rimesso una nota nella quale si esprime il desiderio di poter annunziare in occasione dell'entrata a Bruxelles che detta città -la quale tanto ha sofferto dell'occupazione tedesca -sarà scelta come sede della futura Conferenza di pace.

Ho fatto sapere all'incaricato d'affari che pur apprezzando l'idea del Governo

belga mi sembrava prematuro il prendere ora una qualsiasi decisione in argo

mento. Questa del resto risultava essere l'opinione anche del Governo francese.

746

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 2183/275. Washington, 24 ottobre 1918, ore ... (per. ore 22,45 del 25).

La risposta di Wilson alla Germania appaga intieramente l'opinione pubblica americana e le sfere politiche che vi riscontrano la parola finale della resa incondizionata e la presumibile cessazione di una corrispondenza contemplata dai più con certa perplessità per il pericolo che ingenera di un soverchio scambio di parole e perché oltre tutto meno rispondente agli stessi concetti inseritivi del presidente e alla volontà della nazione di conseguire una vittoria completa. Lansing che ha collaborato con Wilson in questa risposta come forse mai in passato me ne riassumeva testé lo spirito profetizzando che la Germania avrebbe stentato parecchio a formulare una replica se pure avesse potuto formularne una. Egli mi ha detto che avrebbe rimesso probabilmente domani a queste rappresentanze alleate per comunicazione ai rispettivi governi il testo della nota scambiata colla Germania. Il breve ritardo, ha aggiunto, è determinato dal tempo occorrente alla stampa dei documenti e dal fatto che la comunicazione sarà accompagnata da talune considerazioni e suggerimenti che si stanno completando.

747

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 2208/276. Washington, 24 ottobre 1918, ore ... (per. ore 20,30 del 26).

Mio telegramma 271 (l).

Phillips ha desiderato intrattenersi nuovamente con me intorno alla domanda di Pasich dichiarandomi amichevolmente che in siffatta materia non si volevano qui prendere decisioni che non riuscissero gradite all'Italia. Oltre ribadire osservazioni e argomenti manifestati da V. E. a Barrère ho preso occasione da ciò per riassumere in una esposizione quanto più completa e nitida la situazione e l'attitudine nostra in confronto con la campagna jugoslava. Ho mosso dalla tradizionale amicizia dell'Italia per la Serbia e soffermandomi sulla nostra entrata in guerra sul patto di Londra sul riconoscimento datovi, sui diritti nostri e sulle indiscusse necessità della sicurezza italiana in Adriatico, ho analizzato da ultimo il patto di Corfù in quanto contiene di imperialistico, di indeterminato, di eccessivo nelle pretese, di contrario agli stessi principi di Wilson per denunziarlo nel suo spirito di sopraffazione avventurosa come un disgraziato inciampo alla stessa realizzazione di quel programma di libertà indipendenza e raggruppamento al quale Italia come lo ha dimostrato ampiamente, si sente vincolata non meno di altri, dagli ideali che persegue a sostegno di tutte le nazionalità oppresse in piena comunanza di propositi cogli Stati Uniti.

Pur quando, dai miei costanti contatti con queste sfere ufficiali, avessi già ravvisato che malgrado e forse in parte a cagione della stessa smodata campagna andava maturandosi qui concetto esatto della situazione da questo mio colloquio con Phillips traggo motivo di compiacimento. A buon conto egli mi ha detto che risposta americana alla Serbia sarà in consonanza coi criteri nostri.

(l) Con t. gab. 2140/271 del 23 ottobre. Macchi di Cellere aveva comunicato: «Phillips mi ha informato cortesemente che è pervenuta al Dipartimento di Stato la domanda di Pasic di cui al suo telegramma gabinetto 1496 (cfr. n. 674). Parlerò nuovamente con lui».

748

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 2166/277. Washington, 24 ottobre 1918, ore ... (per. ore O,40 del 26).

Ho insistito separatamente presso Lansing Poli{ e Phillips sulla opportunità di una visita in Italia del colonnello House e sul desiderio R. Governo che essa possa compiersi. Avendoli trovati sinceramente consenzienti ho insinuato loro incoraggiare in tal senso colonnello. Questi essendo alquanto cagionevole di salute ogni sollecitudine da parte nostra per facilitargli comodità viaggio potrebbe contribuire vincerne eventualmente resistenza.

749

IL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO, ALL'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI

T. RR. 2625. Roma, 25 ottobre 1918, ore 15.

Come V. E. avrà visto, da ieri si è iniziata una offensiva sul fronte italiano. Necessità di ordine interno mi obbligano a non dare ad essa un gran rilievo e ciò per la comprensibile ragione che, dato le trattative sempre pendenti per un possibile armistizio, una parte del paese riporterebbe penosa impressione da un successivo spargimento di sangue. Né vale il confronto con quanto avviene sugli altri fronti, posto che in essi l'azione è stata sempre in corso e si tratta di proseguirla, mentre noi ci trovavamo in un periodo di inazione. Sono queste le ragioni di politica interiore che mi inducono a smorzare l'importanza dell'azione cui potrebbe dare colorito soltanto un grande successo. Queste ragioni evidentemente non valgono per l'estero, e V. E. quindi potrà affermare con perfetta verità che noi facciamo qui quello sforzo militare che le circostanze ci consentono e farvi dare quella diffusione che potrà. Purtroppo anche quest'ultima esperienza dimostra tangibilmente che i dissensi interni dell'Austria non hanno alcuna ripercussione sulla solidità dell'esercito che anche jeri si difese con grande accanimento. Ma ai fini della giustizia internazionale ripeto che V. E. può giustamente mettere in rilievo l'entità del nostro presente sforzo militare.

750

IL MINISTRO PRESSO IL GOVERNO SERBO A CORFU', SFORZA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 2174/89. Corfù, 25 ottobre 1918, ore 20(per. ore 3,20 del 26).

Telegramma di V. E. gabinetto n. 1554 (1). (l) Cfr. n. 718, nota l.

Questo Governo non aveva cognizione del passo bulgaro a Salonicco; il che non esclude che Pasic ne avesse avuto notizia a Parigi. Questo ministro aggiunto degli affari esteri col quale in termini molto vaghi ne ho fatto cenno mi si è mostrato persuaso che gli alleati non possono non avere rapporti coi bulgari poiché questi moltiplicheranno in ogni campo i loro sforzi per creare dei contatti. Il sentimento del Governo serbo è indicato dagli sforzi che ora a Parigi fa Pasic per la creazione di una commissione internazionale che eseguisca una inchiesta sulle atrocità bulgare in Serbia per le quali assicura avere raccolte delle prove schiaccianti.

751

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 2177/578. Parigi, 25 ottobre 1918, ore 22 (per. ore 7 del 26).

Telegramma di V. E. gab. 1564 (1).

Ho veduto subito Pichon e gli ho chiaramente e minutamente esposto gli argomenti per i quali noi siamo convinti si sia deciso il 7 ottobre di riservare alle sole truppe italiane l'occupazione dell'Albania. Pichon insistette però ad affermare che dovette occorrere un malinteso che tale non è il significato del telegramma di Clemenceau, il quale non aveva altro scopo che di raggruppare i contingenti in Oriente per quanto possibile secondo le nazionalità. Mi disse anzi e chiamò a testimonio Berthelot che assistette alla riunione del sette che mentre "-i stava redigendo quel telegramma V. E. gli suggerì di porre nel medesimo che solo le nostre truppe dovevano occupare l'Albania ed egli gli aveva risposto non poterlo fare perché ciò sarebbe stato contrario all'accordo esistente. Egli dice che Scutari (la questione è limitata a Scutari perché non si ha qui alcuna difficoltà, Pichon me lo confermò anche oggi, per tutto il resto dell'Albania) è stata internazionalizzata dagli accordi del 1913 e che occupazione città per parte di un solo esercito desterebbe suscettibilità (leggi suscettibilità serbe) che a suo avviso non conviene nemmeno a noi di destare. A suo parere Scutari se viene occupata lo deve essere da un distaccamento inglese, italiano e francese escluso ogni altro esercito. Egli mi ripeteva che aveva telegrafato a Barrère di parlare di tutto ciò a V. E. e si diceva persuaso che il malinteso a quest'ora sarebbe chiarito.

752

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 2164/579. Parigi, 25 ottobre 1918, ore 22 (per. ore 6,30 del 26).

Pichon mi ha detto che a tutt'oggi non aveva ricevuto alcuna comunicazione da Wilson della domanda d'armistizio tedesca; dopo la notificazione ufficiale di questa si renderà tosto necessario un convegno dei governanti alleati. Aggiunse che se la Germania aveva accettato i noti punti di Wilson gli alleati

40 -Documenti rliplornatici -Serle V -Vol. XI

non si erano affatto pronunziati in proposito e rimanevano perfettamente liberi di porre per l'armisLzio e per la pace le condizioni che vorranno.

Avendo io accennato che Wilson nella sua ultima risposta parlava di armistizio tedesco e non austriaco, Pichon mi ha detto che evidentemente questo ci metteva in una situazione speciale della quale però non dovevamo preoccuparci perché Wilson certamente regolerà anche la situazione coll'Austria-Ungheria e non è da supporre in alcun caso che l'Austria possa rimanere fuori dallo armistizio. Egli è molto ottimista circa la gravità delle condizioni interne Imperi Centrali. L'Austria, qui si crede, non potrà resistere più di tre o quattro settimane e la Germania due mesi.

Mi ha detto che Andrassy aveva chiesto recentemente con insistenza di vedere a Berna ambasciatore Francia e il ministro di Inghilterra ma entrambi ricusano di vederlo. Egli mira soltanto a salvare Ungheria.

Pichon crede poi imminente dopo il passo fatto da Izzet pascià presso ammiraglio inglese anche la capitolazione Turchia.

(l) Cfr. n. 737.

753

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. RR. 2176/407. Londra, 25 ottobre 1918, ore 23 (per. ore 10,20 del 26).

Addetto navale cortesemente mi ha dato lettura di un telegramma spedito da questo ammiragliato all'addetto navale a Roma per opportuna comunicazione all'ammiraglio Revel. Si tratta delle condizioni armistizio proposte dallo ammiragliato britannico. Esse sono severissime. Per informazione di V. E. segnalo ad ogni buon fine articolo sesto che ci riguarda: «Marina autsro-ungarica deve evacuare porti !stria e tutti i porti Adriatico da essa occupati all'infuori del territorio nazionale, lasciando sul posto tutti i magazzini e gli equipaggiamenti delle navi». Noto ad ogni buon fine omissione di alcuni porti e isole che giusta il trattato di Londra dovrebbero poi rimanere definitivamente all'Italia. In omaggio alle insistentissime raccomandazioni del Consiglio Navale l'addetto navale ha vivamente raccomandato l'assoluto segreto su quanto precede.

754

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 2182/408. Londra, 25 ottobre 1918, ore 23 (per. ore 10,25 del 26)

Riservatissimo per lei solo.

Mia moglie fu ieri ricevuta dalla Regina cui presentò l'album delle signorA di Palermo.

Durante l'udienza sopraggiunse il Re che rimase a discorrere per più di un'ora. Riassumo ad ogni buon fine le impressioni narratemi ed i punti della conversazione che possono presentare qualche interesse.

1°. Gran compiacimento per l'iniziativa nostra offensiva e grande speranza per i suoi risultati. Sua Maestà riconobbe il fondamento delle osservazioni di mia moglie che deplorava l'ostinazione con cui qui si è sempre voluto contestare efficienza bellica e valore combattivo dell'esercito austro-ungarico. Disse il Re non essere dubbio che sul nostro fronte gli austriaci si sono sempre battuti bene. I soldati facilmente arresisi in Francia erano di nazionalità romena.

2°. Sua Maestà ritiene ormai potere seriamente considerare la guerra vinta, è soltanto questione di tempo. Lasciò pure abbastanza esplicitamente intravedere la sua scarsa soddisfazione per gli insistenti diretti attacchi di Wilson oltrepassanti in certo modo la persona Imperatore e ferenti in certo modo la costituzione monarchica in generale.

3°. Ad un cenno di mia moglie alle parole di calorosa amicizia per l'Italia da lui pronunciate lunedì scorso rispose Sua Maestà che esse rivelano fedelmente suoi sentimenti e aggiunse che il discorso responsivo del senatore Rufftnl aveva commosso la Regina e lui stesso.

4°. Conversazione essendo caduta su Parigi il Re si disse assai lieto per avere saputo delle cordialissime relazioni che, a differenza del passato, intercedevano fra il suo ambasciatore e quello di Sua Maestà.

755

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 2178/411. Londra, 25 ottobre 1918, ore 23 (per. ore 10,25 del 26).

Telegramma di V. E. gabinetto n. 1557 (1).

Balfour era al corrente del passo fatto dalla Granduchessa. Ritiene Santa Sede si congratulerà intervento. Qualificò mera ipocrisia l'agitazione attuale nel Lussemburgo che dopo avere fin'ora senza alcuna protesta sopportata la prepotenza germanica chiedendo l'evacuazione del territorio vorrebbe far proclamare la propria neutralità proprio ora in cui si avvede che le cose vanno male per la Germania.

756

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 2191/279. Washington, 25 ottobre 1918, ore ... (per. ore 3,15 del 27).

Mio telegramma gab. n. 275 (2).

Segretario di Stato mi ha trasmesso con nota scritta e con preghiera di farlo pervenire al R. Governo il testo di varie comunicazioni scambiate nei giorni scorsi fra Washington e Berlino rispetto un armistizio e termini di un trattato di pace fra i belligeranti nella presente guerra. Il Segretario di Stato aggiunge avere istruzioni da Wilson di pregare il Governo italiano di prendere questa corrispondenza in attento esame e fare conoscere per norma di discussione le sue vedute e conclusioni in proposito. Nota aggiunge amichevolmente che il presidente desidera specialmente una manifestazione del pensiero del R. Governo «onde conoscere se esso è disposto e pronto ad aderire e partecipare allo scambio di vedute relative ad un armistizio che è suggerito nella mia nota del 23 ottobre 1918 all'incaricato d'affari svizzero, nella quale si enuncia la decisione del presidente rispetto alla sottomiss!one della questione di un armistizio ai Governi coi quali il Governo degli Stati Uniti è associato nella prosecuzione della guerra contro la Germania e rispetto al modo in cui le condizioni di un armistizio debbono essere determinate qualora un armistizio sia ritenuto attualmente possibile dal punto di vista militare. Desidero fare rilevare al vostro Governo che il presidente si è sforzato di salvaguardare colla massima cura gli interessi dei popoli in guerra colla Germania in ciascuna delle dichiarazioni contenute nella corrispondenza allegata e che il vostro Governo sarà di parere che egli vi è riuscito e sarà disposto a cooperare nei passi che egli ha il proposito di [compiere] ».

Attendo istruzioni di V. E. (l).

(l) -Cfr. n. 732. (2) -Cfr. n. 746.
757

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 2210/280. Washington, 25 ottobre 1918 (per. il 27).

Nella valutazione della politica americana rispetto agli alleati di Europa occorre tener conto delle prossime vicende della politica interna degli Stati Uniti.

In novembre avranno luogo le elezioni politiche per il rinnovamento parziale delle Camera e del Senato.

Come risultato elezioni precedenti entrambi i rami del Congresso danno oggi lieve maggioranza al partito democratico il quale ne controlla perciò presidenza e varie commissioni. Repubblicani rinnovano adesso accanita ... (2} ricuperare maggioranza specialmente in ... (2). Piattaforma da loro scelta è la politica di guerra di Wilson contro la quale si concentrano le critiche della opposizione. Recenti trattative con Germania sono accusate di incertezza dannosa e denunziate persino come un tradimento che Wilson colle sue manifestazioni personali avrebbe fatto dello spirito dell'alleanza colle nazioni alleate. Si rimprovera a Wilson di considerare l'America soltanto come associata e non alleata degli altri paesi in guerra e di riconoscere in tal modo che soltanto

agli enormi sacrifici delle nazioni che combattono da anni debbono gli Stati Uniti di avere potuto collaborare tardivamente alla salvezza del mondo e della stessa America. In una circolare distribuita fra i maggiorenti del partito repubblicano è detto che con la sua politica di guerra Wilson ha ucciso il partito democratico. Alla testa del movimento sono gli ex presidenti Taft e Roosevelt e il senatore Lodge fautori di una alleanza senza riserva coi belligeranti europei, di una guerra a fondo e della punizione teutonica e, in quanto ci concerne, impegnati tutti con precedenti ampie dichiarazioni a favore delle rivendicazioni italiane. Maggioranza repubblicana in Senato darebbe al senatore Lodge la presidenza del comitato degli Affari Esteri e concessa una maggiore influenza e un diretto controllo sulle deliberazioni del Governo. Previsioni non sono possibili. Spostamento di pochi voti in pochi collegi può determinare sopravvento o meno di un partito. Mentre sarebbe grave errore da parte nostra qualunque ombra di ingerenza o di partigianeria possiamo attendere serenamente ogni eventuale modifica mentre intanto la stessa pressione della campagna repubblicana è destinata a far propendere Wilson verso un maggiore affiatamento cogli alleati in Europa.

(l) -Per la risposta di Sonnino, cfr. n. 769. (2) -Gruppo lndeclfrato.
758

IL CAPO DI STATO MAGGIORE DELL'ESERCITO, DIAZ, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, (l)

T. GAB. 2179/14462. Zona di guerra, 26 ottobre 1918, ore 10 (per. ore 12,50).

Richiamo attenzione V. E. su quanto rappresenta generale Ferrera con telegramma 2583 data 25 corrente (2) circa decisione Consiglio Versailles secondo cui Scutari dovrebbe essere occupata da guarnigione mista francese, inglese, italiana comandata da colonnello francese. Affinché io possa dar ordini a generale Ferrera prego far conoscere se Governo nulla abbia da obiettare al riguardo (3).

759

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, E A PARIGI, BONIN

T. GAB. 1576. Roma, 26 ottobre 1918, ore 14.

Ambasciatore d'Inghilterra comunica telegramma Lloyd George a presidente Orlando informandolo che avendogli Clemenceau rappresentato opportunità di un convegno per esaminare condizioni di un armistizio Lloyd George aveva risposto indicando martedì 29 come data riunione. Lloyd George sperava che detto giorno convenisse ad Orlando.

Presidente Orlando è trattenuto a Roma per improvvisa grave malattia della moglie. Lo sostituirei io ma dovendomi intendere con lui e con tecnici militari su quest:oni che potranno venire in discussione nella riunione interalleata, mi sarebbe molto dimcile partire per Parigi domani sera.

Prego pertanto V. E. interessare d'urgenza codesto Governo affinché riunione sia rinviata a giovedì 31 ed ove ciò non sia assolutamente possibile a mercoledì 30.

Attendo risposta telegrafica urgente (l).

(l) -Il telegramma venne inviato per conoscenza, al Ministro della Guerra. (2) -Non pubblicato. (3) -Per la risposta di Sonnino cfr. n. 766.
760

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 2158/582. Parigi, 26 ottobre 1918, ore 15,30 (per. ore 21).

Telegramma di V. E. n. 1525 (2), 1560 (3). Colonnello House è arrivato ieri sera. Ho pregato già Frazier procurarmì colloquio con lui per fargli invito prescrittomi.

761

IL MINISTRO AD ATENE, ROMANO AVEZZANA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 2183/81. Atene, 26 ottobre 1918, ore 20,40 (per. ore 11,30 del 27).

Telegramma di V. E. gabinetto 1554 ( 4).

Direttore Generale ferrovie bulgare e Popoff sono incaricati di una missione tecnica per facilitare compito comando dell'esercito d'Oriente per quanto riguarda traffico sulla ferrovia bulgara in operazione colla clausola dell'armistizio. Questo mi è stato confermato anche dal mio collega francese recentemente tornato da Salonicco. Politis, poi, al quale ho chiesto quale fosse il modo di vedere di questo Governo qualora fossero esatte le voci di apertura che predetti signori si dicevano incaricati di fare coi rappresentanti dell'Intesa per una ripresa delle relazioni diplomatiche colla Bulgaria mi ha detto che Governo ellenico vi sarebbe contrario trattandosi ora semplicemente di esigere l'esecuzione dell'armistizio.

l2) Cfr. n. 703. (~) Cfr. n. 728, nota 2.

( 4) Cfr. n. 718, nota l.

(l) Per la risposta di Imperiali cfr. n. 765.

762

L'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 2199/585. Parigi, 26 ottobre 1918, ore 20,41 (per. ore 15 del 27).

Secondo mi fu detto i ministri degli Stati scandinavi si agiterebbero già per assicurare ai loro paesi al momento della pace qualche guadagno territoriale come premio della loro neutralità che essi affermano essere stata sempre benevola agli alleati. In seguito al ricorrere della questione dello Schleswig la Svezia avrebbe manifestato qualche velleità sulle isole Aland e la Norvegia sullo Spitzeberg. Dò queste notizie con tutta la riserva non avendo tuttora potuto controllarle.

763

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO AL MINISTRO PRESSO IL GOVERNO BELGA A LE HAVRE, CARIGNANI

T. GAB. 1582. Roma, 26 ottobre 1918, ore 21.

Questo incaricato d'affari del Belgio nel ricordare la dichiarazione fatta da Clemenceau il 5 ottobre colla quale rendeva la Germania responsabile dei danni commessi da essa e dai suoi alleati nei territorii invasi, e quella di Wilson contenuta al paragrafo 5 della sua nota 16 ottobre nella quale il Governo belga vedeva indirettamente una soddisfazione anche per i danni che avrebbe esso stesso subiti, mi chiedeva di conoscere quale era il pensiero del Governo italiano in proposito e se era disposto a fare una analoga dichiarazione.

È stato risposto all'incaricato d'affari che il Governo italiano riprovava altamente le devastazioni sistematiche e barbariche commesse dai nostri nemici, che era disposto a sostenere con gli alleati il Belgio nelle giuste riparazioni che a suo tempo fosse per esigere dalla Germania ma che nel momento attuale e mentre durava ancora lo scambio di note tra Wilson e la Germania per un armistizio, una nostra dichiarazione avrebbe potuto essere invocata dalla Germania a pretesto per intorbidare maggiormente le acque e non avrebbe avuto il benché minimo risultato pratico di arrestare la Germania nella sua opera vandalica.

764

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, ALL'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE

T. GAB. CONFIDENZIALE 1583/147. Roma, 26 ottobre 1918, ore 20.

Intendimento manifestato dal Re del Montenegro di venire dalla Francia in Italia per recarsi in Albania e proseguire poi a suo tempo per il Monteuegro ha acuito dissidio esistente già da tempo col Governo francese. È stato ufficialmente dichiarato al Sovrano montenegrino che se Governo montenegrino non desse ampie garanzie che il Re non avrebbe lasciato la Francia, il Governo francese sospenderebbe la sovvenzione francese impedirebbe il ritiro dei fondi che il Governo montenegrino ha depositati alla Banca di Francia e qualora persistesse a voler andare sulle coste orientali dell'Adriatico vi andrebbe solo perché il ministro di Francia non lo avrebbe accompagnato.

Governo montenegrino vede nell'attitudine della Francia la sua intenzione

di escludere il Re dal suo Regno mentre che essa favorisce e aiuta l'azione dei

serbi i quali si propongono di creare nel Montenegro agitazioni antidinastiche,

rivoluzioni e proclamazioni contro il Re e in favore dell'unione alla Serbia.

Governo italiano ha cercato sempre di dissuadere re Nicola dall'andare

in Albania sia perché la sua presenza creerebbe certamente tra i montenegrini

e la popolazione locale delle lotte che metterebbero noi in una situazione

difficile e penosa, sia perché non si ritiene utile, dallo stesso punto di vista

personale del Sovrano montenegrino, che egli nel momento attuale si inimichi

la Francia. Il Governo italiano non può tuttavia restare indifferente ad una

azione che porta alla scomparsa di uno Stato il quale può servire di contrappeso

alla Serbia ed a vantaggio della quale esso non intende di essere sacrificato.

Giova anche tener presente che la questione di Cattaro assumerà per noi diversa

importanza secondo che questa formidabile base navale sarà in mano dei

serbi o in mano dei montenegrini.

Lascio V. E. giudice del modo migliore di sfruttare questi argomenti e le

simpatie che Wilson e codesti ambienti mostrano di avere verso il popolo

montenegrino per neutralizzare l'azione dei serbi a danno dell'indipendenza

dello Stato montenegrino (1).

765

L'AMBASCIATORE A LONDRA, IMPERIALI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 2186/414. Londra, 26 ottobre 1918, ore 22 (per. ore 7,15 del 27).

Telegramma di V. E. gab. 1576 (2).

Lloyd George esprime profondo rincrescimento per indisposizione della signora Orlando di cui cordialmente augura pronta guarigione. Egli mantiene piani' già fatto di riunirsi a Parigi lunedì. Dovendo discorrere col Governo francese e col colonnello House di alcune questioni militari concernenti il fronte franco· anglo-americano inpiegherà a tale intento la giornata di martedì, e l'urgentissima discussione interalleata dell'armistizio potrà così inziarsi non più tardi dl mercoledì 30.

(l) -Per la risposta di Cellere, cfr. n. 779. (2) -Cfr. n. 759.
766

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO AL CAPO DI STATO MAGGIORE DELL'ESERCITO, DIAZ, E ALL'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN (l)

T. GAB. 1584. Roma, 26 ottobre 1918, ore 23,30

(Per Comando Supremo) Telegramma di V. E. Gabinetto n. 14462 C. M. (2). (Per tutti) Barrère mi ha riferito quanto aveva comunicato ieri al presidente Orlando per incarico di Clemenceau. Questi invocando per Scutari le disposiz:oni dell'accordo del 1913, sosteneva che anche ora l'occupazione militare della città dovesse essere mista e inoltre che tutte le truppe, comprese le italiane, che si trovano al nord del Mathi, dovessero passare sotto gli ordini del Generale Franchet d'Espérey. Ho risposto che mi sorprendeva e mi addolorava ad un tempo che tornasse oggi in discussione sotto altra forma una questione come quella della prossima occupazione militare di Scutari che avevo ogni ragione di ritenere già risoluta il 7 ottobre di mutuo accordo nell'ultima riunione di Parigi, come risulta chiaro anche dal telegramma dettato in quel giorno, seduta stante, da Clemenceau e diretto al generale Franchet (telegramma di cui possedevo la copia mandataci dal Ministero della Guerra francese).

(Per Comando Supremo) e che tradotto in italiano fra l'altro diceva testualmente come appresso:

«D'altra parte le due divisioni francesi in direzione l'una verso Elbassan e Durazzo l'altra verso Alessio e Scutari saranno spostate senza essere rimpiazzate perché ne disponiate. Le truppe italiane potranno continuare il loro movimento in quelle direzioni».

(Per tutti) Pel desiderio vivissimo di evitare oggi qualsiasi attrito o divergenza con gli alleati mi rassegnavo a consentire, anche a nome del presidente Orlando, all'occupazione mista anglo-franco-italiana di Scutari, ma alle condizioni seguenti:

1°) che in tale occupazione fosse escluso l'elemento serbo anche come facente parte del contingente francese;

2°) che i contingenti di truppe di occupazione di Scutari fossero eguali per le tre nazioni occupanti;

3°) che in ogni ventura occupazione che si facesse nel Montenegro dovessero partecipare le truppe italiane;

4°) che l'occupazione dei porti di Alessio e San Giovanni di Medua e del resto dell'Albania settentrionale fosse riservata agli italiani.

Quanto all'altra questione sul comando di ogni truppa che si trovasse al nord del Mathi, dovevo fare ogni riserva. Ne avrei riferito al presidente del

Consiglio e al nostro Comando Supremo. Essa non era stata proposta in alcun modo il 7 ottobre a Parigi e pareva sottinteso che dovendosi le occupazioni dei porti di Alessio e S. Giovanni eseguire con le truppe di Valona, e non con quelle della trentacinquesima divisione già agli ordini del generale Franchet, il comando dovesse dipendere da Valona e non da Salonicco. Non vedevo poi alcun buon motivo tecnico o politico perché dovesse essere altrimenti. Del resto la questione poteva anche essere argomento di esame nella prossima riunione del Consiglio Supremo di Guerra a Parigi poiché il ritardo di qualche giorno nel definirla non offriva inconvenienti di sorta.

(Per Comando Supremo) Prego V. E. voler impartire al Comando di Valona per l'occupazione di Scutari istruzioni in conseguenza di quanto precede, mentre sarò grato a V. E. se vorrà favorirmi il suo avviso per ciò che concerne la dipendenza dall'armata di Oriente delle truppe al nord del Mathi.

(l) -Ed. parzialmente in SONNINO, Diario, cit., pp. 310-311. (2) -Cfr. n. 758.
767

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO,

T. GAB. 2198/281. Washington, 26 ottobre 1918, ore ... (per. ore 17,15 del 27).

Telegramma di V. E. 1554/339 (1).

Phillips mi ha detto che assai probabilmente commissione presentatasi R. console Salonicco è la stessa che ha fatto un appello alla Croce Rossa americana in quella città per soccorsi sanitari e di alimentazione adducendo oltre tutto che medici e infermieri tedeschi abbandonando Bulgaria hanno asportato ogni sorta di medicine e materiale. A questo proposito Phillips mi ha detto che Dipartimento di Stato prima di pronunciarsi sull'invio dei soccorsi r<ichiesti ha desiderato conoscere parere degli alleati ed ha telegrafato in tal senso anche all'ambasciata americana a Roma. Quanto alla rappresentanza diplomatica a Sofia Phillips [ha detto] che la situazione degli Stati Uniti d'America colla Bulgaria è diversa da quella degli alleati di Europa mi ha detto che questo Governo ha destinato testé incaricato d'affari a Sofia nella persona del signor Wilson già consigliere dell'ambasciata a Madrid il quale è in procinto di raggiungere il suo posto. Con ciò il Dipartimento di Stato si libera pure volentieri del famoso console signor Murphy delle cui note indiscrezioni ed imprudenze era stanco.

768

IL MINISTRO AD ATENE, ROMANO AVEZZANA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 2207/86. Atene, 27 ottobre 1918, ore 15 (per. ore 20).

Mi risulta da varie fonti che presso questo Ministero della Marina si sia parlato nuovamente in questi giorni di un progetto di sbarco a Smirne con la

partecipazione di truppe greche. Questo disegno sarebbe incoraggiato negli ambienti britannici. Fin dal mio arrivo in questa residenza ho potuto constatare come l'atteggiamento di questa legazione d'Inghilterra a riguardo la nostra sia rimasta anche dopo la partenza di Bosdal'i ditndente e riservato. Per quanto appaia inverosimile che il Governo inglese possa preferire alla provata amicizia di tutta la nazione italiana quella di un uomo sia pure dotato di speciale abilità come Venizelos ma che non rappresenta il suo paese che resterà sempre campo aperto alla proficua propaganda tedesca, e quantunqe dovrebbe essere considerato di generale interesse che coste dell'Egeo non appartengano ad una stessa potenza per evitare che si riproducano, dati i mezzi di guerra navale, le condizioni che hanno reso la questione degli Stretti uno dei più gravi problemi della politica europea, non è men vero che lo spirito che anima la rappresentanza inglese in Grecia sembra non tener conto di queste considerazioni.

(l) Cfr. n. 718, not.a l.

769

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, A LONDRA, IMPERIALI, E A PARIGI, BONIN

T. GAB. 1589. Roma, 27 ottobre 1918, ore 20.

(Meno Washington). R. ambasciatore a Washington telegrafa quanto segue: «Segretario di Stato mi ha trasmesso.... (come nel telegramma Gabinetto

n. 2191/279) (1).

Ho risposto a Cellere quanto segue: (Solo Washington) Telegramma di V. E. Gab. n. 279. È indetta a Parigi per posdomani 29 una riunione interalleata allo scopo di discutere le condizioni generali per un armistizio. Mi sembrerebbe quindi prematuro dare ora una risposta a domande che sono state rivolte anche agli altri Governi e delle quali si dovrà discutere insieme presente il delegato americano. Ciò tanto più inquantoché l'Italia, la quale fronteggia per intero e quasi da sola l'esercito austro-ungarico. deve premunirsi contro le gravissime conseguenze che potrebbero originare da un armistizio colla sola Germania quale è quello che Wilson ha ora trattato e sottoposto agli alleati. Tuttavia V. E. potrà fin d'ora far conoscere a Wilson che, per quanto lo riguarda, il Governo italiano è disposto a partecipare allo scambio di vedute tra le Potenze alleate in guerra contro gli Imperi Centrali, relativamente ad un eventuale armistizio, così come è suggerito nella nota del 26 ottobre 1918, e concorda pienamente intorno a quanto è detto nella nota stessa riguardo al modo in cui le condizioni di un armistizio debbono essere determinate. Esso riconosce la savia cura con cui il presidente Wilson si è sforzato, nella serie delle sue manifestazioni, di salvaguardare gli interessi dei popoli in guerra con la Germania e confida che le Potenze alleate procedano contemporaneamente alla determinazione delle

condizioni che debbono essere richieste per un armistizio con l'impero austroungarico, non ritenendo che, per gli stessi alti scopi indicati nella rammentata nota del 23 ottobre, qualsiasi armistizio possa essere in alcun modo preso in considerazione e tanto meno concesso alla Germania o all'Austria-Ungheria distintamente. Un armistizio concordato con la sola Germania, sia pure circondato dalle maggiori garanzie, darebbe modo all'esercito austro-ungarico di rinforzare colle divisioni liberate sul fronte occidentale le sue forze in Italia già preponderanti per numero e per posizione; oltreché di mantenere nelle sue file truppe germaniche camuffate e travestite come soldati della Monarchia austro-ungarica, così come è già accaduto in passato. Se per le condizioni geografiche che rendono tanto più facili le comunicazioni interne tra la Germania e l'Austria anziché quelle tra la Francia e l'Italia, sarebbe possibile agli alleati parare in tempo al pericolo col trasferimento di truppe e di armi da un fronte all'altro.

(l) Cfr. n. 756.

770

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AL CAPO DI STATO MAGGIORE DELL'ESERCITO, DIAZ, E ALL'AMBASCIATORE A PARIGI, BONIN

T. GAB. 1590. Roma, 27 ottobre 1918, ore 20.

Mio telegramma Gabinetto n. 1584 (1).

Barrère mi comunicava con telegramma ricevuto da Clemenceau in cui chiede che generale comandante a Valona si metta d'accordo col generale Franchet d'Espérey per l'occupazione mista di Scutari. Gli italiani, esso prosegue, non oltrepasserebbero Alessio e il Drin.

Ho risposto che non vedevo una buona ragione per porre questo limite; non potendo ammettere, e ne consentiva lo stesso Barrère, che i serbi entrassero oggi sotto qualsiasi forma nell'Albania settentrionale. Insistevo su quanto avevo detto ieri, e avevo chiesto al comandante supremo le sue proposte sull'argomento. Del resto non essendovi urgenza si sarebbe potuto ragionare pure di tutto ciò nella prossima riunione a Parigi.

771

IL CAPO DI STATO MAGGIORE DELL'ESERCITO, DIAZ, AI MINISTRI DEGLI ESTERI, SONNINO, E DELLA GUERRA, ZUPELLI

T. GAB. 2216/14520. Comando Supremo, 28 ottobre 1918, ore ... (per. ore 18).

Ho preso in attento esame quanto S. E. il ministro degli Affari Esteri mi ha rappresentato con telegramma gab. 1584/29 (l) ed ho già impartito istruzioni nel senso indicatomi per quanto riguarda occupazione mista anglo-franceseitaliana di Scutari. Circa questione del comando delle truppe operanti a nord del Mathi considerato sotto l'aspetto militare ritengo opportuno esporre a V. E. quanto segue:

Le operazioni che si stanno svolgendo ora in Serbia e in Albania hanno carattere di guerra di movimento per cui mano mano che le truppe operanti procedono verso posizioni dove il nemico intende opporre la sua resistenza diventa sempre più necessario l'intimo collegamento delle unità dei diversi settori e della flotta per assicurare il reciproco appoggio. In linea di massima apparirebbe quindi militarmente opportuno che le truppe operanti verso la costa adriatica fossero sottoposte allo stesso alto comando che quelle operanti in Serbia e nel resto della penisola balcanica. Sotto l'aspetto politico militare sarebbe invece penoso che dopo tutti i rilevanti sacrifici e sforzi da noi fatti da soli in Albania le operazioni più redditizie del momento attuale nella stessa direzione fossero compiute sotto il diretto comando di altri Comandi ai quali noi dovremmo fornire certamente larga proporzione di truppe. Ciò tanto più se si consideri che l'Albania diventerà quasi completamente semplice zona di retrovie da occuparsi con semplici presidi. Volendo conciliare due opposte esigenze mi sembrerebbe soluzione opportuna esigere da alleati che tutto il territorio albanese a sud del Mathi continui a rimanere entro sfera di esclusiva giurisdizione daaffidarsi a presidi puramente italiani. Invece per il territorio albanese a nord del Mathi e Montenegro si potrebbe ammettere concorso truppe alleate purché fossero riunite con quelle italiane in una armata mista sotto il comando italiano e questo poi sottoposto alla dipendenza del generale Franchet analogamente a quanto è stato disposto per l'ala orientale operante verso Costantinopoli, di cui fanno parte anche truppe italiane e il cui comando è stato affidato al generale inglese Milner. Territorio d'operazioni assegnato a detta armata sarebbe quello a nord del Mathi e compreso tra la costa adriatica e il confine serbo-montenegrino. In tale territorio sarebbero ammesse come ho detto a far parte dell'armata anche truppe alleate escluse quelle serbe.

Soluzione prospettata ritengo ci permetterebbe esplicare nei Balcani attività commisurata al nostro considerevole sforzo il quale vorrebbe essere meglio apprezzato dai nostri alleati mentre generale Franchet avendo nostra armata a propria diretta dipendenza sarebbe indotto a prestarle più largo concorso di forze e di mezzi di terra e di mare con grande vantaggio per l'ulteriore sviluppo delle operazioni. Nostro prestigio politico e militare rimarrebbe salvaguardato dall'azione del comando italiano dell'armata. Ritengo occorra svolgere trattative ora accennate colla massima urgenza e fermezza per evitare che il fatto ne pregiudichi il risultato.

(l) Cfr. n. 766.

772

IL CAPO DI STATO MAGGIORE DELL'ESERCITO, DIAZ, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 2203/14523. Zona Guerra, 28 ottobre 1918, ore 3,55 (per. ore 6,35).

Telegramma di V. E. Gab. 1584/29, addì 26 corrente (l) comma 3° delle condizioni a riguardo occupazione mista Scutari sembra possa essere giunto in

completo. Prego pertanto V. E. volermi indicare telegraficamente se eventuale occupazione Montenegro dovrebbe effettuarsi con rappresentanza truppe italiane unitamente ad altri contingenti alleati ovvero con sole truppe italiane (1).

(l) Cfr. n. 766.

773

IL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, A TORINO (2)

T. Roma, 28 ottobre 1918, ore 12,10

Giungono contemporaneamente risposte della Germania e dell'Austria a Wilson.

La prima dice che presidente conosce profondi cambiamenti avvenuti nella vita costituzionale tedesca e che le trattative di pace saranno condotte da governo popolare. Questo attende quindi le proposte per l'armistizio, che assicurino una pace di giustizia, quale la definisce il presidente.

La nota austriaca dice che Governo austro-ungarico aderisce al contenuto dell'ultima nota di Wilson anche per quanto riguarda i czeco-slovacchi e jugoslavi e che per conseguenza non vi è più ostacolo ad entrare in trattative circa la pace con le potenze avversarie e circa l'immediato armistizio su tutti i fronti, senza attendere il risultato di altre trattative. Il Governo austro-ungarico prega quindi il presidente di iniziare le trattative.

Farò pubblicare le due note stasera con breve commento.

Le condizioni di mia moglie sono migliorate. Parto quindi stasera.

774

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, ALL'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE (3)

T. uu.7591 bis. Torino, 28 ottobre 1918, ore 16,30.

Mio telegramma n. 1589 (4).

Giunge a mia conoscenza testo risposta austro-ungarica a Wilson. È nostro vitale interesse armistizio Austria-Ungheria sia abbinato ad armistizio germanico. Prego V. E. agire per ottenere questo scopo con ogni urgenza, data imminenza riunione Parigi ave prego telegrafarmi (5).

(-4) Cfr. n. 769. l 5) Per la risposta di Cellere cfr. n. 780.
(l) -Sonnino rispose con t. gab. 1595 bis del 29 ottobre. ore 22: <<Occupazione Montenegro deve effettuarsi da truppe italiane congiuntamente a truppe francesi e inglesi con continKentl eguali». (2) -Il telegramma reca l'annotazione: «Occorrendo far seguire per Modane ». (3) -Ed. In SONNINO, Carteggio, clt., n. 362.
775

IL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, A PARIGI (l)

FONOGRAMMA. Torino, 29 ottobre 1918, ore 14,30.

Generale Diaz mi telefona in questo momento che generale austriaco ha mandato un parlamentare per chiedere armistizio mediante commissione mista. Diaz solleva obbiezioni militari sulla qualità del generale che fa la proposta. A parte questo viene subito la questione politica se e a quali condizioni noi possiamo consentire un armistizio separato. Tu vedi la grandissima urgenza della cosa per cui occorre che tu ne parli subito nella conferenza odierna per prendere in proposito deliberazioni. Per quanto ci riguarda, mio pensiero sarebbe di proporre programma massimo concordato nell'ultima riunione. Confermati arriverò domattina. Se hai comunicazioni urgenti, falle a Modane, salvo telefonare direttamente a Diaz.

776

CONFERENZA INTERALLEATA

VERBALE SEGRETO I.C. 83. Parigi, 29 ottobre 1918, ore 15.

Presenti: per la Francia Clemenceau, Pichon e Berthelot; per la Gran Bretagna Lloyd George, Baltour e Hankey; per l'Italia Sonnino e Aldrovandi; per gli Stati Uniti, House, Frazier e Auchincloss (2).

PROCEDURE IN REPLYING 'l'O PRESIDENT WILSON'S NOTE WITH REGARD TO AN ARMISTICE WITH GERMANY AND AUSTRIA

M. Pichon said that the first question was one of procedure as to how the Allies were to deal with:

Today it was only proposed to have a preliminary conversation to prepare the way for a more formai meeting at Versailles.

M. Clemenceau said the first question was how the Allies were to reply to President Wilson. The Germans had first sent a Note to President Wilson, who had replied, and after a further exchange of Notes Germany had ended by

an application to President Wilson for an armistice. The President had then referred this question to the Allies. His view was that the next move was for the Allies to tell President Wilson the terms on which they thought the armistice should be granted. Many people had suggested that this was wrong, and that the next move was with Marshal Foch. Marshal Foch, hovever was only a judge of purely military questions on the front where he was General-inChief, and many other questions were involved, such as, naval and diplomatic matters. If Marshal Foch gave the reply to the President, it would mean that the Governments would be suppressed in this question. What the Governments ought to do was to consider the advice of Marshal Foch, which would no doubt be of the greatest service to them, although they were not bound to conform to his military view. The Supreme War Council was a Council of Governments, and with the Governments the fina! decisions rested after consulting Marshal Foch and other experts. His proposal, therefore, was that the Allies should put their heads together and prepare a document to be transmitted to President Wilson embodying their opinion on the question of an armistice.

Mr. Baltour said he gathered from M. Clemenceau's remarks that the terms of the armistice were to be transmitted to Germany through President Wilson and not direct between the Governments represented here and the enemy. This was a new proposition to him.

M. Clemenceau said that the Allies had received a communication from President Wilson and could hardly do otherwise than reply to it.

Mr. Lloyd George said he was not challenging M. Clemenceau's pian, but merely for consideration of the question he would like to put the arguments on the other side. The first point he wished to make was that the naval conditions of an armistice must be laid down by the heads of the Allied Navies, as well as the military conditions by Marshal Foch. If President Wilson was merely to transmit the conditions as finally agreed to by the Allies to the enemy, they would only be able to take it or leave it. There could be no discussion. When the whole matter was public, as it would be bound to be, there would be no possibility of any alteration in the conditions. Yet there might be included in the conditions some clauses which would specially ofl'end the susceptibilities of the enemy, who might want to propose some alternative which. while having the same efl'ect, would be mere acceptable to them. All this, however, could not be said in public discussion. If the public knew the conditions it be extraordinarily difficult to give anything up. The public in one country or another would demand to know why this condition or that condition had been surrendered. Hence, there would be no alternative to the enemy to take or leave our conditions as they stood. On the other hand, if the usual course were pursued and a parlementaire was sent to Marshal Foch, there could be some give and take by him under the instructions of the associated Governments. This would give the Germans the opportunity to put forward amendments which were essential to them. Amplifying the difficulty of public discussions, he pointed out that, if alterations were made in the naval conditions -and he was not sure that the naval conditions were not even more difficult than the military -public opinion in the United Kingdom, which was specially interested in naval ques

tions, would be very sensitive. In fact, if the terms were published, and then the Allied Governments took less, the position from a public point of view would be impossible. Hence, the armistice negotiations might break down, not because the Germans were not anxious to make peace, but because some conditions had been imposed which was intolerable to them. Hence, though he had not finally made up his mind, Mr. Lloyd George said he would like to hear further discussion of the question.

Colonel House suggested that the course proposed by M. Clemenceau might be followed and yet Mr. Lloyd George's objections met by agreeing to terms of an armistice among our-selves and presenting them to President Wilson, but also taking up the question immediately with the Germans. He agreed that the terms should not be published at this stage.

Baron Sonnino asked whether we could wisely treat the conditions of an armistice and peace with Germany in a different way from conditions of an armistice and peace with Austria. Supposing we were to make an armistice with one of these nations and not with the other, then the peoples which had made peace would say they could not continue fighting with their ally stili Ieft at war for this or that object. In reply to Mr. Lloyd George he said he would consider the peace and armistice of the two countries together and treat both on the same principles. For example, broadly speaking, France was specially interested in certain military questions; Great Britain in certain naval questions, and Italy in certain naval and military questions. Hence, the same principles ought to apply in each case. Suppose, for example, we had an armistice and peace with Germany, the rest of the Allies would say that they could not continue the War, and would Ieave Italy and Austria to fight it out by themselves. He would propose to take President Wilson's principle that we should so draw our armistice to give us sumcient in hand to enable us to get our peace terms, that is to say, not to fall into a trap.

Colonel House pointed out that the fact that Austria was ready to make a separate peace showed that she was exhausted. Germany was not in the same state of exhaustion as Austria, but had been put into her present position owing to pressure from Austria and Bulgaria.

Baron Sonnino said he did not draw this deduction from the correspondence.

M. Clemenceau said that Baron Sonnino's point was really a different one from what he himself had raised, which was merely the method of dealing with the armistice. Mr. Lloyd George's arguments appeared to him excellent, and he could not refute them, but there was one objection to them, that his proposals were impossible to carry out, since they would involve Marshal Foch sending a white flag across to the German lines. He himself would never give Marshal Foch such an order.

Mr. Lloyd George said this was not his intention. Germany would have to send an omcer into Marshal Foch's lines. His idea was to send the Germans a message through President Wilson to this effect.

41 -Documenti diplomatici -Serie V -Vol. XI

Baron Sonnino asked what would happen if Germany accepted? The very next day she wouid send Germans dressed as Austrians, as she had done before she was at war with Itaiy, to fight against the ltalian Army. Moreover, Austrian divisions wouid be withdrawn from the Western front and used against the Italians. lf France and Great Britain had made peace with Germany, public opinion in these countries would not stand troops being sent to the Italian front.

M. Clemenceau asked 1f, under Mr. Lioyd George's pian, when we sent our repiy to President Wilson we shouid also send a teiegram with the terms of an armistice?

Mr. Lloyd George said that, of course, President Wilson would be informed of the conditions proposed. If he approved he wouid not forward the conditions to Germany, but wouid mereiy tell the Germans that their next step, if they stili wanted an armistice, was to send a pariementaire to Marshai Foch.

M. Clemenceau said that this course was quite acceptabie to him.

Baron Sonnino asked if President Wilson would also tell the Austrians to send a pariementaire to Genera! Diaz?

M. Clemenceau and Mr. Lloyd George said this wouid certainiy be the case.

Mr. Lloyd George said that if Generai Diaz wanted to consult the Allies, Generai Graziani and Generai Cavan wouid be there to assist him, and the Allied Admirais couid aiso be put into touch with him in the Italians desired.

Baron Sonnino, in repiy to M. Clemenceau, said that what he wanted was to make the armistice with Germany and with Austria on the same bases. When the Allies sent the conditions for an armistice with Germany to President Wilson, they shouid aiso send the conditions of an armistice with Austria, and when President Wilson told the German Government that the next step was to send a pariementaire to Marshal Foch, they must also tell the Austrian Government to send a parlementaire to Generai Diaz.

The Conference approved the following procedure:

That the associated Governments shouid consider the terms of an armistice with Germany and the terms of an armistice with Austria. They shouid then forward these to President Wilson. If President Wilson agreed in the terms he shouid not notify them to the German or Austrian Governments, but should advise these Governments that their next step was to send parlementaires to Marshal Foch and Generai Diaz respectively.

(Baron Sonnino reserved his assent to this decision until Signor Orlando had agreed to it).

THE PARTICIPATION OF THE MINOR ALLIES IN ARMISTICE DISCUSSIONS

M. Pichon said that the Belgian Government had applied to the French Government as to what procedure they shouid adopt in answering President Wilson's notes which had been communicated to them. They wanted to act in full agreement with the British, French and Italian Government. They had thought the matter out carefully and would like to communicate the result of their reflections. They asked that a Belgian delegate might be invited to take part in any conversations on the subject, and wished particularly to be consulted about the evacuation of Belgium.

Mr. Balfour asked whether other Powers would not also have to be admitted when the question turned o n the subject of Austria?

Mr. Lloyd George said that Serbia and Greece would certainly be in the same category as Belgium.

Baron Sonnino said that if you admitted Belgium you could not possibly exclude the others.

M. Pichon reminded the conference that at the last meeting it had been agreed that Belgium should be represented at discussions in regard to an armistice on the Western front affecting Be.Igium.

Colonel House asked if it was necessary to consult them in the case of an armistice?

Mr. Balfour thought it was not necessary in this case.

Mr. Lloyd George suggested that it was necessary. The whole discussion rested on the basis of whether we accepted President Wilson's Fourteen Points. Japan was very much concerned, and ought to be represented. He suggested that preliminary conferences should take piace today and tomorrow, which shouid be attended oniy by the representatives of the nations engaged in the conversations today, and that there shouid be no meeting at Versailles until the generai lines of agreement had been concerted. For the more formai conferences at Versailles, Japan shouid be represented. He himself saw no reason why all the minor nations shouid not be represented when questions which affected them were being discussed. They need not be present for the whole rHscussion. but would attend in groups.

M. Pichon pointed out that at Versailles the Japanese wouid probabiy wish to bring their navai and military experts and the Beigians wouid probably wish to bring their Generals.

M. Clemenceau agreed. He thought Mr. Lloyd George's proposals should be accepted.

Baron Sonnino asked whether the whole of the Allies were to be invited?

Mr. Baltour said that they numbered 21.

M. Clemenceau said they should be reduced to the smallest possible numbers.

Mr. Lloyd George suggested that oniy those should be represented who had really fought seriously and made heavy sacrifices for the cause of the Allies.

Mr. Baljour asked if this definition would include Portuguese, who had sent troops to France, or Brazilians who had a naval contingent acting with the Allies.

Mr. Lloyd George said that, in his opinion, it would not.

Baron Sonnino said that, if all these smaller nations would be invited to take part in the armistice discussions, we should never reach an armistice at all. He proposed that the Allies should merely ask these minor nations to submit their views.

Mr. Lloyd George suggested that the Japanese, at any rate, must be invited. They had really taken an active part in the War. Moreover, they were a very sensitive people and would not like to be left out.

M. Pichon suggested that only nations who had been invaded, like Belgium, Serbia, and Greece, should be invited.

Baron Sonnino pointed out that Montenegro had been invaded.

Mr. Baltour pointed out that Great Britain had never been tnvaded and we, therefore, would be excluded under this rule. He thought it was necessary to have some more carefully drawn rule than that.

Mr. Lloyd George said that the best rough-and-ready rule was to take only

those who had made a considerable contribution to the War or suffered seve

rely for the Alliance.

The Conference finally agreed that:

Belgium and Japan, who had asked to be consulted, should be allowed to send representatives. Those nations which had made great sacrifices, or suffered severely for the cause of the Allies, such as, Greece and Serbia, should be represented if they demanded it.

THE RELATION BETWEEN THE TERMS OF AN ARMISTICE AND TERMS OF PEACE

Mr. Lloyd George said there were two closely connected questions which had to be considered. First, there were the actual terms of an armistice. With this, however, was closely related the question of terms of peace. If the Notes which had passed between President Wilson and Germany were closely studied, it would be found that an armistice was proposed on the assumption that the peace would be based on the terms in President Wilson's speeches. The Germans had actually demanded an armistice on this assumption. Consequently, if the Allies were now to agree to an armistice, unless something definite was said to the contrary, they would be committed to President Wilson's peace terms. Hence, the first thing to consider appeared to be whether these terms were acceptable.

M. Pichon read the actual Note handed to the Representatives of the British, French, and Italian Governments by Mr. Lansing at Washington.

Mr. Lloyd George asked Colone! House whether his interpretation of the situation was correct, namely, whether the German Government were counting on peace being concluded on the basis of President Wilson's Fourteen Points and his other speeches?

Colonel House said this was undoubtedly the case.

Mr. Lloyd George said that unless the Allies made the contrary clear they themselves, in accepting the armistice, would be bound to these terms. Consequently, before they entered into an armistice they must make it clear what their attitude towards these terms was.

M. Clemenceau asked whether the British Government had ever been consulted about President Wilson's terms? France had not been. If he had never been consulted, he did not see how he could be committed. He asked if the British Government considered themselves as committed?

Mr. Lloyd George said that this was not the case now. But if he accepted an armistice without saying anything to the contrary, he would undoubtedly regard the British Government as committed to the terms.

M. Pichon said that the only question now put to us was the terms on which we would enter an armistice without prejudice to peace terms.

Mr. Balfour said that, for the moment, unquestionably we were not bound by President Wilson's terms, but if we assented to an armistice without making our position clear we should certainly be bound.

M. Clemenceau agreed that this was the case, and asked that the Fourteen Points might be produced.

M. Pichon then read the first of the President's Fourteen Points: « (l)Open covenants of peace, openly arrived at, after which there shall

be no private international understandings of any kind, but diplomacy shall proceed always frankly and in the public view ».

Colonel House then read an extract from a later speech made by President Wilson Iast winter when he pointed out that this would not prohibit secret conversations on confidential and delicate matters, provided that the fina! results were made public.

Mr. Balfour said that this really amounted to a prohibition of secret treaties rather than of secret conversations.

FREEDOM OF THE SEAS

M. Pichon then read the second of the Fourteen Points: « (Il) Absolute freedom of navigation upon the seas, outside territorial waters, alike in peace and in war, except as the seas may be closed in whole

or in part by international action for the enforcement of international covenants ».

Mr. Lloyd George sai:d that he could not accept this clause under any conditions. If this clause had been in operation at the present time, we should have lost the power of imposing a blockade. Germany had broken down almost as much from the effects of the blockade as from that of the military operations. She was short of copper, rubber, tungsten, wool, cotton, leather, and many other materials. This was a cause of very great popular discontent in Germany, and the same was even more true of Austria. The suggestion was to hand this power over entirely to the League of Nations. If Great Britain was ftghting for life, no League of Nations could prevent her from applying a blockade. When Holiand had been pourfoodstuffs into Germany, and Scandinavia had been doing the same, we had been obliged to put a stop to it. So far as Clause II, was concerned, therefore, he would like to see the League of Nations thoroughly established and proved before any discussion took piace. Even after the establishment of the League of Nations he would only be prepared to begin discussing it. He was not prepared to discuss this question with Germany, or to give Germany this great advantage. If a League of Nations had been formed and was thoroughly established, then Great Britain might discuss the question, but after the Fleets of Great Britain, France, Italy, America, and Japan had exercised this great weapon with so much success, to hand it over as one of the conditions of peace to a League of Nations was to deprive ourselves of a most powerful weapon.

Colonel House said that, in order to understand this question it was necessary to bear in mind that it was not only this War that had to be considered, but future wars. If Great Britain, in some future wars, had the same sea power as today, but was engaged in hostHities with some other country, not Germany, for example, with France, indeed, with some nation that had not perpetrated ali the barbarities that Germany had done, was it not plain that the whole sympathy of the neutra! world would be with France? It was only because Germany had committed so many atrocities that the neutrals had consented to the exercise of the blockade by Great Britain. It was the future that had to be thought of in this matter.

M. Clemenceau said that this did not really answer Mr. Lloyd George's point. We could not say now whether particular nations would behave well or badly in the future; i t was not our business.

Baron Sonnino deprecated the discussion of this question at the present stage. We ali desire to see the League of Nations established in some form or another, but it had to be remembered that nations, like animals, had different weapons; one animai had teeth, another tusks, another claws, and so it was with nations. Could we not tell President Wilson that we could not see our way out on these questions, and deal only with the question of an armistice?

Mr. Lloyd George said it was impossible to make an armistice if doing so committed us to these conditions.

Colonel House said that the discussions were leading to this, that an the negotiations up to this point with Germany and Austria would have to be cloaned off the siate. The President would have no alternative but to tell the enemy that his conditions were not accepted by his Allies. The question would then arise whether America would not have to take up these questions direct with Germany and Austria.

M. Clemenceau asked if Colonel House meant to imply that there would be a separate peace between the United States of America and the enemy?

Colonel House said it might lend to this. It would depend upon whether America could or could not agree to the conditions put up by France, Great Britain, and Italy.

Mr. Lloyd George said that,so far as Item II. was concerned, it was impossible for the British Government to agree. If the United States of America was to make a separate peace, we should deeply regret it, but, nevertheless, should be prepared to go on fighting. -CM. Clemenceau here interjected: « Yes >>) -He could not give up the one power which had enabled the American troops to be brought to Europe. This was a thing we were prepared to fight through and could not give up. Great Britain was not really a military nation. Its main defence was its Fleet. To give up the right of using the Fleet was a thing which no one in England would consent to. Moreover, our sea-power had never been exercised harshly. He thought there was no serious complaint to be made by neutrals against the British, French, or Italian Fleets, or the American Fleet which was now engaged in close concert with them. Apart from the question of Freedom of the Seas, he pointed out that there was no word in President Wilson's speech about indemnities, by which he meant reparation for the wanton destruction of property in Belgium and France, and the sinking of ships. The British Government insisted on reparation to the wives and children of every sailor who had been illegaHy killed or drowned at sea. Apart from this he had no objection to the President's Fourteen Points. He suggested, therefore, that a reply should be sent to President Wilson in the sense that the Fourteen Points must include reparation; that we believed reparation was included in the President's speeches; but that we wished to be perfectly clear about it. As regards Freedom of the Seas, we could not accept the interpretation which we understood Germany to put on it.

Colonel House suggested the best plan was for the British, French, and Italian Governments to get together and make their exceptions to President Wilson's terms. This seemed to him to be the finst step. Unless they did so it was no good laying down tbe terms of an armistice.

Mr. Lloyd George expressed agreement.

Mr. Baltour also expressed ag,reement. He said, however, he was most anxious that Germany should not succeed in what she had set out to do, namely, to drive a wedge between the associated Governments. It was with this object that they had approached the President of the United States and not the Allied Governments. He did not at present wish to make any precise proposal, but he pointed out the fact that the first three and the last of President Wilson's Fourteen Points dealt rather with post-war propositions, whereas, the great body of the points dealt with matters closely related to an armistice, since they concerned the immediate interests of the countries which were to be evacuated or otherwise concerned. The three first and the last propositions might deal with more vital matters, but they were not so immediate. Hence, a distinction might be drawn between the two types of propositions. It might be possible to form a basis for the armistice without touching the vital but less immediate questions.

Mr. Lloyd George pointed out that if we did not make any declaration on the subject, and we agreed to enter a conference, we should be committed to the doctrine of the Freedom of the Seas.

M. Clemenceau said he could not understand the meaning of the doctrine. War would not be war if there was Freedom of the Seas.

Mr. Baljour said that at any rate we must give Germany some warning beforehand that some points were outside the armistice.

M. Pichon then read Clause III. of the Fourteen Points: « (!Il) The removal, so far as possible, of ali economie barriers, and the

establishment of an equality of trade conditions among aU the nations consenting to the peace and associating themselves for its maintenance ».

M. Clemenceau asked the meaning of this clause.

Mr. Lloyd George said that the saving words introduced here were «so far as possible ». In Clause II. however, there was no such saving clause. In fact, he had no particular objection to any of the other clauses. They were wide enough to allow us to piace our own interpretation upon them, but this was not the case with Clause II.

Baron Sonnino then read Clause IX. « (IX) The readjustment of the frontiers of Italy should be effected along clearly recognisable lines of nationality ». He said that this was inadequate from the point of view of Italy.

Colonel House said that the President's conditions were couched in very broad terms. In the case of Alsace-Lorraine, for example, he did not say specifically that it woud go back to France, but he intended it positively.

M. Clemenccau said that the Germans certainly did not piace that interpretation on it.

Colonel House said that the President had said so much on other occasions. He had insisted on Germany's accepting ali his speeches, and from these you could establish almost any point that anyone wished against Germany. Reparation for Belgium and France, which had been alluded to, was certainly implled in Clauses VII. and VIII. where it had been stated that these invaded countries must be evacuated and « restored ». The same principle applied to illegal sinkings at sea, and to the sinking of neutrals.

Mr. Lloyd George suggested that: -

The Conference should adjourn further discussion of these questions, and that each nation should endeavour to draft what amendments they required to the Fourteen Points and bring them up at the meeting tomorrow.

THE LEAGUE OF NATIONS

M. Clemenceau asked if the Allies were expected to enter into a League of Nations with Germany?

Mr. Lloyd George said that he wanted to see the League of Nations thoroughly established before he even discussed the question of any surrender of maritime rights.

Colonel House said that the President wanted to embody the idea of the League of Nations in the terms of peace.

Mr. Lloyd George said he was quite willing to see the League of Nations set up, and to see it become an effective instrument. Once, however, a condition was inserted into a treaty of peace, the nations which had signed the Treaty would be bound by it. That was why he could not assent to the inclusion of the doctrine of the Freedom of the Seas before we knew whether the League of Nations was an effective instrument.

M. Pichon pointed out that in one of his latest speeches President Wilson himself had said that the League of Nations would take time to become effective.

Colonel House said that on September 27, President Wilson had made it clear that the League of Nations was to come into existence at once.

M. Pichon said that after discussing and agreeing to the terms of an armistice this should be communicated to President Wilson, and at the same time some observations should be sent to him on the Fourteen Points.

Mr. Lloyd George asked whether it was proposed to leave to President Wilson's discretion to communicate these observations to the Germans or not?

Colonel House thought President Wilson would be bound to do so.

Mr. Lloyd George thought that if the observations on President Wilson's peace conditions were told to Germany in advance, they would not really make much difference in concluding peace, but if they were not told they would make a great fuss about it if they found the final peace conditions varied from these.

Colonel House asked why the terms of an armistice should not be drawn up now? Ali the Allies were agreed on the principle. The President was prepared to leave it with Marshal Foch and with Generals Pershing, Petain, and Field Marshal Haig to prepare a draft. He asked if he should withdraw from the conference during the forthcoming discussions?

M. Clemenceau said certainly not.

Mr. Lloyd George associated himself with M. Clemenceau. He said that the Allies were accustomed to talk very freely at these conferences and found it to be much the best pian.

M. Clemenceau said he was only sorry President Wilson could not hear the discussi o n himself.

Baron Sonnino said that if observations were sent on the Fourteen Points, the Germans would announce to the world that they were in agreement with President Wilson, but that President Wilson's allies were not.

Mr. Lloyd George said that if the Germans were willing to accept the terms o! armistice, such as had been drawn up by Marshal Foch, they were not likely to auarrel about item II. of President Wilson's Fourteen Points.

Baron Sonnino said that he would like now to lay down the term of an armistice and to leave all the terms of peace until discussion. In his last Note President Wilson asked us if we would accept an armistice. If it was possible we should specify the conditions at once. We wight say that whatever the forme of tht> armistice we could only accept certain of the Fourteen Points laid down as conditions of peace, and that as regards the others we could not accept them in their present form, but must make reserves in regard to them and discuss them later on. He would warn the President that we had to make these reserves, but he felt no use in beginning special discussions at this stage on such questions as the Freedom of the Seas.

Mr. Lloyd George said that apart from Clause II. the others of the Fourteen Points appeared to him sufficiently elastic to enable us to put our own interpretations upon them. He thought, however, that it should be made quite clear that we must have proper reparation for all Germany's illegal acts, and that we could not accept the German view of Freedom of the seas. If Germany would accept the terms of an armistice proposed by Marshal Foch, the Allies could interpret President Wilson's Fourteen Points as they wished.

The Conference agreed: To adjourn the discussion in regard to President Wilson's Fourteen Points and other terms of peace and to meet on the following day. In the interval the representatives hould each consider the observations they would wish to make on President Wilson's Fourteen Points, with a view to a joint memorandum of observations, to be transmitted together with proposals for the terms of an armistice to President Wilson.

TERMS OF AN ARMISTICE

Mr. Lloyd George drew attention to the terms of an armistice proposed by Marshal Foch. He suggested that the naval terms should be left out from these, since the representatives of the four Navies had met and agreed upon the terms among themselves.

Mr. Baljour asked whether there was the smallest prospect of the Germans accepting these terms?

M. Clemenceau thought they would not accept them on the fìrst day, but they would somehow or other contrive not to break up the conversations and eventually would be obliged to accept the terms.

Mr. Baltour asked whether there was not a danger of destroying the moral of our own thoops?

Mr. Lloyd George said that the moral of the British troops was reported to be as good as it could be.

M. Clemenceau asked whether the naval conditions of an armistice were very stiff?

Mr. Lloyd George read the terms of an armistice drawn up by the Allied Naval Council. He explained as regards surface craft that the proposal was that Germany should be reduced from a first-class power to a second-class, though the actual ships to be surrendered for achieving this object had not yet been designated.

In remply to Colone! House he said he presumed that the ships taken over would be divided among the Allies.

M. Clemenceau pointed out that this was contrary to Item IV of the Fourteen Points, which provided for a reduction in armaments.

Mr. Baljour said that the conditions proposed for an armistice were far stiffer then those imposed on France in 1870.

Colonel House agreed.

Mr. Baljour said that before Germany would accept them she must be beaten in the field, much worse than was now the case.

M. Pichon read a new Note just received from Austria-Hungary.

(The Conjerence adjourned until the following day at 3 o'clock).

(l) -The German demand for an armistice: (2) -The Austrian demand for an armistice: (3) -The Turkish demand for an armistice. (l) -Da ACS, Carte Orlando. (2) -Interprete Mantoux.
777

IL REGGENTE L'AMBASCIATA IN RUSSIA, TOMASI DELLA TORRETTA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 2223/236. Arcangelo, 29 ottobre 1918, ore 22,12 (per. ore 9,30 del 30).

Il signor Ciaicowski ha indirizzato ai capi missione alleati seguente comunicazione: « Il Governo provvisorio de1la regione del nord, considerando la regione del nord come parte inalienabile di tutta la Russia e riconoscendo quale potere supremo dello Stato la conferenza di Ufa, eletta dai membri dell'Assemblea costituente, che ha sede a Omsk, e presieduta dal signor Axentieff, dichiara che è disposto sottoporsi d'ora in poi agli ordini di questo Governo comunicatigli direttamente e fino alla riunione di una nuova assemblea costituente ».

Questa comunicazione del presidente del Consiglio è stata provocata dal seguente telegramma invia togli dal presidente del Governo di Ufa: «Al momento della formazione del Governo provvisorio di tutta la Russia, nella impossibilità di comunicare direttamente con Arcangelo non si è potuto chiedere vostra opinione sulle relazioni tra Governo di tutta la Russia e Governo regione di Arcangelo. Visto che una dichiarazione da parte di questo ultimo concernente sua sottomissione all'autorità del Governo di tutta la Russia sarebbe desiderabile per unirei alleati e che noi accettiamo tale sottomissione, vi prego fare i passi necessari per informare nostro ambasciatore a Parigi».

778

IL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO, AL COMANDANTE SUPREMO DELL'ESERCITO, DIAZ (l)

T. Italia, 29 ottobre 1918.

Insistendo nel concetto espresso nel mio telegramma di ieri (2), credo opportuno che ormai il ciclo della nostra attuale offensiva sia riportato al giorno 24. Il legame mi sembra che possa facilmente riscontrarsi nella necessità di una forte pressione sul nemico nella zona montana come necessaria preparazione alla azione sul Piave. La ragione per cui ciò sinora è stato taciuto, può attribuirsi facilmente a motivi di discrezione strategica e cioè per non fare avvertire al nemico la vera portata delle nostre intenzioni. Questo concetto potrebbe essere accennato nei comunicati supplementari del Comando, ma vorrei soprattutto che fosse diffuso dalla stampa, organizzando la diffusione di esso tra i corrispondenti non solo italiani ma soprattutto esteri. È inutile che spieghi importanza di tale retrodata della nostra offensiva in rapporto allo incalzare delle notizie di un prossimo armistizio.

779

L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, A PARIGI

T. GAB. CONFIDENZIALE 2217 bis/286. Washington, 29 ottobre 1918 (per. il 30).

Contenuto del telegramma di V. E. n. 1583/147 (3) mi era stato [comunicato] in confidenza da questo ministro montenegrino il quale ne ha fatto oggetto di comunicazione scritta al Dipartimento di Stato denunziando serbi di fomentare per fini obliqui rivoluzione del Montenegro, prevedendo in tal caso sterminio di quanto rimane della [popolazione] montenegrina e invocando da questo Governo misure urgenti per scongiurare tanta calamità.

Rivendicando poi diritti del Montenegro decidere delle proprie sorti affermando che popolo montenegrino geloso della propria libertà non cederà alla

forza di nessuno sino alla morte dell'ultimo suo figlio e denunziando che si profitta della sua presente agonia per imporgli volontà altrui. La nota prosegue invocando protezione americana e chiedendo a questo Governo pronunziarsi ormai in proposito francamente senza riguardo suscettibilità di qualsiasi alleato.

Phillips col quale ho difeso più volte causa montenegrina e che ripone in lusinghiera fiducia mi ha mostrato anche esso spontaneamente nota quasi darmi soddisfazione di quanto gli ho sempre sostenuto, ma non celandomi in pari tempo che suo contenuto era piuttosto ... (l) e che probabilmente Dipartimento di Stato avrebbe dovuto ... (l) per ora in una vertenza spinosa di carattere essenzialmente locale.

Pur convenendo con lui estrema delicatezza della cosa, gli ho insinuato che per altro scartando la via di Parigi dimostrando anzi ignaro di quanto vi è occorso e prescindendo in sostanza dal viaggio di Re Nicola una manifestazione di pensiero a questa legazione di Serbia che valesse a ribadire principi di Wilson di giustizia e protezione ai deboli e che dimostrasse un occhio vigile sulle presenti attività altrui potrebbe riuscire pur sempre di avvertimento salutare. Ed è supernuo assicurare V. E. che dalla confidenza fattami ho colto occasione trarre nuovamente tutto il profitto a favore causa che interessa noi quanto Montenegro direttamente. Quale che sia la riserva che può tuttora imporsi questo Governo è positivo che fatto come quello odierno ne ponga qui in cattiva luce ... (l) e non militano a vantaggio scopo che essi si propongono. Spero tornare d'altronde con V. E. su questo argomento. Mi proponevo riferire a V. E. quanto precede proprio quando mi è pervenuto telegramma cui rispondo.

(l) -Da ACS, Carte Orlando. (2) -Non pubblicato. (3) -Cfr. n. 764.
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L'AMBASCIATORE A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, A PARIGI (2)

T. GAB. 2218 bis/290. Washington, 29 ottobre 1918 (per. il 30).

Telegramma di V. E. gab. senza numero da Torino pervenutomi oggi pomeriggio (3). Ho conferito subito con Polk. Mi ha detto risposta all'Austria non tarderebbe oltre un paio di giorni e che egli ritenev'a si risponderebbe rimandando Vienna per le richieste attinenti pace alla conferenza finale e per l'armistizio alle autorità alleate. Dato che Austria è in peggiori condizioni della Germania, Polk è d'avviso che essa consentirà ricorrere costì per l'armistizio accetterà qualunque condizione draconiana le venga imposta. In tal caso condizioni armistizio coll'Austria-Ungheria precederebbero quelle con la Germania e poiché condizioni stesse dovrebbero esere tali da mettere Austria fuori guerra in modo analogo Bulgaria contemplando per ciò non soltanto evacuazione territori occupati ma occupazione territori da essa detenuti come Trieste, Pola ecc., intero abbandono agli Alleati della sua flotta e facoltà per gli alleati usare

militarmente territori austriaci, Polk ritiene un armistizio separato in queste condizioni equivalente ad una resa incondizionata e con precedenza di tempo sull'eventuale armistizio con la Germania offrirebbe all'Italia le più ampie garanzie avrebbe vantaggio isolare Germania (della quale eg1i prevede ulteriore resistenza) provocando fatale resa anche della Turchia. Gli ho chiesto se Governo degli Stati Uniti sarebbe disposto fare pervenire urgentemente raccomandazione ai suoi rappresentanti Versailles affinché nel caso da lui previsto insistessero per imporre Austria condizioni tali che salvaguardassero e garantissero assieme interessi generali ed interessi vitali itaUani, in caso di non precedenza dell'armistizio austriaco insistessero per abbinamento di entrambi armistizi. Mi ha risposto non vedervi personalmente difficoltà e riservarsi riferire domani mattina Lansing che spero d'altronde vedere io stesso.

Come vede V. E. concetto qui predominante è che Austria non regga più e che conviene imporle resa incondizionata circondata dalle più ampie garanzie dalle quali debbano rimanere coperti tutti compresa e specialmente Italia.

(l) Gruppo indecifrato.

(2) Ed. in SONNINO, Carteggio, cit., n. 363.

(3) Cfr. n. 774.

781

IL CAPO DI STATO MAGGIORE DELL'ESERCITO, DIAZ, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO, A PARIGI (l)

T. RR. Quartier generale, 30 ottobre 1918, ore 2.

Comunicato francese data 28 giuntomi ora dalla Stefani contiene seguente passo: «Sul fronte italiano l'azione si è riaccesa nell'ora stessa in cui l'Austria stanca della guerra e alla vigilia della rivoluzione ha chiesto un armistizio e la pace separata. La vittoria degli alleati italiani colla cooperazione delle truppe franco britanniche valse loro più di novemila prigionieri e cinquantuno cannoni>>. V. E. conosce le date della preparazione, sa che il primo atto della grande battaglia è stato il mettere piede sulla Grave di Papadopoli e se ciò si è fatto apparire sul comunicato ufficiale del giorno 24 come semplice colpo di mano fu per elementare riservatezza per non richiamare l'attenzione del nemico. Sa pure che l'azione fu ritardata da quelle avverse circostanze atmosferiche che dettero luogo al radiogramma inglese del 26 corrente sul quale ho dovuto richiamare l'attenzione di V. E. Non fa d'uopo quindi che io esprima il dolore che a me e a qualunque italiano arreca la ingiusta e velenosa insinuazione del comunicato francese. Sono sicuro che V. E. saprà ottenere subito la doverosa e pubblica riparazione. Per quanto riguarda il concetto espresso da V. E. con suo telegramma odierno (2) di dimostrare il concatenamento delle ripetute azioni sul Piave, avevo già oggi fatto diramare apposito comunicato Stefani. Tale idea sarà largamente sviluppata dai corrispondenti dei giornali e domani preciserò chiaramente date con comunicato.

(l) -Da ACS, Carte Orlando. (2) -Cfr. n. 778.
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IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AL CAPO DI STATO MAGGIORE DELL'ESERCITO, DIAZ

T. GAB. 1599 bis. Parigi, 30 ottobre 1918, ore 10.

Rispondo al telegramma di V. E. in data 28 corrente (l) circa azione e Comando a nord del Mathi.

Confermo mio telegramma dì ieri (2) in cui avvertivo che occupazione Scutari deve farsi con forze uguali franco-anglo-italiane. Tutto il resto della Albania settentrionale deve essere riservato, come Albania al nord del Mathi, a forze italiane. Oltre confini dell'Albania settentrionale azione italiana non può essere che complementare a quella franco-inglese e quindi nostre truppe cooperanti con quelle forze dovranno sottostare a Comando unico armata d'oriente.

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IL CAPO DI STATO MAGGIORE DELL'ESERCITO, DIAZ, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO, A PARIGI (3)

T. Quartier Generale, 30 ottobre 1918, ore 12,45.

Perché V. E. abbia altri dati di fatto inoppugnabili per dimostrare come nostra operazione sia stata maturata e iniziata prima che si conoscessero intenzioni nemico di chiedere armistizio pace separata:

Primo, al Tenente colonnello Martino Francescolin partito da Abano la sera del 7 ottobre e giunto al quartier generale ùel maresciallo Foch il mattino del 10, erano state date larghe informazioni da ripetere al maresciallo Foch sulla azione in corso avanzato di preparazione.

Secondo, al comandante Parisot del comando del maresciallo Foch trattenutosi qui dal 26 settembre al 17 ottobre erano state date identiche indicazioni aggiungendo che l'attacco avrebbe avuto luogo fra il 15 e il 20 ottobre.

Terzo, la sera del 10 ottobre S. E. Sottocapo Stato Maggiore R. Esercito si recò presso comando forza francese per offrire al Generale Graziani il comando dodicesima armata dopo avergli esposto il piano della progettata azione.

Quarto, il 12 ottobre riuniti a conferenza presso Comando Supremo i comandanti di armata compreso il Generale Graziani per dare direttive circa azione offensiva da compiere. Il 12 stesso vennero diramati gli ordini per la costituzione delle armate 12.a (itala-francese) e decima (itala-britannica).

Quinto. L'ordine definitivo per l'azione con la tassativa indicazione del

giorno stabilito per l'azione stessa (glorno 24) fu emanato il giorno 21 ottobre.

Sesto. Nella notte del 23 sul 24 ebbe luogo il colpo di mano sull'altipiano

e la presa delle Grave di Papadopoli. Il 24 mattina attaccò la quarta armata. Nel

tardo pomeriggio per il cattivo tempo persistente si rimandò l'azione sul Piave

(-3) Da ACS, Carte Orlando.

a nuovo ordine. Il 25 nelle prime ore del pomeriggio si fissò l'inizio del passaggio del Piave per la sera del 26 ottobre.

Settimo. La risposta dell'Austria al Presidente Wilson porta la data del 28 ottobre.

(l) -Cfr. n. 771. (2) -Cfr. n. 772, nota l, pag. 576.
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CONFERENZA INTERALLEATA

VERBALE SEGRETO I-C. 84. Parigi, 30 ottobre 1918, ore 15.

Presenti: per la Francia Clemenceau, Pichon e Berthelot; per la Gran Bretagna Lloyd George, Baljour e Hankey; per l'Italia Orlando, Sonnino e Aldrovandi; per gli Stati Uniti House, Frazier e Auchincloss (1).

THE RELATIONS BETWEEN THE TERMS OF AN ARMISTICE AND TERMS OF PEACE

With reference to the discussion on the previous day Mr. Lloyd George reminded those present that it had been agreed on the previous day that the various representatives should each consider the observations they would wish to make on President Wilson's Fourteen Points, with a view to a joint memorandum of observations to be transmitted, together with proposals for the termes of an armistice, to President Wilson. He said that the British representatives had considered this question carefully and had prepared the following draft in which M. Clemenceau and Colone! House had expressed their agreement.

The Allied Governments have given careful consideration to the correspondence which has passed between the President of the United States and the German Government. Subject to the qualifications which follow they declare their willingness to make peace with the Governement of Germany on the terms of peace laid down in the President's Address to Congress of January 8, 1918, and the princriples of settlement enunciated in his subsequent addresses. They must point out, however, that clause two, relating to what is usually described as the Freedom of the Seas, is open to various interpretations, some of which they could not accept. They must therefore reserve to themselves complete freedom on this subject when they enter the peace conference.

Further, in the conditions of peace laid down in his Address to Congress of January 8, 1918, the President declared that invaded territories must be restored as well as evacuated and free. The Allied Governments feel that no doubt ought to be allowed to exist as to what this provision implies. By it they understand that compensation will be made by Germany for all damage done to the civilian population of the Allies, and their property (by the forces of Germany?), by land, by sea, and from the air.

He, therefore, proposed that this should be sent to President Wilson together with the military terms of an armistice.

Baron Sonnino said that he had also prepared a draft on the subject of the IXth clause of President Wilson's Fourteen Points.

Mr. Lloyd George said that M. Sonnino's clause should be considered in CDnnection with the reply as regards Austria's demand for an armistice. At the present time we were on!y considering the reply to Germany's demand for an armistice.

Baron Sonnino said that if we stated our concurrence in the Fourteen Points, subject to the observations made by Mr. Lloyd George, it would be assumed that the whole of the remainder were accepted, and the case of an armistice with Austria would be prejudiced. It would be assumed that the clauses applying to Austria were a,lso accepted.

Mr. Lloyd George then road the following extract from the above declaration: «Subject to the qualification which follow they declare their willingness to make peace with the Government of Germany » & c. This showed clearly that Germany only was concerned.

Baron Sonnino said he agreed with Mr. Lloyd George's draft, provided that it was clearly understood that the Austrian negotiations were not in any way compromised.

Colonel House said that any essential change in the President's terms would necessitate his going to Congress to ask for an alteration.

Baron Sonnino pointed out that the President himself, in one of his Notes, had pointed out that since his previous speeches had been made the conditions as applying to the Czechs and Yugo-Slavs had changed. He had done this without going to Congress.

Mr. Lloyd George urged that Baron Sonnino's point was not relevant to the present discussion, which concerned Germany only. It applied only to the case of an armistice with Austria-Hungary. At a later stage in the discussion he intended to make a suggestion about the negotiations for an armistice with Austria-Hungary, namely, that the Allied Governments should deal with them direct, since they had sent a flag of truce across the line.

Baron Sonnino said that misunderstandings would be liable to arise unless the Italian Government made its position quite clear. He then read the reservation which they wished to make as follows:

Le Gouvernement Italien estime que le « readjustment » don t il est question dans l'art. IX, n'implique pas une simple rectification des frontières; mais qu'il s'agit pour l'Italie d'obtenir la libération des provinces de nationalité italienne, et en meme temps d'établir une frontiére entre l'Italie et l'Autriche-Hongrie, ou les autres Etats qui ont fait jusqu'à présent partie de l'Autriche-Hongrie, qui présente les conditions nécessaires de sureté militaire suffisante à assurer l'indépendance et le maintien de la paix, en tenant compte des raisons géographiques et historiques, et en appliquant Ies memes principes affirmés vis-à-vis de l'Allemagne pour les délimitations conséquentes à la guerre actuelle.

42 -Documenti diplomatici -SerlP V -Vol. XI

M. Clemenceau said that Baron Sonnino's reservation could not be inserted in the Note applying to Germany. It would be just as relevant to put into the Note referring to Austria-Hungary some observation about Alsace-Lorraine.

Mr. Lloyd George said we could consider its application to the Note referring to Austria-Hungary, although he himself hoped it wouid not be inserted. In any case, however, it should not be inserted in the Note referring to Germany. Austria-Hungary had asked for a separate peace, and so had Germany, and it was the Iatter only that was under consideration at the present moment.

Mr. Balfour said he understood that what Baron Sonnino apprehended was that when peace was being discussed we shouid be bound to Germany, ,in some way in which he did not wish to be bound, to Austria-Hungary. Personally, he did not agree in this point of view.

Baron Sonnino said that what he reaUy apprehended was that if we accepted the Fourteen Points in the case of Germany without making any reservation, the whole of the Fourteen Points would be applicable in the case of Austria also. He was quite willing to accept Mr. Lloyd George's text so far as it applied to Germany, but so far as Austria-Hungary was concerned, Mr. Lioyd George's proposals were not alone sufficient.

Signor Orlando said he was also prepared to accept the text so far as Germany was concerned.

Mr. Lloyd George said that he understood the decision of the Conference to be that his text would be sent to President Wilson when we sent him the conditions of an armistice with Germany.

Colonel House proposed that everything up to this point should be eliminated and that the conference should now consider the question of an armistice with Austria.

CONDITIONS OF AN ARMISTICE WITH AUSTRIA

Signor Orlando said that on his journey to Paris, while passing through Turin he had been called to the telephone to speak to Generai Diaz. The Generai had told him that yesterday (October 29) an Austrian officer had crossed the li:ne with a 'flag of truce, briging a letter for generai Diaz from an Austrian Generai whose name was given by M. Orlando, and who stated that he commanded the 6th Austrian Corps. The letter was signed by this officer and not by the Austrian Commander-in-Chief. The Jetter declared that the Austro-Hungarian Government, in its Note of the 28th instant, accepted all President Wilson's points, and had directed the Austro-Hungarian Supreme Command to nominate a commission of Generals, presided over by the Generai who had s1gned the letter to treat with the Italian High Command for the conditions of an armistice by land and sea. The commission proposed to fix the piace for discussions immediately, and discuss the question. Generai Diaz, after consulting Signor Orlando by telephone, had replied by raising the military question of the qualifications of the Austrian General. He had stated that he could only deal wìth the Austrìan Commander-in-Chìef, or wìth an officer properly accredìted by hìm. His object had been to gain time. General Diaz had added that when an offìcer was properly accredìted, he would be disposed to treat with him after receiving the instructions from his Government, which would have to be in full accord with their Allies.

Colonel House asked whether any further information had been received?

Signor Orlando replied in the negative.

M. Clemenceau asked whether he was sure that it was not the Commanderin-Chief of the Austrian Army who had sent the Parlementaire?

Signor Orlando said that this was not the case. He said that, however, a curious thing had happened and that the following wireless message had been received en clair from the Austrian Emperor to the Italian Supreme Command:

«Austrian Emperor to Italian Supreme Command: If evacuation of Venetia is carried aut under the pressure of the Italian Army, that is, in the course of continuous fighting and batties, destruction and severe damage would be inevitable to the villages, bridges and railways. If, on the other band, hostilities were to be suspended, the evacuation of the well-cultivated plains with rich crops would tal~e place without any damage whatever to the country. Far these reason the Supreme Command desires to bring about an immediate suspension of hostilities.

(signed) CHARLES

Emperor Commander-in-Chief Hungarian Forces.

M. Clemenceau and Mr. Lloyd George said that they had also intercepted this message.

Signor Orlando said that the only official communication had come from the Austrian General, who stared that he commanded the 6th Army, and who stated that he was the Head of the Mission appointed by the Austrian Supreme Command. General Diaz had no evidence except the letter signed by this General, and had absolutely nothing from the Austrian Commander-inChief.

Mr. Lloyd George said that supposing that the Austrian General spoke only far a group of Generals, and was not properly accredited, nevertheless, there was something to be said for having deslings with him in arder to break up the Austrians.

M. Clemenceau said that he would listen to the Genera!, in these circoumstances.

Baron Sonnino said that the General's credentials were not valid, but that he professed to speak in the name of the Government and the Commanderin-Chief. The matter would probably be cleared up in a few hours.

Mr. Lloyd George said that if it proved that the Generai was properly accredited, then a proposal which he had already put before the President of the Council and Colonel House would be applicable. This idea seemed to have come to him and M. Clemenceau at the same moment, namely, that it would be a great advantage to settle an armistice with Austria before we dealt with Germany. There would be a decided advantage in putting the terms of our armistice before Austria, even if she did not accept them, before dealing with Germany, particularly if we included a clause that the Allies were to be free to enter Austrian territory and utilise their communications. This would show to Germany what we intended to do to her. He, therefore, made the following proposal: That the Allied Generals should be instructed to prepare terms for an armistice with Austria on the following bases:

l) Evacua ti o n of all occupied territories.

2) Demobilize down to . . . Divisions.

3) Occupy Une laid down by Pact of London.

4) With a view to protecting the oppressed nationalities referred to by President Wilson against possible attack from the Germans or from any other quarter:

a) Power of free movement of Allied troops over road, rail, and waterways;

b) Occupation of such strategie points as are determined on by Allies.

5) All prisoners of war and interned allied subjects to be handed over at once.

In addition, Mr. Lloyd George suggested that the Allies ought to aim at direct communication with Austria and to take advantage of the parlementaire which had been sent to the Italian front for this purpose.

M. Pichon said that Generai Guillaumat had been consulted on this question and had made a number of suggestions as to the terms of an armistice with Austria, some of which might perhaps supplement those proposed by Mr. Lloyd George. He then proceeded to read these, which included:

The surrender of prisoners of war: The evacuation of Albania, Montenegro, and Serbia, and the occupation of the railway from Gorizia to Belgrade, as well as access to the Danube.

Baron Sonnino pointed out that an Generai Guillaumat's points were included in Mr. Lloyd George's proposal. The present proposals were not for a separate peace with Italy, but that Austria should go out of the War. Generai Diaz, therefore, would give the answer in regard to aU the Austrian fronts.

M. Clemenceau laid stress on the great importance of hastening matters.

Signor Orlando said that he would like to send a reply at once. There would be an outcry if many lives were lost after an armistice had actually been asked for.

The Conference agreed that: The Military Representatives and other AHied military authorities available should be instructed to meet at once in the Quai d'Orsay in arder to consider the military terms of an armistice with Austria on the following bases: l) Evacuation of an occupied territories.

2) Demobilize down to ... Divisions.

3) Occupy line laid down by Pact of London.

4) With a view to protecting the oppressed nationalities referred to by President Wilson against possible attack from the Germans or from any other quarter:

a) Power of free movement of Allied troops aver road, rail and waterways;

b) Occupation of such strategie points as are determined on by Allies.

5) All prisoners of war and interned allied subjects to be handed over at once.

(Sir Maurice Hankey was absent jrom the room at this point arranging jor the meeting oj the Military Representatives).

NAVAL TERMS OF AN ARMISTICE WITH AUSTRIA

M. Pichon read the naval terms for an armistice for Austria drawn up by the AHied N a val Council. (Appendix).

M. Clemenceau said that they had «lert the breaches of the Kaiser and nothing else! ».

Baron Sonnino, referring for the moment to the military conditions of an armistice, said he was not clear whether the condition of the evacuation of all occupied territories would apply to Russian and Roumanian territory which had been included in the Treaty of Brest-Litovsk.

Mr. Lloyd George and M. Olemenceau said that it certainly would.

M. Pichon, reverting to the question of the terms of a naval armistice, said that Signor Orlando had suggested to him that the same procedure should be followed as in the case of the military terms of an armistice, namely, that the principal Admirais should be summoned to consider the question.

Baron Sonnino pointed out that there was a difference in the case of the two points.

Mr. Lloyd George agreed. He said that the Admirals had already made their recommendations and the Generals had not.

Signor Orlando said the question really was whether Austria was to be asked to disarm all her vessels of war. If this was done it would answer all requirements.

M. Clemenceau suggested that the Admirals should be told to demand what was necessary and nothing else.

M. Pichon said that in a quarter of an hour or 30 minutes M. Berthelot would prepare a summary of the Admirals' conditions to put before the meeting. When the Conference had agreed to bis summary the Admirals could be asked if they would be satisfied.

Mr. Lloyd George said that the Admirals' terms practically demanded the whole of the Austrian Fleet. In bis personal opinion the naval conditions of an armistice with Germany demanded too much, and the same applied to their conditions for Austria.

Signor Orlando said he was in generai agreement with this.

Baron Sonnino said that if the naval question could not be settled immediately be would like to get the military terms settled at nnce.

Signor Orlando dwelt on the importance of sending a telegram, if possible, to Generai Diaz this evening in regard to the military terms.

Baron Sonnino agreed in th's and pointed out how important it was to be able to give a reply at once if a parlementaire should arrive.

(M. Berthelot withdrow at this point to drajt a summary oj the Admiral's conditions).

THE ARMISTICE WITH TURKEY

Mr. Lloyd George said that he had received a telephone message from London which indicated that a telegram was on its way from Mudros to the effect that Admiral Calthorpe hoped to bave the terms of an armistice with Turkey signed this evening. In rep!y to various questions be said that it was hoped to get the greater part of the 22 points laid down at Taxis at the previous session. He said that, as he had already informed Baron Sonnino, the Turks had objected to the occupation of the forts by any forces except those of Great Britain and France, and had asked that neither Italian nor Greek troops should be used. The feeling of the British Government had been that, in view of the great importance and its influence on Germany in concluding this armistice, and in addition to the immense military importance of getting direct secure access by sea to the Black sea and the Danube, it was not worth while holding the negotiations up on this point, more particularly as the Italian flag would be represented in the Fleet outside Constantinople.

M. Pichon said that he wished to raise a question of the procedure in regard to the armistice. Admiral Gauchet had given instructions to Admiral Amet, the French Admiral on the spot, to approach the British Admiral as tn the part he should play in the negotiations. The British Admiral had replied that he had no instructions from the British Government on this point. By this procedure the armistice negotiations had failed to partake of an allied character.

Mr. Lloyd George said that we had closely followed the procedure adopted by Generai Franchet d'Esperey. At the moment he did not wish to object to this. The originai parlementaire had been sent to Generai Milne, who had, quite correctly, forwarded it to Generai Franchet d'Esperey. The Iatter however, had deait with the armistice without ever having consuited Generai Milne on the subject. We did not wish to make a compiaint about it, as we realised that the business couid best be transacted by a singie person. Thus, when it carne to the question of an armistice with Germany, we agreed that Marshai Foch, as Generai-in Chief of the main forces operating against Germany, shouid conduct the negotiations. Similariy, on the Italian front we were prepared to entrust the negotiations to Generai Diaz. The present case where Admirai Caithorpe was conducting the negotiations was the oniy instance where Great Britain had done so. This was oniy right as almost the whole of the forces fighting against Turkey were British. Moreover, the Turks, had informed Admiral Calthorpe that they were only accredited to deal with the British Admiral. The parlementaires had been sent direct to Admiral Calthorpe, who commanded in the North Aegean, even though Admiral Gauchet commanded in the Mediterranean as a whole. He felt it right to mention that the Admiral had informed us that Admiral Amet had no authority to take any step on his own responsibility, and had received instructions to refer to the French Admiraity for authority. If the pariementaires had gone to Generai Franchet d'Esperey we shouid not bave objected in the Ieast to his conducting the negotiations.

M. Clemenceau said that there was this essentiai difference, that Generai Milne was under the orders of Generai Franchet d'Esperey, whereas Admirai Caithorpe was under the orders of Admiral Gauchet.

Mr. Lloyd George said he couid not accept that view. The British had aiways been in command in the North Aegean. When it had been a question, in the navai attack on the Dardanelles, of Iosing 9 or 10 battieships, the french had been very willing to leave the command in British hands.

M. Clemenceau said that he did not care very much about questions of procedure. The important thing was the resuit. He also agreed that it was very important in this case not to waste time. Nevertheiess, in these matters, the question of nationai susceptibility arose, which could not be put aside.

Mr. Lloyd George 'interjected at this point that the British Government couid not put it aside either. The French Government, at the beginning of the War, had agreed that the British shouid exercise naval command in Northern Waters. At the same time it had been agreed that the French shouid have command in the Mediterranean. There had been a convention to this effect. Consequentiy, he would have preferred to adhere to the proper form in this matter. The pariementaires, according the French advices, had been sent in this case to the British Admirai because Generai Townshend had advised the Turkish Government to communicate with Admirai Caithorpe. According to information received by the French Government. Generai Townshend had stated this to Admirai Amet. M. Clemenceau did not object to what the Generai had done, and he realised that, to refer the question to Admiral Gauchet would be to waste time. Consequently, what he had proposed was that Admirai Gauchet shouid delegate to Admirai Amet the power of associating himself with the British Admiral, and should sign the armistice. The reply he had received from Admlrai Amet was that Admirai Calthorpe had informed him that there had been an agreement between the British and French Governments, according to which he was authorised to conduct the negotiations alone. In fact, however, there had been no such agreement. He did not wish to indulge in recriminations. There was, however, the question of the order of precedence in going up the Dardanelles, and he proposed that, instead of the British Admirai being at the head of the Fleet, the Allied Fleet shouid enter simultaneously. Ho also proposed that the British and French Admirai shouid be instructed to sign the armistice simuitaneousiy, particuiariy as the British Admiral had not received full powers from the two Governments to conduct the negotiatio ns.

Mr. Lloyd George sald that he much regretted this question had been raised. Since, however, the question of national susceptibility had been mentioned, he felt there was a good dea! to be said on the subject. There was no doubt, in fact, that Generai Franchet d'Esperey had treated Generai Milne extremely badly. The first flag of truce had been sent to Generai Milne, who had just as big an Army as the French, and had occupied the positions for two or three years. Generai Milne had sent the messenger on to Generai Franchet d'Esperey, who had dealt with the question without even the civility of asking Generai Milne to take part in the negotiations, and without consuiing him at all. No British Admiral wouid ever have done such a thing as that. If the parlementaires in the present case had come, in the first instance, to Admiral Amet not to Admiral Calthorpe he was quite certain that when, as senior ofllcer, he received the communication from Admiral Amet, Admirai Caithorpe wouid have invited Admiral Amet to participate in the negotiations. As a matter of fact, however, the Turkish envoys had been accredlted oniy to Admiral Calthorpe so that he vas not entitled to invite either Admirai Amet nor the Italian nor Greek Admiral to participate. If the envoys had been sent to Generai Franchet d'Esperey, we shouid not have made the smallest objection to his conducting the negotiations for an armistice. When questions of national dignity and susceptibility were raised, France was the Iast nation that ought to compiain. The British Government had placed upwards of 2 million British soidiers under the command of a French Generai. This had not been by any means an easy thing to do. It was a course easy for France to have a unified command under a French Generai in their own country, but it was not so easy for Great Britain. Similarly, at Salonica, although at the time we had the bigger army, we had anowed it to pass under the command of a Generai of very doubtful capacity, and it had remained under his command for years. If White troops only were considered the British Army at Salonica was even now Iarger than the French. Nevertheless, we had never made the smallest objection, and had instructed the Britìsh Generai to obey

the orders of the French Generai. When the French Government talked of national susceptibilities, therefore, he would ask them to remember that the British and Italian nations also had their susceptibilities. He spoke as one who had taken considerable politica! risks to secure this unity of command.

(M. Pichon, at this point, produced the N a val Convention of the 6th August, 1914, giving the command ot the North Sea to Great Britain and of the Mediterranean to France).

M. Clemenceau said that he was ready to render full justice to what Mr. Lloyd George had dane for the cause of the Allies. He paid a tribute to the successful efforts of Mr. Lloyd George in regard to the Supreme Command in France. He also wished to express his full recognition of Mr. Lloyd George's services to the Allies in this and many other matters. From this point of view he would be the last to raise any objection. The question of the appointment of Marshal Foch as the General-in-Chief on the Western front, however, was not the question under discussion. The pracecal question now was as to who was to sign this armistice. He understood from Mr. Lloyd George that Admiral Amet was not correct in stating that Admiral Calthorpe had received authority from the British and French Governments to sign an armistice. If this was the case, it was clear that Admiral Calthorpe had no such powers to sign, and that the armistice should be signed equally by the French and Italian Admirals.

Mr. Lloyd George said that, as a matter of fact, it had probably been signed already.

Baron Sonnino suggested that the French and Italian Admirals should sign afterwards. Mr. Lloyd George said that the British Government would not object if the French and Italian and Greek Admirals were to sign afterwards.

Baron Sonn~no said there was also the question of the military terms of an armistice with Turkey.

Mr. Lloyd George pointed out that except for Great Britain no one had contributed anything more than a handful of Black troops to the expedition in Palestine. He was really surprised at the lack of generosity on the part of the French Government. The British had now some 500,000 men on Turkish soil. The British had captured 3 or 4 Turkish Armies and had incurred hundreds of thousand of casualties in the War v;ith Turl\:ey. The other Governments had only put in a few nigger policemen to see that we did not steal the Holy Sepulchre. When, however, it carne to signing an armistice all this fuss was made.

M. Clemenceau said that, as a matter of fact, he had felt so much regard for the feelings of Great Britain in this matter that when Admiral Gauchet, the Commander-in-Chief of the Mediterranean, had applied two or three times to proceed to Lemnos, he had absolutely phohibited him from doing so.

Mr. Lloyd George said there had been no great anxiety to share our efforts against Turkey. He had applied again and again to the French Government to participate in the campaign in Palestine and Siria. The French Government had invariably refused. The moment, however, there was a question of signing an armistice there was ali this rush to take part.

M. Clemenceau said that France was invaded during this period.

Mr. Lloyd Gearge said that the British also had at this time been maintaining two-millions of men for the defence of France.

M. Clemenceau said that France had ali the same been holding four-fifths of the Western front.

(M. Pichon, at this point, praduced the Treaty by which the command at the Mediterranean had been vested in a French Admiral).

Mr. Lloyd Gearge regretted that when the Conference were making so much progress with other matters th's minor question had been raised.

M. Clemenceau said that he had not raised it.

Mr. Llayd George said his attention had been drawn by Mr. Balfour to a clause in the Naval Agreement in regard to the Mediterranean command to the effect that the French Navy would assume the protection of British and French commerce. What steps, he asked, had been taken to carry out that?

M. Clemenceau said that the great point was that the generai command had been vested in a French Admiral.

Mr. Lloyd Gearge said he always understood there had been special arrangements about the Aegean.

M. Pichan read extracts from a Convention concluded in 1915 whereby the Dardanelles operations had been put under the command of a British Admiral, and a subsequent Convention by which a British zone had been established in the North Aegean under the generai command of the French Admiral.

(Sir Maurice Hankey was absent tram the room jar a jew minutes in arder ta cammunicate to the Military Representatives the precise terms ot their reterence in regard ta the canditians aj an armistice with Austria).

Mr. Llayd George said that if the French and Italian Governements wished to insist on the signature of the armistice by the French and Italian as well as by the British Admiral, the British Government must insist on the question being raised formally in the presence of the other nations concerned at the Supreme War Council at Versailles. They must also insist that this procedure should not be adopted only in the present case but should become the rule in the case of the signature of ali armistices. For example, in the case of the Western front the armlstice terms would have to be signed not by Marshal Foch only, but by the Generals of al! the nations represented on that front. The same principle would apply in the case of the Italian armistice, which would be signed, not by Generai Diaz alone, but by the Allied Commanders of ali the Armies on the Italian front.

M. Pichon said that the different cases Mr. Lloyd George referred to were not similar. The French Government had always recognised that the armistice must be signed by the Commander-in-Chief. If Marshal Foch signed it, this would be as General-in-Chief on the Western front. If Generai Diaz signed it it would be in his capacity as Commander-in-Chief on the Italian front. Admiral Calthorpe, however, was not the Commander-in-Chief in the Mediterranean. This was why the French Government had suggested that Admiral Amet, as Admiral Gauchet's representative, should sign.

Mr. Balfour pointed out that the Dardanelies, Bosphorus, and Sea of Marmara were not in the Mediterranean. It was true that Lemnos, where the amistice was to be signed, was in the Mediterranean. The locality with which the armistice dealt, however, was not in the Mediterranean.

Mr. Lloyd George asked whether Admiral Gauchet commanded in the Adriatic?

Signor Orlando said that he did not.

Mr. Lloyd George said that on the name analogy his command could not be taken as extending to the Dardane:lc:.; and Black Sea.

M. Pichon said that it was a very serious matter for the French Government to allow the British Admiral to sign first. They were, however, willing to waive this point and to aliow his signature to come first. The document should then be signed by Admiral Amet as well, and the Italian Admiral might sign in addition.

Mr. Balfour said we took a different view to the French Government. If, however, the French Government wished to press their point of view, we insisted, as Mr. Lloyd George had said, that question should be formally decided at Versailles in the presence of ali the nations represented there, and that this case should not be considered as standing alone but that when future armistices were signed the Generals of ali the nations concerned should s:gn them. We might agree to this, but we would not agree to the signature in the case of Turkey by ali the Admirals as an episode by itself. We could only accept the principle as one of generai application and we should not agree to that at ali willingly.

M. Pichon said that, after a few minutes' conversation with M. Clemenceau and Baron Sonnino, he was willing to agree that the discussion should not be prolonged. In a spirit of conciliation which the French Government always felt to apply specially strongly in dealing with Great Britain, whose service to the Alliances could never be over-estimated, they would accept the fait accompli. In regard to Mr. Balfour's remarks, however, he wishes to observe that the French Government had not pressed their proposal as a generai rule, as Mr. Balfour had seemed to suggest, but as applicable to the present case where the Supreme Command in the Mediterranean belonged to a French Admiral.

Baron Sonnino said he was in agreement to accept the fait accompli.

Mr. Lloyd George said that, in that case, we would not wish to press our views in regard to raising the question at Versailles as one of principle.

M. Clemenceau said that, like Baron Sonnino, he accepted the jait accomplf

(The Conjerence then adjourned).

(l) Interprete Mantoux.

785

IL CAPO DI STATO MAGGIORE DELL'ESERCITO, DIAZ, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO, A PARIGI (l)

T. RR. P. Quartier Generale, 30 ottobre 1918.

Riassunto notizie pervenute sino ore 17.

Azione continua a svilupparsi. Nostre truppe hanno occupato Nado avanzano a nord Valdobbiadene ed hanno raggiunto Pieve di Soligo e Monte Cucco. Conegliano stata occupata. Divisione britannica ha oltrepassato fiume Monticana. Nostre avanguardie marciano su Lutrano. Segnalansi numerosi prigionieri, cannoni. Nemico ritirasi senza offrire molta resistenza dopo fatto saltare ponte sul Monticana nell'interno abitato Conegliano.

Nela regione del Grappa nostri attacchi rinnovati stamane incontrano fortissima resistenza nemico che ha portato in linea truppe fresche.

Comunque sia riferimento nostro colloquio e riguardo trattative Parigi mi permetto insistere su necessità assoluta garantirci possesso Alto Adige e Isac alla displuviale alpina compresa, col quale potremo dire realmente l'Italia redenta nei riguardi militari.

786

IL MINISTRO PRESSO IL GOVERNO BELGA A LE HAVRE, CARIGNANI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 2222/34. Le Havre, 30 ottobre 1918, ore 19,15 (per. ore 6,35 del 31).

Governo belga non sa se e quale risposta abbia dato la Santa Sede al passo della Granduchessa di Lussemburgo circa evacuazione territoriale e riconoscimento neutralità.

787

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AL MINISTRO DELLA MARINA, DEL BONO (2)

T. GAB. UU. 1600 bis. Parigi, 30 ottobre 1918, ore 20,30.

Essendo stato firmato armistizio con Turchia che include fra altro condizione libero passaggio Dardanelli ed occorrendo che nostre navi entrino insieme con

navi alleate nel Bosforo, prego dare oràini urgentissimi in questo senso a Piemonte e Libi.a, osservando che altre navi dovranno sempre essere disponibili sui luoghi per recarsi eventualmente con alleati in porti Asia Minore fra cui è interesse più specialmente Smirne e regione Adalia.

(l) -Da ACS, Carte Orlando. (2) -Ed. in SoNNINO, Carteggio, cit., n. 364.
788

IL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO, AL CAPO DI STATO MAGGIORE DELL'ESERCITO, DIAZ (l)

T. Parigi, 30 ottobre 1918.

Mi allieto e mi congratulo sommamente delle buone notizie militari di costà (2). Circa condizioni armistizio, conferenza oggi ha determinato le linee essenziali dell'armistizio terrestre: rimangono da concordarsi le condizioni navali. Credo di poter telegrafare tutto domani sera. Intanto qui primi Ministri chiesero se rapporti di V. E. col comando austriaco importavano che V. E. dovesse fare comunicazioni o riceverne. Risposi che sembravami di dover desumere dal suo telegramma che ulteriori comunicazioni fossero da attendersi da comando austriaco, soprattutto in rapporto alla questione dei poteri. Ad ogni modo V. E. farà bene di chiarirmi questo punto e anche di tenermi informato sollecitamente di altri fatti che possano sopravvenire. Per comunicazioni urgentissime credo preferibile servirsi telefono ed avverto che esiste un servizio diretto e permanente fra la missione aeronautica di Parigi e la direzione approvvigionamenti aeronautica di Torino (telefono n. 3983) che poi dovrebbe incaricarsi di trasmettere a Padova e viceversa.

789

IL CAPO DI STATO MAGGIORE DELL'ESERCITO, DIAZ, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO, A PARIGI (l)

FONOGRAMMA 53. Quartier Generale, 31 ottobre 1918, ore 5.

I parlamentari presentatisi oggi Val Lagarina, sono generale Weber von Weberau un colonnello e un tenente colonnello di Stato Maggiore. Piego consegnato contiene lettera firma generale Weber in accompagnamento delle credenziali firmate dal capo di Stato Maggiore esercito austriaco per i sette incaricati di condurre le trattative e di conchiuderle. Nella lettera generale Weber chiede conoscere con quali modalità vi possano essere comunicate le condizioni di cui questo comando aveva fatto cenno nella sua risposta del 29 ottobre e con chi egli possa eventualmente abboccarsi intorno alla loro conclusione

se necessaria. Gli farò comunicare che lo si condurrebbe a villa Giusti ove le condizioni gli saranno comunicate. Io sto intanto ultimando relazione delle condizioni e fra poche ore presenterò a V. E. per necessarie aggiunte e modificazioni specie nei riguardi della marina e degli eserciti alleati. Condizioni sarebbero in sostanza quelle concordate dal noto comitato riunitosi in Roma inasprite in relazione alla situazione militare attuale dalla clausola che siano prigioniere le truppe ad ovest del Tagliamento ed a sud del parallelo del Tonale all'ingrosso e dalla clausola che sia lasciato libero transito alle truppe italiane e alleate attraverso territori austro-ungarici verso confine tedesco affinché possano essere [condotte] senza interruzione operazioni contro Germania.

(l) -Da ACS, Carte Orlando. (2) -Cfr. n. 785.
790

IL CAPO DI STATO MAGGIORE DELL'ESERCITO, DIAZ, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO, A PARIGI (l)

FONOGRAMMA 54. Quartier Generale, 31 ottobre 1918, ore 9.

Seguito nostro fonogramma n. 53 ( 2). Condizioni armistizio sarebbero seguenti. Primo nei riguardi militari. Tutte le condizioni contemplate clausola militare redatte da commissione De Martino compresa occupazione località cui al numero due delle istruzioni annesse alle clausole stesse. Inoltre resa e consegna incondizionata di tutte le truppe austro-ungariche e relativo materiale bellico che alla data firma armistizio si troveranno a sud del parallelo del Tonale ed ad ovest del Tagliamento. Smobilitazione tutto esercito austro-ungarico ed immagazzinamento dei materiali bellici sotto controllo italiano. Libero uso da parte delle autorità italiane ed alleate di tutte le comunicazioni adducenti al confine tedesco traverso il territorio austriaco, nella misura e colle modalità che verranno stabilite dalle autorità militari italiane. Secondo nei riguardi politici. Condizioni contemplate nei numeri uno due e tre delle clausole politiche prigionieri e quelle di cui ai numeri uno due e tre delle stesse clausole internati.

Terzo. Tutte le condizioni poste nelle clausole varie della nota commissione. Quarto. Nei riguardi della marina saranno messe salvo ordini contrari condizioni fissate dalla commissione De Martino.

Quinto. Riserva di fissare d'accordo coi governi alleati e fare conoscere le speciali condizioni complementari da farsi per fronte balcanico ed albanese. Questa clausola numero cinque sarà potenze protettrici solo se V. E. non potrà, nella urgente risposta che occorre fissare sino da ora le condizioni relative a quelle fronti.

Sesto. Risposta circa accettazione da parte governo austriaco presenti condizioni armistizio dovrà essere data entro quarantotto ore dalla data della consegna della memoria. Quanto sopra la ... (3).

(l) -Da ACS, Carie Orlando. (2) -Cfr. n. 789. (3) -Gruppi indecifrati.
791

CONSIGLIO SUPREMO DI GUERRA OTTAVA SESSIONE -PRIMA SEDUTA

VERBALE S.W.C. 349. Versailles, 31 ottobre 1918, ore 15.

Presenti per la Francia Clemenceau e Pichon; per la Gran Bretagna Lloyd George e Baljour; per l'Italia Orlando e Sonnino; per gli Stati Uniti House e Frazier; per la Serbia Vesnié; per la Grecia Venizelos (1).

CONDITIONS OF A MILI'I'ARY AND NAVAL ARMISTICE WITH AUS'I'RIA-HUNGARY

M. Clemenceau opened the Meeting by asking Marshal Foch to explain the military situation.

Marshal Foch said that this was the 31st October, and that since the 18th July we had forced the enemy to retreat. We had attacked him on a front of 400 kilometres and were continuing to do so. Since the 18th July, the enemy had lost more than 260,000 men, possibly 280,000. He was sure of the former figure but believed that the latter was correct. The enemy had Ieft in our hands more than 4,000 guns, possibly 4,500. An Army which for three months had been compelled to retreat, to suffer losses, without being able to re-act, was a beaten Army. But, nPvertheless, this Army persisted in methodical destruction and accepted battle everywhere. 'l'o the prisoners must be added losses in men, materia!, supplies and munitions, reaching a considerable total, which, up-to-date, had not been accurately estimated.

The enemy's military disorganisation was therefore an established fact but the struggle continued and dragged on.

On our side, as Winter was beginning, we were able to continue the battle on a 400 kilometre front, for the effectives of our Armies were sufficient. The French and British Armies had certainly been tried but they w ere able to go on; the American Army was stili fresh and its reserves arrived daily. The moral of the troops was excellent and our men felt their superiority over the enemy. Some time back, the situation had been different; in Flanders we had been on wet ground; on the banl{s of the Yser, the British and Belgian Armies, after four years of war, were in a swamp. Had we not got out of this region a month ago, possibily we should not now be able to got out of it. Now we were in a rich country. In order to advance we had the necessary materia!, means of communication and good morale; this enabled us to go on. On the Italian front, the situation was very favourable. We had just learned that the enemy armies were cut in two by the capture of Monte Grappa. This made it possible to march on Belluno and Vittorio.

In the East the day was won. The Bulgarian defeat had enabled us to liberate Serbia and the Danube route was intercepted by us; liaison between the Centrai Empires and South Russia was now interrupted by our troops. The situation in Turkey was well-lmown. The Palestine victories had destroyed the Turkish Army. The Turks had scarcely any troops left in Europe and they were ready to capitulate, as there was no other solution for them.

To sum up, the war was at an end in the East and favourable to us in the West. We could, if the enemy so desired, continue it up to his complete defeat, as our enemies at this time were, perhaps, reduced to one, Germany.

M. Clemenceau then proposed that the draft made that morning concerning the military conditions of an Armistice should be read. He suggested that it should be discussed paragraph by paragraph.

M. Mantoux then read the text. (See Annexure <<A»).

Paragraphs 1 and 2 were accepted without discussion. Paragraph 3.

M. Vesnetch said that he accepted this paragraph with reservations, both concerning it and the next paragraph. If any territories were to be evacuated, he did not see why the shores of the Adriatic should be chosen as a line. Ali Yugo-Slav territories should be evacuated.

M. Clemenceau said that he wished to make one observation. Terms of an Armistice must not be confused with Terms of Peace. The object of an Armistice was to piace the victorious Armies in such a position that their superiority was clearly established. There was no other purpose to pursue and our conditions of armistice did not prejudice our terms of peace. The occupation of evacuated territory must be made in common and the observation made by

M. Vesnetch would be in piace when peace terms were discussed.

M. Vesnetch said that he had not intended to imply that these terms were peace terms. There was great unrest in all the provinces of Austria-Hungary. Our Armies would very soon be in those countries and he dit not understand why, at the present moment, occupation should be limited to the line just defined.

Mr. Baljour said that the question raised concerned the maintenance of order in the portion of Austro-Hungarian territory which was to be evacuated.

Colonel House was of opinion that this question should not be considered, as it would apply equally to the maintenance of arder throughout the AustroHungarian Empire. What should be sought was an occupation of certain important points, in arder to secure the supremacy of our Armies.

After a short discussion on the same subject, this paragraph was accepted. Paragraph 4.

M. Clemenceau said that this paragraph should satisfy M. Vesnetch. He would see that we were keeping the right of occupying or traversing any territory we pleased.

M. Vesnetch said that he would like to fix certain points which the Allied Armies, in his opinion, should occupy.

Mr. Lloyd George remarked that there was much to be said in favour of occupying the two provinces of Bosnia and Herzegovina, which Austria had only hold for a short time. As Serbian troops were in the neighbourhood, he did not see why we should not occupy these countries. There was a notable difference between paragraph 3 and paragraph 4. Paragraph 3 related only to the occupation of certain strategie points, while paragraphe 4 enabled the Armies of the Associated Powers to move freely throughout the country. Both these points differed from occupation pure and simple. Bosnie and Herzegovine were inhabited by Slav populations, and we should not prevent the Serbians from entering these countries if they were in the neighbourhood.

Mr. Balfour suggested that all would be satisfied if to the second paragraph of section 4 the words, « or to maintain order » were added.

M. Vesnetch said that he did not wish to be misunderstood. His insistence concerned not only Bosnia and Herzegovina, but the whole Yugo-Slav country. There was great unrest in these regions; it was to the interest of the Allies, during the armistice, to create in these countries, a peaceful and favourable situation, more especially as the populations of these districts had, since the beginning of the war, placed themselves in the hands of the Allies.

He also wished to make an observation concerning the preceding paragraph. It had bccn said that the regions, the evacuation of which was under consideration, were Italian regions. He did not wish any misunderstanding to appear in the Minutes. It must be well understood that the regions, whose evacuation was in question, were only to be evacuated for a military purpose without prejudice to the terms of the future peace. If such were not the case, he would be compelled to make a formal protest.

M. Venezelos said that he thought the amendment proposed by Mr. Balfour met the views of M. Vesnetch, as not only Bosnia and Herzegovina were in question but the whole territory.

This paragraph, with the arnendrnent proposed by Mr. Balfour was accepted. Paragraphe 5, 6, 7 and 8 were accepted without discussion, and the full text was subrnitted to the Meeting by M. Clernenceau and accepted.

EXAMINATION OF THE NAVAL CLAUSES OF THE ARMISTICE

Sir Eric Geddes read the Naval Clauses paragraph by paragraph. (See. General Text, Annexure << B ».)

Paragraphs 1 and 2 were accepted without discussion. Paragraph 3.

Mr. Lloyd George suggested that the complete surrender of four battleships should not be asked for, but only of three, in order to give an appearance of

43 -Documenti diplomatici -Serie V -Vol. XI

moderation. There was no particular risk in this, as the Austrians only had six

altogether.

Admiral Wemyss said that he was prepared to accept this, but thought that Admiral Grassi was better qualified to dlscuss this Clause.

Admiral Grassi said that he thought three big units would be sufficient, previded they were dreadnoughts, the remaining three being disarmed; whilst, in piace of the battleships to be given up, torpedo-boats of recent type should be taken. Italy might be content with two big ships to replace these which had been sunk by the Austrians.

Admiral De Bon said that this was an unusual consideration. It had not been previously suggested that the Italian ships sunk by the enemy should be replaced as proposed by Amiral Grassi. That at all events had not been the view of the Inter-Allied Naval Council. What had been proposed was to reduce the power of the Austrian fleet by removing from it a complete Divis:on of four ships in order to render it incapable of harm for a long time. This had been the opinion of the Naval Council and he thought that it should be maintained.

M. Sonnino said that Admiral Grassi was ready to give up one big ship on condition that the number of torpedo boats, which had not been mentioned, should be increased.

Sir Eric Geddes said that this was a new proposal which had not been considered by the Naval Council.

Colone! House suggested that two battle ships should be taken as well as all the torpedo boats of recent type.

M. Sonnino said that he agreed provided the torpedo boats were given up to the Italian Navy.

Mr. Lloyd George said that the distribution of these boats was not for the moment under examination but only their delivery to Allied supervision. In his opinion we ought to show moderation. If Colone! House's proposal were accepted we should in effect be taking everything. We wished Austr;a to accept our conditions. Our military conditions were very severe and must be so. If, on the other hand, we imposed Naval conditions of equal severity we ran the risk of compelling them to continue the war.

M. Sonnino then proposed that three battle ships, three light cruisers, nine destroyers, twelve torpedo boats one mine layor and six Danube monitors be taken according specification by the Allies and the United States of America.

(This proposal was accepted). (Paragraph 4 was accepted without discussion).

M. Vesnetch said that he wished to make an observation. There were in the Adriatic a large number of Merchant ships belonging to the Yugo-Slavs who, since the very beginning of the war, had taken the Allied side. He wished to insert a Clause to the effect that Merchant Shipping blockaded in the Adriat~c belonging to Austrian Yugo-Slav subjects be set free after examination if necessary by an Inter-Allied Commission.

M. Clemenceau said that this was to be found in paragraph 9, which required the restitut:on of all Merchant ships of the Allied and Associated Powers held by Austria-Hungary. The Yugo-Slavs might be regarded as an Associated Power.

Mr. Baljour said that this was not his opinion, as we had never recognised them officially as such.

M. Vesnetch said that he begged that this should now be dane, and that the Brothers of the Serbs should be recognised as associated in the same way as the Serbs themselves.

Mr. Baljour said that he was very much disposed to do so, but that a very important question was raised, that of the utilization of the World's tonnage. He could not allow the Yugo-Slaves to use their ships for their own purposes. We had to consider for the future the pooling of all tonnage to meet the requirements of diverse populations. We could not allow Germany or Austria-Hungary in future to util:se their tonnage for their own needs. He therefore proposed that the same conditions should be imposed on Austria as would be imposed on Gerrnany, that is that their total tonnage should be placed at the disposal of the Aliies, under the control of the Allied Maritime Transport Council, which was already directing the uUization of tonnage.

Colonel House said that such a condition, in his view, could not be included in an Armistice but might be kept in mind when peace conditions were being studied.

Mr. Lloyd George remarked that tl1~ Blockade was stili going on. We were therefore in a position to impose such terms as we wished during the period of the Armistice.

Signor Orlando said that he was in complete agreement. He did not see why exceptions should be limited to the Yugo-Slavs. There were a great number of Ital:an boats at Fiume, an essentially Italian town. Why not allow them a similar liberty? He would propose the following addendum:

«An Inter-Allied Commission shall be empowered to permit certain exceptions ».

Baron Sonnino proposed that at the end of Article 5 should be added the following words:

« Saving exceptions allowed by a special Inter-Allied Commiss:on ».

Admiral de Bon said that this was covered by the words « subject to capture >>. Colonel House suggested that the words « saving exceptions authorised by the Allies » might be inserted without any allusion to a Commission.

M. Vesnetch said that he wished it to be made quite clear in the Minutes that this Clause also applied to Yugo-Slav Shipping.

M. Clemenceau said that Signor Orlando had made a very appropriate remark on this subject.

M. Vesnetch said that he protested against that remark.

Baron Sonnino said that it appeared to him very difficult to make distinctions among Yugo-Slavs. Some of them were Austrian and Austrophile.

M. Vesnetch said that he did not wish to engage in a discussion on that subject at this Meeting, but he wished his protest mentioned in the ProcesVerbal for future reference.

M. Clemenceau said that the following text was accepted:

« Saving exceptions which may be made by a Commission nominated by the Allies and United States of America».

(This amendment was accepted)

Marshal Foch said that he begged to be excused for intervening, as the question was not a military question pure and simple. If we maintained the Blockade untll Peace this meant until we had set up a new Austria. This might take time and the country might be condemned to faim famine and possibly driven to anarchy.

Signor Orlando said that the Blockade must continue until the conditions of the Armistice were signed.

Mr Lloyd George added «until the preliminaries of peace ».

Baron Sonnino said that President Wilson in his last Note to the German Government had said that the Armistice should be so devised that the enemy should be brought to ma!{e peace. This condition was covered by the Clause concerning the Bloclmde. If we did not insert this Clause we should not have peace, especially as Austria's position would be improved by reason of the fact that she would be no longer concerned with the populations whose territory we occupied with our troops.

M. Clemenceau said that ali were then agreed to continue the Blockade up to the preliminaries of peace.

(Paragraph 5 was then adopted unanimously ajter mod!fication). (Paragraphs 6, 7, 8, 9, 10 and 11 were then accepted without discussion).

Mr. Baljour said that he would like to ask a question. He thought he had understood that it was intended eventually to demand from Austria-Hungary reparation for damage dane in Italy. What guarantees had we got or what pledge do we possess for this purpose?

Baron Sonnino said of course Italy would receive reparation for damage dane, but our Armistice conditions were such that we could impose our will on the enemy and obtain what we wished from him.

Mr. Lloyd George said that he proposed to append certain Conclusions to the Armistice conditions (se e Annexure «C »).

Baron Sonnino asked whether it must be inferred that no alteration could be made to the terms of this Text without reference to the Supreme War Council?

M. Clemenceau and Mr. Lloyd George stated that such was the intention.

Mr. Lloyd George further proposed the addition of a paragraph to those Conclusions stating « That an Admiral should be associated with Generai Diaz in these negotiations ».

(This addition was accepted and the Supreme War Council approved the Text as a whole).

M. Clemenccau declared the Meeting closed, and the Supreme war Council accordingly adjourned until 1st November at 15 hours for the consideration of Military and Naval Conditions of an Armistice with Germany.

ANNESSO A

CONDITIONS OF ARMISTICE WITH AUSTRIA-HUNGARY

(l) Alla seduta erano presenti anche rappresentanti militari. Interprete Mantoux.

1

Military Clauses

l. The immediate cessation of hostilities by land, sea and air.

2. Total demobilisation of the Austro-Hungarian Army and immediate withdrawal of all Austro-Hungarian forces operating on the front from the North Sea to Switzerland.

Within Austro-Hungarian territory, limited as in Clause 3 below, there shall only be maintained as an organised military force a maximum of 20 Divisions, reduced to pre-war peace effectives.

Half the Divisional, Corps and Army artillery and equipment shall be collected at point to be indicated by the Allies and United States of America for delivery to them, beginning with al! such material as exists in the territories to be evacuated by the Austro-Hungarian forces.

3. Evacuation of all territories invaded by Austria-Hungary since the beginning of war. Withdrawal within such periods as shall be determined by the Commanderin-Chief of the Allied forces on each front of the Austro-Hungarian Armies behind a line fìxed as follows:

From Piz Umbrail to the North of the Stelvio it will follow the crest of the Rhetial. Alps up to the sources of the Adige and the Eisach, passing thence by Mounts Reschen and Brenner and the heights of Oetz and Ziller: the line thence turns South crossing Mount Toblach and meeting the present frontier of the Carnic Alps. It follows this frontier up to Mount Tarvis and after Mount Tarvis the watershed of the Julian Alps by the Col of Predil, Mount Mangart, the Tricorno (Terglou) and the watershed of the Cols di Podberdo, Podlanischam and Idria. From this point the line turns South-East towards the Schneeberg, excluding the whole basin of the Save and its tributaries: from the Schneeberg it goes down towards the Coast in such a way as to include Castua, Mattuglia and Volosca in the evacuated territories.

It will also follow the administrative limits of the present province of Dalmatio., including to the North Lisarica and Trivania and, to the South, territory limited by a line from the shore of Cape Planca to the summits of the watershed Eastwards, so as to include in the evacuated area all the valleys and water course flowing towards Sebenico, such as the Cicola, Kerka, Butisnica and their tributaries. It will also include ali the islands in the North and West of Dalmatia from Premuda, Selve, Ulbo, Scherda, Maon, Pago and Patadura in the North up to Meleda in the South, embracing Sant Andrea, Busi, Lissa, Lesina, Tercola, Curzola, Cazza and Lagosta, as weli as the neighbouring rocks and islets and Pelagosa, only excepting the islands of Great and Smali Zirona, Bua, Solta and Brazza.

Ali territories thus evacuated wiU be occupied by the troops of the Allies and of the United States of America.

Ali military and railway equipment of al! kinds, Cincluding coal), belonging to or within these territories, to be left in situ and surrendered to the Allies according to special orders given by the Commanders-in-Chief of the forces of the Associated Powers on the different fronts. No new destruction, pillage or requisition to be done by enemy troops in the territories to be evacuated by them and occupicd by the forces of the Associated Powers.

4. The Allies shali have the right of Iree movement ever al! road and rail and waterways in Austro-Hungarian territory and of the use of the necessary Austrian and Hungarian means of transportation.

The Armies of the Associated Powers shall occupy such strategie points in AustriaHungary at such time as they may deem necessary to enable them to conduct military operations or to maintain order.

They shali have the right of requisition on payment for the troops of the Associated Powers wherever they may be.

5. Complete evacuation of ali German troops within 15 days, not only from the Italian and Balkan fronts, but from ali Austro-Hungarian territory.

Internment of al! German troops which have not left Austria-Hungary within that date.

6. -The administration of the evacuated territories of Austria-Hungary will be entrusted to the !oca! authorities under the contro! of the Allied and Associated Armies of occupation. 7. -The immediate repatriation without reciprocity of al! Allied prisoners of war and interned subjects, and of eivil populations evacuated from their homes, on conditions to be laid down by the Commanders-in-Chief of the forces of the Associated Powers on the various fronts. 8. -Sick and wounded who cannot be removed from evacuated territory will he cared for by Austro-Hungarian personnel 1·:ho will be left on the spot with the medica! materia! required.

ANNESSO B

ARMISTICE WITH AUSTRIA-HUNGARY

Naval conditions

I. Immediate cessation of al! hostilities at sea, and-definite information to he given as to the location and movements of ali Austro-Hungarian ships.

Notitìcation to be made to Neutrals that freedom of Navigation in ali territorial waters is given to the Naval and Mercantile Marines of the Allied and Associated Powers, ali questions of Neutrality being waived.

II. Surrender to the Allies and United States of America of 15 Austro-Hungarian Submarines, completed between the years 1910 and 1918, and of ali German Submarines which are in or may hereafter enter Austro-Hungarian territorial Waters. Al! other Austro-Hungarian Submarines to be paid off and completely disarmed, and to remain under the supervision of the Allies and United States of America.

III. Surrender to the Allies and United States <>f America, with their complete armament and equipment of: 3 Battleships. 3 Light Cruisers. 9 Destroyers. 12 Torpedo Boats.

l Minelayer. 6 Danube Monitors,

to be designated by the Allies and the United States of America. Ali other surface warships (including River Craft) are to be concentrated in Austro-Hungarian Naval Bases to be designated by the Allies and the United States of America, and are to be paid off and completely disarmed and placed under the supervision of the Allies and United States of America.

IV. Freedom of navigation to ali warships and Merchant ships of the Allied and Associated Powers to be given in the Adriatic and up the River Danube and its tributaries in the territorial waters and territory of Austria-Hungary.

The Allies and Asso::iated Powers shall have the right to sweep up ali mine-fields and obstructions, and the positions of these are to be indicated.

In order to ensure the Freedom of Navigation on the Danube, the Allies and the United States of America shall be empowered to occupy or to dismantle ali fortifications or defense works.

V. The existing Blo::kade conditions set up by the Allied and Associated Powers are to remain unchanged and ali Austro-Hungarian merchant ships found at sea are to remain liable to capture, save exceptions which may be made by a Commission nominated by the Allies and United States of America.

VI. Ali Naval aircraft are to be concentrated and immobilised in Austro-Hungarian Bases to be designated by the Allies and United States of America.

VII. Evacuation of all the Italian Coasts and of ali ports occupied by AustriaHungary outside their national territory, and the abandonment of ali floating craft, naval materials, equipment, and materials for insland navigation of all kinds.

VIII. Occupation by the Allies and the United States of America of the land and sea fortifications and the islands which form the defences and of the dockyards and arsenal at Pola.

IX. -All merchant vessels hold by Austria-Hungary belonging to the Allies and Associated Powers to be returned. X. -No destruction of ships or of materials to be permitted before evacuation, surrender, or restoration.

XI. Ali naval and mercantile marine prisoners of war of the Allied and Associated Powers in Austro-Hungarian hands to be returned without reciprocity.

ANNESSO C

CONCLUSIONS IN REGARD TO AN ARMISTICE WITH AUSTRIA

The Supreme War Council decide:

a) To approve the attached terms of an Armistice with Austria-Hungary.

b) That Generai Diaz, on behalf of the Associated Governments, shall, on the arrivai of accredited representatives of the Austrian Supreme Command, communicate to them the approved terms of an Armistice.

c) That the Italian Government, on behalf of the Supreme War Council, shall be responsible for communicating this decision to Genera! Diaz.

d) To invite Colone! House, on behalf of the Supreme War Council, to communicate this decision to President Wilson.

e) That an Admiral shall be associated with Genera! Diaz in these negotiations.

792

IL CAPO DI STATO MAGGIORE DELL'ESERCITO, DIAZ, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO, ORLANDO, A PARIGI (l)

FOXOGRAMMA 62. Torino, 31 ottobre 1918, ore 18,55.

I sette ufficiali austro-ungarici incaricati condurre e concludere trattative armist:zio giungeranno questa sera sede verso ore diciannove di oggi. Sarei grato se volesse mettermi in grado di far sapere a tali incaricati ora in cui presumibilmente [potrò] loro far sapere condizioni armistizio.

793

IL CAPO DI STATO MAGGIORE DELL'ESERCITO, DIAZ, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO, A PARIGI (l)

FONOGRAMMA 62. Torino, 31 ottobre 1918, ore 18,55.

Uffic:ale austriaco nota commissione parlamentare rimasto indietro per crisi nervosa di dolore durante viaggio ora raggiunge questa sede ha [riferito] condizioni Austria quelle esercito in seguito offensiva essere talmente gravi che plenipotenziari devono accogliere qualsiasi pubblica [sic] pur di ottenere cessazione ostilità. Ritengo opportuno fare presente quanto sopra insistendo su necessità che condizioni siano recise ql'ali le ho prospettate e comunicate al più presto per averne maggiori vantaggi. Qualora nostre truppe fossero già al Tagliamento sposterò terzo ... (2) di resa incondizionata truppe materiali.

794

IL CAPO DI STATO MAGGIORE DELL'ESERCITO, DIAZ, AL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO, A PARIGI (l)

T. Torino, 31 ottobre 1918, ore 22,50.

Presentatosi stasera alle linee di Val Lagarina un colonnello dell'esercito tedesco munito di credenz:ali a firma maresciallo Hindenburg colle quali egli

incaricato di assumere la rappresentanza del maresciallo stesso alle trattative di armistizio tra Italia e Austria. Si è risposto che Comando Supremo ha ricevuto il plenipotenz:ario austriaco dal quale ci sono presentate per trattare e concludere le condizioni di armistizio fra Italia et Austria senza alcun accenno ad intervento di autorità germaniche e che quindi non è possibile ammettere alle trattative la presenza di alcun delegato germanico.

(l) -Da ACS. Carte Orlando. (2) -Gruppo lndecifrato.
795

CONFERENZA INTERALLEATA (l)

VERBALE SEGRETO I.C. 85. Parigi, 1° novembre 1918, ore 11.

Presenti: per la Francia Clemenceau, Foch e Weygand; per la Gran Bretagna Lloyd George, Geddes e Hankey; per l'Italia Orlando, per gli Stati Uniti House e Frazier.

THE HANDING OVER TO YUGO-SLAVS OF THE AUSTRIAN FLEET

Mr. Lloyd George read the following telegram which had been intercepted: «Number 8531 S.A.M. Pola to Naval Attaché Constantinople Captain Schoenthaler.

Following orders issued on supreme authority. Permission is given to all personnel of non Yugo-Slav nationality to go home at once on permanent leave. Fleet, naval establishments, and all other naval property will be handed successively to Yugo-Slav national Council at Agram, at Pola through the medium of local committees.

As a change of flag cannot be carried out immediately on international grounds, no obstacle should be placed in way of flying of the national colours in conjunction with naval ensign after the handing over to the Slav National Council.

The whole staff is free both as regards units fleet and naval authorities to remain at their posts after the handing over to the Yugo-Slav Council has been carried out in due form. The Imperia! and Royal Naval Authorities and Commanders must make arrangements for the maintenance of discipline and arder carrying out return of personnel. The handing over of dangerous flotilla to the Royal Hungarian Government will tal{e effect under the same conditions ».

NEXT MEETING OF THE CONFERENCE

M. Clemenceau asked that the Conference would meet him next morning at 10 s.m. at the French War Office to discuss the military measures to be taken in the event of the acceptance of the Austrian terms of armistice.

TERMS OF THE ARMISTICE WITH TURKEY

It was agreed that:

The terms of an armistice with Turkey should be published in the British and French Parliaments on the same day at 4 p.m.

fThis decision was revoked later in the day by a telephone message tram the French President ot the Council).

THE ARMISTICE WITH AUSTRIA-HUNGARY

M. Orlando said that the terms of the armistice with Austria had been telegraphed to Genera! Diaz last night and communicated by him this morning co the Austrian envoys. He mentioned that, in the Adriatic, an Austrian torpedo boat manned by a Yugo-Slav crew had endeavoured to send a parlementaire to the Italian Fleet, but the Italians had replied that they had already given the naval terms of an annistice to the Austrian envoys sent to Genera! Diaz. Another interesting episode that had occurred was that a Colone! of the German Army had appeared before the Italian lines with credentials from Marshal Hindenburg. stating that he was charged to be present at the armistice negotiations with Austria. Genera! Diaz had replied that he could not be allowed to take part.

THE INTERNAL CONDITIONS OF GERMANY

M. Clemenceau communicated a report he had received from Switzerland on the interna! conditlons in Germany. showing the situation to be extremely bad.

MILITARY TERMS OF AN ARMISTICE WITH GERMANY

The Conference discussed Marshal Foch's Terms. (Appendix).

Article I: M. Clemenceau pointed out that while the territory of Belgium and Luxemburg had been invaded contrary to right, this was not the case with The Conference decided France or Alsace-Lorraine.

The Conference decided:

T o omit the words « contrary to right » ( « contrairement aux droits •>).

O n Marshal Foch's suggestion the Conference agreed:

T o add t o the list of material to be abandonned <' 2.000 aeroplanes >>

(« avions »).

Article II. On Marshal Foch's suggestion the Conference agreed:

To omit Straseburg from the principal points of passage of the Rhine to be occupied by allied garrisons.

Mr. Lloyd George. After examining Marshal Foch's proposals on a map, expressed the view that his suggestion were rather stiff. He pointed out that Mannheim would be included in the occupied territory, and that the Allies would be w·.thin 2 miles of Frankfurt. Thus, all the great cities of Western Germany would be in allied hands. The Conference must realise that they were making a very stiff demand. He asked Marshal Foch if it would not be possible to secure the bridgeheads required for military purposes without occupying these great cities.

Marshal Foch said that Mainz was absolutely indispensable. He pointed out that Frankfurt would not be occupicd, although he admitted that it would be within 2 miles of the occupied territory and under the guns of the Allies. He insisted also that Cologne was of tremendous importance, as it was the junction of many railways and the focus of the land communications of the Palatinate; therefore, he regarded Cologne as an indispensable bridgehead.

In reply to a question by Mr. Lloyd George as to why he did not include the bridgehead at Strassburg as indispensable, he said that if the allies occupied thc bridgeheacls on the Lower Rhine. thosc at Strassburg and Colmar on the Upper Rhine were of much less importance.

(The discussion on Article II. was adjourned jor the moment, but the Conterence revertcd to it at a later stage [see bclowl).

The Conference accepted Article III.

Article IV. M. Clemenceau said that this was a matter of the very grcatest importance. He proposed that the Allies should also ask some motor lorries, as France was in a very difficult crisis for lorries, The Germans ought to be able to spare us a few thousand, since the Allies would have to undertake the food supply of Belgium and Luxemburg and the other evacuated territories.

The Conference agreed: To add 10.000 lorries (cammions) to the list of transportation materia! to be surrendered.

(Tlw Conjerence then reverted t o Article II)

Marshal Foch said that Field Marshal Haig had tal{en the view that it was only necessary for the Allies to occupy Belgium, Luxemburg, and AlsaceLorraine, and not to advance to the left bank of the Rhine. He had replied that he could never agree to this. If Field Marshal Haig's proposals were adopted, the enemy wouìd be in a better defensive situation than they were in now, since they would be able to retire to the r:ght bank of the Rhine and prepare a strong Une of defence there. Consequently, he could never accept this proposal.

Mr. Lloyd George said that Field Marshal Haig had argued somewhat as follows: « Why do you wish to tal{e more than the territories he had proposed? If you had these you would have in hand everything you desired in the West

at the peace conference, and if the armistJce broke down it would not be necessary far you to attack but far the enemy to do so.

Marshal Foch said that the principle on which he llad based his terms far an armistice was that you must not place the enemy in a better position than he now occupied to resume the contest in the event of a breakdown of the armistice. Field Marshal Haig's proposals violated this principle, since they put the enemy in a better position. If Germany should break off the peace negotiations, the Allies ought to be in a position to destroy her. The whole of the German system of defence, however, in based on the Rhine, and we cannot settle down during an annistice unless our perspective embraces the bridgeheads on the Rhine.

Colonel House said that he was not disposed to take rrom Uermany more than was absolutely necessary, but he was disposed to leave the matter in Marshal Foch's hands.

Marshal Foch said that if we had to begin fighting agaln, ln llls vlew it was indispensable to hold the bridgeheads. If peace followed the armistice, then we should have thc territory we wanted in hand, even under Fiel d Marshal Haig's conditions. But, he asked, what gauges and guarantees should we havc to sccure the indemnities we required?

Mr. Lloyd George said that before a fina! decision was taken he wished to put the whole of Field Marshal Haig's case before his colleagues. Field Marshal Haig had attended two meetings of the War Cabinet, and had put his case. Marshal Foch had summed it up very fairly, but. nevertheless, he would like to put it more fully. Field Marshal Haig took the view that the German Army was by no means broken. Wherever you hit them they bit back hard and inflicted heavy casualties. They were being gradually pushed back, but were not in any sense a defeated army like the Austrians were. They showed none of the ordinary symptoms of a disorganised army. Their retirement was effected in perfect arder and was conducted with the greatest skill. Field Marshal Haig had told him that although earlier in the fighthin~?; we had made great captures of guns, we were now only picking up a few here and there, most of which had been damaged by our own artillery, and were not worth taking away. Sir Douglas Haig considered that they would retreat from their prescnt line of 400 kilometres to one of 245 kilometres, and that nothing the Allies could do would prevent it. On this shorter Une line they would save 70 divisions and would be able to hold on. He would like his colleagues to consider this view carefully before taking a fina! decision. There were, therefore, 3 views before the Confercnce: Generai Pershing's view, which was that we should demand almost unlimited terms of an armistice; Marshal Foch's view, which he had expounded; Field Marshal Haig's view, which was the most moderate of all.

M. Orlando suggested that a middle course might be adopted, namely, that the Germans should evacuate territory and retire to the east bank of the Rhine, leaving a neutra! belt on the west bank.

Marshal Foch said th::tt when the three Commanders-in-Chief had discussed the question, Generai Pershing and Generai Petain had agreed with him, and

Field Marshal Haig alone had had a different point of view. He quite agreed with all Field Marshal Haig said about the German Army not being disorganised or beaten. But this did not give us the right to place the German Army in a better posit:on for defence than it now occupied.

Colonel House asked if this could be prevented? Was it certain that the German Army could not resist on its own borders?

Marshal Foch said that the German frontier, prior to 1870, was only a conventional line devoid of miìitary importance. Is we were to stop still on that frontier and have a neutra! zone on the West bank of the Rh:ne, as M. Orlando had suggested, the enemy would be able to entrench himself strongly on the right bank of the Rhine, and, in order to attack him, we should have to cross the Rhine.

Mr. Lloyd George said that Field Marshal Haig did not assert that we should not be much better off if we could get the bridgeheads. The question he did raise, however, was as to whether the German Army was in such a condit:on that the German Government would concede those drastic terms.

Field Marshal Haig pointed out that the British and the French Armies were very tired, and that their man-power situation next year would be very difficult. The American Army, of course, had unlimited man-power, but it was inexperienced and would only be buying its experience next year. The materia! was splendid, but tìme was required to trajn the Staffs.

(Colonel House interjected t hat this was all true).

The French had had a fully trained Army at the beginning of the War, but it had taken us two or three years to reach the same pitch of excellence. Hence, Field Marshal Haig, while admitting that bridgeheads were dcsirable, considered that if we were not in a position to secure them, we ought to demand less drastic terms.

M. Clemenceau, after summing up Field Marshal Haig's case as set forth by Mr. Lloyd George, said that while the moral of the Allied Armies was excellent at present, nevertheless, if an armistice was made it would be difficult to get the Armies to fight again. If, however, it leaked out to the soldiers that the terms advised by Marshal Foch had been rejected, it would be stili harder to make them fì.ght. On the other hand, if we had secured bridgeheads on the Rhin the armies might well have the confidence to advance again. It would never do, however, to raise doubts in the minds of the soldiers.

Mr. Lloyd George said that the real point was as to whether we were in a position to enforce Marshal Foch's terms?

Marshal Foch said that if he was asked whether the German Army was now on ìts way (en train) to accept, his answer would be «No ». Without the bridgeheads we could never be master of Germany. It was essential first to be master of the Rhine.

Sir Eric Geddes said that he did not think Marshal Foch had quite understood Field Marshal Haig's point.

Field Marshal Haig said that the German Army was not yet sufflciently broken to justify the German Government in accept:ng these terms.

Mr. Lloyd George asked if, in Marshal Foch's view, it was possible for Germany to take up a new and strong position somewhere this side of the Rhine? or, to put the question in another way, could Marshal Foch continue to drive the Germans baci{ all through the winter?

Marshal Foch said that the German Army could undoubtedly take up a new pos:tion, and that we could not prevent it. But he did not want to facilitate them in thi:s task, as would be dane by Field Marshal Haig's terms. If these were adopted, the Germans would have an opportunity to re-form and prepare a new entrenchment. His answer to the question as to whether he could continue driving the Germans back during the winter was in the afflrmative. We could do so, and ought to do so, unti! we were in a more favourable position than we should be if we accepted Field Marshal Haig's conditions.

Mr. Lloyd George asked if Marshal Foch was of opinion that the collapse on the eastern and southern borders of Austria wouìd affcc:t the question?

Marshal Foch said that undoubtedly this would make a difference. The collapse of Austria, Bulgaria, and Turkey, would enable the Allies to concentrate all the forces released against the Germans.

M. Clemenceau said that the situation of the Allies vis-à-v:s the enemy had never been so crushing before. The American effectives were cnormous. Tomorrow the Allies would be able to march across Austria against Germany. He had little doubt that the first reply of the German Government would be to refuse our terms, but as we increased our advantages they would concede them.

Mr. Lloyd George said that, after hearing the whole discussion, he was pre

pared to stand by Marshal Foch's document. He felt, however, that if, as the result of our demands Germany should mal{e up ller mind to continue fighting, it was most important to let it be known, to our soldiers that we had fully examined the contrary point of view put forward by Field Marshal Haig. It might leak out that Field Marshal Haig had not agreed in Marshal Foch's terms. Consequently, he would like it to be known that this view had been most carefully considered, and that a contrary dec'sion had only been taken after all the Generals had been consulted and an the unanimous decision of the Supreme War Council.

The Conference accepted Article Il. as amended, in detail.

The Conference accepted Article V.

Mr. Lloyd George said that the blockade was really a matter mainly far the Naval conditions. On his suggestion, the Conference:

Accepted Article VI. omitting al! words after « 25 days ».

THE NAVAL TERMS OF AN ARMISTICE

The Conference had under cons:deratlon the naval conditions of an armistice, as agreed to by the Allied Naval Council. Article I. was accepted.

Article II. Sir Eric Geddes said that the list of ships to be surrendered had been drawn up by the Allied Naval Council on the basis that if the Grand Fleet and the High Sea Fleet were to fight a battle, the German Fleet would come out of it with less of the equivalent of these ships. A second reason was that if President Wilson's conditions were to be fulfilled, and the Germans were not be in a position to renew the War under better conditions than those at present existing, their Fleet must be out down as proposed. A final reason was that the German Fleet was superior in battle cru:sers to the Allies, and if these were not handed over the Allies would have to start building battle cruisers.

Marshal Foch said that we were making an armistice on the principle that the enemy must not be in a better position if peace negotiations broke down. Hence, it was necessary for the Allies to deprive the enemy of the means by which he could hurt us. Up to now the submarines undoubtedly had hurt us most, and were still hurting us. These, therefore, should be taken without question. From an outside point of view, however, he did not understand why we should demand the battle cruisers, and he himself was opposed to it. It would not be right to ask the armies to fight again in order to secure these conditions.

Sìr E.'ric Geddes said that Marshal Foch was wrong in saying that the submarines alone had hurt us. But for the Grand Fleet the ships it was now proposeà to take would have been out on the trade routes and inflicting great aestructrun on the Allies. They would even interrupt the arrivai of American troops. Marshal Foch had no idea of how much trouble the High Sea Fleet had given us, because the Grand Fleet had always hold it in check. If these ships were not surrendered, the Grand Fleet during the armistice woud be in the same state of tension as that of two armies opposed to each other in battle array in trenches.

Marshal Foch said that he would propose to shut the German Fleet up in certain ports to be designated. He would retain them under surveillance. For exemple, we might insist on their being based on the Baltic and ourselves tal~e Heligoland and Cuxhaven as a gauge.

Sir Eric Geddes said that this would be to make the Baltic a closed sea to the Allies. Moreover, it would be necessary to watch the Belts closely, thus continuing for the Navy all the strain of the War.

Mr. Lloyd George said that, in his view, the terms proposed by the Allied Naval Council were rather excessive. He suggested that the Allied Naval Council should meet aga·in and reexamine the question on the basis that all submarines were to be surrendered. He feared it was unavoidable to obtain the battle crulsers. The Germans had a large number of battle cruisers now, and hnd several more on the stocks. Consequently, in 1919 they would have as many as all the other Allies put together, and would even get ahead in the North Sea. We could not alter this balance against us before 1921. He suggested, therefore, that the second basis should be the surrender of the battle cruisers. These vessels were possessed of great speed and nothing that the Allies had aftoat could catch them. The British had fortunately built some battle cruisers, but

neither the Amer:can nor French Navy had any at all. He was inclined, however, to agree with Marshal Foch about the battleships. In this we possessed an overwhelming superiority. He proposed that the battleships might be inturned in neutra! ports with nucleus crews only on board. These conditions would appear much less hard to the Germans who, while they would know that they would never get the battle cruisers back, would assume that the battleships would be returned to them. He would take some of the German light cruisers, particularly the « Brummer » and « Brcmse », which were very fast minelaying cruisers.

The Conference agreed that:

The Allied Naval Council should reconsider the naval conditions of an armistice on the basis of Mr. Lloyd George's proposals.

Article IV. Sir Eric Geddes asked if the Conference would decide in principle about the proposal to occupy certain German forts at the entrance to the Baltic. The position there was somewhat similar to that at the Dardanelles, and it was essential to the Allies to obtain possession of these forts.

No decision was given on this point.

(The discuss'ion was adjourned).

APPENDICE

MARSHAL FOCH'S PROPOSALS FOR MILITARY TERMS OF AN ARMISTICE WITH GERMANY

(Approved by M. Clemenceau, Mr. Lloyd George ,Signor Orlando, and Colonel House, 1st November 1918).

After having consulted the Commanders-in-Chief of the American, British, and French Armies (l) I have the honour to inform you of the military conditions on which an armistice could be granted capable « of protecting, in a complete manner, the i11terests of the peoples concerned, and of ussuring to the associated governments the unlimited power of safeguarding and of imposing the details of peace to which the German Government has consented ».

I. Immediate evacuation of the invaded countries: Belgium, France, Alsace-Lorraine, Luxemburg.

Immediate repatriation of their inhabitants.

The abandonment of a part of the enemy materia! in the evacuated region.

This evacuation must be made under conditions of time to make it impossible to the enemy to remove a large part of the materia! of war and supplies of every nature that are stored there, that is to say, in accordance with the following timetable:

At the end of 4 days the German troops must be withdrawn behind the line

marked I. on the map attached. At the end of 4 more days behind the line marked II. At the end of 6 more days behind the line marked III.

Belgium, Luxemburg, Alsace-Lorraine will, in this way be liberated in a total period of 14 days. These periods will count from the day of the signing of the armistice.

In all cases the total materia! abandoned by the enemy must amount to: 5,000 guns (l) % heavy, % fiield.

30,000 machine-guns (2).

3,000 minenwerfer (1).

2,000 aeroplanes.

To be handed over in situ, under detailed conditions to be laid down. The Allied troops will follow up through those countries the evacuation which will be affected in accordance with detailed regulations to be issued subsequently.

II. Evacuation, by the hostile Army, of the country on the left bank of the Rhine. The country on the left bank of the Rhine will be administered by the local authorities under the contro! of the Allied troops of occupation.

The Allied troops will assure the occupation of these countries by garrisons holding the principal crossings of the Rhine (Mainz, Coblenz, Cologne), with bridgeheads at these points of 30 kilometre radius on the right bank holding also the strategie points of the region.

A neutral zone will be reserved on the right bank of the Rhine between the river and a line traced parallel to the river and 40 kilometres to the east from the Dutch frontier to the parallel of Gornsheim and 30 kilometres only to the east of the river from this parallel to the Swiss frontier.

The evacuation by the enemy of the Rhine country will be carried out under the following time-limits: To the Rhine, 8 days after the time-limit indicated above (22 days in all to date from the signing of the armistice); To behind the neutral zone: 3 more days (25 days in all to date from the signing of the armistice).

III. In all the territories evacuated by the enemy no destruction of any kind will

be committed, nor will any damage or injury be done to the persons or property of the inhabitants.

IV. -The enemy will have to surrender, under conditions to be laid down, 5,000 (3) locomotives and 150,000 wagons and 10,000 lorries in good condition. v. -The German Command will be required to indicate the position of land mines and slow fuzes left in the evacuated territory, and to facilitate their location and their destruction under penalty of reprisals.

VI. The carrying out by the enemy of these conditions will take altogether a period of 25 days.

VII. Allied prisoners will be given up in the shortest possible period under conditions, the detail of which will be laid down later.

44 -Documenti diplomatici -Serie V -Vol. XI

(l) La conferenza avvenne nella residenza del colonnello House.

(l) The Chief of the Staff of the Belgian Army, summoned at the same time as the Commanders-in-Chief, has not yet been able to arrive at my Headquarters on account of distance. [Nota del documento].

(l) -That ls to say (about one-third of the amount of art111ery of the German Army. [Nota del documento]. (2) -That ts to say, about half the machine-guns of the German Army. [Nota del documento]. (3) -Of these quantltles 2,500 locomotlves and 135,000 wagons, represent the materlal removed !rom Belgium and France, the surplus is necessary far the train service in the country on the left bank of the Rhine. [Nota del documento].
796

IL REGGENTE L'AMBASCIATA IN RUSSIA, TOMASI DELLA TORRETTA, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 2233/237. Arcangelo, 1° novembre 1918, ore 11,10 (per. ore 6,30 del 2).

31 ottobre -Prendendo occasione da una circolare del generale ispettore dell'esercito russo colla quale viene inflitta pena di quattro mesi di prigione per soldati che non salutano superiori, un reggimento russo che trovasi ad Arcangelo si è ammutinato rifiutando di uscire di caserma. Allo stesso tempo sono stati organizzati meetings e reggimenti avendo aggiunto alla suaccennata altre cause di protesta hanno imperiosamente richiesto: l) abolizione sanzione dei quattro mesi prigione per mancato saluto; 2) che razione soldati russi sia ragguagliata a quella dei soldati alleati (pare effettivamente che differenza esista); 3) che ufficiali russi dello stesso reggimento aboliscano dalle spalline distintivi propri agli ufficiali inglesi. Generale ispettore che aveva emanato circolare concernente il saluto all'insaputa del ministro della Guerra e che invero appare eccezionalmente severa è stato esonerato. Situazione estremamente delicata perché reggimento ammutinato è in possesso di armi e munizioni e autorità non dispone di altra forza sufficiente per prendere necessarie misure di rigore. Si assisterà quindi probabilmente al ripetersi dei fatti della rivoluzione, di discussioni e trattative tra soldatesche ammutinate e autorità superiore. Ammutinamento di questi reggimenti primi nuclei del nuovo Governo rivoluzionario russo è sintomo assai scoraggiante e mostra persistente spirito di indisciplina che condusse allo sfacelo dell'esercito e del paese. Cause dell'ammutinamento sembrano ai più dei pretesti e si avrebbe ragione di credere che esso sia più che altro dovuto alla propaganda di sobillatori massimalisti fra cui qualche ufficiale.

Con ogni probabilità fatto avrà ripercussione politica. Ministro di Grazia e Giustizia mi ha detto testè che se il suo collega della Guerra non prenderà immediatamente severi provvedimenti darà dimissioni, convinto che per salvare la Russia occorre prima di tutto la ricostituzione dell'esercito sulla base della più ferrea disciplina.

Reazionari e gruppi di ufficiali russi che, come ho informato V. E., sono stati sempre ostili ai ministri della Guerra colonnello Duroff e generale Samarin, perché ritenuti d'idee troppo avanzate, si sono già impadroniti dell'incidente per aprire violenta campagna contro di essi. Affermano che ammutinamento è dovuto alla loro fiacchezza, incompetenza, alle idee democratiche che impediscono il mantenimento di una vera e forte disciplina.

797

CONSIGLIO SUPREMO DI GUERRA OTTAVA SESSIONE -SECONDA SEDUTA

VERBALE S W.C. 350. Versailles, 1° novembre 1918, ore 15.

Presenti per la Francia Clemenceau e Pichon; per la Gran Bretagna Lloyd George, Bonar Law e Milner; per l'Italia Orlando e Sonnino; per gli Stati Uniti

House; per il Belgio Hymans; per la Grecia Venizelos; per la Serbia Vesnié; per il Giappone M a t sui (l).

MILITARY CONDITIONS OF AN ARMISTICE WITH GERMANY

M. Clemenceau, who presided, said that he would read a Note previously prepared by the Prime Ministers, which they proposed to send to President Wilson in the name of the Allied Governments.

(He then read the Note which is appended as Annexure «A~.>

He added that he believed the Belgian Minister had certain remarks to make on the subject.

M. Hymans said that he must make certain reservations regarding the 3rd and 5th of President Wilson's 14 points. Article 3 suppressed all economie barriers. He wished to pofnt out that Belgium, by reason of the ravaging and pillaging suffered, would have to take special measures to prevent the invasion of German products. Belgium would be forced to ask for specially favourable conditions from her Allies.

Article 5, relating to the Colonies, proposed a free arrangement of Colonia! possessions. On this subject Belgium would mainta:in her rights to the integrity of her Colonia! possessions. These rights, moreover, had been recognised by the Allies of Belgium.

Mr. Lloyd George said that he, too, had a remark to make about Article 3. We were an in the same boat. He would like to ask Mr. House to explain the meaning of this point. We should all be short of various kinds of raw materia!, among others, wool, tin, tungsten, manganese, possibly cotton. We had a certain quantity, but not enough to go round. What was the m.eaning of the point in question? After the signature of peace, were we to share all stocks equally among all peoples? If so, Germany would benefit, as her machiners was intact, whereas that of the Allies, especially Belgium, was to a great extent damaged or destroyed.

Mr. House said that he had not his memorand with him, but that he was ready to explain in detail to anyone who might wish to have explanations President Wilson's 14 points.

Mr. Lloyd George said that he had noticed that some people in the Press had interpreted these points as suggesting the suppression of all commercia! tarifs. Such was not the correct interpretation, but did President Wilson mean that when peace was signed no country should have preferential tarifs?

Mr. House said that he was unable to reply at once as he has not his notes with him.

Mr. Lloyd George asked whether Great Britain would be bound to send as much wool to Germany and France as she kept for llerself. He thought that it would be best to have a consultation before sending the message to the Presldent.

M. Vesnetch said that with reference to Article 3, Serbia was in the same situation as Belgium.

Signor Orlando said that at the meeting of the Heads of Governments, at which this Note had been prepared, the Italian Government, in relation to the 9th of President Wilson's points, which was open to various interpretations, had declared that it must take exception to certain of them. It had then been explained that the Note dealt with the case as regards Germany alone, and that the 9th point did not apply. But as they were now about to pass this Note in full session, he wished to piace on record that Italy would, at the appropriate moment, take exception to some of the possible interpretations of this point.

M. Clemenceau said that Mr. House would give a generai explanation of the 14 points.

Mr. Lloyd George said that he thought points 9, 10, 11 and 12 had no connection with the document that would be sent to Germany. Would it not be preferable to add a paragraph to the effect that we did not wish to discuss with Germany any of the Clauses which did not concern her?

M. Clemenceau proposed that the conditions of armistice with Germany should be examined. He thought that two readings would be required. The draft contained two portions, the first relating to Iand forces, and the second to forces at sea. He proposed to begin with the examination of the conditions applying to the land forces. He wished to state that Marshal Foch, working on the terms proposed that morning by the Ministers had prepared a new text in military language, avoiding all politica! considerations. He proposed to read this new text paragraph by paragraph. (For text see Annexure «B »).

(Article 1 was accepted without comment.)

Article 2.

Baron Sonnino pointed aut that there was no mention of Russia in this Arti cl e.

M. Clemenceau said that it would be necessary to add an article saying that the Treaties of Brest-Litovsk and Bucharest were abolished.

Baron Sonnino suggested the additions of the words « all invaded territories shall be evacuated ».

Mr. House said that he agreed to this.

Baron Sonnino said that it was necessary to be very precise in dealing with the two treaties in question. He suggested, « all territories taken from Russia by the treaty of Brest-Litovsk shall be evacuated ».

Marshal Foch said that he thought it unnecessary to insert this in the Article under examination. It might be made the subject of a separate article.

(Article 2 was then adopted without modijication).

M. Clemenceau asked if Marshal Foch would communicate Annexure No. l.

Marshal Foch said that he only had one copy, and that he would read it at the end.

Article 3.

Baron Sonnino questioned whether repatriation would be carried out within 14 days.

M. Clemenceau said that he did not think « under trial » and condemned prisoners should be mentioned. According to an agreement made at Berne between France and Germany, it had been settled that no capital sentences on prisoners should be carried out before a certain date. He himself had lately been prevented from signing a death sentence on a German prisoner who had murdered the farmer and the farmer's wife with whom he was employed.

Marshal Foch pointed out that reciprocity was not mentioned.

M. Hymans said that Common Law prisoners were excluded. There were many Belgians convicted under so-called Common Law, who had really committed political offences.

M. Clemenceau said that all were included in the terms of the Article. (Article 3 was accepted without modification).

(Articles 4 and 5 were accepted without modi!ication).

Article 6.

M. Hymans said that the day before, the Belgian Government had received two threats, one from the German Government through Holland to the effect that the whole male population, capable of bearing arms, would be removed unless the Belgian Government agreed not to employ these men as combatants during the evacuation; the other in the Dutch Press to the effect that all Belgian coal mines would be destroyed.

M. Clemenceau said that France also had received similar communications. The enemy, moreover, had not consulted France before blowing up the mines of Lens.

M. Hymans suggested the addition of the words «and during evacuation ».

Signor Orlando pointed out that this danger would not exist if the armistice were accepted; if it were refused, we could do nothing to prevent the removal of the popula tion.

(This Article was then accepted without modification).

Arttcle 7.

Mr. Lloyd George proposed to add « 10000 motor lorries ».

(This proposal was adopted).

M. Hymans said that the Belgian Government had intended to ask for the restitution of Belgian rolling stock.

M. Clemenceau explained that this was included in the total figure, which would be apportioned between France and Belgium.

(This Article, with the modijication mentioned, was accepted).

(Article 8 was accepted without correction).

Article 9.

M. Clemenceau asked why it was necessary to mention requisitioning i'n Belgium and France. It was quite enough to say, «in ali the territories occupied by the Armies of the Allies and of the United States ».

(With this modijication this Article was accepted).

Article 10.

M. Clemenceau proposed the suppression of the second paragraph. He did not wish to return the prisoners, as they might be required to repair damage do ne.

Mr. Lloyd George said that, after the signature of peace, we could not consider the keeping of prisoners, as this would amount to slavery. With reference to the second sentence of the second paragraph, he had an objection to make. It would be very difficult suddenly to remove an the prisoners from their present employment, in order to utilise them in the restoration of devastated districts.

M. Clemenceau proposed to suppress this sentence.

( « The second sentence oj the second paragraph was then suppressed, and Article 10, with this modijication, was accepted).

Article 11.

This being a Naval question, was, by common agreement, excluded from the Military terms.

M. Clemenceau said that no mention had been made of the restitution of stolen goods or of reparation for damage done.

Mr. Lloyd. George said he would agree to the restitution of stolen goods, but reparation for damage done was a peace condition.

M. Clemenceau said that, from the factories of the North of France, all machinery had been removed and taken to Germany, where it was working at the present time.

M. Hymans said that he entirely agreed with the distinction made by Mr. Lloyd George between restitution and reparation. For instance, the whole balance of the Belgian National Bank had been taken and placed in the Deutsche Bank.

Mr. House said that Generai Bliss had just pointed out to him that if this condition were accepted, a very considerable time would be required for restitution, and that the armistice would never come to an end.

Baron Sonnino said that the purpose of an armìstice was to induce the enemy to accept peace. It should, therefore, not be encumbered by any condition which would delay the conclusion of peace.

M. Pichon suggested the addition of a sentence to the following effect: «subject to future modification, we require the immediate handing over of all documents, securities, papers, and other objects belonging to public or private administrative bodies in the invaded countries which are now in the hands of the German authorities, or of German soldiers or private individuals ».

M. Hymans said that such restitution would render life easier during the period of the armistice.

Signor Orlando said that, in his opinion and in that of Baron Sonnino, this was a peace condition. An armistice was only concerned with military questions and its purpose was to bring peace nearer to us. He was, however, ready to accept the paragraph if H. Hymans insisted.

M. Hymans said that perhaps a formula could be found which would fulfil the desired object and avoid the difficulties just mentioned.

M. Clemenceau suggested that M. Hymans should, on the following day, propose a revision for the second reading.

(This proposal was accepted).

M. Clemenceau then proposed the addition of the following Article:

«Sick and wounded who cannot be removed from evacuated territory will be cared for by German personnel who will be left on the spot with the medicai materia! required ».

(This Article was accepted).

On the proposal of Mr. Lloyd George, that some mention of conditions for the Eastern Front should be made, a discussion followed and finally Marshal Foch was requested to prepare a text on this subject for the second reading.

Marshal Foch said that before seeking a solution of this question, he would like to know the views of the Governements. The evacuation of Russia, Poland and Roumania was a clear issue, but were we to undertake responsibility for these countries? Roumania might manage unaided but what of the others?

Were they to be left to themselves?

Mr. House said that this was a very difficult problem, for the withdrawal of the troops would be followed by Bolshevism.

M. Clemenceau said that telegrams on this subject were placed before him every day. He thought that it was the object of German propaganda to make us believe in the Bolshevik danger.

Baron Sonnino said that the principle should be included in the armistice conditions. The threat of Bolshevism was an old German dovice; we ought not to be deceived by it. The armistice concluded with Turkey enables us to get into touch with Southern Russia and to attempt its reorganisation. We should therefore accept the principle of evacuation and restitution of prisoners, and a condition should be inserted to that effect.

Marshal Foch said that he understood evacuation, but thought that the restitution of prisoners would threaten the whole world with Bolshevism.

Mr. House proposed as an addition to paragraph 2, « or any other region occupied by the Germans, to be designated by the Allies ».

(Atter turther discussion, the questton was reterred to Marshal Foch tor the preparation ot a text to be submitted at the second reading).

M. Clemenceau said that he wished to communicate a declaration he had just received by radiotelegram addressed to President Wilson and to the Commander-in-Chief of the American Navy. The Yugo-Slaves stated that they had seized the whole Austrian Fleet in Pola, saving two battleships sunk by the Italians, one of which was the « Viribus Unitis ». The Yugo-Slavs requested that all the captured ships should be placed under the protection of the American or an Allied Navy.

He thought that we should reply, when the question was referred to us, that the ships captured by the Yugo-Slavs, like those captured by other Allies, should be placed at the disposal of the Entente.

Baron Sonnino said that this was merely a new Austrian trick. Supposing Germany were to say to us at the moment of signing the armistice that the whole of her fleet had been delivered to Denmark and that she had no ships to surrender, what should we be able to do? After peace she would have the fleet restored to her, and we should have been hoaxed. Only the day before, the conditions of an armistice with Austria had been agreed on. They had been sent to Genera! Diaz, and we could not now accept any declarations to the effect that this or that thing had been yielded to someone else.

M. Vesnetch said that he was sorry not to be able to agree with Baron Sonnino. The Commission created was only concerned with Merchant ships. The incident in question was an act of war and a sequel to the collaboration of the Yugo-Slavs in the Allied cause since the beginning of the war. This collaboration was new evidenced by the seizure of the whole Austrian fleet. The Yugo-Slavs, as allies of the Allies, had seized this fleet and asked that it should be considered as an Allied float. He wished to associate hirnself with this request of his brothers in race, and begged the Conference to accept it.

M. Clemenceau said that Baron Sonnino's argument must be considered. The day before, armistice condltions had been agreed on, with clauses applying to the Fleet. Today we learnt that the Fleet was in the hands of the YugoSlavs. Their idea of delivering it to one alone of the Allies, namely, President Wilson, was not a happy one. President Wilson was in Washington, a long way off, he had no knowledge of the Adriatic and could not give orders, whereas we were in a position to do so. The Yugo-Slavs had succeeded in an act of war, for which he congratulated them warmly, but he could not agree to the proposal that these ships should be handed over to the most distant of the Allies. The Fleet should be delivered to the Allies as a whole.

Mr. House pointed out that the message said « to President Wilson or to one of the Allies ». It did not appear necessary to discuss this question.

Mr. Lloyd George said he agreed it was unnecessary to discuss that question. There was more in this than appeared. He and his British colleagues had heared of this event in the morning and had had time to think it over. He felt it would be a great mistake to return an answer revealing any sort of illwill. Yesterday, it had been decided to partition the Austrian fleet, taking one portion and interning the other. Today, we were offered the whole of that fleet to be surrendered to one of the Allies. We should not discourage good intentions. We were now proposing to Germany very severe terms of armistice. Should Germany refuse, we should need the help of all to overcome the final resistance. The Yugo-Slavs were a young and vigorous nation, which could give us valuable assistance in the South. They had rent the very entrails of our enemies. We must give them credit for this in our answer, which should not be a merely formai one.

M. Vesnetch said he was delighted with the words just uttered by the Prime Minister of Great Britain. He begged the Meeting to take into consideration that the men who had accomplished this act, and risked their heads in doing it, were not diplomats. They were perhaps not very good at writing notes. What they said in effect was, «We have taken this fleet; we piace it a t your disposal or a t President Wilson's ». In fact, they might be congratulated on having made this distinction, as the Government of the United States was not A:llied to, but associated with, the Powers of the Entente. A grievance should not be made of the fact that they had appealed to President Wilson. He was, like all the Entente Powers, the friend of small nations. On behalf of the Yugo-Slavs, with whom he was in the closest touch, and whose inmost feeling he felt he could express, he begged the Meeting to consider their demand as meaning that they placed this fleet at the disposal of the Allies, and themselves as devoted soldiers. He begged that the answer should be in accordance with this spirit.

Signor Orlando said that the matter was being discussed on insufficient information. Ali we had was in the form of an intercepted radiotelegram. This was insufficient to form a judgment. On the subject of radiotelegrams, the Commander-in-Chief of the Navy at Venice had received one from Pola issued by an Admiral. If we were in the presence of a rebellion of sailors, who, having seized the fleet were offering it to us, we should welcome them warmly, especially as the large part of the crews were Yugo-Slavs or Italians. But the majority of the Naval officers in the Austro-Hungarian service were Hungarians or Austro-Germans. As this telegram ostensibly come from an Admiral, we must be circumspect. If the crews belonging to populations friendly to the Entente were Yugo-Slav or Italian, who were willing to surrender, we should congratulate them, as they would be giving us more than we should bave obtained by the armistice. If isolated ships, or even whole fleets. wished to pass over to the Entente, that was another question, and they could surrender to any one of the Allies. Generai Diaz had received the armistice terms and perhaps had already communicated them to the enemy plenipotentiaries. The terms could not now be altered.

Mr. Lloyd George said that the next move should be ours, as we had just rt:ceived an official request.

M. Clemenceau said that the request was not an official one. It was only a radiotelegram.

M. Vesnetch said that he wished to make an observation. Signor Orlando had said that the conditions of an armistice had been laid down the day before. This news now arrived like a thunderclap, though an agreeable one. He had reason to believe the information was accurate, by reason of his previous intelligence. We should, therefore, consider it as an otficial offer and should not neglect it, or discourage an expression of goodwill which might have a great effect in other Provinces.

Mr. House said that more official information than this was necessary.

Signor Orlando said that the Commander-in-Chief at Venice had received a message saying that he could himself go to Pola. He (Signor Orlando) had agreed, but warned the Admiral to be careful, as Austria was perfidious.

Mr. Lloyd George said that the offer received was better than the conditions previded by the armistice, as it delivered to us the whole fleet. He therefore made the f ollowing proposal:

«To recommand that the American Government, or the American Commander-in-Chief, shall send by radio-telegraphy, on behalf of the Supreme War Council, an invitation to the Austrian ships to proceed forthwith to Corfu and to piace themselves under the orders of the Allied Commander-in-Chief in the Mediterranean. The Allied Commander-in-Chief shall be responsible for notifying to them by radiotelegraphy the precautions necessary for approaching and entering Corfu in safety ».

If they accepted this condition, so much the better: if not, we took no risks.

Signor Orlando asked what he was to say to Generai Diaz if the telegram proposed by Mr. Lloyd George was sent. He could not ask Generai Diaz to watt, nor to treat solely on the military conditions, while neglecting the naval conditions. The two were indivisible.

M. Venezelos said that he thought Signor Orlando was right to refer to the armistice conditions already broached. We had two parallel means of access. If the Admiral was able to surrender the ships, we should continue the armistice proceedings. But if he could not, we adopted the alternative. He thought agreement could be reached on this basis.

M. Clemenceau proposed that the question be adjourned till the next day.

(This proposal was accepted).

M. Pichon said that Portugal had been asked by President Wilson to state its point of view on the subject of the German proposal. Mr. Balfour had, therefore, asked that the Portuguese Minister should be invited to attend the Meeting on the next day.

(This proposal was accepted, and the Supreme War Council adjorned until 2nd Novembre, 1918, at 15 hours).

ANNESSO A

The Allied Governments have given careful consideration to the correspondence which has passed between the President of the United States and the German Government. Subject to the qualifications which follow they declare their willingness to make peace with the Government of Germany on the terms of peace aid down in the President's Address to Congress of January 8, 1918, and the principles of settlement enunciated in his subsequent addresses. They must point out, however, that clause two, relating to what is usually described as the Freedom of tho Seas, is open to various interpretations, some of which they could not accept. They must therefore reserve to themselves complete freedom on this subject when they enter the peace conference.

Further, in the conditions of peace laid down in his Address to Congress of January 8, 1918, the President declared that invaded territories must be restored as well as evacuated and freed. The Allied Governments feel that no doubt ought to be allowed to exist as to what this prevision implies. By it they understand that compensation will be made by Germany for all damage caused to the civilian population of the Allies, and their property by the invasion by Germany of Allied territory, by land, by sea, and from the air.

ANNESSO B

MILITARY CONDITIONS OF AN ARMISTICE WITH GERMANY

I. Cessation of operations by land and in the air 6 hours after the signature of the Armistice.

I. Immediate evacuation of invaded countries: Belgium, France, Alsace-Lorraine, Luxembourg, so ordered as to be completed within 14 days from the signature of the Armistice.

German troops which have not left the above mentioned territories within the period flxed will become prisoners of war. Occupation by the Allied Forces jointly will keep place with evacuation in these areas. All movements of evacuation and occupation will be regulated in accordance with a Note (Annexure 1).

III. Repatriation, beginning at once, to be completed within 14 days of all inhabitants of the countries above enumerated, (including hostages, persons under trial or convicted).

IV. Surrender in good condition by the German Armies of the following equipment: 5,000 guns, (2,500 heavy, 2,500 field).

30,000 machine guns. 3,000 minenwerfer. 2,000 aeroplanes (Fighters, Bombers -firstly D.7's -and night bombing machines).

The above to be delivered in situ to the Allied troops in accordance with the detailed conditions laid down in the Note (Annexure n.

V. Evacuation by the German Armies of the countries on the left bank of the Rhine. These countries on the left bank of the Rhine shall be administered by the Local Authorities under the contro! of the Allied Armies of occupation.

The occupation of these territories will be carried out by Allied Garrisons holding the principal crossings ofthe Rhine (Mayence, Coblenz, Cologne) together with bridgeheads at these points of a 30 kilometre radius on the right bank and by Garrisons similarly holding the strategie points of the regions.

A neutra! zone shall be reserved on the right bank of the Rhine between the stream and a line drawn parallel to it 40 kilometres to the East from the Frontier of Holland to the parallel of Gornsheim, and at a distance of 30 kilometres only East of the stream from this parallel up to the Swiss Frontier.

Evacuation by the enemy of the Rhinelands shall be so ordered as to be completed within a further period of 11 days, in all 25 days after the signature of the Armistice. All movements of evacuation and occupation will be regulated according to the Note (Annexure 1).

VI. In all territory evacuated by the enemy there shall be no evacuation of inhabitants; no damage or harm shall be done to the persons or property of the inhabitants.

No destruction of any kind to be committed.

Military establishments of all kinds shall be delivered intact as well as military stores of food, munitions, equipment not removed during the periods fixed for evacuation. Stores of food of all kinds for the civil population, catUe, etc, shall be left in situ. Industriai establishments shall not be impaired in any way and their personnel

shall not be moved.

VII. Roads and means of communication of every kind, railroads, broad gauge,

main roads, bridges, telegraphs, telephones shall be in no manner impaired.

All civil and military personnel at present employed on them shall remain.

5,000 Locomotives and 150,000 wagons in good working order with all necessary spare parts and fittings shall be deliv~red to the allies within the period fixed for the evacuation of Belgium and Luxembourg. The railways of Alsace-Lorraine shall be handed over within the same period together with all pre-war personnel and materia!. Further, materia! necessary for the working of railways in the country on the left bank of the Rhine shall be left in situ.

All stores of coal and materia! for upkeep of permanent way, signals, and repair shops shall be left in situ and kept in an efficient state by Germany during the whole period of the Armistice.

All barges taken from the Allies shall be restored to them, the Note appended as Annexure 2 regulates the detail of these measures.

VIII. The German Command shall be responsible for revealing all mines or delay action fuzes disposed on territory evacuated by the German troops and shall assist in their discovery and destruction.

The German Command shall also reveal all destructive measures that may have been taken (such as poisoning or pollution of springs, wells, etc.) under penalty of reprisals.

IX. The right of requisition shall be exercised by the Allied Armies in any territory in which they may be, against payment in Belgium, France and Luxembourg.

The upkeep of the troops of occupation in the Rhinelands (excluding Alsace-Lorraine) shell be changed to the German Government.

X. The immediate repatriation without reciprocity according to detailed conditions which shall be fixed, of all Allied prisoners of war; the Allied Powers shall be able to dispose of these prisoners as they wish.

Enemy prisoners shall only be restored after the signatures of the preliminaries of peace. They will be employed to repair the devastation done in invaded districts and in the reconstitution of those areas.

XI. The Blockade shall be maintained at the minimum until all the conditions of the Armistice have been fulfilled.

(l) Alla seduta parteciparono anche l rappresentanti militari. Interprete Mantoux.

798

IL SEGRETARIO DEL MINISTRO DEGLI ESTERI, BIANCHERI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, A PARIGI

T. 3429/7. Roma, 1° novembre 1918, ore 18.

Risulta confidenzialmente che il 30 ottobre l'Ambasciatore di Spagna a Berlino telegrafava al suo governo fra l'altro quanto segue:

«La risposta dell'Austria all'ultima nota degli Stati Uniti nella quale essa si dichiara disposta alla pace, anche se la Germania non accetterà le condizioni che le proporranno il Governo americano ed i suoi alleati dell'Intesa è stata accolta con profonda indignaz:one dal governo tedesco, il quale sperava che l'Austria si mantenesse fedele all'alleanza fino alla fine. Gli austriaci allegano la impossibilità in cui si trovano di continuare la guerra, perché, dopo la dichiarazione di autonomia delle nazionalità, le truppe di ognuna di esse abbandoneranno il fronte col motivo o col pretesto di accorrere alla difesa del proprio paese considerato già come loro patria».

799

IL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO, AL CAPO DI STATO MAGGIORE DELL'ESERCITO, DIAZ (l)

T. s. N. Parigi, 1° novembre 1918.

Date le notizie interne dell'Austria quali appariscono dalla stampa e che lascerebbero apparire uno stato rivoluzionario, bisognerà esser pronti, in caso di armistizio, ad affrettare l'occupazione dei territori indicati dall'armistizio. E poiché il tempo di procedere per via terra potrebbe essere relativamente troppo lungo, crederei opportuno predisporre sin da ora l'occupazione per via mare, la quale potrebbe riferirsi tanto all'Istria che alla Dalmazia. D'altra parte, data la discontinuità di Fiume, l'occupazione della Dalmazia non potrebbe avvenire che per mare. Nel caso poi che l'armistizio fosse rifiutato, credo che ugualmente una tale operazione debba essere studiata. Supposto infatti lo stato di sfacelo dell'esercito e di rivoluzione dell'interno, ritengo che i rischi

sarebbero ridotti al minimo. Si intende che questo telegramma si riferisce a preparativi la cui esecuzione resta sempre subordinata agli avvenimenti. Uguale telegramma dirigo a S. E. Thaon.

(l) Da ACS, Carte Orlando.

800

CONFERENZA INTERALLEATA

VERBALE SEGRETO I.C. 86. Parigi, 2 novembre 1918, ore 10.

Presenti: per la Francia Clemenceau, Foch, Weygand, de Bon, Mordacq, l'addetto navale francese a Londra; per la Gran Bretagna Lloyd George, Geddes, Wemyss, Haig, Wilson, Sackville-W est, Hankey; per l'Italia Orlando, di Robilant, Aldrovandi; per gli Stati Uniti House, Pershing, Bliss, Benson, Frazier, Auchincloss, Boyd (l).

MILITARY ACTION IN AUSTRIA

M. Clemenceau said that his reason for summoning the meeting was to consider what military action should be taken in the following contingencies:

The Allies ought to consider carefully the action which they should take, both from the Italian and Balkan fronts, to push their offensive against Austria. There should be a plan to exploit the victories all round, including those on the Italian front and in the East. The Allies should examine what they should do with the forces released from Palestine and Salonica. He thought the best way to handle the business would be to remit the question to a naval and military conference, which should assemble at once and prepare proposals for the consideration of the Governments.

Mr. Lloyd George agreed.

M. Orlando said that, considering the state of the Austrian Army, the question of whether they accepted the armistice or not was almost immaterial. In either case the same plane would hold good. Generai Diaz had telephoned today that while the Austrian envoys showed extreme anxiety to have their answer at the first possible moment, and reproached the Italians for their dilatoriness -although, in fact, the terms of armistice had been communicated in record time, and this had only been possible because the Heads of the Governments happened to be assembled -nevertheless, at the same time there were indications that the Austrians were in reality playing for time. He asked

whether some period shouid not be fixed by Generai Diaz within which the Austrian answer shouid be returned?

Mr. Lloyd George asked whether the armistice terms had yet been delivered?

M. Orlando said they had. On the evening on which the terms had been agreed to they had been teiephoned in Italian to Generai Diaz, in order to save time. At the same time an officer had been dispatched with the French text, which was the officiai one. The message in Italian had been delivered yesterday to the Austrian envoys, who had been told that the French authorised version was on its way. The authorised version should arrive today and would be transmitted at once to the Austrian envoys.

(General Di Robilant arrived at this point).

Marshal Foch, in reply to M. Clemenceau, said that the Navai and Military Conference ought to be able to put their generai conclusions before the Government by this evening.

Field Marshal Haig and General Pershing agreed in this remark.

Mr. Lloyd George said he wouid like to have time to study the document before it was discussed. He, therefore, proposed that the meeting of the Heads of Governments should be postponed until the following day. He said that the next question to define was the precise terms of reference to the Navai and Military Conference. He thought M. Clemenceau had correctly stated it in his opening remarks. The first point to consider was: What military action should be taken in the event of the acceptance by the Austrians of the armistice terms. Should the Allies advance by Bavaria or Bohemia? The second point was: What action should be taken if Austria went to pieces and guerilla warfare broke out. In such an event would it not be possible to utilise the forces of the constituent nations of Austria friendly to the Allies? Would it not be possigle to have a definite alliance with the Czecho-Slovacs? The Czecho-Slovacs had shown themseives to be some of the finest fighters in Europe. From all these sources perhaps some 200.000 or 300.000 good fighting men might be obtained. Presumably the Magyars would not fight for the Allies, but would it not be possible to mobilise the Slavonic races of Austria to help crush Germany. The third case was the action to be taken if Austria declined the armistice altogether. A finai suggestion he made was that some good transport man shouid be associated with the Military Representatives, and for this he suggested M. Claveille.

M. Clemenceau said he would have no objection to M. Ciaveille being associated. He supported Mr. Lloyd George's proposai about the constituent nations of Austria, who were friendly to the Allies. He pointed out, however, that apart from the purely military question, the morai point of view had to be considered. He could not predict what the Military Conference would suggest as to whether the attack should be by Bohemia or Bavaria, but of this he was certain that if Munich was taken the backbone of Germany was broken.

Mr. Lloyd George said the Military Conference ought also to consider the utilisation of the Poles. If the Allies penetrated into Silesia the Poles, who had fought very well in the Napoleonic Wars, might be mobilised, also.

M. Orlando said he was in accord with Mr. Lloyd George about the pian of using nationalities hostile to Austria. In Italy there were l 'h divisions of most excellent Czech troops under Italian officers. These ought to go to Prague.

Mr. Lloyd George said the terms of reference ought to include the question of which nation was to occupy different parts of Austria. This would have to be very judiciously arranged with a view to the sentiments of the different populations.

Colonel House thought it would be better to take this question up later.

Mr. Lloyd George suggested the Generals mìght bear it in mind.

M. Orlando said he was in agreement in principle that the Generals should consider the manner of occupying Austria, but he was also in agreement with Colonel House that it would be better to postpone the question for the moment. The Army on the Italian front included both British and French complements, and in the occupation of Austria ali these elements should be utilised.

PERIOD OF AUSTRIAN ARMISTICE

M. Clemenceau said a decision ought to be taken as to the lenght of time to be allowed for answering the allied terms of armistice to Austria. What orders should be given to Generai Diaz? Should he not be told to demand a reply within a certain delay?

Mr. Lloyd George considered this advisable.

Colonel House thought it was a question mainly for the soldiers.

M. Clemenceau, while agreeing with Colone! House, said that politica! considerations were also involved. We ought to press the Austrians further forward into the state of decomposition which they had reached. If there was no answer within a short time, there was a danger that the state of disorder within Austria would face the Allies wìth a serìous conflagratìon in that country, and the conditions would be similar to those in the Napoleonic Wars. Moreover, to fix a short period within which the answer was to be given would have a good effect elsewhere.

Colonel House agreed but asked for the military view. Frankly, he himself did not know what was a short and what was a long time for an armistice.

M. Orlando added an additional reason in favour of a period being fixed, namely, that of military moral. The situation of armies who knew that an armistice whas being discussed was not a very pleasant one. The soldiers would be inclined to ask themselves why they should risk their lives if there was to be an armistice tomorrow.

Marshal Foch said that in the present condition of the Austrian Army there should be no long delay in giving the reply. His opinion was that 24 hours, dating from the moment at which the official text of the terms was communicated to the envoys, would be sufficient.

M. Clemenceau thought that this was not quite long enough to enable them to telegraph to Vienna and suggested 48 hours.

Field Marshal Haig considered that, in view of the necessity to permit them to telegraph to Vienna, 48 hours should be given from the moment at which the French text was delivered.

General Bliss said that as Austria had asked for an armistice there was no reason for delay if the demand had been made in good faith. If it had only been a matter between Commanders-in-Chief he would have said six hours was sufficient, but as there was the necessity for communicating with Vienna, he suggested 48 hours, commencing midnight last night.

General Wilson agreed in this view.

The Conference decided that: Generai Diaz should be instructed to inform the Austrian envoys that if no reply was received the offer of terms of an armistice would expire at midnight Sunday to Monday, November 3rd/4th.

(M. Orlando lejt the room to send a telegram in this sense) (1).

THE CONDITIONS OF AN ARMISTICE WITH GERMANY

Mr. Lloyd George said that his views as to a German armistice would be considerably influenced by what happened with Austria. Field Marshal Sir Douglas Haig had told him that his view had been considerably modified by the collapse, first of Turkey and that they would be further modified by the collapse of Austria.

PRESIDENT WILSON'S FOURTEEN POINTS

Colonel House said he would prefer not to discuss President Wilson's Fourteen Pointe today, and the Conference agreed that:

The Prime Ministers should meet tomorrow, Sunday, November 3rd, at Colone! House's residence at 3 p.m. for a discussion in regard to the Fourteen Points.

(l) -If Austria does not accept the armistice terms; (2) -If Austria was in a state of chaos; (2) -If Austria were to accept.

(l) Interprete Mantoux.

801

IL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO, AL CAPO DI STATO MAGGIORE DELL'ESERCITO, DIAZ (2)

T. uu. s. N. Parigi, 2 novembre 1918, ore 11,10.

Comunichi ai parlamentari austriaci che si assegna come termine per la accettazione delle condizioni di armistizio la mezzanotte della notte tra domenica e lunedì.

45 -Documenti diplomatici -Serie V -Vol. XI

(l) -Cfr. n. 801. (2) -Da ACS, Carte Orlando.
802

CONFERENZA INTERALLEATA VERBALE SEGRETO

I.C. 87. Parigi, 2 novembre 1918, ore 11,30.

Presenti: per la Francia Clemenceau; per la Gran Bretagna Lloyd George e Hankey; per l'Italia Orlando e per gli Stati Uniti House (1).

THE AUSTRIAN FLEET

The Proceedings of this Conversation are recorded in the attached Note adressed by Sir Maurice Hankey to the British First Sea Lord of the Admiralty.

SECRET

At a meeting of Mr. Lloyd George, M. Clemenceau, M. Orlando, and Colone! House, hold in M. Clemenceau's room at the French War Office this morning, it was agreed that each of the British, French, Italian and United States Governments should send the following instructions to their Naval Commander-inChief or Senior Naval Officer in the Adriatic:

«Until further notice you are not to attack the ships of the Austro-Ungarian Fleet in port. Take measures to ensure the passage of these ships which may come to Corfu under the white flag to piace themselves at your disposal.

You may expect to receive from Pola a radio-telegram advising you of their departure ».

In addition I am instructed by the Prime Minister to inform you that it was also agreed at the same meeting that M. Clemenceau, on behalf of the four Governments, should be responsible for sending the following reply to the offer of the Jugo-Slav Committee te send their fleet to Corfu:

Réponse a votre télégramme. Avec saluts d'amitié nous vous invitons à vous rendre immédiatement à Corfu sous le drapeau blanc pour mettre vos bàtiments à la disposition du Commandant en Chef des forces navales alliées. Avertissez par télégraphie sans fil le Commandant à Corfu du moment de votre départ et de votre arrivée.

(signé) Colonel House; Lloyd George; Orlando; Clemenceau.

I am sending copies of this immediately to:

Admiral Benson (at Colonel House's request)

Mr. Balfour (to telegraph to England).

M. P. A. Hankey.

British Embassy. Paris, 2nd Nov. 1918.

(l) Interprete Mantoux.

803

CONSIGLIO SUPREMO DI GUERRA OTTAVA SESSIONE -TERZA SEDUTA

VERBALE S.W.C. 351. Versailles, 2 novembre 1918, ore 15.

Presenti: per la Francia Clemenceau e Pichon; per la Gran Bretagna Lloyd George, Bonar Law, Baltour e Geddes; per l'Italia Orlando e Sonnino; per gli Stati Uniti House; per il Belgio Hymans; per la Grecia Venizelo$; per il Portogallo Rodriguez; per il Giappone Matsui; per la Serbia Vesnié (1).

M. Clemenceau who presided, said that M. Venizelos had an observation to make concerning one of the Clauses of the Armistice with Turkey.

M. Venizelos said that his remark concerned Clause 4, which stated that all Allied prisoners of war, and all Armenians, prisoners or interned, should be collected at Constantinople to be delivered unconditionally to the Allies. There was no mention of Greeks in this Clause. Severa! hundreds of thousands of Greeks had been deported and sent to the interior of the country on the request of the German Generai Staff, doubtless with a view to checking espionage, at a time when peace still existed between the Greeks and the Germans. He requested therefore that Greeks should be added to Armenians in this Clause. The change, moreover, would not aggravate the terms of the Armistice. It was a question of humanity. Otherwise, thousands would continue to die in consequence of the terrible conditions in which they were kept.

M. Clemenceau said that all would agree with M. Venizelos, but the Armistice with Turkey had already been signed. The request, however, was so reasonable that we could easily remedy the situation by sending the necessary order to our plenipotentiaries.

Mr. Lloyd George pointed out that the Allied Fleet would soon reach Constantinople and would be in a position to back the request.

M. Clemenceau then asked M. Pichon to address the Meeting.

M. Pichon said thad he wished to put a point concerning the occupation of Montenegro by Allied troops. A telegram from Genera! Franchet d'Esperey had arrived that morning stating that Genera! Piacentini had informed him that he was authorised by his Government to accept the principle of a joint occupation of Scutari, subject to certain conditions, one of which was that the occupation of Montenegro should be reserved exclusively to Italy.

M. Pichon said that he thought this was a mistake and he would like to have the point cleared up in the meeting.

Baron Sonnino said that this certainly was a mistake. What Italy asked was that Italian troops should share in the occupation.

M. -Clemenceau said that he wished to re-open the question of restoraton and reparation for damage done. This question had been raised the day before by M. Hymans. The public in France would not understand why a Clause to that effect had not been inserted. He therefore asked that three words should be added « réparation des dommages », without any commentary. M. -Hymans asked if this would be an armistice condition.

Baron Sonnino remarked that it was rather a peace condition.

M. Bonar Law thought that it was inexpedient to insert among Armistice conditions anything that could not be executed in short time.

M. Clemenceau said that all he wished was to mention the principle. It must be remembered that the French population was among the most sorely tried. It would not forgive an omission of this Clause.

Mr. Lloyd George pointed aut that if reparation for damage on land were considered, it would be necessary to mention reparation for the sinking of ships at sea.

M. Clemenceau explained that he meant to include all this in the words « reparation for damage done >>. He begged the Council to express itself in accordance with the feelings of the French population.

M. Hymans said, and the Belgian.

M. Vesnetch said, and the Serbian. Baron Sonnino said, and the Italian also. Mr. House proposed that as the matter appeared important for all, the

amendment should be accepted.

M. Bonar Law pointed out that the point had already been made in the letter to President Wilson and he would communicate it to Germany. It was unnecessary to make it twice.

Signor Orlando said that he accepted in principle, although no mention of such reparation had been made in the armistice conditions with Austria.

(The addition « reparation jor damage dane» was accepted).

M. Clemenceau said that be would ask M. Klotz to make a proposal.

M. Klotz said that he thought a brief clause should be added to the Armistice Conditions, asking for the return of all documents, specie, etc., as the enemy had removed printing presses and was able to print notes. Many French towns had had to issue notes during the occupation. For instance, the area covered by Roubaix, Lille and Tourcoing, had issued more than a milliard. He, therefore, proposed the following text:

« Return of all documents, specie, stock, shares, paper money, together with plant for the issue thereof, touching public or private interests in the invaded countries ».

(This proposal was accepted).

M. Klotz added that he thought it would be to the point to recall and use a Clause of the German armistice of 1871, to wit:

« While the armistice lasts, no public securities shall be removed which can serve as a pledge for the recovery or reparation for war losses ».

(This text was accepted).

Mr. Baljour said that he had one or two points to make before the final conditions of the armistice were settled. The first concerned the Eastern or Russian side. According to information received by the Foreign Office, and doubtless also by M. Pichon, it appeared that as soon as the Germans left, the people in the evacuated areas would become a prey of Bolshevism, as they were devoid both of Army and Police. We, terefore, ran te risk of delivering them to even worse regime than the German, and much as they hated the Germans they might prefer their rule to that of Bolshevism. He had tried to induce the Scandinavian countries to interveneth, eiter by sending Arms, which we would agree to pay for, or police. The only other expedient he could think of, should they refuse, would be that the Germans should leave a certain quantity of arms with the people to save them from succumbing, without means of resistance, to any invader.

M. Clemenceau said that this concerned the Eastern front and that Marshal Foch had been asked on the previous day to prepare a draft. This question had not yet been discussed. Mr. Balfour's observation would be kept in mind when the matter come up for discussion.

Mr. Balfour said he had one more word to say. He had learnt that morning that the Germans were doing what we had long feared they would do. They were selling their ships to neutrals. We should have to say that we did not recognise a transfer of flag.

M. Clemenceau said that this was a naval question which would be examined shortly. He wished to say that a time limit should be fixed with reference to the armistice, that was to say, a time within which an answer must be received. Mr. Lloyd George and he suggested 3 days, in other words, 72 hours counting from the receipt of the terms.

(This proposal was acceptod).

M. Hymans said that he had been instructed to propose a text, in accordance with the views of his Government, concerning the restitution of certain things which would render it easier to restore the economie situation in the invaded areas during the armistice. He felt, however, that the Council was hostile to this scheme, as it was hard to execute and to contro!. He would like, however, to express a wish that this question should be dealt with in the first preliminaries of the peace treaty, in arder that valuable time should not be lost.

M. Klotz said that he supported M. Hymans views. This question should be dealt with in the preliminaries of the peace treaty, otherwise precious time would be wasted.

M. Vesnetch asked whether there would be a second reading of the whole text.

M. Clemenceau assured him that there would be. He added that Mr. Lloyd George suggested that a clause should be added requiring, «unconditional capitulation of ali German forces operating in East Africa».

CThis proposal was accepted).

M. Clemenceau said that he now proposed the Naval Conditions should be examined, and asked Admiral Hope to speak.

Admiral Hope said that the strangle-hold of the Navles had contributed as largely as had the action of the Armies to the present collapse of the Centrai Empires. Germany had entered the war with 13 dreadnought battleships and including those now under construction, if she was not forced to give up any, she would have after the war 25, of which 12 would be the most modern and powerful in the world. Similarly with battlecruisers she had started the war with 4, and would end it with 9, or, if 6 were taken, she would end the war with 3, or only l less than she started with. It was clear then that unless the German Navy was reduced at the conclusion of peace by the numbers proposed by the Allied Council, Germany would end the war in a far stronger position than at its commencement and she would remain a permanent menace to the peace of the world.

As regards armistice, the Admirals considered it absoluteiy necessary that the German Fleet should be rendered innocuous during the period of the armistice, in order to reduce the tension on the Grand Fleet, and, in their opinion, this could only be arrived at by taking away from the German Navy, at the very least, the number of ships proposed, and by keeping them at the disposal of the Allies, either by their ali being surrendered, or interned in neutra! ports under our supervision, provided that, in the end, they were not returned to Germany, but of course surrender would be the more satisfactory course.

Mr. Lloyd George said that terms with Germany depended a good deal on what happened to Austria. If Austria accepted our terms, or, if the Italian successes lasted, we might perhaps be able to ask for even stiffer terms. Otherwise, if Austria did not surrender but continued the struggle, we should have a very serious choice to consider. Before we knew, we could not decide what we should ask from Germany. We should have to decide whether we wished to conclude peace immediately, or whether we wished to continue the war for another year. Before receiving the Austrian reply, he did not wish to take that decision. It might be very tempting to seize a certain number of ships, but that was not the whole question. At the present time each of the Allied Armies was suffering more casualties in a week than at any time in the first four years of the war. This must not be lost sight of. At the right moment he would take his responsibilities without considering any clamours that might arise, but at this moment he was not ready to decide. If Austria fell, we should know exactly where we stood. On Monday we might perhaps know.

Mr. House remarked that the Germans would have this knowledge first. They would know what Austria was going to do. What advantage, then, could there be for us in waiting?

Mr. Lloyd George said that he himself did not know. It was the form we gave to our terms that might be modified by the Austrian answer. If we know that we could go to Munich or Dresden, we could adopt a different tone.

M. Clemenceau proposed to adjourn the discussion of the naval terms till Monday and to consider the question of the Eastern front.

(This proposal was accepted).

M. Clemenceau then asked Marshal Foch to speak.

Marshal Foch said that with certain reservations concerning the time limit for execution, which, by reason of the extent of the areas concerned, was hard to estimate, he proposed the following:

Clause 1.

Evacuation by the German troops, within (three weeks?) of Roumania as defined before the war, including Bessarabia.

Clause 2.

Evacuation by the German troops, within (a fortnigh?) of all the territories of Poland, including those of ancient Poland, as before the first partition, together with Danzig.

Clause 3.

Evacuation by German troops to begin at once; and all German instructors, prisoners, and civilian as well as military agents, now on the territory of Russia (as defined before 1914) to be recalled.

Clause 4.

All Russian prisoners to be set free on the spot and maintained, without being subjected to any kind of labour until the Allies and the United States come to a decision regarding their repatriation, with the concurrence of a regular Russian Government.

Clause 5.

All requisitions and seizures of foodstuffs intended for Germany in Roumania, Poland and Russia (as defined before 1914) to be given up at once by the German troops.

Clause 6.

Abandonment, in principle, of the Treaties of Bucharest and Brest Litovsk and of the supplementary Treaty.

M. Clemenceau then proposed that each Clause should be examined in detail.

(Clause 1 was read and accepted without modi!ication).

Clause 2.

M. Pichon said that he wished to affirm that in the territories to be evacuated should be comprised all the territories which formed the Kingdom of Poland before the first partition in 1772. This was in accordance with the earliest declarations and the agreements made between the Governments in the early part of the war. It had also been accepted by the United States. He wished to see a reconstitution of ancient Poland with access to the sea. This was one of the war aims of the Allies, and President Wilson had entirely endorsed it. The Poles in Poland and the Polish Council in Paris, which we had recognised, considered that we owed it to them to redeem this pledge. It was desirable to mention this in the armistice conditions in order to avoid debate when the terms of peace carne to be examined.

Mr. Baljour said that he had listened to this proposal with some anxiety. The suggestion was that the Poland of 1772 should be that of 1919. That was not what we had undertaken to bring about. We had pledged ourselves to make a Poland of Poles. The Poland of 1772 included many non-Pole and excluded some really Polish areas. The formula would, therefore, be both excessive and insufficient. The delimitation of the frontlers of a new nation was so complicated a matter that he earnestly deprecated its introduction into an armistice. He would propose one sentence to summarise all Marshal Foch proposed on this subject: «All German troops to the East shall retire behind the 1914 frontiers of Germany ». The settlement of this question should be left to the Inter-Allied Conference which must precede the Peace Conference.

Mr. House said that he accepted Mr. Balfour's suggestion.

M. Pichon said that if a formula in such generai terms were adopted, the question was altered. He would make no objection to the Clause proposed, as it included everything. He wished, however, to make it clear that the Polish people should not be led to suppose that we would not fulfil what we had promised.

(Mr. Baljour's proposal was accepted as Clause 2). (Clauses 3 and 4 were accepted without modijication).

Clause 5.

M. Pichon said that M. Klotz had made a very judicious remark. Germany must not only be deprived of foodstuffs, but of an products. He, therefore, suggested the omission of the words, «of foodstuffs ».

(This proposal was accepted). (Clause 6 was adopted without modijication).

Baron Sonnino said that Germany had taken the whole of the Russian gold balance and had forced Russia to pay indemnities of which he did not know the exact total. Could a formula be found to obtain the restitution of these funds?

M. Klotz suggested the following formula: «Restitution of the gold yielded to Germany by the Russians ». This gold would be delivered in trust to the Allies until the signature of

peace.

(This proposal was accepted).

Mr. Baljour said he would like to bring forward again the point he had mentioned earlier. This was, to supply the population of the evacuated countries with a certain quantity of arms to defend themselves against the Bolsheviks or other bands.

Baron Sonnino pointed aut that the quantity of arms would have to be ftxed, and a decision taken concerning the recipients.

Mr. Baljour said that the Military Representatives might perhaps be able to advise an this subject.

M. Clemenceau suggested that Mr. Balfour should prepare a draft far the second reading.

(At the close of the Meeting, Mr. Balfour submitted the following draft far consideration at the second reading:

«Whenever the Germans, under this agreement, evacuate territories an the Eastern frontier, they shall leave a (? third) of their armaments in the hands of such local authorities as may be designated by the Allies, far the purpose of enabling the populations concerned to protect themselves against disorder and aggression »).

Mr. Baljour said he wished to submit another point closely connected with the previous one. Unless we added a special clause the Allies would be cut off from Poland and the neighbouring countries. We should demand the right to liaison with these countries through Danzig, or any other way of access, so as to be able to send arms or possibly troops far police purposes, if special cases arose, or supplies, if we had sufficient tonnage to do so.

(This principle was accepted and Mr. Balfour, at the close of the Meeting, handed in the following draft far examination at the second reading:

« The Allies shall have free access to the territories evacuated by the Germans on their Eastern Frontier, either through Danzig, or by the Vistula, in arder to convey supplies to the populations of those territories or for any other purpose »).

Marshal Foch said that he wished to make a remark an the subject of the Clause concerning the restitution of gold taken from the Russians. If the Germans should reply to this request that they had no gold, what we were to do? In his opinion, such a Clause had no piace in an armistice.

Baron Sonnino said that if the Germans gave this reply, we should take note of it.

M. Klotz said that it would be well to preface the financial clause with a provise, reserving any future claims the Allies might wish to make. He proposed the following draft:

«Ali future claims or demands of the Allies being reserved ».

(This addition was accepted). (The Supreme War Council adjourned until Monday, 4th November, 1918, at 15 hours). Note: Ali amendments or additions proposed or accepted in the course of this Session are collected in Annexure «A».

ANNESSO A

AMENDMENTS AND ADDITIONS PROPOSED OR ACCEPTED DURING THE THIRD MEETING

Part I.

The foliowing Clauses were accepted:

A. FINANCIAL CLAUSES.

(i) -«Ali future claims or demands of the Allies being reserved ». (ii) -« Reparation far damage dane».

(iii) « While the Armistice lasts, no public securities shali be removed which can serve as a pledge far the recovery or reparation for war losses ».

(iv) -« Return of ali documents, specie, stock, shares, paper money together with plant for the issue thereof, touching public or private interests in the invaded countries ». (V) -« Restitution of the gold yielded to Germany by the Russians ». This gold would be delivered in trust to the Allies until the signature of peace ».

B. TIME LIMIT FOR REPLY.

Time within which a reply must be received to the Armistice proposals: 72 hours counting from the receipt of the terms.

C. CLAUSE CONCERNING EAST AFRICA. « Unconditional capitulation of ali German Forces operating in East Africa».

D. CLAUSES RELATING TO RUSSIA, ETC.

Clause 1.

Evacuation by the German troops, within (three weeks?) of Roumania as deftned before the war, including Bessarabia.

Clause 2.

All German troops to the East shall retire behind the 1914 Frontiers of Germany.

Clause 3.

Evacuation by German troops to begin at once; and all German Instructors, prisoners, and civilian as well as military agents, now on the territory of Russia (as defined before 1914) to be recalled.

Clause 4.

All Russian prisoners to be set free on the spot and maintained, without being subjected to any kind of labour, unti! the Allies and the United States come to a decision regarding their repatriation, with the concurrence of a regular Russian Go\lernment.

Clause 5.

All requisitions and seizures intended for Germany in Roumania, Poland and Russia (as detlned before 1914) to be given up at once by the German troops.

Clause 6.

Abandonment, in principle, of the Treaties of Bucharest and Brest Litovsk and of the Supplementary Treaty.

Part II.

The following Clauses were proposed by Mr Balfour to be considered at a Second Reading:

(i) -«Whenever the Germans, under this Agreement, evacuate territories on the Eastern Frontier, they shall Ieave a (? third) of their armaments in the hands of such local authorities as may be designated by the Allies, for the purpose of enabling the populations concerned to protect themselves against disorder and aggression ». (ii) -« The Allies shall have free access to the territories evacuated by the Germans on their Eastern Frontier, either through Danzig, or by the Vistula, in arder to convey supplies to the populations of those territories or for any other purpose ».
(l) -Alla riunione parteciparono anche rappresentanti m!lltarl. Interprete Mantoux.
804

IL MINISTRO DELLE COLONIE, COLOSIMO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, A PARIGI

T. 2234 bis. Roma, 2 novembre 1918, ore 21 (per. ore 24).

Cav. Biancheri mi ha comunicato parte che riguarda Libia dello armistizio con Turchia del quale ho poi appreso testo integrale dal comunicato Stefani. Non trovo in detto testo, per quanto riguarda Libia, menzione di condizioni sostanziali da me indicate nella mia lettera diretta a V. E. a Roma il 3 ottobre scorso

n. -6460 (1), nel mio telegramma del 4 ottobre n. 192 (l) al Presidente del Consiglio a Parigi, nella mia susseguente lettera a V. E. a Roma del 22 stesso mese n. -6891 (l) e nel promemoria sulle condizioni per la Libia nell'armistizio con Turchia consegnato al Conte Aldrovandi (l) in partenza, con V. E. per Parigi

(l) Non pubblicato.

11 27 detto mese. Più particolarmente mi riferisco alla mancanza delle seguenti condizioni: l o resa e consegna di personaggi ed emissari turchi di qualsiasi genere. 2° resa e consegna di tutti i tedeschi ed austriaci militari dell'esercito e della marina e civili di qualsiasi categoria. a meno che V. E. come sono certo non si riservi di inserire clausole relative ad essi in condizioni armistizio con Germania ed Austria. 3° Consegna materiale bellico etc. compreso radiotelegrafico. 4° denuncia campi mine. 5° Obbligo cessare relazioni con ribelli e con associazioni mussulmane della Libia. 6° Liberazione nostri militari e civili catturati dai ribelli ovvero comunque detenuti dal turchi e dai militari e civili di Potenze alleati e obbligo di consegna in qualsiasi caso. La condizione consentita per la resa degli ufficiali turchi in Tripolitania e Cirenaica è neutralizzata dallo avere ammesso possibilità da parte loro rifiutarsi all'ordine di arrendersi. Con ciò verrà a ripetersi situazione verificatasi dopo pace di Losanna con permanenza ufficiali turchi in Libia a capitanare ribellismo e continuare guerra. Dovendo di urgenza dare istruzioni al governatore della Tripolitania per clausole armistizio che riguarda Libia prego l'E. V. darmi telegrafiche delucidazioni (l).

805

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AL MINISTRO PRESSO IL GOVERNO SERBO A CORFU', SFORZA

T. GAB. 7/1607 bis 2. (2) Parigi, 2 novembre 1918, ore 22

Prego V. S. star pronta per eventuale missione Costantinopoli dove forse occorrerà Ella si rechi insieme nostre forze navali.

806

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AL CAPO DI STATO MAGGIORE DELLA MARINA, THAON DI REVEL

T. GAB. 1607 bis 4. Parigi, 2 novembre 1918, ore 23.

Prego predisporre massima urgenza una R. nave rechisi Rodi a disposizione quel Comando per dare esecuzione disposizioni articolo XVI armistizio con Turchia che è del tenore seguente:

«Resa di tutte le guarnigioni nell'Egiaz, Assir, Yemen, Siria, Cilicia, Mesopotamia al più prossimo Comando alleato o rappresentante arabo eccezione fatta truppe necessarie mantenimento ordine il cui numero verrà determinato in seguito dagli alleati previo consulto col Governo turco.

(l) -Per la risposta di Sonnino cfr. n. 815. (2) -Il telegramma venne inviato da Parigi col n. 7 e inserito poi nel registro dei telegrammi in partenza col n. 1607 bis 2.
807

IL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO, AL MINISTRO DELLE COLONIE, COLOSIMO (l)

T. s. N. Parigi, 2 novembre 1918.

Per ciò che riguarda cessione flotta austriaca comitato jugoslavo, argomento forma per ora oggetto della discussione della conferenza. Fino a questo momento noi sosteniamo tesi che situazione debba ritenersi giuridicamente immutata e che flotta austriaca debba rendersi secondo condizioni armistizio. Ciò per altro non toglie che se vi sono navi che vogliono arrendersi spontaneamente indipendentemente dall'armistizio possono sempre farlo. Per ciò che riguarda comunicazione g:ornali notizia armistizio, tuo telegramma (2) ritengo siasi incrociato col mio che dava istruzioni in tal senso. Resto inteso notizie ordine pubblico e sono convinto che minaccia sciopero ferroviario costituisca falso allarme come altre volte e con maggior ragione delle altre volte. Sarà bene tuttavia seguire attentamente movimento. Quanto a maniera solenne annunziare armistizio, idea se m brami buona; ma ritengo che allora mi troverò in Italia io stesso contando precisamente di partire questa sera.

808

IL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO, AL CAPO DI STATO MAGGIORE DELL'ESERCITO, DIAZ (l)

T. UU. S. N. Parigi, 2 novembre 1918.

Arrivano e sono anche pubblicate nei giornali di qui notizie che da Trieste si domanda l'occupazione. Ciò in relazione agli ultimi fonogrammi perché la operazione sia quanto è possibile affrettata.

809

IL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO, AL CAPO DI STATO MAGGIORE DELL'ESERCITO, DIAZ (l)

T. UU. s. N. Parigi, 2 novembre 1918.

Fissazione termine ai parlamentari austriaci fu da me chiesta ed ottenuta come maniera di difenderci da numerose insidie che si celano dietro il ritardo. Appunto per questa ragione, nel caso di qualche modificazione che voglia por

tarsi, V. E. dichiarerà che le sue istruzioni sono che le condizioni debbano essere accettate senza restrizione alcuna e che quindi la richiesta di discussione equivale ad un rifiuto. Naturalmente, però, me ne darà comunicazione. Il mio presentimento poi è che parlamentari austriaci dichiareranno di mancare di poteri per accettazione armistizio avuto riguardo che governo è passato a Comitati nazionali. Ciò aprirebbe la via ad ulteriori difficoltà: ed in tale previsione io la prego dl fare tutto il possibile perché entro domani si effettui qualche sbarco nella costa istriana per creare un fatto compiuto.

(l) -Da ACS, Carte Orlando. (2) -Non pubblicato.
810

IL SEGRETARIO DELLA LEGAZIONE A BERNA, BARONE RUSSO, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. POSTA 2261/85. Berna, 2 novembre 1918 (per. il 7).

Gutowski delegato delle organizzazioni polacche di Lituania, Russia Bianca, Ukraina, si è rivolto a questa R. legazione ed alle legazioni alleate per chiedere soccorso contro le orde bolsceviche che hanno già iniziati i massacri nel distretto di Lepel e minacciano invadere tutte le regioni che saranno evacuate dai tedeschi. Le misure proposte per prevenire il pericolo sono:

0 ) dichiarare il Governo tedesco responsabile dei massacri e atrocità che possono essere commessi nelle regioni dell'est, sia dalle sue truppe che da quelle bolsceviche;

2°) spedire truppe per Odessa, Kiew, Mohilow, Orcha;

3°) possibilmente inviare altre truppe da Libau che puntino verso Orcha, fornendole specialmente di cavalleria e automobili blindate;

4°) servirsi possibilmente delle truppe polacche ed ukraine dell'armata austriaca, inquadrate da truppe dell'Intesa.

811

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AL CAPO DI STATO MAGGIORE DELL'ESERCITO, DIAZ, E AL COMANDANTE SUPERIORE DELLE FORZE ITALIANE NEI BALCANI, PIACENTINI

T. GAB. 10/1607 bis 6 . Parigi, 3 novembre 1918, ore ...

Nella seduta di Versailles è stato letto un telegramma di Franchet d'Esperey dove si afferma che Comando italiano d'accordo con R. Governo avrebbe dichiarato che occupazione Montenegro deve farsi unicamente da truppe italiane. Ho dichiarato dovervi essere equivoco poiché truppe italiane hanno solamente diritto intervenire con alleati occupazione Montenegro.

812

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AGLI AMBASCIATORI A LONDRA, IMPERIALI, E A WASHINGTON, MACCHI DI CELLERE

T. GAB. 13/1607 bis 7. Parigi, 3 novembre 1918, ore 13.

Nella stampa anche alleata si fanno manovre per svalutare nostra azione vittoriosa in terra ed in mare. Per azione in terra si è asserito che armistizio austriaco ci fu offerto 21 ottobre e solo tre giorni dopo fu sferrata nostra offensiva sul Piave. Notizia è falsa ed ho provveduto a farla rettificare dall'House. Circa affondamento «Viribus Unitis » e nave trasporto nel porto di Pola si tenta di far credere che esso avvenne dopo che detentori della flotta austriaca ne avevano fatto consegna a Wilson o ad altri alleati, noi esclusi. Sta invece che eroico successo di Pola era stato predisposto da tempo e fu eseguito innanzi che si fosse fatta qualsiasi proposta di consegna della flotta da parte dei detentori di essa. Questi fecero l'offerta specifica di consegnare tutta la flotta ad eccezione della « Viribus Unitis » di cui era già avvenuto l'affondamento.

813

IL PRESIDENTE DEL CONSIGLIO E MINISTRO DELL'INTERNO, ORLANDO, AL CAPO DI STATO MAGGIORE DELL'ESERCITO, DIAZ (l)

T. uu. s. N. Parigi, 3 novembre 1918.

Come V. E. sa, nel caso che armistizio fosse accettato, determinazione vari termini per sgombro territori resta affidata ad accordi particolari che V. E. deve stabilire. È desiderabile che questi termini siano i più brevi possibili. E trovo poi che si potrebbe facilmente inserire la clausola della immediata occupazione per via di mare di tutti i punti ai quali può aversi accesso marittimo. È inutile che spieghi a V. E. la massima importanza di questa ultima clausola sulla quale bisognerà insistere.

814

CONFERENZA INTERALLEATA

VERBALE SEGRETO I.C.91. Parigi, 3 novembre 1918, ore 15.

Presenti: per il Belgio Hymans; per la Francia Clemenceau; per la Gran Bretagna Lloyd George e Hankey; per l'Italia Orlando e Aldrovandi; per gli Stati Uniti House, Frazier e Auchincloss (2).

AUSTRIA

M. Clemenceau communicated a dispatch he had received to the effect that Austria-Hungary would permit the occupation of her territory, but asked that British and French troops should be employed for the purpose.

CZECHO-SLOVACS AND THE ALLIED CONFER:b;NCE

M. Clemenceau said that M. Benes of the Czecho-Slovac Council had asked to be heard by the Allied Conference. He thought it would be advisable for them to hear what he had to say, and to invite him to attend the meeting tomorrow.

Mr. Lloyd George expressed agreement.

M. Clemenceau asked Mr. Frazier to invite M. Benes to attending the meet

ing at 11 o'clock tomorrow. Mr. Frazier undertook to do so.

BRITISH DEMOBILISATION

M. Clemenceau drew the attention of Mr. Lloyd George to a newspaper paragraph to the effect that plans of demobilisation were being discussed in the United Kingdom, and that a special appointment was being made for supervising them. He suggested that the moment was not very convenient for a publication of this kind.

Mr. Lloyd George sa:d that, of course, the British Government had for a long time been studying their plans for demobilisation, and that this was only a step in their preparations. His recollection was that it had been agreed that no publication should be made at present, and he was surprised to learn of this paragraph. He would make inquiries.

THE AUSTRIAN FLEET

M. Clemenceau communicated a somewhat corrupt message that had been received en clair from the Archduke Karl at St. Angelo addressed to Malta to the effect that the departure of the Yugo-Slav Fleet from Cattaro had been suspended by arder of the Yugo-Sla v Committee (?), and that communications with Pola were suspended. The elements of the Yugo-Slav Fleet at Cattaro greeted the naval forces of the Entente, and asked that the British and American Fleets should be sent to Cattaro. The message purported to be signed by the Commander-,in-Chief of the Yugo-Slav Fleet.

Mr. Lloyd George said that it was clear that the Yugo-Slav Fleet was prepared to put itself in the hands of the British and American Fleets or to admit the latter to Cattaro.

M. Orlando suggested that the reply should be that they should proceed to Corfu. Admiral Grassi had told him of a communication sent by the British Commander-in-Chief at Malta who had asked the Italian Admiral to inform the Yugo-Slav Committee at Cattaro to stop the departure of German submarines. This seemed to indicate that some means of communication existed between Malta and Cattaro through Italy.

At the request of his colleagues: Mr. Lloyd George undertook to send a telegram to Malta instructing the Commander-in-Chief to tell the Yugo-Slav Fleet to proceed under the white flag to Corfu.

(Sir Maurice Hankey was out ot the room tor a tew minutes arrangino tor the transmission ot this message and missed a portion ot the conversation in regard to President Wilson's Fourteen Points).

PRESIDENT WILSON'S FOURTEEN POINTS

Colonel House read the following message he had received from President Wilson in regard to the observations of the Allied Governments (Appendix) on the correspondence which had passed between the President of the United States and the German Government.

The President says that he freely and sympathetically recognizes the necessities of the British, and their strong position with regard to the seas both at home and throughout their Empire. Freedom of the seas he realizes is a question upon which there should be the freest discussion and the most liberai exchange of views. The President is not sure however, that the Allies have definitely accepted the principle of the freedom of the seas and that they are reserving only the limitations and free discussion of the subject.

The President insists that the terms l, 2, 3, and 14 are essentially American terms in the programme and he cannot recede from them. The question of the freedom of the seas need not be discussed with the German Government provided we have agreed amongst ourselves beforehand.

Blockade is one of the question which has been altered by the developments in this war and the law governing it will certainly have to be altered. There is no danger however that it will be abolished.

Mr. Lloyd George said that the formula adopted by the Allies (Appendix) simply provided for free discussion. He would like to say at once that it was not merely a question for Great Britain but equally for France and Italy. The Navies of all three countries had blockaded Germany and had prevented steel, copper, rubber, and many other classes of goods from entering Germany. This had been a very important element in the defeat of the enemy. It had depressed the moral of the enemy, and particularly that of Austria. The Austrian nation had given in and asked for an armistice before their army had been defeated, and this was largely due to the blockade.

Colonel House pointed out that President Wilson did not object to the principle of blockade. He himself had joined with the other Navies in enforcing it.

Mr. Lloyd George pointed out that the formula agreed to by the Allies did not challenge the position of the United States of America. They were perfectly free to go into the Conference and urge their own point of view. The

46 -Documenti diplomatici -Serie V -Vol. XI

Allies only reserved to themselves complete freedom on the subject when they enter the peace conference. He himself agreed, however, that it would be much better if they could come to an understanding with the American Government before they entered the peace conference. He then read the first clause of the formula dealing with the question of freedom of the seas.

Colonel House said that all were in agreement as far as the word «accept ». It was only the last sentence that was under d:scussion, namely: «They must therefore reserve to themselves complete freedom on this subject when they enter the peace conference ».

Mr. Lloyd George said that these words merely gave the Allies a free hand in any discussions that took piace.

Colonel House asked if Mr. Lloyd George could not accept the principle of freedom of the seas?

Mr. Lloyd George said that he could not. The principle of the freedom of the seas had come to be associated with the idea of the abandonment of the blockade. He did not want to bind the American Government in thcir discussions. He only wanted to have a free hand for the British Government.

Colonel H ouse said he only wished to get the principle accepted.

Mr. Lloyd George said he could not do this. If he did it would only mean that in a week's time a new Prime Minister would be here who would say that he could not accept the principle. The English people would not look at it. On this point the nation was absolutely solid. Consequently, it was no use for him to say that he could accept when he knew he was not speaking for the British nation.

M. Clemenceau said that if the question was not to be discussed with Germany, it was merely a matter between ourselves.

M. Lloyd George said he thought that the formula agreed to guarded the position of President Wilson.

Colonel House said that all he wanted was the principle that the question could be discussed.

Mr. Lloyd George said that: « We were quite willing to discuss the freedom of the seas in the light of the new conditions which have arisen in the course of the present war >>. He would like to discuss the question first with Mr. Balfour, and if the latter agreed, he would write a letter to Colone! House in this sense. (Mr. Lloyd George sent a letter in this sense to Colone! House the same afternoon).

Appendix II.

The discussion now turned on No. 3. of the Fourteen Points, which is as follows:

«The removal, so far as possible, of all economie barriers and the establishment of an equality of trade conditions among all the nations consenting to the peace and associating themselves for its maintenance >>.

Mr. Lloyd George pointed out that there would be a very great shortage of raw materials after the War, and that the need of raw materials for Belgium and North France, in particular, would be very great. He asked whether, before France and Belgium had been put economically in the same state as Germany, the Allies were bound by this clause to give the same proportion of raw materia! to Germany as to these two countries.

Colonel House said that this question could be worked out before we formed the League of Nations. Considering the case of France and Belgium, the restoration clauses (Nos. 7 and 8 of the Fourteen Points) would apply to both. No one except Germany would want to restrict the raw materials that should be allotted to this purpose.

M. Hymans assumed that Colone! House was speaking of the reconstruction period. !t was during this period that we wanted to establish a barrier to prevent the inundation of the country by German goods. !t was only during this period that he wished to make reservations.

Colonel House said that he presumed this period might last up to 5 or even 10 years. There was no one who wanted to interfere during th:s period with the allotment of raw materials for France and Belgium. He pointed out that Germany must pay some thousands of millions of pounds for the restoration of France and Belgium. Consequently, Germany must be left something wherewith to pay.

M. Hymans said that there were two periods to be considered: reconstruction and after. No one wished to prolong the economie war in the world longer than was necessary. Belgium only wanted to be safeguarded during the reconstruction period.

M. Clemenceau drew attention to the words « so far as possible » which seemed to meet the case.

Mr. Lloyd George suggested that the words «so far as possible » ought to apply to the whole clause, that is to say, not only to the removal of all economie barriers, but equally to the establishment of an equality of trade conditions among all the nations consenting to the peace and associating themselves with its maintenance. At present, it might perhaps be construed to apply only to the removal of economie barriers. He suggested that all difficulties would be met if the words «so far as possible » were put a t the beginning of Clause 3.

Colonel House accepted this suggestion, and undertook to call the attention of President Wilson to the point.

M. Hymans proposed to insert some such words as « without prejudice to the measures of restoration » provided for in Clauses 7 and 8 ».

Mr. Lloyd George deprecated this addition. He did not want to alter the Fourteen Points more than was absolutely essential.

Colonel House agreed with Mr. Lloyd George. He pointed aut that when the Germans found that a great part of their Fleet was to be taken away, and that, in addition, the Fourteen Points were to be modified to their disadvantage, they would say that the Allies were not only annihilating them, but taking away their means of livelihood.

It was agreed that: Colone! House should suggest to President Wilson that the words « so far as possible » should be put at the beginning of Clause 3.

M. Orlando drew attention to Clause 9 of the Fourteen Points namely: « A readjustment of the frontiers of Italy should be effected along clearly

recognisable lines of nationality ». At the previous meeting he had made some observations on this point.

Mr. Lloyd George suggested that. in his commun!ication to Germany, President Wilson should be asked to point aut that Clauses 9, 10, 11, and 12, did not affect Germany. They related to Austria-Hungary, Roumania, Serbia, Montenegro, and the Ottoman Empire. As Austria-Hungary and the Ottoman Empire had applied far a separate peace, they could not be taken as applying to Germany.

Colonel House thought it would be better to say nothing at ali on this subject to President Wilson. It would be inadvisable to increase the number of exceptions.

M. Clemenceau agreed that it was desirable to suggest as few changes or reservations as possible to the Fourteen Points.

M. Hymans, reverting to Clause 3. drew attention to the following passage in the observations of the Allied Governments on the Fourteen Points (Appendix I):

«The Allied Governments feel that no doubt ought to be allowed to exist

as to what this provision implies. By it they understand that compensation

will be made by Germany for all damage caused to the civilian population,

oj the Allies, and their property by the invasion by Germany of Allied territory,

by land, by sea, and from the air ».

He asked whether the words underlined were wide enough to admit of com

pensation for destruction of public as well as private property. Railways, ports,

canals. & c., for example, were an public property. Would these be included?

He suggested that some wider phrase ought to be inserted. He pointed out also

that much damage had been done, which was not directly due to invasion,

and he would prefer to insert some phrase such as «ali damage caused by

the War ».

Mr. Lloyd George said that an sorts of indirect damage had been done in all the belligerent countries. For example, everywhere businesses had been brought to a standstill, and immense loss caused.

M. Hymans said that the British nation had undoubtedly suffered a good deal from the War, and much business had been suspended, but nevertheless her industries had not been damaged. France had lost some important industriai districts, but, nevertheless, had retained the larger part of the country which had displayed great powers of production. Belgium, however, had lost absolutely everything -machinery and all the means of production.

Mr. Lloyd George said that to insert M. Hyman's words would be to tell Germany that she had to pay so huge an indemnity that it would probably be better for her to go on fighting. He was very averse to any alteration in the Memorandum. He expressed the opinion that the words « all damage caused to the civilian population » would include a town hall or a railway.

Colonel House said that the Memorandum would be subject to our own interpretation. The difficulty of altering it was that the Memorandum had gone to the President, who had practically accepted it by making no mention of it.

NAVAL CONDITIONS OF AN ARMISTICE

Mr. Lloyd George said that the Allied Naval Council adhered to their previous terms. He suggested, however, that instead of taking away some of Germany's battleships it might be a good pian that someone should propose the internment of the whole Fleet.

Colonel House said this was what Admiral Benson proposed .He was inclined to agree in it himself. The Peace Conference could then decide as to the disposal of the Fleet.

Mr. Lloyd George said his object in mentioning the matter was that he wished to get the acceptance of the terms of an armistice by Germany.

AUSTRIA

Just as the Conference was breaking up, M. Orlando received a telegram to the effect that the Austrian envoys had signed the armistice, and that hostilities would cease at 3 p.m. on Monday, November 4. It was agreed that:

The fact that the armistice had been signed should be published immediately, but that, in view of the fact that hostilities did not cease until Monday afternoon, the actual terms of the armistice should not be published until Tuesday, November 5.

APPENDICE I

Tbe Allied Governments bave given careful consideration to tbe correspondence wbicb bas passed between tbe President of tbe United States and tbe German Government. Subject to tbe qualifications wbicb follow tbey declare tbeir willingness to make peace witb tbe Government of Germany on tbe terms of peace laid down in tbe President's Address to Congress of January 8, 1918, and tbe principles of settlement enunciated in bis subsequent addresses. Tbey must point out, bowever, tbat clause two, relating to wbat is usually described as tbe Freedom of tbe Seas, is open to various interpretations, some of wbicb tbey could not accept. Tbey must tberefore reserve to themselves complete freedom on this subject when they enter the peace conference.

Further, in the conditions of peace laid down in his Address to Congress of January 8, 1918, the President declared that invaded territories must be restored as well as evacuated and freed. The Allied Governments feel that no doubt ought to be allowed to exist as to what this provision implies. By it they understand that compensation will be made by Germany for ali damage caused to the civilian population of the Allies, and their property of the invasion by Germany of Allied territory, by land, by sea, and from

the air. __ '~'l-'..J!;;j f'S!

-·-,__ .,....1

APPENDICE Il

British Embass11. Paris. november 3, 1918.

My dear Colonel House,

I write to confirm the statement I made in the course of our talk this afternoon at your house, when I told you that « we were qui te willing to discuss the freedom of the seas in the light of the new conditions which have arisen in the course of the present war ». In our judgment this most important subject can only be dealt with satisfactorily through the freest debate and the most liberai exchange of views.

I send you this letter after having had an opportunity of talking the matter over with the Foreign Secretary who quite agrees.

Yours & C. (signed) D. LLOYD GEORGE.

(l) -Da ACS, Carte Orlando. (2) -Interprete Mantoux.
815

CONFERENZA MILITARE INTERALLEATA VERBALE.

Parigi, 3 novembre 1918, ore 16.

Le Maréchal Foch Commandant en Chef !es Armées Alliées.

Le Général Bliss Représentant Militaire Américain C.S.G.

Le Lt. Général Sir H. Wilson Chef d'Etat-Major Impérial.

Le Général di Robilant Représentant Militaire Italien C.S.G.

Réunis le 3 novembre 1918 à 16 heures à Paris pour examiner les conditions d'un emploi contre l'Allemagne des Forces Alliées devenues disponibles arretent:

L

Les Forces Alliées agiront concentriquement sur Munich; Vers le Nord

en partant de la Haute Vallée de l'Inn; Vers l'Ouest en partant du front

Salzburg Braunau, cette deuxième action étant la plus importante en raison de

la nature du terrain.

Elles seront concentrées dans ce but en deux groupements:

1•r Groupement concentré dans la Haute Vallée de l'Inn, région d'Innsbruck.

Fort de dix divisions formant une armée composée de troupes italiennes en raison de leur plus grande aptitude et de leur meilleur équipement pour la guerre de montagne.

2eme Groupement, plus important concentré dans la région Salzbourg.

Fort de vingt à trente d:visions formant deux armées de dix à quinze divisions chacune (dont quinze à vingt-cinq italiennes et les cinq britanniques et françaises actuellement en Italie).

Pour assurer leur unité d'action ces trois armées formeront un Groupe d'Armées. Ce Groupe d'Armées sera placé sous le Commandement d'un Officier général Italien.

L'ensemble des opérations dirigées contre l'Allemagne doit etre placé sous une meme direction stratégique, celle du Commandant en Chef des Armées Alliées sur le Front Occidental.

11

La concentration peut se faire dans les conditions suivantes:

ler Groupement

Fort de 10 Divisions

3. E.N.E. de Corps d'Armées l E.M. d' Armée 650 trains environs

Concentré par la ligne:

l. Trente Innsbruck donnant 40 trains par jour. En tenant compte des trains de ravitaillement et de la durée des transports la concentration durera 22 jours environ.

La route entre Innsbruck (140 kilomètres) (7 étapes) permet d'acheminer par voie de terre des éléments d'une valeur de 4 à 5 Divisions, ce qui compensera les difficultés et rétards de toute nature à prévoir dans l'exploitation d'un réseau sans doute mal équipé et non encore entre nos mains.

2ème Groupement

Fort de 20 à 30 Divisions

6 E.N.E. de Corps d'Armée

2 E.M d'Armée de 1300 à 1800 trains.

Concentré pendant les 22 premiers jours par les lignes

2 Pontebba Villach Salzbourg Donnant 18 trains par jour

3 Gorizia Klagenfurt Linz

4 Trieste Laybach Graz Freystadt

Au total 56 trains par jour. La concentration de 20 Divisions durera de 24 à 28 jours.

A partir du 22eme jour on disposera en plus de la ligne l devenue disponible ce qui donnera 96 trains par jour au total. La concentration totale de 30 Divisions durera de 30 à 35 jours.

En résumé le Groupement N° l (10 Divisions) sera concentré en 22 jours.

Le groupement n. 2 aura 20 Divisions concentrées en 24 à 28 jours et 30 Divisions en 30 ou 35 jours.

Il est certain que des causes de retards importants, tel que le manque de charbon peuvent modifier d'une façon notable cette première évaluation.

III

Indépendamment de l'organisation de ces Armées sur la frontière de Bavière:

l) Une on deux Divisions Tchéco-Slovaques d'Italie seront transportées en Boheme pour servir de noyau à l'Armée Tchèque et etre utilisées ultérieurement suivant les circonstances.

2) L'emploi des troupes (ltaliennes, Anglaises, Françaises et autres alliées) de l'Armée de Salonique sera étudié en vue de renforcer ultérieurement les Groupements ci-dessus.

IV

En vue de passer le plus rapidement possible à l'exécution de ces mesures et d'assurer cette exécution on a l'honneur de soumettre au Conseil Supérieur de Guerre le projet de résolutions qui suit:

Le Conseil Supérieur de Guerre décide:

l) Il sera constitué sans délai un Groupe de trois Armées destinées à opérer à la frontière Bavaroise.

Ce Groupe d' Armées s'élèvera progressivement et le plus tòt possible à un total de 30 à 40 Divisions; à prélever sur le front Italien y compris les 3 Divisions Britanniques et les 2 Divisions Françaises.

Ce Groupe d'Armées sera placé sous les ordres d'un Officier Général Italien; les trois Armées seront commandées par des Officiers Généraux... (de telle nationalité).

2. Pour la coordination des opérations contre l'Allemagne ce Groupe d'Armées relèvera du Commandant en Chef des Armées Alliées.

816

IL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO, AL MINISTRO DELLE COLONIE, COLOSIMO

T. GAB. 14/1607 bis 8. Parigi, 3 novembre 1918, ore 23.

Armistizio con Turchia fu negoziato e concluso direttamente per ragioni di rapidità fra Inghilterra e Turchia su basi generali fissate nella precedente conferenza di Versailles. Nè noi nè altri alleati fummo interpellati circa successive modificazioni particolari introdotte. Testo da me telegrafato ad Esteri per comunicazione V. E. concernente Libia mi era stato dato da Pichon. Ho rilevato che agenzie telegrafiche hanno notevoli varianti, quindi ignorando

quale sia testo dato da Stefani ed essendo testo Pichon imperfetto, ripeto a

V. E. testo concernente Libia quale mi risulta da una comunicazione riservata di questo ammiragliato britannico.

17) Resa di tutti gli ufficiali turchi che si trovano in Tripolitania ed in Cirenaica alla guarnigione italiana più vicina. La Turchia si impegna di cessare l'invio di approvvigionamenti e le comunicazioni con questi ufficiali qualora non ottemperassero all'ordine di arrendersi.

18) Resa di tutti i porti occupati in Tripolitania ed in Cirenaica, compreso Misurata, alla più prossima guarnigione alleata. Sarà però bene che per maggiore sicurezza chieda conferma ufficiale alla

R. ambasciata a Londra su clausole concernenti Libia per dare in base a tale conferma istruzioni ai governatori. Nulla preclude determinare ulteriori condizioni in negoziati di pace.

817

IL MINISTRO A JASSY, FASCIOTTI, AL MINISTRO DEGLI ESTERI, SONNINO

T. GAB. 2237 bis/S. N. Jassy, 3 novembre 1918.

Télégramme identique des ministres d'Angleterre, d'Italie, des Etats Unis et de France à J assy:

Le Roi ayant exprimé le désir de justifier le renvoi du Cabinet Marghiloman par une démarche de l'Entente nous lui avons remis la déclaration ci-dessous énoncée faisant état de notre dernier grief, c'est-à-dire l'envoi en Bukovine sans accord préalable avec nous, de troupes de police destinées à la demande du Conseil National de cette province, à y maintenir l'ordre contre les bolchevistes.

Texte de la déclaration: « Dans la situation actuelle au moment où la Roumanie est à la veille d'étre délivrée par les troupes alliées, l'Entente ne peut admettre que le Gouvernement roumain, dans tous actes prochains d'une ... (l) importance pour elle et en se prévalant d'avoir obtenu de l'Allemagne des avantages dus aux victoires des alliés. C'est un procédé ... (l) amicai qui tend à éclairer complètement l'opinion publique sur les véritables causes des satisfactions légitimes que la Roumanie attend de ses sacrifices avec l'appui de l'Entente. Dans ces circonstances les alliés ne peuvent avoir aucune confiance dans les actes du Gouvernement allié ». Le Cabinet Marghiloman, ayant en conséquence [donné] démission a été aussitòt remplacé par un Ministère de généraux et de fonctionnaires sous la présidence du Général Coanda, ministre des Affaires Etrangères. Les deux autres portefeuilles les plus importants la Guerre et l'Intérieur, sont également attribués aux généraux Grigoresco et Vaitoiano, commandants d'armée pendant la guerre et d'une ... (l) à notre cause. Mackensen a fait savoir au Gouvernement

roumain que la ville de Constantza, ayant été évacuée par Ies troupes allemandes, a été aussitòt occuoée par Ies troupes bulgares.

Nous demandons que cette nouvelle, qui produit la plus désastreuse impression et qui est en contradiction formelle a vec nos déclarations officielles, notamment avec celles que le ministre d'Angleterre a faites, conformément à ses instructions, soit immédiatement démentie ou expliquée.

En ce dernier cas, il y a lieu de tenir compte des indications que nous avons données dans mon télégramme 212 (l) sur les précautions à prendre pour atténuer ici [impression] inexacte de la présence de troupes bulgares en Dobroudja dans l'hypothèse ou les nécessités militaires rendraient leur concours provisoire absolument inévitable.

Nous demandons, le cas échéant. si des décisions analogues s'imposaient, qu'elles nous soient aussitòt communiquées en mème temps que les explications nécessaires pour en pallier le mauvais effet. Dans la mème communication, Mackensen a précisé et accentué ses menaces de dévastation au cas où la retraite de son armée serait génée par les troupes alliées ou roumaines. Nous insistons de nouveau pour que soit publié sans retard un avertissement comminatoire destiné à intimider, si possible, l'ennemi. L'opinion meme dans les milieux ententistes, a été impressionnée par la menace de Mackensen.

Cette opinion est partagée par tous les russes dignes de foi qui affl.uent de plus en plus ici et notamment par le ministre de Russie à la demande duquel nous avons reçu le délégué du Gouvernement de l'Ukraine.

Etant de plus en plus fréquemment l'objet de demandes de personnalités russes qui ne peuvent prendre contact avec l'Entente que par notre entremise nous prions nos Gouvernements de régler notre attitude en nous faisant connaitre les principes de leur politique en Russie.

(l) Gruppo lndecifrato.

818

CONSIGLIO SUPREMO DI GUERRA OTTAVA SESSIONE -QUARTA SEDUTA

VERBALE S. W. C. 353. Versailles, 4 novembre 1918, ore 15 (2).

Presenti: per la Francia Clemenceau, Pichon, Leygues e Klotz; per la Gran Bretagna Baltour, Milner e Geddes; per l'Italia Orlando e Sonnino; per gli Stati Uniti House; per il Belgio Hymans; per la Grecia Venizelos; per il Portogallo Bethencourt Rodriguez; per il Giappone Matsui; per la Serbia Vesnié e per la Cecoslovaccia Benes (3).

M. Clemenceau opened the meeting and asked Signor Orlando to speak.

Signor Orlando said that in the armistice with Germany there was a Clause relating to reparation of damage, which had not appeared in the Austrian Armi

stice. When terms for Austria had been discussed, it had been settled that this was a peace condition rather than an armist:ce condition. Now, in view of the devastation of Belgium and France, it had been considered useful to mention the principle in the armistice. The Italian public would not fail to notice the difference, and would fancy that it was intentional. The Italian Government did not know what devastations had been committed on Italian soil, but now that the invaded regions, not only in Italy but also in Serbia, had been reconquered, the ruin caused by the enemy was known, and he would assure the Conference that in the art of devastation, the Austrians were not inferior to the Germans. As the Austrian armistice was signed, however, it could not be altered, but he would like the Conference to admit officially that the principle of reparation was completely accepted, and that it would find a piace without discussion in the preliminary to the peace negotiations. He would like to be able to make a public declaration to that effect.

M. Vesnetch said he wished in the name of the Serbian Government to associate himself with Signor Orlando's request.

M. Clemenceau said that there was no objection on any side and that

the proposal was accepted. He now proposed to begin the second reading of the military clauses.

(The text was read by M. Clemenceau -Annexure «A».

Clause n. 1 was accepted without modification.

Clause n. 2 was accepted without modification.

Annexure l, mentioned in this Clause, was not read as the details required adjustment to the varying movements of the front.

Clause n. 3.

M. Vesnetch asked that the words « as well as of the Allied and Associated countries » be added after the words « of the countries above enumerated ».

Lord Milner remarked that the insertion in an armistice of Clauses which it was completely impossible to carry out, should be avoided. Repatriation, as suggested, appeared impossible in 14 days.

M. Hymans observed that if the clause be extended to cover the subjects of other countries, 14 days would be insufficient, but for the Belgians and the French, this period would be quite enough.

M. Clemenceau said that this proposal would be discussed later on among the clauses referring to the East.

(Clause 3 was then accepted without modification).

Clause n. 4 was accepted without modi!ication.

Clause n. 5 was accepted without modification.

Clause n. 6 was accepted without modification.

Clause n. 7.

Mr. Baljour said that he wished to make ~m observation. We declared tnat we would take ali railways, means of communication and rolling stock, but at the same time we gave the Germans 14 days to bring back an civil and military prisoners, and in the same time evacuate hundreds of thousands of soldiers. Hence there to be two streams, one from East to West, the other from West to East, without means of transport.

Marshal Foch said that he did not think there was good ground for this objection. The Germans were not asked to undertake the transport of our prisoners, but only that of hostages and inhabitants.

General Weygand explained that there would no doubt be two streams of transport. One from West to East for German troops. They would retire on foot, and the periods ftxed for evacuation were calculated on the assumption that they would march 15 kilometres a day. Any materia! these troops could not remove in the time limits ftxed, would be captured. The other current, from East to West, would bring back the refugees and civilians. Those would be brought in trains, and we should keep the trains.

M. Clemenceau said that he assumed no one would object to the withdrawal of the Germans on foot.

Lord Milner pointed out that there was a stipulation in this Clause requiring that railways should be handed aver with ali pre-war personnel. This appeared to requlre a resuscitation of the dead.

General Weygand explained that this passage must be taken to mean, « with a personnel numerically equal to that existing before the war ».

(Clause 7 was then accepted without modijication).

Clause n. 8 was accepted without modijication.

Clause n. 9 was accepted without modijication.

Clause n. 10.

M. Pichon proposed that the second paragraph in this Clause, pledging us to the return of prisoners at the signature of the preliminaries of peace, should be suppressed. He did not think any useful and would be served by mentioning it in thP. armisticP..

(This proposal was adopted, and Clause 10, thus modijied, was accepted).

Clause n. 11 was accepted without modijication.

Clause n. 12.

M. Hymans said that he had studied the wording in this Clause with

M. Klotz, and he was of opinion that it should be modifted. In the third paragraph it should be specifted that the occupied countries were meant. In the fourth paragraph, delivery and restitution should be the formula. He made a distinction between these two words. By delivery, he understood the return of what was in the hands of the enemy; by restitution, he meant the return of what had been previously removed. This led him to revive the request he had made on a previous occasion concerning the cash deposits in the Belgian National Bank. Now that Baron Sonnino had asked for the insertion of a Clause concerning Russian gold, h e. felt encouraged to insist. The Germans had forcibly taken 800 or 900 millions in Marks. They had requested the Bank to deliver this sum, but the Bank replied that it would only yield to force, and ali deposits had then been seized. He therefore begged leave to press very strongly that the Conference should accede to his request. He suggested the foliowing text:

«The restitution of the cash deposits in the National Bank of Belgium and of the Département d'émission de la Société Générale ».

M. Klotz said that he did not object to this text, but would like to point out that there were also French credit institutions in the same situation. In his opinion the words, « return of ali specie», covered M. Hymans' proposal.

M. Clemenceau said that, in French, he did not think a distinction could be made between « return » and « restitution ».

M. Hymans said that this request was one of extreme importance. The Bank cash deposits in Marks were very great, through transactions with Germany. He did not ask for the addition of this clause for a private Bank, but for the Belgian National Bank, which occupied the same position as the Bank of France. He begged the Conference to consider the grave situation existing in Belgium and to accept the inclusion of this paragraph.

M. Pichon accepted this proposal, although it created an exceptional case.

M. Clemenceau said that Baron Sonnino proposed the foliowing text;

'~Immediate return of the cash deposit in the National Bank of Belgium and, in generai, immediate return of ali documents, specie, etc.... ».

(This text was accepted).

M. Klotz said that for greater lucidity, he proposed that the previous paragraph should read as foliows:

« While the armistice lasts, no public securities shali be removed by the enemy which can serve as a pledge to the Allies for the recovery or reparation for war losses ».

(This text was accepted).

Baron Sonnino proposed the foliowing text relating to the restitution of gold:

« Restitution of the Russian and Roumanian gold yielded to Germany or taken by that Power ».

(This proposal was adopted, and the whole of Clause 12, as amended, was accepted).

Clause n. 13.

M. Clemenceau said it would be necessary now to discuss tbe duration of tbe armistice. He asked Marsbal Focb to express bis views.

Marshal Foch suggested tbe following words:

« Tbe present armistice will remain in force for a period of 30 days ».

Baron Sonnino said tbat, in bis opinion, it would be better, instead of fixing a definite period, to bave a Clause only allowing for tbe denunciation of tbe period of tbe armistice after, for instance, 3 days previous notice.

Marshal Foch thought t,llat the two proposals could be combined and it might be possible to say tbat, on failure of the execution of any of the Clauses, the armistice would end on two days notice.

Lord Milner thought that if tbe armistice could be denounced on 48 hours previous notice, it would be unnecessary also to fix a period of 30 days for tbe duration of tbe armistice, as during this period difficulties might arise at any moment.

Marshal Foch expressed the view tbat they bad agreed to cease bostilities during 30 days, provided certain conditions were fulfilled. Otherwise, we would resume our freedom of action. 'l'bis delay of 30 days would allow the enemy to make his plans.

Mr. House suggested that tbe 30 days period be given, witb the possibility of an extension.

Marshal Foch proposed the following text: « The duration of the armistice is to be 30 days, with option to extend. During tbis period, on failure of execution of any of the above Clauses, the armistice may be denounced by one of the contracting parties, on 4ll bours previous notice ».

(This text was accepted, and it was decided, on the suggestion of Mar.~hal

Foch, that Clause XIII should be placed at the end of the document).

B. Clauses relating to the eastern front.

Clause n. 1.

M. Pichon said that be wished to point aut tbat absolutely notbing had been laid down regarding Roumania, and be asked that this omission migbt be put right. He had recently received a very urgent letter from the National Roumanian Council of Union, the President of which was M. Take Jonescu. He proposed that this Clause should read as originally drafted, namely:

« Evacuation by the German troops, within three weeks, of Roumania, as defined before the war, including Bessarabia >>.

Baron Sonnino expressed the view that this question could best be dealt with under the Clauses of the Austrian armistice. He wished to point out that the text proposed was not very clear. He enquired as to the meaning of the words « to the East ». Should this be interpreted as the Eeastern Front? It would be necessary to define this. For example, Roumania had made peace with Germany; the Germans could therefore say that they were in a friendly country and consequently the armistice could not be applied in such a case.

Mr. Baljour proposed that the words « to the East » should be omitted. The result of this would be that the German troops would have to withdraw withing their own territories, and this would give satisfaction to everyone. If, on the other hand, Russia is mentioned, it would be necessary to decide whether Esthonia, for example, or Courland, were included.

Lord Milner proposed the following text: «Ali German troops a t present in any territory, which before the war belonged to Russia, Roumania or Turkey shall withdraw within the Frontiers of Germany, as they existed on August 1st, 1914 ».

(This text was accepted).

Clause N. 2.

(This Clause was accepted, with the amendment that the words « (as dejined on August 1st 1914) » be substituted t or «as dejined bejore 1914 »).

Clause n. 3.

Mr. Baljour said that in arder to be logical the word « Poland » should be omitted, since this country was included in the territory of Russia as defined on August 1st, 1914.

(This proposal was accepted, and Clause 3, as amended, agreed t o).

Clause n. 4.

This Clause was adopted after suppression of the words «in principle ».

Clause n. 5 (First ot Mr. Baljour's proposals).

Mr. Baljour said that if his proposals were accepted in principle he would ask for two slight alterations in the drafting.

M. Pichon said that he regarded the proposal as very dangerous. Any arms left in those countries, should the Allies not be on the spot, would fall into the hands of the Bolshevik or other Governments in which we had no reason to feel any confidence.

Baron Sonnino said that if we did nothing the situation would be worse stili for the Germans will organise Bolshevism themselves.

Signor Orlando said that he appreciated the generosity of Mr. Balfour's intentions but did not see how the scheme could be carried out. In addition to Bolsheviks and anti-Bolsceviks there were flve or six other mutually opposed parties and we ran the risk of getting mixed in internai politics which it was far better to avoid.

M. Clemenceau said that as the Allies would not be on the spot we should not know to whom to deliver the arms.

M. Vesnetch said that he wished to support Mr. Balfour's proposal. Russian Bolshevism, to a great extent, was made in Germany; we wished to revive the Old Russia and this had been the direction of our policy hitherto.

M. Pichon said that there was certainly no agreement on that.

Mr. Baljour explained that he was not thinking of Russia in making this proposal but of the small Peoples who desired autonomy such as the Esthonians and the Letts. We did not wish to interfere in the internai affairs of the Ukraine or Russia.

Mr. House proposed that the handing over of arms should be optional at the request of the Allies.

M. Pichon said that when this Clause was published it would produce a very bad effect, the Bolsheviks would make use of it to say that we had deliberated in common and decided to organise civil war against them.

Marshal Foch said that the insertion of an these Clauses made the document a chimerica! one as the bulk of the Clauses would be such that they could not be executed; we ought to be restrained in prescribing conditions that could not be executed.

Mr. Baljour said that in view of what Marshal Foch had said he withdrew his proposal.

Clause n. 6 was accepted without modijication.

EXAMINATION OF NAVAL CLAUSES

M. Clemenceau asked the Minister of Marine to read the Naval Clauses.

The Minister oj Marine read the document see Annexure «B ». Clauses 1, 2 and 3 were accepted without modijication.

Clause n. 4.

M. Clemenceau said that at the Conference of the Heads of Governments that morning, the question had been debated whether the ships should all be interned in a neutral port, or whether a portion should be taken. This question had been referred for examination to the Naval Council.

Sir Eric Geddes said he wished to know whether it had been decided by the Heads of Governments and Mr. House that surrender was impossible and that internment was desired. He wished to make it quite clear that this was not the recommendation of the Naval Council.

Mr. House said that such had been the decision.

Baron Sonnino said that he had the text of the resolution, which said that the Allied Naval Council should consider the naval terms of an armistice with Germany on the basis that the whole of the ships designated in Clause 4 of their memorandum of November 1st, shall be disarmed and interned under Allied surveillance, with caretakers only on board, in neutral ports to be designate d by the Allies.

Sir Eric Geddes said that the Naval Council had understood from this that surrender was impossible, and that this had been decided; the Naval Council did not agree.

Mr. House said that he had understood that the matter was decided, and he believed that Mr. Lloyd George, who had suggested it, left in the belief that it was decided.

M. Clemenceau said that his impression was the same, but that the Supreme War Council was free to decide.

The naval experts had not wished that morning to alter their previous recommendation, they had only done so at the request of the Goverments.

M. Leygues then read the following revised text of Clause 4 as submitted by the Allied Naval Council:

« The following German surface warships, which shall be designated by the Allies and the United States of America, shall be disarmed and interned in Neutral Ports, to be designated by the Allies and the United States of America, and placed under the surveillance of the Allies and the United States of America, only caretakers being left on board, namely:

6 Ba ttle Cruisers. 10 Battle Ships. 8 Light Cruisers, including 2 Minelayers. 50 Destroyers of the most modern types.

All other surface warships, (including river craft), are to be concentrated in German Naval bases to be designated by the Allies and the United States of America, and are to be paid off and completely disarmed and placed under the supervision of the Allies and the United States of America. All vessels of the auxiliary fleet (trawlers, motor vessels, etc.) are to be disarmed ».

M. Clemenceau said that he felt quite sure that the ultimate fate of the Fleet had not been decided by the Ministers in the sense recommended by the Naval Advisers. The Ministers had all agreed that the Peace Conference alone

47 -Documenti diplomatici -Serie V -Vol. XI

should adjudicate on the fate of these ships. He felt considerable concern, however, on one point, a legai point; what laws authorised us to keep enemy vessels in a Neutral Port under our surveillance?

Admiral de Bon said that he had not agreed with the opmwn expressed by the Naval Council for the very reason that he could not see how the ships were to be interned. Further, the Naval Advisers had all agreed at the first meeting to ask for the surrender of a certain number of ships, for an had unanimously concluded that the German Navy could not be allowed to emerge from th;s war equal or superior to its pre-war strenght. What was the object of internment? To render the German Fleet innocuous. This could be obtained in two ways, either we could seize the ships or we could leave them disarmed in German Ports under our control. If we interned them in Neutral Ports, the Germans would conclude that we had ulterior views on those ships and the samc impression would be produced among them as if we effectually seized them. For these reasons he was unable to agree with the opinion expressed by the Naval Council. To sum up, he asked for the surrender of the ships mentioned in Clause 4, or the generai internment, after disarmament, of the whole German Fleet in German Ports under our contrai.

Signor Orlando said that this question had been examined by the Prime Ministers in the morning. All had concluded against surrender and Marshal Foch had supported their conclusions in very strong words. As to internment in Neutral Ports. what would be our guarantees? Was the Neutral to be answerable for the internment, or were to maintain our blockade on the High Seas?

Admiral Hope said that he had only accepted the modification because he understood that the Heads of Governments had clearly refused surrender and decided on internment. He now proposed that the ships should first be disarmed. They would have to be collected at some point chosen by the Allies, disarmed, relieved of their crews and then convoyed to a Neutra! Port.

M. Clemenceau suggested that the Neutral Port should be given up and that internment should be made at Antwerp if this were possible from the naval point of view.

Admiral de Bon said that, subject to verification, he did not think the Fleet could enter that Port by reason of shallow water.

M. Clemenceau said that the matter had been thoroughly discussed in the morning, when Mr. Lloyd George had been present. Mr. Lloyd George had now left. After further study we now saw that the solut:on accepted in the morning was not possible. What had been suggested might cause the utmost embarassment to a Neutral country which had nothing to gain from the operation. This legai consideration, he admitted, had caused him to change his mind.

Lord Milner enquired why this was regarded as impossible; Admiral Hope considered it possible. He did not think that any Neutral would refuse if it would bring about the end of the war.

Admiral Benson asked why a Neutral should object if both Groups of belligerents agreed?

Sir Erte Geddes said he wished once more to make it c'lear that the Allied Naval Council did not agree but accepted the decision of the Ministers.

M. Clemenceau said that the moming decision would then stand.

(For text ot this Clause see Clause XXIII ot the Final Text -issued separately, Paper G.S. 24/3).

Sir Eric Geddes pointed out that a Clause forbidding the transfer of Flag had also been suggested.

M. Clemenceau said that this Clause was accepted.

(For Text see Clause XXXIII ot the Final Text -issued separately, Paper

G.S. 24/3).

Baron Sonnino asked whether anything was stipulated concerning Russian ships.

Mr. Clemenceau said that we could make no stipulation conceming them. War did not exist between Germany and Russ~a. We could not ask Germany to retum these ships to Russia nor could we demand that they should be handed to us.

Mr. Baltour asked what had been the opinion of the Naval Council? Did i t regard these ships as Russian or German?

Sir Eric Geddes said the Naval Council had considered the warships as German. As to the Merchant Ships there was a special Clause.

M. Leygues proposed that Germany be required to hand over to Allied Consuls aH German ships in Neutra! Ports. By this means some compensation would be found for losses suffered by the Allied Merchant Fleets.

M. Clemenceau said that this was a Peace condition which could be examined later.

(With the modification noted the whole of the Naval Clauses were accepted).

Mr. House said that before the close of the Meeting he wished to communicate a desire which President WHson had asked him to express to the effect that the Allies should immediately co-operate in the despatch of various supplies, food and other necessaries to Austria-Hungary for the relief of the populations.

Mr. Baltour said that he concurred in Mr. House's proposal. The enemy would infer that it was best to make peace but great care must be taken with the drafting of the text. The tonnage and food situation would have to be examined carefully. We must avo:d raising undue hopes or making promises which we might be unable to keep.

M. Clemenceau pointed out that in one Clause we maintained the Blockade and that now we suggested the supply of provisions.

M. Pichon read the following suggested draft:

«If the Peoples of Bulgaria, Austria-Hungary and Turkey appeal to the Allies and Associated Power for the supply of provisions the Allies and Associated Powers will do an they can to assist in a spirit of humanity ».

M. Clemenceau said that this draft was accepted. It would not, of coursc, be part of the Armistice conditions.

(The proposal was accepted).

On the motion of Lord Milner, the Supreme War Council approved the following:

ANNESSO A

MILITARY CONDITIONS OF AN ARMISTICE WITH GERMANY

A. ON WESTERN FRONT.

I. Cessation of operations by land and in the air 6 hours after the signature of the Armistice.

II. Immediate evacuation of invaded countries: Belgium, France, Alsace-Lorraine, Luxembourg, so ordered as to be completed within 14 days from the signature of the Armistice.

German troops which have not left the above mentioned territories within the period fixed will become prisoners of war. Occupation by the Allied and United States Forces jointly will keep pace with evacuation in these areas. Ali movements of evacuation and occupation will be regulated in accordance with a Note (Annexure i.).

III. Repatriation, beginning at once, to be completed within 14 days of ali inhabitants of the countries above enumerated, (including hostages, persons under trial or convicted).

IV. Surrender in good condition by the German Armies of the following equipment: 5,000 guns, (2,500 heavy, 2,500 field).

30,000 machine guns. 3,000 minenwerfer. 2,000 aeroplanes (Fighters, Bombers -firstly D.7's -and night bombing machines).

The above to be delivered in situ to the Allied and United States troops in accordance with the detailed conditions laid down in the Note (Annexure 1.).

V. Evacuation by the German Armies of the countries on the left bank of the Rhine. These countries on the left bank of the Rhine shall be administered by the Local Authorities under the contro! of the Allied and United States Armies of Occupation.

The occupation of these territories will be carried out by Allied and United States Garrisons holding the principal crossings of the Rhine (Mayence, Coblenz, Cologne) together with bridgeheads at these points of a 30 kilometre radius on the right bank and by Garrisons similarly holding the strategie points of the regions.

A neutral zone shall be reserved on the right bank of the Rhine between the stream and a line drawn parallel to it 40 kilometres to the East from the Frontier of Holland to the parallel of Gernsheim, and at a distance of 30 kilometres only East of the stream from this parallel up to the Swiss Frontier.

Evacuation by the enemy of the Rhinelands shall be so ordered as to be completed within a further period of 11 days, in an 25 days after the signature of the Armistice. All movements of evacuation and occupation will be regulated according to the

Note (Annexure 1.).

VI. In all territory evacuated by the enemy there shall be no evacuation of inhabitants; no damage or harm shall be done to the persons or property of the inhabitants.

No destruction of any kind to be committed.

Military establishments of an kinds shall be delivered intact as well as military stores of food, munitions, equipment not removed during the periods fixed for evacuation. Stores of food of all kinds for the civil population cattle, etc., shall be left in situ. Industriai establishments shall not be impaired in any way and their personnel

shall not be moved.

VII. Roads and means of communication of every kind, railroads, waterways, main roads, bridges, telegraphs, telephones shall be in no manner impaired.

All civil and military personnel at present employed on them shall remain.

5,000 Locomotives, 150,000 wagons and 10,000 motor lorries in good working order with all necessary spare parts and fittings shall be delivered to the associated Powers within the period fixed for the evacuation of Belgium and Luxembourg. The railways of Alsace-Lorraine shall be handed over within the same period together with ali pre-war personnel and materia!. Further, materia! necessary for the working of railways in the country on the left bank of the Rhine shall be left in situ.

All stores of coal and materia! for upkeep of permanent way, signals, and repair shops shall be left in situ and kept in an efficient state by Germany during the whole period of the Armistice.

AH barges taken from the Allies shall be restored to them, the Note appended as Annexure 2 regulates the detail of these measures.

VIII. The German Command shall be responsible for revealing all mines or delay action fuzes disposed on territory evacuated by the German troops and shall assist in their discovery and destruction.

The German Command shall also reveal an destructive measures that may have been taken (such as poisoning or pollution of springs, wens, etc.) under penalty of reprisals.

IX. The right of requisition shall be exercised by the Allied and United States Armies in an occupied territory.

The upkeep of the troops of occupation in the Rhineland (excluding Alsace-Lorraine) shan be charged to the German Government.

X. The immediate repatriation without reciprocity according to detailed conditions which shall be fixed, of all Alli ed prisoners of war; the Alli ed Powers shall be able to dispose of those prisoners as they wish.

Enemy prisoners shall only be restored after the signature of the preliminaries of Peace.

XI. Sick and wounded who cannot be removed from evacuated territory will be cared for by German personnel who will be left on the spot with the medicai materia! reQuired.

XII. Financial clauses. All future claims or demands of the Allies being reserved. Reparation for damage done. While the Armistice Iasts, no public securities shall be removed which can serve as a pledge for the recovery or reparation for war losses. Return of ali documents, specie, stock, shares, paper money together with plant for the issue thereof, touching public or private interests in the invaded countries.

Restitution of the gold yielded to Germany by the Russians. This gold to be delivered in trust to the Allies until the signature of peace.

XIII. Time limit /or reply.

Time within which a reply must be received to the Armistice proposals: 72 hours counting from the receipt of the terms.

B. ON-EASTERN FRONT.

l. All German troops to the East shall retire behind the 1914 Frontiers of Germany.

2. -Evacuation by German troops to be gin a t once; and all German Instructors, prisoners ,and civilian as well as military agents, now on the territory of Russia (as defined before 1914) to be recalled. 3. -German troops to cease at once all requisitions and seizures, and any other undertaking with a view to obtaining supplies intended for Germany in Roumania, Poland and Russia (as defined before 1914). 4. -Abandonment, in principle, of the Treaties of Bucharest and Brest-Litovsk, and of

the Supplementary Treaty. The following 2 Clauses are proposed by Mr. Balfour:

5. -Whenever the Germans, under this Agreement, evacuate territories on the Eastern Frontier, they shall leave a (? third) on their armaments in the hands of such local authorities as may be designated by the Allies, for the purpose of enabling the populations concerned to protect themselves against disorder and aggression. 6. -The Allies shall have free access to the territories evacuated by the Germans on their Eastern Frontier, either through Danzig, or by the Vistula, in order to convey supplies to the populations of these territories or for any other purpose.

C. CLAUSE CONCERNING EAST AFRICA.

Unconditional capitulation of all German Forces operating in East Africa.

ANNESSO B

ARMISTICE WITH GERMANY NAVAL CONDITIONS

I. Immediate cessation of all hostilities at sea, and definite information to be given as to the location and movements of all German ships.

Notification to be given to Neutrals that freedom of navigation in all territorial waters is given to the Naval and Mercantile Marines of the Allied and Associated Powers, an questions of neutrality being waived.

II. All Naval and Mercantile Marine prisoners of war of the Allied and Associated Powers in German hands to be returned, without reciprocity.

III. Surrender to the Allies and the United States of America of 100 German Submarines (including all Submarine-Cruisers and Minelaying Submarines) with their complete armament and equipment, in Ports which will be specified by the Allies and the United States of America. All other Submarines to be paid-off and completely disarmed and placed under the supervision of the Allies and the United States of America.

IV. Surrender to the Allies and the United States of America, with their complete armament and equipment, of: 6 Battle-Cruisers, 10 Battleships,

8 Light-Cruisers, including 2 Minelayers, 50 Destroyers of the most modern types.

to be designated by the Allies and the United States of America.

All other surface Warships (including River Craft) are to be concentrated in German Naval bases to be designated by the Allies and the United States of America, and are to be paid off and completely disarmed and placed under the supervision of the Allies and the United States of America. All vessels of the Auxiliary Fleet (trawlers, motor vessels, etc.) are to be disarmed.

V. The Allies and the United States of America shall have the right to sweep up all minefields and obstructions laid by Germany outside German territorial waters, and the positions of those are to be indicated.

VI. Freedom of access to and from the Baltic to be given to the Naval and Mercantile Marines of the Allied and Associated Powers. To secure this the Allies and the United States of America shall be empowered to occupy all German forts, fortifications, batteries and defence works of all kinds in all the entrances from the Cattegat into the Baltic, and to sweep up an mines and obstructions within and without German territorial waters, without any questions of neutrality being raised, and the position of an such mines and obstructions are to be indicated.

VII The existing Blockade conditions set up by the Allied and Associated Powers are to remain unchanged, and all German merchant ships found at sea are to remain liable to capture.

VIII. All Naval Aircraft are to be concentrated and immobilised in German bases to be specified by the Allies and the United States of America.

IX. -In evacuating the Belgian Coasts and Ports, Germany shali abandon an merchant ships, tugs, lighters, cranes, and all other harbour materials, ali materials for inland navigation, ali aircraft and air materials and stores, ali arms and armaments, and an stores and apparatus of all kinds. X. -All Black Sea Ports are to be evacuated by Germany; ali merchant ships in the Black Sea belonging to the Allied and Associated Powers held by Germany are to be handed back; all neutral merchant ships seized are to be released; ali warlike and other materials of ali kinds seized in those ports are to be returned and German materials as specified in Paragraph IX are to be abandoned.

Ali merchant ships in German hands belonging to the Allied and Associated Powers are to be restored, in Ports to be specified by the Allies and the United States of America, without reciprocity.

No destruction of ships or of materials to be permitted before evacuation, surrender or restoration.

ANNESSO C

The Allied Governements have given careful consideration to the correspondence which has passed between the President of the United States and the German Government. Subject to the qualifications which foliow they declare their willingness to make peace with the Government of Germany on the terms of peace laid down in the President's Address to Congress of January 8, 1918, and the principles of settlement enunciated in his subsequent addresses. They must point out, however, that clause two, relating to what is usually described as the Freedom of the Seas, is open to various interpretations, some of which they could not accept. They must therefore reserve to themselves complete freedom on this subject when they enter the peace conference.

Further, in the conditions of peace laid down in his Address to Congress of January 8, 1918, the President declared that invaded territories must be restored as well as evacuated and freed. The Allied Governments feel that no doubt ought to be allowed to exist as to what this provision implies. By it they understand that compensation will be made by Germany for ali damage caused to the civilian population of the Allies, and their property by the aggression of Germany, by land, by sea, and from the air.

.ANNEsso D

PROCEDURE IN REGARD TO AN ARMISTICE WITH GERMANY

The Supreme War Council decide as follows.

a) To approve the attached (l) terms for an armistice with Germany.

b) To communicate the terms of armistice to President Wilson inviting him to notify the German Government that the next step for them to take is to send a parlementaire to Marshal Foch, who will receive instructions to act on behalf of the associated Governments.

c) To communicate to President Wilson the attached Memorandum (2) of observations by the Allied Governments on the correspondence which has passed between the President and the German Government ,in arder that they may be forwarded to Germany together with the communication in regard to an armistice.

d) To invite Colonel House to make above communications on their behalf to President Wilson.

e) To authorise Marshal Foch to communicate the terms as finally approved to envoys properly accredited by the German Government.

/) To associate a British Admiral with Marshal Foch on the Naval aspects of the armistice.

g) To leave discretion to Marsha.l Foch and the British Admiral with regard to minor technical points in the armistice.

(l) -Non pubblicato. (2) -Si inserisce qui il presente documento, non pubblicato nel I volume della 6• serie, in quanto conclude l'ottava sessione del Consiglio Supremo di guerra. (3) -Alla seduta parteciparono anche i rappresentanti militari; Interprete Mantoux. (l) -Letter to President Wilson. (Annexure « C >>). (2) -Procedure of Armistice. (Annexure «D»). (3) -Plan of Operations against Germany. (For reasons of Military secrecy this plan is not annexed). (l) -Issued separately as paper G.S. 24/3. [Nota del documento]. (2) -Annexure «C». [Nota del documento].
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APPENDICI

APPENDICE I

AMBASCIATE E LEGAZIONI DEL REGNO D'ITALIA ALL'ESTERO

(Situazione al 1° ottobre 1918)

i-f.

~'A.

ARGENTINA

Buenos Aires -COBIANCHI Vittore, inviato straordinario e ministro plenipotenziario; CERRUTI Vittorio, primo segretario.

BELGIO

Bruxelles -CARIGNANI, dei duchi di Novoli, Francesco, inviato straordinario e ministro plenipotenziario; DE RrsErs, dei baroni di Crecchio, Mario, primo segretario (la legazione risiede temporaneamente a Le Havre).

BOLIVIA

La Paz -AGNOLI Ruffillo, inviato straordinario e ministro plenipotenziario (residente a Lima).

BRASILE

Rio de Janeiro -MERCATELLI Luigi, inviato straordinario e ministro plenipotenziario; AMADORI Giovanni, segretario.

CILE

Santiago -NANI MOGENIGO conte Giovan Battista, consigliere.

CINA

Pechino -ALIOTTI, dei baroni, Carlo, inviato straordinario e ministro plenipotenziario; VARÈ Daniele, segretario; BENSA Maurizio, interprete; FoscHINI Antonio, capitano di corvetta, comandante le guardie della R. Legazione.

COWMBIA

Bogotà -DuRAND DE LA PENNE marchese Enrico, inviato straordinario e ministro plenipotenziario.

COSTARICA

S. José de Costa-Rica -NOTARI Giosué. inviato strrwrdinario c ministro plenipotenziario (residente a Guatemala).

CUBA

Avana -CARRARA Stefano, inviato straordinario e ministro plenipotenziario.

DANIMARCA

Copenaghen -SACERDOTI Vittorio, conte di Carrobbio, inviato straordinario e ministro plenipotenziario; WEIL ScHOTT Leone, segretario.

EGITTO

Cairo -NEGROTTO CAMBIASO, dei marchesi, Lazzaro, agente diplomatico e console generale; TosTI, dei duchi di Valminuta, conte Mauro, segretario: BALBO BERTONE DI SAMBUY, Filippo, maggiore, addetto militare; BURGARELLA Salvatore, interprete.

ETIOPIA

Addis Abeba -COLLI DI FELIZZANO conte Giuseppe, inviato straordinario e ministro plenipotenziario.

FRANCIA

Parigi -BONIN LONGARE conte Lelio, ambasciatore; RusPOLI Mario, principe di Poggio Suasa, inviato straordinario e ministro plenipotenziario; MEDICI dei marchesi del Vascello, Giuseppe, consigliere; GuARIGLIA Raffaele, segretario; BoscARELLI Raffaele, segretario; DE STEFANI Pietro, segretario; PAPA or cASTIGLIONE conte Carlo, colonnello di artiglieria, addetto militare; GRASSI Mario, capitano di vascello, addetto navale; SABINI conte Candido, delegato commerciale.

GIAPPONE

Tokio -CusANI CoNFALONIERI marchese Luigi Gerolamo, ambasciatore; CoRA Giuliano, segretario; FrLIPPI Dr BALDISSERO Vittorio, tenente colonnello di artiglieria, addetto militare; FENZr Carlo, capitano di fregata, addetto navale; GAsco Alfonso, interprete.

GRAN BRETAGNA

Londra -IMPERIALI DI FRANCAVILLA marchese Guglielmo, ambasciatore; BORGHESE, dei principi, Li vi o, consigliere; PREzrosr Grabiele, segretario; BALSAMO Giovanni, segretario; LANZA BRANCIFORTI Giuseppe, principe di Scordia, segretario; TROMBETTI Achille, segretario; BERTELÈ Tommaso, segretario; MoLA Armando, colonnello di Stato Maggiore, addetto militare; REY Dr VrLLAREY conte Carlo, capitano di fregata, addetto navale; VrcrNo PALLAVrcrNo, capitano di cavalleria, addetto militare aggiunto.

GRECIA

Atene -ROMANO AvEzzANA barone Camillo, inviato straordinario e ministro plenipotenziario; NANI MocENIGO conte Ludovico, segretario; DIANA, dei marchesi, Pasquale, segretario; VITALE Umberto, colonnello, addetto militare; ARLOTTA Mario, tenente di vascello, addetto navale; DE MARTINO Giuseppe, addetto commerciale; DIMADI Costantino, interprete.

GUATEMALA

Guatemala -NoTARI Giosué, inviato straordinario e ministro plenipotenziario.

HAITI

Porto Principe -CARRARA Stefano, inviato straordinario e ministro plenipotenziario (residente a L'Avana).

HONDURAS

Tegucigalpa -NOTAR! Giosué, inviato straordinario e ministro plenipotenziario (residente a Guatemala).

MAROCCO

Tangeri -RrNELLA Sabino, inviato straordinario e ministro plenipotenziario.

MESSICO

Messico -MARTIN FRANKLIN Alberto, inviato straordinario e ministro plenipotenziario.

MONTENEGRO

Cettigne -Dr MoNTAGLIARI marchese Paolo, inviato straordinario e ministro plenipotenziario (residente temporaneamente a Parigi).

NICARAGUA

Managua -NOTARI Giosué, inviato straordinario e ministro plenipotenziario (residente a Guatemala).

NORVEGIA

Cristiania -MoNTAGNA Giulio Cesare, inviato straordinario e ministro plenipotenziario; Rosso Augusto, segretario.

PAESI BASSI

L'Aja -SALLIER DE LA TouR Giuseppe, duca di Calvello, inviato straordinario e ministro plenipotenziario; GuARNERI Andrea, segretario; CHAPPERON Alessio, maggior generale, addetto militare.

PANAMA Panama -RAGuzzr Carlo, incaricato d'affari.

PARAGUAY

Assunzione -Rossr Adolfo, ministro residente.

PERSIA

Teheran -ARRIVABENE VALENTI GONZAGA conte Carlo, inviato straordinario e ministro plenipotenziario; Dr MONTEFORTE conte Giuliano, interprete.

PERù

Lima -AGNOLI Ruffillo, inviato straordinario e ministro plenipotenziario.

PORTOGALLO

Lisbona -SERRA Attilio, inviato straordinario e ministro plenipotenziario; GAzZERA Giuseppe, segretario; SANNAZZARO NATTA Giuseppe, maggiore di cavalleria, addetto militare (residente a Madrid).

ROMANIA

Bucarest -FASCIOTTI barone Carlo, inviato straordinario e ministro plenipotenziario; AuRITI Giacinto, segretario; CAFIERO Ugo, segretario; PEANO Alberto, maggior generale, addetto militare; SIBILIA Donato, delegato commerciale (la legazione risiede temporaneamente a Jassy).

RUSSIA

Mosca -TOMASI DELLA TORRETTA dei principi di Lampedusa, Pietro, inviato straordinario e ministro plenipotenziario reggente l'ambasciata; CATALANI Giuseppe, consigliere; TALIANI Francesco, segretario; GuAzzaNE Pietro Alfredo, segretario; KocH Ottaviano Armando, segretario, SAVONA Giuseppe, segretario, ROMEI Giovanni, maggior generale, addetto militare; MARIANI Erminio, addetto commerciale. (L'ambasciata risiede temporaneamente ad Arcangelo).

SALVADOR

S. Salvador -NoTARI Giosué, inviato straordinario e min;_stro plenipotenziario (residente a Guatemala).

S. DOMINGO

S. Domingo -CARRARA Stefano, inviato straordinario e ministro plenipotenziario (residente a L'Avana).

SERBI A

Belgrado -SFORZA, dei conti, Carlo, inviato straordinario e ministro plenipotenziario; SERRA Michele, addetto militare; DE SARNO SAN GIORGIO Dionisio, segretario interprete Oa legazione risiede temporaneamente a Corfù).

SIAM

Bangkok -MANACORDA Araldo, inviato straordinario e ministro plenipotenziario.

SPAGNA

Madrid -CARLOTTI Andrea, marchese di Riparbella, ambasciatore; VIGANOTTI GrusTr Gianfranco, consigliere; MACARIO Nicola, segretario; CHIARAMONTE BORDONARO Giuseppe, segretario; MoNTAGNINI, dei conti, Carlo, segretario; SANNAZZARO NATTA Giuseppe, capitano di cavalleria, addetto militare; CAMPERIO Filippo, capitano di corvetta, addetto navale.

STATI UNITI D'AMERICA

Washington -MACCHI, dei conti di Cellere, Vincenzo, ambasciatore; MINISCALCHI ERIZZO conte Francesco, consigliere; ARONE, dei baroni di Valentino, Pietro, segretario; GEISSER CELESIA DI VEGLIASCO, Andrea, segretario; GuGLIELMOTTI Emilio, colonnello, addetto militare; VANNUTELLI Lamberto, capitano di vascello, addetto navale.

SVEZIA

Stoccolma -TOMMASINI Francesco, inviato straordinario e ministro plenipotenziario; MARIANI Alessandro, segretario.

SVIZZERA

Berna -PAULUCCI DE' CALBOLI conte Raniero, inviato straordinario e ministro plenipotenziario; PIGNATTI MoRANO DI CusTOZA conte Bonifacio, consigliere; BARONE Russo Giacomo, segretario; VILLA Augusto, colonnello di Stato Maggiore, addetto militare.

URUGUAY

Montevideo -MAESTRI MoLINARI marchese Francesco, inviato straordinario e ministro plenipotenziario.

VENEZUELA

Caracas -SCELSI Lionello, inviato straordinario e ministro plenipotenziario.

APPENDICE Il

UFFICI DEL MINISTERO DEGLI AFFARI ESTERI

(Situazione al 1° ottobre 1918)

MINISTRO

SONNINO barone Sidney, deputato al Parlamento.

SOTTOSEGRETARIO DI STATO

BORSARELLI DI RIFREDDO marchese Luigi, deputato al Parlamento.

GABINETTO DEL MINISTRO

Affari confidenziali -Corrispondenza riservata e particolare del Ministro -Ricerche e studi in relazione al lavoro del Ministro -Rapporti colla stampa e le agenzie telegrafiche -Relazioni del Ministro col Parlamento e col corpo diplomatico -Udienze -Tribuna diplomatica.

CAPO DI GABINETTO

ALDROVANDI MARESCOTTI Luigi, conte di Viano, consigliere di legazione di la classe.

SEGRETARI

BIANCHERI CHIAPPORI Augusto, segretario di ~egazione di la classe; BARBARO conte Francesco, segretario di legazione di l a classe; DE LIETO Casimiro, segretario di legazione di 2a classe.

GABINETTO DEL SOTTOSEGRETARIO DI STATO

Affari confidenziali -Corrispondenza riservata e particolare del Sottosegretario di Stato -Ricerche e studi in rapporto al lavoro del Sottosegretario di Stato -Relazioni del Sottosegretario di Stato col Parlamento e col corpo diplomatico -Udienze.

CAPO GABINETTO

N. N.

48 -Documenti diplomatici -Serie V -Vol. XI

SEGRETARIO RocHIRA Ubaldo, vice console di l a classe.

SEGRETARIO GENERALE

DE MARTINO Giacomo, inviato straordinario e ministro plenipotenziario di 2a classe.

UFFICI ALLE DIRETTE DIPENDENZE DEL SEGRETARIO GENERALE DIVISIONE I RAGIONERIA ED ECONOMATO

Capo divisione: CALVARI Lodovico, direttore capo di ragioneria.

SEZIONE I

Bilanci e contabilità -Bilancio di previsione -Conto consuntivo Revisione di contabilità attiva dei regi agenti all'estero -Liquidazione delle spese degli uffici all'estero -Competenze mensili dei funzionari e del personale di servizio.

Capo sezione: BoNAMICO Cesare, ispettore di ragioneria. Primi ragionieri: CASONI Enrico; DE SANTIS Paolo; BOSSI Mario; CERACCHI Giuseppe. Ragioniere: BONTEMPS Aldo.

SEZIONE Il

Scritture -Conto corrente diretto col Tesoro dello Stato -Conti correnti coi regi agenti all'estero.

Capo sezione: FANO Alberto. Primi ragionieri: LIVINALI Alessandro; CASONI Giovanni; AGOSTEO Cesare. Ragionieri: NOBILI VITELLESCHI, dei marchesi, Pietro; BOLLATI Attilio.

SEZIONE III

Tariffe consolari -Palazzi demaniali all'estero, arredamenti -Inventario dei mobili di proprietà dell'erario all'estero -Proposte per l'acquisto di mobili ad uso d'archivio degli uffici all'estero -Sussidi.

Capo sezione: D'AvANzo Carlo. Primo ragioniere: BONAVINO Arturo. Ragioniere: Bossi Carlo.

SEZIONE IV ECONOMATO E CASSA

Inventario dei mobili del ministero -Contratti -Spese d'ufficio Manutenzione dei locali -Magazzino -Personale degli uscieri -Corredi dei regi uffici all'estero -Custodia delle successioni provenienti dall'estero -Servizio di cassa.

Capo sezione: VINARDI Giuseppe. Primo ragioniere: RINVERSI Romolo. Ragioniere: TORRES Oreste.

CIFRA

Corrispondenza telegrafica e ordinaria in cifra -Compilazione, custodia e distribuzione dei cifrari.

Capo ufficio: GARBAsso Carlo, inviato straordinario e ministro plenipotenziario di 2a classe.

Segretari: CARACCIOLO Gaetano, principe di Castagneto, consigliere di legazione di la classe; ALLIATA DI MONTEREALE E DI VILLAFRANCA principe Giovanni, consigliere di legazione di 3a classe; VANNUTELLI REY conte Luigi, consigliere di legazione di 3a classe; GALLI Carlo, console di P classe.

STAMPA E TRADUZIONI

Spoglio e riassunto quotidiano dei giornali e periodici esteri e nazionali -Traduzioni.

Capo umcio: ORSINI BARONI Luca, inviato straordinario e ministro plenipotenziario di 2a classe.

Segretario: MARCHETTI FERRANTE Giulio, consigliere di legazione di 3a classe.

APERTURA, DISTRIBUZIONE E REGISTRAZIONE DELLA CORRISPONDENZA E SPEDIZIONE

Registrazione e sunto della corrispondenza in arrivo e in partenza Rubriche per ragioni di luogo, di materia, di persone -Schedari Spedizione della corrispondenza -Corrieri di gabinetto.

Capo umcio: SANDICCHI Pasquale, console generale di 3a classe.

DIREZIONE GENERALE DEGLI AFFARI GENERALI

Direttore generale: CONTARINI Salvatore, inviato straordinario e ministro plenipotenziario di 2a classe.

DIVISIONE II PERSONALE E CERIMONIALE

Capo divisione FARA FoRNI Giacomo, console generale di 23 classe.

SEZIONE I

Personale d'ogni categoria dipendente del Ministero degli Affari Esteri (eccetto il personale delle scuole all'estero e quello di servizio) Uffici diplomatici consolari all'estero, loro istituzione e soppressione Servizio di ispezione degli stessi uffici -Personale e uffici diplomatici e consolari esteri in Italia -Consiglio del Ministero -Concorsi -Ammissioni -Annuari del Ministero -Elenchi del personale del Ministero -Atti pubblici -Libretti e richieste ferroviarie per il personale.

Capo sezione: N. N.

3

Segretari: CAVRIANI, dei marchesi, Giuseppe, console di classe; FoRLANI Baldo, primo segretario di legazione; DE FACENDIS Domenico, console di

3

classe.

SEZIONE II

Regole del cerimoniale -Lettere reali -Credenziali -Lettere di richiamo -Pieni poteri -Privilegi ed immunità degli agenti diplomatici e consolari -Franchigie in materia doganale ai regi agenti all'estero

e agli agenti stranieri in Italia -Massimario -Visite e passaggi di sovrani e principi -Decorazioni nazionali ed estere.

Capo sezione: N. N.

Segretari: GAUTTIERI Antonio, console di classe; CoLONNA, dei principi,

3

Ascanio, segretario di legazione di l a classe.

ARCHIVIO STORICO

Conservazione ed incremento delle collezioni manoscritte del ministero e dei regi uffici all'estero -Conservazione degli originali degli atti internazionali conclusi dal Regno d'Italia e dagli Stati soppressi -Conservazione delle carte del Ministero versate dagli archivi delle divisioni -Ricerche e studi preparatori pel Ministero e per gli ujfici del dicastero -Memorie su materie storiche e questioni internazionali Protocollo, inventari e schedari.

Direttore: GoRRINI prof. GIACOMO.

BIBLIOTECA

Proposte per l'acquisto di libri e associazioni a giornali e riviste Conservaz~one e incremento delle pubblicazioni -Scambio di pubbli

cazioni con altri ministeri od istituti del Regno o di Stati Esteri Collezione e custodia di carte geografiche per uso del ministero Cataloghi, schedari -Raccolta sistemat,·ca di pubblicazioni del ministero -Raccolta sistematica della legislazione straniera per ciò che può riguardare le relazioni internazionali e l'amministrazione degli affari esteri -Forniture di pubblicazioni a corredo dei regi uffici diplomatici e consolari.

Bibliotecario: PASQUALUCCI Loreto.

TIPOGRAFIA

Direttore: ALFERAZZI Giacomo Antonio.

DIREZIONE GENERALE DEGLI AFFARI POLITICI

Direttore generale: MANZONI, dei conti, Gaetano, inviato straordinario e mi-nistro plenipotenziario di 2a classe.

DIVISIONE III Capo divisione: CHIARAMONTE BoRDONARO Antonio, consigliere di legazione di l" classe.

SEZIONE I

Carteggio in materia politica per gli ajjari concernenti l'Europa Sunto quotidiano del carteggio -Stipulazione e interpretazione dei trattati politici relativi alla stessa circoscrizione -Rettifiche e accertamenti di frontiera -Sconfinamenti militari -Spoglio di giornali esteri per la stessa circoscrizione.

Capo sezione: CoRINALDI, dei conti, Leopoldo, consigliere di legazione di l" classe. Segretari: TORTORA BRAYDA Camillo, conte di Policastro, segretario di legazione di 3a classe; MAGNANI RICOTTI Sidney, segretario di legazione di 3a classe.

SEZIONE II

Carteggio in materia politica per gli affari concernenti il Levante e l'Africa -Sunto quotidiano del carteggio -Stipulazione e interpretazione dei trattati politici relativi alla stessa circoscrizione -Capitolazioni -Riforme giudiziarie in Egitto -Spoglio dei giornali esteri per la stessa circoscrizione.

Capo sezione: N. N.

Segretari: PATERNÒ, dei marchesi di Manchi di Bilici, Gaetano, segretario di legazione di l a classe; GABRIELLI Luigi, console di 3a classe.

SEZIONE III

Carteggio in materia politica per gli affari concernenti l'Estremo Oriente e l'America -Sunto quotidiano del carteggio -Stipulazione e interpretazione dei trattati politici relativi alla stessa circoscrizione -Spoglio dei giornali esteri per la stessa circoscrizione.

Capo sezione: DEPRETIS Agostino, consigliere di legazione di 28 classe.

SEZIONE IV

Pratiche relative alla politica coloniale

Capo Sezione: N. N. Segretario: PIACENTINI Renato, console di 28 classe.

DIVISIONE IV Capo divisione: STRANIERI Augusto, console generale di 3a classe.

SEZIONE I

Reclami di sudditi italiani verso Governi esteri e di sudditi esteri verso il Governo italiano.

Capo sezione: CIANCARELLI Bonifacio Franr:esco, console di 28 classe. Segretario: N. N.

SEZIONE II

Polizia internazionale -Istituti ecclesiastici esteri nel Regno -Ammissione di ufficiali ed allievi stranieri nei regi istituti militari e marittimi -Pubblicazioni diplomatiche e Libri verdi.

Capo sezione: N. N.

Segretario: N. N.

DIREZIONE GENERALE DEGLI AFFARI COMMERCIALI

Direttore generale: SERRA Carlo Filippo, console generale di 18 classe (incaricato delle funzioni).

DIVISIONE V Capo divisione: CAMICIA Mario, console generale di ta classe.

SEZIONE I

Carteggio relativo alla stipulazione e alla interpretazione dei trattati e degli atti commerciali internazionali -Studi e indagini di politica commerciale -Pubblicazioni d'indole economica -Bollettino del ministero.

Capo sezione ff.: SALERNO MELE Giovanni, console di za classe. Segretario: N. N.

SEZIONE II

Reclami doganali -Sconfinamenti doganali -Congressi e conferenze commerciali.

Capo sezione: BIANCHI Vittorio, console di za classe.

Segretari: MARSANICH Alberto, console di 3a classe; AssERETO Tommaso, vice con· sole di za classe.

DIVISIONE VI Capo divisione: GARROU Mario, console generale di za classe.

SEZIONE I

Esposizioni -Congressi internazionali di natura non politica né commerciale.

Capo sezione: ALBERTAZZI Enrico, console giudice. Segretario: N. N.

SEZIONE II

Servizi postali e marittimi -Ferrovie di interesse internazionale Sanità pubblica.

Capo sezione: N. N. Segretario: PuLLINO Umberto, console di za classe.

DIREZIONE GENERALE DEGLI AFFARI PRIVATI

Direttore generale: SERRA, dei conti, Carlo, console generale di la classe (incaricato delle funzioni).

DIVISIONE VII

Capo divisione: MILAzzo Silvio, console generale di la classe.

SEZIONE l

Questioni giuridiche di nazionalità, di estradizioni, di protezione con

solare, di stato civile e di ogni altro ordine non politico né commerciale.

Capo sezione: N. N.

Segretari: GAVOTTI, dei marchesi, Lodovico, console di 3a classe; SEGRE Guido, vice console di 28 classe.

SEZIONE Il

Stipulazione ed interpretazione di trattati relatit1i alle materie anzidette.

8

Capo sezione: SARTORI Francesco, console generale di classe.

Segretario: N. N.

DIVISIONE VIII

Capo divisione: GAZZANIGA Ettore, console generale di 2a classe.

SEZIONE l

Rogatorie -Pensionati all'estero -Atti giudiziari -Atti di stato civile Ricerche all'estero nell'interesse dei sudditi italiani.

Capo sezione: BERTANzr Paolo, console di 28 classe. Segretari: KELLNER Gino Lodovico, segretal'io di legazione di 3a classe; COLI BrzZARINI Guido, vice console di la classe; DE GRESTI DI SAN LEONARDO Guido, vice console di l a classe.

SEZIONE Il

Successione dei sudditi italiani morti all'estero.

Capo sezione: ToscANI Angelo, console di l a classe.

Segretari: CHABERT Alberto, interprete di 18 classe; CoHEN Mattia, interprete di 2a classe.

UFFICI DEL CONTENZIOSO E DELLA LEGISLAZIONE

Contenzioso diplomatico -Segretariato del Consiglio del Contenzioso diplomatico -Convocazione, verbali delle adunanze -Nomina e conferma dei membri del consiglio stesso -Archivio -Massimario del

contenzioso -Studi preparatori delle conferenze di diritto internazionale privato e dei congressi internazionali di indole giuridico-amministrativa -Raccolta ufficiale dei trattati -Pubblicazione degli atti relativi.

Capo ufficio: RICCI BusATTI Arturo, inviato straordinario e ministro plenipotenziario di 2a classe.

Segretario: TosTI Gustavo, console generale di 3a classe.

LEGALIZZAZIONI E PASSAPORTI

Legalizzazione di atti -Corrispondenza e contabilità relativa -Passaporti diplomatici -Passaporti distinti.

Capo ufficio: VALENTINI Claudio, console generale di P classe.

DIREZIONE GENERALE DELLE SCUOLE ITALIANE ALL'ESTERO

Direttore generale: N. N.

DIVISIONE IX

Capo divisione: BoccoNI Luigi, console generale di la classe.

SEZIONE I

Istituti scolastici governativi all'estero, loro ordinamento e direzione didattico-disciplinare -Istituzione e soppressione delle scuole -Locali scolastici -Materiale didattico e scientifico -Personale insegnante Deputazioni scolastiche -Concorsi -Posti gratuiti e semi-gratuiti dall'estero per l'interno -Istituti sussidiati all'estero -Sussidi ordinari e straordinari a scuole coloniali, private e confessionali -Tutela e sorveglianza delle medesime -Palestre ginnastiche -Educatori -Biblioteche -Ambulatori medico-chirurgici annessi alle scuole ed altri Istituti di assistenza scolastica -Segreteria del Consiglio centrale delle scuole all'estero e rapporti del Consiglio stesso -Annuario delle scuole italiane all'estero -Statistiche -Relazioni al Ministro e al Parlamento -Protocollo ed archivio della Direzione generale.

Capo sezione: N. N. Segretario: GATTONI Giulio, primo segretario di legazione.

SEZIONE II

Amministrazione, contabilità, bilanci delle scuole -Decreti e mandati relativi -Inventari dei beni mobili ed immobili ad uso delle scuole.

Capo sezione di ragioneria: F'IORETTI Vittorio. Primi ragionieri: SuGLIANI Augusto; FRANZETTI Attilio. Ragionieri; LEONINI PIGNOTTI Augusto.

UFFICIO DI ISPETTORATO

Ispezioni -Vigilanza didattica sulle scuole governative e sussidiate Affari relativi.

Ispettori centrali (comandati): STOPPOLONI Aurelio, regio provveditore agli studi di la classe; NAMIAS Amerigo, ispettore di 2a classe nel ministero dell'istruzione; MASCIA Luigi, preside nelle regie scuole medie dell'estero.

COMMISSARIATO DELL'EMIGRAZIONE Commissario generale: N. N.

APPENDICE III

AMBASCIATE E LEGAZIONI ESTERE IN ITALIA

(Situazione al 1° ottobre 1918)

Argentina: AYARRAGARAY Lucas, inviato straordinario e ministro plenipotenziario; ZAVALIA Carlos, consigliere; RoLANDONE Corrado, primo segretario.

Belgio: VAN DEN STEEN DE JEHAY W., inviato straordinario e ministro plenipotenziario; DE LICHTERVELDE conte Baudouin, consigliere; PAPEIANS DE MoRCHOVEN Charles, primo segretario; MoREL A., generale di cavalleria, addetto militare; DE BETHUNE Gaston, addetto militare aggiunto; DE HUBSCH, barone, addetto temporaneo.

Bolivia: N. N., inviato straordinario e ministro plenipotenziario.

Brasile: DE SouzA DANTES Luis Martines, inviato straordinario e ministro plenipotenziario; MoNIZ GoRDILHO Carlos Alberto, primo segretario; GALVAO BUENO FILHO Americo, secondo segretario; DE GuxLLOBEL Lourival, secondo segretario; MAGALHAES DE ALMEIDA José Maria, addetto navale.

Cile: VILLEGAS Enrique, inviato straordinario e ministro plenipotenziario; BRAVO ORTiz Enrique, maggiore, addetto militare.

Cina: WANG KUANG-KY, inviato straordinario e ministro plenipotenziario; Hou TE-VANG, primo segretario; WANG TSENG-SYE, secondo segretario; TCHEOUKIA-YUNG, addetto; TCHOU-YIN, addetto.

Colombia: QuxsANo WALLIS José Maria, inviato straordinario e ministro plenipotenziario; DAVILA Carlos, addetto; BussAN CANALS Beniamino, addetto.

Cuba: MARTIN RIVERO Antonio, inviato straordinario e ministro plenipotenziario; LOPEZ Enrique, addetto.

Danimarca: N. N., inviato straordinario e ministro plenipotenziario; DE OLDENBURG M.A., incaricato d'affari; STAUN Kai, addetto.

Francia: BARRÈRE Camille, ambasciatore; CHARLEs-Roux François, primo segretario; RoGER J e an, secondo segretario; LABOURET J acques, terzo segretario; BARios Armand, terzo segretario; MoRAND Paul, terzo segretario; FrsHER, addetto militare aggiunto; FaocHOT, addetto navale; HARISMENDY. addetto commerciale; DE LA CHAPELLE, luogotenente di vascello, addetto navale aggiunto.

Giappone: !JUIN Hikokichi, ambasciatore; !MAI Shinooh, prlmo segretario; KoSHIDA Saichiro, terzo segretario; HoTTA Masaki, terzo segretario; SEMBA Aki, comandante di fanteria, addetto militare; SuGrSHITA Sujiro, addetto; SHIMADA Shigetaro, addetto navale.

Gran Bretagna: RENNELL Ronn sir James, ambasciatore; ERSKINE William, consigliere; MouNSEY George A., primo segretario; WELLESLEY lord Gerald, terzo segretario; KEELING Edward A., terzo segretario; TYRWHITT Gerald Hugh, addetto onorario; ScoTT Geoffrey, addetto onorario; ROCKE, addetto militare; MAC GREGOR WHITTON, addetto militare aggiunto; LARKING Dennis, capitano, addetto navale; HARBEN, addetto commerciale.

Grecia: CoROMILAS Lambros, inviato straordinario e ministro plenipotenziario; SrMOPULos Charalambas, consigliere; PANOURIAS Nacos, segretario; LELYS Nicolas, addetto.

Guatemala: LARDIZABAL José Maria, incaricato d'affari.

Haiti: DuvAL Amilcar, incaricato d'affari.

Messico: NERVO Rodolfo Arturo, primo segretario, incaricato d'affari.

Monaco: DE MALEVILLE conte Henri, inviato straordinario e ministro plenipotenziario; SAUVAGE Raoul, cancelliere.

Norvegia: ScHEEL Arue, inviato straordinario e ministro plenipotenziario; VANGENSTEN Ove C.L., segretario.

Paesi Bassi: VAN WELDEREN RENGERS barone Willem, inviato straordinario e ministro plenipotenziario; VAN AscH VAN WYcK H., addetto.

Persia: MoGHTADER -OL MALK Mirza Shaf Khan, inviato straordinario e ministro plenipotenziario; ENTEZAM -Es -SALTANEH, consigliere; PARVIZ principe Mirza, addetto; MAMED Khan Entegam, addetto.

Portogallo: LEA.o Eusebio, inviato straordinario e ministro plenipotenziario; GOMEZ DE 0LIVEIRA Leopoldo Ruy, primo segretario; DE MANTERO BOLARD Velardo Antonio, addetto.

Romania: LAHOVARY Alexandru, inviato straordinario e ministro plenipotenziario; PENNEsco Demetriu, consigliere; GRAMATICEscu Alexandru, addetto; FLORESCO Jean, tenente colonnello, aiutante di campo di S.M. il re di Romania, addetto militare.

Russia; DE GIERS Mikail, ambasciatore; PERSIANY lvan, consigliere; DE SRANDTMAN Basile, primo segretario; NEKLUDOV Pijotr, secondo segretario; JANISzovsKI Bronislav, addetto; !ORDANOV Aleksandr, addetto; DOUBIAGSKY Nicolaj, addetto; SOUBOTINE Aleksej, addetto; KRATIROV Aleksej, addetto; RAFOLSKY Wladimir, addetto; TROUBNIKOV Aleksandr, addetto; HESKETH Aleksandr, generale, addetto militare; NrEMSCHENKO Sergej, colonnello, secondo addetto militare; RHEINGARD Marian, colonnello d'artiglieria, aggiunto all'addetto militare; RODZIADENKO Pavel, colonnello di cavalleria, aggiunto all'addetto militare; CHELKOFF Andrej, aggiunto all'addetto militare; MALINSKY Anatole, aggiunto all'addetto militare; CHOSTOKWSKY Pavel, aggiunto all'addetto militare; WRANGEL, barone Pijotr, capitano di fregata, secondo addetto navale; SOUBOTKINE Mikail, addetto militare; GALITZINE Vasilij, secondo addetto commerciale.

Salvador: GuRRERO J. Gustavo, inviato straordinario e ministro plenipotenziario (residente a Parigi).

San Domingo: RUBIROSA Pedro Maria, segretario, incaricato d'affari; PONCE DE LEoN Armando, segretario.

Serbia: ANTONIEVIé Vo1slav, inviato straordinario e ministro plenipotenziario; MIHAJLOVIC Stanje, segretario; NINTCHITCH Velizar, segretario; BODY Alexandre D., addetto; CHRISTié Bochko, addetto; KASSIDOLATZ Dragomir, addetto; JovANOVIé Petar, addetto; PEcHITé Douchan, colonnello, addetto militare.

Siam: PHYA BIBADH KosHA, inviato straordinario e ministro plenipotenziario; LUANG BASHIDDA NUKARA, primo segretario; SURAN MAITRIRAHS LUANG, terzo segretario; AMORADHAT, principe, comandante, aiutante di campo del re, addetto militare.

Spagna: RAMIREZ DE VILLA URRUTIA marchese Wenceslao, ambasciatore; MUNOS VARGAS don José, consigliere; DE YNCLA Y DE LA RASILLA Manuel, secondo segretario; CANO Y TRUEBA Juan Manuel, addetto; DE LA GANDARA Y PLAZAOLA José, marchese de la Gandara, addetto; RAMIREZ DE VILLA URRUTIA Y CAMACHO Fernando, addetto; SERT José Maria, addetto; ALVAREZ DE TOLEDO, Alonso, conte di Eril, marchese di San Felices de Aragona, grande di Spagna, addetto; SAGARRA Y CENDRA Ramòn, comandante di Stato Maggiore, addetto militare.

Stati Uniti: PAGE Thomas Nelson, ambasciatore; JAY Peter Augustus, consigliere; STEWART W.A.W., primo segretario; RICHARDSON Norval, segretario; HINCKLEY Thomas, secondo segretario; LANE Arthur Bliss, terzo segretario; Rmas Benjamin, terzo segretario; ANDERSON Thomas H., terzo segretario; SPERANZA C. Gino, addetto; ScRIVEN George P., generale di brigata, addetto militare; PosT CHANDLER R., capitano, addetto militare aggiunto; BucKEY Mervyn C., colonnello, addetto militare aggiunto; ROBERTSON Charles, addetto militare aggiunto; TAYLOR Rupert, addetto militare aggiunto; FLERING Lamar, addetto militare aggiunto; TRAIN Charles Russell, comandante, addetto navale; HODGES Harry M., capitano, addetto navale aggiunto; Rmas Roland R., tenente comandante, addetto navale aggiunto; THURLBY M. Harold H., assistente dell'addetto navale; BuRNET Brandley, assistente dell'addetto navale.

Svezia: DE BILDT barone Karel Nils Daniel, inviato straordinario e ministro plenipotenziario; DE BILDT Harold, consigliere; DE REUTERSKIOLD G., segretario.

Svizzera: WAGNIÈRE Giorgio, inviato straordinario e ministro plenipotenziario; DE SEGESSER-BRUNEGG Hans, consigliere; DE SONNENBERG Theoring, secondo segretario; MORETTI William, secondo segretario.

Uruguay: TERRA Gabriele, inviato straordinario e ministro plenlpotenziario; DE CASTRO Alfredo, primo segretario; PoDESTÀ Andrés, addetto onorario.